Agrint : votre style pour l'oral 1

Bonjour à tous,
je me demandais, pour ceux qui avaient déjà passé/eu l'agrint à l'oral, comment avez-vous géré le premier quart d'heure ?
> Plan à la main et je recopie ?
> Plan à la main que je regarde de temps à autre, et je commente parfois en regardant le jury ?
> Je laisse la feuille sur la table, je fais la majorité de tête et je jette des coups d’œil de temps en temps au plan
> Je fais tout de tête, ça me laisse du temps pour regarder le jury et justifier pas mal à l'oral

Je me demandais donc si la "forme" du premier quart d'heure avait une grosse influence sur la note finale ...

De façon plus particulière, je me demandais si certains avaient eu une "bonne" note (par ex > 14) avec un premier quart d'heure à ne faire que recopier le plan qu'ils avaient fait.

Merci pour votre retour d'expérience :)

Réponses

  • Bonjour.

    Recopier ? Si tu lis un papier, le jury pensera que tu ne sais rien ! Présenter (*), pourquoi pas ? Après tout, tu dois donner l'impression de maîtriser ce dont tu parles.

    Cordialement.

    (*) tout en l'écrivant.
  • Tout doit être dans la tête.
    Éventuellement on demande "Heu pardon, j'ai oublié mon "petit b)", puis-je regarder ?"

    Pour le développement, c'est interdit de lire ses notes, en théorie.
  • La stratégie que Dom donne me semble inutilement dangereuse. En pratique, il faut aller vite pour arriver à écrire tout (ou presque) ce qu'on avait prévu d'écrire. Or, avec le stress, on est sûr de se planter dans une définition ou un théorème si on n'a pas l'énoncé sous les yeux.

    Ecrire le plan au tableau rapidement mais rigoureusement et en le présentant, en regardant le jury par moment peut permettre d'obtenir une très bonne note.

    Pour plus d'info (ce que je j'ai fait le jour J, ma note...), n'hésite pas à me contacter en mp Zimbabou.
  • Tiens, j'aurais cru que c'était dans l'enchaînement des paragraphes, des définitions et théorèmes que j'allais me prendre des critiques (sans attaques, j'entends).

    Mais franchement, à ce niveau, si on ne connaît pas par cœur les définitions et théorèmes de la leçon que l'on a choisi (par mi les deux proposées :-D), ça me paraît compromis.
    Pour les définitions, quand même, c'est la moindre des choses. Et au pire, en cas de coquille, le jury n'en veut pas au candidat s'il corrige lors des questions. Pour les théorèmes, le candidat est censé savoir les démontrer (sauf mention "admis" dans le programme) donc je ne vois pas comment un candidat sérieux pourrait ne pas connaître l'énoncé précis. Là encore, une simple correction lors des questions n'est pas mal interprété par le jury.
  • Je propose :
    1/ 15min
    tu dis pour le plan en 30s l'articulation
    tu écris ton plan et en même temps tu parles
    tu as tes notes aucun pb

    2/ 15min
    tu ecris ton dév en 15 min.
    aucune note

    Pas d'intervention du jury pendant 30 min !
    Après 20-25 minutes de questions ...
    Sur ton dev s'il y en a, sur le plan il y a rarement des questions (?) puis des exos

    Le jury vérifie ta compréhension des notions, ta clarté, ta solidité, ta culture ...
    Bref en quelques questions tu es facilement évalué.
  • Je ne dis pas qu'il ne faut pas les connaître par coeur ! Mais simplement que c'est prendre un risque que de tenter de tout écrire sans les notes sous les yeux, à cause du stress...même pour les définitions.

    Evidemment, si l'on corrige à l'occasion des questions, on n'est pas pénalisé, on est d'accord.
  • Ok ;-)
  • @Dom : si mon premier message était « sec », il n’y avait bien sûr aucune attaque. ;)
  • Non, non aucun problème :-)
  • La grande majorité des candidats recopie sa feuille. J'ai eu 13.8 en faisant ça. Outre le fait que la concurrence est rude et qu'avoir une note au dessus de 14 est déjà très difficile (environ un tiers des 150 candidats restants), à mon avis ce sont les questions du jury que j'ai laissé filer qui ont limité ma note, pas le fait d'avoir recopié ma feuille.

