Ramon dit à sa façon ce que d’autres disent.
Il râle, comme moi d’ailleurs. Lui, il clive.
À chacun sa façon de râler.
En gros il y a le camp de ce qui dénoncent ce qui se passe. Et l’autre camp de ceux qui disent que ce qui se passe est bien.
Il y en a. Beaucoup de profs par exemple ne jurent que par les groupes (Ramon parle des zîlotbonifiés).
Sorti de ça, rien de plus, ni de moins.
Quant aux actions : je le dis à nouveau, le moyen d’action pur et dur de débrayer à la surveillance des examens n’est jamais utilisé ni même proposé sérieusement par les chers syndicats, même les plus « radicaux ». On entend toujours des « ho, non, quand même pas ». Et qu’on ne me parle pas de la fausse tentative de l’été dernier (rétention des copie « on les garde mais on les remets dans trois jours »). D’ailleurs cette « action » n’a fait porter le chapeau qu’aux correcteurs... les surveillants, c’est tout le monde, c’est mieux.
Bref.
La grève des surveillance a été faite dans mon lycée en juin.
Toute l'administration a été mobilisée pour nous remplacer, et personne n'en a rien su.
Pour les E3C, c'est encore moins efficace lorsqu'il n'y a que 3 salles, donc 3 collègues concernés.
SNES: Le syndicat qui rédige des tracts en écriture inclusive....
SUD: Le syndicat qui organise des stages "non racisés" interdits aux blancs......
Les profs sont vraiment bien mal représentés par des "syndicats" qui manifestement se désintéressent des questions sociales (salaires) ainsi que des programmes et des conditions d'enseignement désastreuses......
Les états d'âmes de ces bobos hors-sol ne peuvent qu'indisposer ceux qui, contre vents et marées luttent contre le naufrage d'EDNAT.....
On peut trouver de quoi redire à propos de n’importe quel syndicat.
Je regarde plutôt les actes (notamment dans les commissions paritaires ou les intersyndicales) que les tracts.
C’est comme une calculette : je regarde plutôt ce qu’elle sait faire plutôt que l’apparence générale.
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
je ne vois pas le rapport entre les îlots bonifiés et la réforme du bac, le mode examen ou la réforme des retraites...
Entre les ilôts bonifiés et le mode examen ? Ça a tout à voir.
Par exemple : même s'il y a des règles lors de l'examen, elles ne seront pas respectées dans des tas d'endroits. Pourquoi ? Pour ne pas faire de vagues et augmenter les statistiques. Si des élèves se jettent du blanc correcteur ou cachent leur calculette sous leur jupe, ce sera la faute du prof surveillant qui n'aura pas eu assez de charisme pour que l'élève ait une illumination pour se repentir et se comporter correctement. Et comment faire pour corriger ce prof insuffisant ? Pratique-t-il la pédagogie frontale, ose-t-il demander des exercices d'entraînement avec des calculs ultra-simples au lieu de résolution de problèmes bidons ? Eh bien on l'enverra en rééducation pédagogique. Apprendre à mettre en place des ilôts bonifiés.
Dans tous les cas, on fait passer le problème des vrais coupables (inspection, CPE, direction, profs complaisants ou au cerveau lavé, sont-ils devenus majoritaires ? – notez que je ne compte pas les pédagogistes de l'ombre que l'inspection ne veut pas ignorer) à d'autres, par un glissement puant de l'aspect administratif, institutionnel ou de vie scolaire à de prétendues questions pédagogiques.
Kioups,
C’est la tendance pédagogiste dont je parle avec cet exemple frappant (« les groupes c’est bien »).
La réforme du BAC en est une avec ce contrôle continu notamment (école des Fans).
On pourrait parler d’anti-élitisme ou encore de soi-disant système non discriminatoire.
Je suis d’accord qu’on est loin du mode examen des calculatrices (même si l’on a déjà entendu que « celles qui ont le mode examen coûtent cher » et que c’est donc encore de l’anti-pauvre...)
Mais pour moi, ce que dénonce Ramon sont les pleurnicheries au sujet de cette peccadille du mode examen alors que les vrais problèmes de l’École sont d’une toute autre mesure.
