distance moyenne dans un carré

soit un carré de côté 1 dans lequel on choisit au hasard deux points
on cherche à évaluer la distance moyenne de ces deux points
bonjour les calculs et les densités je sèche

je l'ai fait sur un segment ça se fait bien on trouve d'ailleurs 1/3
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Réponses

  • Salut,

    "On choisit au hasard" : selon quelle loi ? et indépendamment l'un de l'autre ou pas ? Bon en tous cas si on choisit les deux points $P$ et $Q$ indépendamment suivant une certaine mesure de proba $\mu$ sur la carré $C$, il suffit de calculer $\iint_{C \times C} ||p-q|| \, d\mu(p) \, d\mu(q)$, fastoche.
  • si c'est si fastoche que cela , je suis preneur

    sinon la distance est la distance usuelle dans R^2 c'est à dire la distance euclidienne
  • Ce n'était pas ma question, mais la précision est bienvenue.
  • on choist au hasard cest à dire que les coordonnées sont obtenues par la loi uniforme sur [ 0 ; 1 ]
  • Bonjour,

    Je n'ai pas la maîtrise d'egoroff, mais comme toi, fabrice j'ai su faire sur un segment avec une intégrale double, obtenant 1/3. Je peux expliciter les calculs si ça intéresse qqn.

    Une simulation sur 4000 essais sur EXCEL
    donne 0,33 pour le choix de 2 points sur le segment et 0,53 pour le choix de 2 points dans le carré. Si qqn veut voir le tableau, je peux le montrer.
    Pour le calcul, êtes-vous d'accord avec la formule:
    $$\int_0^1 \int_0^1 \int_0^1 \int_0^1 \sqrt {(x'-x)²+(y'-y)²} dy'dx'dydx$$??
    Après, je ne sais pas intégrer... y aurait-il du ch dans l'air?
  • bjr
    à jacquot
    es tu sûr du 0,53 pour le choix de 2 points dans un carré ?
    car je n'ai pas trouvé la même chose
  • fabrice,

    C'est plutôt 0,52. Voir le fichier EXCEL ci-joint.
    Contrôle le contenu de la cellule I4.
    les valeurs moyennes sont affichées en haut.
  • Bonjour,

    Je trouve
    $$\frac{2+\sqrt{2}}{15} + \frac{1}{3} \ln (1+\sqrt{2}) \simeq 0,5214\;,$$
    mais pas en calculant directement l'intégrale d'egoroff-jacquot, que je trouve trop difficile pour moi.

    Cordialement,

    MC
  • Merci Michel.

    Ce résultat coïncide bien avec celui de la simulation.
    Quelle est donc ta méthode?
  • Bonjour Jacquot,

    Je vois que tu habites à Eguisheim. On est presque pays, une partie de ma famille est originaire de Colmar, et j'ai passé une grande partie de mes vacances de jeunesse au fond de la vallée de Munster, à Mittlach. Ca fait un bail que je ne suis pas retourné dans le coin!

    Pour ce qui est de la méthode que j'emploie, je ferai un petit topo dessus dans l'après-midi. Mais j'aimerais bien voir le calcul facile d'egoroff. ;)

    Cordialement,

    MC
  • Quelques autres exercices dans le même genre :

    On choisit aléatoirement deux points dans l'intervalle $[a\,,b]$. Trouver la valeur moyenne $M$ de la distance les séparant. Quelle est la probabilité $P$ que cette distance soit plus grande que $M$? Pour quelle valeur de $m$ les événements " la distance est supérieure à $m$ " et " la distance est inférieure à $m$ " sont-ils équiprobables?


    Trois nombres sont choisis aléatoirement dans l'intervalle $[0\,,a]$. Quelle est la probabilité que ce soit les longueurs des côtés d'un triangle?


    Deux points $u$ et $v$ sont choisis aléatoirement dans l'intervalle $[-a\,,a]$.
    a) Quel est l'événement le plus probable: les racines de l'équation $z^{2}+uz+v=0$ se trouvent sur l'axe des réels (probabilité $P_{1}(a)$), ou les racines de cette équation ne se trouvent pas sur l'axe des réels (probabilité $P_{2}(a)$)? Vers quoi tendent les probabilités $P_{1}(a)$ et $P_{2}(a)$ lorsque $a$ tend vers $+\infty$?
    b) Quelle est la probabilité que l'équation biquadratique $z^{4}+uz^{2}+v=0$ ait des racines réelles et des racines complexes?


