Un ex futur prag écœuré

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Réponses

  • Xax : Toujours cette gradation stupide entre fac et prépa… Par ailleurs je doute qu'il y ait des PRAG qui fassent tout leur service en CUPGE, ne serait-ce que parce qu'à la fac les services changent au cours des années. Le boulot en prépa et en tant que PRAG est différent, surtout qu'on peut être PRAG à la fac, en école d'ingé, en ESPE, en IUT/BTS… et prof en prépa dans des prépas diverses et variées. Certains préfèrent enseigner à la fac qu'en prépa et inversement. Par contre il est vrai que la prépa paye généralement mieux qu'un poste de PRAG ce qui motive pas mal le choix de certains.
    fdp a écrit:
    Beaucoup mieux payés qu'un certain nombre de gens que je connais.
    Le salaire net médian dans le secteur privé est de 1 772 1789 euros en 2019 si on en croit Wikipedia.
    Parce que certaines personnes sont moins bien loties qu'eux ils ne seraient pas à plaindre ? C'est vraiment ça ta réponse à "il existe des profs aujourd'hui, en France, en difficulté économique" ?
  • Corto:

    Tout le monde a le droit de se plaindre de sa rémunération (ou non rémunération).
    J'aurais des bonnes raisons moi aussi de me joindre à ce concert de plaintes. :-D

    Mais ce n'était pas de cela dont il était question dans mon message critiqué.

    Je faisais remarquer qu'un enseignant titulaire qui voulait appliquer sa vision d'un "enseignement de qualité", c'est à dire qui n'avait pas les mêmes vues que celles du ministère ne prenait pas des risques extrêmes (mise à pied, licenciement) comme d'autres salariés.
  • Oui, mais il ne peut pas non plus claquer sa démission à son patron et aller voir la concurrence, car il n'y a essentiellement pas de concurrence.
  • Aléa:
    L'enseignement privé existe en France. Il y a un certain nombre de lycées/collèges privés en France.
  • Du vrai privé, il n'y en a pas lourd.
    Quant au privé sous contrat, il est soumis au même corps d'inspection...

    "Résiste, prouve que tu existes", c'est souvent un conseil pour les autres...
  • @FdP : bravo pour ton playdoyer pour la bêtise crasse. Si tu me connaissais un tout petit peu, tu saurais qu'il y a bien longtemps que je me suis assis sur un quelconque espoir de hors-classe, ce qui t'aurais éviter ton dernier propos à mon égard.
    Comme disait Brassens, le temps ne fait rien à l'affaire...

    Sur ce, je quitte cette discussion (qui, de toute façon, ne va pas tarder à fermer).
  • Eric:
    SI tu as commis un "crime pédagogique" qui va te priver du hors-classe tu conserves ton emploi et ton salaire (même si tu penses qu'il est tout maigre).
  • @Corto si tu me trouves un Prag en poste à l'Université sur toute la France qui a préféré ça à un poste en CPGE, je te paye une mousse. Je pense que ce serait plus facile de trouver un texte militariste de Grothendieck faisant l'apologie de la bombe atomique :-)

    Je ne peux que constater sur cette déplétion des agrégés dans le secondaire, aggravée par le fait que les postes mis au concours ne sont pas pourvus, ne fait que porter préjudice aux lycées dans les zones les moins favorisés, là où il y aurait besoin des profs les mieux formés.

    En fait c'est encore pire que ce que je pensais au début : non seulement les programmes sont pourris, mais là où il y a un besoin terrible de bons profs, on a en fait un déficit organisé, et puis on fait croire que tout ça est une fatalité.

    Tandis que, d'un autre côté, dans certains "grands lycées", la question des programmes et du personnel qualifié évidemment ne se pose pas.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax:

    Les majors des concours de recrutement des concours de profs' ne sont pas nécessairement les "bons" prof" dont l'EN auraient besoin.
    A ma connaissance, ces concours n'évaluent pas (réellement) l'aptitude à gérer un groupe d'adolescents pour qu'ils travaillent (ou au moins qu'ils n'empêchent pas les autres de travailler).
    Bien sûr quand on ne s'est jamais retrouvé seul à devoir faire la classe à une trentaine de jeunes on a tendance à sous-estimer la difficulté de cette partie du travail d'un enseignant à mon humble avis.
  • @FdP : c'est probablement pour suivre ton raisonnement que LLG ou ginette ne prennent que des contractuels très au fait du pédagogisme et sans connaissance disciplinaires bien assurées.
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  • LLG ou Ginette ne "recrutent" pas par le mouvement intra-académique ?
  • Xax a écrit:
    et sans connaissance disciplinaires bien assurées.

