Troisième concours, reconversion, préparation
Bonjour à tous,
Toute nouvelle sur ce forum que je consulte pourtant depuis quelques temps, je me lance à vous consulter pour m'aider.
Je me présente, 33 ans, maman de deux jeunes enfants (4 et 1 ans), je suis ingénieur depuis 9 ans.
J'ai pris la décision récemment de partir vers l'enseignement (pour de multiples raisons).
J'aimerais passer le CAPES de mathématiques à la session 2019.
Voici mes états d'âmes:
- je travaille à 80% avec mes enfants en garde les 20% restants, j'ai donc peu de temps "libre" pour préparer ce concours
- j'ai découvert l'existence du troisième concours qui serait déjà moins lourd à préparer mais on m'a mise en garde sur le fait qu'il y avait beaucoup moins de postes, un taux de réussite moins élevé et peut-être un risque plus fort de ne pas être affecté près de chez moi
- n'ayant que peu de temps pour me préparer j'envisage de m'inscrire au CNED, même si je ne suis pas complètement convaincue par leur formation, elle aura au moins l'avantage de me rythmer et de me fournir des supports sans que je passe du temps à les rechercher
- j'ai regardé les derniers sujets d'écrit et j'avoue que j'ai cru lire du chinois
Bref, je suis dans le doute, le stress total et je cherche des retours d'expérience qui pourraient me rassurer ou non.
Comment m'y prendre, par quel préparation passer, quel concours présenter?
Est-ce trop ambitieux?
Mon parcours:
- terminale S spé math et bac mention bien (j'avais eu 17 en maths avec beaucoup de fierté)
- prépa PCSI/PC
- école d'ingénieur ENSI
Voilà 9 ans que je suis ingénieur, exerçant dans différents domaines mais jamais retouché aux maths depuis mon diplôme.
Je suis preneuse de tous les conseils possibles, bienveillants évidemment
Merci d'avance
Carole
Toute nouvelle sur ce forum que je consulte pourtant depuis quelques temps, je me lance à vous consulter pour m'aider.
Je me présente, 33 ans, maman de deux jeunes enfants (4 et 1 ans), je suis ingénieur depuis 9 ans.
J'ai pris la décision récemment de partir vers l'enseignement (pour de multiples raisons).
J'aimerais passer le CAPES de mathématiques à la session 2019.
Voici mes états d'âmes:
- je travaille à 80% avec mes enfants en garde les 20% restants, j'ai donc peu de temps "libre" pour préparer ce concours
- j'ai découvert l'existence du troisième concours qui serait déjà moins lourd à préparer mais on m'a mise en garde sur le fait qu'il y avait beaucoup moins de postes, un taux de réussite moins élevé et peut-être un risque plus fort de ne pas être affecté près de chez moi
- n'ayant que peu de temps pour me préparer j'envisage de m'inscrire au CNED, même si je ne suis pas complètement convaincue par leur formation, elle aura au moins l'avantage de me rythmer et de me fournir des supports sans que je passe du temps à les rechercher
- j'ai regardé les derniers sujets d'écrit et j'avoue que j'ai cru lire du chinois
Bref, je suis dans le doute, le stress total et je cherche des retours d'expérience qui pourraient me rassurer ou non.
Comment m'y prendre, par quel préparation passer, quel concours présenter?
Est-ce trop ambitieux?
Mon parcours:
- terminale S spé math et bac mention bien (j'avais eu 17 en maths avec beaucoup de fierté)
- prépa PCSI/PC
- école d'ingénieur ENSI
Voilà 9 ans que je suis ingénieur, exerçant dans différents domaines mais jamais retouché aux maths depuis mon diplôme.
Je suis preneuse de tous les conseils possibles, bienveillants évidemment
Merci d'avance
Carole
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Réponses
Donc, concernant le taux de réussite, n'en tient pas compte et pour l'affectation, c'est n'importe quoi, bien au contraire si tu as deux enfants, tu auras plus de point qu'un jeune certifié. Si en outre, tu es mariée ou pacsée, tu as de grande chance de rester dans ton département.
