Nouveaux prog maths trop durs?

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Réponses

  • Je m'arrête 5 minutes pour prendre un verre au bar (qui finira par fermer d'ailleurs). Je ne suis pas sûr d'avoir tout suivi, mais si j'ai bien compris,

    * Certains disent qu'en augmentant les exigences de l'école on réduit les inégalités
    * D'autres disent qu'en baissant les exigences de l'école on réduit les inégalités.

    Or, les graphes du document pointé par xax disent que l'école est bien moins exigeante qu'il y a 30 ans, mais qu'elle ne semble ni plus ni moins inégalitaire qu'avant.92394
  • @aléa la note de la Depp sur l'effondrement du niveau ? C'est spectaculaire n'est-ce pas ?
    Le niveau des enfants des CSP+ actuel est en moyenne celui des CSP-- d'il y a 30 ans, ce que montre l'extrait de JLT. D'autre part il n'y a plus la "petite bosse" sur la droite des très bons. Cela veut dire que, le temps d'une bonne génération étant passée, les enseignants eux-même ne parviennent plus à donner à leurs enfants un niveau supérieur.

    En ce qui concerne les questions et problèmes, je ne les ai pas retrouvés (j'ai pas trop cherché), mais il y a des indications assez précises dans la note pour concevoir une épreuve type.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • YvesM:



    Tu peux être en désaccord avec ce que je dis mais tu n'es pas obligé d'être désobligeant et arrogant.
    Quel est l'intérêt de ton message? Tu as peur que les autres lecteurs du fil ne parviennent pas à la même conclusion que la tienne? B-)-
    Je ne saurais dire à quoi tu fais allusion précisément ce qui me fait poser cette question: Qu'est-ce que sont ces âneries?
    Pourquoi se battre pour des miettes du gâteau quand on peut se battre pour tout le gâteau? B-)
  • Je fais une sortie du bar avec une blague :

    Le graphique montre qu’avec l’arrivée de Sarkozy les résultats remontent un peu.

    (Je plaisante hein...)

    Bye je ne reviendrai pas :-)
  • xax a écrit:
    les enseignants eux-même ne parviennent plus à donner à leurs enfants un niveau supérieur.
    Cela ne m'étonne pas.
    Je le vois bien avec mes enfants.
    Car ce qu'on leur demande à l'école n'est pas forcément "facile".
    Il y a beaucoup de choses assez inutiles et qui consomment un temps fou à qui veut les faire sérieusement.
    Ce week-end, j'ai regardé un peu la physique de tronc commun de première avec ma fille (pas la spécialité, qui semble plus sérieuse); c'est tout bonnement hallucinant.
  • L'enseignement scientifique, c'est de la culture générale. C'est plus ou moins ce qui se faisait en L il y a quelques temps.
  • Calculer la distance entre les plans d'atomes d'un lingot d'or, c'est de la culture générale ?
    Si oui, je pense qu'on va pouvoir mettre au panier les leçons d'utilité qu'on fait aux profs de maths.
  • Aléa a écrit:
    Calculer la distance entre les plans d'atomes d'un lingot d'or,

    C'est sûr que tous les gens ont envie de connaître cette information capitale à propos du tas de lingots d'or qu'ils cachent dans leur matelas. B-)-
  • alea : non, pas là, c'est juste une connerie supplémentaire avec des élèves qui ne font pas de sciences à côté. Enfin, en formation, les IPR nous ont montré sans sourciller une étude d'une fonction logarithme. Même pas au programme de spé maths, mais bon...
  • Avec une telle courbe, tous les "penseurs " devraient être remerciés
  • Bonjour, je suis bloqué sur un exercice, je ne sais pas quelle méthode utilisé :
    "Pour subsister, une espèce animale est parfois contrainte d'évoluer. Une évolution génértique est souvent causée par la mutation de plusieurs gènes simultanement. Trois gènes, notés G1, G2, G3, sont indépendants car situés sur des chromosomes différents.
    Dans la population , les pourcentages de mutation de ces gènes sont respectivement de 2 %, 3 % et 5 %. Pour que la mutation génétique ait lieu, il faut qu'au moins deux de ces trois gènes aient muté chez un même individu.
    Sur 50 000 animaux de cette espèce, combien, environ, présenteront cette mutation génétique ?"
    Merci pour votre aide !

