Agrégation externe : classement et vœux

Bonjour
Etant nouveau sur le forum, je vais présenter rapidement mon parcours avant d'en venir à mes interrogations ! (Vous pouvez passer directement aux 3 questions en bas de page car je me rends compte que la présentation est un peu longue)

Il y a 6 ans, j'ai passé l'agrégation de maths suite à un parcours classique. J'ai été reçu tout juste dans les 100 premiers. A l'époque, on était une dizaine dans notre promo à avoir été agrégés (à Grenoble) et nous avions tous eu un poste de stagiaire en lycée, dans Grenoble ou la banlieue proche, donc pas loin de l'ESPE. (Même ceux ou celles qui avaient eu un classement "bas", en deça de 200 ou 250e sur 300 et quelques admis).

Pour des raisons personnelles que je ne détaillerais pas, je n'ai pas poursuivi dans l'enseignement et ai changé de voie (avec un lien plus ou moins éloigné avec des maths appliquées).
En septembre 2019, l'envie de refaire des maths fondas et d'enseigner m'a repris et je me suis réinscrit à l'agrégation que j'avais donc perdue. À la base, c'était juste dans l'idée de replancher deux jours sur des sujets, et de voir si je n'avais pas tout perdu. Je savais que même admissible, je n'aurais eu aucune chance aux oraux car je n'avais pas le temps de les préparer.

Finalement, "grâce" au covid, je me suis dit en mars que j'avais des chances, et j'ai acheté quelques livres classiques de préparation à l'agreg sur lesquels j'ai planché activement pendant 2 mois. J'ai pris beaucoup de plaisir à refaire des maths à ce moment là et ai même compris pas mal de choses que j'ignorais à l'époque. Malheureusement, 2 mois c'est court et j'avais quand même beaucoup perdu, j'ai donc du faire pas mal d'impasses (notamment Analyse complexe/séries de Fourier/distributions en analyse ou représentations de groupe/géométrie en algèbre).

Arrive le jour J, les sujets sont plus longs mais semblent bien plus abordables qu'en 2014, il y a de quoi faire ! Malheureusement, aux deux épreuves j'ai eu énormément de mal à rentrer dedans. En algèbre, le premier exercice préliminaire était un exercice très basique d'algèbre linéaire qui se faisait en moins de 5 minutes de tête en prépa. J'ai du passer plus de 30 minutes dessus avant de me rendre compte d'une erreur stupide dans la première question, j'ai du reprendre une feuille et quasiment une heure s'était écoulée.
En analyse, c'était pire : plusieurs questions ultra-classiques de prépa que je n'ai pas réussi à refaire (une convergence uniforme de série à montrer, la convergence de l'intégrale de sin(x)/x et un calcul classique des séries de Fourier).

Au final, j'ai tout de même réussi à faire pas mal de choses dans les problèmes (au moins autant qu'en 2014), mais je savais à la sortie que les exos préliminaires allaient fortement me pénaliser (et aussi que les problèmes étaient sûrement abordables pour beaucoup de monde, par rapport en 2014).

Finalement, j'ai obtenu l'agrégation mais avec un classement bas (entre 200 et 300). Je suis tout de même content et je me dis que le classement ne devrait pas changer grand chose pour le stage.

Arrivent les vœux, j'ai été pris à l'académie de Nantes (que je ne connais pas du tout, juste plusieurs villes me plaisaient la bas pour y enseigner un an, et je me dis que ce n'est pas une des académies les plus prisées donc j'ai plus de chances d'être affecté à un poste qui me convient).
Il y a 3 INSPE dans l'académie (Nantes, Angers et Le Mans). Dans la liste des postes vacants en maths à mi-temps pour les stagiaires, il y a 2 lycées à Angers (et un en banlieue d'Angers) et même chose pour Nantes. Je mets Angers en un puis la zone de Nantes en deux.
Je me dis que les agrégés sont prioritaires en lycée et que l'algorithme privilégie pour les stagiaires qui suivent une formation à l'INSPE un poste assez proche d'une des INSPE de l'académie.

Bref, naïvement je m'imagine déjà dans un lycée à Angers, où au pire proche de Nantes ou du Mans si plusieurs agrégés mieux classés ont fait la même demande. (Je ne dénigre absolument pas l'enseignement en collège, je préfère juste à titre personnel enseigner en lycée).

