Résultats de la grègue externe 2020

124»

Réponses

  • Bonjour à tous,

    Ce message est la suite de ce que j'indiquais après les résultats de l'agrégation 2020, étant surpris de ma note, très basse, en AP.
    Le rapport de jury ayant été communiqué avec retard, j'ai pu étudier mes copies en rapport avec le corrigé du rapport du jury. Voici les résultats de mon étude :
    - Agrégation externe MG 2020 : note obtenue 9,75 ; note estimée : 7,5 ; coefficient multiplicatif estimé : 1,30
    - Capes externe 1ère épreuve 2020 : note obtenue 18,1 ; note estimée : 11 ; coefficient multiplicatif estimé : 1,65 (ce qui montre que certains reçus au CAPES ont eu des notes dramatiquement basses, surtout pour cette épreuve)
    - Capes externe 2ème épreuve 2020 : note obtenue 18 ; note estimée : 13,25 ; coefficient multiplicatif estimé : 1,36
    et donc :
    - Agrégation externe AP 2020 : note obtenue 5,75 ; note estimée : 6,5 ; coefficient multiplicatif estimé : 0,88

    Encore une fois, si à l'occasion des révisions pour l'agrégation externe de la semaine prochaine, certains ont effectué le même travail que moi, je suis preneur de vos remarques complémentaires. C'est la première fois (j'ai déjà été admissible deux fois à l'agrégation externe) que je vois un coefficient multiplicateur inférieur à 1 appliqué (en tout cas proche de 1).
    La lecture du rapport de jury et l'analyse de ma copie (où j'ai traité une majorité de questions en allant beaucoup trop vite sur certaines questions tests particulièrement suivies par le jury) montrent qu'il faut privilégier une relecture de ses réponses à la fin de chaque partie réalisée. Bonne chance à tous ceux qui vont plancher la semaine prochaine !
  • Je ne vois pas bien où est la surprise en AP ? Tu pensais avoir 6.5, tu as eu 5.75. Je ne connais personne capable d'estimer sa propre note à moins de 1 point près à un concours pour lequel on ne connaît même pas le barème des questions. Tu pensais avoir une note pas géniale et tu as eu note pas géniale.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Il me semble très hasardeux de penser que la note obtenue l'a été (obtenue) en multipliant la note estimée par un coefficient fixe. Enfin, je dis hasardeux mais ce que je veux dire, c'est que c'est complètement déraisonnable sans connaître ni le barème, ni les notes vraiment mises aux questions traitées.

    Tout ça pour dire que ce 0,88 n'est pas fondé.
  • Pour répondre à zeitnote : en général, la note est multipliée par un coefficient largement supérieur à 1. Avec 6,5 en note estimée, on a en général 8 ou 9, voire 10. Donc une note au-dessus de la barre d'admission. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pour moi pour l'algèbre. Pour mémoire, je compte 6,5 en comptabilisant toutes les questions, y compris celles que personne n'a faites.