Édit : la réponse de Sato me convient très bien. Tout a à voir si on se lève un peu plus haut que la circulaire de 2015 sur les calculatrices.
La réforme des retraites ?
Je dis que les actions des profs peuvent fonctionner si elles sont ciblées dans le calendrier.
Édit : oui c’est « perso », oui « ça se fout des autres professions », oui le monde est devenu comme ça (et je suis loin d’être « corporatiste » quel que soit mon métier). Je n’aime pas du tout le discours de la convergence des luttes (c’est un autre débat).
On a des grèves plein de mardis et plein de jeudis. Une bonne dizaines.
Pourquoi pas le premier jour du DNB ? Jamais ! Sauf timidement, très timidement. Et quand c’est le SNALC qui le propose...on ironise au mieux sur « les méchants c’est pas bien ».
Et de réclamer par exemple le dégel du point. Rien que ça et rien d’autre, ce serait pas mal, non ? Et très légitime.
En parler dès maintenant, annoncer la couleur pour attendre la réponse d’en haut. Que tout soit clair.
Je dénonce les fausses actions de faire semblant qui ne servent à rien : « non pas au mois de mai, surtout pas en juin ».
Nicolas,
Oui, les tracts sont souvent fourre-tout...
Pour le SNES, je lui en veux par exemple de s’être félicité de la suppression de la prime DARCOS (500 € par an pour le prof qui accepte un service d’au moins 3 HSA). Et surtout...le 30 août pour la rentrée de septembre les jours suivants, une fois les services déjà bouclés. Une honte.
C’est le dernier exemple récent, inadmissible.
Par contre tu as raison, leurs présences (tous les syndicats) aux commissions n’est pas « visible » mais on m’a raconté à quel point ils s’investissent sérieusement. Je ne peux pas mesurer ce qui pourrait arriver au cas par cas, sans eux, mais je pense que c’est bien qu’ils soient là.
7H54:
Vous sortez vos calculatrices que vous mettez immédiatement en mode examen.Nous passerons dans les rangs vérifier que les voyants sont bien allumés dans un souci d'égalité républicaine !!!
Exercice 4: QCM bidon de "géométrie dans l'espace" sans rien justifier.....coup d'oeil latéral salutaire.....
L'honneur est sauf et le cérémonial est respecté dans ses moindres détails administratifs.....
Dans 15 jours, les profs se rengorgeront comme des paons devant les panneaux de résultats sur lesquels les reçus avec mention seront plus nombreux que les reçus sans mention.....
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil....
* J'avoue que moi non plus je ne comprends pas le lien entre îlots et réforme. Ce que je sais de cette réforme:
c'est manifestement une usine à gaz (gaz d'enfumage), c'est-à-dire :
- beaucoup de problèmes d'organisation (emplois du temps, groupes de spé) davantage de travail (mal payé pour les corrections) pour les profs
- dans quel but ? Instaurer un contrôle continu qui existait déjà (via les examens de dossier sur parcours'sup), donner le ''choix'' aux élèves (alors que les filières sont par la force des choses reconstituées ES/S/L) : tout ça c'est l'enfumage.
- avec quels résultats ? Un bac encore plus lié aux lycées d'origine, ça c'est du dommage collatéral. Des diminutions de postes de l'ordre de 20% (au moins en Sciences : maths, physique, svt), ça c'est ce qui se cache derrière la fumée.
*Le beau schéma en trois points de l'usine à gaz. Applicable point par point à la réforme des retraites.
* Prochaine élection présidentielles :
2022 MLeP 47% Macr 53%. 2027 Marion M-Le P 53% Candidat Macroniste 47%
Le lien : L’idéologie ?
Toutes ces conneries vont dans le même sens, non ?
Ah oui certaines sont imposées.
Le mode examen : pour la dernière fois, il n’aura pas lieu sauf dans les textes et dans les établissements sereins.
Les îlots bonifiés : il suffit d’aller dans un collège bien sinistré et de ne pas « tenir ses classes ». On dira alors que le problème, c’est le prof. et on lui conseillera vivement de se présenter à des formations « enseigner dans des zones défavorisées ». Si sa moyenne monte et n’est plus à 5/20 on lui dira qu’il (le prof) progresse « vous voyez, ça y est, vous allez y arriver ».