    Qu'en sais-tu? Tu vas m'expliquer qu'un master c'est l'équivalent d'un BEPC d'il y a quarante ans? B-)-
    Qu'un élève de troisième de 1970 en savais plus en mathématiques qu'un doctorant en mathématiques de 2019 ? B-)-
  • kioups écrivait:
    LLG ou Ginette ne "recrutent" pas par le mouvement intra-académique ?


    T'es bête ou quoi ? :)o Ginette, c'est l'enseignement privé catholique : le recrutement est affaire d'hommes, et non d'algorithme.
  • Je ne suis jamais sorti de ma province, désolé. Et LLG ?
  • @Sinusix non, c'est une blague, à ginette les agrégés sont du public.
    Il y a pas mal de trucs que je découvre parce que je ne connaissais ce business et son milieu : ens agreg et tutti quanti, c'est assez édifiant. Quand on commence à comprendre l'arrière boutique on relie pas mal d'observations faites précédemment.
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  • En fait la défaillance démocratique dans l'enseignement est plus importante que je ne le pensais. Tout cela est écranté par le discours réac "c'est la faute à mai 68" "l'égalitarisme" et tous les mots creux et pseudo-explications qui ne valent rien, alors que l'effondrement a d'autres sources, bien différentes.

    FdP, sérieusement, un BEPC d'il y a quarante ans serait mieux pour enseigner qu'un agrégé des années 2010 dans le top 10 ? Tu dérailles complètement.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Si vous pouviez arrêter de vous décrédibiliser en racontant n'importe quoi, ce serait mieux.
    Ginette n'a que des classes prépa, donc pas de mouvement intra. Le recrutement s'y fait par la direction de l'établissement après avis de l'inspection générale.
    A LLG ou à H4, c'est le mouvement intra, donc ils ne choisissent pas leurs enseignants (et pour les quelques contractuels présents, ce n'est pas le lycée mais le rectorat qui choisit).
  • @Etienne : LLG, H4 "donc ils ne choisissent pas leurs enseignants" bien sûr, ni les élèves :-)
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  • Xax:
    C'était du second degré pour accompagner ta tirade présomptueuse "et sans connaissances disciplinaires bien assurées". 8-)
    Tu crois peut-être que parce qu'on a réussi un concours de recrutement d'enseignants on arrive les mains dans les poches pour faire ses cours devant les élèves et que Sainte-Agrégation ou Saint-CAPES glisse certains jours à l'oreille des profs' peu inspirés ce qu'ils devraient dire? B-)-
  • @xax: Pourquoi un proviseur s'amuserait à faire le boulot de sélection des profs que les IG font mieux qu'il ne pourrait le faire ? Je ne crois pas que Ginette fasse différemment, d'ailleurs, formellement c'est la direction qui choisit, mais je serais fort étonné qu'elle ne suive pas les judicieuses suggestions de l'inspection générale.
  • @aléa oui tu as certainement raison, d'autant plus que fonctionnellement ça revient au même.
    En fait l'arnaque c'est un formalisme de surface bien rodé qui cache des pratiques indéfendables qui ont contribué à l'effondrement actuel. On rajoute beaucoup de camouflage (de l'exposition aux écrans en passant par mai 1968 ou le trou dans la couche d'ozone) et finalement ça passe.
    Ce n'est pas évidemment à comprendre, j'ai mis un certain temps et d'autres mieux pourvus que moi en intelligence brute n'y sont pas parvenus.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax: Je n'ai pas compris en quoi le recrutement d'une dizaine (20?) de profs' de mathématiques dans un lycée (LLG) pouvait avoir une influence sur le niveau général en mathématique de générations d'élèves qui n'y ont pas cours?
  • @FdP je n'en ai aucune idée je ne me suis jamais posé cette question !

