Capes salaires

Bonjour,

Je suis cadre dans le secteur privé depuis 3 ans et je pense m'inscrire au CAPES ou à l'agreg mais la question du salaire revient toujours dans mon esprit. Sur le site du gouvernement, il est indiqué des revenus vraiment bas.

Comment peut-on travailler aussi dur et avoir un bac+5, pour être payé environ 1700€ net puis 2000€ au bout de 10 ans de carrière, quand dans le privé on gagne le double ! Cette baisse de revenu m'inquiète un peu.

J'aimerais savoir,
- si les salaires sont réellement de cet ordre (càd < à 2000€) ?
- s'il est vrai que les cours particuliers souvent donnés par les professeurs peuvent représenter au moins 500€ par mois ? Ceci mettrait du beurre dans les épinards.

Merci beaucoup pour vos éclaircissements,
J.
«1345

Réponses

  • Tu pointes quelque chose de mon point de vue très pertinent :

    "...Comment peut-on travailler aussi dur et avoir un bac+5, pour être payé environ 1700€ net puis 2000€ au bout de 10 ans de carrière, quand dans le privé on gagne le double !..."

    Mais la population, à part dire "moi j'pourrais pas" trouvera toujours à répliquer "oui mais toi, t'as les vacances".

    Sur les cours particuliers, je ne sais pas. Ce n'est, a priori, pas autorisé et le cas échéant, il me semble que cela devrait être rémunéré 30 € de l'heure (bien entendu, si c'est le voisin du dessus, je comprends que ce soit moins élevé).
  • Bonjour Kikoox.

    Effectivement, les enseignants sont assez peu payés, comme bien des fonctionnaires. Ceci explique une partie des difficultés de recrutement des profs actuellement.
    Il faut ajouter au salaire de base quelques petites indemnités (essentiellement l'ISOE) et le règlement des heures supplémentaires année (pendant l'année scolaire, pas en été), qui correspondent au fait qu'on fait généralement plus que le service de base, et éventuellement des HSE (heures supplémentaires payées à l'heure faite). Pour un certifié, ça rajoute entre 100 (été) et 367 (sur 9 mois) euros au salaire de base.

    Pour les cours particuliers, c'est très variable, et en début de carrière, il ne faut pas compter en faire beaucoup (trop de préparations à faire, surtout l'année de stage). Et aussi bien leur prix que leur fréquence dépend fortement des circonstances.

    Donc si c'est pour avoir un bon salaire, ce n'est pas une bonne piste !

    Cordialement.
  • Sur ce point, je peux faire part de mon expérience car avant d'être enseignant, j'ai travaillé pdt 7 ans comme cadre dans le secteur privé. Mon dernier emploi s'est fait à 42KE sur l'année sans les primes, j'avoisinais donc les 2800 nets mensuels.

    J'ai passé le capes et après son obtention, j'ai fait le calcul du taux horaire de mon salaire entre mon travail profs (heures devant classe, heures prépa, conseils, réunions, rencontre parents profs,etc moins les congès, etc) et mon travail dans le privé(temps travail - temps congès) et le résultat est très simple : j'avais sensiblement le même taux horaire dans le privé qu'à l'éducnat.


    Le constat est donc simple, ne deviens pas profs pour le salaire (voir autre discussion sur intérêt de l'enseignement) mais pour son contenu ou pour l'équilibre qu'il apporte entre vie pro et vie privée…
  • @Gérard,

    je n'ai pas compris comment tu arrivais à 367 de prime ISOE ?

    100 euros de part fixe, plus la modulable à 1400 euros, prof principal (6ème à seconde), sur 9 mois, ça ne fait pas le compte ?

    Cordialement.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • C'est vraiment 1700€ net en année de stage pour un certifié ? Ou l'année juste après ? J'avais cru comprendre que c'était plutôt 1300 à 1500€.
  • Si je ne dis pas de bêtise :
    -les trois premiers mois on est échelon 1, ce qui correspond à un salaire net d'environ 1520 €.
    -le reste de l'année, on est échelon 2, ce qui correspond à un salaire net d'environ 1720 €
    -la deuxième année (i.e la première année en tant que certifié titulaire), on est échelon 3, ce qui correspond à un salaire net d'environ 1740 €.