Jeudi, les résultats tombent et je ne vous cache pas ma déception quand j'apprends que je suis affecté dans un collège relativement perdu (35 minutes en voiture et plus d'une heure en car d'Angers, sachant que je ne suis pas véhiculé et que je suis la formation à Angers).

Je ne suis pas ici pour me plaindre ou remettre en cause la décision, mais je me dis qu'au niveau du barème de points, j'ai du être dans le fond du panier et ce malgré l'agrégation, et je me dis que le classement obtenu ne dois pas y être étranger. Et ça me fait un peu peur pour les années qui vont suivre ! D'où mes questions :

1) Est-ce qu'il est possible de repasser l'agrégation pour obtenir un meilleur classement ?

2) Si oui, est-ce que ce nouveau classement remplacera simplement l'ancien dans les barèmes, ou bien est-ce qu'on doit refaire à nouveau une année de stage comme si on réussissait le concours pour la première fois ?

3) Est-ce que le classement joue un rôle important après la titularisation (par exemple pensez-vous que passer de 250e à 90e change beaucoup de choses pour le barème et les vœux en début de carrière ?)

Je sais que l'idéal est un rapprochement de conjoint et des enfants, mais obtenir un meilleur classement semble plus réaliste pour ma part dans l'état actuel des choses :-)

Voilà, si vous êtes ou connaissez des cas similaires, ou si vous avez simplement réponse à ces questions, merci de m'aiguiller !

Réponses

  • Il ne me semble pas que le classement ait une influence sur la carrière après l’affectation en tant que stagiaire.
    Évidemment sur un CV, être top 10 ça sert toujours oserais-je dire, mais c’est hors-sujet.

    En ce qui concerne le poids du classement dans l’affectation, je n’ai aucune idée.
    Ça a été évoqué (peut-être davantage que « juste évoqué » ?) dans un autre fil je crois.

    Pas beaucoup de réponses finalement, désolé.
  • Hello,

    Je me suis retrouvé stagiaire agrégé il y a quelques années dans l'académie de Nantes également, dans une situation assez similaire à la tienne il me semble. J'ai également été affecté en collège dans un coin assez loin de l'ESPE, sans être véhiculé. Après avoir un peu analysé les affectations des différents stagiaires de ma promo et discuté avec certains enseignants, il est apparu assez clairement que :

    -Le statut d'agrégé ne facilitait pas l'obtention d'un lycée en stage (on était deux agrégés sur une promo de 34 et il y avait une bonne moitié de lycées sur les supports des collègues, donc ça n'aurait pas été très compliqué de nous affecter en lycée si ça avait été voulu). L'idée semblait plutôt être de profiter de l'année de stage pour nous montrer ce qu'est le collège, vu qu'on risque de ne pas y revenir ensuite. Ça m'est apparu débile à première vue. Un peu moins quand j'y repense, mais pas beaucoup.

    -Le statut familial est ce qui entre principalement en compte lors de l'affectation d'un stagiaire sur un support, et le classement ou le type de concours n'a pas ou peu d'importance.

    Je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les INSPE, mais mon expérience à celle de Nantes cette année là a été très désagréable en terme de management humain, avec des chiffres hallucinants en ce qui concerne la promo (13 redoublements, 6 licenciements secs, 3 démissions, 4 titularisations de redoublants, 8 titularisations de neo-entrants, un scandale). On a eu a un moment donné un discours de responsables qui nous ont dit qu'il fallait compter faire la formation en deux ans... bref, si ça n'a pas changé, tu peux quand même être content d'être à Angers.
  • Le classement ne sert à rien sauf si tu veux enseigner en prépa.
  • Merci pour vos réponses !

