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Réponses

  • Nicolas, je ne crois plus justement.
    J'avais trouvé le moyen d'être recalé au petit oral et admis au grand oral.
    (Deux années différentes bien sûr :)o )
  • @SeismiMine

    C'était une autre époque. Mais juste pour vous décrire comment ça marche la-bas, ce qui peut faire comprendre que certains "axiomes" de l'EN ne sont pas "universelles" - je laisse de coté ce qui serait préférable - j'indique que d'autres systèmes existent aussi (avec leur propre lot de problèmes). Je vous décrit le système en Flandre (l'enseignement est une compétence régionale, pas nationale, c'est donc différent en Wallonie).

    - Il y a quand-même un élément national: la constitution de la Belgique garantit le libre choix de l'école. On ne peut donc jamais imposer une "carte scolaire", c'est inconstitutionnel.

    - le primaire est 6 années (de 6 à 12 ans), le secondaire est 6 années, en trois cycles de 2 années.

    - L'état (enfin donc, la région) stipule les exigences minimales d'enseignement et de diplômes pour différentes "filières" (donc diplômes reconnues par l'état). Ces exigences minimales sont en suite converties en "programmes" par trois "réseaux" différents: le réseau de l'état (de la région), le réseau des pouvoirs publics locaux (villes, ...), et puis le réseau des écoles privées sous contrat. Une école reconnue ("homologuée) n'est pas obligée de faire partie d'un réseau, mais la plupart y est, ça rend l'homologation par le ministère plus facile.

    - l'inspection (d'état, donc région) est une institution publique du ministère régional qui vérifie que les programmes des réseaux sont compatibles avec les exigences minimales imposées, et peut inspecter n'importe quelle école sous contrat sur son respect de ces programmes et / ou du respect des exigences minimales et ses examens certifiantes.

    - les écoles (sous contrôle donc de l'inspection et de leur propre réseau) ont alors l'autonomie d'accorder:
    * des diplômes reconnus nationalement
    * des certificats d'étude

    - A la fin de chaque année, sauf les années qui correspondent à des années "diplômantes", une école accorde à chaque élève un certificat:
    * certificat A: réussi, peut passer sans conditions
    * certificat B: des défaillances, choix entre redoubler ou réorienter dans l'année suivante selon conditions
    * certificat C: n'a pas réussi, redoubler ou réorienter dans la même année
    L'école est totalement souveraine dans l'attribution de ces certificats, si on pense qu'on a été mal traité, on peut contacter une commission d'appel (de l'inspection) qui regardera, avec l'école, ce qu'il faut faire, et peut éventuellement proposer de repasser des examens ou donner raison à l'école.

    - Un parent peut demander l'inscription de son enfant dans toute école, mais une école est libre de l'accepter ou non, et il y a des conditions, cadrées par la loi. Si un parent ne réussit pas à inscrire son enfant, il peut faire appel à un service public qui trouvera une place dans une école pour lui. Une école ne peut pas accepter un enfant avec un certificat B ou C d'une autre école si cette inscription n'est pas compatible avec ce certificat. On ne peut pas être inscrit dans deux écoles en même temps.

    - Pour l'enseignement secondaire, on n'est pas obligé d'être inscrit dans une école, on peut aussi s'inscrire à la commission d'examen ministérielle. Alors on ne s'inscrit pas dans une école. Cette commission ne donne pas d'enseignement, mais organise des examens pour des certificats ou des diplômes. Vous êtes seulement obligé d'aller à une séance d'information, et on vous donne un accès à une plateforme informatique pour régler toute administration. On vous invite à vous présenter dans un centre d'examen ministériel pour passer les examens.

    - on est obligé par "cycle" (deux années de suite) de choisir entre une école, ou la commission d'examens. On ne peut pas "osciller" entre les deux.

    - on peut tout de suite s'inscrire pour un examen diplômant, on n'est pas obligé de passer par tous les cycles. On peut donc, si on veut, se présenter pour le diplôme des études secondaires à 13 ans si on veut.