    Le salaire n'augmente pas très vite par la suite. On ne fait clairement pas ce métier pour l'argent.
  • Sans lancer de polémique*, ni de marronnier, "on peut considérer" (avec toutes les pincettes qu'il faut pour ne pas que ça s'envenime) qu'un prof est en congé sans solde entre le 7 juillet et le 31 août. On peut arrondir à deux mois (avec les mêmes gants, hein ?). Tout cela sans s'exciter, sans s'énerver, juste un point de vue de l'esprit.

    Dans ce cas, la paie de 1700 € par mois, pendant 12 mois est plutôt un salaire de 2040 € par mois pendant 10 mois et les deux autres mois, sans solde. Bon, j'espère que ça ne va pas grogner...
    Cela peut être, disons, un indicateur.

    Le point de vue de @jayzm est bien entendu crédible, je ne le conteste aucunement et je le crois. Par contre, chaque prof compte ses heures d'une certaine manière et même peut passer plus de temps qu'un autre pour un même "rendu".
    C'est lié davantage au caractère de la personne, selon moi. Comme quelque chose « d"intrinsèque ».

    Par contre, les témoignages de trois ingénieurs, dans les années 2000 qui pensaient trouver plus de temps pour leurs vies personnelles disent qu'ils se sont trompés : « ils rentrent moins tard mais n'ont plus de week-end ». C'est vraiment leurs propos, aux trois (et l'un ne connaît pas les deux autres). Là encore, c'est certainement une histoire d'organisation mais cela donne une indication.

    Une dernière chose : non, il est faux de dire que le temps passé en début de carrière est plus important qu'en fin de carrière.


    *N'allez pas chercher les articles qui disent que « Oui, les profs sont payés 10 mois sur 12 (sous-entendu "puis annualisés") » ni même ceux qui disent « Non, les profs ne sont pas payés 10 mois sur 12 (puis annualisés) » car aucun de ces articles ne prouve quoi que ce soit.
    La vraie question serait, selon moi : est-ce que ce statut de 1948-1950 à été créé dans cet esprit (10 mois sur 12) et pour le savoir, il faudrait lancer de véritables investigations (journaux de l'époque, retranscriptions, si elles existent, des débats créant ce statut etc.).
  • Zeitnot,

    tu as lu trop vite, je parlais de la base de l'ISOE plus deux heures supplémentaires.
    Mais comme je ne suis plus prof de collège-lycée depuis 1995, je ne connais plus très précisément le système. Si tu connais, n'hésite pas à donner des exemples chiffrés.

    Dom : Attention, je n'ai pas dit "que le temps passé en début de carrière est plus important qu'en fin de carrière", j'ai simplement parlé de la charge de travail les toutes premières années, en particulier l'année de stage. Sauf à être aussi "jem'enfoutiste" que je l'ai été la première année, la préparation des cours et sujets sur des classes nouvelles prend du temps.

    Cordialement.
  • Ha ! Gérard, ce n'était même pas une réponse à tes propos, juste une mise au point tentant de casser des clichés.
    Cela dit, casser de tels clichés et peut-être en dire d'autres.

    @tous
    Mon message semble corporatiste ? Non, ce n'est pas le cas.
    "Syndicaliste" ? Non, plus.

    Mais j'ai peut-être eu tort de parler de tout cela...
  • @Gérard, ok j'ai lu trop vite.

    Sinon, mes deux premières années d'enseignement, je n'avais rien de prêt, je bossais quasiment tous les soir jusqu'à minuit et demi pour préparer mes cours. Je faisais facilement 70h/80h hebdo. J'étais rincé.

    De mon expérience, oui il y a plus de temps de travail en début de carrière.

    Je rajoute que le face à face élève quand on n'a pas d'expérience était pour moi beaucoup plus épuisant qu'aujourd'hui. Chaque heure devant les élèves en début de carrière me donnait l'impression de courir un 10km.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Pour ma part, j'étais tellement décontracté en début de carrière que c'est peu à peu que j'ai bossé beaucoup, en particulier quand j'ai eu première S et terminale C.
  • Et oui, les grilles de salaire que tu as vues sont justes.