    [Hors sujet ici. Continuer sur la discussion http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?13,1888928,1888928#msg-1888928 AD]
  • Je n'avais pas vu le graphique posté par JLT ici
    illustre très bien ce que je disais quand je disais qu'une école peu exigente accentue les inégalités.

    Sur ce graphique, on a le niveau de 'connaissances' d'une population à la fin d'un cycle (fin du lycée probablement), ou à 18 ans ... je n'ai pas cherché la méthodologie précise.
    1er niveau de lecture : en 1987, ou en 2017, les résultats sont les mêmes, les fils d'ouvriers sont une trentaine de points en dessous des fils de cadres.
    Oui, exact, à la fin du cycle en question, l'école n'est pas plus égalitaire ni inégalitaire aujourd'hui qu'il y a 30 ans.

    MAIS la vie des enfants ne s'arrête pas à la fin du cycle en question. Un certain nombre d'enfants deviennent étudiants.
    Et quand on vise un niveau de 'compétence' fixé, si, en tant que fils d'ouvrier, on commence des études supérieures avec une note de 170, il va falloir étudier beaucoup plus et beaucoup plus longtemps que ceux qui étaient fils d'ouvriers il y a 30 ans, et qui commençaient ce cycle supérieur avec une note de 240.

    La dégradation du niveau scolaire fait que l'acquisition des connaissances se fait moins à l'école... et donc elle se fait plus dans l'enseignement supérieur. Et qui dit plus de retard à rattraper dans l'enseignement supérieur dit plus de temps à passer dans l'enseignement supérieur.

    Pour que le fils d'ouvrier apprenne des notions qu'on aurait dû lui enseigner en lycée, si le niveau n'avait pas autant baissé, il va falloir que sa famille lui paye un logement étudiant, dans la métropole régionale, parce que maintenant, des notions lambda, de niveau lycée, on ne les apprend plus au lycée. On ne les apprend plus dans les petites villes, là où le petit peuple habite, on les apprend uniquement dans les métropoles, là où les cadres habitent.

    Financer des études supérieures anormalement longues, c'est gérable pour une famille aisée. Beaucoup plus difficilement pour un fils d'ouvrier.

    Je ne sais pas, peut-être que j'explique mal, mais ça me paraît tellement évident que je ne vois pas pourquoi il y a besoin d'expliquer.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Lourran a écrit:
    Et quand on vise un niveau de 'compétence' fixé, si, en tant que fils d'ouvrier, on commence des études supérieures avec une note de 170, il va falloir étudier beaucoup plus et beaucoup plus longtemps que ceux qui étaient fils d'ouvriers il y a 30 ans, et qui commençaient ce cycle supérieur avec une note de 240.

    La dégradation du niveau scolaire fait que l'acquisition des connaissances se fait moins à l'école... et donc elle se fait plus dans l'enseignement supérieur. Et qui dit plus de retard à rattraper dans l'enseignement supérieur dit plus de temps à passer dans l'enseignement supérieur.

    A l'université, il n'y a que trois niveaux d'étude: licence,master,doctorat.


    Un étudiant qui sort du système scolaire avant de terminer avec succès un de ces trois niveaux sort avec le diplôme du niveau inférieur, et s'il ne termine pas son année de licence, il sort sans diplôme d'enseignement supérieur.
    L'objectif de la plupart des étudiants est d'obtenir un master.

    Par ailleurs, celui qui voudrait obtenir un doctorat a moins de temps, statistiquement, que ne l'avait un étudiant qui voulait faire un doctorat il y a quelques années pour rédiger sa thèse parce que sauf erreur, il n'y avait pas d'école doctorale et qu'on pouvait gratter allègrement des années supplémentaires pour finir de rédiger une thèse. Gratter des années de plus devient nettement plus difficile de nos jours si j'ai bien compris.

