Agreg : baisse du nombre d'inscrits

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Réponses

  • Il y a aussi beaucoup de normaliens qui ne passent plus l'agreg. J'ai entendu qu'à Ulm, notamment, il n'y a plus de prépa agreg pour les maths.
  • @jlt: de mon expérience personnelle, obtenir un poste dans le supérieur pour un agrégé non-normalien semble tout de même assez difficile.

    Après si enseigner dans le supérieur c'est expliquer le "petit triangle" a des BTS....ça augmente nettement les stats ;-)
  • @malavita: tu es un peu pessimiste je trouve.
    Après, entre agrégé normalien et agrégé tout court, il existe des versions "intermédiaires" comme agrégé avec un diplôme d'ingénieur par exemple.
    Est-ce que Laurette est dans la plaaaaaaaaaaaace? B-)
  • C'est intéressant ce lexique négateur : non-normalien :-) Synonyme d'universitaire je suppose...

    Il y a aussi des universitaires qui finissent premiers à l'agreg mais qui en gardent un souvenir mitigé : "Qu’est-ce que l’Agrégation, où tu as été reçu premier en 1974, a représenté pour toi ? Pour être franc, un grand gâchis et une perte de temps. " réf.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Voici les statistiques issues du rapport 2019.95518
  • Être au chômage prépare significativement mieux que d'être certifié.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Il faut noter que ces statistiques sont sur la base du déclaratif, on peut se présenter comme lavandière, rémouleur ou astronaute et personne ne viendra vérifier.

    Je ne pense pas que cela change grand chose aux chiffres dans leur ensemble ceci dit.
  • Ca fait vingt ans qu'on dit que les normaliens ne passent plus l'agreg, mais ça reste au fond très stable.
  • D'ailleurs en parlant de normaliens, je suppose qu'on n'a pas les chiffres mais j'aimerais bien savoir combien sont effectivement présents dans le top 100. Quelqu'un aurait le fichier des résultats de 2019 avec classement et académie des candidats ? Dans mes souvenirs le nombre de non normaliens dans le top 100 venant d'autres académies que Paris/Lyon/Créteil/Rennes est non négligeable et il doit y avoir un bon nombre de non normaliens qui viennent de ces académies et sont aussi dans le top 100.
  • "un bon nombre de non normaliens d'universitaires", on va y arriver :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Tous les non normaliens ne sont pas des étudiants à l'université, en fait c'est même une minorité parmi les candidats à l'agrégation. Par ailleurs universitaire désigne généralement un maître de conférence ou un professeur des universités.
  • Effectivement, les normaliens désignant un sous ensemble de l'ensemble des agrégés, les non-normaliens désignent de fait le complémentaire de cet ensemble ;-)

    Par curiosité, j'aimerais bien savoir qui sont ces 7 agrégés qui repassent l'agrégation ....des collectionneurs d'agreg ou des perfectionnistes du classement ???

    A+

    F.
  • Et bien précise étudiant universitaire si tu veux. C'est absolument délirant de définir quelqu'un par une négation, c'est quasiment le même mécanisme que non-aryen.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • xax a écrit:
    Et bien précise étudiant universitaire si tu veux. C'est absolument délirant de définir quelqu'un par une négation, c'est quasiment le même mécanisme que non-aryen.
    Ce qui est délirant c'est de vouloir imposer son vocabulaire aux autres. Joli point godwin au passage... j'arrête de te répondre.
  • Par curiosité, j'aimerais bien savoir qui sont ces 7 agrégés qui repassent l'agrégation ....des collectionneurs d'agreg ou des perfectionnistes du classement ???

    Certainement des agrégés d'autres disciplines qui veulent se recycler en maths. Pour l'anecdote, je connais une personne qui enseigne une discipline pas très commune et dont le poste a été menacé de fermeture. Quand elle contacté les ressources humaines au rectorat, on lui a sérieusement conseillé de repasser l'agreg, mais dans une discipline plus en manque de postes (ce qu'elle a refusé de faire).
  • Bonjour,
    malavita a écrit:
    Par curiosité, j'aimerais bien savoir qui sont ces 7 agrégés qui repassent l'agrégation ....des collectionneurs d'agreg ou des perfectionnistes du classement ???