Mettre 15/20 à tout le monde. Il est là le lien.
Casser le thermomètre déjà bien affaibli.
La réforme c’est ça. C’est juste la suite de la casse.
Pour les échéances de 2022 et 2027, ce seront encore des nouveaux qui incarneront « le nouveau changement ».
Je ne crois pas à ce duel même s’il pourra tout de même avoir lieu, avec deux autres candidats/personnalités mais des idéologies identiques (la gauche fera élire « le progressisme européen » face au « conservatisme franco-français », comme d’habitude, c’est la plus frustrée de toutes les élections mais c’est elle qui les dirige, malgré elle... sauf si elle trouve un projet crédible aux yeux d’assez de personnes - premier problème - après s’être réunie - deuxième problème -).
@Blueberry " Des diminutions de postes de l'ordre de 20% (au moins en Sciences : maths, physique, svt), ça c'est ce qui se cache derrière la fumée. " yes. Si tu remarques bien, il y a une augmentation d'une heure de la philo en terminale, discipline qui, évidemment, ne peine pas à recruter.
Il s'agit d'une doctrine de l'OCDE énoncée dans les années 90 qui, pour garder un budget constant, envisage la solution dans une dégradation de la qualité de service. Edit : source http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf pour les fines gueules je les laisse découvrir le pedigree du "penseur".
Par exemple en primaire, la réforme des rythmes scolaires s'était donnée pour but de faire des semaines de 5 jours avec un temps d'animation périscolaire correspondant en partie à la demi-journée d'enseignement supprimée par Sarkozy (sur la totalité de l'école primaire cette demi-journée supprimée correspond exactement à une année scolaire). L'idée avancée était que 5 jours (et c'est vrai) c'est optimum pour les apprentissages.
Puis il y a eu, sous pression des PE, la semaine de 4 jours (la pire pour les apprentissages), et suppression des animation périscolaires.
Il va de soi que pour le démembrement du secondaire on suit un schéma analogue, avec les maths en première ligne à cause d'un recrutement devenu ultra critique.
On voit sur cette actualité que l'art subtil d'un politique contemporain incompétent et sans vision (grossier pléonasme) est de faire passer des réformes dont l'énoncé brut provoquerait dans l'heure une révolte sévère susceptible de faire tomber un ministère voire un gouvernement (pour la jeunesse cela arrive régulièrement Devaquet, CIP, CPE, etc.).
Dom : l’idéologie, si on veut. Mais je vois pas comment on pourrait imposer à quelqu’un de bosser en îlots. Et pour le coup de la moyenne, non. Chez nous, les IPR sont plutôt (à juste raison) sur le dos de celui qui a la moyenne la plus élevée...
En lycée, moins d’îlots. Ce sont dans les zones sinistrées qu’on parle de travaux de groupe et tout.
Bizarrement, dans les lycées on trouve moins d’enfants issues de zones défavorisées (bah oui ça mélange avec d’autres).
N’avait-on pas imposé les TPE ? Et pas de groupes en TPE... ? Pour « faciliter les échanges, la coopération... »...
En collège, on entend même très souvent « c’est un laboratoire » avec tous les glissements sémantiques dont les « projets innovants ». Et quand on parle de laboratoire on entend même « bah on est en REP, c’est le moment de tester de nouvelles pédagogies ».
Je t’assure que si les notes sont mauvaises on te demande assez vite « ce qu’il se passe ? » puis « essayez de travailler autrement » etc. S’adapter au public.
Tout ça me fait gerber.
En lycée, on a aussi une chasse aux mauvaises moyennes : les 5/20 peuvent se faire embêter assez vite (parents d’abord, direction ensuite...).
Entendons-nous bien : « s’adapter » me va bien mais pas dans le même sens que le discours pédagogo.
Mais il me semble que tu sais déjà tout ça, kioups, non ?
Je caricature ?
Quand tu dis que les IPR font aussi la chasse aux bonnes notes, je ne l’ai vu qu’une seule fois (cas très spécial).
Mais, en fait, la liberté pédagogique, de mon point de vue, est déjà malmenée dans ce cas. Te dire que tes notes ne vont pas, c’est toucher à ta liberté pédagogique.
