Livres pièges à l'agreg ??

Bonjour à tous et à toutes !
À tous ceux qui me jugeront en disant que je ne suis pas assez courageuse pour faire mes propres développements ne lisez pas ce message :-D

Cette année je vais me lancer dans l'aventure de l'agreg (externe) et je cherchais à me faire une bonne banque de bouquins pour l'oral et je suis tombée sur pas mal de livres avec contenant toutes les leçons et des développements associés et même sur certains une petite défense de plan en plus ! Par exemple : https://www.editions-ellipses.fr/accueil/5817-66-lecons-pour-l-agregation-de-mathematiques-avec-10-fiches-de-synthese-9782340017870.html

Intuitivement on peut dire que ces livres sont supposément interdits vu qu'ils mâchent trop bien le travail, il ne reste au candidat qu'à apprendre les développements et c'est réglé, détrompons-nous tout de suite ... ^^'

Les livres autorisés à l'agreg sont TOUS les livres possédant un ISBN et une référence commerciale (par exemple un lien d'achat internet ou autre) condition parfaitement remplie par ce type de livre.
Maintenant la question avec un grand Q, c'est est-ce que le jury a le moyen, en dehors de sa culture bibliographique personnelle, de déceler l'utilisation de ce type de livre ? Par exemple en jetant un coup d’œil pendant la préparation ?

Il n'y a pas 36 façons de faire une leçon mais il y a des milliers de développements possibles pour chacune, c'est là que je pense est le piège le jury peut savoir connaître les développements "bateaux" qui sont souvent proposés dans les livres surtout s'il demande "Où avez-vous trouvé ce développement ? Euh ..." .

Merci à tous les anciens de l'agreg qui nous raconteront leurs expérience ici ;-)

Réponses

  • Je pense que le jury se fout des bouquins utilisés pendant le temps de préparation de l’oral.
    Le jury connaît une bonne partie des bouquins, c’est vrai. Certains formateurs font partie du jury.

    Je n’ai jamais vu un questionneur demander d’où sort un développement ou ne serait-ce qu’une définition.
    A l’inverse, j’ai déjà vu des candidats sur le grill tentant de se défendre en disant « bah oui mais c’est écrit ceci dans ce bouquin là ».

    Le jury attend que le candidat maîtrise ce qu’il raconte.
    En général il se rend compte assez vite d’à qui il a affaire.
  • Je suis complètement d'accord avec toi ! Pour moi il n'est absolument pas question de "réciter" la leçon et développement du livre en question. Mais plutôt de la maîtriser et être capable de l’approfondir et de répondre à toutes les questions dessus. L'avantage dans l'utilisation de ce type de livre pour moi réside uniquement dans le fait d'avoir un seul support à travailler et ne pas s'éparpiller sur trop de références pendant la construction de la leçon quitte à s'y perdre au final ...
    Un seul livre à travailler c'est un gain énorme de préparation que ce soit pour la révision (choix/apprentissage des développements) ou pour la composition le jour j pas besoin de recopier pleins de livres ce qui fait gagner du temps pour réchauffer son développement .
  • Attention juste, le livre dont tu mets le lien, que j'ai énormément apprécié lorsque j'ai repris les maths, concerne l'agrégation interne.

    Il est d'un niveau tout à fait modeste pour l'agrégation interne, donc je pense qu'il est assez nettement insuffisant pour l'externe.

    Mais il existe le même genre de livres pour l'externe.
  • Je vais confirmer le post de Dom. Lorsque j'étais en prépa agreg, tous les formateurs (et en particulier ceux faisant partie du jury) nous disaient que l'on peut utiliser tous les livres que l'on veut sous la condition qu'ils soient commercialisés et qu'ils portent un isbn.

    Ce que le jury attends surtout est que tu maîtrises ce que tu racontes et que tu te l'aies approprié. Partant de là, utiliser ce genre de livres peut te donner une base. Mais tu risques de te rendre rapidement compte que la manière d'expliquer, que la manière d'articuler le plan ou que les notations ne te conviendront pas. Ou même qu'il manque des choses par rapport à ce dont tu voudrais dire (je pense en particulier à des leçons vastes comme "racines de polynôme", "endomorphisme remarquable" ou "ensemble de fonctions").