    On choisit deux points aléatoirement dans le disque unité. Quelle est la valeur moyenne $S$ de l'aire du disque construit avec le segment joignant ces deux points comme diamètre?


    On choisit deux points aléatoirement sur un cercle de rayon $R$. Trouver la valeur moyenne $L$ de la longueur de la corde qu'ils forment.
  • Re,

    J'utilise pour calculer l'intégrale qui donne la distance moyenne de deux points pris au hasard dans le carré des techniques de géométrie intégrale. Précisément, j'utilise la formule de Cauchy-Crofton qui calcule la longueur d'une courbe plane comme intégrale sur l'espace des droites affines du nombre de points d'intersection d'une droite avec cette courbe. Je précise : notons $D_{\theta,\rho}$ (avec $\theta\in [_\pi/2, \pi/2[$ et $\rho\in \mathbb{R}$) la droite d'équation $x\,\cos\theta +y\,\sin\theta = \rho$ dans un repère orthonormé fixé du plan. Alors, si $\mathcal{C}$ est une courbe rectifiable, sa longueur est donnée par : $$
    \int_{-\pi/2}^{\pi/2} \int_\mathbb{R} \frac{1}{2}\,\mathrm{card}(\mathcal{C}\cap D_{\rho,\theta})\,d\rho\,d\theta\;.
    $$ On peut voir là http://merganser.math.gvsu.edu/david/reed03/projects/weyhaupt/project.html une page sur la formule de Cauchy-Crofton.
    Il est instructif d'appliquer cette formule pour $\mathcal{C}$ un cercle de rayon $R$, ou un segment de longueur $\ell$, pour voir qu'on retrouve bien ce qu'on attend.

    La tactique est de remplacer dans l'intégrale qui nous intéresse (écrite par egoroff et jacquot) la longueur du segment par la formule de Cauchy-Crofton : $$
    \int_{[0,1]^2}\int_{[0,1]^2}\int_{-\pi/2}^{\pi/2} \int_\mathbb{R} \frac{1}{2} \, \mathrm{card}([p,q]\cap D_{\rho,\theta})\,d\rho\,d\theta\,d\mu(p)\,d\mu(q)\;,
    $$ où $\mu$ est la mesure de Lebesgue. Selon la célèbre devise shadok, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    On voit l'intérêt de la manip quand on réécrit l'intégrale $$
    \int_{-\pi/2}^{\pi/2} \int_\mathbb{R} \phi(\theta,\rho)\,d\rho\,d\theta\;,
    $$ avec $$
    \phi(\theta,\rho)=\int_{[0,1]^2}\int_{[0,1]^2} \frac{1}{2} \, \mathrm{card}([p,q]\cap D_{\rho,\theta})\,d\mu(p)\,d\mu(q)\;.
    $$ Cette quantité $\phi(\theta,\rho)$ n'est pas trop difficile à calculer géométriquement, car $[p,q]$ rencontre $D_{\rho,\theta}$ quand les deux points $p$ et $q$ sont de part et d'autre de la droite $D_{\rho,\theta}$. Donc $\phi(\theta,\rho)$ vaut le produit des aires des deux morceaux en lesquels la droite $D_{\rho,\theta}$ divise le carré $[0,1]^2$.
    file.php?12,file=8444

    Ces aires se calculent facilement en fonction de $\rho$ et $\theta$; on a avantage à distinguer le cas où la droite coupe deux côtés adjacents du carré et celui où elle coupe deux côtés opposés (quand elle ne coupe pas l'intérieur du carré, on a bien sûr 0).

    Une fois cette voie tracée, il suffit de suivre l'âne qui trotte.

    Maintenant, comme le résultat final n'est pas si affreux que ça, il y a peut-être une voie moins détournée ?

    Cordialement,
    MC8444
  • Bon, comme d'hab, mon lien ne marche pas. J'attendrai le passage d'un gentil modérateur. Y aurait-il moyen d'avoir, par exemple dans les faq du forum, une explication facile à retrouver sur comment insérer un lien dans un code latex soumis au forum? Je n'ai toujours pas compris la logique du truc. Qu'ai-je fait ci-dessus que je n'aurais pas dû faire ?

    Cordialement,
    MC

    [C'est une bonne idée, on va y réfléchir ;) AD]
  • Salut,

    Pour le premier exo d'Eric je dirais avec mon petit dessin $M=1/3$, $4/9$ et la médiane $m=\frac{2-\sqrt{2}}{2}$. J'ai bon ? Je vais réfléchir aux suivants, ils ont l'air très intéressants.