    Pour répondre à Math Coss : je reconnais l'aspect très estimé de la démarche. A l'Inspé, l'exercice a été fait de corriger par 20 stagiaires différents une même copie : les notes allaient de 4,25 à 7,5 sur 12. Et la première démarche consistait à appliquer un barème que l'on créait de toute pièce (là, les notes variaient entre 5,25 et 8,5). Donc, je sais que mon estimation est très sujette à caution. Mais je pense aussi que cette épreuve a été notée de façon un peu particulière l'an dernier en raison de l'absence d'oraux (il suffit de lire le rapport pour voir qu'ils ont établi une quasi-barre ayant trait aux questions les plus significatives). Et qu'à l'approche des épreuves de la semaine prochaine, il est préférable de traiter 2 questions très bien plutôt que 4 un peu trop rapidement.
  • Pour info : la 1ère fois que j'ai été admissible à la grègue, en 1983, l'épreuve d'algèbre était très difficile. J'ai séché pendant 2 heures sur la 3ème question du pb. (J'ai appris plus tard qu'à Ulm personne n'avait réussi à la faire. Bon, à Cachan il y en a un qui y est arrivé mais oeuf corse c'était faux).
    Bon bref. Au bout de 3 heures je suis sorti fumer une clope (de l'histoire très ancienne), et je me suis demandé pendant 5 mn si je rentrais au bercail ou pas. Finalement je suis retourné au charbon. J'ai traité en tout six questions très correctement... et j'ai eu 38 sur 60.
    L'année où j'ai eu la grègue, en 88, en algèbre le pb était consacré aux matrices. Il y avait 7 parties. J'ai réussi à ne pas me salir les mains en ne touchant aucune matrice. Les deux premières parties étaient consacrées à des préliminaires sur Z/nZ. J'ai fait la 1ère partie nickel chrome et la 2ème partie à $\varepsilon$ près. J'ai écrit : "Troisième Partie", puis j'ai vu qu'il restait 10 mn alors j'ai ramassé mes affaires et je me suis cassé... et là encore j'ai eu 38/60.

    Alors ces histoires de coefficients multiplicatifs me laissent un peu de marbre...
  • Bien sûr, il n'y a sûrement pas la mise en place d'un coefficient multiplicateur au niveau du jury, mais en pratique, c'est ce qui arrive.
    D'abord, en ne comptant pas les questions que personne n'a faites. Surtout en augmentant le coefficient des questions discriminantes si l'on veut augmenter l'écart-type d'une épreuve.
    Car, plus que la moyenne, c'est l'écart-type qui importe. C'est ce que les profs de français ou d'anglais ne comprenaient pas : par exemple, en rédaction française, les meilleurs avaient 12 et les plus mauvais 8. Dans le même temps, en mathématiques, les meilleurs avaient 18 et les plus mauvais 2. C'est le meilleur exemple pour introduire un coefficient 4 dans le rapport entre les maths et le français : on a 4 fois plus intérêt à travailler dans ce cas les maths.
    D'ailleurs, on voit dans les rapports de jury que les écarts-types sont relativement similaires. Il s'agit là d'une volonté d'être juste : imagine-t-on une année où l'écart-type sur l'épreuve d'algèbre serait deux fois plus important que celui concernant l'épreuve d'analyse ? Les "analystes" en voudraient aux "algébristes" et n'auraient pas tout à fait tort.
    Il ne faut pas être naïf : si un seul coefficient multiplicateur n'est certainement pas appliqué, des péréquations sont réalisées. En général, pour tenir compte qu'une épreuve de concours est quasiment infaisable dans les temps (et aussi pour dissimuler un peu la baisse du niveau ...), ces péréquations amènent à rehausser la note qu'un candidat mériterait. Quand on analyse sa propre copie, la seule manière de traduire ces manipulations (parfaitement justifiées) est d'essayer de calculer ce que l'on mérite par rapport à ce que l'on a eu. C'est évidemment très imparfait. Et c'est pour cela que je demandais si certains d'entre vous avaient réalisé le même travail que moi. Surtout sur AP 2020.
  • En tout cas, je ne saurais être trop d'accord avec ça :
    Locquénolé a écrit:
    à l'approche des épreuves de la semaine prochaine, il est préférable de traiter 2 questions très bien plutôt que 4 un peu trop rapidement.
  • il est préférable de traiter 2 questions très bien plutôt que 4 un peu trop rapidement. Au contraire ! C'est ce que j'ai toujours expliqué à mes élèves : si une question est sur trois points et que le candidat ne la traite qu'à moitié, il aura plus facilement un point que deux. S'il fait cela dix fois, le compte est vite fait... Cela dit, je parle en connaissance de cause, pour avoir corrigé moult paquets du concours de Centrale et cinq de l'Agrég externe.
  • John_john ça prend combien de temps de corriger une épreuve de Centrale ? De l'agreg ?
  • Bonsoir OShine,
    forcément, un peu moins de temps qu'une copie d'élève puisque les copies de concours ne sont pas annotées. Pour Centrale, disons à peu près huit minutes en moyenne avec peu de variabilité. A l'agrég, il arrive régulièrement que l'on tourne la page un et qu'il n'y ait déjà plus rien de l'autre côté ; en revanche, certaines copies demandent une demi-heure, soit parce qu'elles sont brillantes, soit (plus souvent) parce qu'elles sont confuses, ou illisibles...
  • J'espère que la mienne sera de la catégorie "brillante". Comme une carte pokemon :-D
  • Alors pense au correcteur qui devra bien voir que tu as parfaitement compris. Plus tu lui facilite le travail, mieux il considérera tes réponses.