    - ce n'est pas gratuit, une inscription coûte 33 Euro.
  • @JLT: les sujets de bac du passe ont ete faits pour qu'un candidat sans calculatrice formelle ne soit pas trop defavorise par rapport a un candidat avec calculatrice formelle. Cela induit un biais fort dommageable a mon sens : les questions sont fermees (demontrer au lieu de determiner) ou la reponse est donnee un peu plus loin dans l'enonce. Or quand on donne la reponse ou des indications, on fausse une partie de l'evaluation, qui est la maniere dont un candidat recherche. Par exemple, pour etudier un signe d'expression, savoir qu'il est interessant de la factoriser est une competence. Si on dit dans l'enonce "montrer que " en donnant la factorisation, on n'evalue pas cette competence, on evalue uniquement la capacite a faire du calcul algebrique correctement. Contrairement a Patrick123, je pense sur cet exemple avoir la competence "il faudrait factoriser" est au moins aussi importante que avoir la capacite "faire un calcul algebrique de factorisation correctement". Meme chose dans l'exo de bac du sujet que vous citiez JLT, quand on donne sous forme d'un carre la valeur de 1+f'^2. Je trouve aussi qu'on voit trop souvent un etudiant aux alentours de la moyenne valider ou non une UE de licence parce qu'il a su ou pas calculer sans erreurs un inverse de matrice 3x3 (ou resoudre un systeme lineaire 3x3), ou decomposer en elements simples une fraction pour en calculer la primitive, ... les exos purement algorithmiques sont legions.

    A la rentree 2019, on a la possibilite technique d'avoir du calcul formel sur calculatrices accessible a *tous* les eleves de 1ere/Tale. Cela permettrait comme le souligne kioups a tous de pouvoir verifier leurs calculs, mais cela permettrait aussi de poser des sujets de bac plus ouverts, et cela permettrait a tous les eleves poursuivant en etudes scientifiques d'etre equipes, et d'avoir une partie des sujets dans le superieur autorisant la calculatrice en en tirant partie.

    Ce que je deplore avec le mode examen, c'est qu'une fraction des eleves ne pourront pas acceder au calcul formel en examen, alors qu'il est disponible sur leur calculatrice hors mode examen. Il est donc probable que les sujets de bac n'evolueront guere dans l'immediat. TI (et dans une moindre mesure Casio) pourront continuer a stratifier leur offre CAS/non CAS avec des belles marges a la clef. La majorite des profs de prepa et universitaires pourront continuer a ignorer les apports potentiels du calcul formel pour l'enseignement des maths.
    Il reste a esperer qu'on arrive a faire fonctionner le calcul formel en mode examen aussi, comme c'est deja le cas sur les Numworks.
  • @parisse: "Par exemple, pour etudier un signe d'expression, savoir qu'il est interessant de la factoriser est une competence."

    C'est comme "savoir qu'il faut pédaler" est aussi une compétence et on ne l'évalue pas quand on dit à un cycliste "pédale pour gagner" :-D

    Bon, j'exagère, mais ce que tu dis va 100% dans la direction opposée de ce que je considère "apprendre une matière". C'est "être l'opérateur instruit d'une machine". On n'utilise plus la machine pour lui déléguer des tâches de bas niveau qui sont inintéressantes et consommatrices de temps, on est "énarque" qui ne sait rien de précis, mais qui est "organisateur de l'intelligence des autres". La machine contient la sagesse, l'utilisateur a la compétence superficielle de vaguement savoir ce qu'il faudrait faire et demande à la machine de faire le travail de fond.

    Maintenant, on peut avoir un système CAS tellement intelligent, qu'il fait "une étude de signe" et qu'il ait un algorithme, ou des règles d'inférence, ou carrément une IA, qui contient une bonne heuristique pour la bonne méthode d'étude, dont souvent, la factorisation.

