Enseigner dans le supérieur
dans Concours et Examens
Une fois l'agreg en poche, quelles pistes suivre si l'on a vraiment envie d'enseigner dans le supérieur ? Avez vous des expériences partager là dessus ?
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Réponses
Tout dépend ce que signifie "enseigner dans le supérieur". Si c'est être enseignant qui donne des cours dans une université ou une école d'ingénieur, ou un IUT, l'agreg n'est pas nécessaire. J'ai donné des cours et des TD universitaires bien avant de passer l'agreg, j'ai enseigné en IUT (*) avec des prags, des prce (certifiés), un prlep (plp) tous détachés dans l'enseignement supérieur, mais aussi avec des non enseignants intervenants professionnels qui n'avaient aucun diplôme universitaire.
Si c'est être enseignant du supérieur, il y a deux voies : la thèse, la qualification et le recrutement sur poste de maître de conférence, ou bien être "professeur associé", soit pour des capacités de recherche exceptionnelles, soit comme personne ressources sur un thème professionnel d'enseignement; Dans le deuxième cas, on est à mi-temps et on doit conserver un mi-temps (au moins) professionnel. Dans les deux cas, rien à voir avec l'agreg, même si ça peut être un plus.
Tu peux déjà regarder sur le forum les nombreux messages parlant du recrutement et du travail des prags.
Cordialement.
(*) détaché sur poste prag.
Cordialement.
[Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
En fait par enseigner l'agreg j'entends aussi quitter (ou limiter) le secondaire. À quoi ressemble le travail d'une "personne ressource" ? Ça pourrait être intéressant, est-ce que c'est rare ?
Si tu trouves des vacations à faire, ça ne change rien à ton poste. Tu peux aussi postuler sur un poste prag, mais attention, le travail change beaucoup (pas sur les cours, ni le niveau des élèves, ce sont les mêmes - sur les tâches autres, très prenantes, et qui sont en plus de ton service).
Cordialement.
1) Vacations, même si ça reste une option intéressante, elle ne change rien à mon poste dans le secondaire, donc ce n'est pas ce que je recherche sur le long terme.
2) Pour enseigner en prépa il faut une thèse ce qui m'en interdit l'accès
3) Un poste de type PRAG semble ressembler à ce que je veux. J'ai lu des choses contradictoires sur les tâches annexes, de ceux disant qu'il n'y en avait pas, à ceux que c'était très lourd. Qu'est-ce qu'on appelle des "tâches administratives" très concrètement ? Quel volume horaire cela occupe ? C'est dommage si l'enseignement passe au second plan par rapport à des tâches sans intérêt.
4) Professeur associé, le profil de prof agrégé ne correspond pas
" tâches sans intérêt" ??? Je ne crois pas que suivre des stagiaires, organiser les stages, organiser les emplois du temps, diriger un département, voire l'IUT, soient des " tâches sans intérêt".
La différence est qu'il n'y a pas de proviseur, proviseur adjoint, chef des travaux, comme dans les lycées, donc l'administration (d'un IUT, mais même de l'université) est gérée par des personnels enseignants.
L'enseignement ne passe pas au second plan, il y a quelques décharges.
Pour le volume horaire, ça dépend fortement des situations et de l'implication du prag dans l'établissement. Mais si c'est pour "faire des maths", ce n'est pas le bon endroit, sauf pour finir une thèse en lien avec un labo de maths qui a recruté en fait un thésard plus qu'un enseignant.
Pour ma part, j'en ai appris beaucoup en maths et surtout maths appliquées, entre les thèmes nouveaux à enseigner (traitement du signal, stats) et les questions des chercheurs du labo de sciences industrielles. J'ai pris très vite l'habitude de passer 35 à 40h par semaine à l'IUT (j'y faisais tout mon travail, préparations, copies, pas de copies à la maison) et j'ai pris quelques petites responsabilités hors charges administratives, donc non rémunérées). Et j'ai très bien vécu ! Mais c'est un tout, on ne peut pas être "fonctionnaire" dans ce genre de poste.
Cordialement.
Après, sans thèse, rien ne garantit une place, et si tu veux absolument une MP* d'une grande ville, je pense que c'est un peu cuit, mais même des prépa éco tu peux y enseigner des mathématiques élégantes.
Par-contre, il me semble avoir lu quelque part que c'est l'agrégation interne que tu as lu. J'avais échangé avec un de mes anciens enseignants, anciennement jury à l'agrégation externe et jury à l'agrégation interne, qui m'avait dit que même si les deux concours permettent l'accession au même corps de la fonction publique, il y a quand même une légère différence de traitement en faveur des admis sur le concours externe.
