Médiocratie



Science Po n'en finit plus de se réformer. Cette année, ils foutent en l'air le concours. Dans cette vidéo, les mots de la bien-pensance sont là : « les talents », discours dégenré « la candidate ou le candidat », « diversité », « créativité », « personnalité », « boursiers », « démocratisation », « éducation prioritaire », « égalité des chances ». Pour mettre en place ce que personne n'ose encore (mais pour combien de temps ?) appeler la discrimination positive, on procède en deux étapes : primo, on détruit le concours qui permettait de sélectionner les élèves intelligents, cultivés et travailleurs (suppression de l'épreuve de culture générale par le jet-setter Richard Descoing ; maintenant suppression des épreuves écrites et évaluation des élèves sur dossier et à l'oral) ; secundo, on procède au forceps à l'intégration de toutes les populations habitant en France au moyen du concept magique de « boursier ».

À vomir.

Réponses

  • Quelles seraient, selon toi, les réformes à mener afin de pouvoir permettre à toutes les classes sociales d'accéder aux grandes écoles sans chercher pour autant à les y intégrer de force ? Comment pourrait-on faire pour que cette élite estudiantine ne soit plus autoalimentée par une caste de gens aisés ? à suivre...
  • Il serait plus simple de supprimer les grandes écoles. Avec l'argent économisé on pourrait construire de nouvelles universités ou agrandir, moderniser celles déjà construites.
  • N'est-ce pas Science Po elle-même qui est dangereuse ?
    Est-il sain que des jeunes à 18 ans rêvent de diriger le pays alors qu'ils n'ont aucune expérience de la vie ?
  • Bonjour,

    @Sinusix : je crois que je suis d’accord avec toi. C’est affligeant.
  • Richard Descoings, (1958-2012) mérite le respect de son patronyme à défaut du respect de son travail.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Qui a encore le pouvoir d'agir dans le monde ? Qui ne l'a jamais eu ? Prenez un peu l'air et lisez Le pouvoir d'abdiquer: Essai sur la déchéance volontaire (Gallimard, 2009) de Jacques Le Brun.
  • Aléa a écrit:
    Est-il sain que des jeunes à 18 ans rêvent de diriger le pays alors qu'ils n'ont aucune expérience de la vie ?

    C'est un effet du capital culturel de certains de ces jeunes qui entrent à Science-Po.
    Pour défendre le patrimoine mobilier et immobilier de la famille (dont ils hériteront un jour) il serait utile qu'ils se hissent dans les sphères du pouvoir de la République.
  • Bonjour,

    C'est toujours par les "élites" que commence la décomposition d'une civilisation… Sciences-Pot ne fait que respecter la tradition.

    A+
    Arcsinus arcsinum fricat.
  • toufoulkamchetaismeuavant mon bon monsieur ! X:-(

    Blagues à part, quand des gens responsables et courageux prendront la décision de fermer les grandes écoles et les classes prépa' devenues inutiles?
  • FDP a écrit:
    Quand des gens responsables et courageux prendront la décision de fermer les grandes écoles et les classes prépa' devenues inutiles?

    C'est vrai quoi !!!! C'est scandaleux de maintenir ouverts les seuls lieux en France où on reçoit encore un enseignement de qualité, ce qui nous permet encore de rivaliser encore un peu avec le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Chine, la Russie....
    "Tous ignorants donc tous égaux !!!", tel est le credo de @FDP....

    Fermez les CPGE puis les grandes écoles et dans l'année qui suit, les meilleurs étudiants français s'exileront à Harvard, Berkeley, Oxford, Cambridge.... La France glissera encore un peu plus vers le sous-développement....

    Encore un petit effort et nous arriverons à cela:
    https://rutube.ru/video/4532355c5b51f2db659a9b1b9e36dc56/
    https://rutube.ru/video/adfa6a559b549db19410b7f3a5592b6c/
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Ramon Mercader:

