Progression en maths dans le supérieur

2»

Réponses

  • Entre une personne qui est motivée pour trouver les solutions par elle-même quitte à y passer des heures, et qui a un esprit de rigueur tel qu'elle ne veut laisser aucune zone d'ombre, et une autre personne qui abandonne vite un exercice et qui fait des erreurs toutes les deux lignes, l'expérience mentale n'est pas du tout la même.
  • geo a écrit:
    NormeInfinie a écrit:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,2085246,2086304#msg-2086304
    Mon prof de maths de cette année était totalement contre cette méthode, d'après lui on devait apprendre et comprendre le cours. Mais c'était inutile de faire des centaines d'exercices.

    Faire des maths c'est résoudre des problèmes mais l'enseignement actuel a relégué ça en exercice !
    La présentation est privilégiée au détriment des aspects historiques, des calculs et de la synthèse.
  • @JLT : en quelle année étiez-vous en prépa ? Je demande parce que je pense que les élèves aujourd'hui capables de faire le "gap" entre leur cours et RDO sont très rares. A l'époque peut-être aussi mais je m'en rends moins compte.
  • C'était il y a une trentaine d'années.
  • Merci ! Et juste par curiosité, le gap était déjà à l'époque non négligeable ou ce qui t'étais enseigné était assez proche de RDO/Arnaudiès ?
  • J'étais à LLG, donc ce qui était enseigné n'était pas forcément représentatif de ce qui faisait ailleurs. Le prof de sup piochait pas mal d'exemples et d'exercices dans le Arnaudiès, mais tout ce qui se trouvait dans ces livres n'était pas dans le cours du prof, ni traité de la même manière. Par exemple le RDO commençait directement par la topologie générale, alors que prof commençait plus doucement avec les espaces métriques. Le Arnaudiès parlait de réduction de Jordan et d'intégrale de Lebesgue qui n'étaient pas traités par le prof.

    Bref les livres n'étaient pas d'un niveau franchement différent mais comportaient quand même certaines choses qu'on ne voyait pas en cours.
  • @JLT
    Danny Jack Mercier conseille de ne pas bloquer trop de temps sur un exercice. Il dit de regarder la solution quand on bloque plus de 15 min sur une question.
    Il donnait ce conseil pour les personnes préparant l'agrégation interne. Peut-être est-ce parce qu'il sait qu'ils ne disposent pas d'un temps infini.

    Un étudiant c'est différent.
  • J'ai parlé aussi de "15 minutes" dans un de mes messages précédents, mais en termes un peu différents : il faut résoudre (mais vraiment résoudre complètement par soi-même) beaucoup d'exercices en 15 minutes environ. Regarder la solution n'apporte rien, sauf à la rigueur lorsqu'on a déjà trouvé une solution et pour comparer sa méthode avec celle du livre. Si on sèche trop souvent plus de 15 minutes, il faut choisir des listes d'exercices plus faciles et acquérir ainsi des réflexes : les exercices qui sont trop difficiles aujourd'hui deviendront abordables plus tard.

    Mais si on veut progresser, il ne faut pas se limiter aux exercices faciles et réfléchir plus profondément sur des exercices plus difficiles. Mon prof de sup disait à la classe qu'il n'était pas anormal de sécher un week-end sur un problème.

    Ceci ne s'applique peut-être pas aux gens préparant l'agrégation interne qui ont moins de temps comme tu dis, mais je ne considère pas que chercher de temps en temps un exercice pendant plusieurs heures soit une perte de temps. Le temps qu'on a l'impression de perdre un jour sera du temps gagné pour plus tard. Je compare les math à l'exploration d'une ville : supposons que je cherche une boulangerie. Je peux demander à mon GPS de me guider et je la trouverai en moins de 15 minutes. Mais je peux aussi arpenter chaque rue, je ne trouverai la boulangerie qu'au bout de 4 heures, mais entre-temps j'aurai repéré une épicerie, un bureau de poste, un cabinet médical, etc. qui me seront utiles dans le futur.
  • Oui de toute façon j'ai bien remarqué que quand je regarde des solutions, une semaine après je n'arriverai pas à refaire l'exercice.
  • Je conseille
    L'indispensable en analyse pour les Spé. MP et MP*: Concours Mines-Centrale-X de Mohamed Amine Ben Boubaker.
    Une collection d'exercices et de problèmes d'analyse et de probabilités particulièrement adaptée aux élèves préparant les concours des Grandes écoles d'ingénieurs, telles que Centrale, les Mines ou l'École Polytechnique. Un ouvrage se révélera très vite comme un des meilleurs outils pour réussir les concours
    L'indispensable en analyse s'avérera être un ouvrage de référence et un outil de travail privilégié. Les cent soixante-cinq exercices et trente-huit problèmes qui le composent permettront à ses divers utilisateurs de préparer efficacement aussi bien les écrits que les oraux des concours.
  • 8 messages après quelques heures d'inscription pour vanter le même bouquin ! Il doit vraiment être très bien.
  • Surtout qu'il le conseil même pour des thèmes que le bouquin n'aborde pas.
  • NormeInfinie a écrit:
    J'étais un très bon élève en terminale

    Je pense que tu as été victime de ce qui est souvent dénoncé sur ce forum. Tu as avancer de façon automatique dans le Secondaire malgré des lacunes, avec des notes qui te faisaient croire que tu étais bon élève. Et quand la réalité de ton niveau t’a rattrapé, et bien les choses ont dérapé. Personnellement, j’en veux aux enseignants qui n’osent pas afficher les notes réelles pour toutes sortes de raisons. Et au Bac, je retranche 4 points de la moyenne pour avoir une idée du « vrai » niveau des jeunes de mon entourage.

    Ceci dit, je trouve admirable ton courage et te souhaite bonne chance pour la suite de tes études.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.