Arithmétique dans $\Z$

Bonsoir
J'étudie dans un manuel de MPSI et ce chapitre est l'unique où je ne réussis à résoudre aucun exercice. Mais vraiment aucun, pas une seule question.
Même comprendre la correction d'un seul exercice me prend 1 journée entière.
Est-ce normal d'avoir autant de difficultés sur un seul chapitre ?

Les chapitres suites, développement limités, complexes j'arrivais au moins à comprendre les corrigés sauf exceptions et j'arrivais en partie à résoudre les exercices.
Les exercices de mon livre sont-ils trop difficiles ?

Réponses

  • Oui c’est normal, statistiquement.
    En arithmétique il faut des réflexes (en ce qui concerne les exercices d’examens et concours...).
    Bien entendu, c’est à nuancer. Disons que les réflexes en analyse sont travaillés depuis le début de la scolarité (si on peut dire).
    L’arithmétique est plus récente dans une formation classique. Ça peut expliquer ce problème.

    Non les exercices ne sont pas nécessairement trop difficiles, a priori.

    Le bouquin est peut-être rédigé par « un analyste » qui a sa manière de rédiger.
    Ça me faisait ça aussi jadis.
    Et en algèbre aussi.
  • Merci mais j'ai moins de difficultés en algèbre qu'en arithmétique. En algèbre linéaire, il y a des exercices faciles et qui se ressemblent.

    Exemple d'exercice infaisable. Je suis dessus depuis 2 jours alors que j'ai une correction de mon livre mais pas assez détaillée. J'ai déjà posté l'exercice sur le forum donc je ne sollicite pas d'aide. Suis-je le seul à trouver la question 2 extrêmement difficile sans indications ?

    Soit $p$ un nombre entier tel que $2^p-1$ soit premier. On sait alors que $p$ est premier.

    1/ Montrer que le nombre $n=2^{p-1} (2^p-1)$ est parfait c'est à dire que $2n=S(n)$ où $S(n)$ représente la somme de ses diviseurs positifs.
    2/ Montrer que tout nombre parfait pair est de la forme $2^{p-1}(2^p-1)$ où $p$ est premier.
    On ne sait pas si à l'heure actuelle il existe des nombres parfaits impairs.
  • Pour la 1°, j'ai déjà répondu sur ton autre fil.

    Pour la 2°, on suit la démonstration effectuée par Euler. Soit $n \geqslant 2$ un entier pair et parfait, de sorte que $\sigma(n) = 2n$.

    (i) On commence par écrire $n = 2^{e-1}m$ avec $e \geqslant 2$ entier et $m$ impair.

    (ii) Puisque $2^{e-1}$ et $m$ sont premiers entre eux (puisque $m$ est impair), l'égalité $\sigma(n) = 2n$ s'écrit $(2^e-1) \sigma(m) = 2^e m$, et donc $2^e-1$ divise $2^e m$. Comme $2^e-1$ est impair, le théorème de Gauss entraîne que $2^e-1$ divise $m$.

    (iii) Écrivons $m = (2^e-1) d$. Note que ceci s'écrit aussi $m+d = 2^e d$ et que, par définition de $d$, on a aussi $\sigma(m) = 2^e d$. Ainsi, $\sigma(m) = m + d$, ce qui implique que $m$ n'a pas d'autres diviseurs que $m$ et $d$. Ainsi, $m$ est premier (il n'a que deux diviseurs), et donc $d = 1$, puis $m = 2^e - 1$.

    Conclusion. On a montré que, si $n$ est pair et parfait, il s'écrit $n = 2^{e-1} \left( 2^e - 1 \right)$, avec $e \geqslant 2$ et $2^e-1$ est premier.
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