Crois-tu qu’il ne veulent pas des notes trop hautes en raison de parcoursup ou d’une forme de biais potentiel ?
Je m’interroge...
Je crains qu'on cherche des personnes ou des conspirations coupables, alors que c'est simplement un phénomène inévitable d'inflation. On constate le même phénomène dans tous les enseignements publics "gratuits et obligatoires" dans le monde occidental. Seulement la vitesse est différente: plus que le système est monolithique, plus il souffre d'une inflation rapide.
La constante de temps de constat de dévaluation est mesurée en demi-carrières, que ce soit de politiques, administrateurs, ou enseignants. Il n'y a presque pas de contre-réaction qui corrige le tir, et il y a une pression inflationniste à effet quasi-immédiat. C'est comme imprimer des billets de banque. C'est très alléchant. L'effet inflationniste vient après.
Ce qui semble impensable, se réalise sous nous yeux: on obtiendra son certificat d'études quand on passe sa thèse. De la même façon qu'un billet de 100 dollars maintenant vaut ce que valaient 3 dollars en 1860. Pour une monnaie, c'est moins embêtant que pour une durée d'études. S'il faut passer 20 ans pour être au niveau d'une personne qui avait passé 5 ou 6 ans, c'est plus problématique que quand la masse monétaire est doucement gonflée et on ajoute des 0 sur les billets. Mais c'est le même mécanisme.
Le problème des îlots c’est aussi quand tu dois remettre les tables normalement à chaque début d’heure... et impérativement les remettre en îlots avant de partir.
@Dom ton témoignage http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1894062,1939368#msg-1939368 est sidérant « bah on est en REP, c’est le moment de tester de nouvelles pédagogies » ça veut dire que l'on pratique la vivisection cognitive sans contrôle sur les enfants les plus défavorisés. C'est effectivement à gerber et c'est révoltant.
Le plus drôle est de voir certains commentaires d'élèves qui demandent d'enlever la video car ils connaissaient déjà l'astuce et qu'ils ne veulent pas que la bidouille soit trop connue...
Selon certaines mauvaises langues, la véritable fonction du mode examen serait de vendre des calculatrices ! Si c’est le cas mea culpa aux employés de TI France !
Je viens de tomber sur ça (DS commun dans mon ancien lycée : 4,5/20 de moyenne de classe à ce DS...), grâce à un élève du lycée.
Les élèves ont numworks : je vous laisse taper $\sqrt{245}$ et voir ce que cela donne : https://www.numworks.com/fr/simulateur/
Ce même élève du lycée a loupé 3 mois en 5ème, en 4ème ca a été un tel bordel en cours de maths qu'il n'a pu rien apprendre cette année là. Et là depuis le confinement, aucune nouvelle du prof de maths.
Pour les pauvres: problemzouverts en zilobonifiés et narration de recherche en valorisant toute trace de pneu recherche...avec évidemment un maximum de bordel qui empêche la concentration de ceux qui sont à l'autre bout du couloir....
L'adjudant pédagogique régional est content et le prof passe orklasss.....
Pour les riches (H4, LLG und so weiter....): racine carrée, quantité conjuguée, (a+b)3,(a?b)3,a3?b3,a3+b3... et surtout pas de manuels scolaires car le prof est capable de se débrouiller tout seul et n'a que faire des ratiocinations didactico-pédagogos des diafoirus des prétendues "sciences de l'éducation" sur les visuels-auditifs-kinesthésiques, qui ont coulé EDNAT....
L'IG est content car son petit fils est dans votre classe et il fait de vraies maths....et 5 ans plus tard, c'est l'X ou l'ENS ou HEC....
Les vaches sont bien gardées....Les pauvres deviennent encore plus pauvres et les riches encore plus riches
PARCE QUE C'EST NOTRE PROJET !!!!!!
Ce que je kiffe en vrai, moi, c’est le « environ » de la calculatrice.
De mon point de vue, c’est la première. Bravo !
Pour le reste, aucun ulcère à se faire.
Chacun est conscient de la continuité démagogique.
Et cette histoire de mode examen est d’une bêtise désormais, tellement décalée.
