Changer ou pas d'académie après éviction

Bonsoir à toutes et tous,

Selon vous, est-ce une "grande" idée de refaire un stage de Capes dans l'académie de laquelle on s'est fait éjecté à l'issue de ce stage (non titularisation et pas de prolongement de stage envisagé) ?
Ou bien alors, est-il raisonnable de miser sur l'amnésie du corps d'inspection et de l'institution au sens large pour se refaire la cerise ?
Il est en effet possible d'être affecté pour le stage dans une académie différente de celle de notre lieu de résidence, cependant, cela génère quelques soucis logistiques.
Si certain(e)s d'entre vous ont été dans ce cas (licenciés puis titularisés dans la même académie ou une autre d'ailleurs) merci d'exposer ici votre cas, ça pourrait aider quelques candidats ...
Bonne soirée,
Samy

Réponses

  • Bonjour,

    Si tu restes dans la même académie et tu te fais jeter de nouveau, tu regretteras sans jamais savoir si la première éjection a joué d’un rôle.
    Es-tu prêt à subir une telle situation ?
    Si oui, reste pour le côté pratique.
    Si non, change d’académie.
  • Comme dans toute administration, les dossiers dorment....et un jour, ils remontent à la surface....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je me souviens d'une connaissance qui avait passé l'agrég. Non titularisée et donc éjectée du corps des agrégés, elle travaille dans le privé et retente le concours une quinzaine d'années après. A l'époque l'entretien avec l'IG était obligatoire et il a eu son entretien avec feue Jeannette Marchal. Elle avait "omis" d'indiquer qu'elle avait déjà été agrégée. Question de l'IG "pourquoi n'avez vous pas indiqué que vous aviez déjà été lauréat du concours, vous avez eu honte de ne pas être titularisée ?". Elle a été finalement titularisé, mais (pour ne pas de dédire de la première fois peut-être ?) ils l'ont fait redoubler son deuxième stage.

    Donc oui l'administration peut avoir une mémoire incroyable.

    Mais il lui arrive aussi d'oublier des choses ... Moi une fois j'ai eu un paiement à tort de mon administration, que j'ai souhaité bien entendu rembourser. Je les ai averti par oral, puis par écrit car ils ne réagissaient pas. Ils ont fini par m'envoyer un document comme quoi ils allaient me réclamer le remboursement, leur document date de 2007, j'attends encore et ce n'est pas faute de les avoir relancé en 2011 ...

    Donc peut-être tu pourras passer au travers, mais sur ces questions ils ont l'air d'avoir de bons petits papiers ...
  • Bonjour à toutes et tous,

    Merci pour vos témoignages, fort instructifs même si l'échantillon est trop faible pour être représentatif. Si d'autres personnes ont un avis sur la question, vous seriez bien aimables de partager ici vos expériences.
    Sans sombrer dans la paranoïa, je me dis qu'il serait - non pas salutaire - mais peut-être de bon ton d'aller "brouter l'herbe" ailleurs, histoire de ne pas être à nouveau le dindon de la farce ...
    Comme le dit YvesM, en me faisant évincé d'une autre académie, je pourrais au moins me dire avec force probabilité que le souci vient de moi et pas de fuligineux conciliabules tuant pour toujours mes espoirs de résurrection au sein de l'institution.

    Merci par avance,

    Samy.
  • Bonjour Samy50,
    Tu étais dans quelle académie à l'origine et tu envisages quelle académie pour ton futur stage ?
    Je pense que des académies déficitaires comme Versailles, Créteil ou Amiens par exemple devraient être moins tatillonnes pour valider le stage... Mais comme il a été dit plus haut tu dois avoir un dossier administratif archivé quelque part.
  • RE,