    @Sov si j'ai bien compris l'indifférence collège/lycée pour un agrégé ne concerne à priori que l'année de stage ? Est-ce que tu as été titularisé à la fin de ton année ? Tu as pu avoir un lycée par la suite ?
  • La question de l'affectation post-concours revient assez souvent. Ce qui me frappe c'est qu'autant pour les mutations, on a pas mal d'informations, autant pour ça, c'est le grand flou et chacun y va de sa théorie. C'est quand même dingue, ce manque de transparence !
  • Pourquoi vous voulez tous aller au lycée ?
    C'est du grand n'importe quoi le lycée avec les réformes.
  • @OS :
    1) parce qu'avec l'agreg, tu es plus "fait" pour le lycée, les notions de maths enseignées sont moins lointaines que celles de collège. Perso, incapable d'enseigner les fractions (mais ça s'apprend comme tout) mais déjà plus à l'aise avec les dérivées par exemple.
    2) tu as des points bonus pour des voeux type lycée en tant qu'agrégé et il vaut mieux avoir un de ses voeux qu'aucun et être muté aux alouettes
    3) les 2nd n'ont plus cours à partir de début juin. Quand tu es stagiaire et donc que tu ne peux pas être de correction de BAC, il ne te reste que de la surveillance (et les 1ère qui partent vite aussi). Autrement dit, le mois de juin est très très cool.
    4) Pas universel selon les établissements je pense, mais les conseils de classe ont lieu en journée sur ton temps de cours ou pas. Mais ce n'est pas forcément à 18h le soir jusqu'à 20h.
    5) Un lycée est souvent (pas tout le temps) par définition plus gros qu'un collège. Ca permet d'avoir des moyens humains ou matériels supplémentaires mais c'est encore une fois très variable. Perso, j'envoyais par mail mes photocopies la veille à la salle de reproduction. J'avais dans mon casier le lendemain mes photocopies toutes chaudes. On ne galère pas pour des feutres, avoir une salle info, etc... J'avais une dizaine de collègue de maths. Dur de se familiariser avec tout le monde, mais je trouve toujours quelqu'un pour m'aider, peu importe la journée et l'heure, quelqu'un d'autre à visiter... 4 distributeurs automatiques de boissons froides et chaudes X:-( En collège, je n'aurais jamais eu ces conditions de travail. Après voilà, 2000 élèves, des formations sup, 200 profs, un budget de plusieurs millions d'euros...C'était une usine donc c'est moins personnel qu'un petit collège ou un petite école primaire de campagne.
    5) Les gens font ce qu'ils veulent.

    Mais on peut faire la même liste avec des points négatifs. La réforme, c'est en ce moment pour le lycée mais ça reviendra pour le collège, puis pour le lycée... C'est un cycle sans fin. Les classes et les élèves peuvent être très pénibles dans les deux. Cependant, on ne peut pas avoir deux même niveaux en lycée en stage (deux 2nd font dépasser l'ORS) alors qu'en collège, on peut avoir deux 4ème. Ca veut dire deux fois moins de préparations et qu'on peut après avoir fait une heure ratée, la rectifier pour l'autre classe. Si ça se trouve, je me serais plus plu au collège. Mais sur les notions de maths, j'en doute. Je pensais que mon renouvellement se ferait en collège mais non...
  • Alexique... a écrit:
    Cependant, on ne peut pas avoir deux même niveaux en lycée en stage

    En es-tu certain ?
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • 1). En ce qui concerne les affectations, il y a de vagues indications ministérielles et les académies construisent leurs propres barèmes.
    2). Effectivement, en maths, l’académie de Nantes, ça ne vole pas haut.

  • Bonjour,

    @Alexique: tous les lycées n'ont pas la chance d'avoir une salle de reproduction, le mien n'a qu'une salle de reprographie. :-)

    Désolé, c'était trop tentant.

    Pour revenir au questionnement initial de cocolasticot, je suis très surpris par ce que tu écris. Je ne remets absolument pas ta parole en doute, mais je n'ai jamais vu cela dans les académies dans lesquelles j'ai enseigné. A mon avis, il y a de fortes disparités de l'une à l'autre et te torturer l'esprit à ce sujet me semble vain tant les procédures sont opaques.

    Bon courage et bon dimanche.

    Y.
  • cocolasticot écrivait:
    > Merci pour vos réponses !
    >
    > @Sov si j'ai bien compris l'indifférence
    > collège/lycée pour un agrégé ne concerne à
    > priori que l'année de stage ? Est-ce que tu as
    > été titularisé à la fin de ton année ? Tu as
    > pu avoir un lycée par la suite ?


    1) Oui, tu as des bonus ensuite pour l'affectation intra-académique pour aller en lycée. Attention, ceux-ci varient selon l'académie : certaines ne vont accorder les points bonus qu'aux agrégés qui ne sont pas déjà en lycée, d'autres ne vont le faire que sur des voeux de type "tout lycée dans l'académie" et pas sur "tout lycée dans la zone de telle ville" par exemple.