    Ça me fait penser à mon prof d'info de MPSI. Il a passé l'agreg de physique, puis celle d'info et il paraît qu'il aimerait bien avoir celle de maths maintenant.
  • Il n'y a pas (encore) d'agreg d'info. Pour l'instant, il n'y a qu'une agreg de maths-option info, qui compte comme une agreg de maths.
  • Ah bon. Alors mes infos étaient approximatives. :-(
  • @Corto je n'ai jamais imposé quoique ce soit ! J'indique juste qu'il me semble sain d'identifier les gens parce qu'ils sont !
    C'est le fait de désigner des personnes par ce qu'elles ne sont pas qui est absolument délirant, et plutôt malsain. Je suis triste que tu ne t'en rendes pas compte.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Pourquoi les certifiés se font envoyer bouler comme ça à l’oral alors qu’ils réussissent plutôt bien l’écrit ?
  • Il y a au moins raisons :

    1) Les certifiés qui sont reçus à l'agreg interne ne se présentent pas à l'oral.
    2) L'épreuve de modélisation demande une certaine préparation, dont les certifiés n'ont pas nécessairement bénéficié.
  • @xax: si si tu as une tendance au "Moi je" cher xax, et comment....
  • il n’y a pas de livre correct sur cette épreuve de modélisation ?
  • je constate avec effroi que j'ai été "modéré" pour ma petite blague pourtant bien inoffensive...

    [La prochaine fois tu éviteras les "blagues" scabreuses ! AD]
  • YvesM a écrit:
    Est-ce que, une fois le CAPES en poche, quand on passe la gregue interne avec succès, on peut être envoyé partout ou a-t-on le choix d’être affecté dans son académie ?
    Eh bien, comme avec le CAPES, tu fais des vœux, tu as des points, on t'envoie où on veut...

    > Peut-on, avec le CAPES, demander et obtenir quelques heures supplémentaires pour augmenter son salaire au niveau de la gregue ?
    Certes mais cela peut être très fatiguant. Peut-être nerveusement.

    > Pensez-vous que la peur d’échouer, ‘de perdre un an’, soit plus forte aujourd’hui qu’hier puisque les étudiants d’aujourd’hui ont fait leur scolarité dans un système où le redoublement n’existe pas (en pratique) ?

    Il y avait déjà des tas de gens à ne pas passer l'agreg il y a 25 ans, pour les mêmes raisons que celles citées maintenant.

    > le calcul du salaire par heure ne me parait pas pertinent. [...]
    Effectivement, 3 heures de service en moins, c'est une demi-journée, tout un vendredi après-midi de STMG en moins ! (ou en plus...) Avec les temps de préparation et corrections de copies (quoique, les stmg...) qui vont avec. Au lycée, c'est énorme ! Perdre un an de salaire, oui, pour y gagner des années de retraite en bon état !

  • @enrouement: les certifiés ont un niveau dépassant rarement L3. L'épreuve de modélisation de l'agreg externe nécessite des connaissances un peu plus pointues, ainsi qu'un entraînement à la programmation. Tout peut s'apprendre dans les livres, mais les certifiés n'ont pas beaucoup de temps pour préparer le concours et il y a déjà assez à faire avec les épreuves d'algèbre et d'analyse.
  • Faisons une grossière estimation :
    Certifié service à 18h par semaine : 2000 € par mois pendant 12 mois.
    Agrégé service à 15h par semaine : 2500 € par mois pendant 12 mois.