    Si on pousse ton raisonnement Lourran on devrait rallonger la durée pour rédiger une thèse mais à ma connaissance on ne le fait pas (on peut toujours gratter une ou deux années j'imagine mais trois ans cela devient plus délicat pour ce que j'en sais)

    Bref, de toute façon pour espérer avoir un boulot correctement payé il faut un master.
    Cet état de fait n'a rien à voir avec le niveau des élèves mais résulte en partie de l'alignement des diplômes en Europe.
    Et très certainement cela résulte aussi de la raréfaction du travail rémunérateur: loi de l'offre et de la demande. ll n'y a pas assez de boulot correctement payé alors celui qui en propose peut se permettre d'avoir des exigences qu'il n'aurait pas eu si le travail correctement rémunéré était abondant.
  • @aléa en physique la dernière note Depp indique, pour la fin du collège, une baisse sensible des bons et très bons, une augmentation des très mauvais et une stagnation des moyens.

    Edit : une note, toujours concernant la physique, fin de lycée. Les scores étant encore plus nettement effondrés, la méthodologie consiste maintenant à considérer les élèves "se destinant à une CPGE"

    @lourrran JLT a extrait le graphique d'une note de la Depp que j'avais indiqué en lien avant.
    Il s'agit du niveau en fin CM2 qui a plongé, chose qu'on retrouve avec le crash dans les comparatifs internationaux pour le collège (la France dernière de l'UE). Je n'ai pas en tête de note ou de comparatif pour le lycée, mais bon ...

    Les problématiques sociales que tu examines ne conduisent pas à l'optimisme.

    Edit2 : pour la TS en maths. "Entre 1995 et 2015, le score moyen est passé de 570 à 463 (-19 %) pour une moyenne internationale de 500. Cette dégradation affecte autant les 25 % d’élèves faibles, passés en moyenne de 511 à 413, que les élèves forts, passés de 603 à 511. Or, dans le même temps, le taux de réussite au baccalauréat de la série S est passé de 78,5 % à 92 %. " in http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rap-info/i1265.pdf

    La note Depp sur la baisse du score en maths en TS est à méditer : elle indique que la filière CPGE attire, sans trop de surprises, les bons éléments (2,6% d'une classe d'âge).

    Donc en fait la politique ministérielle pour les maths a consisté à réanimer de facto une filière C (Maths spé + maths expertes + physique-chimie), donc la question centrale va être : profitera-t elle à tout le monde ou bien l'offre territoriale sera-t-elle restreinte ? Là, tel que je vois le problème notamment à travers les informations données ici par les enseignants sur les priorités, il y aurait une réelle inégalité dans l'accès à cette filière.

    Affaire à suivre.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @xax
    Merci pour la référence au CM2.
    Ca ne change pas l'idée générale. Mais ça me permet de redire mon obsession. Le problème essentiel de l'EN, c'est au niveau du primaire.
    Tant que un pourcentage significatif de gamins arriveront au collège avec des lacunes en lecture et/ou écriture et/ou raisonnement basique, il n'y aura pas de solution.
    Le reste, ce qui se passe au lycée par exemple, c'est totalement secondaire.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourrran oui je suis tout à fait d'accord, c'est vraiment un problème considérable, et c'est déterminant le niveau en primaire pour le reste de la scolarité.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • "L'an dernier j'avais 19 de moyenne sans vraiment travailler". Or :

    - Pour comprendre les dérivées, il faut savoir additionner les fractions.
    - Pour comprendre le produit scalaire, il faut savoir utiliser la double distributivité.
    - Pour comprendre les suites numériques, il faut faire la différence entre n et n+1.

    Le choc.

    https://www.lemonde.fr/education/article/2019/11/20/au-lycee-le-choc-des-mathematiques-pour-les-eleves-de-premiere_6019784_1473685.html

    La suite au prochain épisode.
  • « Beaucoup d’élèves n’ont pas la capacité d’abstraction pour cela. »

    [small]Doux euphémisme.[/small]
  • Les pauvres, en plus un lycée connu pour ses problèmes sociaux et un public paupérisé, je les plains.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • La différence de niveau entre les programmes de troisième et de seconde est bien raide, et de la seconde à la première aussi.
    Je ne suis pas surpris, je dirais même qu’un prof de base qui a enseigné en lycée pouvait.s’en douter.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @nicolas.patrois on se demande donc si la réforme du lycée faite avant une remontée ad hoc du collège est simplement de l'incompétence ministérielle ou est délibérée?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Interroger les élèves n’apporte rien sauf de la démagogie au détriment de la « vraie » pédagogie.
    Quel qu’en soit le bahut sondé.

    Remercions Libération. Et Mediapart, qu’en dit-il ?