    Pour des raisons évidentes de sécurité, je ne donnerai pas mon académie d'origine ni celles que je pourrais convoiter ( éventuellement ). Disons que je ne suis pas de région parisienne ni d'Amiens et qu'en cas de changement j'opterais pour les académies limitrophes de celle dans laquelle j'ai passé mes écrits ( qui est aussi mon académie de résidence ).
    En parcourant un autre forum ( neoprofs pour ne pas le citer, prétérition ;-) ), un certain nombre de témoignages tendrait à prouver ( ou plutôt inviter ) les déchus de la titularisation à ne pas miser sur la mansuétude voire l'amnésie des décideurs au risque de tendre la bâton pour se faire battre à nouveau ...
    Donc voilà, il reste dix jours pour faire un choix ( "le moins mauvais" ) ... et de préférence celui qui optimiserait les chances d'aboutir, raison pour laquelle tous les témoignages sont les bienvenus !
    A votre bon coeur messieurs, dames ! :-)

    Samy.
  • Bonsoir.
    Je rebondis sur le message un peu au-dessus. Est-ce que ça existe vraiment, un dossier administratif ? Quelqu’un en a-t-il déjà vu ? En vrai ? Ou n’est-ce qu’une image ? C’est déclaré ? Cest légal ? Dans ce cas, quelqu’un a-t-il réussi à en avoir communication, comme cela serait exigible ? Un tel dossier aurait-il des conséquences sur la carrière, sur des non-validations étranges de certifications, sur des non-affectations, maintenant que le système est opaque, etc. etc. ?

    Me sentant vaguement concerné, j’aimerais faire la part de la légende et du factuel. Que sait-on vraiment, qu’y a-t-il d’avéré ? Je sais qu’on est dans la vraie Grande Muette mais quand même, nous sommes nombreux.

  • Le dossier administratif existe et on est en droit de le consulter (ça c'est la théorie car en pratique...)
    https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31546
  • Bonjour,
    Affaire à suivre .... je vais repasser le capes lundi-mardi après avoir été éjecté de mon académie. J'ai fait le choix d'aller dans une autre académie ( pareil je ne dirais pas lesquelles)
  • J’ai consulté mon dossier administratif, il était visiblement incomplet : soit des pièces ont été supprimées avant ma venue soit elles sont stockées ailleurs.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas.patrois
    Oui, il y a souvent des phénomènes étranges qui se passent quand on demande de voir son dossier administratif...8-)
  • Bonjour,

    Quand j'étais stagiaire en 2002, il y avait un collègue qui avait refait son année de stage.
    Il avait fait sa première année dans la région parisienne. La deuxième année, il a changé d'académie.
    Au final, il a été titularisé. De mémoire, je crois que son père était formateur à l'IUFM cette année là. Je ne saurais dire si ça a joué pour sa titularisation.
    De plus sa première année de stage était en collège et à cette époque, la deuxième année "devait" être en lycée (c'est ce que le collègue m'avait expliqué). Je ne sais pas si ça fonctionne ainsi en ce moment, il faudrait te renseigner.
  • Bonjour à toutes et tous,

    Il semble en effet qu'il y ait des phénomènes échappant à toute logique ... pas simple d'établir une raisonnement pertinent quand les hypothèses confinent au grand flou artistique ... la fuite est peut-être le salut du stagiaire déchu ... en prenant ses distances, on minore la probabilité du retour d'antériorités sans pour autant accéder à la totale virginité ...
    L'option de la migration semble cependant offrir de meilleures perspectives : nouvel environnement, nouvelle image de soi, nouveaux censeurs, bref, conclusions potentiellement différentes ...
    Je crois que je vais emprunter cette voie ...
    A vos arguments et/ou à suivre ...

    Samy.
  • Je m’excuse pour la curiosité, mais quels sont les raisons de la non titularisation ? Je pensais qu’on manque des profs...
  • @ vorobichek

    Il faut citer la phrase complète :

    On manque des profs dociles corvéables à merci.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Eh oui, merci, ev, de le rappeler !

    Même s’il paraît normal de ne pas titulariser tout le monde, la médiocrité qui règne dans certains milieux fait que il n’y a sans doute aucune corrélation raisonnable entre la donnée des non-titularisés effectifs et de ceux qui n’auraient pas dû l’être pour le bien du pays et des élèves.

