E3C - CDAL

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Réponses

  • Non car Christophe parle des sujets ET corrigés donnés à l’avance.

    Je teste : SCDAL
    Ha ! Ça ne marche toujours pas.
    Essayez : il suffit de taper les lettres s c d a l mais toutes attachées.
  • (SDLFDADÀLAPLPF) sujets de la fois d'avant donnés à l'avance pour la prochaine fois.
  • Cela faisait longtemps que le forum n'avait pas enfilé chaussé ses CDAL B-)-
  • Ben ce n’est pas une nouvelle, on le sait depuis la création de cette banque de sujets.
  • Toute épreuve est toujours inégalitaire. Sinon toutes les notes obtenues seraient les mêmes. Si elles sont différentes, c'est bien qu'il y avait des inégalités des candidats devant l'épreuve.
  • Certes mais certains sont plus inégaux que les autres.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il y a combien de sujets de mathématiques dans cette "banque de sujets"*?
    Dans l'article mis en lien il est question de plusieurs centaines de sujets en Histoire (Géo?) si je me souviens bien.

    *: les profs deviennent des banquiers? X:-(
  • Nicolas patrois a écrit:
    Certes mais certains sont plus inégaux que les autres.
    Comme les cochons ? (:D


    FDP : d'après ce message il n'y aurait que 60 sujets. Mais comme tout le programme de math n'a pas encore été fait les étudiants peuvent éliminer un bon nombre de sujets parmi les 60. Bon mais quelle différence avec l'oral de Français au final ?
  • En HG, dans de nombreuses académies, il a été précisé quels chapitres devaient être révisés. Ce qui limite pas mal le nombre de sujets...
  • Bonjour,

    je rejoins Corto, le problème vient "principalement" du faible nombre de sujet....Ceci dit construire une banque de sujet conséquente ne me semble pas être une tâche insurmontable. Corollaire immédiat de cette remarque, tout cela est organisé par une belle bande de branquignoles ;-)

    A+

    F.
  • Désolé d’être si tarte.
    Comment a-t-on accès à la banque E3C ? (Si c’est comme ça qu’on dit...)
  • Seuls les profs qui ont les classes concernées y ont accès (et tous les élèves a priori depuis que ça circule partout sur le web...)
  • Apparemment, le ministre a dit que c'était tant mieux si les sujets fuitaient, comme ça les élèves peuvent réviser, et ça les fait progresser.
  • En fait, personne ne pensait que ça allait se passer autrement.

    C’est dommage par contre, ça donnait aux profs une opportunité de donner de « vrais » sujets (dont même la calculatrice avec connexion Internet ne pouvait sauver le candidat).
  • A ce moment là qu’on rende les sujets publics au lieu de faire croire qu’ils ne le sont pas! Ces e3c sont un scandale!
  • Oui, c’est un scandale et une mascarade.
    C’est dramatique et burlesque.
  • Bizarrement, moi cela me fait rigoler.
  • C'est quand même tarte si tous les élèves ont accès aux sujets mais pas la plupart des profs. Il vaut mieux en rire, en effet.

  • Je n'ai peut-être pas tout compris des E3C pour cette session, mais ce que j'en pense savoir me fait penser qu'on fait beaucoup monter la mayonnaise pour peu.

    Est-ce que la procédure que j'ai cru comprendre est la bonne ?

    - en décembre, l'équipe des professeurs des matières concernés a le choix d'un certain nombre de sujets et peut en suggérer 3 au proviseur de l'établissement. Ils connaissent alors quand-même ces sujets.

    - puis le proviseur en choisit un "au hasard", ou "au hasard aidé"

    - à une date convenue dans une fourchette, les élèves concernés passent cette épreuve

    - les professeurs corrigent ces copies et communiquent cette note au proviseur, qui les inscrit comme le résultat E3C obtenu par les élèves

    Est-ce que c'est bien comme ça ?

    Car si c'est le cas, je ne comprends pas tout le souk qu'on en fait.