En effet, le premier exercice est à fouttre à la poubelle. Inutile de demander trois fois la même chose en devoir commun (ou presque) et inutile de demander la simplification de racine de 245 en QCM alors que les calculatrices le font (pas seulement Numworks)...
Il n'est pas utile d'avoir une calculatrice récente.
Je me souviens d'avoir donné, en 2008, l'exercice : calculer $\cos\frac\pi{12}$ pour utiliser la formule $\cos(a-b)$.
En quelques secondes un élève m'a répondu $\frac{\sqrt6+\sqrt2}4$.
Il avait une casio type collège qui lui avait donné directement ce résultat.
C'est drôle, le "individuel" pour l'usage de la calculatrice. Un peu sinistre, aussi. Le niveau du devoir est si faible..., mais si je l'avais donné à mes Secondes quand j'en avais, j'aurais eu 2 de moyenne... Conséquence des directives de bienveillance à l'École...
Et oui, ça tourne en rond (et $carré$ment (:P) pas rond du tout) : c’est d'un niveau coquille d’huître mais si on le donne ça échoue quand même.
Cerise sur le gâteau, on met 15/20 à l’examen. :-S
Réponses
Qu'on les pende par quelle partie du corps ?
Bon, ok, je sors :-D
Cordialement,
Rescassol
Il râle, comme moi d’ailleurs. Lui, il clive.
À chacun sa façon de râler.
En gros il y a le camp de ce qui dénoncent ce qui se passe. Et l’autre camp de ceux qui disent que ce qui se passe est bien.
Il y en a. Beaucoup de profs par exemple ne jurent que par les groupes (Ramon parle des zîlotbonifiés).
Sorti de ça, rien de plus, ni de moins.
Quant aux actions : je le dis à nouveau, le moyen d’action pur et dur de débrayer à la surveillance des examens n’est jamais utilisé ni même proposé sérieusement par les chers syndicats, même les plus « radicaux ». On entend toujours des « ho, non, quand même pas ». Et qu’on ne me parle pas de la fausse tentative de l’été dernier (rétention des copie « on les garde mais on les remets dans trois jours »). D’ailleurs cette « action » n’a fait porter le chapeau qu’aux correcteurs... les surveillants, c’est tout le monde, c’est mieux.
Bref.
Toute l'administration a été mobilisée pour nous remplacer, et personne n'en a rien su.
Pour les E3C, c'est encore moins efficace lorsqu'il n'y a que 3 salles, donc 3 collègues concernés.
Et qu’en ont pensé les Sud, Cgt, et l’admirable Snes ?
SUD: Le syndicat qui organise des stages "non racisés" interdits aux blancs......
Les profs sont vraiment bien mal représentés par des "syndicats" qui manifestement se désintéressent des questions sociales (salaires) ainsi que des programmes et des conditions d'enseignement désastreuses......
Les états d'âmes de ces bobos hors-sol ne peuvent qu'indisposer ceux qui, contre vents et marées luttent contre le naufrage d'EDNAT.....
Je regarde plutôt les actes (notamment dans les commissions paritaires ou les intersyndicales) que les tracts.
C’est comme une calculette : je regarde plutôt ce qu’elle sait faire plutôt que l’apparence générale.
-- Schnoebelen, Philippe
Ramon : on n’a pas déjà une discussion à ce sujet ? Change donc de disque...
Entre les ilôts bonifiés et le mode examen ? Ça a tout à voir.
Par exemple : même s'il y a des règles lors de l'examen, elles ne seront pas respectées dans des tas d'endroits. Pourquoi ? Pour ne pas faire de vagues et augmenter les statistiques. Si des élèves se jettent du blanc correcteur ou cachent leur calculette sous leur jupe, ce sera la faute du prof surveillant qui n'aura pas eu assez de charisme pour que l'élève ait une illumination pour se repentir et se comporter correctement. Et comment faire pour corriger ce prof insuffisant ? Pratique-t-il la pédagogie frontale, ose-t-il demander des exercices d'entraînement avec des calculs ultra-simples au lieu de résolution de problèmes bidons ? Eh bien on l'enverra en rééducation pédagogique. Apprendre à mettre en place des ilôts bonifiés.