    De plus, ne pas oublier les modalités d'affectation : cela peut valoir le coup de se renseigner car rien ne dit que tu ne doives pas faire tes valises si tu réussis le concours.

    Et enfin, sur les cours particuliers, certes cela permet de gagner plus, mais donner des cours le soir ou le week-end, à un moment donné, c'est un peu pénible...! (c'est forcément quand les élèves n'ont pas cours donc cela limite les possibilités + temps de déplacement éventuel). Pour gagner 500 EUR par moi en cours particuliers, il vaut mieux que tu te trouves des parents prêts à payer 50 EUR de l'heure (et c'est pas gagné !) pour n'avoir à donner que 10h par mois sinon tu ne vas pas beaucoup t'amuser pendant tes week-ends...!

    En conclusion, tu as donc quelques cartes en main pour te décider. Tu peux éventuellement te faire un petit diagramme : Force / Opportunité / Faiblesse / Menace (le fameux SWOT des anglo-saxons). Pour l'instant, les cases Faiblesses et Menaces se remplissent assez bien...;o) et nous n'avons même pas évoqué l'interaction élèves / professeur...;o).

    @Keijin : les grilles ont changé en septembre 2017 : ce n'est plus 3 mois à échelon 1 puis échelon 2 les 9 autres mois et échelon 3 l'année de titularisation, c'est : l'année de stage à l'échelon 1, et l'année de titularisation à l'échelon 2 (dans le cadre du PPCR tout ça tout ça...).
  • Et en net, l'année de stage, c'est environ 1 750 EUR pour un agrégé et 1 450 EUR pour un certifié. Environ, car il y a des ajustements possibles en fonction d'indemnité de stage (pour les frais), de cotisations à la mutuelle,...

    Une fois titularisé, tu peux avoir : des compléments liés à des activités de prof principal (complètement sous-rémunéré si tu t'investis pleinement dans cette fonction), des heures sup, etc...
  • Tiens, j'y pense, personne n'a parlé de la prime d'installation : bon cela existe-il encore ?
    Aussi, ce n'est (n'était) qu'une seule prime qui ne tombe (tombait ?) qu'une seule fois (un "fixe" quoi).
  • Tout est un peu dit sur ce lien mais d'une manière pas très explicite... Il y a la prime à la titularisation versée en deux fois pour tout le monde.

    La prime d'installation en revanche ne concerne pas tout le monde : que pour l'IDF et pour un certain barème (les agrégés en sont exclus de fait je crois).

    Notons aussi l'AIP : l'aide à l'installation des personnels de l'Etat, qui peut être demandée par tout fonctionnaire lors de son entrée en "fonction" afin qu'il/elle "fonctionne" correctement. Vous tapez cela sur internet et vous aurez toutes les modalités.
  • @dom, oui tu peux me croire, je n'invente rien ;)

    Par contre, je te rejoins que sur le fait que nous ne sommes pas tous égaux, un prof de maths au collège ne fera pas les mêmes heures qu'un prof d'histoire en lycée,etc…


    L'équipe est importante aussi, j'ai la chance d'être dans un bahut où l'on bosse bcp ensemble, ce qui réduit drastiquement les préparations, d'ailleurs, j'ai le sentiment que nous enseignons une discipline dans laquelle l'entraide est bcp plus évidente que dans d'autres matière…
  • Un grand merci pour vos retours détaillés ! Peut-être que fin 2019, je vous raconterai moi aussi mes débuts comme prof stagiaire.
    A très vite :-)
  • Si tu as les compétences, la motivation et la situation géographique il y a aussi les colles en prépa et les vacations à la fac qui peuvent faire de bons compléments de salaire (42€ de l'heure de TD à la fac et environ 50€ de l'heure de colle). Mais, comme pour le reste, cela demande pas mal de travail les premières années, le temps de se constituer son cahier d'exercice/de leçons. À noter que certaines colles/vacations ne dépassent que peu le programme de terminale S.