    "Maintenant la question avec un grand Q, c'est est-ce que le jury a le moyen, en dehors de sa culture bibliographique personnelle, de déceler l'utilisation de ce type de livre ? Par exemple en jetant un coup d’œil pendant la préparation ?"
    => J'ai déjà vu personnellement certains membres du jury passer dans la salle de préparation pour voir quelle leçon a été choisi (systématique pour la modélisation, plus aléatoire en analyse et en algèbre). Alors pourquoi pas pour repérer les livres sur la table?
  • En général, les membres du jury reconnaissent tout de suite 95% des livres d’où ont été tirés les développements et où est le piège (ou l’erreur) s’il y en a un(e).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • L'important est d'avoir un bon plan et de savoir le défendre. C'est, il me semble, la philosophie actuelle du jury - même si ça n'a pas toujours été le cas.
  • D’ailleurs je n’ai jamais pu me faire à des plans imposés.
    Quand il me plait j’arrive à me l’approprier mais quand il ne me plait pas c’est impossible (pour moi).

    Dis-moi, aléa, je suis intrigué par « ça n’a pas toujours été le cas ». Quid ?
  • Le livre a l'air bien mais ils ont déjà changé plusieurs leçons depuis qu'il est sorti. Et ils ont ajouté des nouvelles leçons sur les statistiques par exemple.

    Romanesco en quoi il est modeste pour l'interne ? J'ai lu un passage je trouve qu'il est de bon niveau.

    Parce qu'il est pas aussi compliqué que les livres de Mr Rombaldi ?
  • @Dom: il y a eu assez longtemps des livres interdits, même parfois qui relevaient plus du conseil que du bachotage.
    Je me souviens du livre de Guénard: vade-mecum de l'Oral d'Analyse, interdit quand je passais l'agrégation, alors que le niveau de précision des conseils donnés est tout à fait comparable aux conseils donnés dans le rapport de jury, que le jury incite les candidats à avoir avec eux.

    Aujourd'hui, le jury dit ouvertement ne pas voir de problème à retrouver un plan venant d'un livre s'il est maîtrisé.
  • Ha d’accord. J’allais imaginer n’importe quoi.
    Merci pour cette réponse.
  • OShine : Les livres de Rombaldi sont effectivement d'un bon niveau ( ceci dit celui de cours d'algèbre et géométrie est pour l'interne et l'externe donc rien d'étonnant, les 2 ouvrages spécifiques aux oraux de l'interne sont déjà un peu plus abordables je trouve ).

    Concernant le Kieffer, mon avis est qu'il est super pour quelqu'un qui part de loin et qui est un peu perdu au début pour la préparation des leçons. Il donne des idées, des modèles, ça permet de partir sur quelque-chose, d'éviter d'avoir le vertige devant l'ampleur du travail.
    Mais lorsque j'ai commencé à y voir un peu plus clair et à prendre du recul, j'ai préféré fouiller un peu ailleurs pour aller un peu plus en profondeur.

    Je trouve donc qu'il se place à un niveau modeste, mais ce n'est pas péjoratif. Son auteur a eu l'agrégation interne du 1er coup. On peut donc penser que présenter une leçon de ce bouquin en la maîtrisant peut permettre d'être admis.
    Ce livre m'a été indispensable dans ma préparation, pour me rassurer et avancer à mon rythme. Mais pour les leçons que j'ai préparées, je crois que je n'ai retenu aucun développement qui figure dedans et j'ai rarement suivi les plans.

    Mais comme ce genre d'ouvrage existe, je pense qu'il faut en avoir un ou deux dans sa valise le jour de l'oral, en cas de panique, de trou de mémoire.