Le CNED, selon moi, c'est bien pour les devoirs à renvoyer, mais il serait bon que tu t'achètes 2-3 bouquins spécifiques de préparation car de souvenir les cours du CNED n'étaient pas top.
Bon courage
Je ne savais pas qu'une fois certifié via le troisième concours on n'était traité de la même manière que ceux qui sont reçus par les autres voies.
Je vais partir sur cette troisième voie. On verra bien en avril.
Merci encore car ce message était ce dont j'avais besoin.
Très bonne journée!
en complément de ce qui a été dit si tu cherches les sujets sur le forum concernant le 3ème concours voilà mon avis et mon témoignage.
J'ai passé le 3eme concours après 18 ans d'exercice professionnel en 2015 avec une préparation minimaliste (juste sur mes RTT) et j'ai été admissible à ma grande surprise puis admis sur liste complémentaire à l'oral.
Comme j'avais 3 enfants je suis resté dans mon académie et j'ai eu un poste en stage à 50 minutes de chez moi, puis l'année d'après un poste fixe à moins de 20 mn (à savoir le 2eme collège le plus près de chez moi ).
Outre des épreuves en moins le 3eme concours permet un reclassement plafonné à 3 ans sachant que 3 ans dans le privé revient à une année d'ancienneté ici, donc si tu as bossé 9 ans tu pourras prétendre au max de la reprise. Ce n'est pas grand chose mais c'est déjà ça.
Bref, le 3ème concours est fait pour les gens comme toi, y a pas à hésiter !
A bientôt.
Merci pour ton témoignage!
Ton expérience me donne beaucoup d'espoir. Tu as été admis sur liste complémentaire, cela veut dire quoi? Tu as dû attendre pour l'affectation?
Merci encore et bonne soirée!
Alors petit retour d'expérience : tout d'abord tout à fait aligné avec les commentaires précédents.
Ensuite, même situation, j'ai passé le 3ème concours en 2017 après 12 ans d'ingénieur.
Et sans vouloir "choquer", j'ai pu réussir le concours avec seulement un "très bon niveau de Terminale S" et quelques souvenirs de prépa sur les "techniques de base de calcul" (voir ci-dessous ce que cela signifie, pour éviter tout malentendu). Bien sûr il faudra aller un peu plus loin tout de même, mais le 3ème concours est fait pour nous, qui n'avons pas fait de mathématiques depuis quelques temps et qui préparons à temps partiel...
Pour étayer mon propos, je t'invite à lire en détail les différents rapports du jury sur le capes, et comme tu passes le 3ème concours, il s'agit de la deuxième épreuve écrite et de la deuxième épreuve orale.
Et sans aller très loin, voici ce que j'ai trouvé concernant l'écrit en 2017, je cite p18 du rapport:
=============================================================================
"Le jury a prêté une attention particulière aux compétences suivantes.
—
Prouver un résultat sur les suites.
5 % des candidats ont su établir à la question III.6. du problème 1 que les suites construites
dans la méthode des rectangles avec pour pas de subdivision 1/2^n étaient adjacentes,
67% ont fourni une réponse erronée ou incomplète,
28 % n’ont pas abordé la question.
Cette question a révélé une méconnaissance de la définition de suites adjacentes, ou du moins, dans de trop nombreuses copies, une définition mal assimilée. Le sens de variation des suites en jeu n’est pas toujours étudié, et quand il l’est, la gestion des indices s’avère souvent incorrecte.
===============================================================================
A mon sens, si dans un premier temps tu te remets à niveau sur un très bon niveau de terminale S, en sachant redémontrer tous les théorèmes (en connaissant les hypothèses associées bien sûr), et si tu sais résoudre la plupart des exercices de ce niveau, tu pourras traiter une partie non négligeable des sujets d'écrits (ne pas oublier la partie arithmétique bien sûr avec la spécialité en terminale).
De plus, si tu ajoutes des bases de calcul sur les sommes : commutativité sous le signe "Sigma", calcul matriciel de taille 2x2 ou 3x3, l'algorithmique, tu devrais avoir le niveau rapidement sans forcément essayer d'avoir 19 à l'écrit, mais autour de 10 cela suffit pour ensuite se présenter à l'oral.