    Quant à la rémunération des certifiés... Bien qu'officiellement le CAPES soit bac +5 les écrits et oraux s'effectuent maintenant à bac+4 avec l'année de M2 (stage) rémunérée. On peut aussi parler, pour les maths, du niveau de connaissances demandé au concours qui ne dépasse pas la L2. Et comme cela a été souligné par d'autres intervenants avant moi il faut ramener ça au nombre d'heures de travail... qui est parfois difficiles à calculer. Bref, un sujet compliqué.
  • Moi j'enseigne dans le supérieur (donc avec nettement moins d'heures d'enseignement que dans le secondaire, mais une activité de recherche et de constitutions de dossiers divers qui prend pas mal de temps et à en croire notre PRAG des copies de td plus longues à corriger), cependant effectivement lors de discussions avec mes camarades de promo du privé j'ai le même ressenti que Dom (message repris plus bas). Pas de rush momentané qui font terminer à 23h, mais les weeks ends où je ne travaille pas sont très rares et les jours de "vacances" où je n'avance pas la recherche (passionnant mais qui prend un temps infini), ni retravaille mes cours sont très rares également, peut-être une dizaine de jours sur l'année. On est arrivé à la conclusion que finalement même si le travail est réparti différemment, j'ai tendance à travailler bien davantage, et mon autre camarade de promo MCF a eu la même conclusion.

    Sinon les grilles indiciaires sont consultables sur emploitheque. Les fonctionnaires sont globalement mal payés, plus encore dans la catégorie A [quoiqu'on a eu une secrétaire contractuelle qui nous quitte car elle a trouvé un salaire double dans le privé], parfois les primes viennent compléter la rémunération, mais elles ne sont pas énormes à l'éducation nationale. Une fois, un syndicat expliquait que le régime de pension était plus favorable pour justement atténuer à la retraite la différence qu'il y avait entre fonctionnaires et salariés du privé [quoique 90% de mes camarades de promo partis dans le secteur privé ont gagné plus à l'âge de 35 ans que ce que je vais gagner sur toute ma carrière à en croire les stats données par l'assoc des anciens], si un gouvernement revient là dessus on l'aura dans le baba.

    L'enseignement, et plus généralement la fonction publique, se choisit davantage par passion, être au service des autres avant tout, pour les profs transmettre sa passion / son savoir (pour peu que l'on ait la chance de tomber sur une classe réceptive). Il y a certes la sécurité de l'emploi, mais les différences de rémunération (voir chiffre ci-dessus) permettent à un salarié du privé prévoyant de se couvrir contre le chômage qui risque de lui tomber dessus vers la cinquantaine et de vivre tout de même "correctement".


    > Par contre, les témoignages de trois ingénieurs,
    > dans les années 2000 qui pensaient trouver plus
    > de temps pour leurs vies personnelles disent
    > qu'ils se sont trompés : « ils rentrent moins
    > tard mais n'ont plus de week-end ». C'est
    > vraiment leurs propos, aux trois (et l'un ne
    > connaît pas les deux autres).

    2 Edits de correction de coquilles
  • Dom écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1688106,1688300#msg-1688300
    > Sans lancer de polémique*, ni de marronnier, "on peut considérer" (avec toutes les pincettes qu'il
    > faut pour ne pas que ça s'envenime) qu'un prof est en congé sans solde entre le 7 juillet et le
    > 31 août. On peut arrondir à deux mois (avec les mêmes gants, hein ?). Tout cela sans s'exciter,
    > sans s'énerver, juste un point de vue de l'esprit.
    > Dans ce cas, la paie de 1700 € par mois, pendant 12 mois est plutôt un salaire de 2040 € par
    > mois pendant 10 mois et les deux autres mois, sans solde. Bon, j'espère que ça ne va pas grogner...
    > Cela peut être, disons, un indicateur.

    Sans vouloir aucunement polémiquer, envenimer, et sachant que tu as pris les pincettes, je vais faire un autre calcul approché :
    L'année scolaire finit pour les profs le 13 juillet au soir. Beaucoup sont concernés par des obligations professionnelles, notamment au lycée. Si on ne l'est pas, c'est le moment, après le 7, de se faire une petite remise au propre du fatras accumulé dans l'année. La reprise se fait cette année le 31 août. On peut donc se considérer en vacances jusqu'au 30, si l'on accepte d'arriver à la prérentrée les mains dans les poches.
    Cela fait donc un mois et demi de liberté. Arrondissons, non pas à deux mois, mais à cinq semaines.
    Congés payés, 1936 (il n'y avait pas 5 semaines, mais bon...), tout ça...