    D'ailleurs entre le candidat qui écrit le plan de mémoire et se décompose aux questions et celui qui brille sur les questions mais a recopié son plan, tu choisis qui ?

    Si tu as les aptitudes pour assimiler et écrire tous les plans de mémoire, sans erreur malgré le stress et que tu vises la performances parfaite fais toi plaisir, mais il y a tellement de choses à bosser dans une préparation... Je préfère avoir une représentation mentale simplifiée des théorèmes qui me permet de raisonner plutôt qu'une trace verbale parfaite dans ma mémoire.
  • Ah ben vu comme ça, évidemment...
    Zhx a écrit:
    D'ailleurs entre le candidat qui écrit le plan de mémoire et se décompose aux questions et celui qui brille sur les questions mais a recopié son plan, tu choisis qui ?

    Une boutade, hein, juste pour s'amuser :
    Et entre le candidat qui écrit le plan de mémoire et qui brille sur les questions et celui qui a recopié son plan sans réfléchir et qui brille sur les questions, tu choisis qui ?

    Je le répète, ce n'est pas une vraie question.
  • Je ne vois comment un candidat qui copie péniblement son plan pourrait briller aux questions ...
  • Bonjour,

    je réponds à la question initiale de Zimbabou.

    Dans notre préparation, tous les styles cohabitaient. C'est sans doute subjectif mais ce que j'ai vu de moins efficace, c'était la méthode consistant à se priver de ses notes car elle débouchait bien souvent sur des hésitations et une perte de temps rédhibitoire.
    Pour ma part, j'avais le choix pour la première épreuve orale de donner un maximum de résultats en quinze minutes, je me suis efforcé de m'entraîner à écrire le plus vite possible en essayant de rester lisible. Le jour J, c'est ce que j'ai fait et cela m'a réussi.
    Il me semble que ce qui doit primer, c'est de faire comme on l'entend, le jury ne semble pas tenir rigueur du fait de consulter ses notes à intervalles réguliers. Il est évident que cela ne dispense pas d'être capable de répondre aux questions.
    En revanche, il est rigoureusement interdit de consulter ses notes de quelque manière que ce soit lors du développement et des questions; cela a déjà été rappelé dans ce fil mais j'ai été très surpris, lorsque je suis venu assister à des oraux, de voir que des candidats, sans doute très valables, n'avait pas connaissance de la règle du jeu. C'est regrettable dans la mesure où passer la barre de l'admissibilité est à l'heure actuelle un obstacle conséquent, et ces mêmes candidats ont sans doute été déstabilisés lors du rappel du jury.
    Honnêtement, ces épreuves orales sont déjà très éprouvantes en dépit de la bienveillance des jurys (j'en ai vu pas mal à l’œuvre avant de passer moi-même sur le grill), inutile d'en rajouter.

    Bon courage à tous ceux qui préparent (il en faut!).

    Cordialement.

    Y.
  • Je crois me souvenir que mes notes n'ont pas quitté ma main gauche (je suis droitier) de toute la première partie. J'y jetais un œil régulier. Par contre, je les ai posées pour la seconde partie, j'ai juste demandé l'autorisation à 2-3 minutes de la fin pour un doute. On ne m'a posé aucune question sur le développement et j'ai eu une note tout à fait correcte.
  • @gerard0
    Un plan est dense, bien connaître son contenu et pouvoir l'écrire en 15 minutes de mémoire c'est pas du tout le même niveau maîtrise. Surtout qu'il y en a une bonne centaine.

