Article choquant sur les prépas

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Réponses

  • Mais pour créer, il faut des bases solides, que l’on peut difficile acquérir en moins de deux ans à mon sens, du moins pour l’immense majorité des étudiants. Ce sont des classes préparatoires, comme leur nom l’indique. La créativité dans la démonstration n’est bien sûr pas pénalisée au contraire... mais ça ne me choque pas qu’elle ne soit pas une fin en soi. Pas à ce niveau. Ces deux ans sont la pour se préparer à intégrer une grande école. Pour avoir un bagage suffisant pour apprendre après. Et ça serait extrêmement réducteur de penser que les CPGE ne sont composées que de gens qui se destinent à devenir des mathématiciens.
  • Merci roumegaire pour ton témoignage.
  • Sylvain, on ne devient pas compositeur sans être musicien, et on ne devient pas musicien sans commencer par faire des gammes. Personnellement, j'ai eu l'impression de n'avoir presque pas fait de maths avant ma prépa. Je me rappelle qu'en prépa, j'avais vraiment le sentiment de découvrir ce qu'étaient les vraies maths.

    Les prépas, c'est les gammes. Le reste c'est pour après. Je suppose que ça te paraîtrait un peu ridicule demander à un débutant au piano de commencer par composer un concerto alors qu'il sait à peine jouer ''au clair de la lune", ou sans aller jusque là d'improviser un petit air alors qu'il n'a pas encore eu le temps de se familiariser avec les touches...

    C'est un peu pareil en math... Après, ça n'empêche pas effectivement de chercher des raisonnements plus originaux ou sans être originaux, simplement différents. Comme roumegaire, ça m'est arrivé d'écrire dans ma copie des raisonnements auxquels le prof ne s'attendait pas et qu'il pouvait trouver jolis. Contrairement à roumegaire, je n'ai jamais eu de point supplémentaire pour cela... mais toujours un commentaire élogieux dans la marge et ça suffisait et me faire plaisir.

    Entre "la prépa c'est la compétition et il y a une sale ambiance" et "la prépa c'est du travail de bourrin sans place pour l'imagination" j'ai l'impression que beaucoup de gens ont une idée assez fausse de ce qu'on fait en prépa...
  • Bound a écrit:
    Alors imaginez en prépa où chacun est en compétition avec l'autre.

    Il y a tellement de places en écoles pour les taupins qu’ils ont compris que se tirer dans les pattes est contre-productif. Eh oui, la coopération est plus efficace, je l'ai vu aussi en prépa à grègue où il y a pourtant moins de places.
    Sylvain a écrit:
    Donc si je comprends bien, en Prépa on apprend à travailler vite et avec méthode.

    Oui, entre autres.
    Bon. Et quid de la créativité ? Récompense-t-on les élèves dont les raisonnements sont les leurs propres, dont la démonstration d'un théorème est plus élégante que celle vue en cours ?

    Bien entendu, mon prof référent de MPSI me dit la même chose quand un taupin ou une démonstration sort du lot.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Pour connaître une institution et les rapports entre individus qui s'y tissent, l'effet qu'elle a sur les psychologies, il ne suffit pas d'y passer. Vivre une expérience ne suffit pas pour tout comprendre.
    Concernant les CPGE, il y a une étude sociologique très intéressante que je vous recommande, c'est "Classes Préparatoires" de Muriel Darmon. L'auteure est une ancienne élève d'ULM, donc quelqu'un qui connaissait déjà un peu le milieu. Elle a choisi d'enquêter sur la taupe et éco plutôt que sur la khâgne, pour avoir de la distance.

    Puisque chacun y va de son témoignage, j'y vais alors.
    La prépa, je connais un peu: j'ai fait sup, M', j'ai collé en MP*, j'ai même failli être prof en prépa (j'ai refusé deux postes proposés par un IG pour me représenter au concours MCF). Je pourrais être prof en prépa, aujourd'hui, ça s'est vraiment joué à rien.
    Au début de ma carrière universitaire, je pense que les valeurs ancrées en moi étaient beaucoup plus proche de la prépa que de celles de la fac, dont j'étais assez critique. Il faut dire que la fac que j'ai connue étudiant méritait certaines critiques: Ramon Mercader et moi, on est de la même génération, celles de facs de maths asphyxiées par le nombre d'étudiants, et où les profs pouvaient se permettre de perdre du monde.

    La compétition mauvaise entre étudiants de prépa, je n'ai pas connu. En revanche, le classement permanent, parfois affiché au fond de la classe, je l'ai bien connu. Je pense que c'est assez nuisible, et inutile. Je pense que personne n'a le droit de dire que ce n'est rien d'être dernier, ce n'est pas parce que ce n'est rien pour lui que ce n'est rien pour un autre.
    Et c'est très con. Je me souviens d'une fille en M', qui était régulièrement dernière en maths et en physique.
    On ne va pas se voiler la face, on la prenait vraiment pour une nunuche. Elle a fait 5/2 en MP, puis est partie à la fac, où elle a eu l'agreg du premier coup. Certains diront "grâce aux bonnes méthodes acquises en prépa".
    Question de croyance. Je pense qu'il y vingt ans j'aurais ajouté "et qu'elle n'aurait pu acquérir à la fac". Aujourd'hui, j'ai vu suffisamment de très bons passés exclusivement par la fac pour douter de ces causalités faciles...