    En ce qui concerne l'intégrale de jacquot, j'avais griffoné un début de solution qui me paraissait aboutissable mais je me suis peut-être avancé un peu. Mon idée était de procéder au changement de variable $s=x'+x$, $u=x'-x$, $v=y'+y$, $w=y'-y$ ; on intègre alors $\sqrt{u^2+w^2}$ sur un domaine qu'on peut décrire par $u,w \in [-1,1]$ et $s \in [|u|,2-|u|]$, $v \in [|w|,2-|w|]$ avec un jacobien égal à 4. Au final, grâce à des considérations de parité on obtient l'intégrale double : $$4 \int_{u,w \in [0,1]} (1-u)(1-w) \sqrt{u^2+w^2} \, du \, dw$$ C'est là que les ennuis commencent : j'ai voulu d'abord intégrer en $w$, en faisant le changement $w=u\theta$, j'obtiens $$4\int_{u=0}^1 u^2(1-u) \int_{\theta=0}^{1/u} (1-u \theta) \sqrt{1+\theta^2} \, d\theta \, du$$ Et là j'imagine qu'une IPP peut nous sortir de l'embarras, mais mes réflexes taupinaux m'ont abandonné depuis bien longtemps. Ou alors on pourrait passer en polaire dans l'intégrale précédente mais la forme du domaine n'est pas très encourageante.

    PS : mon "fastoche" initial était quand même au moins semi-humoristique, même si je pensais que le calcul était moins difficile.
  • Très joli, Michel ! La Fubinisation m'épatera toujours.

    PS : En jetant un million de paires de points dans le carré avec Scilab je trouve 0,5210277 comme distance moyenne...
  • Bon, une idée peut-être. On écrit $$4\int_{u=0}^1 u^2(1-u) \int_{\theta=0}^{1/u} (1-u \theta) \sqrt{1+\theta^2} \, d\theta \, du=4 \int_{0}^1 u^2(1-u)J(u) \, du$$ où bien sûr $$J(u)=\int_0^{1/u} (1-u \theta) \sqrt{1+\theta^2} \, d\theta$$ On applique la formule de Leibniz-Aleg pour dériver $J(u)$ par rapport à $u$, en remarquant que la borne inférieure ne dépend pas de $u$ et que l'intégrande s'annule à la borne supérieure on obtient comme par magie le résultat que donnerait une "bête" dérivation sous le signe somme sur un intervalle fixe :
    $$J'(u)=-\int_0^{1/u} \theta \sqrt{1+\theta^2} \, d\theta=-F(1/u)$$ Or $F$ se calcule explicitement, et sauf erreur $$F(x)=\frac{1}{3} \left( (1+x^2)^{3/2}-1 \right)$$ Je ne pense pas qu'on puisse primitiver facilement $J'(u)=-F(1/u)$ mais une IPP dans l'intégrale initiale, en dérivant $J(u)$ et en primitivant $u^2(1-u)$ permet sans doute de conclure. A suivre.
  • Les exos que j'ai cités sont tirés de Problèmes choisis d'analyse réelle, Makarov et al.

    En voilà sur le même thème un autre pris dans le même ouvrage :

    On choisit au hasard deux points sur la sphère $S^{n-1}$. Soit $L_{n}$ la valeur moyenne de la distance les séparant. Prouver que $\lim\limits_{n\to+\infty}L_{n}=\sqrt{2}$.
  • Bonsoir,

    j'essaye de calculer cette espérance, en utilisant le résultat obtenu sur un segment. Mais je crois que j'ai comme un problème, à savoir : les directions des segments sont elles équi-distribuées?

    Pour tout dire j'ai pas bien compris la technique de Michel Coste, est-ce que c'est encore jouable pour le cube?

    S
  • Rebonjour,

    Nota bene : pas besoin d'appeler au secours Cauchy et Crofton pour traiter les exercices proposés par Eric. Même celui où il faut calculer la valeur moyenne du carré de la distance de deux points dans le disque; un carré de distance, c'est plus maniable qu'une distance.

    >egoroff : les intégrales qu'on a à calculer via Cauchy-Crofton sont casse-pieds, mais nettement plus pépères (du genre petite fraction rationnelle en fonctions trigonométriques). Pour tout dire, je les ai fait calculer par Maple. Par contre, Maple coince pour le calcul direct.