    Alors, soudain, il ne devient plus "utile" pour le candidat de "savoir qu'il faut factoriser". Ça devient alors aussi une technicité qu'on peut laisser à la machine: décider quelle est la manipulation algébrique qui convient pour étudier le signe. L'important, c'est de savoir qu'il faut utiliser la bonne machine.

    A force de dire "savoir faire en détail est moins important que de savoir "comme un énarque" grosso modo ce qu'il convient de faire et le déléguer à une personne/machine compétente", et à force d'avoir des machines qui sont de plus en plus capables d'implémenter toute heuristique de résolution de problèmes dans un domaine donné, la seule compétence vraiment "importante" finira par être "réveiller le singe qui sait quel bouton va allumer la machine".

    Il y a un monde de différence entre "résoudre un problème dans son environnement économique", et "résoudre un problème dans le cas d'un apprentissage". Quand on apprend quelque chose, il faut l'apprendre "de A à Z". Il faut savoir comment ça marche.
    Par contre, si on est, dans son environnement économique, confronté à un problème, toute méthode qui vous procure la solution, est bonne à prendre, et moins qu'on doit savoir, plus cette méthode devient pertinente.

    Comme j'ai dit plus haut: *en réalité*, quand on est confronté à un problème de maths, de physique ou autre et ce n'est pas le cœur de votre métier (et encore...), ben la façon la plus rapide/fiable/.... pour résoudre ce problème, c'est de trouver quelqu'un qui peut vous fournir la réponse. Sur un forum, en payant un pro, ... Ce n'est PAS en essayant de se souvenir ce qu'on avait appris d'antan. On ne s'imagine quand-même pas reproduire cette stratégie de solution réaliste à un examen ? Filer la question à un pro qu'on paie pour son expertise, ou poser la question sur un forum de spécialistes ? Alors, dans le monde économique réel, la "bonne compétence" c'est d'avoir du Google-fu qui vous permet de vite trouver le forum/le pro qui peut répondre à votre place. Et avec les machines, c'est la même chose si on suit ton raisonnement. Ça rend tout examen "absurde".

    Dans le monde réel, économique, il est effectivement bien d'avoir une machine qui sait, et toi, qui sait comment le demander à la machine. Pour un examen, c'est l'inverse. Il faut pouvoir démontrer qu'on maîtrise tous les détails.
  • Je tiens juste à ré-exprimer que je n'ai rien contre ces calculatrices, et qu'on pourrait même s'imaginer une matière "utiliser une calculatrice avancée pour résoudre des problèmes", mais cette matière n'est pas le cours de mathématiques au niveau lycée. C'est une autre matière, qui utilisera sans doute quelques notions du cours de maths.

    L'évaluation dans cette matière ne peut alors pas permettre "le recours au calcul à la main". S'il faut évaluer la compétence "sait utiliser la machine", ça ne sert à rien de démontrer qu'on pouvait faire sans, ce n'est pas ce qu'on veut alors évaluer. Si la question est "étudier le signe de la fonction avec la machine", alors l'élève qui fait cela à la main aura 0. Il faut qu'il dise comment il interagit avec la machine pour en tirer la réponse. Car ce sont des compétences (et donc des matières) différentes, avec des examens différents.

    Comme dans la compétence "tirer au fusil pour faire un trou dans la cible". Celui qui va à pied jusqu'à la cible pour faire un trou avec ses doigts, est aussi disqualifié. Le but n'était pas le trou, mais l'utilisation du fusil.
  • L'utilisation d'une calculatrice formelle n'empêche absolument pas le calcul à la main...
  • parisse a écrit:
    Je trouve aussi qu'on voit trop souvent un etudiant aux alentours de la moyenne valider ou non une UE de licence parce qu'il a su ou pas calculer sans erreurs un inverse de matrice 3x3

    S'il est autour de la moyenne, c'est que ce n'est pas juste le calcul de l'inverse de matrice qui posait problème...