    Si on revient à la question de la souffrance, oui, j'ai souffert en prépa. Souffert surtout de l'absence de temps, de ne pas pouvoir faire suffisamment de maths. Pour moi qui étais très autonome, qui faisait des maths pour le plaisir (exos d'olympiade, j'avais lu une bonne moitié d'un tome de Comtet avant de rentrer en prépa), la prépa a été une insupportable régression, et l'arrivée à la fac une délivrance.
    Je pense que pousser les gens vraiment au maximum, c'est contre-productif pour les gens sérieux qui savent ce qui les intéresse. Par exemple, je suis sorti de prépa en sachant moins de physique et de chimie que quand j'y suis rentré, malgré des heures de travail.
    Accessoirement, chez moi, la prépa a été l'occasion de l'installation de troubles psycho-somatiques dont je ne me suis délivré que pendant la thèse, quand c'était devenu intenable. On peut bien sûr penser que j'aurais souffert de ces troubles de toutes façons...
    Après, je pense qu'il y a pleins de gens auxquels la prépa ne fait pas mal, mais aujourd'hui je pense que ce n'est pas une expérience anodine, et que ce n'est certainement pas quelque chose à conseiller aveuglément à tout le monde (de même que la fac, d'ailleurs).
  • C’est pour ça que je conseille la prépa aux lycéens pas trop autonomes (sans être des brelles) et la fac aux lycéens plutôt autonomes (sans être des brelles).
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • J'aime beaucoup les posts d'aléa, toujours intelligents et mesurés (comme les espaces probabilisés j'imagine :-)). C'est une des rares personnes qui me redonnerait foi en l'humanité.
  • @ Sylvain: c'est très gentil, ça me touche.
  • @omega: il y a plein de grands musiciens qui ne font pas de gammes, non? Argerich par exemple. Ceux qui en font peuvent les faire de manière très diverses. J'ai souvent entendu des musiciens dire "faire des gammes comme ceci ou cela ça ne sert à rien" En maths c'est pareil, il y a une façon de travailler.

    Ensuite, comme di aléa, vous avez (à part lui) des expériences très positives, mais si 90% d'un classe préparatoire est heureuse et 10% souffre de dépression, que penser?

    Je colle en prépa et j'ai, comme aléa, refusé un poste en prépa. Je trouve que la classe préparatoire donne un niveau correct dans un grand nombre de matières, c'est un enseignement très pluridisciplinaire et axé vers les concours. Je suis très content d'y enseigner mais je suis aussi très content d'avoir étudié mes premières années à la fac et pas en prépa. Nous avons la chance qu'il y ait cette diversité, il faut juste aider les jeunes à s'orienter.


    M.
  • Aléa a écrit:
    En revanche, le classement permanent, parfois affiché au fond de la classe, je l'ai bien connu. Je pense que c'est assez nuisible, et inutile.

    On n'en meurt pas... Je n'ai pas été traumatisé par mon 2,2 en anglais ni par mon 1 en duss (voir un de mes posts précédents). Lors du 1er DS de physique de sup, le dernier a eu 3,8...et deux ans plus tard, il intégrait Centrale Paris....Je me souviens d'un type de ma classe en spé qui avait eu 0 à un DS de maths...et cela ne l'a pas empêché d'intégrer une bonne école.

    Je tiens tout de même à signaler que dans l'Université où j'ai poursuivi mes études, les résultats des examens étaient affichés au vu de tous, avec la mention "Admis par ordre de mérite" et la note de chacun....
    Je me souviens notamment d'un partiel de calcul différentiel en licence où la moyenne était de 4,1....et d'un examen de mécanique en maîtrise où il n'y eut aucun reçu (la prof afficha fièrement sur le tableau des résultats une feuille portant la mention "Admis: Néant"...et un étudiant facécieux rajouta "dertal"...)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Trop d'Homo sapionce dans la promo ?
  • Si en classe prépa, il est facile d'avoir des places en grandes écoles, très peu récompensent le fait d'avoir travailler plus que les autres. En effet, que vaut une école que les élèves peuvent accéder facilement par un cycle préparatoire intégré ou sur dossier quand on a travaillé 60 heures par semaine pour avoir une note correcte ? Seul une minorité a les grandes écoles prestigieuses comme Polytechnique, Centrale, l'ENS ou les Mines. Avoir une grande école prestigieuse est ce que j'appelle réussir en prépa et cela est donné à peu de monde. Il s'agit d'un monde où on écrase les autres car on n'y est jamais fier de sa réussite et on veut toujours plus (le classement favorise cela).
    Quant à l'entrée en prépa, des prépas demandent 13/14 de moyenne dans un lycée correcte tandis que des prépas privées acceptent tout le monde.(c'est donc très inégalitaire)
    Quant à l'autonomie, elle est le seul moyen de développer son imagination et de trouver des solutions innovantes à un problème. La prépa est l'antinomie de l'autonomie et donc de l'imagination.
  • @Ramon: Je rejoins ce que tu dis quand je suis arrivé à Licence, des étudiants m'ont dit ce n'était pas la peine de la tenter en une année. En mécanique, je crois avoir été le seul reçu etc. Il m'est arrivé de rater (relativement) des examens aussi. Bref, à l'époque, la fac était effectivement un environnement très sélectif, sûrement plus que la prépa. Les amphis étaient bondés, très peu survivaient... Mais est-ce de cela qu'il s'agit ici?
  • @Bound « réussir en prépa c’est avoir une école prestigieuse »? Je ne suis absolument pas d’accord avec ça...pour moi, réussir en prépa c’est avoir le concours que l’on visait... Le problème n’est pas forcément le système, mais peut être aussi l’idee que l’ont s’en fait, l’idée que l’on se fait du succès et de la valeur des autres et de soi:-D
    Une classe c’est surtout ce qu’on en fait. Si la majorité des étudiants et profs d’une prépa ont cette vision (qui me semble bien noire) du succès, il y a des chances pour que l’ambiance soit détestable.
  • Bound, arrête de troller et de répéter les mêmes clichés.
    Si tout n’est pas rose en prépa, ce n’est pas l’enfer que tu racontes. D’ailleurs, les prépas n’acceptent pas que des élèves ayant plus de 13 en maths.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Ainah

