E3C - CDAL

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Réponses

  • Le recours au T.A. en effet me semble légitime et peut-être imperdable.
  • Je suis pas fan de méthodes incendiaires, mais il est des circonstances où une bonne soufflante devrait suffire.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Là encore.
    Les avocats savent gérer.

    Bloquer est illégal.
    Et mince ! De quel droit on bloque Éric et Charlène ?!?!??

    Dégrader est illégal.
    Là il suffit de présenter les additions.

    La garde à vue ? L’arrestation ?
    Est-ce la procédure ?

    Il reste à démontrer qu’ils ont commis ces faits.
    Sinon qu’on ne les emmerde pas !

    Quelqu’un m’envoie son poing Godwin ?


    Bon, on cherche encore à politiser.
    Ça va fermer. Évidemment.
  • xax : il y a des proviseurs et des recteurs qui en méritent des soufflantes...
  • @ronan : Pour la correction il n'y a pas eu de détail clair au sujet de ces fameux 50€. Il était par exemple mentionné un "50€ par classe", ce qui impliquerait 50€ par paquet de copies, mais comme la chose n'a pas été pleinement officialisée on ne peut pas en être certain. (un changement de règles de dernière minute pour économiser quelques cinquantaines d'euros ne me surprendrait pas).


    "Que l'usine à gaz est mal foutue, on est bien d'accord. Que ce n'est pas grave, c'est ce que je pense. Qu'on peut facilement, comme établissement, faire que ce n'est rien, je le crois aussi, tout est fait pour. On peut en faire un truc qui ne gène pas vraiment: on donne le sujet aux élèves, ils le recrachent, tout le monde est content, circulez, rien à voir."

    @Patrick123 Je ne suis pas vraiment d'accord sur ce dernier point, parce que cela impliquerait un certain accord commun entre la direction et les enseignants au sujet d'un bachotage général.
    C'est techniquement faisable tout en restant dans les règles données plus haut (rectorat, inspection), mais selon moi cela demanderait à trop de personnes d'être d'accord pour "jouer la plaisanterie du bachotage".
    Si l'information venait à sortir de l'enceinte de l'établissement, il ne serait pas trop difficile au rectorat et à l'inspection de distribuer quelques sanctions ou un peu de nuisance. Surtout avec des élèves 4.0 qui n'hésiteront pas à dénoncer la chose.
    Cela dit, l'enseignant pourrait séparer une période "bachotage" du reste de son cours et éviter de trop s'embêter avec les E3C, mais bon je n'aimerais pas jouer avec de la malhonnêteté intellectuelle dans mes cours simplement parce que les règles des E3C le permettent, donc avoir une équipe enseignante qui serait largement majoritaire pour passer à une organisation qui suit ces grandes lignes (et qui reste stable malgré les nouvelles affectations et les inspections) ne me semble pas humainement réalisable à moyenne échelle (ni à grande échelle).


    "Car pour moi, il y a un bon truc: les deux spécialités auront des notes de bac qui joueront. Le reste, je crois qu'on s'en fiche un peu. Dans les BTS et IUT, c'est surtout le comportement qui joue dans la sélection. La fac ne fait qu'une sélection très légère sur un minimum de compétences pour ne pas être largué en première année, si elle le fait - on peut donc supposer que 'français' et "une spécialité pertinente" est tout ce qui leur intéresse.
    Et pour les prépas de prestige, rien ne change, ils ne font pas confiance. Pour les prépas moyennes, sans doute que c'est aussi essentiellement français et spécialités qui compte et là, des notes plus calibrés sont une bonne chose car ils peuvent ainsi s'ouvrir à des lycées où ils n'ont peut-être pas beaucoup de confiance dans le contrôle continu. "