    Pour qui voudrait se lancer dans les calculs selon la méthode que j'ai indiquée : la contribution des droites qui coupent selon deux côtés adjacents est $\dfrac{12-19\sqrt{2}}{15}+\dfrac{4}{3}\ln(1+\sqrt{2})$ et celle des droites qui coupent selon deux côtés opposés $\dfrac{4\sqrt{2}-2}{3}-\ln(1+\sqrt{2})$.

    >alain : merci encore une fois ! J'ai regardé ce que tu as fait, et je ne comprends pas. Tu as simplement remplacé le "une page sur la formule de Cauchy-Crofton" entre les deux balises <a> et </a> par "merganser.math.gvsu.edu", et ça marche? Où est le gri-gri?

    Cordialement,
    MC

    [En fait j'ai simplement écrit \verb=\lien{http://merganser....project.html}=. Les <a> et </a> sont des réminiscences de l'ancien forum, et sont écrites par erreur dans le "code latex". AD]
  • Bonsoir,

    je ne joue pas dans la même catégorie que vous, et il me faudra du temps pour lire et comprendre la méthode de Michel.

    Je pense cependant savoir répondre à la question de samok:
    il me semble que toutes les directions ne sont pas équidistribuées because les diagonales du carré sont plus longues que ses médianes, non?

    Ce sujet m'a rappelé le problème du spaghetto qui avait suscité une longue discussion sur ce forum l'année dernière
  • samok a écrit:
    Pour tout dire j'ai pas bien compris la technique de Michel Coste, est-ce que c'est encore jouable pour le cube?

    Si tu précises ce qui te pose problème, je peux essayer de mieux m'exprimer.

    Pour le cube, pourquoi pas. Dans ce cas on ne coupe pas par des droites, mais par des plans, et on intègre sur l'ensemble des plans. Ca me semble un peu plus coton, mais pas impossible.

    Cordialement,

    MC
  • Bonjour,

    A propos de l'exercice extrait du livre de Makarov par Eric:

    "On choisit au hasard deux points sur la sphère $ S^{n-1}$. Soit $ L_{n}$ la valeur moyenne de la distance les séparant. Prouver que $\lim\limits_{n\to+\infty}L_{n}=\sqrt{2}$"

    on peut remarquer qu'en fait la probabilité pour que la distance entre les deux points diffère de $\sqrt{2}$ de plus d'un $\varepsilon >0$ fixé tend vers $0$ quand $n$ tend vers l'infini. On a ici un phénomène de concentration (les probabilistes seraient plus à l'aise pour en parler que moi).

    En fait la portion du volume de la $n$-sphère unité représentée par une calotte sphérique de rayon $\dfrac{\pi}{2}-\varepsilon$ (c.-à-d. presque un hémisphère, à $\varepsilon$ près) tend vers 0 quand $n$ tend vers l'infini. De manière imagée, presque tout le monde est à l'équateur à $\varepsilon$ près. La limite $\sqrt{2}$ de l'exercice découle facilement de ce fait.

    Un phénomène du même genre se produit pour les boules : la portion du volume de la $n$-boule unité représentée par une boule de même centre de rayon $1-\varepsilon$
    tend vers 0 quand $n$ tend vers l'infini. Presque tout le monde est au bord à $\varepsilon$ près. Dans ce cas c'est très facile à voir puisque le rapport des volumes est $(1-\varepsilon)^n$.

    On en déduit que la distance moyenne de deux points $x$ et $y$ au hasard dans la $n$-boule unité tend aussi vers $\sqrt{2}$ quand $n$ tend vers l'infini. Et mieux, on a la propriété de concentration suivante : pour $\varepsilon>0$ fixé, la probabilité pour que $1-\Vert x\Vert <\varepsilon$, $1-\Vert y\Vert <\varepsilon$ et $|\Vert y-x\Vert -\sqrt{2}|<\varepsilon$ tend vers 1 quand $n$ tend vers l'infini.

    Cordialement,

    MC
  • Bonjour,

    non Michel Coste, la démarche est claire en fait, c'est juste cette formule sortie de je ne sais où que je trouve déstabilisante car je n'arrive pas à me la représenter (j'examinerai le contenu du lien plus tard).

    S
  • Bonjour à tous.