    2) J'ai été titularisé, malgré un avis négatif de l'ESPE qui trouvait que mon écrit réflexif était pourri (il l'était, je n'avais pas réussi à feindre l'intérêt pour cet exercice horripilant), et notamment grâce à une visite de l'inspecteur qui s'est très bien passée, ainsi qu'un bon avis du chef d'établissement et de ma tutrice établissement. Toutefois, le fait d'être agrégé a joué, car pour faire redoubler ou licencier un agrégé au terme de l'année de stage, la décision se prend au niveau du ministère et pas localement ; sans l'agreg, j'aurais dû aller me défendre devant une commission locale, avec un mode de fonctionnement bien plus opaque, et la tout pouvait arriver.

    3)Oui, mais je suis mal tombé au début (lycée difficile, beaucoup de niveaux et de trajets, collègues pas mal déprimés), puis j'ai refait un vœu large de type "tout lycée dans l'académie" et j'ai eu beaucoup de chance. Si je n'avais pas réussi à bouger, j'aurais probablement quitté l'E.N assez vite.
  • @TP : non, on n'est jamais sûr de rien. Une 2nd, c'est 4h élève 5h prof je crois ? Donc 10h prof pour un stagiaire certifié, je crois que c'est bon s'il n'y a pas d'AP. Deux 1ère ES, ça doit faire 7h donc c'est le minimum de l'ORS d'un agrégé, ça doit marcher... M'enfin, on ne donnerait pas 2 générales à un stagiaire je pense et on ne mettrait pas son ORS au minimum sans lui coller de l'AP par exemple... Bref, ça me semble plus compliqué en lycée d'avoir 2 fois le même niveau. Avec la réforme, s'il y a des stagiaires en lycée, je suppose qu'ils auront 2nd et technologique, 2 technologiques ne faisant pas assez d'heures en général... En fait, en lycée, la classe la plus présente et c'est normal c'est la classe de 2nd et en plus pas d'examen donc ça en fait la classe qu'un stagiaire a 90% de chances d'avoir. Donc à partir de là, pour une doublette, ça fait 10h pour le stagiaire certifié. C'est pour ça que je pense qu'il y a rarement de doublettes en lycée. Je n'ai pas de stats pour justifier tout ça.
  • Comme toujours, on doit avoir des textes... mais chaque bahut distribue à sa sauce.
    Les équipes qui ne veulent absolument pas « bidule » le refilent au stagiaire.
    J’ai déjà vu des bricolages ou le stagiaire se tape une classe de seconde (ça c’est normal, à la limite ça devrait être la règle...) et plein d’heures à la con autour. De l’AP mais j’ai déjà vu autre chose dont j’ai oublié le nom. C’était un projet spécifique à l’établissement (un « projet »... que personne ne voulait prendre...bref).
  • Alexique :
    1. Plus fait pour le lycée, c'est vite dit...
    3. Avec la réforme, ça risque d'évoluer.
    4. Les conseils de classe en journée, c'est aussi fréquent en collège. Tout dépend des établissements...

    Quand j'ai été agrégé, j'étais en collège et ça me servait autant qu'en lycée. Ce ne sont pas les notions du lycée qu'on travaille pour l'agreg...
  • [small]Digression : on pourrait même dire qu’en collège on travaille davantage des notions « brutes » car on travaille les lois $+$, $\times$, l’ensemble $\mathbb N$. Certes sans toute la sémantique, certes sans grosses exigences théoriques.
    Tout cela me fait penser aux groupes et anneaux, en gros. Dès la 6e.
    Le lycée fait penser davantage à l’analyse (sommaire, encore) même s’il reste de l’algèbre (manipulations d’écritures symboliques).

    Aussi, jadis, on avait pas mal de « vraie » géométrie au collège et donc davantage de raisonnements et de « logique usuelle » à appréhender.

    Après avoir dit tout ça, j’ai toujours vu les lauréats d’un concours du second degré vouloir aller au lycée.
    Étonnamment ils [tous ceux que j’ai interrogés, ça doit faire quelques dizaines, pas plus] ne souhaitaient pas éviter le collège à cause du côté garderie et mouchage de nez. Par contre les profs de collège qui souhaitaient se barrer en lycée après quelques années apportaient pour principale raison cet aspect garderie. Ils passaient l’agreg pour avoir les 90 points de bonus.
    Bien entendu, d’autres veulent du lycée pour simplement « changer » et se refaire une motivation.[/small]
  • En lycée on doit préparer le bac donc faire des exercices de bas niveau.