    Pour ce qui est des spécialités c'est une autre histoire pour moi relativement dissociée.
    Le bazar qu'implique le choix des spécialités et le choix de pondération des dites spécialités pour la sélection d'étudiants sont à part.
    Beaucoup de formations faisaient en partie confiance aux éléments de 1ère et terminale, mais avec les spécialités cette confiance semble (à l'échelle de mes connaissances) diminuer, avec justement une augmentation dans les formations de type "Licence 0", dont le but est justement de s'assurer le plus possible que ceux qui iront auront quelques bases, "car s'ils (les élèves des L0) étaient allé en L1 ils auraient redoublé au moins une fois" (cf un responsable de Licence).
    De plus, je ne pense pas qu'avec le bazar actuel et futur des E3C les formations accorderont une confiance un peu plus poussée en les notes de spécialités.
    Et si techniquement un établissement se mettait à faire du bachotage à l'état pur, cela serait équivalent à du contrôle continu surnoté, ce qui n'aiderait pas non plus.
  • ronan a écrit:
    > si les entrées sont bloquées, comment prouver sa
    > volonté de se rendre à l'examen?

    En acceptant toute déclaration sur l'honneur, sauf pour ces cas où la preuve du contraire est disponible, c.à.d. pour les personnes qui ont publiquement manifesté, d'une façon ou d'une autre, qu'ils ne voulaient pas participer à cet examen.

    Comme @Dom dit, c'est finalement une histoire qui sera décidée par un tribunal, mais l'argument du proviseur est parfaitement audible. Si son argument sera retenu par le tribunal en est une autre question, mais son point de vu me semble tout à fait audible: "quand on bloque, ou on manifeste, on ne peut pas en même temps clamer avoir subi une force majeure"

    Quand il y a preuve que vous ne pouvez pas être en situation de force majeure, car vous ne faites pas tout dont vous disposez pour venir à l'examen, il n'y a aucune obligation d'accepter votre déclaration de victime de force majeure. Pour tous les cas où il y a doute, on accepte. Ça me paraît largement tenable comme attitude.
  • Patrick123 a écrit:
    "quand on bloque, ou on manifeste, on ne peut pas en même temps clamer avoir subi une force majeure"

    Ces lycéens ne bloquaient pas l'épreuve à laquelle ils voulaient assister. B-)-
  • quand on s'inscrit sur un groupe instagram?
    Je ne prend pas position sur le fond, mais sur la forme et la légalité.
    Les décisions de ce proviseur ne me semblent pas relever du droit, mais d'un jugement moral ou politique, ce qui n'est pas acceptable.
  • @SeisimiMine: pour la "triche" aux E3C, de deux choses l'une: ou bien l'équipe est en général d'accord que (au moins cette fois-ci) c'est la cata totale s'ils jouent le jeu ; alors on peut quand-même supposer que dans ce cas on se met d'accord qu'on peut faire cours "très proche du sujet". S'il n'y a que certains profs pour qui c'est "la cata", et pour ses collègues, c'est bon, eh bien, c'est l'heure du réveil. Et si l'équipe s'y retrouve, ce n'est en fait rien d'autre qu'un DS commun, mais avec un sujet choisi dans une banque. Des équipes qui ont l'habitude d'organiser régulièrement des DS communs vont alors, idéalement, ne pas voir la différence. Je ne crois pas à la sanction, cette année, pour de bons résultats au E3C :-D

    Par contre, tu mets le doigt sur ce qui est *vraiment* parti en sucette avec cette réforme, c'est le bricolage des spécialités, et surtout en maths, mais il y a énormément d'incohérences ailleurs aussi. Il est totalement idiot de vouloir suivre PC, sans prendre maths, par exemple. Et si on veut faire math-bio, on est embêté, faut-il laisser tomber PC, et donc la chimie, ou SVT, et donc la bio (je crois que c'est ce qu'il faut faire, mais bon c'est dommage), ou pire, maths ? Il aurait fallu des voies "mineures" et "majeures" pour certains sujets comme maths, et c'est ce qui en sort de facto: la mineure, c'est la première, et la majeure, c'est seulement en terminale, mais du coup, c'est trop court.
    Il n'y a en fait, pour toute voie vers une filière de loin un peu scientifique, seulement une possibilité: maths/PC, mais les maths sont affaiblies en première avec la présence de tous ceux qui ne veulent que "maths en mineur", et qui vont l'abandonner.

    Donc cette usine a gaz n'apporte par grand-chose, alors que là, aussi, il y avait de quoi faire mieux. Cela dit, avec bonne volonté, on peut aussi limiter les dégâts, en se limitant à quelques combinaisons raisonnables. On va retrouver donc à peu pres S, ES et L. Donc tout ça pour ça....