    En général les étudiants qui font une faute de calcul toutes les deux lignes sont aussi incapables de faire des démonstrations ou de répondre à des questions ouvertes (du genre "est-il vrai que...").
  • @ kioups: oui, mais on n'en tient pas compte, idéalement, dans la réponse. La réponse doit alors être du genre: "j'utilise fonction machin du système pour introduire ceci et cela, qui me produira une réponse de type "truc", avec lequel je peux alors utiliser fonction bidule qui me donnera alors une réponse du genre X qui mène à la réponse du problème posé". Et puis on pourrait même dire que "savoir exactement techniquement comment faire sur une vrai machine, on s'en fout, l'important c'est de savoir grosso modo ce qu'il convient de faire". On pourrait même rédiger cela sans avoir accès à un système fonctionnel, d'ailleurs, juste en exprimant ce qu'on ferait si on l'avait à disposition, c'est alors du même genre que de dire "il faut juste savoir qu'il faut factoriser, pas pouvoir factoriser techniquement à la main", mais dans la matière "utiliser un CAS pour résoudre des problèmes" :-D

    A l'examen de conduite, on pourrait alors aussi dire "si le candidat sait que dans ces circonstances, il faut pousser avec le pied droit sur la pédale de frein, c'est aussi une compétence, bien plus importante de savoir vraiment faire le geste techniquement".
    Alors, il ne faut pas disposer d'une voiture, juste dire que dans ces circonstances, "il faut pousser avec le pied droit sur la pédale de frein qui doit se trouver quelque part pas trop loin des pieds du conducteur". Et puis, on peut aller plus loin: il ne faut même plus savoir qu'on doit le faire avec le pied, juste qu'il faut, d'une façon ou d'une autre "freiner". C'est la compétence la plus importante: savoir qu'il faut freiner. On peut s'imaginer qu'on dispose d'une voiture intelligente à laquelle on peut dire "Freine, bon dieu !". Et la machine freine. Le bon geste technique avec le pied devient alors même superflu. :-D

    Enfin, on voit où je veux en venir, sur cette pente savonnée...
  • Moi, je ne vois pas. Des calculatrices avec calcul formel, ça existe depuis plus de 20 ans et ça n'a jamais posé problème pour des examens comme le bac. Cette année encore, mode examen ou pas, des candidats auront des calculatrices avec calcul formel. Et alors ?
  • @kioups: oui, pour deux raisons:
    1) les questions type bac ne sont pas vraiment "aidées" par une machine actuelle disponible qui fait du calcul formel. Je me demande combien de bacheliers l'utilisent vraiment "utilement" au bac.

    2) on n'a jamais vérifié "si ça pose problème" puisqu'on n'a pas de statistiques sur "réussites avec ou sans" cet appareil. Si on n'a pas de statistiques sur "les 8% des élèves qui avaient le corrigé avant", on peut bien décréter que cela "ne pose pas de problèmes depuis 20 ans qu'il y ait certains qui disposent du corrigé". D'ailleurs, il faudrait encore définir ce que veut dire "ça pose problème".
    Imagine qu'on trouve, si on fait une étude statistique, que "80% des bacheliers disposant d'un outil X ont plus que 4/5 sur une question" alors que "40% des bacheliers ne disposant pas de cet outil ont plus que 4/5 sur cette question".
    Est-ce que ce constat, jamais fait, mène alors à "cela pose problème" ? Ou va-t-on dire:
    a) "les bacheliers disposant de cet outil on fait l'effort d'avoir une stratégie de résolution efficace, c'est bien qu'ils obtiennent alors la récompense" ?
    b) "c'est injuste que certains bacheliers ne disposent pas de cet outil, il faut donner une subvention pour que tout bachelier puisse s'en acheter un" ?

    "ne pose pas de problèmes" fait parti de la définition même de l'épreuve, on ne peut donc pas le "constater" mais seulement le décréter.
  • Ça n'a jamais pose pbm mais ça ne sert strictement à rien.

    D'ailleurs on voit ou est le pbm dans ce que dit @parisse , il met la pédagogie au service de la calculatrice et non l'inverse.