Enfin, bien évidemment, soigner la présentation et surtout rédiger avec rigueur. Pour conclure sur l'épreuve écrite, je cite encore le rapport :
===============================================================================
La réussite aux épreuves écrites nécessite que la préparation des candidats prenne en compte les éléments suivants :
· maîtriser et énoncer avec précision, lorsqu’elles sont utilisées, les connaissances mathématiques de base, indispensables à la prise de recul sur les notions enseignées;
· rédiger clairement et de manière rigoureuse une démonstration simple, ce qui sera une composante essentielle du métier de professeur de mathématiques ;
· exposer avec toute la précision voulue, en mentionnant clairement les étapes successives, les raisonnements, plus particulièrement ceux qui relèvent du collège ou du lycée.
On rappelle aussi l’importance du respect des notations, de la nécessité de conclure une argumentation, mais aussi l’intérêt de la lisibilité d’une copie.
========================================================================
Bref tu l'auras compris, les rapports te donnent énormément de piste sur ce qu'il faut savoir faire / pas faire.
Enfin sur l'oral, mon retour d'expérience est le suivant : prendre des exemples de feuilles tombées à l'oral, et voir :
1 - Si tu sais résoudre l'exercice : j'ai constaté que de nombreux candidats ne savaient pas forcément résoudre l'exercice proposé...
2 - Si tu sais analyser le sujet à travers la grille des compétences : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Mathematiques/90/0/Competences_mathematiques_Lycee_282900.pdf
3 - Si tu connais le programme de mathématiques des différentes classes et donc si tu sais te situer par rapport à l'exercice : quelle niveau, filière...
Pour les points 2) et 3), pas de panique, le jour de l'oral tu y as accès donc tu peux les ré-utiliser sans les apprendre par coeur, mais il faut les avoir lus avant et savoir les ré-utiliser pour ne pas perdre de temps.
Enfin en termes d'organisation, je te dirais de ne te préoccuper de l'oral qu'une fois les écrits passés, car tu n'as pas de leçons à préparer mais uniquement à répondre au dossier, donc tu auras le temps entre les écrits et l'oral pour le faire, en espérant bien sûr que tu auras l'admissibilité.
Voilà voilà, désolé un peu long, mais comme je suis passé par là, je voulais partager mon expérience, je ne le fais jamais du coup j'avais l'opportunité.
Bonnes révisions !
P.S : ah oui, et pourquoi pas faire une heure par semaine du soutien scolaire à un élève de Terminale S spé Maths (soit dans une association, soit en privé) qui te permettra d'aider l'élève, de te remettre à jour et de voir les difficultés que rencontrent nos élèves...
Merci beaucoup pour ta réponse riche en renseignements!
Je note précieusement vos conseils. Je n'ai pour le moment pas pu m'atteler au chantier car reprise du boulot la semaine dernière avec les deux petis à gérer, c'était sport. Il faut que je trouve mon rythme.
Je pense m'inscire au troisième concours et aviser en début d'année prochaine en fonction de ce que j'aurais réussi à faire! Peut-être que je vais devoir repousser à 2020 ma candidature. J'ai bien du mal à dégager du temps pour bosser pour le moment
En tous cas, merci à tous pour ces informations et conseils, a bientôt!
Moi aussi maman de deux enfants et 7 ans d’expérience dans les statistiques je n'ai pas fait de maths pures depuis.
Je vais tenter le 3eme concours du capes en avril... d'ici la je vais tenter de réviser les programmes du lycée et collège niveau par niveau.
Je ne sais pas trop comment travailler pour l'oral qui me semble difficile en n'ayant jamais corrigé de copies. Difficile de dire si cela est bon ou pas et de donner des exercices sur le même sujet...
Si tu es motivée, je te propose de rester en contact pour discuter et s'entre aider !
Bon courage
Nous sommes en effet dans le même genre de situation.
Ok pour se tenir au courant et s'entre aider!