    Il me semble donc que les professeurs ont tout le temps (décembre et janvier et éventuellement plus) pour entraîner leurs élèves sur les 3 sujets en question, non ? Et puis ils peuvent tenir compte, pendant la correction, et être indulgent sur les parties qu'ils auraient pas pu bachoter avec leurs élèves, non ? Et si le proviseur fait un choix "au hasard aidé", alors il ne faut entraîner les élèves que sur ce sujet-là. Cela ne me semble quand-même pas la mer à boire ?

    Ce n'est que dans le cas, où l'équipe en question dysfonctionne tellement qu'ils n'ont pas donné des sujets au proviseur, que ce dernier peut faire appel à l'inspection pour choisir un sujet à leur place - là, c'est bien sûr totalement différent !

    Donc, essentiellement, dans un établissement qui fonctionne bien, les notes doivent être excellents alors que là où c'est l'embrouille, ça doit être mauvais. C'est donc plutôt un thermomètre de bon fonctionnement d'un établissement plutôt qu'une évaluation des élèves.

    Il me semble donc que, quand on prend ses élèves en considération, il n'est pas du tout problématique de leur filer d'excellents résultats sur ces E3C, non ?
  • Bah oui, faire du bachotage, on a tellement d'heures disponibles...
  • @kioups: faire bachoter ses élèves n'est qu'une option comme un autre. Si le sujet rentre dans le genre de DS qu'on donne habituellement, il n'y a même pas une grande différence avec ce qu'on fait d'habitude. On peut aussi juste se contenter de distribuer le sujet en question quelques semaines avant en DM par exemple...

    Je suis loin d'être convaincu de l'utilité de ce truc, je sais que c'est mal fichu et bizarrement organisé, mais dans le fond, je ne sais pas trop pourquoi on en fait tout un cake, avec un peu de bonne volonté ça passe quand-même ? Cela ressemble quand-même beaucoup à un gros DS commun, non ? Ou je me trompe là ?

    Je trouve que le télescopage des spécialités est bien plus problématique que ces épreuves E3C.
  • Et oui, je ne l'avais pas vu comme ça. Merci Patrick de m'avoir ouvert les yeux. Je vais vite transmettre ton message. Allez les profs, on n'en fait pas tout un cake et un peu de bonne volonté, et voili.
  • Bah, dans un DS commun, on sait ce qui a été fait en classe. Là, parmi tous les sujets proposés, beaucoup étaient impossibles à faire au vu de la progression. Beaucoup ! Donc choisir un sujet, ça relevait parfois du parcours du combattant. En sachant que les collègues les ont eu le 9 décembre (voire plus tard), qu'il fallait les choisir souvent pour le 20. Et il faut avancer dans le programme, pas vraiment le temps de "bachoter"...

    Enfin, si ça n'était qu'une question de volonté... (au départ, la banque de sujets devait être dispo dès septembre. Ce sera a priori mieux l'an prochain....)
  • kioups a écrit:
    > Là, parmi tous les sujets
    > proposés, beaucoup étaient impossibles à faire
    > au vu de la progression. Beaucoup !

    J'ai entendu dire, je ne les ai pas encore vus. Ça veut dire qu'il y a un sérieux décalage entre ce qu'on préconise, et ce qu'on fait en réalité. Cette "découverte" en soi est utile, non ? Est-ce des fous furieux qui ont composé les sujets, ou est-ce qu'on est "hors programme" depuis des leurres ?

    Mais ce n'est pas étonnant. Ce décalage semble universel. En primaire le programme n'est absolument pas traité (au moins, dans l'école de mon cadet, mais j'ai des confirmations d'autres personnes ailleurs aussi). L'instit nous a expliqué au début d'année que "les programmes officiels, c'est un horizon lointain qui inspire la direction dans laquelle elle va, mais dont le but n'est pas d'atteindre".

    Donc question honnête: est-ce que les sujets sont totalement "hors programme", ou est-ce que le niveau des élèves est "hors programme" (dans l'autre sens) ?