    Bonne chance !
  • 8 minutes à centrale c'est rapide !
  • Huit minutes : j'aurais dû préciser à partir de la trentième copie, parce que, à ce stade, on a déjà rencontré quasiment toutes les erreurs possibles ; en plus, comme je l'ai dit, rien à écrire sur les copies. Corriges-en une de cette manière et tu verras le gain de temps !!
  • Ce n’est pas du tout le même niveau (euphémisme) mais en effet, pour le CRPE sur viatique (c’est-à-dire avec les copies en ligne, sur l’écran) c’est très rapide.
    On peut appréhender la première fois mais tout les témoignages que j’ai vont dans le sens « agréablement surpris » et « plus intuitif que ce que je pensais ».

    Du coup même le temps de tourner les pages et de ranger la copie pour passer à la suivante est peut-être gagné...
  • Cette histoire de s'il faut traiter peu de question bien ou aller chercher les points un peu partout est abordé dans le rapport de l'agreg interne 2016 en sa page 19, je cite :

    "On attend notamment des candidats qu’ils traitent significativement les parties qu’ils abordent. S’il
    est normal de ne pas rester bloqué sur une question trop longtemps, la stratégie consistant à picorer
    des points de-ci de-là n’est pas efficace. Outre le fait d’indisposer le correcteur, qui dans les cas
    douteux aura alors une lecture moins favorable, la stratégie ne rapporte que peu de points ; par
    exemple, traiter parfaitement les trois questions que sont 7, 11, 17a prendra sans doute plus de
    temps que traiter la plupart des autres questions du sujet, mais ne rapportera pas plus que l’une
    d’elle."
  • Dom, j'ai déjà utilisé viatique (sujet de concours). C'est très bien fait, ça va très vite en effet. Par contre, au bout de deux jours de correction, grosse fatigue oculaire et mal crâne qui finit par arriver. Il faut lire les copies sur un écran, ce n'est pas du tout la même chose que d'être devant son ordinateur pour papoter sur les mathématiques.net ou de jouer aux échecs en ligne pendant plusieurs heures.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Oui, zeitnot. Il y a cet aspect là. On « rentre » dans l’écran quand on corrige une copie en ligne.
    Cela dit la lecture intégrale et exhaustive de la copie dépend de l’épreuve corrigée.
    Même dans d’autres disciplines, même en français.
    Et j’ajoute « surtout lorsque les consignes riment avec la doucereuse bienveillance ».
    En effet, dans certains cas, plus tu lis plus tu descends la note (haha !).

    Aussi, j’ai le souvenir de profs qui tous les ans allaient voir leurs médecins pour se faire arrêter afin de ne pas corriger.
    Les arguments étaient le mal de dos et les problèmes liés à la vue.
    Je n’ose évoquer l’idée qu’ils tiraient un peu sur la corde de la fainéantise...

    Évidemment, je crois en ta sincérité !