Pour le moment c'est le néant total côté révisions, je suis complètement hapée par le quotidien...
Sur quel support vas-tu faire tes révisions?
Bonne journée
Je souhaite également passer le capes maths en troisième voie car je ne possède qu'une licence de maths. Je pourrais le passer aussi en externe car je suis mère de trois enfants. Je ne sais pas quelle est la meilleure option. Cependant, mes études sont loin derrière moi et je pense qu'il n'est pas raisonnable de s'inscrire pour 2019 en commençant la préparation maintenant. Que me conseillez vous?
je conseille de t'inscrire : déjà c'est gratuit donc si tu ne vas pas aux écrits cela ne pose pas de pb.
Ensuite le niveau est assez faible, regarde donc les annales.
J'ai eu le CAPES externe (pas le 3eme concours) après 12 ans d'ingéniérie et je l'ai eu avec très peu de travail.
Bon courage.
Le violoniste
J'ai lu avec bcp d'intérêt les conseils ci-dessus, merci ! Je me doutais qu'il fallait argumenter à l'écrit le plus clairement possible, éventuellement avec des phrases en beau français..
Pour information je vais aussi préparer le 3e concours en math mais CAFEP pour rester dans ma région, quelqu'un aurait une idée des justificatifs nécessaires pour justifier les 5 ans ?
Sinon j'ai essayé de faire l'annale 2017 du 3e concours sans rien réviser, je suis surpris que pour le moment j'y arrive, certes très lentement pour me remémorer les théorèmes, mais ça m'a l'air très accessible si on connait très bien les démonstrations associées à tous les programmes. *Optimiste*
Bref @Titi31 franchement en 4 mois de révision régulières et sérieuses ça me parait faisable. A tenter !
Bon courage à tous !!!
Pour l'inscription au CAFEP 3ème concours, je ne le trouve pas dans la liste déroulante sur le site d'inscription au concours(il y a 4 matières mais pas les math) .!?
Vous êtes arrivés à vous inscrire ?
Merci de m'aider
Bonne journée
Pour justifier des 5 ans, il suffit de présenter le contrat de travail et le dernier bulletin de salaire.
Merci pour vos réponses
je suis un peu dans la même situation que Carole et Capesensousmarin.
maman d'une petite fille de 3 ans,
je suis inscrite au 3ème concours, j'ai pris les cours du CNED
mais je rejoins les avis déjà exprimés, c'est hard tout de suite !
surtout en analyse Suite et Séries, dont j'avais déjà des souvenirs douloureux...
et d'après vos témoignages et d'autres, pas très utile pour passer l'admissibilité.
merci pour les retours d'expérience ça me rassure !
bon courage à celles et ceux qui se lancent.
Je suis également inscrit au 3ème concours mais je n'ai pas encore débuté les révisions ! Problème : cela fait 20ans que je n'ai pas fait de maths purs et je ne sais pas du tout par où commencer. Que me conseillez-vous ? Des ouvrages en particuliers ? Est-ce que c'est trop juste pour 2019 selon vous maintenant ?
Merci d'avance de vos réponses.
Je suis ingénieur et j'ai quasiment le même parcours que toi. J'ai enseigné en physique et en maths en tant que contractuel.
Voici mes conclusions, je m'excuse d'avance pour ceux que ça va heurter :
- C'est un métier peu valorisé tout en étant assez fatigant. 1h devant élèves c'est 5h derrière un bureau. Corriger des copies périodiquement, c'est un cauchemar.
- C'est pas assez payé. Tu divises par 2 ou 3 ton salaire.
- Tu va être de gauche, voire te syndiquer.
- Tu seras fonctionnaire, tu appliqueras les circulaires que tu sois d'accord ou pas. Je connais des profs qui passent 10% de leur temps à protester contre le système.
- Tu vas t'ennuyer dans ton métier au bout de 10ans. Les programmes en maths sont assez stables.