    Ne te fatigue pas....car @Bound ne sait absolument pas de quoi il parle....Il n'a pas étudié en prépa et ne fait qu'aligner les habituels poncifs de ceux à qui l'élitisme donne de l'urticaire....
    Cette vision des prépas est d'autant plus caricaturale et déconnectée de la réalité, qu'aujourd'hui la sélection y est nettement moins marquée qu'il y a 30 ans....
    Depuis plusieurs années les écoles d'ingénieur ont poussé comme des champignons et chacun peut intégrer une école adaptée à son niveau (le taux d'échec est donc très bas pour ceux qui n'abandonnent pas et qui arrivent à passer les concours)
    Ceux qui poursuivent à l'Université n'ont rien perdu car les années intensives qu'ils viennent de connaître leur ont donné des habitudes de travail qui leur permettront (en principe) de continuer leurs études dans d'excellentes conditions.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Le lycée Montaigne de Bordeaux a 3140 voeux sur Parcoursup pour 144 places concernant la filière MPSI et vous appelez ça une sélection pas très marqué?
    J'ai l'impression que Ramon veut dire dans tout ses messages que le niveau baisse et que les prépas sont les seuls remparts et sont facilement accessibles mais ne sort jamais un seul argument concret (avec des chiffres) qui permet de démontrer cela. Heureusement que si on a fait une classe prépa et qu'on a travaillé 60 heures par semaine, on trouve une grande école(il y en a même certaines qui recrutent directement après le bac).
  • Bound a écrit:
    Le lycée Montaigne de Bordeaux a 3140 voeux sur Parcoursup pour 144 places concernant la filière MPSI et vous appelez ça une sélection pas très marqué?

    As-tu regardé les autres filières ?
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonsoir,

    @Bound : concernant les 3140 vœux sur Parcoursup pour 144 places c’est en fait logique. C’est parcoursup qui est construit ainsi. A ne pas hiérarchiser les vœux, on se retrouve avec une quantité importante de vœux pour les filières (et pas seulement celle que tu cites). Donc les chiffres que tu avances ne prouvent rien quant à la sélectivité des prépas. Bref, écoute ceux qui connaissent un peu le milieu de la prépa, car ils ont raison quand ils te disent qu’on peut aller en prépa avec un dossier scolaire juste « correct ».
  • Je ne comprends plus la discussion.

    Il semble unanime que l'article force grandement le trait, non ?
    Les humiliations sont certainement épisodiques et d'une certaine rareté.

    Ensuite, y a-t-il guéguerre ? De quoi ?
  • Mauricio a écrit:
    il y a plein de grands musiciens qui ne font pas de gammes, non? Argerich par exemple.

    Je n'étais pas chez Argerich quand elle a appris la musique, mais même quand on est très précoce et très doué, on a besoin de faire des gammes. L'agilité des mains ça se travaille, même si on a l'oreille absolue. Quand je disais "faire des gammes", je voulais juste dire apprendre les bases et les maîtriser. Certains y arrivent plus vite et plus facilement que d'autres.
    Mauricio a écrit:
    Ceux qui en font peuvent les faire de manière très diverses. J'ai souvent entendu des musiciens dire "faire des gammes comme ceci ou cela ça ne sert à rien" En maths c'est pareil, il y a une façon de travailler.

    Bien sûr, je n'ai jamais dit le contraire ! Je ne prétends pas, pour en revenir aux maths, que seule la prépa est la bonne voie d'apprentissage, juste qu'il faut commencer dans l'ordre : commencer par comprendre et maîtriser les concepts de base avant d'aller vers des concepts plus évolués.