    Il existe des universités en France. Tu ne le savais pas? Tu croyais benoîtement que l'enseignement supérieur se résumait aux classes prépa' et aux grandes écoles. (elles sont trop grandes pour le peu de gens qu'il y a dedans)?
  • Ca fait longtemps que science po est en perte de vitesse parmi les grandes écoles de toute façon.
  • Dans une université que je connais (pas de sciences) ils viennent de faire leur révolution si je puis dire.
    Avant quand tu obtenais ta licence avec mention passable tu avais une place assurée en première année de master mais tu pouvais te faire congédier à l'entrée de la deuxième année de master.
    Cette université a changé ça. la première année de master n'est pas un diplôme, cette façon de faire était une survivance d'avant le passage au système LMD.
    Maintenant ils sélectionnent à la sortie de la licence. Un certain nombre d'étudiants de cette université qui ont obtenu leur licence vont se faire virer. L'Université ce n'est pas toujours "open bar" contrairement à ce que croient certains.
  • Le fait que la sélection se fait entre la licence et le master n'est pas un cas isolé, c'est maintenant le cas au niveau national, on en a pas mal parlé il y a quelques mois.
  • Héhéhé: Pour ce que j'en sais ce n'est pas encore vrai dans toutes les universités (pas nécessairement en sciences/mathématiques)
  • aléa : j'avais des clichés aussi mais mon petit frère a intégré Sciences Po Paris il y a quelques années. Premièrement, il a énormément appris les deux dernières années de lycée, est presque devenu bilingue en allemand et a beaucoup appris de choses en histoire, économie et politique. Deuxièmement, je crois que c'est réellement une école où les élèves sont invités à penser par eux-même, comme le concours d'entrée est exigeant, les élèves sont plus libres de choisir des modules, et ils s'investissent énormément dans ce qu'ils font en général.

    Sinon je suis entièrement d'accord avec le message de Sinusix, c'est vraiment dommage et presque révoltant de supprimer le concours.
  • Piteux_gore a écrit:
    Le poisson pourrit par la tête !

    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Bah oui, je ne vois pas pourquoi les primo-arrivants kosovars seraient dispensés d'intégrer Science po....
  • Ramon ps d'accord avec toi. Les universités sont de très bons lieux de formation.
  • Geo:
    Ramon a fini par oublier qu'il y avait des universités en France B-)-.
    Déformation professionnelle j'imagine.
  • on est repartis pour un tour? :)o
  • Ouai Abdallah.
  • abdallah a écrit:
    on est repartis pour un tour?
    87942
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Lu sur Le Point (j'ai mis en rouge les mots-clefs de la logorrhée de la bien-pensance)

    Après l'annonce de la suppression du concours écrit de Sciences Po Paris, tous les Sciences Po vont annoncer des mesures similaires. À Bordeaux, ce sera dès 2020.

    Paris vient d'annoncer la refonte de son concours d'admission en première année dès 2021, en remplaçant le sacro-saint concours écrit par une sélection sur dossier, les notes au bac, un essai écrit de motivation et un entretien oral. Objectif annoncé : introduire plus de mixité sociale et de diversité dans les profils des étudiants. Mais les autres IEP n'ont pas attendu Sciences Po Paris pour lancer leurs propres réformes. Parmi les « IEP de province », Sciences Po Grenoble, dont le concours d'entrée est indépendant, ainsi que la direction du concours commun à sept autres IEP (Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse) prévoient d'annoncer, début juillet, leur stratégie de modernisation de leurs épreuves d'entrée en 1re année.
    Du côté de Sciences Po Bordeaux, tout est déjà prêt : la réforme de son propre concours sera mise en place dès 2020. Elle a été présentée en conseil d'administration le 21 juin pour assurer la coordination de l'arrivée de l'IEP de Bordeaux sur la plateforme Parcoursup à la rentrée 2019. Son directeur, Yves Déloye, assure que les nouvelles modalités d'épreuves à l'entrée de son école sont « très proches de la réforme annoncée par Sciences Po Paris. Mais nos choix de renouvellement ont été faits de manière totalement autonome, selon nos propres valeurs, politiques d'égalité des chances et contraintes. »

    Sélection algorithmique, examen qualitatif des dossiers et oral de motivation
    Le concours d'entrée de Sciences Po Bordeaux s'organisera à partir de trois filtres. La première sélection « algorithmique », par l'intermédiaire de Parcoursup, prendra en compte les moyennes des notes de français, philosophie, histoire-géographie, langues, spécialités, de première et terminale, ainsi que les résultats de l'écrit et de l'oral du bac de français et du TPE (travaux personnels encadrés). Yves Déloye garantit une standardisation des notes évitant les risques de favoriser certains lycées plus prestigieux ou de discrimination d'élèves « sous-notés » dans d'autres. « Les notes seront analysées en fonction du niveau et des caractéristiques de chaque lycée », complète-t-il. Les 800 premiers du classement algorithmique seront admissibles aux épreuves d'entrée.