- Tu penses être pépère, mais tu n'est pas à l'abri d'une inspection dévalorisante. Il n'y pas longtemps, un prof de lettres me demandait de lui expliquer comment imprimer une progression et une fable de La Fontaine qu'on venait de lui envoyer sous forme d'un fichier Word (tm). Il avait une inspection le lendemain, il tremblait.
- C'est pas la meilleure reconversion pour un ingé. Je m'explique. Tu as une polyvalence d'ingénieur, être prof de maths revient à réinvestir 30% de ton potentiel, ce qui est dommage. La preuve, tu n'y aurais jamais pensé à l'époque où tu quittais ta prépa!
- Il faut prendre du temps et explorer une meilleure projection (produit scalaire plus important ;-) ) de ton CV sur le marché de l'emploi : ingénieur en programmation, en machine/deep learning ou intelligence artificielle, analyste, finances, ... changer de spécialité, passer un concours qui exige un diplôme d'ingé par exemple... bref prendre le temps et se tourner vers une branche d'avenir, en forte demande,...
Ce n'est qu'un avis sincère et personnel.
@guga22 : A la question Est-ce que c'est trop juste pour 2019 : ma réponse est non.
Si tu cherches sur le forum tu devrais trouver les réponses aux autres questions. Commence déjà par jeter un œil sur les annales récentes de l'écrit + lire le rapport du jury.
Pour réviser j'avais pour ma part utilisé pas mal les vidéos d'exo7 https://www.youtube.com/user/Exo7Math/featured
Bon courage
5h, ça me parait exagéré. Au début 2h/1h de cours oui après 3 ans je suis sans doute à 1/1.
Si tu es contractuel et que tu étais bien payé en tant qu'ingénieur peut être. Perso (ok je n'avais pas le titre d'ingé mais j'étais cadre dans l'informatique) j'ai divisé par 2 au début mais après reprise d'ancienneté + ISOE de PP + qq hHSA + supplément familial (3 enfants) je ne pers qu final qu'1/3 de mon salaire
C'est pas faux mais il y a bcp de prof qui votent à gauche en tenant des propos hyper réac par ailleurs (voir racistes) y compris chez des syndiqués. Person tjs pas syndiqué et c'est pas s près de l'être.
Parce que dans le privé on te donne le choix d'appliquer ou pas les décisions de ta direction ou tes actionnaires ??? Moi je n'ai jamais trop eu le choix et c'est souvent un peu plus radical que les directives ministérielles.
La c'est une fourchette basse, certains montent à 200% de leut temps de travail effectif je pense. (soit plus de 10% du temps total...quoi que ?)
Tu peux aussi changer de niveau, d'établissement et aussi de méthodes, personne ne t'oblige à faire tjs la même chose non ?
Si tu as vécu des entretiens annuels voir trimestriels dans le privé je pense qu'une inspection tous les 6/7 ans est gérable non ? D'autant plus que le pouvoir de l'inspecteur est au final assez limité.
Tout dépend du boulot que tu fais...je penses que tu confonds utiliser 30% (même moins sans doute) ses connaissances, par contre développer son potentiel car justement c'est un tout autre champ qui s'ouvre à toi...donc pas d'accord sur ce point.
Personnellement quand j'étudiais l'informatique en 1994/1995 je n'ai jamais pensé à créer un moteur de recherche et pourtant mon prénom commence par un G...mais ce devait sans doute être une mauvaise idée puisque je ne l'ai pas eue...
Oui mais si ce qui gonfle la personne c'est le monde de l'entreprise, sa gestion humaine, les objectifs financiers et qu'elle recherche du sens pas sur qu'on s'épanouisse dans la finance ou une autre boîte...Personnellement j'en ai fait 4 et ça m'a convaincu qu'il y avait de grandes chances que j'en ai rapidement marre dans une cinquième...
Moi aussi. Bonne journée.
Mon Dieu, ce que c'est cliché!
Il y'a des degrés, c'est au cas par cas, mais ça existe bien.
Dans ce cas, le milieu de l'enseignement n'est malheureusement pas à l'abri : pression parentale, enfants ayant peu de respect envers l'autorité, quartiers difficiles, la hiérarchie ne soutient pas forcément le corps professoral...