    Une heure sup HSA pour un certifié : disons 100 € par mois (j’étale sur les douze mois, elles sont payées 36 semaines mais étalées sur 9 mois seulement, là première est majorée etc.).
    Le service du certifié passe à 22h devant les classes.
    Ça existe...
    C’est difficile, même 21h, il faut le savoir. Notamment il est difficile avec un tel service de ne travailler que le matin. C’est tout bête mais le gars qui se tape des classes jusqu’à 18h n’est pas dans le même état, etc.
    Éventuellement dans les bahuts où les classes ont des groupes, c’est déjà plus acceptable en terme de fatigue physique et fatigue nerveuse...mais il faut le faire pour réaliser ce que c’est. Attraper « l’heure vaisselle » en physique-chimie (qui est effective mais qui n’est pas la même chose qu’être en représentation devant une classe)... Bon bref...ou l’heure « chorale » en éducation musicale (c’est du travail bien sûr mais sur la base d’un volontariat, l’heure peut être différente de celle de la classe « projet foot ») ou d’autres heures, disons, plus « épanouissantes ».

    Important :
    Il n’est pas possible dans certains bahuts d’obtenir un tel service.
    Il faut que ces heures « existent ».

    Dites-moi si je déconne dans mon calcul « grosso-modo ».
  • Je crois que j'ai trouvé la solution : recruter d'anciens militaires, cela suppose campagne ad hoc et aide au reclassement. L'idée m'est venue en me rappelant d'un post de SchumiSutil qui indiquait qu'un de ses collègues, ancien légionnaire, n'avait pas de problème de discipline dans ses classes.
    Il y a toujours parmi les légionnaires une fraction non négligeable de diplômés, sans compter les sous-off et les officiers qui le sont toujours, et parfaitement aptes à passer l'agreg (officiers d'écoles à cursus scientifique) . C'est pareil pour la régulière.
    Cela permettrait également de traiter différemment certains problèmes de discipline.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX:

    Cette croyance qu'en mettant des militaires comme prof' dans des classes va améliorer la discipline est une mauvaise farce pour moi.

    PS:
    L'armée a des méthodes coercitives pour faire obéir des gens, des adultes que l'école n'a pas.
    Et selon ce que j'ai pu voir lors de mon service militaire, cela ne marche pas sur tout le monde.

    PS2:
    De nos jours l'armée est composée de volontaires: ils acceptent implicitement les règles de l'institution et donc les sanctions en cas de violation des règles.

    PS3:
    M'est avis que comme dans une entreprise ou la fonction publique, quand une personne n'est pas compatible avec l'emploi qu'elle occupe, on ne lui fait pas payer ce manque de compatibilité par la violence et les brimades: elle est tout simplement "remerciée".
  • Les élèves sont disciplinés s'ils ont peur des punitions (garde de nuit, garde du week-end, corvée de chiottes TIG, etc.)
  • JLT:

    N'oublions pas qu'à l'armée on peut priver de liberté un individu.
  • Sur le sujet de l’autorité :
    On peut mettre n’importe qui, même Terminator, si on lui interdit tout ce qui peut être coercitif, si on l’oblige à garder des gamins perdus qui n’ont que ça pour attirer l’attention, si on permet aux parents d’avoir le dernier mot, ce sera une initiative évidemment vaine.
    Mieux encore : « Ha mais non, vous pouvez sanctionner monsieur, on vous y encourage même, en remplissant le formulaire bleu en rédigeant un rapport circonstancié des faits précis en mettant l'heure, la salle, les raisons qui auraient pu mener l’apprenant - qui rappelons-le n’est qu’une victime du système - à sortir du cadre du règlement intérieur. Vous proposerez aussi un travail de réparation que vous corrigerez. Et si vous souhaitez mettre en retenue l’apprenant, vous voudrez bien le renseigner sur le cahier de retenue qui se trouve dans le bâtiment B au 4e étage, dans le bureau du CPE, ouvert le mardi entre 9h et 11h - il faut surveiller la cantine - pendant que vous avez cours, mais vous pourrez certainement y aller pendant votre temps de récréation en participant à la file d’attente des dizaines d’élèves qui viennent contester un mot dans le carnet.
    Aussi, il faut savoir que contacter la famille, mieux, la recevoir dans l’établissement peut vous régler bien des problèmes.  ».