Dans tous les cas, on fait passer le problème des vrais coupables (inspection, CPE, direction, profs complaisants ou au cerveau lavé, sont-ils devenus majoritaires ? – notez que je ne compte pas les pédagogistes de l'ombre que l'inspection ne veut pas ignorer) à d'autres, par un glissement puant de l'aspect administratif, institutionnel ou de vie scolaire à de prétendues questions pédagogiques.
C’est la tendance pédagogiste dont je parle avec cet exemple frappant (« les groupes c’est bien »).
La réforme du BAC en est une avec ce contrôle continu notamment (école des Fans).
On pourrait parler d’anti-élitisme ou encore de soi-disant système non discriminatoire.
Je suis d’accord qu’on est loin du mode examen des calculatrices (même si l’on a déjà entendu que « celles qui ont le mode examen coûtent cher » et que c’est donc encore de l’anti-pauvre...)
Mais pour moi, ce que dénonce Ramon sont les pleurnicheries au sujet de cette peccadille du mode examen alors que les vrais problèmes de l’École sont d’une toute autre mesure.
Édit : la réponse de Sato me convient très bien. Tout a à voir si on se lève un peu plus haut que la circulaire de 2015 sur les calculatrices.
La réforme des retraites ?
Je dis que les actions des profs peuvent fonctionner si elles sont ciblées dans le calendrier.
Édit : oui c’est « perso », oui « ça se fout des autres professions », oui le monde est devenu comme ça (et je suis loin d’être « corporatiste » quel que soit mon métier). Je n’aime pas du tout le discours de la convergence des luttes (c’est un autre débat).
On a des grèves plein de mardis et plein de jeudis. Une bonne dizaines.
Pourquoi pas le premier jour du DNB ? Jamais ! Sauf timidement, très timidement. Et quand c’est le SNALC qui le propose...on ironise au mieux sur « les méchants c’est pas bien ».
Et de réclamer par exemple le dégel du point. Rien que ça et rien d’autre, ce serait pas mal, non ? Et très légitime.
En parler dès maintenant, annoncer la couleur pour attendre la réponse d’en haut. Que tout soit clair.
Je dénonce les fausses actions de faire semblant qui ne servent à rien : « non pas au mois de mai, surtout pas en juin ».
Nicolas,
Oui, les tracts sont souvent fourre-tout...
Pour le SNES, je lui en veux par exemple de s’être félicité de la suppression de la prime DARCOS (500 € par an pour le prof qui accepte un service d’au moins 3 HSA). Et surtout...le 30 août pour la rentrée de septembre les jours suivants, une fois les services déjà bouclés. Une honte.
C’est le dernier exemple récent, inadmissible.
Édit : j’ai trouvé ça et je nuance à peine mon propos mais quand même http://dev.snes.edu/Prime-speciale-3-HSA-une-mesure-sans-surprise.html
J’ajoute : https://www.snalc.fr/national/article/2516/
Par contre tu as raison, leurs présences (tous les syndicats) aux commissions n’est pas « visible » mais on m’a raconté à quel point ils s’investissent sérieusement. Je ne peux pas mesurer ce qui pourrait arriver au cas par cas, sans eux, mais je pense que c’est bien qu’ils soient là.
7H54:
Vous sortez vos calculatrices que vous mettez immédiatement en mode examen.Nous passerons dans les rangs vérifier que les voyants sont bien allumés dans un souci d'égalité républicaine !!!
8H: DISTRIBUTION DES SUJETS
Exercice 1: Logarithme népérien et chocolats
Exercice 2: Exponentielle et queue d'un lézard
Exercice 3: DIST NORM NCD DIST NORM NCD DIST NORM NCD.....
Exercice 4: QCM bidon de "géométrie dans l'espace" sans rien justifier.....coup d'oeil latéral salutaire.....
L'honneur est sauf et le cérémonial est respecté dans ses moindres détails administratifs.....
Dans 15 jours, les profs se rengorgeront comme des paons devant les panneaux de résultats sur lesquels les reçus avec mention seront plus nombreux que les reçus sans mention.....
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil....