    Édit : cela dit, interroger dans ce public est forcément biaisé.
    Dans des bahuts moins exigeants, on retrouvera des 15 assez vites.
    Et la note permet de faire croire aux gamins qu’ils comprennent quelque chose.
  • Avant j’avais déjà un peu de mal avec cette matière mais ce n’était pas quelque chose qui me révulsait complètement mais là… J’arrive même plus à travailler. Ça m’a complètement dégoûté. J’ai l’impression d’être nulle.
    Ce n'est probablement pas qu'une impression.
    Dans mon groupe de maths, il y a des génies qui y arrivent mais ils sont très peu.
    Oui les génies sont très peu nombeux/
    La majorité de la classe est en train de couler et flippe pour la suite, surtout ceux qui voulaient faire des sciences pures et dures. Ils leur faudraient conserver des maths mais ils n’ont pas envie et n’y arrivent pas.
    Probablement va t-il falloir songer à un autre projet.

    Au lycée Henri-IV, on nous a rajouté deux heures de plus dans notre emploi du temps pour cette spécialité, on a donc six heures de cours.

    Remarquons quand même qu'à Henri IV, il y a donc 6 heures de maths par semaine en 1ere. Logique, puisqu'il faut faire la moitié du programme de 1ere année en Terminale.

    Bon, joyeux Noël !
  • Chez nous, le niveau est meilleur qu’à H IV! La preuve? Les moyennes de classe à 13-14 de mes collègues de 1G... Enfin quand je vois leurs évaluations je rigole... Bizarrement en Terminale et après ça va beaucoup moins bien d’ailleurs.
  • Ce n'est pas le nouveau programme de 1ère qui pose problème, c'est le manque de travail personnel des élèves d'aujourd'hui. Ils passent plus de temps à s'amuser, se distraire sur leurs smartphones, réseaux sociaux.
    Pour progresser en maths il faut un très gros travail personnel, la majorité des jeunes d'aujourd'hui ne savent pas ce que cela signifie. C'est aussi leur entourage qui ne les cadres pas assez ou n'y arrive pas pour divers raisons.
    Mauvaise habitude de vie ne dorme pas assez, fument des cigarettes, certains boivent déjà des boissons alcoolisées, s'alimentent mal.
    Il faut apprendre régulièrement le cours définitions, théorème, savoir refaire les démonstrations, chercher les exercices faciles, moyens, difficiles faire un approfondissement avec le web.
    Si tu veux bien maîtriser un instrument de musique, tu étudies avec ton prof au conservatoire puis tu fais un gros travail personnel, les maths demandent la même rigueur de travail.
    C'est la notion d'effort qu'il faut apprendre aux jeunes pour arriver à réaliser un objectif, et, ne pas se dissiper dans d'autres activités.
    Actuellement il n'y a que les jeunes qui sont en prépas qui se donnent à fond pendant deux ou trois ans, comprennent qu'il faut fournir du travail personnel pour progresser en maths et arriver au niveau des concours.
  • Etanche:

    Ok, boomer !

    NB:
    Ce genre de généralités n'appelle que cette réponse lapidaire.
  • Ok looser.

    C’est cool ça permet de ne pas argumenter.
    Et c’est un droit.
  • Perdre en anglais, c’est to lose avec un seul o.
    Les vieux se souviendront de ce morceau de JJ Cale.
    À part ça, ce qu’écrit etanche n’est pas entièrement faux mais pas nouveau (à part les téléphones qui rendent zombis).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Oui mais là c’est volontaire : c’est pour la graphie du mot (autant de lettres et deux $o$).

    Bon je ne m’éternise pas.
  • Si tu veux bien maîtriser un instrument de musique , tu étudies avec ton prof au conservatoire puis tu fais un gros travail
    personnel
    [...]
    C'est la notion d'effort qu'il faut apprendre aux jeunes pour arriver à réaliser un objectif, et, ne pas se dissiper dans d'autres activités.

    C'est effectivement quelque-chose qui me surprend toujours : les jeunes sont tout à fait conscients qu'il faut travailler beaucoup pour atteindre un certain niveau en musique ou en sport. En revanche, ils semblent croire qu'à l'école, on doit réussir sans effort.

