M2 en intelligence articielle

Bonjour tout le monde,
je suis étudiant en première année de master de mathématiques fondamentales à Paris où mon deuxième semestre va s'axer autour des processus stochastiques, statistiques et informatique.

Si j'ai le niveau requis j'aimerais beaucoup effectuer une thèse CIFRE (c'est-à-dire en entreprise) dans le domaine de l'intelligence artificielle. Pour cela l'idéal serait d'avoir un (bon) master 2 qui en donne la possibilité.

Est-ce que quelqu'un s'y connait et pourrait me conseiller dans ce domaine ?
Je vous remercie par avance,

Réponses

  • Bonjour,

    Pour chipoter un peu avant de commencer (mais c'est important), intelligence artificielle est avant tout un terme marketing bien pratique mais qui recouvre des réalités de recherche assez différentes: médical, marketing, finance, vision, robotique, théorique, etc... . Je te conseille, au fur et à mesure de ton M1, de continuer à réfléchir tranquillement à ce qui te plait plus précisément, en termes d'applications notamment ou d'affinités techniques que tu aurais envie d'approfondir (théoriques, technologiques, etc), car c'est ce qui te guidera vers un projet CIFRE qui te convient. J'imagine que tu as en tête quelques entreprises ou sujets, si ce n'est pas le cas, est-ce que tu sais un peu ce qui t'attire dans cette voie ?

    En termes de M2, je vais te parler de celui que j'ai suivi, et qui a très bonne réputation : le M2 Mathématiques, Vision et Apprentissage (MVA) de l'ENS Paris-Saclay (anciennement ENS Cachan, et cohabilité par de nombreux autres établissements). Il est extrêmement reconnu en France, côté entreprises comme labos, et pour cause: l'équipe enseignante regroupe quantité de chercheurs experts du domaine en France (Francis Bach, Stéphane Mallat ou Cordélia Schmid pour ne citer qu'eux, mais tous sont reconnus). Une grosse portion de la promo continue en thèses, parmi lesquelles une part non négligeable de CIFRE car les contacts avec la recherche privée sont excellents. La population d'élèves est essentiellement X/ENS/Mines/CentraleSupelec, mais celà ne doit pas te faire peur : un parcours en maths fonda est à mon avis un très bon atout pour postuler (avec une bonne lettre de recommandation et un projet de recherche clair). Si des cours t'intéressent (et vu le catalogue, certains devraient), n'hésite pas à contacter les enseignants pour entamer la discussion avec eux voire carrément leur demander des stages de M1 en trait d'union entre tes thématiques d'intérêt et les leurs, c'est une excellent façon de mettre un pied à l'étrier, de montrer ton enthousiasme, et de découvrir comment passer des maths fondas aux maths appliquées à l'IA. Dans tous les cas, avoir une idée de ton projet de recherche (qui pourra évoluer pendant le M2) t'aidera à bien choisir tes stages de recherche, tes cours, tes interlocuteurs, et c'est cette combinaison qui te fera évoluer vers ce que tu cherches à mon avis.

    Je laisserai les autres répondre sur les autres options qui existent et dont j'ai entendu du bien, je pense par exemple au M2 datascience de l'X (M2X) ou au DAC à Jussieu (DAC), et sûrement plein d'autres.

    Bonne chance !
  • Le problème de la thèse en entreprise est que tu seras bridé si tu trouves des choses plus intelligentes que ton "chef" car tu renverras sa médiocrité à ce dernier, qui aura peur que tu prennes sa place plus tard. Tu as intérêt à bien choisir l'endroit où tu mets les pieds.
  • La contrepartie peut aussi être une facilité d'accès à de bons moyens (de calculs, de données, etc...), ce qui peut être franchement non négligeable vu le domaine ! C'est un projet au cas par cas, certes, mais comme l'est en fait aussi une thèse académique. Pleins de boites travaillent très bien avec le monde de la recherche publique d'ailleurs.
    Quant à ce personnage du "chef" méchant qui se sent dépassé ... doit-on supposer que les problèmes d'égo n'existent pas dans le public ?

    Le "danger" (ou plutôt le compromis), pour moi, vient surtout de l'axe de recherche que l'on souhaite développer, et avoir une garantie et une compréhension de ce que la boite en attend : si elle est habituée aux thèses CIFRE, avec des développements à moyen terme, et possède des contacts avec d'autres chercheurs, c'est bon signe. Sinon, il faut être plus prudent.
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