    Suivra une sélection qualitative de ces 800 dossiers, sous forme d'examen de « fiche avenir » (projet étudiant), commentaires de bulletins, lettre de motivation, CV, meilleure copie de rédaction au choix (français, philosophie, histoire-géographie, SES). Le but ? Prendre en compte la motivation et le parcours extra-académique et vérifier le niveau d'expression écrite. Ces 800 candidats seront amenés à passer un oral de 20 minutes devant un jury afin d'identifier leurs motivations, leur intérêt pour les disciplines de l'IEP, leur capacité d'argumentation, leur personnalité et les prémices d'un projet professionnel. Des visioconférences sont prévues pour l'oral des étudiants des territoires d'outre-mer ou à l'étranger. L'ensemble de ces candidats admissibles seront classés selon une moyenne de trois notes : sélection algorithmique (40 %), lecture qualitative du dossier (20 %) et oral (40 %). Les 275 premiers seront admis. Yves Déloye assure que les dossiers seront analysés et sélectionnés par des évaluateurs différents : une commission humaine, les proviseurs, proviseurs adjoints et professeurs, puis un représentant de l'IEP et un extérieur.

    Tenir compte des parcours de vie et des motivations des candidats
    Supprimer totalement les épreuves écrites, essence même des concours Sciences Po, et aussi l'épreuve de réflexion et de synthèse ne serait-il pas une erreur ? Pour Yves Déloye, ce choix est mûrement réfléchi et prometteur : « L'oral et les notes du bac et du contrôle continu nous permettront de vérifier les compétences réflexives. Nous pensons même peut-être proposer un petit exercice écrit d'argumentation ou de synthèse pendant l'oral. » La volonté de l'école est de tenir compte davantage des parcours de vie, des engagements et des motivations des candidats. « C'est aujourd'hui, pour Sciences Po Bordeaux, un appauvrissement que de recruter des étudiants qui viennent des mêmes lycées, des mêmes filières et qui ont passé les mêmes séjours à l'étranger. On ne peut plus considérer qu'il n'y a qu'une seule forme d'excellence. »

    Le directeur de Sciences Po Bordeaux ajoute que le concours d'entrée à son école devenait « extrêmement chronophage ». « Près de 4 000 étudiants présentaient leur candidature pour l'ensemble des filières (générale et binationale) et représentaient plus de 11 000 copies à corriger. Aussi, le concours mobilisait trois autres centres délocalisés en Nouvelle-Aquitaine, en plus des 14 centres à l'étranger », assure-t-il.

    Au même titre que Sciences Po Paris, l'IEP de Bordeaux souhaite élargir son dispositif d'égalité des chances et défendre une plus grande mixité sociale. Ses plans d'action : la gratuité des épreuves d'entrée pour les boursiers et favoriser un taux d'entrée significatif de ces derniers. En d'autres termes, mettre en place un concours « neutre » socialement pour les boursiers. « Nous allons aussi faire venir le concours aux candidats, notamment en faisant passer les oraux dans des centres délocalisés en région Nouvelle-Aquitaine. Et former nos évaluateurs à prendre en compte les biais d'origines sociales, territoriales ou de genre. C'est essentiel notamment pour l'équité des oraux », conclut le directeur de Sciences Po Bordeaux.
  • Sinusix:

    Qu'est-ce qui te gêne?
    Je doute que Science-PO se mette à accueillir tous les gens qui souhaitent y entrer et je doute qu'ils vont diplômer tous les gens qui y sont entrés.
    On sait ce qu'ils veulent supprimer mais on ignore dans le détail comment ils vont sélectionner les gens qui suivront les cours dans cet institut.
    Pour moi, c'est un effet de com' , de la poudre aux yeux, qui ne va pas changer grand chose sur le fond, peut-être un peu à la marge. Les gens qui sortiront diplômés de cette école auront essentiellement toujours le même profil sociologique qu'aujourd'hui.
  • Bizarre de voir des gens ici défendre les classes prépas, les grandes écoles, la sélection) alors que ce forum est la preuve qu'on peut parfaitement étudier de façon totalement libre (et dilettante) sans aucune contrainte.
  • Le problème de Sciences Po c'est de faire une sélection niveau bac, du coup impossible de s'inscrire dans une préparation officielle à leur concours (car un concours, cela se prépare...)