    En fait lors de l'étude d'un pbm il peut être utile pour avancer de se servir d'une calculatrice, j'en conviens mais ce n'est pas si fréquent que ça et le but ne doit pas être de créer un pbm qui utilise la calculatrice.

    Et ce qui est sûr c'est que la calculatrice formelle n'interviendra jamais naturellement dans des questions abordées au lycées si ce n'est pour pallier les faiblesses des élèves que le lycée a justement pour but de faire disparaitre et pas de mettre sous le tapis! Toute la substance de l'algèbre est le formalisme! Le but est d'apprendre aux élèves a le maîtriser , ce n'est pas le moyen c'est le but!!! Alors le faire faire par une machine et passer à la suite est un non sens en lycee !
  • Ah mais je suis d'accord que ça ne peut pas pallier les difficultés d'un élève. Donc aucune utilité pour celui qui n'a pas les connaissances, utilité "modérée" pour celui qui sait s'en servir.
  • @Blueberry:
    "dans des questions abordées au lycées si ce n'est pour pallier les faiblesses des élèves que le lycée a justement pour but de faire disparaître et pas de mettre sous le tapis! "

    entièrement d'accord.
  • JLT écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1894062,1934680#msg-1934680
    > S'il est autour de la moyenne, c'est que ce n'est pas juste le calcul de
    > l'inverse de matrice qui posait problème...

    Bien sûr, mais bien souvent quand on est autour de 10, la différence entre l’étudiant qui valide et celui qui ne valide pas c'est juste une faute de calcul. Je dis juste qu'avec la disponibilité d'un outil de calcul formel pour vérifier en examen, et éventuellement continuer l'exercice en admettant le résultat obtenu par le logiciel de calcul formel si on s'est trompé, on accorde moins d'importance à la capacité de faire un calcul sans faute, et plus à la capacité de vérifier son calcul et avoir l'autonomie suffisante pour savoir quel calcul est pertinent, et que c'est principalement sur ce critère que j'ai envie de faire valider une UE.

    > En général les étudiants qui font une faute de calcul toutes les deux lignes sont aussi
    > incapables de faire des démonstrations

    Et bien d’après mon expérience, cela dépend. Bien sûr, les étudiants faibles ou très faibles sont a la fois faibles en calcul et en raisonnement, et des étudiants forts sont en général forts en calcul et en raisonnement. Mais il y a tout le reste des étudiants (la majorité donc), dont les profils sont variés, et les examens sans outils de calcul/vérification favorisent ceux qui sont capables de calculer sans erreurs sur ceux qui comprennent ce qu'ils font.

    > ou de répondre à des questions ouvertes (du genre "est-il vrai que...").

    Une question ouverte ne se limite pas à argumenter sur "est-il vrai que", c'est plutôt une question où l’étudiant doit trouver une réponse originale (par rapport au sujet).
  • Blueberry écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1894062,1934724#msg-1934724
    > Ça n'a jamais pose pbm mais ça ne sert strictement à rien.
    > D'ailleurs on voit ou est le pbm dans ce que dit @parisse,
    > il met la pédagogie au service de la calculatrice et non l'inverse.

    Pas du tout. Je dis que les outils existent, et qu'il faut les utiliser intelligemment plutôt que de faire comme s'ils n'existaient pas.
    Un logiciel de calcul formel ne réfléchira jamais à votre place, c'est à vous de dire quel calcul il faut faire, de savoir ce que le logiciel peut faire. C'est juste une synergie intelligente : nous utilisons notre cerveau pour réfléchir et la machine pour faire ce pour quoi notre cerveau n'est pas adapté. L’intérêt du calcul à la main reste pour moi le suivant : faire du décrassage de neurones (mais faire un sudoku ou un rubik's cube, voire jouer aux cartes ou aux échecs aura le même effet positif), et s'approprier des objets nouveaux, sur des exemples techniquement simples.