    Pour en revenir au dossier administratif, j’ai jeté un œil au texte officiel référencé ci-dessus. Il n’y aurait dans ce dossier, en gros, que nos arrêtés de nomination, d’affectation, bidules divers du même acabit, arrêtés de mise en congé maladie (ça doit en faire du papier, ça, vu que pour la moindre gastro d’une demi-journée il faut un arrêté de monsieur le recteur...), les punitions (comme pour les élèves) qui doivent être très rares et, euh.. ah oui, les comptes-rendus d’entretien de l’agent avec sa hiérarchie ! La question qui doit nous agiter, c’est : est-ce que c’est vraiment tout ?? Ou peut-être qu’on peut faire passer n’importe quoi sous l’appellation « compte-rendu d’entretien » ?

  • Bonjour
    non, à mon avis, on ne fait pas passer n'importe quoi sous l'appellation "compte-rendu d'entretien"
    Cela est réservé aux cas par exemple où un chef d'établissement convoque un enseignant, et établit ensuite un rapport, que de toutes façons l'enseignant doit signer pour en prendre connaissance ; ou bien les rapports d'inspection qui eux aussi sont signés pour prise de connaissance.
    La liste donnée par Sato me semble juste.
  • Dans le mien, il y avait des lettres d’un protal sur mon compte, lettres que je n’avais jamais vues avant.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Par exemple un stagiaire qui ne sait pas gérer une classe et qui prend le bouillon ça peut arriver.

    Ma première année en contractuel c'était le souk dans mes cours, il y avait trop de bruit, les élèves bavardaient à tout va, il m'a fallu 3 ans pour apprendre à gérer des élèves et des classes et encore parfois je galère avec certaines classes.
  • Eh bien, merci, np, voilà un témoignage précis et édifiant !

  • Après vu que les sanctions contre les élèves sont dérisoires et qu'on est adepte du "pas de vague" ça ne risque pas de s'améliorer...
  • Désolée pour ma question provocatrice. Certes, les raisons de refus sont assez obscures, mais il y a quand même des cas où c'est justifié. Donc avant de refaire le CAPES, je pense qu'il faut se poser la question si on peut être enseignant. Et aussi essayer de comprendre le pourquoi du refus afin d'éviter le deuxième refus. Si par exemple ils demandent faire des atéliers alaquon ou dezilôsbonifés, bah... il faut les faire. ;-)

    @OShine
    Après vu que les sanctions contre les élèves sont dérisoires et qu'on est adepte du "pas de vague" ça ne risque pas de s'améliorer...
    Il y a une multitude des sanctions en France, c'est le flicage absurde (quand on compare aux autres systèmes). Et cela ne fonctionne pas... pas du tout. Ce n'est pas un bon levier pour résoudre les problèmes. Dans le système où j'ai étudié il y a que deux sanctions possibles :
    - mot du prof dans le cahier de l'élève
    - RDV avec les parents d'élèves (cas très très très grave)
    Pas de colles, pas de retenu, pas de "sort de ma classe et va à CDE" etc. Pourtant on faisait bien des bêtises :-D , mais en classe c'est le calme. Il y a un peu de culture, mais aussi beaucoup d'autres choses qui aident à faire le cours dans le calme.
    Ma première année en contractuel c'était le souk dans mes cours, il y avait trop de bruit, les élèves bavardaient à tout va, il m'a fallu 3 ans pour apprendre à gérer des élèves et des classes et encore parfois je galère avec certaines classes.
    Ma première année d'enseignement à la fac en France c'était pareil. Deux filles, les meilleurs de la classe en ma matière, discutait du filme à voir au cinéma. ::o Ces même étudiants m'ont reproché de ne pas être très ferme avec eux ::o :-D Et moi, une personne naïve, qui pensait que les L2 savent se taire tout seul..
  • Étonnant tout de même.
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