    Je me permets d'insister, car au vu du message de Mauricio, je crains de m'être mal exprimée. Par "faire des gammes", je voulais simplement dire "étudier, apprendre les bases". Même Argerich a pris des leçons de piano et est allée étudier auprès d'autres pianistes. Je voulais aussi dire que pour pouvoir trouver des raisonnements originaux, il me paraît nécessaire d'avoir bien compris les concepts en jeux. Je ne vois pas comment on peut trouver un raisonnement original si on ne sait pas de quoi on parle ou si on a rien compris aux notions... Je ne disais pas plus...
    Sylvain a écrit:
    J'aime beaucoup les posts d'aléa, toujours intelligents et mesurés

    (tu) Bien d'accord avec toi, Sylvain !
  • @bound : pour cette histoire de sélectivité, je rejoins keijin : c'est Parcrousup qui est ainsi conçu. Un ami d'une fac de province pas hyper cotée m'a dit qu'ils avaient un type qui était sur liste d'attente en L1 chez eux et pris en prépa à Louis Le Grand.

    Attention, je ne suis pas en train de dire que la prépa est moins sélective que la fac, ce qui est complètement faux. Je dis juste que se baser sur Parcoursup pour estimer la sélectivité d'une filière n'est pas une bonne méthode.

    EDIT : Merci Skilveg !
  • @omega : attention, la côte, c'est quand la cote augmente.
  • Sinon on peut faire toutes les filières publics de l'académie de Bordeaux:
    lycée Bertrand de Born à Périgueux(PCSI): 484 voeux pour 48 places
    lycée Camille Julian à Bordeaux(MPSI):1561 voeux pour 48 places
    lycée Camille Julian à Bordeaux(PCSI):1282 voeux pour 48 places
    lycée Gustave Eiffel à Bordeaux(PCSI):1286 voeux pour 96 places
    lycée Gustave Eiffel à Bordeaux(PTSI):1038 voeux pour 96 places
    lycée Montaigne à Bordeaux (BCPST):1900 voeux pour 96 places
    lycée Montaigne à Bordeaux (MPSI):3140 voeux pour 144 places
    lycée Montaigne à Bordeaux (PCSI):2691 voeux pour 96 places
    lycée Alfred Kastler à Bordeaux(TPC interdite aux bacs généraux):149 voeux pour 24 places
    lycée René Cassin Bayonne(PCSI):546 voeux pour 48 places
    lycée Louis Barthou à Pau(BCPST):744 voeux pour 48 places
    lycée Louis Barthou à Pau(MPSI):1035 voeux pour 48 places
    lycée Louis Barthou à Pau(PCSI):894 voeux pour 96 places
    lycée Saint-Cricq à Pau(TSI interdite aux bacs généraux):295 voeux pour 48 places
    Parlons maintenant de la filière privée:
    lycée Sainte Marie Grand Lebrun à Bordeaux(MPSI):311 voeux pour 48 places

    On peut donc voir avec 7,7 voeux (en sachant que les prépas sont les filières les plus demandés et que de nombreux voeux concernent donc les prépas) pour chaque étudiant en moyenne (dans le système Parcoursup pas pour les prépas)que la seule prépa accessible à tout le monde est la prépa privé(moins demandé car privé) car elle a un taux de pression de 6). Les autres filières ayant un taux de pression supérieur à 10, elles ne sont pas accessibles à l'étudiant moyen.(sauf les prépas de province et encore)
    Le cas de la L1 est particulier car il y a des zones hors secteurs.
  • Les professionnels te disant que ces statistiques ne signifient pas grand-chose, tu pourras donc en aligner des pages et des pages sans faire avancer ton argumentation. Tu montres au contraire que tu es sourd aux informations qu'on te communique.
  • Martha Argerich a jamais fait ses gammes ? Ah je comprends mieux cet enregistrement où elle tape toujours à moins d'un mètre de la note juste.

    Pour ceux qui ne connaitraient pas le 3e mouvement , c'est une musique de film :

    C'est la poursuite d'une jeune fille à vélo par un trente huit tonnes sur une route de campagne en montagnes russes (ah! ah!)
    La caméra est fixe, à l'arrivée. Elle filme successivement les véhicules qui arrivent au sommet des côtes, munies de l'accent circonflexe de rigueur.
    Le gros camion est conduit par un Tchaikovski, en marcel, qui laisse dépasser un avant bras poilu à la portière. C'est l'orchestre survitaminé conduit par un Kiril Kondrashin qui ferait exploser un test anti dopage à trois kilomètres.

    La jeune fille qui pédale à mort sur son clou hors d'âge porte une robe à fleurs. C'est le piano qui devient approximatif avec l'arrivée des gaz d'échappement. Elle est interprétée elle aussi par Piotr Ilitch qui a dû se raser les jambes pour décrocher le rôle.

    L'orchestre et le piano alternent au gré des sinusoïdes de moins en moins déphasées jusqu'à la rencontre finale où le camion lancé par un chauffeur jubilatoire écrase la pauvre fille juste avant que le public se déchaîne, à deux doigts de réclamer un bis juste avant l'autopsie.

    J'ai beaucoup utilisé cet enregistrement pour sortir du lit quiconque n'avait pas concrètement intégré la possibilité de se réveiller avant treize heures. Je ne me suis pas fait que des amis dans le pâté de maison non plus.

    e.v.