    Pour moi, le coté positif, c'est le fait que les notes du bac-light vont être utilisées pour le supérieur au lieu de la note locale, mais c'est tout. Il y a dans cette réforme une base pour faire mieux, mais ce n'est par sorti. Pour le reste, ce n'est pas un drame non plus, ça ne marchait pas bien, et ça ne marchera pas bien et on fait ce qu'on peut.
  • @ronan, je suis d'accord que la simple inscription au groupe ne suffira pas à faire planer le doute sur leur volonté à participer. Par contre, s'ils disent quelque chose dans le groupe, ça change l'affaire. Si en plus, ils ont été filmés, il commence à y avoir substance dans l'argumentation du doute.

    Il semble donc que finalement, il n'y avaient que 2 lycéens qui ont bloqué l’accès pour des centaines de lycéens, tous volontaire de participer. Ils étaient balaise, ces deux loulous !

    C'est assez hypocrite comme lycéen de vouloir faire un acte politique de démonstration d'absence sur une épreuve, de trépasser les droits des autres en les empêchant de faire leur choix d'y aller, mais de ne pas vouloir assumer la suite logique de ces actes, à savoir, obtenir un zéro à l'épreuve dont on ne voulait pas participer, et dont on voulait empêcher les autres d'y participer. Si on est contre la participation à une épreuve de telle façon qu'on veut l'imposer aux autres, on assume de ne pas y participer. Si on est de l'avis que cette épreuve est tellement mal faite qu'il vaut mieux pas y participer, il faut assumer et ne pas y participer. Aller pleurer "injustice" parce que ce proviseur leur fait assumer leurs choix qu'ils voulaient en plus imposer à leurs camarades, c'est déplorable, non ?

    En réalité, ces lycéens n'ont rien à gagner à ne pas participer à ces épreuves, sauf s'ils peuvent être un des meneurs, et utiliser cela pour démarrer une carrière politique, donc quelque part, sauf ces quelques meneurs, ils sont aussi juste le bétail d'autres qui en profitent pour pouvoir se profiler politiquement en meneur de manifestation.
  • Il existe des cas de licenciement ou autres conséquences pour des salariés d’une boite qui avait « fauté ».

    Là c’est dans un cadre similaire du genre « statut du candidat ».

    Ça me parait très défendable au T.A. mais je ne trouve pas que les décisions de l’institution soient choquantes.
  • Patrick123 a écrit:
    Aller pleurer "injustice" parce que ce proviseur leur fait assumer leurs choix qu'ils voulaient en plus imposer à leurs camarades, c'est déplorable, non ?

    Sur quel fondement juridique?
    On peut mettre n'importe qui en garde-à-vue de nos jours (pas besoin d'être coupable de quelque chose pour s'y retrouver) sans que la justice ne s'en émeuve plus (les GAV explosaient déjà bien avant que la couleur jaune soit à la mode) mais que la direction d'un établissement empêche que des élèves prennent part à un examen, c'est autre chose.
  • Dans un état de droit, je veux bien qu'on m'explique en quoi le fait de s'exprimer sur un réseau social peut justifier l'interdiction de se présenter au rattrapage.
  • Dom : ce ne sont pas des salariés, mais des lycéens.

    Pour moi, il y a beaucoup de dirigeants qui prennent des décisions stupides en ce moment (Macron est même obligé d'en recadrer aujourd'hui...). On va dans le mur...
  • Ronin a écrit:
    Dans un état de droit, je veux bien qu'on m'explique en quoi le fait de s'exprimer sur un réseau social peut justifier l'interdiction de se présenter au rattrapage.

    Tu as oublié un e ! X:-(
  • Dans un état de droit on a déjà licencié pour s’être exprimé.

    Là, l’autorité a décidé d’un truc : c’est peut-être illégitime. J’en conviens.

    Remarque :
    Il faudrait prendre garde à ne pas faire comme des collégiens :
    Le gars rentre en choisissant une place, le prof lui rappelle que ce n’est pas la sienne.
    Le prof demande de sortir les manuels, le gars dit « vas-y c’est bon ».
    Le prof demande à nouveau de sortir le bouquin, le gars lance un « vas-y tout’façon j’l’ai pas ».
    Le prof décide de l’exclure.
    Et le papa raconte : « expliquez-moi comment dans un état de droit on peut être exclu pour avoir oublié son manuel ».