    Puis les STMG en maths c'est niveau collège.
  • @OS : si tu es stagiaire, tu n'as pas de classe à examen donc pas concerné par le bac. Ensuite, tu entends quoi par des exercices de bas niveau pour le bac ? Pour les terminale option maths expertes par exemple ? Et en quoi le collège c'est mieux concernant le niveau des exercices pour le brevet par exemple ? Encore une intervention Oshinesque. Et les STMG, ça vole pas haut mais plus que le collège (y'a des fonctions dérivées par exemple) et puis c'est pas la seule classe présente au lycée et heureusement. Même en série technologique, tu as les STI2D qui ont des dérivées, des fonctions trigo et de la géométrie pour leurs besoins en physique/méca... Bref, ça vaut pas le supérieur mais enfin, on reste pas 1h sur un Pythagore quand il faut l'utiliser (c'est normal de rester 1h en collège dessus mais en lycée, on va plus vite parce qu'on ne découvre pas la notion) et on n'a pas trop besoin de dire de quelle couleur il faut écrire et quelle est la date du jour.

    Des fois, je me dis que quand tu argumentes sur un sujet de maths, c'est pas très différent de quand tu argumentes sur un sujet quelconque. On ne voit pas où tu veux en venir, tu balances deux arguments bizarres sans intérêt... Si tu penses que le collège c'est mieux, libre à toi, reste-y et vu ce que tu nous montres sur le forum, j'espère que tu vas y rester encore un moment. Peut-être qu'au bout de 20 ans en collège, tu peux vouloir découvrir d'autres choses, changer un peu ta carrière et passer au lycée ou inversement.

    Je pense que ça dépend des gens mais je rejoins Dom. Même au lycée, on a encore un peu ce côté garderie en 2nd notamment mais déjà beaucoup moins en 1ère et Terminale générale. Après, comme ils sont plus grands, certains savent mieux se tenir mais si d'autres veulent volontairement t'emm**, ils peuvent être ingénieux de stupidité et de conneries en tout genre. Ils comprennent l'ironie et le 2nd degré aussi et ça permet d'avoir des discussions plus adultes et plus subtiles par moments.
  • @kioups : oui, mais je me sens plus à l'aise pour enseigner des notions de lycée que de collège pour lesquels j'ai 0 pédagogie. Et je ne sais pas trop ce qui se passe dans la tête d'un gamin de 10 ans, 17 un peu plus quand on en a 22 soi-même... Le décalage entre l'agreg et le collège est trop grand à mon goût... Mais, si des agrégés se plaisent en collège, ou se sentent mieux au collège qu'au lycée, tant mieux. Comme je n'y ai jamais été, je ne peux pas dire... Et je n'ai pas de stats qui disent que la plupart des agrégés veulent être au lycée, je suppose que c'est le cas...

    Pour le programme, c'est sûr que le CAPES est plus adapté que ce soit pour le collège ou pour le lycée. Mais je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi je ne fais pas confiance au CAPES pour recruter des profs pour le lycée qui tiennent la route surtout dans des rangs pas terribles. Donc, ce qui est sûr, c'est qu'un certifié quelconque en lycée, c'est pas forcément la meilleure idée alors qu'un agrégé ne sera pas pire (sur les connaissances j'entends). Sur le reste, tout est possible...
  • J’enseigne en 5e, 3e et Terminale. En fait c’est avec les 5e que j’ai le plus la sensation de faire des mathématiques... Disons de l’algèbre élémentaire sans le dire. En 3e le côté adolescent des élèves est très marqué et leurs lacunes déconcertantes. En Terminale, le baccalauréat et l’admission post-bac sont des leviers de motivation importants. Tout cela pour dire que de toute façon que ce soit en 6e ou Terminale, le lien de l’enseignant, surtout agrégé, avec la matière est faible. Le cœur du métier est la gestion de la relation avec les élèves et les « petits » 6e et 5e sont biens pour l’apprendre. En effet ils sont relativement disposés à obéir à l’adulte et s’émerveillent facilement.
  • Je suis assez d'accord avec Dom que le classement n'aura pas d'effet majeur sur ta carrière, à moins d'en avoir un exceptionnel, et encore ... Pour une prépa, la thèse est de plus en plus demandée. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, mais il y a même eu un major de l'externe qui a commencé sa carrière en établissement difficile (pour autant, peut-être était-ce son choix, ce qui serait remarquable).