    Ce que je sais aussi, c'est que dans beaucoup de bahuts, ça s'est assez bien passé sans trop de difficultés... comment ont-ils fait alors ?
  • @Patrick123 pour ton jeune fils qui est au primaire, je t'invite à prendre rapidement connaissance du programme de Lafforgue en maths. Une solution pratique est d'utiliser la méthode Singapour (attention l'ancienne édition seulement de 2008).
    Il est possible de compléter la méthode en introduisant rapidement l'inconnue, les relatifs, la géométrie qui ne figure plus au "programme".
    Le point essentiel par ailleurs est la vitesse de lecture. Il existe 2 tests particulièrement fiables : le test de l'alouette et le test d'Inizan (différentes versions en fonction de l'âge). La compréhension est fortement corrélée à la vitesse de lecture.
    N'attends strictement rien de l'école primaire française : il n'y a absolument aucune procédure fiable de vérification des acquis (aucune évaluation n'est étalonnée).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Les concepteurs des sujets sont des profs qui ont fait ce qu'on leur demandait. Les sujets sont tout à fait conformes à ce que peuvent faire les élèves, en théorie, en fin de 1ère. Pas au mois de janvier. Si les sujets avaient été disponibles en septembre, il n'y aurait pas eu de souci. Donc, je répète, pour l'an prochain, il ne devrait pas y avoir de problèmes, étant donné qu'on a déjà accès aux sujets et que la banque sera étoffée d'ici là...

    Pour le décalage sur les programmes, en primaire comme par ailleurs, ce n'est pas normal. Ca dépend aussi en quelle classe est ton fils.

    Dans 300 bahuts (sur 400 concernés par les E3C), il y a eu des soucis. Parmi les autres, à voir ce que ça donne pour la correction...
  • @kioups. Ah, c'est donc ça le souci. Ben, merci de m'éclairer la lanterne.

    Je me posais vraiment la question pourquoi on se fâchait tellement pour ce truc. Pas que c'est génial, loin de là, mais bon, il y a tellement de choses qui ne marchent pas aussi bien qu'on peut l'espérer, alors ceci ne me semblait pas faire plus exception que le reste.

    Dans le fond (mais comme tout dans ce genre de réformes, même si l'idée de départ n'est pas mauvaise, la mise en musique concrète foire souvent) je trouvais l'idée de faire une sorte de "DS commun avec des sujets un peu plus calibrés" en fait potentiellement une amélioration dans l'uniformité du "dossier contrôle continu" comparé à l'ancien système, où la "calibration" ne dépendait que de la réputation du lycée, c.à.d. "qu'un 15/20 dans le lycée truc vaut un 19/20 dans le lycée machin" (et qu'un 15/20 de madame X vaut un 18/20 de monsieur Y), sans aller jusqu'à une épreuve totalement type bac avec toute la lourdeur d'organisation, une sorte de "mi-chemin" entre "DS commun" et "épreuve nationale".

    Après oui, sans doute que c'est, comme beaucoup de choses, très mal mis en pratique...
  • Et c'est loin d'être fini... Les 1ères de l'an prochain n'auront peut-être pas la possibilité de prendre les mêmes spécialités que ceux de cette année... on entend parler de nouveaux trucs tous les jours, c'est un régal pour se projeter...
  • La question c'est de savoir si les ratés sont de l'ordre du rodage ou de la mauvaise conception.

    Vu les conneries que raconte sans grande pudeur le principal concepteur de la réforme il y a peu de place au doute.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ça va encore être ça (le 15/20 d’ici qui vaut moins cher que le 11/20 de là-bas), non ?

    Qui corrige ? Qui met les notes ?
  • @Dom: oui, mais ce problème reste aussi d'actualité pour le bac (ancien ou nouveau): ces mêmes profs corrigent aussi au bac, donc leur façon différente de juger et noter reste aussi d'actualité là. On ne le voit pas, avec le brassage anonyme de copies, mais c'est aussi le cas. Si j'avais bien compris, au début pour les E3C on voulait d'ailleurs échanger les copies entre établissements du même bassin, puis, pour tas de raisons, ce n'est plus le cas.