    Bon. Bref on ne connaît rien des détails de cette affaire.
  • @FdP: je le fondement juridique: le fait qu'une absence à une épreuve signifie 0, sauf en cas de force majeure, ou on peut faire un rattrapage, et le fait qu'on ne peut pas clamer force majeure d'un problème qu'on a volontairement organisé.

    La garde a vue me semble approprié pour des gens qui dégradent volontairement des biens publics ou des biens d'autrui, et en plus, qui empêchent d'autres citoyens le libre passage pour, par exemple, participer à un examen: ce n'est pas un comportement acceptable, ne trouve-tu pas ? En Singapour, ils auraient des coups de bâton, c'est aussi une option. On ne peut quand-même pas permettre qu'on dégrade gratuitement des biens publics et que cela reste sans conséquences ?

    D'ailleurs, je me demande par quel genre de raisonnement on peut s'accorder la moindre légitimité quand on va empêcher d'autres citoyens de participer à un examen, sous prétexte qu'on est de l'opinion qu'on ne veut pas, soi-même, y participer parce qu'on a une mauvaise opinion sur le fond ou la forme de cette épreuve. Si on est de l'avis que c'est une mauvaise idée d'y participer, on a tout à fait le droit de ne pas y aller. On n'y est pas contraint. Mais de quel droit veut-on imposer cette opinion aux autres ? Quel pourrait bien être la source de la légitimité d'un tel viol du droit d'autrui ?

    Mais quel peut-être même le raisonnement de ne pas vouloir y participer ? Parce qu'on craint qu'on aura une très mauvaise note et il vaut mieux pouvoir dire qu'on y est pas allé, que d'avoir une mauvaise note ? De pouvoir prouver plus tard qu'on a fait "acte courageux d'absence" ? Mais c'est à tout le monde de faire ce choix, non ?

    Veut-on un "vote démocratique" par "zéro" sur cette épreuve, pour montrer que les élèves votent majoritairement contre cette épreuve en n'y participant pas ? Mais en quelle mesure est on démocrate, en forçant le vote des autres ? En faisant cela, on laisse planer le doute sur le vote des autres.

    Non, autant que je veux bien que certains pensent qu'il ne vaut mieux pas aller à une épreuve que d'avoir une mauvaise note car ils pensent que cette épreuve ne leur permettra pas de prouver quelque chose de valeureux, autant je n'ai pas le moindre respect pour ceux qui veulent imposer cela à certains de leurs camarades qui sont d'un autre avis.
  • :-) j'avoue que jai mis 3 mn à comprendre
  • (je n’ai pas trouvé et pourtant parfois c’est amusant...je cherche encore)

    kioups : mon message entier (pourtant court) parle de « statut du candidat ».
    J’ai fait une comparaison c’est tout.
    Le candidat est soumis à un règlement.
    Notamment lors de son absence à un examen ou concours, il doit justifier quelque chose.
  • @ronan : simplement parce ce que vous dites en public peut laisser planer suffisamment le doute sur votre bonne foi quand vous déclarez l’envers plus tard. Ce n'est pas le fait de s'exprimer qui vous "punit". C'est le fait que vous prétendez à un droit qui nécessite d'être de bonne foi, et que vous avez déclaré à témoins ou en public la position opposée.

    Si vous avez écrit sur Facebook que demain, vous allez tout faire pour arriver en retard au travail, et vous arrivez en retard au travail, et vous dites que c'est le train qui avait du retard, il y a des chances que votre chef ne soit pas très indulgent s'il a vu votre message. Ce manque d'indulgence n'est pas une "punition" pour votre libre expression sur Facebook, mais jette très fortement le doute sur votre bonne foi quand vous débitez votre excuse à la noix.
  • Et dire qu’il faut expliquer tout ça...