    [ Quand bien même il comporterait une mole de fausses notes, vous aurez pu constater que cet enregistrement est un pur bonheur. Alors les gammes... ]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bound ,sans apport supplémentaire, tes chiffres ne donnent pas la sélectivité globale des prépas sur l'académie.

    ça fait dans les 1000 places en prépa rien que dans l'académie de Bordeaux, sachant que l'intersection des populations est loin d'être vide (même académie; ceux qui demandent Caju doivent aussi demander Pau au cas ou, mais aussi La Rochelle et Poitiers...) , on n'a pas un si gros taux de pression global. (A la louche je dirais 4000 candidats différents, 5000 à tout casser ..., ça fait du 5, pas du 10 comme taux)
    Si tu veux convaincre, il faut donner le nombre d'élèves au total qui ont demandé une prépa , et le ramener au nombre de places offertes.

    En cherchant vite fait, je tombe à la louche sur 26000 étudiants en 1ere année de CPGE scientifique en 2017-18 et 177 000 bacheliers S en juin 2017.
    Déjà, si tous les bacheliers S demandaient une prépa, on aurait un taux de pression de 6.
    Je n'ai pas les chiffres exacts, mais disons un tiers ne souhaite pas faire des études scientifiques (je réduis volontairement, je pense que c'est plus près de 2/3 que d'un).
    Ca ne donne plus 4,5 candidats pour une place. On a vu plus drastique comme sélection.

    (Si je voulais écrire un article journalistique de fond, je mettrai en titre "Il est plus facile d'entrer en prépa avec un Bac S que d'être élu délégué de classe en 6eme")

    Après je ne sais pas ce que tu veux démontrer, que c'est sélectif à l'entrée ? que s'est sélectif après ?
  • Pour les chiffres, j'ajoute que le nombre de candidats est fonction de la qualité supposée de la formation mais aussi de la probabilité avec laquelle les candidats pensent être pris (phénomène d'autocensure). Comme a dit je ne sais plus qui, "si vous êtes un joueur moyen, beaucoup de gens vont vouloir jouer avec vous".
  • On n'en meurt pas... Je n'ai pas été traumatisé par mon 2,2 en anglais ni par mon 1 en duss (voir un de mes posts précédents). Lors du 1er DS de physique de sup, le dernier a eu 3,8...et deux ans plus tard, il intégrait Centrale Paris....Je me souviens d'un type de ma classe en spé qui avait eu 0 à un DS de maths...et cela ne l'a pas empêché d'intégrer une bonne école.
    Tu répond par ton expérience personnelle (anecdotique) à une autre expérience personnelle (anecdotique elle aussi). Bref les deux situations sont possibles : on peut mal vivre les sales notes et le classement de prépa comme on peut très bien les supporter, mais je pense que tout le monde le savait déjà. Ça ne dit rien sur la fréquence de chacun de ces évènements, et c'est cette fréquence qui est la donnée importante.


    Par rapport à ce que disait sylvain sur la créativité : pendant ma L2 à la fac (n'ayant pas fait prépa) on a eu un prof qui ne corrigeait pas les exercices en TD, c'était à nous de le faire. Je me rappelle particulièrement d'un exercice (mais plus de l’énoncé) qui était difficile et que personne ne savait faire. Pendant plusieurs semaines le prof en question nous a guidé dans nos recherches pour qu'on aboutisse enfin à la démonstration de cet exercice. J'ai l'impression qu'un prof de prépa n'aurait pas voulu perdre du temps de cette façon. Cela me semble d'ailleurs normal, la préparation efficace aux concours passe avant. En s'attardant plusieurs semaines sur un même exercice d'algèbre on ne rend pas service aux étudiants dont le but est d'intégrer telle ou telle école. C'est un peu l'idée que je me fais de la différence entre la fac et la prépa niveau créativité/bachotage. Évidemment cela doit varier grandement d'un prof à l'autre (que ce soit en prépa ou à la fac) mais c'est l'idée que je m'en fais "en moyenne".