    On est en maths quand même, ce qui prime c'est la mémorisation des concepts, pas la mémorisation du verbe ou des petits points techniques et inintéressants même si cette dernière est nécessaire dans une certaine mesure. Après tout le monde de structure pas sa compréhension exactement de la même façon.
  • Non, mais c'est moi qui ai lancé cela, un peu brutalement.
    Je comprends bien qu'on ne va pas dézinguer un candidat qui se réfère à ses notes.
    Il y a l'aspect "logistique" (je ne vais rien oublier) et le côté "psychologique" (je suis rassuré même si je n'y jette pas un œil).

    Ce qui m'anime est surtout qu'ayant droit aux bouquins, certains foncent dans le recopiage d'un plan pas forcément compris, et ne s'approprient pas le thème.
    Je ne connais pas les proportions de tels candidats, mais il m'apparaît certain que le candidat qui construit lui-même son plan le connaît par cœur : c'est sa confection.
    Je comprends cependant qu'ayant un développement à proposer sans aucune note, il y a des priorités...

    Un petit conseil pour les développements : parfois le développement est la résolution d'un exercice/problème.
    Il est judicieux dans ce cas de rédiger les questions pour s'aider soi-même (annoncer le résultat attendu dans la question, rappeler un lemme à utiliser, etc.). En effet, le candidat aura le droit à l'énoncer de l'exercice sous les yeux.
    En gros, s'écrire soi-même, ses propres indications.
  • Heu Zhx ... quand j'ai passé l'agreg interne, on avait un temps de préparation. Et comme je n'avais pas perdu mon temps à apprendre des développements, préférant comprendre correctement le programme, j'ai fait un plan le jour même et le connaissais bien quand j'ai eu à l'exposer. Bien sûr, il y a quelques sujets pour lesquels il ne faut pas oublier des sous-sous-paragraphes, dans ce cas, on jettera un coup d’œil à la feuille, mais je ne vois pas de contradiction à connaître tous les détails et à connaître l'organisation générale du sujet.

    A mon idée, quelqu'un qui a besoin de relire souvent sa feuille pour écrire le plan de la leçon ne connaît pas non plus "tous les détails". Il sera interrogé sur ces " petits points techniques" qui sont peut-être inintéressants pour toi, mais pas pour le jury, qui doit évaluer la maîtrise technique du sujet par le candidat.

    Cordialement.
  • Ma question portait uniquement sur le premier quart d'heure.

    Je n'ai pas encore pu m'entrainer sérieusement à "écrire" le plan sur un vrai tableau, d'aucune manière que ce soit, mais ce que je me disais déjà en préparant ma première dizaine de plans, c'est qu'un quart d'heure c'est relativement court pour EXPOSER le plan, et donc l'écrire (je ne fais pas des plans à rallonge non plus). Cela n'a rien à voir avec sa maitrise ou non. Le coté "physique" pour pouvoir tout écrire me parait un aspect à étudier, à pratiquer plutôt.

    Je me demandais aussi, par suite, si le fait de vouloir absolument que tout rentre dans le tableau était judicieux. J'entends : ce qu'on dit à l'oral à autant de valeur que ce qui est écrit n'est ce pas ?

    En résumé, et c'est mon point de vue pour l'instant : vouloir "trop" écrire me parait un peu dangereux. J'ai vu par exemple sur les premières séances de prépa un formateur archi doué pour exposer ses idées. Il a su trouver un vrai équilibre entre ce qu'il écrit et ce qu'il dit, du coup tout est très clair quand on l'écoute et ça avance vite.

    Merci pour vos réponses et merci à keijin pour sa propo que je saisirai dès mon retour de vacances

    Amicalement

    Z
  • Il y a deux contraintes, le temps et les aptitudes, à ce moment là tu avais les aptitudes nécessaires pour préparer et mémoriser un plan en plus de mémoriser un développement, tout ça en 3h. C'est très bien, tu es super intelligente et tout, j'aurais voulu avoir ces qualités, mais je pense que pour la majorité des personnes ce n'est pas une solution envisageable. Dans mon cas je ne suis pas super rapide à moins de m'être entraîné des dizaines de fois à écrire le plan de mémoire.