    Enfin, à titre informatif, voici ce que le rapport de jury de l'interne souligne à propos de ces ouvrages :
    " À ce propos, il est vivement déconseillé d’utiliser sans recul les ouvrages livrant des leçons « prêtes à l’emploi ». D’une part, parce que le but de l’épreuve orale est précisément de montrer sa propre capacité à structurer l’exposé d’une question donnée, ce qui suppose souvent de comparer plusieurs ouvrages et de faire des choix réfléchis, d’autre part, parce-que le jury connaît parfaitement ces ouvrages, ce qui l’amène souvent à s’assurer de la bonne maîtrise par les candidats des passages délicats et bien identifiés par lui. "
  • @ alea
    Je ne comprends pas cette notion de "livre interdit". Il me semble que du moment qu'un livre est dans le commerce, il est autorisé. C'est plutôt un livre "à déconseiller", non ?
  • Il fut un temps (que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître) où quelques livres étaient interdits à l'oral de l'agrégation (interne comme externe), principalement des livres de leçons prêtes à l'emploi pour l'oral.
    Il fut un même temps où l'on attendait d'un candidat à l'interne qu'il propose trois développements et non pas un seul.
  • Je n'aime pas suivre des leçons déjà faites, je préfère faire moi-même avec des livres que je maîtrise.

    Y a une fille du forum qui avait recopié une leçon du Kieffer et qui a eu 16/20 à l'oral.

    Ça aurait été marrant un oral où tous les livres sont interdits.
  • C'est vrai Romanesco !

    Après entre nous il y a toujours un mépris de l'académicien envers la facilité ...
    le jury a écrit:
    À ce propos, il est vivement déconseillé d’utiliser sans recul les ouvrages livrant des leçons « prêtes à l’emploi ». D’une part, parce que le but de l’épreuve orale est précisément de montrer sa propre capacité à structurer l’exposé d’une question donnée, ce qui suppose souvent de comparer plusieurs ouvrages et de faire des choix réfléchis, d’autre part, parce-que le jury connaît parfaitement ces ouvrages, ce qui l’amène souvent à s’assurer de la bonne maîtrise par les candidats des passages délicats et bien identifiés par lui.

    Mais il invoque un argument un peu bateau: "ce qui l’amène souvent à s’assurer de la bonne maîtrise par les candidats des passages délicats et bien identifiés par lui." Dans toutes les leçons quelles qu'elles soient le candidat doit bien maîtriser les passages délicats ...

    En gros ils sont en train de dire " Si vous utilisez ce genre de livre, on le saura et on sera plus sévères ". Sauf que si j'utilise ce genre de livre je gagne un temps de préparation colossal et même si je ne suis pas sûr si la leçon est articulée de manière optimale j'ai largement plus confiance en l'auteur qu'à moi là-dessus ...

    Est-ce que ça vaut le coup ? Qui sait ..
  • Je ne comprends pas cette notion de "livre interdit". Il me semble que du moment qu'un livre est dans le commerce, il est autorisé. C'est plutôt un livre "à déconseiller", non ?

    À l'heure actuelle, tous les livres du commerce (ou possédant un isbn, enfin il y a une règle précise que je ne retiens pas) sont autorisés. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Quand j'ai passé l'agreg, il y a plus de 10 ans, il y avait une liste de livres interdits. Typiquement tout livre explicitement consacré à l'oral de l'agreg avec des plans tout faits était interdit. Les livres qui venaient de sortir étaient interdits aussi.

    Et effectivement, à l'époque, le jury n'appréciait pas les plans manifestement sortis tels quels d'un livre. D'ailleurs, les rapports étaient beaucoup moins circonstanciés qu'ils ne le sont maintenant : on n'y trouvait pas un commentaire détaillé de chaque leçon avec conseils.
  • En gros ils sont en train de dire " Si vous utilisez ce genre de livre, on le saura et on sera plus sévères "

    Pas tout à fait, ils disent que vous leur facilitez l'attaque en leur proposant des plans dont ils ont pu étudier a priori les points aveugles.
  • Ça aurait été marrant un oral où tous les livres sont interdits.

    Il y a 20 ans, la leçon au CAPES c'était sans livre ! T'avais plutôt intérêt à être préparé.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Exact. Tu avais le droit aux programmes officiels qui étaient fournis par le jury.
    Et aucun bouquin pour la leçon (appelée « oral type $I$ »).
  • Oui c'était même le cas en 2007 ... ( remarque ça fait déjà 13 ans ... outch )

    On était dans l'extrême inverse.
  • Il me semblait bien me souvenir qu'en 1996, l'oral de leçon du CAPES se jouait sans livre.
    Sinon, pour avoir été exactement dans la situation "idéale" du candidat bossant à plein temps, ces livres sont une vraie bénédiction, à condition d'avoir passé du temps sur chaque leçon, en particulier pour connaitre les points délicats, mais surtout pour détecter les coquilles; voire les erreurs, qui sont nombreuses dans le Kieffer en particulier.
  • bonjour Agregarce,

    sur l'histoire des bouquins, tout a déjà été répondu.