    Pour ce qui est des étudiants de prépa qui finissent à la fac : j'ai vu une bonne proportion d'étudiants venant de prépa rater leur L3 en arrivant à la fac à cause d'un sérieux manque de travail. Peut-être qu'ils ne travaillaient plus parce qu'on ne les y poussait plus ou peut-être que c'était parce qu'ils pensaient que la fac était donnée après une prépa ? Tout ça pour dire que les situations sont variées et que savoir bosser en prépa ou à la fac ce n'est pas pareil (si certains ne le savaient pas encore).
  • Balix a écrit:
    Ca ne donne plus 4,5 candidats pour une place.
    S'il y a les 2/3 (ou même la moitié) qui se font refuser de toutes les prépas (car là c'est de ça qu'on parle) en sachant que seul les meilleurs veulent faire prépa, c'est déjà beaucoup et cela montre que c'est loin d'être à la portée du bachelier moyen.
    Sans compter que celui qui est juste se retrouve dans une sous-prépa PTSI d'une prépa de province (comme le lycée Nelson Mandela à Poitiers) dans laquelle il n'y a aucune filière étoilée et devra travailler dur pour obtenir une mauvaise école d'ingénieur et avoir des perspectives en comptant le fait que la sous-prépa n'approfondit pas les notions hors-programme. Tout ça pour dire qu'encore une fois, il n'y a pas de milieu plus inégalitaire que le prépa (le système de concours le montre). C'est pour cela que je parle d' "élite dans l'élite".
    Balix a écrit:
    Il est plus facile d'entrer en prépa avec un Bac S que d'être élu délégué de classe en 6eme
    Il est plus facile d'entrer à Polytechnique que d'être président de la République et pourtant tout le monde sait que c'est très élitiste.
  • @Bound : dernière tentative....
    Tu cites des chiffres, des proportions, parfois arbitrairement.
    Je suis prof de maths en lycée depuis plusieurs années maintenant, j'ai été professeur principal à plusieurs reprises, j'ai collé en prépa.... Tout ça pour te dire que je sais à peu près quels dossiers peuvent passer en prépa ou non. Et je t'affirme que certains élèves "juste" corrects ont intégré et réussi la prépa.

    Bien sûr, il faut avoir un dossier solide pour entrer dans les grandes prépas. Mais si tu te renseignes un peu, même ce que tu appelles les "sous-prépas" (merci pour le mépris au passage) envoient des élèves dans des grandes écoles (même polytechnique, même les ENS).

    J'ajoute une dernière chose : pour faire des études, à la fac comme en prépa, il faut quand même avoir un niveau satisfaisant. Ce n'est pas lié à la filière, mais au domaine d'étude. Donc pour le côté inégalitaire on repassera...
  • C'est les chiffres de Balix(que j'essaie d'ajuster à son avantage vu que ce n'est pas des vrais chiffres) que je cite au conditionnel, il a lui même dit que 3.5 élèves sur 4.5 élèves sont refusés.
    Si on regarde le classement étudiant des filières MP/MP*(voir ici).On observe que la meilleur prépa a 80% d'intégration dans les 12 premières écoles alors que la moitié des prépas n'arrivent pas à intégrer 10% de leurs étudiants dans le top 12. Si on regarde le classement étudiant des filières universitaires (voir ici,on observe que 63% des étudiants réussissent leur licence en 3 ans dans la meilleure université contre 21% dans la pire. Ca reste inégalitaire mais beaucoup moins qu'en prépa.
  • Tu racontes n'importe quoi.
    Tu parles tu taux d'admission en prépa , et encore si 2/3 des bacheliers demandaient une prépa ce qui n'est pas le cas.
    Puis derrière tu parles de licence réussie en 3 ans, c'est pas la même chose que tu regardes.

    T'es pas sur le forum de jeuxvideos.com ici, tu as des gens qui d'une ont un minimum de logique et comprennent ce que sont des statistiques, de deux qui sont pour beaucoup des professionnels de l'éducation, donc qui ont une petite idée de comment ça se passe.

    Donc soit tu prends la peine de faire un argumentaire cohérent qui ne parte pas dans tous les sens et qui dise bien ou tu veux en venir , parce que là, on a : la prépa c'est pourri les profs ils sont méchants et les élèves aussi, la prépa c'est élitiste car c'est dur d'y rentrer, la prépa c'est inégalitaire parce que y'a que 10% des étudiants qui intègrent une très bonne école, la prépa c'est inégalitaire , parce que si t'es à LLG c'est pas pareil que si t'es à Nelson Mandela de Poitiers... soit tu vas sur jeuxvideos.com, là tu pourras surement raconter n'importe quoi et en plus avoir des likes.
  • @Balix
    Concernant la licence réussie en 3 ans, je sais que ce n'est pas la même chose, je compare juste la situation qui est plus inégalitaire en prépa qu'en licence.(essayez de calculer l'écart-type vous même(j'ai la flemme de rentrer toutes les valeurs sous Excel pour qu'on me dise ensuite de parler des autres filières, auquel cas on me dira qu'il faudra le faire filière par filière pour voir si ça marche vraiment mais je préfère montrer l'écart des extrêmes car ça parle plus et le théorème centrale limite montre qu'un grand nombre de variables aléatoires indépendantes tend vers une loi normale qui est symétrique par-rapport à l'écart-type).
    Ah oui, c'est sûr que les élèves sont plus gentils en prépa et qu'ils préfèrent aider les autres élèves et leur laisser grignoter des places pour des concours très prestigieux. C'est sûr que la prépa est accessible à tout le monde. C'est sûr qu'être dans la prépa la plus côtée donne la même chance de réussite qu'être dans la prépa la moins côtée. Houlà, je sens que le communisme est en marche en France.:-D
  • C[large]O[/large]tée, nom de Zeus !
  • Bonjour,

    > Ah oui, c'est sûr que les élèves sont plus gentils en prépa et qu'ils préfèrent aider les autres élèves et leur laisser grignoter des places pour des concours très prestigieux.

    J'ai fait une prépa il y a un certain temps et je peux dire qu'il n'y n'y avait aucune concurrence entre nous.
    Cette concurrence acharnée est une légende urbaine colportée par des gens qui n'ont pas fait prépa.