Mon précédent message répondait à Carole49 qui a posté le premier message sur ce thread.
[Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
Je te parle de mon vécu. Ce n'est en rien un jugement sur le monde de l'entreprise, sauf qu'à un moment donné, cela ne me satisfaisait plus. Ce n'est ni caricatural ni manichéen. Il se trouve que ce sentiment est partagé par d'autres qui comme moi ont quitté leur job confortable pour devenir profs (de maths en l’occurrence), c'est pour ça que je me permettais de donner mon point de vue sur le sujet sachant que la question de départ était d'avoir des retours d'expérience sur les personnes ayant suivi ce chemin et pas une demande a priori de conseil sur "ai-je raison de vouloir changer ?"
Si tu trouves mon point de vue "cliché", grand bien te fasse et il y a sans doute un peu de vrai, mais les clichés viennent probablement de la réalité non ?
Du coup, je me pose la question suivante: peut on être enseignant sans être de gauche (je suppute que tu as une sensibilité de gauche) ?
"Tout dépend du boulot que tu fais...je pense que tu confonds utiliser 30% (même moins sans doute) ses connaissances,
par contre développer son potentiel car justement c'est un tout autre champ qui s'ouvre à toi."
Peux tu développer un peu?
a+
AdB
je réponds "Oui" et "Oui" aux deux dernières questions philosophiques. Mais nous ne sommes pas nombreux sans doute (surtout à ne pas avoir de trousse).
pour répondre rapidement à tes dernières questions : suis-je de gauche ? Difficile à dire. Je viens d'un milieu de droite et j'ai beaucoup évolué. Je ne me sens plus de droite mais je ne sens pas vraiment à gauche (en tout cas je ne me reconnais dans aucun leader ou parti de gauche. Je suis assez libéral à la base et pas forcément d'accord avec bon nombre de profs.
Donc faut-il être de gauche pour être prof ? Je ne crois pas.
Sans trop développer mes propos, juste pour dire que depuis que je suis prof j'ai l'impression certes ne ne pas avoir beaucoup besoin de connaissances (mathématiques en tout cas) mais d'avoir développé d'autres aptitudes car je suis beaucoup plus sorti de ma zone de confort en 3 ans que durant les 18 années précédentes me semble-t-il. Tu vas sans doute trouver ça très cliché mais les relations que j'ai eu en entreprises étaient beaucoup moins surprenantes (car très convenues et très "procédurées") que celles que je peux avoir avec mes élèves (et leur parents car je rentre d'une rencontre parents- profs) c'est en ça que je pense que cet histoire de "potentiel" est discutable. J'ai l'impression de devoir faire preuve de plus de créativité ici , mais là aussi ce n'est pas une généralité et ce n'est que mon parcours.
Après si on parle d'évolution et de perspectives de carrières en effet c'est sans doute plus limité.
Enfin j'imagine qu'on peut être enseignant sans trousse mais de manière très pragmatique il s'agit quand même d'un ustensile assez pratique.
Bien que je sois en retard de deux mois par rapport à ton message, je me permets de te répondre, en espérant que cela puisse être une autre pierre de témoignage dans ta réflexion.
J'étais dans le même bain que toi initialement: prépa MPSI/MP, ingénieur des Mines, 12 ans de carrière dans 3 métiers différents... J'ai fait le grand saut et aujourd'hui après 3 ans d'enseignement, je n'ai aucun regret.
Quand j'en étais à ton point de réflexion, la première chose qui m'a convaincu d'y aller, c'est le fait d'assister à des oraux du CAPES en Juin. Moi aussi j'hésitais initialement vu que je n'avais pas touché à des maths depuis 15 ans. Mais quand j'ai vu des candidats admissibles ayant du mal à faire une addition même posée (véridique!), je me suis dit qu'il y avait de la place. La barre d'admissibilité étant tellement basse, il ne faut pas grand chose pour y arriver, je t'assure. Mets toi devant un sujet d'écrit et essaye de le faire : tu te rendras compte que tout est une question d'enchaînement logique entre les questions plus que de connaissances pures. Je rejoins ceux qui disent qu'un bon niveau de Terminale S (d'il y a vingt ans, précisons le !) est suffisant même si toutes les questions ne sont pas accessibles. Mais quand il faut 5/20 dans un écrit, il ne faut pas grand chose. Entraîne toi devant des annales, tu verras que tes connaissances et tes réflexes de prépa reviennent très vite. Pour ma part, en quelques mois, en étant en même temps contractuel, j'ai passé le CAPES externe et j'ai eu 16,5 et 17,5 à l'écrit malgré le peu de temps pour réviser.