    Il fut un temps, l'inspection générale retenait surtout le classement le plus mauvais, même si évidemment si tu repassais l'agreg et que tu faisais un carton (top 10 pour prendre le chiffre de Dim), ça aurait son effet. Maintenant il faut se rendre compte que de gagner 10 places est de plus en plus cher lorsqu'on se rapproche de la tête, enfin c'est le sentiment que j'ai ...
  • Je suis d'accord avec Philou22. Dès la seconde, je trouve les élèves "trop rebelles".

    Les 80 premières places sont prises par les élèves des ENS non ?
  • si tu es stagiaire, tu n'as pas de classe à examen
    Corrigé : si tu es stagiaire, peut-être que tu n’as pas de classe à examen.

    Attention, certaines classes comme les stmg et les sti2d, si elles sont choisies dans la politique de la direction de l’établissement, volent très très bas. Dans la galerie souterraine.

  • > Les 80 premières places sont prises par les élèves des ENS non ?

    Les 80 premières places sont prises ... par ceux qui finissent dans les 80 premiers.
    Il y a en temps normal (pas vraiment cette année) une certaine moyenne moyenne à viser pour arriver dans le Top 80, et c'est un peu tout.
    Il y a en effet une corrélation entre les étudiants normaliens et leurs résultats à l'agreg, mais pas d'antisèche ou d'astuces "rien que pour eux".

    En regardant les magistères des ENS Cachan, Lyon et Rennes (normaliens + magistériens donc), je compte au plus 46 étudiants dans le Top 80. En enlevant des magistériens et des personnes en reconversion / autres, on tombe facilement à ~37 personnes.
    C'est un peu moins de la moitié des normaliens qui passent l'agreg. (avec ceux d'Ulm on doit arriver à la moitié je pense)

    Vu sous un autre angle, dire que sur une population d'élèves qui sont pas mal triés sur des capacités scolaires (par rapport aux autres candidats), on en trouve la moitié dans les 80 premiers à l'agrégation (dans le premier quart), cela ne me semble pas vraiment extraordinaire.
  • Sur la seconde rebelle :

    Déjà dans les années 2000, on envoyait en 2nde, quelques gamins n’ayant pas le niveau.
    Aujourd’hui, là encore, « tout le monde » passe. C’est du grand n’importe quoi (6/20 français, 6/20 maths, 9/20 histoire géo).
    On obtient donc une classe de fin de collège, en première année de lycée, c’est la seconde.
    Certains sont encore immatures, d’autres n’ont pas le niveau du tout.

    Remarque : la 6e est la dernière année de l’école, la 2nde est la dernière année du collège, la L1 est la dernière année du lycée... Dans ce prisme, « le niveau baisse » est encore une phrase qu’on pourrait prononcer.
  • Les normaliens ont quel niveau par rapport aux autres élèves ?
    Il y a vraiment une différence nette ?
  • Bah regarde le niveau des écrits pour entrer à l'ENS ou les sujets des oraux;
  • Disons pour simplifier que ceux qui intègrent une ENS sont tous les ans les 100 meilleurs mathématiciens de 20 ans de France. Cela ne s’arrange pas avec les années ! Donc oui, le haut du classement correspond à peu près aux normaliens.
  • C'est vraiment pour "simplifier", alors !! J'en connais quelques exemples qui ne sont pas passés par une ENS mais qui auraient pu, dont un qui a fait la fac pour terminer chercheur au CNRS distingué par des prix (mais bon, la fac, c'est plus cool...), un qui a fait Polytechnique et est aujourd'hui très haut fonctionnaire (il était d'ailleurs admis à Ulm), une qui a quitté la prépa en deuxième année car elle n'aimait pas le système et est devenue prof dans le secondaire...
    Je suis sûr que beaucoup ici pourront témoigner dans le même sens.

    Sinon, pour moins simplifier, disons qu'il y a une condition nécessaire (être très bon en maths), qui n'est pas pour autant suffisante pour aller dans une ENS. Ou pour le dire autrement, les ENS recrutent parmi les meilleurs, mais l'ordre n'est pas total... ;-)
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