    > Houlà, je sens que le communisme est en marche en France.

    Et alors, être communiste est un droit, comme être autre chose (je n'ai pas dit que je l'étais).

    Cordialement,

    Rescassol
  • @Rescassol
    C'était ironique(moi-même je suis communiste). Après il y a des perceptions, la nature humaine étant faite que les choses peuvent se passer différemment selon les endroits. Le fait d'être dans une même classe et le stress renforce les cohésions mais les élèves sont en compétition car ils ont intérêt à le faire surtout s'ils veulent viser haut.
  • essayez de calculer l'écart-type vous même(j'ai la flemme de rentrer toutes les valeurs sous Excel pour qu'on me dise ensuite de parler des autres filières, auquel cas on me dira qu'il faudra le faire filière par filière pour voir si ça marche vraiment mais je préfère montrer l'écart des extrêmes car ça parle plus et le théorème centrale limite montre qu'un grand nombre de variables aléatoires indépendantes tend vers une loi normale qui est symétrique par-rapport à l'écart-type

    Rhoo... le TCL, toute de suite l'artillerie lourde, je laisse les spécialistes des probas te répondre là dessus.

    Par contre, quelle est ta variable aléatoire ?
  • @Balix
    La variable aléatoire est la réussite des élèves. Chaque élève réussissant ou pas à un examen ou à un concours, on regarde la réussite des élèves en licence ou en prépa. La taille des universités ou des prépas compte mais aux extrêmes, les tailles n'ont que peu d'influence sur la courbe gaussienne sauf si les différences sont fortement exagérées ou que l'écart-type est énorme.
  • On ne sera jamais d'accord sur la notion de "réussite d'un élève"

    si c'est intégrer l'X ou normal sup, le taux n'est pas grand ,en effet, parmi tous les taupins,
    si c'est intégrer une école d'ingé, le taux est proche de 100% ...
  • si c'est intégrer l'X ou normal sup, le taux n'est pas grand ,en effet, parmi tous les taupins,

    Il l'est encore moins depuis la fac :-D, donc la fac est plus inégalitaire ?
  • Balix a écrit:ça.
    Le système des concours est intrinsèquement inégalitaire mais à la fac,c'est très simple : personne ne rentre dans les écoles prestigieuses (ou en tout cas très difficilement) et ce n'est pas le but premier de la fac. Le problème, c'est que la prépa fait espérer l'accès à des écoles d'ingénieur et fait travailler des élèves 60 heures par semaine dans ce but. Après la fac permet d'obtenir pour un élève motivé un doctorat (seuls 10% en obtiennent un mais ceux qui en ont obtenu un n'ont généralement pas travaillé comme un dingue durant toute leur scolarité pour obtenir leur doctorat) La fac est donc avec l'IUT et les BTS, les filières qui récompensent le plus le travail qu'on y met et qui ne détruisent pas l'épanouissement qu'on peut avoir grâce au temps libre(surtout la fac). 10% qui obtiennent leur doctorat n'est pas si mauvais si on considèrent que tout le monde peut y accéder,que l'ENS est plus difficile à avoir que le doctorat et le nombre de gens qui ne réussissent pas parce que la filière ne leur convient pas (problème d'orientation en première année donc ils trouvent une voie ailleurs).
  • Bonsoir,
    @Bound: Je ne suis pas forcément une grande fan du système prépa, mais pour avoir passé 2 an dans l'une d'entre elles (dont on m'avait dit des horreurs avant d'y aller), je vais dans le même sens que d'autres: il y a une vraie entraide. J'y suis restée quasiment un an sans pouvoir écrire suite à un accident: j'ai eu tout le loisir de prendre mes cours et de les photocopier grâce à mes collègues, et heureusement ! Sans compter les DM faits ensemble, les soirées, les révisions en groupe, ...

    Je pense que l'article cité ne répertorie quasiment que des témoignages de khâgneux, et c'est peut-être là que se fait la différence: il y a effectivement une pression différente, car en sortie de prépa scientifique les écoles d'ingénieurs proposent largement assez de place pour que presque tout le monde y trouve une place. C'est loin d'être le cas pour les littéraires.

    Quant au fait que les IUT sont majors en école d'ingénieurs: de mon expérience c'est une réalité. Mais il faut avoir conscience:
    - du fait qu'ils étaient déjà les meilleurs, sélectionnés sur dossier, et que techniquement ils sont déjà sacrément mieux formés
    - et du fait que les anciens prépas, désabusés par tant de pression durant les deux années précédentes, on parfois tendance à ne plus trop pousser une fois en école, sauf s'ils ont des objectifs spécifiques. Je ne trouve pas ce grand écart "grosse pression - plus rien" très sain, mais c'est une réalité et je ne pense pas que l'on puisse leur jeter la pierre.