    Sur l'histoire des développements, le sujet c'est la diversité... J'ai vu des jurys ne pas choisir le théorème de wedderburn parce qu'ils l'ont déja entendu 10 fois pendant les oraux, ils en ont juste marre de voir toujours les même, de poser les mêmes questions, coincer sur les mêmes subtilités. Du coup, sans prendre des dévs originaux que tu inventes toi même, si tu es capable d'avoir dans chaque leçon, sur les deux devs, au moins un dev qui N'EST PAS dans LE TOP 5 des développements toujours proposés sur la dite leçon, tu pourras satisfaire à bcp plus de jurys :
    - Les gens classiques qui chercheront à vérifier par rapport à ton plan que tu maîtrise un développement, fusse-t-il des plus classiques (et pour toi cela peut être plus "rassurant" d'avoir un standard)
    - Les jurys qui auront envie de voir un développement un peu moins couru, ou qui auront détecté avec ton plan que tu te places à un niveau particulier, parmi les 2 choix macro suivants :
    1. Soit à un niveau excellent, donc il iront vérifier que tu gères un développement plus ambitieux, moins classique, peut être plus original. Note maximale possible mais dangereux si on est pas vraiment à l'aise. Exemple : "petit" théorème d'application conforme de Riemann pour les lecons d'analyse complexe.
    2. Soit au contraire un développement un peu moins classique et moins ambitieux, en gros de niveau L2 plutôt que L3/M1. Sur l'exemple de la leçon des corps finis, si on ne fait pas wedderburn parce que trop compliqué, on peut proposer l'existence et unicité - à isomorphisme près - du corps à p^n éléments avec un ou deux exemples de réalisation (quotient par un polynome irréductible par exemple).
  • J'approuve intégralement les remarques de Juggleforlife. Il faut juste faire attention à ce que les développements proposés soient d'un niveau sensiblement équivalent, que le jury n'ait pas l'impression que tu lui "imposes" un choix. Mais avec deux développements de niveau similaire, le jury ne pourra qu'être ravi de voir proposé au moins un développement qu'il n'a pas entendu 30 fois déjà. On peut au passage lui dire "je propose ... car pour moi c'est un incontournable de la leçon, mais j'ai également trouvé intéressant de vous proposer ..., qui contient des éléments intéressants" (à adapter en fonction du contexte).
  • Lorsque j'étais en prépa agreg, tous les formateurs (et en particulier ceux faisant partie du jury)

    Hum, je suis surpris, je croyais que les membres du jury n'avaient pas le droit de participer aux préparations à l'agrégation. Est-ce que c'est une légende urbaine ?
  • Corto : À ma connaissance ce n'est pas une légende urbaine. En revanche, on peut rencontrer en prépa agreg des anciens membres du jury. Bon, et je connais aussi un cas d'un formateur en prépa agreg interne et jury à l'externe (ou l'inverse, je ne sais plus), mais j'imagine que c'est assez marginal.
  • J'ai déjà vu un préparateur agreg interne jury pour l’agreg externe.

    J’ai déjà vu un préparateur CAPES Externe jury du même concours (même année !).
    Il avait dû échanger avec un autre membre (il sort et échange avec un collègue de l’autre salle) lorsqu’un candidat à l’oral était l’un de siens.
  • Dom a écrit:
    J'ai déjà vu un préparateur agreg interne jury pour l’agreg externe.