    Là Patrick, c’est clair et pas trop long !
  • Dom : candidat et lycéen.
  • Patrick123 a écrit:
    fondement juridique: le fait qu'une absence à une épreuve signifie 0, sauf en cas de force majeure, ou on peut faire un rattrapage, et le fait qu'on ne peut pas clamer force majeure d'un problème qu'on a volontairement organisé.

    Le problème a été créé par la direction de l'établissement lors de l'épreuve de rattrapage si j'ai bien lu.


    Patrick123 a écrit:
    La garde a vue me semble approprié pour des gens qui dégradent volontairement des biens publics ou des biens d'autrui

    Des gens ont été mis en garde à vue parce qu'ils avaient sur eux des protections contre les gaz lacrymogènes:
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/16/des-personnes-ont-elles-ete-condamnees-pour-un-masque-et-un-gilet-jaune-dans-leur-voiture-comme-l-a-_1715532 (lire le résumé à la fin).

    PS:
    J'attends de voir l'arrêt du TA qui sera certainement saisi concernant ces lycéens.

    PS2:
    Pour empêcher des élèves de composer dans un établissement il faut qu'un conseil de discipline se tienne dans cet établissement et qu'il prononce leur exclusion. Cela me semblerait être la moindre des choses de respecter cette procédure.
  • Oui, oui, Fin de partie.
    Des gars avaient des marteaux dans leurs sacs et des cocktails Molotov un samedi à Paris mais je ne vois pas pourquoi en République ils ont été fouillés alors qu’ils n’avaient rien fait de mal.
    Ensuite, si on ne peut plus acheter un marteau, c’est quoi cet état de droit ?
    Enfin, la bouteille était fermée et il n’avait pas de briquet ni d’allumette donc je ne vois pas pourquoi on les a éconduit juste sous prétexte qu’il y a avait aussi dans le sac des morceaux de chiffons imbibées de vodka.
    PS : la seule boule de pétanque n’a rien à voir avec cette histoire, il l’avait à la main pour jouer avec ses potes.
    C’est peut-être Libération, l’Humanité ou Mediapart et leurs beaux journalistes qui ont dû constater ces violences policières.
  • En droit, le doute doit profiter à l'accusé. (à l'élève, nous répète à l'envie notre hiérarchie).
    La bonne ou la mauvaise foi ne peuvent être des arguments pour justifier une telle décision.
  • @FdP: il ne s'agit pas d'un "acte disciplinaire". Normalement, personne a le droit à un rattrapage. C'est plutôt une exception, et "force majeure" est une raison légitime d'avoir ce droit exceptionnel. Ne pas accorder cette mesure exceptionnelle à ceux dont on a de bonnes indications que leur demande ne peut pas être de bonne foi, en vue des données dont on dispose, n'est pas un acte disciplinaire et ne relève donc d'aucun conseil. Ils ne sont pas exclus, on ne leur accorde pas un droit exceptionnel car on a de bonnes indications que leurs déclarations pour user de ce droit ne peuvent pas être de bonne foi.

    Ils ne sont pas exclus, ils ne sont simplement pas considérés comme ayant subi, contre leur gré, force majeure qui leur a empêché de participer à l'épreuve, en vue de leurs paroles et actes publiquement constatés qui pointent vers l'attitude inverse. Et sans cela, ils n'ont pas droit à un rattrapage.

    Si j'étais eux, j'irai plutôt jouer sur "je suis jeune, naïf et j'ai été manipulé", que d'essayer d'expliquer au juge qu'avec ma banderole et mon fumigène, j'allais vraiment tout faire pour aller à l'examen, mais bon...:-D
  • Bon.
    Répétons-les, je souhaite que le droit s’applique.
    Si ces lycéens sont reconnus innocents alors ils le sont.

    J’espère que ça remontra au T.A.
    Parfois la pilule passe sans que rien ne soit fait.

    Ronan,
    Je suis d’accord (la mauvaise foi ne compte pas, etc.)
    Je critiquais plutôt « les faits » racontés par Fin de partie et la manière de pointer l’article de Libération, comme pour dire « la preuve ». C’est un petit procès d’intention, je le reconnais.
    Je dis qu’il ne faut pas nécessairement choisir un article comme représentant de La Vérité.
    Les vérités judiciaires sont décidées au tribunal.
  • @ronan: c'est effectivement au juge de décider si les éléments dont dispose le proviseur sont suffisamment convaincants pour "lever tout doute raisonnable" sur le fait que ces élèves n'avaient pas subi force majeure. Des éléments qui lèvent suffisamment le doute que ces élèves étaient co-organisateur ou avaient manifesté un grand enthousiasme pour bloquer.