    Je me souviens de mes élèves de TES l'an dernier à qui je suggérais de présenter le concours et qui m'ont regardé comme si je venais de la planète mars (enfin, encore plus que d'habitude :). Leur argument ? "Mais monsieur pour avoir une chance de réussir le concours il fallait être inscrit dans une prépa privée depuis la 1ere !" Ces élèves étaient totalement convaincus qu'ils n'avaient aucune chance.

    L'avantage du dossier (pour l'école) c'est qu'il n'y a pas d'anonymat, il est donc bien plus facile de respecter des quotas. Cela me rappelle la problématique des admis sur titre dans les grandes écoles : chemin bien plus facile (et pas forcément plus long, tout le monde n'intégrant pas en 3/2, voire pas du tout) si on a un bon dossier...
  • Que la sélection à l'entrée de Sciences Po se fasse sur dossier au niveau bac n'est pas plus choquant que la sélection aux classes prépas.

    L'entrée en CPGE à Louis-Le-Grand se fait aussi sur dossier au niveau bac, et 30% des admis sont boursiers, cf. http://orientation.blog.lemonde.fr/2017/04/20/les-classes-prepas-sont-une-elite-au-bon-sens-du-terme/

    Personne ne crie à la médiocratie à LLG.
  • Bonjour,

    @JLT : tu tronques la sélection à Science Po à l’étude du dossier. Mais ce sont les autres critères qui sont choquant ‘le parcourt personnel’, la ´motivation’, la ‘mixité sociale’ bref : on recrute du pas trop nul pourvu que les statistiques sur les filles noires musulmanes réfugiées et orphelines soient respectées.
    Je pense que ces filles n’ont pas besoin de ces critères : une bonne note aux épreuves d’un concours doit suffire. Et ça doit rester vrai même pour les garçons blancs chrétiens d’origine française et dont les parents sont vivants.
    Mais ont-ils les mêmes chances à présent d’entrer à Science Po ? Non, ils ont moins de chance puisque la sélection discrimine explicitement sur les origines sociales, le sexe, la couleur de la peau, etc. Mais comme c’est illégal, on choisit les mots ‘mixité sociale’, ‘boursier’, etc.

    Je pense que cette démarche va à l’encontre du but recherché : éviter toute discrimination. Elle atteint au contraire l’objectif opposé : elle discrimine réellement pour favoriser des communautés ciblées.

    Pour éliminer la discrimination actuelle, j’aurai préféré une vraie réflexion sur les raisons d’une telle discrimination et sur son atténuation. Un exemple d’atténuation qui ne me pose aucun problème : dés la seconde dans des lycées qui traditionnellement n’ont pas beaucoup d’entrées à Science Po, des élèves de seconde année de Science Po donnent des cours particuliers à tous ceux qui le souhaitent (y compris les garçons blancs premiers de leur classe, mais aussi la fille réfugiée qui décide de se donner la chance d’intégrer ce concours). L’atténuation porte sur la fausse croyance de cette fille que les Grandes Écoles ne recrutent pas des gens comme elle...
  • Reuns:
    Cela n'a rien d'étonnant. Les gens qui sont vent debout contre ce type de mesures ont l'impression qu'on s'en prend à eux parce qu'ils estiment, à tort ou à raison, être des purs produits de la méritocratie.
  • @YvesM : tu supposes que le nouveau mode de sélection a pour but de discriminer les garçons blancs français etc. et qu'à la place il y aura un grand nombre de filles noires d'origine étrangère etc. Je ne crois pas que ce sera le cas. On n'est pas aux Etats-Unis, il n'y a pas de statistiques ethniques en France, donc Sciences Po n'aura pas à afficher des taux de minorités ethniques. D'autre part, il me semble que les dossiers de Parcoursup sont anonymes (corrigez-moi si je me trompe), donc il est impossible de connaître le sexe, l'origine ou la couleur de peau du candidat. La partie "sélection algorithmique" sera un score calculé automatiquement à partir de diverses notes. Reste l'oral, dont on ne sait pas s'il servira à favoriser les minorités. Peut-être au contraire qu'il servira juste à écarter les élèves dont le dossier scolaire est artificiellement gonflé par les profs qui surnotent (ce qui est fréquemment le cas dans les lycées défavorisés), bref il s'agirait d'écarter les élèves dont la médiocrité transparaît clairement à l'oral.