    Bref, vu de l'extérieur ça me semblait un changement, tout changement apporte son tas d'emmerdes, mais avec, potentiellement, une base pour améliorer potentiellement un gros défaut du système ancien, qui a pris plus d'importance généralisée depuis l'utilisation générale dans le supérieur, c.à.d. la grande disparité de la signification des notes du "contrôle continu". Que cette mesurette n'arrive peut-être pas à faire, car justement "trop légère". Alors oui, c'est possible qu'il n'y ait rien qui soit apporté à part le tas d'emmerdes du changement.

    Le problème étant que l'ancien bac ne comptait pour des prunes dans le dossier, car il arrivait trop tard, et ce qui comptait, c'était donc essentiellement une note totalement arbitraire, difficilement comparable entre établissements et même entre professeurs. J'avais l'impression que les E3C étaient un essai de voir comment aligner cela un tout petit peu plus, au moins en ce qui concerne les sujets. Que ce soit essentiellement raté, c'est possible.
  • Comme les élèves ne passent pas les épreuves dans les mêmes conditions, je doute que cela crée moins de disparités...
  • @kioups

    Ce problème de disparité semble en train de se régler avec le site http://ccbac.fr :-D
  • Au contraire ! ;)
  • Bizarre, je pensais que ça ne les gênait pas d'empêcher quelqu'un de passer un examen ?
    Ha pardon il existe un principe courant : "Les autres oui, mais pas moi !".

    Oui mais là, c'est l'institution...(mais on doit pouvoir trouver encore d'autres principes disant "eux non mais moi oui").

    L'institution a-t-elle le droit de pratiquer "la désobéissance civile" ?

    La discussion allant certainement devenir longue et surtout ne rien changer.

    Allons-nous en vite.

    Pour en revenir à cette pichenette, Fin de partie, que tu jettes : un tribunal tranchera certainement (le T.A. ?).
    On peut féliciter celui qui dit "je ne comprends pas pourquoi seulement une vingtaine".
  • Dom:

    Tout le monde passe l'examen ou personne, c'est le principe appliqué par les bloqueurs, ce que tu fais mine de ne pas comprendre.
    Là, le chef d'établissement semble vouloir inventer un nouveau principe: seuls certaines personnes passent l'examen.
    Entre la SNCF qui donne des primes seulement à des non-grévistes et un établissement scolaire qui sélectionne les gens qui passent l'examen, on est dans le "nouveau monde". ::o
  • Pour la SNCF, c'est illégal sauf si on ne parvient pas à le prouver.
    Si ce n'est pas prouvé, on peut qualifier l'affirmation de fausse (en droit) et on dira qu'il s'agit d'un slogan syndical.

    Pourquoi les amis de la liberté n'ont pas bloqué à nouveau la tenue de l'examen (en toute illégalité d'ailleurs) ?

    Fin de partie, coquin.
  • le sujet que l'on avait sélectionné est sur le site avec corrigé.
    En décembre, on avait seulement trouvé 6 sujets correspondant aux chapitres étudiés: suites, fonctions1, et proba,
    4 de ces 6 sujets sont corrigés sur le site.
  • Dom:

    J'imagine que ce n'est pas l'envie qui leur a manqué mais que ce n'était plus faisable (il faut être un certain nombre pour y parvenir et j'imagine qu'il y avait un comité d'accueil policier conséquent le jour de ces examens)
    Tu peux poser le même type de question pour les conducteurs SNCF/RATP pourquoi ont-ils arrêté la grève?
    Ce n'est pas l'envie qui leur a manqué j'en suis certain.
  • @FdP

    :-D

    Sans doute illégal (aussi), mais c'est ce qu'on appelle être mangé à la même sauce, non ...