    Cela ne peut venir que du fait que, comme le signale très justement Etanche, on n'apprend plus le sens de l'effort à l'école. Mais ce n'est pas parce qu''on ne sait plus le faire, ni parce qu'on a une génération qui ne s'y prète plus puique cette génération est toujours capable d'apprendre le sens de l'effort dans des activités extrascolaires !

    C'est donc bel et bien un problème de l'école, et de la manière de procéder à l'école, et ce dès les petites classes.
  • Le gamin qu’on inscrit au piano ou au foot, s’il n’obéit pas, et bien il repart.
    C’est la famille qui a choisi de l’y inscrire avec parfois même accord de l’enfant.

    Le gamin qui a le droit à l’école peut ne pas obéir, on le garde quand même.
    L’enfant sait que c’est « obligatoire », qu’il n’a pas le choix.

    « Effort » est un mot évincé de l’Éducation Nationale.
    Il a été remplacé par « bienveillance » ce qui signifie dans le langage courant « malveillance ».
  • A looser is someone whose logic is too loose.
    Rien à voir avec quelqu'un qui n'aurait pas traversé la rue pour ramasser les Rollex à la pelle.
  • Dom:

    Pourquoi souscrire à de telles généralités?


    Oui, on trouvera des jeunes qui ressemblent à ce que décrit Etanche.
    Oui, on trouvera des jeunes qui ne ressemblent pas exactement à ce que décrit Etanche.
    Oui, on trouvera des jeunes qui ne ressemblent pas du tout à ce que décrit Etanche.

    NB:
    Ces accusations on les retrouve sans aucun doute telles quelles depuis plus de 50 ans.
  • Les Rollex à 50 ans j’imagine...

    Enfin, les Rolex surtout...
  • Fin de partie :
    Tu crois que ta réponse est lapidaire.
    Tu crois même (en général) qu’ajouter le « smiley cigarette » représente des applaudissements reconnaissants d’un répartie excellente que tu aurais.

    Ne crois rien de tout cela. Tu te trompes.

    Ta réponse est juste la réponse d’un gars qui ne sait pas quoi dire.
    Je ne dis pas que j’adhère à tout le propos non plus d’ailleurs.

    Mais tu utilises ton droit, tu fais bien, « hein tintin ! ».

    Joyeux Noël aussi.
  • L'avis de Camille, interrogée par Liberation, est quand même intéressant au sens suivant.

    Il y a 30 ans, il y avait des exigences au collège et certains y bossaient et faisaient un travail intellectuel presque toute la journée. On m'avait quand même regardé d'un peu haut en fin de Troisième, prévenu que beaucoup de bons élèves de collège se plantaient (sic) au lycée à cause du bond dans les exigences, que ce n'était pas parce qu'on avait de très bonnes notes partout qu'on était fait pour les études, que je n'allais peut-être rien comprendre du tout et couler, etc. !

    Aujourd'hui le programme du lycée est ambitieux (sur le papier) et le collège est absent. Oui, il faut dire les choses, il n'y a plus rien au collège. Enfin, le contenu est absent mais le collège est là car on y entraîne vigoureusement les jeunes, avec toute l'énergie possible déployée par des corps entiers de CPE et inspecteurs, à glander, que dis-je, à ne strictement rien foutre d'autre que rigoler pendant quatre ans. Comment voulez-vous que Camille dise autre chose ? Elle est passée du CM2 à la 1ère C.

  • Dom:

    Que veux-tu répondre à quelqu'un qui te fait un tel étalage de préjugés?
    Ceux qui te font de tels étalages veulent surtout dire qu'ils ne sont pas comme ce qu'ils décrivent.
    C'est assez pitoyable d'essayer de se valoriser de la sorte à mon humble avis.

    A ce genre de propos on est censé surenchérir: Oui, tu as raison et de plus ils (rajouter votre préjugé préféré sur les jeunes gens) ?
  • Avec une telle quête de psychanalyse je comprends ton point de vue.

    Je vais essayer de mon côté de cesser de répondre à tout un tas de trucs.
    Oui, c’est et ce sera difficile.
  • En outre, si on croit que ces préjugés sont vrais en toute généralité, il n'y a plus qu'à baisser les bras et faire un autre boulot que prof' non?