    Ce que je décris est-il une caricature ?
    Dans la plupart des bahuts, le professeur passe au moins dix minutes pour une tache de ce type, pour un seul élève.
    Dans les classes, il y a au moins cinq élèves qui peuvent présenter cet aspect du système.
    Attention : quand je dis « au moins cinq élèves », c’est par heure d’enseignement effectuée.
    Chacun imagine bien que Jean-Marc, qui est en retenue quatre fois dans la matinée a blindé son emploi du temps et donc que les retenues sont reportées dans deux mois. Les profs de maths et français ayant le moins de classe, ils ont moins d’élèves.
    Mais pensons au professeur d’éducation musicale...400 élèves.
    « Ça n’a plus de sens du coup, autant ne pas les mettre, ces retenues, ça ne marche pas ».

    Tout ça pour dire très simplement : Le problème n’est pas un problème de personne.

    NB : inutile de détourner le propos et d’entendre que je demande la pendaison d’un gamin qui fait tomber son crayon par terre.

    Édit : je n’avais pas vu les modifications du message de Fin de partie, ni les messages suivants.
  • Dom:

    Regarde ce qu'on donne en modèle aux gens:

    Un type plein de pognon, longtemps très apprécié de l'élite française, qui s'évade d'un pays pour se soustraire à la justice dans une malle comme un brigand.

    Dans un pays où la morale élémentaire est pourrissante il ne faut pas s'étonner que les enseignants aient de plus en plus de difficultés à faire cours.

    PS:
    Dom a écrit:
    inutile de détourner le propos et d’entendre que je demande la pendaison d’un gamin qui fait tomber son crayon par terre

    On règlerait rapidement nos problèmes environnementaux de la sorte. X:-(
  • Et si vous passez tous ces obstacles, vous devrez surveiller vous-même l'élève en retenue, sur un trou de votre emploi du temps pendant lequel vous n'aviez donc pas de travail, car les retenues sont interdites le mercredi après-midi pour ne pas pénaliser Jean-Marc de ses activités périscolaires ni obliger ses parents à venir le chercher en voiture.

  • @FdP : les quelques dispositifs post-EN pour rattraper les cas les plus difficiles sont tous d'inspiration militaire, les plus connus étant le SMA et sa déclinaison métropolitaine le SMV, et les Epide. Donc il y a une démarche qui fonctionne.
    Je connais trop bien l'armée pour ne pas l'idéaliser (JLT a probablement eu le même parcours service + OR), mais je sais ce qui marche. Et là c'est le cas.

    Bon, c'était secondaire dans mon propos la question de l'autorité.

    Le truc important c'est l'idée de proposer aux anciens militaires de formation scientifique de passer les concours de maths, éventuellement avec une incitation financière, pour combler le déficit.

    Apparemment cette reconversion n'est pas fréquente, à part le collègue légionnaire de SchumiSutil et une officier de l'école de l'air dont je viens de me rappeler, je n'ai pas vu d'autres cas évoqués ici.

    Or le ministère de la défense est, après l'éducation nationale, le plus gros employeur. C'est étonnant qu'il n'y ait pas plus de reconversion comme ça. Je suppose simplement que les militaires n'y pensent pas.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Vivant pas bien loin d'un Epide, non, ça ne fonctionne pas.
  • XAX:

    Dans ces dispositifs on met des jeunes qui ne sont pas volontaires du tout?

    PS:
    Le souvenir que j'ai de l'armée comme appelé: un endroit où les gens s'ennuient beaucoup.
    Il y avait deux dealers de cannabis dans ma "batterie" (un bâtiment dans lequel vivaient une soixantaine de personnes).
    L'odeur de cannabis tu l'avais dès le matin au réveil.
    L'alcool qui coule à flot aussi même si les gens sont obligés de faire attention.
  • @xax: Mais j'ai de plus en plus de mal à voir l'attractivité du métier d'enseignant (je pense aux nombreux cris d'alarme que l'on déclenche quand on explique qu'on veut devenir prof, de la part de l'entourage comme des enseignants ou des témoignages sur ce forum par exemple), donc pourquoi une reconversion dans ce secteur mal aimé pour des militaires (plus, par exemple, que des ingénieurs pleins d'illusions) ? Auraient-ils une envie de "pratiquer" leur autorité plus que d'enseigner, étant de fait plus armés pour la réalité-terrain ?
  • Polka a écrit:
    étant de fait plus armés pour la réalité-terrain ?