    Pour subir une force majeure, on ne peut pas en être l'initiative. Ainsi, quand on veut "s'exprimer" en ne pas allant à l'examen, on ne peut pas invoquer le fait qu'on se serait bloqué soi-même pour dire qu'on a subi une force majeure.

    Par contre, si on va bloquer quelqu'un qui ne peut alors pas se rendre à l'examen, alors qu'il avait tout fait ce qui était dans son pouvoir pour y arriver, permet à cette personne d' invoquer la force majeure, surtout quand c'est une défaillance des forces de l'ordre de ne pas avoir libéré le chemin.

    Alors, oui, quand l'acte illégal de blocus ne peut pas être levé à temps par les forces de l'ordre, et que donc, l'état n'a pas réussi à faire respecter la loi, et n'a pas pu laisser passer ceux qui voulaient passer une épreuve, oui, dans ce cas, on peut dire qu'il y a deux sortes de personnes: ceux qui ont SUBI le blocus et ceux qui en étaient l'origine et dont on peut raisonnablement supposer qu'ils ne subissaient rien du genre. Les premiers, ils étaient victime d'une force majeure par défaillance de l'état de protéger leur droits. Mais ceux qui étaient clairement en train de protester, et qui ont participé au blocus, ils n'ont pas subi cette force majeure, ils en étaient à l'origine ou de toute façon, ils n'avaient pas l'intention de mettre tout en œuvre de ce qui était dans leur pouvoir pour participer à l'examen. Vous ne pouvez pas, en même temps, bloquer ou protester, et prétendre que vous avez tout fait pour arriver à l'examen, mais que vous avez été bloqué. Il suffit donc d'apporter une preuve raisonnable que vous aviez bien l'intention de bloquer, ou d'une autre façon de protester et non, par tous les moyens, d'essayer d'arriver à temps, pour que votre invocation de force majeure soit caduque, non ?
    Pour pouvoir invoquer force majeure, il faut déjà faire la preuve raisonnable d'avoir tout fait ce qui était dans votre pouvoir pour y arriver.

    Quand vous faites dérailler le tram, vous ne pouvez pas invoquer la force majeure pour retard. Tous les autres dans le tram, si. Quand vous avez publiquement affiché que vous alliez bloquer le tram, il sera difficile de dire que vous avez tout fait pour ne pas le faire et invoquer la force majeure.

    Il y a une logique dans le discours du proviseur. Elle ne sera peut-être pas retenue par un tribunal, mais ce n'est pas idiot.

    Il ne s'agit pas de faire une faveur aux "gentils". Il s'agit de réparer une défaillance de l'état, mais seulement pour ceux qui ont subi une force majeure contre leur gré. On ne subit jamais force majeure quand ce n'est pas contre son gré.

    C'est comme rembourser le billet de train à un client qui n'a pas PU voyager à cause d'une grève, d'essayer de réparer. Ceux qui bloquaient n'ont subi aucune "contrainte", au contraire, ils ÉTAIENT la contrainte pour les autres.

    Il ne faut même pas prouver que vous êtes la contrainte. Il suffit de montrer que vous n'avez pas tout fait pour y parvenir.
  • @Patrick123 Oui, les E3C ont été entre autre pensés pour fournir des notes utilisables à Parcoursup.
    Mais il y a un abîme entre une idée lancée sur la table ("avançons les épreuves") et un changement bien réfléchi, détaillé, et argumenté d'un système qui fonctionne pas si mal. (sans vouloir entrer dans le débat sur l'ancien bac)

    Ici, beaucoup d'aspects liés au décalage des épreuves n'ont pas été anticipés et planifiés, et même pour les choses qui ont pu être planifiées la communication n'a pas été là pour qu'une mise en place puisse être faite.

    Contrairement au bac, le seul côté "commun" des E3C à l'échelle de la France est le fait que les banques de sujets sont les mêmes partout. Mais pour le choix du sujet, la date de l'épreuve, la durée de l'épreuve (par rapport aux tiers-temps ou aux heures en établissements qui peuvent durer seulement 55 min), la tenue de l'épreuve (techniquement sur les horaires de cours, donc sans aménagement propre à un examen exigé), la correction (pas de corrigés, pas de barêmes, pas de consignes/grilles de notation), ainsi que l'harmonisation, ces choses seront locales et dépendront totalement de l'établissement dans lequel sera l'élève.