    En ce qui me concerne, pour ce qui est du temps de travail, je pense avoir vécu parfois un véritable servage, et mon salaire réel comparable à celui d'un ouvrier chinois, mais si je continue c'est que j'y trouve bien d'autres intérêts.

  • Je suis d'accord avec ça. Et tu as raison, il faut prendre des pincettes pour ne pas que ça s'excite, il fait déjà assez chaud comme ça.

    Un argument que je n'entends pas souvent (voire jamais ?) : le temps de travail des salariés, disons depuis les années 1950 (un lien), a baissé...sauf pour les profs. (avec le même statut).
  • Le statut des profs a changé, le décret de 1950 a sauté il y a quelques années (sauf pour les profs de prépa qui ont fait massivement grève pour le conserver). On est théoriquement passé aux 1607 heures annuelles (1600 heures plus les 7 heures du lundi de Pentecôte).
    À échelon égal, les salaires des fonctionnaires (le nombre sur la feuille de paie) ont baissé depuis 2010 du fait du blocage du point d’indice et de la hausse de la CSG mais cela fait déjà un moment que les grilles des fonctionnaires de catégories C les plus mal payés ne décollent que peu du SMIC (voire parfois sont en dessous). Celles des profs s’en rapprochent.
    Les primes ne comptent pas dans le calcul de la retraite.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @nicolas.patrois : jamais entendu parler du RAFP ?
    Depuis 2005 un nouveau régime obligatoire par points a été institué sur les primes pour les fonctionnaires des 3 fonctions publiques. Ce dernier permet aux fonctionnaires d'acquérir une retraite en cotisant sur leurs primes et indemnités dans la limite de 20 % de leur traitement indiciaire. Il s'agit du régime additionnel à la Fonction publique sur les primes (RAFP), qui vient en complément du régime des pensions.
  • Étonnant.
    Si je prends l'exemple d'un certifié : les 18 heures sont restées (avec l'énigmatique Lundi de Pentecôte qui a lieu selon la Direction). Mais qu'est-ce qui aurait changé à part les missions ?
    Aussi, sais-tu où trouver la trace des 1607 heures ? J'imagine qu'une heure poste (parmi les 18) est équivalente à X heures de travail dans les décomptes (?).
  • Intéressant @GaBuZoMeu.
    Je trouve cela :
    Vous ne pouvez pas cotiser au RAFP si vous êtes :
    fonctionnaire territorial ou hospitalier de statut local dans une collectivité d’Outre-Mer,
    fonctionnaire en position de disponibilité ou " Hors cadre ",
    fonctionnaire titulaire employé moins de 28 heures par semaine.

    Sur cette page. Mais alors, les profs certifiés, font-ils moins de 28 heures par semaine ? (Entendons-nous bien, je n'en doute pas une seconde, ils en font bien plus que ça !)
  • GaBuZoMeu a écrit:
    @nicolas.patrois : jamais entendu parler du RAFP ?

    Comme le dit ta citation, c’est un régime par points, ce n’est pas du tout la même chose que le régime de retraite que nous avons actuellement.
    Pourquoi ne pas faire plus simple et tout (salaire plus primes) mettre dans le régime actuel plutôt que de rajouter un bidule ?
    Dom a écrit:
    Étonnant.
    Si je prends l'exemple d'un certifié : les 18 heures sont restées (avec l'énigmatique Lundi de Pentecôte qui a lieu selon la Direction). Mais qu'est-ce qui aurait changé à part les missions ?

    Pour le moment, dans les faits, presque rien. Je me souviens cependant que le décompte des heures de chaire a changé au détriment des profs (sauf ceux qui en avaient moins de six).
    Quand le gouvernement décidera de nous coller aux 1607 heures, il leur suffira de le dire puisque le décret de 1950 a sauté. L’avalanche récente de rapports devrait te mettre la puce à l’oreille.
    Aussi, sais-tu où trouver la trace des 1607 heures ? J'imagine qu'une heure poste (parmi les 18) est équivalente à X heures de travail dans les décomptes (?).