    Sur ce, j'ai assez passé de temps sur ce forum pour une semaine, alors a+
  • parisse a écrit:
    les examens sans outils de calcul/vérification favorisent ceux qui sont capables de calculer sans erreurs sur ceux qui comprennent ce qu'ils font.


    A mon avis, si un étudiant de L1/L2 n'obtient pas la moyenne à une UE, c'est qu'il n'a pas compris ce qu'il fait. Qu'un étudiant étourdi perde des points sur des erreurs bêtes de calcul, bien sûr ça arrive, mais pas au point de descendre en-dessous de 10/20, surtout que les barèmes sont souvent revus à la hausse.
  • @parisse et JLT. Ce serait intéressant de voir des sujets L1/L2 pour que la discussion soit un peu moins philosophique.
  • Voici un sujet de partiel d'arithmétique L1 dont j'ai déjà parlé sur le forum l'année dernière. De mémoire, les notes ont été légèrement remontées.96266
  • JLT,

    Peut-être est-ce évident dans la conversation, mais pour lever les doutes, est-ce avec calculatrice autorisée, ce sujet ?

    J'affirme que pour « Ex 3. a) Calculer d (où d=PGCD(133;91)) », on peut déjà faire deux groupes :
    L’un (minoritaire, 40% ?) qui sait faire sans calculatrice (en un temps raisonnable), l’autre qui ne sait pas faire sans calculatrice.


    Cordialement

    Dom
  • Merci JLT.
    Un outil de calcul formel fait l'exercice 3, la question b) de l'exercice 5 (si on veut la traiter en explicitant une relation de Bézout) et résout dans $\N^2$ l'équation $1+sr=s+r$ à laquelle se ramène l'exercice 6.

    P.S. : Il y a un petit problème à l'exercice 4.
    $(-3,4,-5)$ est un triplet pythagoricien pour lequel $x=-4$ avec les notations de l'énoncé.
    Et $-4$ n'est pas un carré...
  • J'ai oublié de dire que la calculatrice était interdite.

    @gai requin : oui il y a une erreur, il fallait préciser que $a,b,c$ sont des entiers naturels.
  • La question a) de l'exercice 5 est vraie aussi si n=0.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Je suis d'avis qu'un étudiant en L1 maths doit savoir faire tous les calculs du sujet de JLT à la main.
    D'autant que c'est peu ou prou du niveau TS spé maths...
    Mais bon, ce n'est pas en arithmétique élémentaire qu'on fait les plus gros calculs.
    Faudrait voir du côté de l'analyse ou de l'algèbre linéaire...
  • Le sujet est sur 24 ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Voici un sujet de partiel d'algèbre linéaire L1 math, calculatrice interdite.96278
  • @Nicolas : oui il était théoriquement possible d'avoir plus que 20/20.
  • Quelle est la durée de ces partiels ?
  • Ce sont des partiels de 2h. Ils sont donnés après 7-8 semaines de cours. Par rapport au barème indiqué, les notes sont légèrement remontées (!).
  • Pas de gros calculs non plus dans ce sujet d'algèbre linéaire.
    On doit donc aussi savoir les faire à la main !
    Pour avoir enseigné l'arithmétique pendant longtemps, je dirais que le sujet d'algèbre linéaire a dû être beaucoup mieux réussi par les étudiants. Est-ce le cas ?
  • Je n'ai pas conservé les notes dans mes archives, mais c'était quelque chose comme 5/24 de moyenne au partiel d'arithmétique et 5/20 de moyenne au partiel d'algèbre linéaire.
  • Mince !

    On peut comprendre que des étudiants trop peu formés au raisonnement dans le secondaire aient beaucoup de difficultés en arithmétique mais on peut difficilement faire plus simple que ce sujet d'algèbre linéaire...
    Finalement, calculatrice ou pas, calcul formel ou pas, quelle importance ?
  • 1)
    Très peu d’acquis de collège, oui.
    2)
    Très peu d’investissement dans les nouveautés (algèbre linéaire)
  • On peut mettre en parallèle les épreuves niveau L1 de 2h postées par JLT et celles du CAPES externe (5h) qu'on peut trouver [ici].
    Il y a une grande différence entre les deux épreuves écrites du CAPES, c'est expliqué [là].