    Certains de ces points (surtout correction et harmonisation) n'étaient pas non plus totalement locaux lors du bac, mais ce qui dérange c'est que l'on ait viré le bac pour mettre à la place des épreuves beaucoup plus chronophages en préparations (énormément de choses "locales") et en corrections (2-3 E3C dans certaines matières), qui ne seront pas forcément basées sur grand-chose (les premiers E3C de première), qui ne seront pas mieux rémunérées (à priori moins, mais il n'y a pas encore d'annonce officielle fixant la rémunération des corrections), qui rendront les fins d'années en terminale plus difficiles à gérer (plus d'examens passé Avril sauf en philo, qui pourront grandement servir les établissements où l'on voudra faire briller les élèves (choix des sujets les plus simples et diffusion "accidentelle" du sujet choisi ou insistance pour bachoter), et les notes restantes auront un impact insignifiant sur le bac et nul sur Parcoursup), et qui n'auront pas le côté "examen national" du bac, tout ça pour "avoir plus de notes pour Parcoursup".


    Cela, cumulé à l'absence d'écoute du ministère de l'éducation nationale vis-à-vis des enseignants, une diffusion d'informations chaotique et peu fonctionnelle, et le grand nombre de petits changements/réformes lancés en même temps ou prévus pour les 2 prochaines années, n'a pas vraiment plu du côté des enseignants.

    On peut aussi mentionner le choix du "tout numérique" pour la correction des copies. Même s'il y a certains avantages pour ce mode de correction par rapport à la correction papier (notemment au sujet du transport des copies, pour ce qui est du risque de vol ce n'est pas forcément mieux), le logiciel Santorin qui permettra la correction n'est pas abouti ni ergonomique (un mélange basse résolution entre Paint et une visionneuse d'images), ce qui rend vaines les promesses de copies annotées plus en détail pour permettre aux élèves d'être plus réflexifs sur leurs productions, et ce qui alourdira significativement les corrections (je pense que cela poussera un peu plus à faire 2-3 traits sur la copie et à balancer rapidement une note histoire de traiter son paquet assez vite pour être payé un peu plus que le smic horaire, d'autant plus que l'on pourra facilement bidouiller ses notes dans les cases pour avoir une moyenne "dans la moyenne", mais c'est mon opinion).


    Le fait que ces premières E3C aient été chaotiques est un mélange de la structure pensée (mais pas trop) des E3C et de la communication au compte-gouttes et à retardement, mais même lorsque toutes les informations seront présentes pour les prochaines sessions (et encore niveau banque de sujets), la chose restera lourde en préparations (par rapport au bac) en amont et en aval pour un résultat et une utilité qui resteront très marginaux.
    Ainsi je ne pense pas que les prochaines sessions se dérouleront avec autant d'enthousiasme et aussi peu de soucis que l'a déclaré M.Blanquer.
  • Patrick123:

    Si un blocage réussit c'est à dire que des élèves sont empêchés de passer une épreuve il me semble difficile de maintenir l'épreuve ou de la prendre en compte.
    Mais dans l'article que j'ai mis en lien il ne s'agissait plus de ça: les bloqueurs ne bloquent plus et veulent passer l'examen qu'ils sont censés passer et sont empêchés de le faire par la direction de l'établissement (si j'ai bien compris la problématique). Je suis curieux de savoir ce que va en penser un tribunal administratif.

    Sauf erreur, dans un examen même si un élève est pris en flagrant délit de fraude, on n'est pas censé lui interdire de finir de composer (mais seulement de faire cesser la fraude).
    On n'interdirait pas à des fraudeurs de terminer de composer mais on interdirait à des élèves pour des raisons politiques de composer? Décidément je ne comprends rien au "nouveau monde" :-D
  • On en est au tome 18.
    Désolé, je ne lis pas de tels pavés.
    Je trouve qu’on forum ne se prête pas à ce genre de message.
    Tweeter est l’extrême inverse, je n’y adhère pas non plus.