La question du troisième concours est intéressante et a un double tranchant. D'une part, effectivement il y a moins de postes au troisième concours. Mais d'autre part, l'avoir permet de valoriser ses années dans le privé: pour 9 années de travail tu seras valorisé à 3 années d'ancienneté. Des fois je me dis que j'aurais dû passer le troisième concours pour ne pas être seulement à l'échelon 3 où je suis, mais des fois je me dis que la différence relative de salaire entre les échelons est tellement insignifiante (surtout quand on a eu une carrière d'ingénieur) que cela n'a pas grande importance. Pour ma part, je ne suis pas venu dans l'Education Nationale à 36 ans pour faire carrière donc à quoi bon se presser de monter les échelons???
Tu as mentionné l'affectation et le risque de ne pas être près de chez toi. Sache que le fait de passer ou non le troisième concours et de le réussir plus ou moins bien impactera relativement peu sur ton affectation. En effet, l'affectation est avant tout une histoire de points basée sur un certain nombre de critères. Celui qui importe le plus, c'est avant tout ta situation familiale et le nombre d'enfants que tu as. Ton résultat au concours ne compte QUE pour l'année de stage mais absolument pas pour les années qui suivent. Je ne sais pas où tu habites, mais pour choisir son académie (mouvement "inter"), en mathématiques (et je précise bien en mathématiques) il est très facile d'être là où on veut à partir du moment où on est marié/pacsé et que l'on a des enfants. Pour être très précis: 1 mariage/1 pacs = 150 points. 1 enfant = 100 points. Tu En France Métropolitaine, l'académie la plus difficile à avoir en 2018 était Toulouse à 259 points. Bref, fais ton calcul dans ton cas: tu n'as aucun risque. Dans mon cas, étant aussi pacsé avec 1 enfant, j'ai vérifié ce point avant de passer le concours pour être sûr de ne pas être envoyé à l'autre bout du pays. J'ai eu l'académie que je voulais sans problème.
Ceci étant tout n'est pas aussi rose une fois que tu es dans ton académie... car les académies peuvent être très larges. Dans l'affectation propre à chaque académie (on appelle cela le mouvement "intra"), cela peut être beaucoup plus difficile. Pour ma part, dans ma première année après le stage (actuellement), je me suis retrouvé à 90 km (soit 1 heure 10) de mon collège/lycée. Je peux gérer mais je peux comprendre que pour une mère de famille cela peut être beaucoup plus compliqué à gérer.
Cependant, pour répondre à ceux qui voudraient te décourager dans ton choix de changer de carrière, ignore les. Moi j'apprécie chaque jour mon métier de prof. Il est vrai: ton salaire n'est pas la même, et la reconnaissance sociale est différente. Mais qu'importe ce que les gens pensent ailleurs. Etre avec des élèves, quand on aime cela, ça n'a juste pas de prix. Avoir du temps et la flexibilité de travailler quand tu veux, c'est aussi un privilège. Il est vrai, le système est lourd et peu flexible: l'année de stage avec les formations à l'ESPE n'est pas franchement folichonne. Mais une fois cela passé, tu es tranquille. Je ne connais pas beaucoup de métiers où l'on évalue ton travail une fois tous les 7-8 ans en moyenne! Et quand on a la vocation et qu'on se sent enfin utile (ce que je n'ai jamais ressenti en étant ingénieur puis consultant), on ne voit plus son travail de la même façon. On y a va parce que l'on aime cela.
Tous mes voeux de réussite dans ta reconversion!