    Comme indiqué plus haut, c'est largement une illusion.

    Le mode de fonctionnement de l'armée n'est pas celui de l'école.
    Leur objectifs sont très différents (mais je n'apprends rien à personne) et les militaires sont des individus majeurs.

    Il y a des cellules dans une école? On peut te priver de liberté dans une école?
  • Kioups la réussite des Épides est bonne, elle fait l'objet de mesures comparatives et de taux d'insertion, et à ma connaissance les chiffres sont publics. D'autre part ces établissements servent aussi de milieu extracteur d'environnement familial pathologique.
    Par contre il est certain que vu le public arrivant dans ces centres (souffrance sociale, échec scolaire etc.) tout ne soit pas rose.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • XAX: les jeunes sont volontaires (ou pas) dans ces centres?
  • Fin de partie :
    Tout le monde était ravi de l’issue relatée dans le film Midnight Express.
    L’évasion d’un riche, « c’est pas bien ».

    xax :
    Cette idée (reconversion d’un militaire en prof) est vaine. En fait je la trouve absurde. Lier « ancien gars dur à cuire » à « aura de l’autorité dans une classe » est complètement une fable.
    Mon long message précédent avait pour but de dire que « autoritaire ou pas » la personne perd son autorité dès qu’il devient prof puisqu’il n’a plus d’outil.
    Même le carnet de liaison disparaît dès le mois de septembre dans certains collèges.
    C’est plus facile d’avoir de l’autorité dans l’armée puisqu’elle est respectée.
    Tiens, trouves-tu que la police par exemple a de l’autorité ces dernières années ?
    Récemment ils prenaient des cocktails molotov à l’intérieur de leur véhicule et la réponse était de leur fournir au plus vite de meilleures combinaisons....

    Et les gendarmes, d’ailleurs, qui sont des militaires, ont-ils de l’autorité dans « le droit commun », dans « la vie quotidienne » face « aux citoyens ascoiaux ».

    Un prof a parfois davantage d’autorité sur un gamin qu’il connaît qu’un policier de la BAC, dans un conflit, dans la rue.

    Enfin, on trouve des profs qui savent parfaitement arroser leurs rosiers et faire du tricot et qui ont une très grande autorité dans leurs classes.

    Bref.
  • En tout cas, je pense que la création du concours de l'agrégation spécial docteurs avait pour but de pallier la baisse du nombre de candidats, mais il n'y a eu que 11 admis pour 85 présents en 2019.
  • Dom a écrit:
    Cette idée (reconversion d’un militaire en prof) est vaine. En fait je la trouve absurde. Lier « ancien gars dur à cuire » à « aura de l’autorité dans une classe » est complètement une fable.
    Mon long message précédent avait pour but de dire que « autoritaire ou pas » la personne perd son autorité dès qu’il devient prof puisqu’il n’a plus d’outil.

    Je suis assez d'accord. Cela dit, si un ancien militaire veut devenir prof' pourquoi pas, mais qu'il ne s'imagine pas que son ancienne raison sociale va avoir un effet magique sur sa nouvelle occupation professionnelle.
  • @FdP c'est basé sur le volontariat, les centres sont pleins, si vous vous rappelez de Chirac hagard lors des émeutes de 2005 qui promettait 50 000 places, je crois qu'il y en a 3000.
    La droite avait conçu une extension pour permettre aux mineurs entre 16 et 18 ans d'éviter la prison en cas de condamnation en allant dans un Epide. La gauche avait trouvé cette mesure injuste et l'avait supprimée, du coup les délinquants juvéniles apprennent la vie en taule avec les adultes. Je vous fais pas un dessin.