    Bye
  • @seismiMine

    Que c'est mal mis en musique, c'est peu de le dire, on est bien d'accord.

    Le point est celui-ci: les notes du bac ne jouent essentiellement pas pour l'entrée du supérieur, car ils arrivent trop tard, et anciennement, TOUT était "local". Il n'y avait QUE le contrôle continu local, et le bac de français.

    Le bac était un énorme truc, avec aucune utilité réelle des notes, sauf pour dire si on avait son bac ou pas (qui est, d'ailleurs, la seule "mesure" plus ou moins "fiable" que cette épreuve apportait: "peut-on dire que vous avez fini vos études secondaires, ou est-ce que vraiment, vous n'y êtes pas").

    L'utilisation généralisée dans le supérieur du dossier ne date pas de parcoursup, mais se limitait aux filières d'excellence, qui devaient donc se limiter à quelques établissements de réputation pour s'assurer un "bon cru". Depuis parcoursup, c'est plus généralisé mais le principe est le même. Les notes du bac à l'ancienne ne comptaient pour des prunes en réalité. Il y avait seulement le booléen, "a son bac", "ne l'a pas" qui sortait de cette grosse machine.

    Le "nouveau bac" se limite à quelques notes, celles des spécialités, en avril, pour être utilisé, plus celui de français, comme d'habitude. Le grand oral, et la filo, c'est mignon, mais ça arrive trop tard et on s'en fout.

    Ainsi, essentiellement, pour le supérieur, on s'est limité à l'essentiel: les deux épreuves de spécialité, et le bac de français. C'est sans doute tout ce qu'utilisera le supérieur pas trop exclusif, et au moins, cette fois, on utilisera la note de bac, et pas celle du contrôle continu.

    Alors, on aurait pu s’arrêter là. Bac plus simple (juste le français et les deux spécialités en terminale) qui est utile car il arrive à temps (en avril). Je crois d'ailleurs que c'était l'idée.

    On aurait pu dire "c'est le bac, mode light, avec le stricte nécessaire, mais au moins, qui arrive à temps".

    Mais alors on prive beaucoup de profs de "bac", et ou bien on leur dit ouvertement que leurs notes, ça compte pour rien (car maintenant il y A des notes de bac pour le supérieur, mais pas les leurs) ; ou bien on fabrique une usine à gaz pour faire entre "les notes comme d'hab" et un truc qui est un peu plus "officiel et calibré" mais qui ne va pas jusqu'à faire un examen national, et qui est assimilable à du "contrôle continu" mais avec une petite odeur de "bac".

    Je me suis laissé dire que c'est le SNES qui avait insisté sur un peu plus d'officiel que juste les 3 épreuves (français et 2 spécialités) qui comptent, mais je n'ai pas de source pour cela.

    Que l'usine à gaz est mal foutue, on est bien d'accord. Que ce n'est pas grave, c'est ce que je pense. Qu'on peut facilement, comme établissement, faire que ce n'est rien, je le crois aussi, tout est fait pour. On peut en faire un truc qui ne gène pas vraiment: on donne le sujet aux élèves, ils le recrachent, tout le monde est content, circulez, rien à voir.