    C'est peut-être le même que moi...
  • Orsay pour l’interne :-)
  • Corto écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,2084114,2085918#msg-2085918
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    Ecoute, je peux te certifier que j'ai vu ce formateur dans l'enceinte du lieu des oraux d'agrégation externe (plus précisément je me dirigeais vers la sortie et lui aussi) avec un badge d'identification du jury autour du cou. Maintenant le pourquoi du comment je n'en sais rien...
    Je ne sais plus exactement l'année mais pour te donner une idée, cela remonte à une période où les oraux se passaient à Sèvres.
  • Dom : yes !
  • J'essaie de préparer l'oral en même temps que l'écrit et donc je pars de loin sur certaines notions. Je m'inspire pour ne pas dire, je suis texto, le Ketrane.
    D'ailleurs, lorsque je suis allée voir quelques oraux blancs dans les formations, les formateurs regardaient ces livres de leçons toutes prêtes.
    Donc, il faudrait sans doute que je refasse mes leçons car cela ne "passera "pas à l'oral ?
  • Aussi loin que je me souvienne, il n'y avait pas de tabou sur la présence des préparateurs dans le jury du capes externe. Il doit quand même y en avoir un peu moins maintenant, vu que le jury est blindé d'IPRs.
    En revanche, pour l'agreg, ça fait longtemps que c'est considéré comme mal, même si certains ont pu parfois passer les mailles du filet.
  • En fait, je parlais des oraux blancs, ceux qui ont lieu dans les prépa agreg :)
  • Ok, merci à tous pour les infos !
  • Bonjour
    sur un autre site, et pour info, un éditeur est venu faire de la pub pour un nouveau livre
    "Dans l'espoir d'aider les candidats à l'agrégation, nous avons compilé de nombreux développements inédits, de tous niveaux, permettant d'illustrer toutes les leçons et de faire vivre les idées autrement. L'ouvrage vient de paraître chez Dunod : "https://www.dunod.com/prepas-concours/131-developpements-pourl-oral-agregation-externe-mathematiquesinformatique
    Je ne travaille pas pour dunod ! :)
  • @mav1 Pour préciser (et comme cela apparaît dans ta citation), c'est l'un des auteurs qui était venu parler de son livre, et non l'éditeur Dunod en personne. ; )

    Comme le sujet est de mise, je me permets de faire un petit retour sur celui-ci (tout du moins sur ce qui transparaît de l'extrait proposé en ligne).
    Bien que très très travaillé, ce livre semble malheureusement présenter les développements d'une façon bien au-delà de ce que l'on attendrait à l'agrégation.

    Sur les développements présents dans l'extrait, on trouve un petit paragraphe introductif, une preuve claire et bien détaillée, et pas mal de commentaires ainsi qu'une dizaine de petites questions/exercices.
    Sauf que les commentaires et les questions partent très vite bien au-delà des choses nécessaires pour maîtriser et présenter le développement en question.

    Par exemple, aller chercher à parler de nombres p-adiques voire d'entiers algébriques dans Qp, c'est littéralement annoncer que l'on veut partir dans des choses très poussées sur notre plan (donc gare si le contenu a une "profondeur" totalement déséquilibrée, si le contenu très poussé n'est pas bien maîtrisé, ou si l'on n'est pas 100% à l'aise sur les bases).

    Le livre étant sorti au mois d'Août, il n'est pas encore présent à la bibliothèque de mon université, donc je ne peux pas me prononcer sur le contenu global du livre (sur les choix de développements avec leurs recasages, et sur le traitement général de ceux-ci).

    J'ai l'impression (tout à fait personnelle) que les auteurs ont choisi de proposer une approche du développement comme une petite quintessence de notions mathématiques assez poussées (notions qui serviront à l'étoffer et qui devront être en partie travaillées pour pouvoir proposer un tel étoffement), là où je vois dans le développement une preuve pas trop longue, d'une difficulté "convenable", et dont les idées vont retomber dans plusieurs thèmes de leçons (càd pas besoin de maîtriser le gros d'une notion pour présenter un développement qui la touche (Ex : Théorème des lacunes de Hadamard en analyse complexe, ou TCL en probas.)).
    Et je crains (tout à fait personnellement) que ce livre paraîtra assez décourageant et sera de peu d'intérêt pour la majorité des agrégatifs qui le consulteront. (en repensant à ma promotion de prépa-agreg, à part le major je ne vois pas qui serait allé sortir des choses aussi poussées pour ses développements)
  • Merci d'avoir donné ces précisions, je ne connais ni l'intervenant sur l'autre site ni le contenu du livre. Effectivement, c'était bon à signaler de ta part.
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