    Peut-on affirmer, comme certains le suggèrent sur notre forum, que le CAPES est à peine du niveau L1 ?
  • J'ai donné le barème de mon sujet, mais le barème du sujet de CAPES n'est pas donné. J'imagine que pour être admissible, le nombre de questions à traiter est très inférieur à 50% du sujet, et qu'un niveau de connaissances de L1 suffit. Ce qui ne veut pas dire que tout étudiant ayant obtenu son L1 peut réussir un écrit de CAPES.
  • [Ce programme] est donc traité intégralement en L1. :-S
  • Je ne dis pas ça. Un sujet d'écrit de CAPES comporte mettons 50 questions. S'il suffit de répondre correctement à 10 questions pour être admissible, alors un étudiant maîtrisant bien le programme L1 et rien de plus pourra bien trouver 10 questions abordables.

    N.B. Je ne sais pas du tout si 10 questions sur 50 est une estimation raisonnable ou non, je n'ai jamais fait partie d'un jury de CAPES.
  • L'année dernière par exemple, il y avait essentiellement de la géométrie (dans le plan complexe puis dans l'espace avec les quaternions), des séries entières et des probabilités.
    Je ne suis même pas sûr qu'un seul de ces trois thèmes soient abordés en L1.
    Alors, bien sûr, avec un niveau L1, on peut grapiller des points de ci de là et peut-être traiter $20\%$ du sujet, mais je crois que c'est une tactique assez mal vue dans les concours de recrutement d'enseignants.
  • Les concours ou examens sont corrigés sur l'interface Viatique, le correcteur rentre un nombre de points pour chaque question traitée et la machine calcule le total. Il se peut qu'il existe un item supplémentaire du type "soin de la rédaction" dans lequel on prendrait en compte si le candidat grappille ou non des points par-ci par-là, je ne sais pas si c'est appliqué ou non au concours du CAPES. Toujours est-il que sur le sujet de l'épreuve 1 http://capes-math.org/data/uploads/EP1_math_2019.pdf même si on ne connaît rien en géométrie ni en algèbre bilinéaire, peut-être que les parties C et D suffisent pour atteindre la barre d'admissibilité. Le sujet d'analyse http://capes-math.org/data/uploads/EP2_2019.pdf me semble nécessiter encore moins de connaissances.
  • Oui, le sujet 2 ne porte en théorie que sur les programmes de collège-lycée.
    Bon là, il y a des questions sur les séries numériques...

    Finalement, je dirais qu'un étudiant ayant acquis le niveau MPSI ou L2 a de grandes chances d'être admis.
    Peut-être un niveau MP$^*$ ou L3 suffit-il pour être admis à l'agreg externe ?
  • Je pense qu'un niveau de connaissances MP* + un petit nombre de notions de L3 suffisent pour les deux écrits de l'agreg externe, et pour les oraux de MG et AP si on évite les leçons les plus difficiles. Je suis moins sûr pour l'épreuve de modélisation.
  • Au sujet de viatique, parfois un item « rédaction » existe bien mais il distribue plutôt des points en moins.
  • Quand on possède les droits pour élaborer des barèmes dans Viatique, on peut effectivement rajouter autant d'items qu'on veut en bonus ou en malus...
  • JLT a écrit:
    5/24 de moyenne au partiel d'arithmétique et 5/20 de moyenne au partiel d'algèbre linéaire.

    Comment peut-on descendre aussi bas avec des sujets aussi élémentaires ?????
    Mention spéciale à l'exercice 2 du partiel d'arithmétique ("on pourra factoriser le membre de gauche"....mais peut-être certains "étudiants" sont-ils incapables d'y penser si on ne leur suggère pas....peut-être que certains sont même incapables de factoriser $x^2-y^2......$)
    Quant à l'exercice n°3, il est faisable par 99% des élèves de Terminable S qui suivent la spécialité maths....Demander de calculer PGCD(133, 91).....il faut vraiment être tombé très bas pour en être réduit à poser des questions de niveau collège....