    Edit : la chose dont j'ai pris conscience avec cette histoire de Prags, c'est qu'en fait on se fiche totalement en France de pourvoir de façon qualitativement homogène les postes d'enseignants dans le secondaire sur l'ensemble du territoire.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @guiguiche : merci, c'est intéressant; donc ça a changé par rapport aux (vieilles, de l'époque où j'étais sur le marché) infos que j'avais. L'histoire ne dit pas combien se font éliminer par l'entretien, mais en tout cas ça demande un investissement spécifique.
  • @aléa : c'est sûr qu'il convient de ne pas envoyer sa candidature sur un coup de tête et y aller les mains dans les poches.
  • xax : je ne sais pas ce qu'il en est pour les lycées parisiens, mais les "bons" lycées de province que je connais sont a priori soumis au mouvement intra-académique. N'importe qui peut y accéder (un coup de bol est toujours possible) et généralement, une certaine ancienneté est nécessaire.
  • Attention, H4 et LLG sont des lycées à recrutement national (recrutement d'élèves). Je suis certain que celui des professeurs est lui–aussi spécifique et sort complètement du Grand Algorithme. Ce n'est pas pour rien qu'au lycée et ensuite en classes préparatoires, il n'y a quasiment que des normaliens ULM bien classés et agrégés bien classés, et que les colleurs sont élèves à l'ENS ULM. Pour s'occuper des meilleurs élèves, il faut les meilleurs professeurs. C'est normal.
  • xax a écrit:
    @Corto si tu me trouves un Prag en poste à l'Université sur toute la France qui a préféré ça à un poste en CPGE, je te paye une mousse.
    Bah, tu me dois quelques bières...

    Mais je ne vois vraiment pas ce que ça a de surprenant, tu as peut être un mauvais a priori sur la fac et un bon sur la prépa. Je le répète encore une fois mais les situations peuvent être assez diverses en prépa comme pour PRAG donc rien de surprenant.
  • Quitter le secondaire, ce n'est pas forcément pour aller en CPGE...

    Sinusix : c'est normal pour les prépas (et les colleurs qui vont avec). Pour le lycée, c'est moins normal, pas forcément choquant...
  • Je répète une fois de plus : il faut arrêter de raconter n'importe quoi, les postes à LLG et H4 sont au mouvement intra.
  • Oui mais les profs sont sélectionnés dans la catégorie super-premium. Je sais, j'y étais comme élève. Et ça n'a pas changé.
  • @Corto sérieux ...

    Bon, merci pour l'info guiguiche, c'est encore mieux que ce que je pensais : un lycée de prépa privé qui se sert au choix dans les meilleurs agrégés du public. C'est vraiment énorme.
    J'ai un ami qui a fait cette boite à taupins, il parait qu'ils y a un journal qui s'appelle "servir" que tous lisent comme "se servir" qui serait le devise occulte. Assurément le slogan est poussé très loin !

    @Sinusix LLG, H4 http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1876762,1880984#msg-1880984 ça je n'en doute plus du tout maintenant :-)

    Je remercie vivement rebellin d'avoir ouvert ce fil sur le mouvement des agrégés, la réalité est encore plus consternante que ce que je pensais !

    Ah la méritocratie il n'y a que ça de vrai :-D
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  • @Corto je n'ai pas du tout d'a priori sur l'Université, j'ai fait un DEUG j'ai adoré, le prof responsable m'a convaincu d'aller en école d'inge parce que les perspectives étaient meilleures, j'ai aimé aussi.

    Ce que je voulais dire, c'est que je suis absolument sûr que si un agrégé a le choix entre un poste en prépa et un poste de prag, il va prendre la prépa. Dans les faits je ne suis même pas sûr que ce cas de figure existe.
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  • xax : j’ai quand même un petit peu l’impression que tu lis surtout ce qui semble aller dans ton sens et occultes le reste...
  • Xax a écrit:
    un lycée de prépa privé qui se sert au choix dans les meilleurs agrégés du public. C'est vraiment énorme.

