Manque de candidats pour le capes 2022 ?

Si la prochaine réforme du capes a bien lieu, il faudra un diplôme de niveau Master 2 pour obtenir le capes 2022 (version externe, modulo certains cas particuliers).
Cependant, les étudiants qui seront en Master 2 sur l'année 2021-2022 seront en Master 1 (ou Master 2) en 2020-2021, et pourront donc passer le capes 2021 qui ne nécessite qu'un diplôme de niveau Master 1.

De fait, tous les étudiants en Master 1 en 2020-2021 qui seront admis au capes 2021 ne seront pas candidats (ni admis) au capes 2022. Cela risque de faire un assez gros trou dans le nombre d'admis pour le capes 2022.

Le rapport du jury du capes et cafep de mathématiques de 2019 ( https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/externe/67/7/Rj-2019-capes-externe-maths_1177677.pdf ) donne :
- 1146 admis pour 1373 postes (227 postes non attribués) (capes et cafep réunis, il n'y a pas les données séparées)
dont
- 49 admis en Master 2 MEEF en ESPE
- 534 admis en Master 1 MEEF en ESPE
- 96 admis en Master (1 ou 2) hors ESPE
- 70 admis en Master 1 prépa-capes hors ESPE
- 5 admis en Master prépa-capes privée, hors ESPE


Sur ces admis, si je fais l'estimation que 20% des admis en prépa-capes retentent le capes, que 70% des admis en Master hors ESPE sont en Master 2, et que 15% des admis en Master 1 MEEF en ESPE retentent le capes sans avoir demandé un Master 2 MEEF, il me reste à la fin un total de 0+454+29+60 = 543 étudiants qui étaient en Master 1 et ont eu le capes du premier coup.
Cela représente ~47% des admis au total. (estimation quand même vague, si quelqu'un peut en faire une plus consistante et précise, je l'en remercie d'avance)

Si les choses se déroulent d'une façon similaire (niveau quantités) pour l'année 2020-2021, ce sont ~543 étudiants de Master 1 qui seraient admis au capes 2020 et qui ne seraient pas là en 2021-2022 pour être admis au capes 2021 (puisqu'ils auraient déjà le capes ou cafep). Cela représenterait un trou qui me semble plutôt significatif pour cette session du capes.


Quelles seraient selon vous les retombées d'un tel "trou" (s'il avait lieu) dans le nombre d'admis sur une session du capes ?
(je pensais par exemple à moins de postes mis au mouvement inter/intra de 2023-2024 pour coller au trou d'admis de 2021-2022)

Réponses

  • SeismiMine a écrit:
    pour coller au trou d'admis de 2021-2022.

    Peux-tu préciser ta pensée ????

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • @e.v.

    Je voulais dire par là que s'il y avait mettons 500 admis en moins au capes 2022 (donc pour 2021-2022) par rapport aux années précédentes, on se retrouverait en 2023-2024 avec ~400 (ou ~450) certifiés titularisés en moins.

    Ainsi, est-ce que l'organisme de l'EN chargé de gérer les postes qui sont ouverts au mouvement inter-académique viendrait diminuer le nombre de postes ouverts pour coller avec la quantité significativement plus faible de nouveaux titularisés (ce qui rendrait aussi les mouvements inter-académie plus difficiles, comme à chaque fois que le nombre de postes est diminué, ce qui était par exemple le cas cette année sauf erreur de ma part), ou bien laisserait-on un nombre de postes "normal" auquel cas un nombre significatif d'entre eux ne serait pas pourvu ?
  • N’est-ce pas la méthode de travail de tout gouvernement de travailler à vue sur ces questions ?

    Une session exceptionnelle est parfois créée dans divers concours.
    Dernièrement c’était pour le CRPE, avec la particularité suivante : l’admission à cette session exceptionnelle n’offrait une affectation (un poste) qu’en Île de France.

    Pour le CAPES, je ne sais plus si ça a existé ce genre de « session » supplémentaire (sûrement pas sectorisée comme le CRPE).