    Quant à l'intérêt des petits points techniques ce n'est pas juste mon avis, en parcourant les nombreux rapports du jury on s'aperçoit que ce n'est pas forcément ce qui les intéresse. Et je n'ai jamais été tracassé là-dessus en passant l'oral.
  • Zimbabou a écrit:
    ce qu'on dit à l'oral à autant de valeur que ce qui est écrit n'est ce pas ?

    Si c'était le cas tu n'aurais pas à demander l'autorisation du jury pour effacer une partie du tableau. Clairement faire tenir le plan complet sur le tableau (et d'une manière générale savoir gérer cet aspect) fait partie du concours.

    Les paroles s'envolent, les écrits restent...
  • Zimbabou, tu as parfaitement raison, quand j'étais en prépa même pas 10% des candidats avaient l'air de se soucier de faire un plan qui tienne les 15 minutes, il est absolument indispensable de s'entraîner un minimum à écrire ses plans dans le temps imparti. Je dirais que ce qu'on écrit à plus de valeur que ce qu'on dit à l'oral, le jury est humain et malgré leur incroyable niveau on ne peut pas présager qu'ils auront une concentration sans faille. En plus cela leur permet de revenir sur les erreurs plus facilement.

    Pour moi les 15 minutes de l'oral 1 c'est un sprint pour faire tenir le maximum du meilleur contenu possible sur le tableau, c'est pas un moment pédagogique. En tout cas c'est ce que faisaient tous ceux qui ont eu le concours dans ma prépa.
  • Pour l'agrégation interne il me semble qu'il faut tout écrire (exception éventuelle : au lieu d'écrire proprement la définition d'une famille libre, d'une famille génératrice, selon la leçon on peut n'écrire que "Déf. famille libre", "Déf. famille génératrice", c'est un exemple, j'espère être clair).

    Pour l'externe, ce n'est qu'un plan (squelette) où ce que l'on dit à l'oral complète la structure si cela n'a pas trop changé.
  • @Dom, oui à l'oral 1 les omissions écrites au profit de l'oral doivent être l'exception, et au moment d'écrire "Déf fam libre" je pense qu'il est quand même approprié d'au moins l'énoncer à l'oral.

    Je n'avais pas vu un de tes messages précédents, mais prendre une journée complète (souvent bien plus) pour réfléchir et créer mon propre plan ne m'a jamais permis de le connaître à la fin de la journée... Ne parlons pas de l'écrire en 15 minutes. La mémoire et la compréhension sont très dépendants mais ne s'impliquent pas mutuellement, on mémorise mieux ce qu'on a compris, on a besoin d'avoir mémorisé du matériel pour raisonner dessus mais comprendre ne m'a jamais protégé des oubliettes de la mémoire. Suis-je une exception ?
  • Non tu n'es certainement pas une exception. Comme cela a été dit, même si c'est convenu, chacun fait comme il l'entend.
    Tu parles d'une journée complète pour faire une leçon : oui, et même parfois des jours, des semaines, etc.
    En préparation, si on a du temps devant soi, ce n'est pas du tout grave de passer du temps pour des leçons : on creuse, encore et encore jusqu'au petit détail.
    Cependant, pourras-tu nous faire un retour (on en n'a pas souvent l'envie...) lorsque tu passeras dans les conditions de l'épreuve : en préparation, si tu y es, lors d'oraux blancs, ou bien en "live", sans filet.
    Je pense que le fait de réaliser ton plan dans les trois heures de temps (et évidemment le développement, selon le thème choisi, aura été chronophage) te permettra de le connaître par coeur.
    J'entends un plan en trois parties avec éventuellement deux ou trois sous paragraphes.
  • J'ai déjà eu l'agreg, mais mon plan faisait beaucoup plus que 9 paragraphes.
  • Ha pardon. J'ai dû te confondre avec l'initiateur du fil :-S
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