Le mode examen, le nouveau bac, on nous l’impose. Les travaux de groupe, on peut toujours courir...
c'est manifestement une usine à gaz (gaz d'enfumage), c'est-à-dire :
- beaucoup de problèmes d'organisation (emplois du temps, groupes de spé) davantage de travail (mal payé pour les corrections) pour les profs
- dans quel but ? Instaurer un contrôle continu qui existait déjà (via les examens de dossier sur parcours'sup), donner le ''choix'' aux élèves (alors que les filières sont par la force des choses reconstituées ES/S/L) : tout ça c'est l'enfumage.
- avec quels résultats ? Un bac encore plus lié aux lycées d'origine, ça c'est du dommage collatéral. Des diminutions de postes de l'ordre de 20% (au moins en Sciences : maths, physique, svt), ça c'est ce qui se cache derrière la fumée.
*Le beau schéma en trois points de l'usine à gaz. Applicable point par point à la réforme des retraites.
* Prochaine élection présidentielles :
2022 MLeP 47% Macr 53%. 2027 Marion M-Le P 53% Candidat Macroniste 47%
Toutes ces conneries vont dans le même sens, non ?
Ah oui certaines sont imposées.
Le mode examen : pour la dernière fois, il n’aura pas lieu sauf dans les textes et dans les établissements sereins.
Les îlots bonifiés : il suffit d’aller dans un collège bien sinistré et de ne pas « tenir ses classes ». On dira alors que le problème, c’est le prof. et on lui conseillera vivement de se présenter à des formations « enseigner dans des zones défavorisées ». Si sa moyenne monte et n’est plus à 5/20 on lui dira qu’il (le prof) progresse « vous voyez, ça y est, vous allez y arriver ».
Mettre 15/20 à tout le monde. Il est là le lien.
Casser le thermomètre déjà bien affaibli.
La réforme c’est ça. C’est juste la suite de la casse.
Pour les échéances de 2022 et 2027, ce seront encore des nouveaux qui incarneront « le nouveau changement ».
Je ne crois pas à ce duel même s’il pourra tout de même avoir lieu, avec deux autres candidats/personnalités mais des idéologies identiques (la gauche fera élire « le progressisme européen » face au « conservatisme franco-français », comme d’habitude, c’est la plus frustrée de toutes les élections mais c’est elle qui les dirige, malgré elle... sauf si elle trouve un projet crédible aux yeux d’assez de personnes - premier problème - après s’être réunie - deuxième problème -).
Il s'agit d'une doctrine de l'OCDE énoncée dans les années 90 qui, pour garder un budget constant, envisage la solution dans une dégradation de la qualité de service. Edit : source http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf pour les fines gueules je les laisse découvrir le pedigree du "penseur".
Par exemple en primaire, la réforme des rythmes scolaires s'était donnée pour but de faire des semaines de 5 jours avec un temps d'animation périscolaire correspondant en partie à la demi-journée d'enseignement supprimée par Sarkozy (sur la totalité de l'école primaire cette demi-journée supprimée correspond exactement à une année scolaire). L'idée avancée était que 5 jours (et c'est vrai) c'est optimum pour les apprentissages.
Puis il y a eu, sous pression des PE, la semaine de 4 jours (la pire pour les apprentissages), et suppression des animation périscolaires.
Il va de soi que pour le démembrement du secondaire on suit un schéma analogue, avec les maths en première ligne à cause d'un recrutement devenu ultra critique.
On voit sur cette actualité que l'art subtil d'un politique contemporain incompétent et sans vision (grossier pléonasme) est de faire passer des réformes dont l'énoncé brut provoquerait dans l'heure une révolte sévère susceptible de faire tomber un ministère voire un gouvernement (pour la jeunesse cela arrive régulièrement Devaquet, CIP, CPE, etc.).
Dom : l’idéologie, si on veut. Mais je vois pas comment on pourrait imposer à quelqu’un de bosser en îlots. Et pour le coup de la moyenne, non. Chez nous, les IPR sont plutôt (à juste raison) sur le dos de celui qui a la moyenne la plus élevée...
Bizarrement, dans les lycées on trouve moins d’enfants issues de zones défavorisées (bah oui ça mélange avec d’autres).
N’avait-on pas imposé les TPE ? Et pas de groupes en TPE... ? Pour « faciliter les échanges, la coopération... »...