    J'espère que @JLT a parfois l'occasion de discuter avec des zigés ou des zadjudants pédagogiques régionaux....et leur met sous le nez les conséquences de leur idéologie désastreuse (problemzouverts en zilobonifiés, narration de recherche, méthode ingénieur....)

    Pourquoi les professeurs d'université ne protestent-ils pas davantage ???? Il serait temps de demander des comptes aux fossoyeurs de l'enseignement secondaire....
    JLT a écrit:
    il était théoriquement possible d'avoir plus que 20/20.

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Cela ne m'étonne pas du tout : cf mon message d'il y a 3 ans :
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1370822,1374076,quote=1#REPLY

    Quand j'ai évoqué ce problème avec l'"adjudante pédagogique régionale" l'an dernier, elle m'a dit cette superbe réponse "oh vous savez même au CAPES on voit ce genre de choses".

    Quant aux IG, ils "voient des choses intéressantes". Je me demande de plus en plus comment on peut exercer ce métier (comme les recteurs d'ailleurs, obligés de recracher les inepties gouvernementales).
  • J'ai occasionnellement côtoyé 5-6 IG et 3-4 IPR. Aucun d'entre eux n'a tenu de discours pédagogistes, du moins en ma présence, et avaient tous l'air d'accorder de l'importance aux qualités mathématiques. Mais aussi, aucun ne critiquait les réformes ou les décisions du ministère...

    Protester mais auprès de qui ? Personne n'est responsable, c'est une commission qui décide des programmes.
  • C'est le principe du double langage....Le discours pédagogo, c'est dans l'arrière boutique pour matraquer les profs qui mettent encore à l'honneur ces "qualités mathématiques" que leurs supérieurs hiérarchiques feignent de défendre en public...
    Durs avec les faibles et faibles avec les durs....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • J'attends quand même avec impatience ce qui se passera dans 2 ans quand arriveront en prépa ceux qui ont connu la réforme du collège ET la réforme du lycée : je rêve qu'une moitié d'élèves de MPSI ou MPI simplifient $(1-x)/(3-x)$ par $1/3$ car "y'a la même chose en haut et en bas", histoire de démontrer "l'adaptation de la réforme à l'enseignement supérieur". Déjà l'année prochaine risque d'être "grande" avec la totalité du "nouveau bac" à organiser, c'est-à-dire 2 épreuves de 1ère et je-ne-sais-combien d'épreuves en Terminale, au milieu de je-ne-sais-combien de préavis de grèves et de blocus...
  • Quelqu'un a écrit : "Pourquoi les professeurs d'université ne protestent-ils pas davantage ????"

    Parce qu'ils attendent que les profs du secondaire le fassent !!!!
    En fait, ils protestent tous déjà énormément, mais essentiellement sur ce forum, lu par 100 profs du secondaire et quelques poignées d'universitaires... :)o ;-)
  • JLT a écrit:
    Personne n'est responsable, c'est une commission qui décide des programmes.

    Et cette commission ????? Elle est bien constituée d'êtres de chair et d'os.....Responsables mais pas coupables peut-être ?????
    SchumiSutil a écrit:

    J'attends quand même avec impatience ce qui se passera dans 2 ans quand arriveront en prépa ceux qui ont connu la réforme du collège ET la réforme du lycée

    Et moi, j'attends avec impatience les classes de MPSI dans lesquelles auront été admis des bacheliers qui auront abandonné les maths en seconde.....(ceux qui auront choisi physique-informatique-sciences de l'ingénieur comme trio de spécialités en 1ère)
    Liberté, égalité, choucroute.
  • La commission qui a pondu les derniers programmes comprend un prof de prépa à LLG, un prof de lycée lambda, un IPR, etc... Bref la composition est très diverse et le résultat ne pouvait qu'être un compromis entre des points de vue très divergents.
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