    La seule statistique que Sciences Po devra afficher sera le taux de boursiers. Peut-être que la plupart des boursiers seront aux échelons les plus faibles, c'est-à-dire parmi les boursiers les moins pauvres, et que le discours sur la "diversification", "l'égalité des chances", etc. n'est que du baratin.

    P.S. Concernant l'oral : si on trouve que l'oral à l'entrée de Sciences Po introduit une part d'arbitraire dans la sélection, ne faudrait-il pas supprimer les oraux à l'entrée de toutes les grandes écoles ?
  • Bonjour,

    @JLT : c’est sûr que si tu prends ce que dis le directeur de Science Po pour du « baratin », on n’a pas à en discuter. J’espère que tu as raison.
  • JLT a écrit:
    Peut-être que la plupart des boursiers seront aux échelons les plus faibles, c'est-à-dire parmi les boursiers les moins pauvres, et que le discours sur la "diversification", "l'égalité des chances", etc. n'est que du baratin.

    Je suis bien d'accord avec toi mais je n'ai aucun doute sur le résultat de cette entreprise de com'.
  • @YvesM : disons que ce n'est pas complètement du baratin, mais je pense que c'en est en grande partie. On va intégrer (mettons) 5% de boursiers en plus parmi les moins défavorisés, et 1% de minorités ethniques en plus, et cela permettra de faire de grands discours.
  • roumegaire a écrit:
    Cela me rappelle la problématique des admis sur titre dans les grandes écoles : chemin bien plus facile (et pas forcément plus long, tout le monde n'intégrant pas en 3/2, voire pas du tout) si on a un bon dossier...
    Si c'est si facile, pourquoi vous ne l'avez pas fait? Allez-y, foncez! Vous aurez des super TD à 50 personnes, des amphis bondées, des lecteurs de cours (pas forcement pédagogue), aucun manuel, pas de devoirs, pas de colles, un liste riquiqui des exercices, un financement moitié moins que dans une prépa, la même notation dure qu'en prépa (voire pire). Et une moyenne de 18/20 à Paris 6 qui ne vous garanti pas que vous seriez pris dans les tops écoles sur AST. Ah oui.... les 18/20 comme moyennes en fac peuvent être tout simplement inexistants, parce que certains professeurs ont décidé de donner les notes 16/20-17/20 maximum, voire 13/20 comme un plafond.

    C'est le même discours que celui des profs paresseux travaillant 18h par semaine et ayant 4 mois de vacances. J'ai été en M2 avec les ingénieurs des tops écoles, passés oar les tops prépas. Certains n'arrivaient pas à valider les matières menées par le professeur d'université. Parce qu'ils ne savaient pas se débrouiller seul et aller au delà du cours. Eux, ils ont juste bossé à fond pendant 2 ans. Nous, pendant 4 ans et dans les conditions très défavorables.
  • Avec la grève de la correction des copies cela a permis d'avoir une vue sur les "cuisines" de la méritocratie en France.
    Des élèves apparemment se verront affubler de note(s) inventé(e)s (absence de livret scolaire) à une ou plusieurs épreuves de BAC. C'est une rupture consommée de l'égalité des chances face à l'examen à une échelle rarement vue en France. J'espère qu'il y aura de multiples recours devant les tribunaux administratifs pour dénoncer ce scandale.


    A propos des fuites, et toujours à propos de la méritocratie:
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/bac-2019-la-fuite-venait-d-un-des-meilleurs-lycees-d-ile-de-france-05-07-2019-8110869.php

    Cet article en filigrane avance une hypothèse: ce serait pour doper les résultats d'un établissement scolaire* qu'il y aurait eu des fuites. Quelqu'un aurait peut-être voulu mettre concrètement en application le concept du CDAL :-D

    *: si c'est vrai que cette pratique existe elle n'a peut-être pas été inaugurée en 2019 et est peut-être répandue.


    Je ne peux m'empêcher de citer ce savoureux passage de l'article susmentionné:
    Le Parisien a écrit:
    Un bachelier parisien perquisitionné ces derniers jours assure ainsi au Parisien que « tous les lycéens du 16e avaient eu connaissance de ce sujet le matin de l'épreuve. La diffusion a été très rapide ».
    Et on apprenait cette semaine qu'un ancien premier ministre (RIP), ancien ministre de l'économie avait eu un compte caché en Suisse. La méritocratie à la Française: pas vu, pas pris. :-D
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