    C'est quoi le problème en fait? On parle bien de privé sous-contrat, n'est-ce-pas?
  • @kioups non je ne crois pas, il y a un mouvement particulier dans l'EN qui a conduit à une stratification éducative. C'est très lié à la structure du système éducatif très centralisé dans son principe, ce qui a fait sa force pendant 150 ans, et sa faiblesse actuellement. La particularité de la stratification est qu'elle est très liée à la répartition des enseignants, plus que je ne le pensais, je n'en avais pas suffisamment conscience. Mais maintenant j'ai des souvenirs d'études sur l'effet maître chiffrés qui montrent qu'années après années le potentiel d'élèves initialement au même niveau ne se réalise pas de la même façon selon que le cursus est ou pas favorablement pourvu en enseignants compétents. Je crois que c'est Ernst and Young qui l'avait faite, mais je ne la retrouve pas.

    J'ai simplement un certaine indépendance dans ma vision des choses parce que je ne suis pas enseignant, et que j'ai un regard assez neutre en fait. À part les bons à rien qui ont objectivement massacré les programmes, il y a peu de personnes blâmables. Comme il n'y a plus vraiment eu de ministres pendant plus d'une dizaine d'années, on a un système en roue libre qui a décroché. Le système éducatif d'un pays demande pour être bien dirigé de la clairvoyance et de l'énergie, et malheureusement ...

    Après on peut toujours dire qu'après tout, même si les mesures indiquent le contraire, on se débrouille pas si mal et qu'en fait tout va pour le mieux, tous les ministres disent ça, avec des rôles de composition différents, mais le message est le même dans l'autosatisfaction.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Mec Boutin (mcsboutik corrigé par algorithme), les enseignants du privé sous contrat sont rémunérés par l’État. Les agrégés du public, même détachés dans un établissement privé sous contrat, sont des fonctionnaires.

  • @mc sbootik : c'est ça le problème justement, que ça ne suscite plus aucune interrogation et qu'on trouve ça normal. Ou ce type de pratique indique un affaiblissement considérable du service public : si certains se servent à leur guise, cela veut dire que d'autres sont desservis.
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  • xax a écrit:

    Ce que je voulais dire, c'est que je suis absolument sûr que si un agrégé a le choix entre un poste en prépa et un poste de prag, il va prendre la prépa. Dans les faits je ne suis même pas sûr que ce cas de figure existe.

    Eh bien je te le répète tu te trompes et vraiment je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à croire là dedans. Les postes sont différents, même d'une CPGE à l'autre et d'un emploi PRAG à l'autre, les gens ont des goûts différents donc oui, certains préfèrent la fac ou une école d'ingé en tant que PRAG et d'autres préfèrent la prépa. Quelques exemples de différences entre fac et prépa qui peuvent plaire ou déplaire :
    -Moins de semaines de cours à la fac
    -Les cours changent plus souvent à la fac qu'en prépa
    -Moins besoin de "faire la police" pour pousser les élèves à travailler à la fac
    -Plusieurs promos à la fac contre une seule classe en prépa
    -Plus de liberté sur le programme à la fac
    -Plus de TD à la fac qu'en prépa
    -Les cours peuvent être d'un niveau plus élevé à la fac qu'en prépa.
    Pour les différences avec les postes en IUT/BTS/école d'ingé je ne suis pas assez renseigné. Il faut cependant noter que les prof de math en CPGE scientifique (de loin pas tous les postes, donc) ont généralement pas mal d'heures sup et sont donc mieux payés que des PRAG. Leur avancement vers la hors classe et classe exceptionnelle est aussi plus rapide que pour les PRAG (jamais inspectés) en moyenne.

    Honnêtement entre le poste de PRAG affiché pour Orsay/Strasbourg en fac de math et un poste en prépa littéraire ou économique dans une toute petite prépa d'une ville perdue de province je sais ce que je choisis.
  • Qu'est-ce qui te pose problème ?
    Tu veux qu'on ferme tous les établissements privés sous contrat ?

    Tu écris : "certains se servent".