    Une remarque : en général pour le CRPE tu as trois jours pour corriger une petite trentaine de copies.
    Ça peut se faire en une journée pleine. Ainsi ça arrange énormément de profs qui sont libres s’ils ont terminé.
    Le seul « inconvénient » si l’on n’est pas sensible à l’écran et la position assise face à l’écran, c’est qu’il faut être sur la même longueur d’onde (juste sur la note ! pas sur le fond) que son binôme (double correction) pour ne pas recorriger chaque copie lors de l’harmonisation.
  • 3 jours pour une trentaine de copies, la chance ! Pour mon expérience (une centaine de copies en 4 jours), il ne faut pas se mettre en mode sprint. L'erreur du débutant que j'ai commise, je vais en faire un maximum pour me débarrasser.
    Il faut commencer tôt le matin, mais en étalant bien son effort sur la journée avec de vraies coupures jardin d'une heure pour voir la lumière du jour, par tranche de deux heures de correction réalisées. Et là ça passe crème. ;-)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Cela fait 4 ans que je corrige le CRPE avec VIATIQUE, on dispose de 4.5 jours en moyenne pour corriger 30-40 copies (+0.5j pour une harmonisation en amont).

    @ Dom : très sincèrement, corriger 30 copies en 1 jour, c'est quasi-impossible. Pour les 10 premières copies, la correction dure en moyenne, pour ma part, environ 30mn (la partie pédagogique étant la plus longue à corriger), les 10 suivantes 20 mn car en plus de bien connaitre le sujet et les réponses attendues, on connait bien le barème aussi. Enfin les 10 dernières faut compter 10-15mn environ. Pour tout ceci, je mets les extrêmes de côtés...

    Enfin et surtout, le plus long reste l'harmonisation avec le/la collègue où des deltas non epsilonesques peuvent arriver.
    Bref 4.5 jours, ce n'est pas de trop...

    Perso, j'en ressors toujours fatigué mais l'aspect financier et l'expérience restent intéressants.
  • Ha mais c’est un travail fatigant.

    Une remarque : pour corriger quoi que ce soit, je commence toujours par me faire mon corrigé propre et efficace.
    Par efficace j’entends ne pas tout écrire mais chercher les arguments qui vont être essentiels. Aussi, laisser de la place pour indiquer le barème et ne pas utiliser les dix ou quinze pages du corrigé distribué (avec des tableaux... quel bazar !).
    Enfin, tout faire tenir sur deux A4 recto simple si possible pour optimiser davantage.
    En faisant cela, en général j’ai déjà la correction en tête.

    J’ai déjà vu des correcteurs arriver dans la salle (examen avec correction sur place) et demander le sujet... hum ces personnes là ne vont pas mettre le même temps que celui qui prépare...

    Par contre entendons-nous bien, je ne suis pas en faveur d’un concours de vitesse. Bâcler ne m’intéresse pas.
    Optimiser oui.
  • John_John c'est parce que pour moi les notions du supérieures me sembles difficiles.

    Pour un prof de prépa expérimenté et avec un très bon niveau, ça doit être trivial.
  • J'ai lu en diagonale, je voulais savoir comment on faisait pour devenir correcteur d'épreuves écrites du CRPE ? (suis agrégé en colllège). Merci !
  • Toutes mes connaissances qui l’ont été, le sont devenues sans en faire la demande, sauf si je ne suis pas au courant.
    Mais j’imagine qu’un mail à la bonne personne peut aider...

    Cela doit s’appeler « Bureau des concours du premier degré ».
    Le siec centralise tout ça si je ne me trompe pas.

    Sur Internet on trouve des mails pour quelques académies...

    À la fin de ce document on a trois adresses qui peut-être conviendront :
    https://inspe.u-pec.fr/medias/fichier/note-information-candidats_1582205403970-pdf?ID_FICHE=255099&INLINE=FALSE

    Je suis certain que pour Versailles, c’est bien la même personne (même si c’est un autre concours que le CRPE dans ledit document).
    De toute manière en cas d’erreur, j’imagine un transfert vers les bonnes personnes.
  • La liste des livres numériques à été mise à jour sur le site de l'agreg interne.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.