    C’est syndical donc c’est mal :
    http://www.fo-snfolc62.fr/article-1607-heures-et-annualisation-des-enseignants-du-secondaire-123973028.html
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @nicolas.patrois : il n'en reste pas moins que ton affirmation "Les primes ne comptent pas dans le calcul de la retraite" est fausse. C'est un fait. Et quand tu dis "que nous avons actuellement", le RAFP fait bien partie de notre système actuel de retraite en tant que fonctionnaire; je le sais bien, j'en ai bénéficié au moment où j'ai pris ma retraite, il y a quelques années. Après, tu pourrais préférer que les primes entrent dans le calcul de la pension civile, c'est une autre histoire.
    @dom : ta question est purement rhétorique. Tu sais très bien que les professeurs certifiés (à temps plein) relèvent du RAFP. Il suffit de regarder le bulletin de paie (mention : temps de travail).
  • Merci à toi.
    Au sujet de « C'est syndical donc c'est mal : », tu m'as bien cerné, mais je nuance, bien entendu.

    J'ai trouvé d'autres articles, mais il est vrai que pour trouver un texte officiel sur le temps de travail enseignant, ce n'est pas simple je trouve (je peux mal m'y prendre...). On trouve aussi plein de procès d'intention (dont je ne dis pas qu'ils sont infondés).

    Bon, je regarderai d'un peu plus près, et fouillerai, un peu plus tard...

    Edit : GaBuZoMeu, je viens de voir ton dernier message. Ma question rhétorique revient à pointer des ambiguïtés qui perdurent, notamment dans les échanges et débats politiques diffusés au plus grand nombre.
  • GaBuZoMeu a écrit:
    @nicolas.patrois : il n'en reste pas moins que ton affirmation "Les primes ne comptent pas dans le calcul de la retraite" est fausse. C'est un fait. Et quand tu dis "que nous avons actuellement", le RAFP fait bien partie de notre système actuel de retraite en tant que fonctionnaire; je le sais bien, j'en ai bénéficié au moment où j'ai pris ma retraite, il y a quelques années. Après, tu pourrais préférer que les primes entrent dans le calcul de la pension civile, c'est une autre histoire.

    Puisqu’on en est à faire du mal aux mouches, la retraite et le complément de retraite, c’est la même chose ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Tout le monde sait (sauf toi ?) que la retraite que touchent les retraité(e)s provient de multiples caisses.
    Le fait que ces primes soient prises en compte pour la retraite est relativement récent. Les cotisations au système de retraite RAFP sont obligatoires (pour les fonctionnaires et pour les administrations qui les emploient).
    M'enfin, si tu y tiens, continue de claironner la contre-vérité que les primes des fonctionnaires ne comptent pas dans le calcul de leur retraite. C'est juste ridicule, tout le monde peut s'en rendre compte.

    PS. Rassure-toi, si tu es fonctionnaire et s'il t'arrive d'avoir des primes, tu en bénéficieras aussi - même si tu n'as rien demandé.
  • GaBuZoMeu a écrit:
    Tout le monde sait (sauf toi ?) que la retraite que touchent les retraité(e)s provient de multiples caisses.

    Je vais personnellement toucher quelques centimes pour avoir bossé dans une colo.

    Et sinon, c’est quoi, une contre-vérité ? Une vérité contre une autre ? Ma vérité contre ta vérité ou le contraire ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Je ne vois pas ton intérêt à t'accrocher à une affirmation dont tout le monde peut vérifier que c'est une erreur.
    Enfin, c'est ton problème. Je sors de cette discussion
  • J'ai trouvé un article qui cause des 1607 heures.
    On y lit que le SNES et FO ne sont pas d'accord sur le fait qu'il peut ou non avoir lieu une annualisation.