Pour un poste en prépa, effectivement la thèse est devenue quasi-indispensable, mais si tu as un EXCELLENT classement, ou si tu est prêt à bouger géographiquement, à prendre n'importe quelle classe, de faire un remplacement en urgence, cela peut ouvrir une place.
Si tu as l'interne, les possibilités de carrières existent aussi, tu as plusieurs exemples d'agrégés internes devenus profs de prépa, PRAG, même si évidemment dans le comparatif on ne va pas comparer un 10ème à l'interne avec un 10ème à l'externe. Mais la carrière n'est pas impossible [et pour PRAG a priori cela n'est pas décisif].
C'est l'adéquation au poste qui est la plus importante.
Cordialement.
J'y pense, cela dépend si c'est à l'interne ou à l'externe.
C'est un inspecteur qui m'avait dit cela dans une discussion très informelle.
En gros, pour lui, c'était l'externe qui offrait des places en CPGE dans le cas des bons classements.
Mais était-ce son avis, ou une condition plus "officielle" ?
Non mais je n'en sais rien, seulement dans la vie courante pour moi "tâche administrative" ne rime pas avec "plaisir", mais je n'avais aucune idée d'en quoi consistent ces tâches, et il vaut quand même mieux être renseigné là-dessus avant de vouloir postuler. Je ne sais pas du tout si les tâches que Gerard0 décrit me plairaient ou non. Ce que je sais, s'il faut comparer, c'est que le poste de principal dans un collège ne me fais pas du tout rêver.
Aussi je n'ai pas forcément envie de faire des maths d'un niveau incroyable, mais j'aimerais quand même faire des choses au-dessus du secondaire.
Merci pour toutes les réponses.
Il est sûr que c'est loin d'être un plaisir (pour une majorité des collègues), mais si on veut que ça tourne il faut bien du monde pour le faire (parfois je me demande si d'ailleurs l'Etat ne compte pas sur la bonne volonté de ses agents).
un mi-temps d'enseignement (192 h eq TD)
un mi-temps de recherche
un mi-temps d'administration de l'établissement.
La répartition étant variable entre les enseignants chercheurs, et leur carrière dépendant essentiellement de la partie recherche.
Quand certains travaillent beaucoup, d'autres (prags, entre autres) ont aussi tendance à en faire un peu plus que leur statut.
Cordialement.
Merci. Dis comme ça, cela n'a pas l'air si effrayant. Si enseignant référant signifie suivre des étudiants alors le côté humain a même tendance à me plaire.
Cela permettrait certainement de cerner les missions.
Peut-être que tout cela est écrit dans le poste à pourvoir ?
Sinon pour les "corvées" pédagogiques, en soi ce n'est pas déplaisant, elles participent à suivre nos étudiants de manière plus humaine aussi, et j'ai adoré cet aspect. Cependant, avec des étudiants de plus en plus procéduriers, et/ou avec parfois des collègues qui ne répondent pas à des demandes légitimes des étudiants (consulter les copies d'examen, avoir leurs copies d'interros de TD) et qui t'envoient chier lorsque tu abordes le sujet avec eux, il y a des moments vraiment déplaisants. Tu dois aussi parfois discuter avec les collègues dont les notes sont très basses (ou très hautes, même si c'est plus rare), et que cela met en péril la formation (j'avais un collègue, désormais retraité, pour qui une moyenne de 05/20 était une bonne moyenne, si le major avait au moins 10/20, pas besoin de modifier le barème). Personnellement j'en ai assuré une pendant quelque temps (responsabilité de la licence), mais j'ai renoncé au vu du temps que cela prenait (20h par semaine en moyenne), de ce que je décris dessus, de mes visites du tribunal administratif (avec le directeur du département), des pressions discrètes parfois subies (de la présidence de l'université, et même une fois d'un membre d'un gouvernement, ...), j'ai fini par craquer.
Regarder les postes dès parution (chercher sur le site du ministère à quelles dates ils sont publiés).
Candidater, et prendre contact avec l'établissement et le responsable de la formation où se fera l'enseignement.
Si on sent que ça pourrait marcher, passer voir pour discuter du travail à y faire (*), de l'ambiance, des tâches administratives à envisager, ...
Si on est convoqué pour un entretien de recrutement, le préparer (transparents sur clef usb) en mettant en avant l'adéquation avec le travail à faire. Si c'est dans un IUT de petite ville, ne pas hésiter à y déménager si on est pris (les "profs-TER", ils en ont déjà trop).
Cordialement.
(*) je n'avais pas candidaté dans un département TC parce qu'il y avait du marketing à enseigner, alors que j'aurais presque sûrement été pris.