En collège, on entend même très souvent « c’est un laboratoire » avec tous les glissements sémantiques dont les « projets innovants ». Et quand on parle de laboratoire on entend même « bah on est en REP, c’est le moment de tester de nouvelles pédagogies ».
Je t’assure que si les notes sont mauvaises on te demande assez vite « ce qu’il se passe ? » puis « essayez de travailler autrement » etc. S’adapter au public.
Tout ça me fait gerber.
En lycée, on a aussi une chasse aux mauvaises moyennes : les 5/20 peuvent se faire embêter assez vite (parents d’abord, direction ensuite...).
Entendons-nous bien : « s’adapter » me va bien mais pas dans le même sens que le discours pédagogo.
Mais il me semble que tu sais déjà tout ça, kioups, non ?
Je caricature ?
Quand tu dis que les IPR font aussi la chasse aux bonnes notes, je ne l’ai vu qu’une seule fois (cas très spécial).
Mais, en fait, la liberté pédagogique, de mon point de vue, est déjà malmenée dans ce cas. Te dire que tes notes ne vont pas, c’est toucher à ta liberté pédagogique.
Crois-tu qu’il ne veulent pas des notes trop hautes en raison de parcoursup ou d’une forme de biais potentiel ?
Je m’interroge...
La constante de temps de constat de dévaluation est mesurée en demi-carrières, que ce soit de politiques, administrateurs, ou enseignants. Il n'y a presque pas de contre-réaction qui corrige le tir, et il y a une pression inflationniste à effet quasi-immédiat. C'est comme imprimer des billets de banque. C'est très alléchant. L'effet inflationniste vient après.
Ce qui semble impensable, se réalise sous nous yeux: on obtiendra son certificat d'études quand on passe sa thèse. De la même façon qu'un billet de 100 dollars maintenant vaut ce que valaient 3 dollars en 1860. Pour une monnaie, c'est moins embêtant que pour une durée d'études. S'il faut passer 20 ans pour être au niveau d'une personne qui avait passé 5 ou 6 ans, c'est plus problématique que quand la masse monétaire est doucement gonflée et on ajoute des 0 sur les billets. Mais c'est le même mécanisme.
(:P)
on se doutait qu'il n'était pas difficile de pirater les modes examens,
ce n'est même pas nécessaire:
vidéo d'un collègue:
mode opératoire (j'ai testé, ça marche):
https://www.apmep.fr/IMG/pdf/S_obli_Caledonie_fevrier_2020_DV_FH_2.pdf
L’usage de tout modèle de calculatrice, avec ou sans mode examen, est autorisé.
Quelqu'un aurait-il eu le sujet original dans les mains ou d'autres infos, histoire de confirmer ça
Les élèves ont numworks : je vous laisse taper $\sqrt{245}$ et voir ce que cela donne :
https://www.numworks.com/fr/simulateur/
Ce même élève du lycée a loupé 3 mois en 5ème, en 4ème ca a été un tel bordel en cours de maths qu'il n'a pu rien apprendre cette année là. Et là depuis le confinement, aucune nouvelle du prof de maths.
Je viens aussi de tomber sur un ancien test d'entrée et premier DS en seconde à Louis-le-Grand (de ce regretté M. Alarcon) :
http://louis-le-grand.actifforum.com/t1049-controle-de-math-dm-de-math-mr-alrcn-seconde
Finalement, relisons un poste de Ramon Mercader :
De mon point de vue, c’est la première. Bravo !
Pour le reste, aucun ulcère à se faire.
Chacun est conscient de la continuité démagogique.
Et cette histoire de mode examen est d’une bêtise désormais, tellement décalée.
Je me souviens d'avoir donné, en 2008, l'exercice : calculer $\cos\frac\pi{12}$ pour utiliser la formule $\cos(a-b)$.
En quelques secondes un élève m'a répondu $\frac{\sqrt6+\sqrt2}4$.
Il avait une casio type collège qui lui avait donné directement ce résultat.
Cerise sur le gâteau, on met 15/20 à l’examen. :-S
le texte est celui de la session de rattrapage en Nouvelle-Calédonie
donc non encore concerné par les nouveaux textes