    PS:
    Je n'ai pas compris ce que venait faire là-dedans la psychanalyse.
  • @FdP je ne vois pas de préjugés dans ce que disent ici les enseignants, localement j'ai le même retour AVEC également le fait que la hiérarchie encourage à la médiocrité au collège et EXPLICITEMENT à ne pas faire travailler les enfants.
    Donc en fait les parents qui connaissent la musique EN s'y adaptent rapidement, les autres sont démunis, et leurs enfants sont "orientés" comme on n'a semble-t-il jamais cessé d'employer le terme dans le jargon.

    S'il est possible et même certain que certaines addictions contemporaines (écrans, réseaux, e-conneries etc.) n'arrangent rien ce n'est pas le fond du problème.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Il y avait il y a 30 et 40 ans des pratiques ouvertement vexatoires du style :
    "1, pour l'encre"
    "très mauvais, vous êtes nul"
    "vous n'arrivez à rien, votre place est en CPPN" (les classes où l'on "orientait" au collège)
    c'était fréquent.
    Balancées à des gamins de 11 à 14 ans ce n'était pas génial, mais c'était quand même un mieux par rapport au bonnet d'âne et aux punitions corporelles style règles sur les doigts que des connaissances de mon âge ont connu en milieu rural dans les années 70 alors que c'était interdit depuis 15 ans.
    Que dire de ce qui se passe actuellement ? Les pratiques reprennent exactement l'air du temps, la lâcheté administrative dans son pouvoir, la fausse politesse et la "bienveillance" nouveau nom d'une certaine hypocrisie.

    L'autre réalité est que malgré tout il reste beaucoup d'enseignants qui, comme avant ne rentrent pas de ce piège, et font du mieux qu'ils peuvent avec des programmes pourris, des manuels insuffisant et une hiérarchie pas vraiment à la hauteur.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • @etanche il n'y a pas que la prépa, il y a toujours eu une fraction, certes souvent minoritaire, d'étudiants qui arrivent à l'université mais qui sont autonomes et bosseurs, et dont l'effectif en sciences est pour partie aspiré par les écoles, voire pour les ens et l'x pour les très bons.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • "mais c'était quand même un mieux par rapport au bonnet d'âne et aux punitions corporelles style règles sur les doigts..."

    "Mieux" ? Hum... Mouais, faudrait arriver à définir ce "mieux" : par rapport à quoi ? par rapport à quel objectif ? pour qui ?...

    Attention, Ramon et ses clones avant d'applaudir, n'allez pas croire que j'encense des pratiques ancestrales qui perdurent dans certains pays qu'on admire pour leurs résultats en mathématiques !...
    Ce que je veux dire, c'est que je doute fort que ce soit "mieux" de marquer à vie un adolescent qui se questionne sur lui-même et sur ses capacités que de lui infliger un bonnet d'âne ou des sévices corporels.
    J'ai eu droit personnellement à des échantillons de ces deux formes de pratiques, et j'ai connu des élèves qui ne se sont jamais remis du "mieux".
    Non, "mieux" n'est vraiment pas le mot adapté... 8-)
  • XAX:

    Un préjugé se caractérise par le fait de faire de grosses généralités.
    Les préjugés sont souvent connotés négativement.
    Il me semble que c'est ce que fait Etanche, et maintenant tu fais pareil.

    NB:
    L'article que j'ai mis en lien n'est pas très informatif.
    On ne sait pas réellement pourquoi cette jeune personne "coule" en mathématiques (elle n'en fiche pas une rame? son prof' est une "imprimante à tableaux" à grande vitesse?...)
    On apprend surtout qu'elle a choisi cette option mathématique parce qu'elle pense que c'est un atout pour se positionner sur Parcoursup.
    Par ailleurs, on ne sait pas réellement quand a été recueilli ce témoignage.
    En décembre? Quelques semaines après la rentrée?
  • @curiosity oui tu as sans doute raison, en fait toutes les pratiques qui font porter sur l'élève lourdement l'intégralité de ses insuffisances, surtout quand il est jeune et n'a pas de recul, sont des absurdités pédagogiques, tout comme la fausse bienveillance pédagogiste.
    Ce qui marche le mieux, c'est l'autorité bienveillante, mais j'ai cru comprendre que ce n'est pas ça qui est encouragé à l'EN.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ne dérivons pas.
    Je viens de cacher deux messages hors sujet.
    AD
  • Bon, quoi qu’il en soit, il est complètement débile de faire une analyse sur un micro trottoir, qui plus est quand l’échantillon est de taille 1 ou 2. Comme dit précédemment, si on choisit, de plus, une personne d’un zone très particulière, c’est encore davantage biaisé. Et si, de plus, ça sort dans un journal très particulier...