    La définition légale de force majeure est: un événement qui est à la fois:
    1) imprévisible
    2) insurmontable
    3) échappant au contrôle

    pour/de la victime.

    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33790

    Normalement c'est à la victime d'apporter la preuve d'avoir subi un tel événement. Quand on a, de près ou de loin, été organisateur, "3)" tombe. Quand vous n'avez pas essayé de venir, "2)" tombe. Quand vous étiez au courant "1)" tombe.

    Ce que j'ai appelé "la bonne foi", c'est justement de décider en faveur de l'élève en cas de doute raisonnable. C'est ce que ce proviseur a fait: il n'est pas aller pinailler pour ceux dont il ne savait pas s'ils étaient en fait venus ou pas. Il trouvait simplement que pour ceux dont il avait des éléments qui indiquaient qu'ils ne pouvaient pas raisonnablement faire appel à la force majeure, il ne devait pas l'accorder ; pour tous les autres où il ne disposait pas de tels éléments, il leur accordait la faveur du doute comme il se doit.

    Le tribunal jugera si les éléments dont il dispose étaient suffisants pour lever suffisamment le doute ; et sans doute aussi: est-ce bien au proviseur de décider de cela ? Il se peut qu'administrativement, ce n'est pas à lui de prendre cette décision, mais à une force politique ou administrative au-dessus. Il y a encore un tas d'autres raisons pour lesquelles le tribunal peut juger contre ce que ce proviseur a fait. Mais l'argumentaire du proviseur tient, sur le fond: on ne peut pas clamer d'avoir subi force majeure si on y a participé, et force majeure est la seule raison d'accorder un rattrapage.

    Est-ce que c'était "sage" ? C'est une autre question. Est-ce que, comme élève relativement faible, c'est "sage" d'aller empêcher ses camarades d'aller à un examen ? Ça, c'est une toute autre question.

    @Dom: la question de "l'innocence" des élèves ne compte pas, car ils ne sont pas punis. La question est simplement: peuvent-ils faire appel au droit au rattrapage pour raison de victime de force majeure ? Ou est-ce qu'ils se foutent de la gueule du monde ?

    Il faut quand-même être sacrément hypocrite d'être de l'avis qu'il puisse être légitime de bloquer une épreuve pour ses camarades, d' avoir participé à ce blocus, et puis clamer d'en être victime.
  • Je me demande s'il y a un conseil de discipline prévu. Etant donné que c'est en dehors de l'établissement, ça parait compliqué... Mais si c'est le cas, ça simplifierait les choses. Sinon, c'est se tirer une balle dans le pied, bon courage pour gérer ces élèves encore 2 ans et demi...
  • Dom:

    Tu ironises mais je te le répète des gens qui n'avaient sur eux QUE des protections (dérisoires) contre les gaz lacrymogènes ont bien été mis en garde à vue.
    (l'usage du gaz lacrymogène est quasiment systématique dans les manifestations récentes: le gaz fait son oeuvre indistinctement sur les individus: gentils manifestants, gentils policiers, méchants casseurs habillés en noir)
  • On a même inventé « manifester pacifiquement ».
    Une manifestation ne le serait donc pas ?
    Tu sais bien que la provocation des manifestants est réelle.
    Lors de celle sur le climat qui s’était bien passée, et bien les présents manifestaient (j'ajoute sans provoquer, alors que c’est compris dans le cadre du terme du droit à la « manifestation »).
    Pas de lacrymo !
    Tiens, étrange !

    Ne pas confondre avec le moment où les forces de l’ordre sifflent la fin de la manifestation.
    Là, il suffit de quitter les lieux, sauf si on souhaite provoquer...
  • Dom a écrit:
    Tu sais bien que la provocation des manifestants est réelle.