    Bonne lecture : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406216013856.aspx
  • Les heures de vaisselle et de labo ont été mangées par les IMP qui ne sont pas de droit mais négociables. Comme le dit l’article à la fin, les collègues concernés ont perdu là-dessus.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Oui cependant je ne sais pas si c'était "normal" (un mot mal choisi, pardon) qu'une heure labo (histoire géo par exemple mais aussi vaisselle en sciences) soit équivalente à une heure de cours.

    Présenter cela sous la forme de la perte d'un acquis social historique, pourquoi pas, c'est le rôle des syndicats, mais je ne trouve pas que ce ce soit légitime (sur ce point particulier là, j'insiste).

    Les IMP dans leurs principes sont plus pertinentes, même si, on va tomber d'accord, ça coince dans la plupart des bahuts car c'est le copinage avec les chefs d'établissement qui risque (risquerait) de peser dans la balance...ou bien, et c'est déjà le cas, il n'y en a pas assez pour contenter tout le monde. Le caractère négociable que tu soulignes est en effet une chose très malsaine.

    Un point "positif" des IMP : certains coordonnateurs dont le travail n'était jamais récompensé peuvent toucher des IMP, notamment en maths.

    P.S.: par contre, la vaisselle en SVT est restée comme avant. Ce ne serait qu'en Physique-Chimie qu'elle n'existerait plus ?
  • Je suis salarié, je ne vais pas défendre un truc (même légitime du point de vue de l’administration) qui est en notre défaveur.
    Il aurait été plus simple d’intégrer une heure de labo en maths ou ailleurs (surtout que ça se faisait déjà en maths) plutôt que de créer des IMP qui créent la discorde entre les collègues.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Je ne conteste pas ta position. Elle se défend.
    Oui, dans plusieurs bahuts, comme tu dis, la discorde a été entamée avec ces IMP.

    Je préfère, quant à moi, que les heures postes ne soient que des heures de cours.
    Mêmes pour les IDD ça pouvait m'agacer (je ne dis pas que ce n'était pas de l'enseignement, ni que c'était plus facile) quand un prof avait 10 heures avec ses classes et 8 heures d'IDD (l'exemple que j'ai en tête est original, c'est vrai, c'était même hors cadre d'ailleurs...).

    Heu, en maths, une heure labo ? Tu m'intrigues.

    (Pardon pour les digressions...)
  • J’ai dû lire ça dans un canard de l’APMEP (pour les heures de labo en maths).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Au sujet des IMP en maths, c'est surtout le secret qui conduit à la discorde !

  • Quel secret ? Les IMP sont discutées en conseil pédagogique et en CA.
  • Oui mais parfois les élus peuvent être "dans un clan" et ne pas communiquer aux autres les choses qui pourraient leur mettre des bâtons dans les roues. Cela arrive dans des établissements.
  • Là où je suis passé, ce n'était pas en conseil pédagogique mais seulement au CA, auquel n'assiste pas qui veut (et je reconnais que ça peut être fastidieux). En conséquence, les IMP : qui, pourquoi, combien ? Sais pas, sauf bruits de couloir / cantine / apéro au bout d'un an ou deux.

  • Tu as bien résumé @Sato.
  • Le compte rendu du CA est diffusé a priori.
  • Marcel Patulacci,
    brigadier chef...
    et gardien de la paix avant tout.
  • Oui, enfin diffusé, disons affiché et encore sur demande.

    Et quand bien même il est diffusé, une fois que les décisions sont prises...

    Aussi, il faut savoir de quoi l'on parle : pour les nouveaux profs, "IMP", je pense que ça ne parle pas à moins qu'à l'ESPE ils fassent des séances de groupes là-dessus.X:-(
  • Pour moi, un imp, c’est d’abord ça. :-D
    imp.png
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Certes, mais je ne m'appelle pas Doom ;-)
  • Et tu n’habites pas à Tulsa.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Diffusé... avec d'autres noms de code que IMP et autre jargon incompréhensible... sans compter qu'il faut être au courant du montant associé... Vous vous voyez lancer à la cantonade en salle des profs : "Au fait, qui touche précisément et exactement combien en indemnités diverses et en décharges de service ?" Hummm.

    Bref, c'est n'IMP, quoi.

    D'ailleurs, voici un autre imp :
    latest?cb=20160328212736

Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.