    @Dom encore une fois mon propos n'est pas d'abord l'autorité, mais une idée qui m'est venue à partir de 2 cas évoqués sur ce forum (un légionnaire et une officier de l'air). Je pense qu'il est tout à fait possible, Capes et Agreg, de recruter une centaine de personnes supplémentaires.
    Pour l'exercice de l'autorité, ne te fais pas trop de soucis, l'armée sait encore faire ça, et je n'ai absolument aucun doute sur la persistance du comportement :-) Je pense sincèrement que ce serait un plus pour l'EN d'avoir d'anciens militaires dans les établissements.
    Les flics je ne connais pas et je ne veux pas connaître, et d'autre part ils ne sont pas astreints à une reconversion qui est par contre absolument nécessaire pour les militaires qui peuvent avoir des carrière beaucoup plus courtes.

    @Polka ça dépend des tempéraments. Certains anciens militaires ont besoin d'action, d'autres se reclassent pépères dans les emplois réservés de l'administration. Comme pour tout métier il y a du pour et du contre dans la carrière d'enseignant : d'un côté la sûreté de l'emploi, des revenus qui augmentent avec l’ancienneté pour devenir confortables en fin de carrière (ce qui devient de plus en plus rare dans le privé), de l'autre un début de carrière souvent raide - finances, établissements difficiles etc. Il faut un minimum de vocation et accepter de ne pas pouvoir faire au mieux dans son travail compte tenu des programmes pourris et des modes pédagogistes.
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  • Il faut un minimum de vocation et accepter de ne pas pouvoir faire au mieux dans son travail compte tenu des programmes pourris et des modes pédagogistes.
    Y a t'il une chance que cette situation s'améliore (celle des programmes) ? J'avais l'impression que celà va dans un sens complètement opposé (le bac pour tout le monde, uniformisation, et donc - paradoxalement - une sélection plus tardive sur des critères sociaux souvent) ?
  • @Polka là tu soulèves une autre question largement débattue dans la section pédagogie :-)

    Mais le lien avec ce fil est qu'un recrutement critique ne contribue certainement pas à un enseignement de qualité. Mon hypothèse est que le délabrement de l'enseignement des maths ainsi que les dernières réformes sont liés à un problème gravissime de recrutement. Mais la situation est relativement compliquée, les gens qui enseignent et qui sont de bons observateurs (cf. la réponse de JLT à ma question plus haut dans le fil) pensent que le manque d'attrait pour être prof de maths est déjà complexe, et sur les autres fils qui parlent de la question de l'enseignement il apparaît une situation qui s'est progressivement détériorée depuis le début des années 90 avec également plusieurs facteurs.

    De fait ton observation sur la question sociale est aussi exacte puisque ceux qui le peuvent et en ont les moyens passent outre et finissent par avoir un bon niveau pour se retrouver en prépa où majorer les amphis.
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  • Dom a écrit:
    Mon long message précédent avait pour but de dire que « autoritaire ou pas » la personne perd son autorité dès qu’il devient prof puisqu’il n’a plus d’outil.

    Exactement. L'autorité naturelle c'est de la connerie colportée par les pédagogistes et la hiérarchie pour te casser. Dans ce métier, la seule autorité, c'est celle qui t'est conférée par la Société.

  • @Sato @Dom je pense que c'est plus compliqué que ça. D'abord "l'autorité" standard c'est charisme perso + position + compétence, et d'autre part le parcours personnel d'un légionnaire qui se fait prof va l'amener à envisager son rapport aux élèves différemment : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1630202,1630454#msg-1630454

    Bon tout ça demanderait une politique de reconversion des légionnaires vers l'enseignement pour pouvoir en observer les bienfaits sur le comportement des élèves avec un nombre significatif de reconvertis.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ok.
    Bon, dire que c’est une bonne idée qu’une catégorie se reconvertisse en prof, pourquoi pas.
    Dire qu’il s’agirait d’une plus value s’il s’agit de militaire, je n’en crois rien mais ne dis pas non plus que ce serait une mauvaise chose.
    Je penche pour « ni mieux ni pire » et même pour dire qu’on n’y verrait rien de significatif.
    Aucune source autre que mon doigt mouillé (et glacé aujourd’hui !).
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