    Mais les gens postulent pour ces établissements, ce n'est pas du pillage comme tu le laisses entendre.
  • @Corto "je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à croire là dedans" : justement, il n'y a rien de difficile, tu apportes la réponse : meilleure paye, avancement plus rapide. Bon peut-être que ça existe dans ton exemple extrême, mais ça va pas me ruiner en binouze :-) Mais connais tu personnellement une personne qui devant un choix simultané prépa - prag a choisi prag ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @mc sbootik : ça ne me pose pas un problème, c'est simplement un problème du service public. À cause de ce type de pratique, il n'y a aucun espoir d'avoir le moindre semblant d'homogénéité du service public d'enseignement.
    Les gens postulent parce qu'il y a un lycée privé prestigieux qui dit se servir en choisissant ce qu'il pense être le meilleur parmi les postulants :"les professeurs de Sainte-Geneviève sont choisis et recrutés par le Chef d’établissement".
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  • Tu me dis que ce n'est pas difficile à croire mais c'est la troisième fois que je dois te répéter que oui, j'en connais personnellement 8-)

    Tout le monde n'est pas aussi attaché que tu sembles l'être à l'argent.
  • @Corto bon ok, deux mousses. "Tout le monde n'est pas aussi attaché que tu sembles l'être à l'argent." : on mettra la faiblesse de l'argument sur le compte de l'heure tardive.
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  • Je ne suis pas sûr de comprendre ta réponse xax, qui à une faiblesse argumentative ici ? En tout cas il ne faut pas prendre ma phrase sur l'argent comme une attaque (que j'ai raison ou non d'ailleurs). Je te réponds ça surtout parce que sur toutes les différences fac/prépa qui pouvaient motiver un choix tu n'as relevé que l'aspect pécuniaire.
  • Pour l'aspect pécunaire: il est assez facile de voir ce que gagne un PRAG. Ce n'est pas énorme, mais il y a une possibilité de faire des heures supplémentaires, éventuellement en CPGE.
    Quant à la progression de carrière, il semble qu'elle soit moins rapide que dans le secondaire, toutefois les 2 PRAG de mon département qui sont en âge de l'avoir sont tous les deux en classe exceptionnelle des agrégés.

    Pour le prof de prépa, on a déjà eu une discussion là-dessus. Le salaire dépend de la classe où on enseigne, qui détermine à la fois l'ORS et l'accès à une mine plus ou moins importante d'heures de colle, que l'on va plus ou moins sous-traiter, éventuellement l'accès à un cours d'info en plus du cours de maths. Mon intuition est qu'il y a des variations importantes de salaire, et que le salaire moyen (très élevé) est tiré vers le haut vers quelques uns, particulièrement visibles.

    Pour ce qui est de la nature du métier, il n'y a pas deux postes de PRAG pareils. En tout cas, ceux qui sont affectés à un département de maths ont potentiellement accès à une gamme d'enseignements très vaste. Après, c'est comme dans beaucoup d'endroits: ton engagement, ta capacité à faire valoir tes mérites va déterminer les missions qui te sont effectivement confiées. Par exemple ici, le responsable de la prépa capes est un prag; il a toute latitude pour choisir son équipe d'enseignants.
  • Tous les profs du public (certifiés ou agrégés) peuvent postuler pour aller dans le privé, que ce soit à Ginette ou au collège Saint-Raymond. Il faut ensuite passer par un entretien avec le directeur mais avant ça, il faut l’autorisation du rectorat ! Je ne sais pas ce qu’il en est à Versailles mais ici, on peut toujours courir !
    Dans le privé, on a donc beaucoup plus de contrats précaires que dans le public.
  • @Corto ne t’inquiète pas j'avais bien compris :-) Le bonus est un tout, j'ai trouvé un témoignage qui résume un peu les différents que j'ai pu lire :"On s'y sent bien mieux qu'au lycée, où prédomine un caporalisme de bas étage, et où il faut se farcir les élèves "publics" jusqu'à la fin juin ! Un Prag de plus peut accéder en fin de carrière à la classe exceptionnelle, où la rémunération est équivalente à celle d'un prof d'université 2° ou 1° classe." (ref.)

    Bon enfin tout ça laisse en suspend le véritable problème : la déplétion des agrégés dans les lycées les moins favorisés.
    Edit : en plus j'ai lu qu'en heures un Prag = 2 MdCs ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Effectivement, un prag à un service de 384 heures équivalent td contre 192 pour un maître de conférence. Mais le maître de conférence est sensé faire de la recherche sur la moitié de son temps de travail alors que le prag n'a aucune obligation de ce côté là.
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