    C’est donc une « information » (pour être très aimable) non exploitable.
  • Ce qui est intéressant dans le fil ce serait d'aborder le sujet avec une mise en perspective historique des fluctuations dans les programmes. Un site édité par J.-P. Daubelcour donne des documents et une analyse intéressante sur le délabrement des programmes dans les années 90.
    J'épilogue pas sur les items "simplifiés" ou retirés, il n'y a rien que nous ne sachions déjà, et d'autre part il y a un certain consensus pour dire que les programmes de la décennie antérieure étaient équilibrés.

    Cependant il y a un élément important à méditer : le délabrement des programmes était explicitement donné comme la solution à la "massification" de l'enseignement secondaire.

    Nous avons assisté en quelque sorte à une involution d'un processus qui n'avait jamais considéré dans les années 1830 que mettre la barre haut dans une France rurale et ouvrière pour l'enseignement élémentaire posait le moindre problème.

    C'est d'autant plus surprenant que le secondarisation française s'est faite tardivement et qu'on savait qu'il était possible de maintenir un bon niveau. De plus les mesures effectués dans les années 80 sur les collège montrait un succès indéniable de réformes qui étaient récentes (collège unique, que la frange réactionnaire veut remettre en cause par caporalisme bourge). Il y a une publication très intéressante que j'ai déjà citée dans un fil sur laquelle je n'arrive pas à mettre la main, mais ceux qui savent que ce que je raconte est sourcé peuvent me faire confiance.

    En clair on a supposé deux choses a priori :
    - que les enfants d'ouvriers, d'employés et de paysans étaient trop bêtes pour suivre un enseignement de qualité (relativement exigeant, mais sans excès),
    - que l'on se pensait incapable de mettre en œuvre les dispositions pour que le suivi d'un enseignement de qualité par tous soit possible.

    En fin de compte le filtrage social que l'on remet officiellement en place via des programmes un peu plus exigeants nuit à la fois aux bourges (témoignage éploré de choupette à H4 dans Libé) et aux autres.

    Il doit y avoir une nécessité fonctionnelle de filtrage qui dépasse la seule problématique des CPGE et des écoles, car il y a un certain nombre de disciplines émergentes qui sont également l’apanage de masters huppés - je pense par exemple aux sciences cognitives dont la formalisation extrêmement puissante est très prisée en IA. Les tentatives désespérées d'Ulm par exemple pour revenir dans un secteur stratégique qui lui échappe sont très instructives.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Sinon personne n'est inquiet pour son poste ?

    Dans mon lycée, on a actuellement 3 TS, 3 TES, 1 TL et 5 spé maths première (sur 7 classes).

    Avec cette réforme, on a déjà moins d'élèves en 1ère qui font des maths (3 1S + 3 1ES + 1 grpe L option maths < 5 spé maths première).
    Pourtant le MEN nous bassiné de propagande "les mathématiques sont au coeur du nouveau lycée" ... (td)

    On estime que l'on gardera assez d'élèves pour faire seulement 3 spé maths en terminale et 1 groupe maths complémentaires, entraînant ainsi la perte d'environ 1 poste.

    Pas sûr que l'on arrive à garder aussi 5 spé maths en 1ère l'an prochain car les résultats en seconde sont très mauvais (et les 1ères ne font pas une bonne pub à notre spé ...).
    Beaucoup d'élèves sont "démotivés" et opteraient plutôt pour des spé comme histoire géographie et sciences politiques ou humanité philo tricot ...

    Je suis écoeuré. Attention aux mutations cette année au lycée. Les derniers arrivés risquent de récupérer des miettes avec de la SNT ou (pire ?) de l'enseignement scientifique ... (oui un prof de maths peut enseigner selon les IPR une partie de l' "enseignement scientifique" !).

    Je me demande d'ailleurs pourquoi il reste encore des postes ouverts au CAPES. Bientôt Blanquer pourra se gargariser d'avoir résolu le problème de recrutement.
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