    Edit: Pardon je découvre que j'ai raté un morceau de la discussion... Désolée s'il y a des redites !
  • kintana écrivait :
    > Quant au fait que les IUT sont majors en école d'ingénieurs: de mon expérience c'est une réalité. Mais il faut avoir conscience:
    > - du fait qu'ils étaient déjà les meilleurs, sélectionnés sur dossier, et que techniquement ils sont déjà sacrément mieux formés

    C'est très intéressant ce que tu dis (as-tu des statistique montrant ce fait?). Si les élèves ingénieurs sont meilleurs lorsqu'ils viennent des IUT, il n'est pas nécessaire de garder le système prépa. Que tous les élèves ingénieurs passent par une formation IUT.
  • De mon expérience pour avoir fait une thèse dans une école d'ingénieurs très très bien côté, les admis sur titre ne s'en sortaient pas très bien du tout...
  • Joaopa a écrit:
    il n'est pas nécessaire de garder le système prépa.

    C'est vrai quoi !!!! Pourquoi garder ce qui marche et qui permet encore à la France de rester à peu près crédible !!!!
    Si on écoutait @Joaopa, on supprimerait les prépas, les grandes écoles, l'agrégation.....

    Si vous supprimez tout cela, vous pouvez être certain que les meilleurs étudiants français iraient s'exiler à l'étranger plutôt que s'entasser dans des amphis peuplés de punks à chien qui revendiquent les examens en ligne et une note minimale de 10....

    Les ultralibéraux comme @Joaopa ont en commun avec les gauchistes de salon le dégoût pour la France et une fascination infantile pour le "modèle anglo-saxon"......

    Pourquoi tant de haine ? Encore un recalé de la prépa en fin de Terminale ?
    mojojo a écrit:
    on peut mal vivre les sales notes et le classement de prépa comme on peut très bien les supporter, mais je pense que tout le monde le savait déjà

    Dans le message auquel tu fais allusion, je raconte que le classement existe (ou existait) aussi dans certaines universités où la liste des reçus porte la mention "Admis par ordre de mérite" avec les notes des candidats. Cela montre clairement que la prépa n'est pas le seul endroit où l'on rencontre ce genre de pratique. Personnellement, je trouve cela très bien car cela met à l'honneur les meilleurs et les plus méritants....(pour une fois que le système éducatif s'occupe d'eux et non pas de ceux qui passent leur temps à glandouiller...)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Ramon.
    Si tu instaures la sélection à l'université, il n'y aura pas la surpopulation de tréteaux que tu (et je) dénonces. Et tu auras des universités de différents niveaux, comme actuellement Mais là ce sera institutionnaliser.
    Au final, tu auras de grandes universités (au sens de l'excellence) nationales, des moyennes qui seront régionaliser, voire des universités adossées à une métropole. A coté, des universités privées qui concurrenceront chaque type d'université publique. Dans dans tous les pays en tête de classement universitaire, c'est ce qui se passe (Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon, Hong-Kong, Singapour, Australie....)

    Le système des prépas et des grandes écoles est obsolète. Le marché de l'éducation est estimé à 200 milliards de dollars par an. Si la France veut prendre sa part du gâteau, il faut se baser sur les critères internationaux (bon ceux-là, j'avoue ce sont les critères des rosbifs et de leurs descendants). Et les prépas et grandes écoles sont illisibles pour les étrangers dont le référentiel est l'université.

    Alors, oui, je suis pour la suppression des prépas et des grandes écoles. Pour l'agrégation (ainsi que le capes), je suis aussi pour sa suppression. Si l'université fonctionnait correctement, la formation des maîtres se ferait sur un cursus universitaire qui délivrerait un vrai diplôme (pas la bouillie de licence actuelle et cette connerie de master MEEF-esses). Ensuite, chaque établissement ferait son choix dans ces nouveaux diplômés, en fonction du contrat d'objectifs signé par le chef d'établissement et sa tutelle.Si les objectifs ne sont pas atteints, ceui-ci est virable.

    Je n'ai pas fait prépa. Je ne savais pas que ça existait. Mais cela n'a rien à voir. J'ai expliqué les raisons pourquoi je trouvais ce système hérétique. Si j'avais voulu faire prépa, je n'avais qu'à me sortir les doigts du fion pour me renseigner sur les possibilités offertes d'enseignement supérieur.
  • Joaopa a écrit:
    Le marché de l'éducation est estimé à 200 milliards de dollars par an.

    On reconnaît bien l'ultralibéral dans de tels propos. L'éducation ne doit pas être un marché mais un vrai service public...(pardonne moi mais je suis souverainiste et je n'aime vraiment pas cette conception bassement mercantile et anglo-saxonne de l'enseignement)
    Joaopa a écrit:
    Si tu instaures la sélection à l'université, il n'y aura pas la surpopulation de tréteaux que tu (et je) dénonces.

    Cela n'a de sens que si cette sélection intervient en fin de 3ème (30% des élèves de 3èmes passeraient en seconde et les autres iraient soit en lycée professionnel soit en apprentissage)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Joaopa a écrit:
    Le marché de l'éducation est estimé à 200 milliards de dollars par an.

    (td)
    Bientôt, on va monétiser nos messages sur ce forum.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Le marché de l'éducation est estimé à 200 milliards de dollars par an.

    Et ben ils pourraient me filer un peu plus alors.
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