    Si utilises le mot DES c'est que tu considères que manifester est en soi une provocation.
    Je t'ai bien compris?
    Maintenant si tu remplaces le DES par DE tu vas peut-être comprendre ce que j'écrivais plus haut (ou pas). B-)-
  • Joaopa a écrit:
    Après deux coups de pieds retournés et des bourre-pifs quand les mecs étaient à terre on m'a laissé bien volontiers rentré, le troisième n'osant pas bronché.
    (C'est moi qui souligne)
    Engage-toi dans la police républicaine, tu es mûr pour ça! Tu auras même peut-être la chance de pouvoir crever un oeil ou éclater une main!
  • Si vous venez assister par chez moi à une manif de marins pécheurs ou d'agriculteurs, vous verrez que la violence n'est ni nouvelle, ni plus intense.
    A ma connaissance, il n'y a alors eu ni éborgné, ni main arrachée, ni garde à vue, ni condamnation ...
    La reconstruction du parlement de Bretagne après son incendie a été un tantinet plus couteuse que les dégradations de l'arc de triomphe dont on a fait tout un plat.
    La doctrine des forces de l'ordre a changé, auparavant, l'objectif était de limiter au maximum les dégâts humains.
  • Tu as raison :
    Mon DES n’est pas ce que je voulais dire.
    Erreur de ma part.
    Pour info : Rien que de se pointer devant toute la section de CRS, pour moi, c’est une provocation.
    De gesticuler devant eux (je ne parle pas des insultes), de se cacher le visage écharpe-capuche ou casque, c’est déjà « annoncer la couleur ».

    Je suis d’accord pour dire que la gestion du maintien de l’ordre est chaotique.
    On sera d’accord là-dessus, je pense.
  • Désolée, je n'ai pas tout lu. Est-ce quelqu'un a précisé que les barèmes sont locaux ? Pour un même sujet, chaque établissement, voir chaque professeur, fera son propre barème. Je ne vois donc pas où est l'uniformité des épreuves, elle n'est que de façade et constitue donc un mensonge de plus.
  • J’imagine que les moyennes devront être harmonisées.
    Quelqu’un pourra-t-il nous dire si c’est le cas ou pas ?
  • A priori oui. Mais je doute que tous les établissement aient au final la même moyenne
  • Blueberry écrivait:
    > (C'est moi qui souligne)
    > Engage-toi dans la police républicaine, tu es
    > mûr pour ça! Tu auras même peut-être la chance
    > de pouvoir crever un oeil ou éclater une main!

    Ils ont voulu jouer. Ils ont perdu. Tant pis pour leur gueule( qu'ils avaient méchamment amochées faut dire). Vive la sélection naturelle.
  • Joapa a usé de son droit à la désobéissance civile ou a manifesté son sens civique de lanceur d’alerte, je pense.

    A propos : les coups de pied retournés, ça se travaille, non ?
    Pratiques-tu un art martial ou un sport de combat ?
    (c’est complètement con comme question, c’est ma curiosité aiguisée qui parle)
  • @Dom: boxe thaï. Malheureusement des contraintes d'emploi du temps m'ont obligé à arrêter.
  • Oui, plusieurs sujets ont été modifiés... je trouve ça magnifique...
  • une factorisation à la place d'une équation
    trouver le coefficient directeur d'une droite à partir de deux points.

    Je signe allégrement cette pétition. Ma fille, qui pourtant est brillante et a révisé comme une dingue, m'a téléphoné en pleurs en sortant de l'épreuve. Même son prof particulier, qui a un bac + 5* n'a pas su le faire ! Veut-on dégouter nos enfants de faire des maths ? BIENVEILLANCE EXIGEE !

    * spécialité théorie de Hodge p-adique, N.D.L.R.
  • Bonjour,

    >* spécialité théorie de Hodge p-adique, N.D.L.R.

    C'est Pablo ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Hum.
    Bizarres vos réactions.
    Vous confortez la thèse encore davantage :
    « Merde alors, on travaille un sujet, on donne le corrigé et le sujet change ! ».

    Christophe va être content.

    Cela dit c’est pas mal comme « contre » des gens d’en haut : on va filer des sujets à tout le monde et les changer pour faire ch....

    Tout cela est rocambolesque, burlesque, abracadabrantesque, pastèque...
  • tout ça avec 3h par semaine.
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