    Bref. Tout ça pour dire qu’ils trouveront les moyens de compenser ce qu’ils veulent compenser.
  • @ Dom

    Il y a eu une session supplémentaire au capes de maths (et quelques autres matières) en 2013/2014.
    C'était l'ancien format d'épreuves (mêmes coefficients à l'écrit et à l'oral)

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Sauf création pour raison démographique, les postes ouverts correspondent à des départs, non ? Si ton hypothèse est juste, SeismiMine, il devrait simplement y avoir plus de mutations chez les profs en place. Des postes non pourvus, peut-être ? Hélas les TZR servent déjà à cela.

  • De toute façon, qui veut encore passer le CAPES de maths en 2020 ????
    Cinq ans d'études de maths après le Bac et pourquoi faire ????

    Pour consacrer 9 heures sur 18 aux "sciences" du numérique et à "l'enseignement scientifique"....et pour les 9 heures restantes, faire cours à des classes où 2/3 des élèves abandonneront les maths à la fin de l'année....
    Qui a envie de passer son temps soit à assurer des heures de rien soit à incarner une matière devenue jetable ????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Après ma remarque sur les TZR, je pensais que tu allais rebondir sur les contractuels journalistes recrutés à Pole-Emploi et qui n'ont jamais fait de maths...

  • J'avais déjà publié la video à laquelle tu fais allusion, il y a quelques années...
    Liberté, égalité, choucroute.
  • En 2022 il y aura qu'une seule épreuve de maths. L'autre sera remplacée par une épreuve de je ne sais pas quoi.

    C'est la mort des maths.
  • Seconde épreuve de maths supprimée peut être pour attirer plus de candidats :

    « Seconde épreuve orale d’entretien sur la motivation du candidat et sa connaissance de l’environnement et des enjeux du service public de l’éducation, sa capacité à incarner et verbaliser les valeurs de la République et à se positionner en fonctionnaire. L’oral d’entretien doit permettre au candidat de faire valoir son parcours, mais aussi de valoriser ses travaux de recherche. »
  • OShine a écrit:
    Seconde épreuve orale d’entretien sur la motivation du candidat et sa connaissance de l’environnement et des enjeux du service public de l’éducation, sa capacité à incarner et verbaliser les valeurs de la République et à se positionner en fonctionnaire.

    Cette épreuve est redoutable et très difficile !!!! Il faut être capable mener cet entretien sans pouffer de rire, ce qui demande un entrainement soutenu....
    OShine a écrit:
    L’oral d’entretien doit permettre au candidat de faire valoir son parcours, mais aussi de valoriser ses travaux de recherche.

    Quelles recherches ???? Ils veulent recruter des docteurs pour enseigner au collège ou au lycée ????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • « Seconde épreuve orale d’entretien sur la motivation du candidat et sa connaissance de l’environnement et des enjeux du service public de l’éducation, sa capacité à incarner et verbaliser les valeurs de la République et à se positionner en fonctionnaire. L’oral d’entretien doit permettre au candidat de faire valoir son parcours, mais aussi de valoriser ses travaux de recherche. »

    Encore un truc dégueulasse qui va passer comme une lettre à la poste.

    Ce serait remettre l'infâme épreuve agir en fonctionnaire de façon éthique et responsable, honteusement aléatoire, qui visait surtout à placer les candidats en haut ou en bas de l'échelle à grands coups de notations 1/6 ou 6/6 suivant le coup de bol au tirage par un jury qui s'en foutait complètement. Et là, on nous la remet sur 20 points ? De plus, il y a l'inéquité, pour un concours de la fonction publique, entre les candidats libres et ceux qui passent par l'IUFM ESPE INSPE où l'on peut apprendre les trucs et astuces qui ne sont pas dans le rapport du jury !

  • http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,2015572,2015690#msg-2015690

    Je crois avoir fait un mélange dans mes propos (et mes pensées) entre le nombre de places que l'on va laisser pour chaque académie au mouvement inter-académique, qui n'est à priori pas totalement lié au nombre de postes qui sont libérés par des départs + nombre de postes déjà vacants (occupés par tzr/stagiaire/contractuel), et ce nombre de postes qui sont vraiment vacants dans chaque académie.
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