    Car pour moi, il y a un bon truc: les deux spécialités auront des notes de bac qui joueront. Le reste, je crois qu'on s'en fiche un peu. Dans les BTS et IUT, c'est surtout le comportement qui joue dans la sélection. La fac ne fait qu'une sélection très légère sur un minimum de compétences pour ne pas être largué en première année, si elle le fait - on peut donc supposer que 'français' et "une spécialité pertinente" est tout ce qui leur intéresse.
    Et pour les prépas de prestige, rien ne change, ils ne font pas confiance. Pour les prépas moyennes, sans doute que c'est aussi essentiellement français et spécialités qui compte et là, des notes plus calibrés sont une bonne chose car ils peuvent ainsi s'ouvrir à des lycées où ils n'ont peut-être pas beaucoup de confiance dans le contrôle continu.
  • a priori, la correction est rémunérée 50€, ce qui est peu au regard du boulot que cela exige:

    - choix des sujets dans un site très mal fichu (le sujet de rattrapage en plus)
    - retrouver les sujets sur le site parce que la référence du sujet n'est plus son numéro et qu'il est impossible de le retrouver sans se taper la visualisation des 238 sujets (en décembre il n'y en avait que 60).
    - préparer un corrigé commun
    - préparer un barème commun
    -enfin corriger en espérant que le site ne soit pas trop mal fait, le logiciel utilisé pour les concours et les BTS étant jugé trop couteux.

    tout ça sans aucune décharge horaire.

    à comparer aux 5€ / copie pour corriger le bac lorsqu'on n'a plus d'élève.

    Pour les élèves interdits de rattrapage, il serait surprenant qu'un tribunal administratif les valide sur le motif d'une inscription sur un groupe instagram.
  • @FdP

    Un blocus ne peut pas "réussir", c'est un acte illégal. L'état peut rester en défaut vis-à-vis la protection des droits des citoyens contre les actes illégaux, mais ce n'est pas une "réussite". L'épreuve a eu lieu, mais à cause d'un acte illégal, beaucoup de personnes qui voulaient s'y rendre ont subi une force majeure. Normalement, tout le monde qui n'y était pas a simplement zéro. Le bac n'est pas annulé si tous les élèves qui doivent aller à un centre d'examen ne s'y présentent pas. Mais ceux qui ont subi une force majeure, peuvent demander qu'on leur fasse passer une *deuxième* épreuve - pour pouvoir bénéficier de ce droit, il faut alors qu'ils puissent prouver qu'ils ont subi une force majeure, et qu'ils ont bien tout fait dans leur pouvoir pour venir à l'épreuve.

    On organise donc une deuxième épreuve pour ceux qui pouvaient démontrer qu'ils ont subi force majeure pour excuser leur absence à la première et on est clément: on accepte par défaut toute déclaration d'avoir subi force majeure, sauf bien sûr pour ceux dont on a la preuve qu'ils ne pouvaient pas y faire appel car ils manifestaient publiquement qu'ils n'y allaient pas.

    Ce n'est pas "un deuxième choix pour tout le monde". C'est une deuxième épreuve dans le cadre du droit quand on a subi une force majeure. C'est un droit qui s'est matérialisé le jour de la première épreuve.
  • J'ai un souvenir ému des blocages. Ca me rappelle celui de 2009 à Marseille Saint-Charles. Je voulais rentrer pour compléter mes dossiers de candidatures de MCF. Dans la ruelle derrière la gare pour ceux qui connaissent, il y a une seule porte qui étaient gardée par 3 guignols. Après deux coups de pieds retournés et des bourre-pifs quand les mecs étaient à terre on m'a laissé bien volontiers rentrer, le troisième n'osant pas broncher.

    Quand j'y repense, j'en ai la larme à l’œil.
  • @ronan oui, juste une inscription sur un groupe n'est peut-être pas une preuve de l'absence de volonté de se présenter à l'examen. Par contre, c'est en principe à l'élève de prouver qu'il a subi force majeure et qu'il a fait tout ce qui était dans son pouvoir, pour venir.

    Il suffit donc d'être vu en participant à la démonstration, ça suffit pour établir l'absence de force majeure. Si on a participé à une conversation où on dit qu'on n'ira pas, c'est aussi suspicion raisonnable d'absence de force majeure.
  • On vit dans un état de droit, et notre administration se retranche toujours derrière les textes.
    si les entrées sont bloquées, comment prouver sa volonté de se rendre à l'examen?
    Comment l'administration peut-elle décider du contraire et le justifier devant le tribunal administratif?
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