    Dans ma tentative (désespérée ?) de réhabiliter les intégrales multiples, je voudrais essayer de calculer directement (ou presque) l'intégrale de Jacquot-Egoroff:
    \[\int_0^1 \int_0^1 \int_0^1 \int_0^1 \sqrt {(x'-x)^2+(y'-y)^2} \,\textrm dy' \,\textrm dx'\,\textrm dy\,\textrm dx\]
    Egoroff ayant refusé le parrainage de cette intégrale, j'ai proposé dans un autre fil de la rebaptiser intégrale de Colmar.
    Pour se chauffer je propose de calculer:
    \
    avec $D=\{x^2 + y^2 \leqslant 1\} = D'=\{x'^2 + y'^2 \leqslant 1\}$.
    Pour cela je considère
    \[I(x,y) = \iint_{D'} \sqrt {(x'-x)^2+(y'-y)^2} \,\textrm dy' \,\textrm dx'.\]
    $I$ est une fonction radiale, $I = f(r)$. Le calcul du laplacien de $I$ donne $f"(r) = 0$.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • On en déduit que $f(r) = Ar + B$. On calcule $B=f(0)$
    \begin{align*}
    f(0) &= \iint_{D'} \sqrt {x'^2+y'^2} \,\textrm dy' \,\textrm dx' \\
    &= \int_0^{2\pi}\,\textrm d\vartheta\int_0^1 r^2\,\textrm dr\\
    &= \dfrac{2\pi}{3} .
    \end{align*}
    On calcule $A$ en regardant $\displaystyle\lim_{r\to\infty}\dfrac{f(r)}{r}$:
    $r-1 \leqslant \sqrt {(x'-x)^2+(y'-y)^2} \leqslant r+1$
    donc en intégrant sur $D'$:
    $\pi(r-1) \leqslant f(r) \leqslant \pi(r+1)$
    d'où $A= \pi$.

    Reste à intégrer en polaire sur $D$.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Chapiteau !

    Du coup si je ne m'abuse, on trouve $I=4 \pi^2/3$ (j'ai fait le plus gros du boulot). En renormalisant par $\pi^2$, c'est-à-dire ce qu'il faut pour interpréter cette intégrale comme une espérance, on trouve que la distance moyenne entre deux points choisis uniformément dans le disque unité est $4/3$.
  • Bonsoir,

    Il y a comme un os. Tout le monde s'accordait à trouver pour la distance moyenne dans le carré de côté 1 quelque chose comme 0,52. Pour le carré de côté 2 ça fait si je ne m'abuse quelque chose comme 1,04. Donc pour le disque de rayon 1, qui est inscrit dans le carré de côté 2, ça fait bizarre de trouver 1,33, non?

    Allez, je propose 128/(45*Pi).

    Cordialement.
  • Bonjour,

    Tiens, plus personne?

    Je maintiens ma proposition de $\displaystyle\frac{128}{45\,\pi}\approx 0,905$ pour la distance moyenne de deux points dans le disque unité. Elle tient la route par rapport à une petite simulation.

    Je conteste le fait que l'intégrale de ev, qu'on peut écrire
    \[ f(r)=\int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\theta}\;r'\,dr'\,d\theta\;,\]
    soit une fonction affine de $r$. Vous pouvez d'ailleurs dériver deux fois $f(r)$ par rapport à $r$, et vous trouverez une quantité visiblement strictement positive.

    Cordialement.
  • Re,

    Sans supplément de prix, et toujours par la même méthode, la distance moyenne de deux points dans la boule unité de dimension 3 : 36/35, sauf erreur.

    Cordialement.
  • Effectivement Ga ?, il y un os dans le boudin. Comme je l'avais fait remarquer dans un autre fil, ça ne marche pas à l'intérieur du disque à causes d'intégrales malpropres.
    Y a quequ'chose qui cloche là d'dans...

    Il suffit de calculer f(1). pas trop dûr.

    e.v. (en vitesse)
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • ev a écrit:
    Il suffit de calculer f(1). pas trop dûr.

    Bon, j'attends de voir. Je ne vois pas pourquoi f(1) te suffirait, de toutes façons.

    Cordialement.
  • Bonjour Ga ?

    Je dérive
    $ f(r)=\int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}\;r'\,dr'\,d\vartheta\;$,
    \begin{align*}
    f(r)&=\int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\dfrac{(r-r'\cos\vartheta)r'\,dr'\,d\vartheta }{\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}}\;\\
    f"(r)&=\int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\dfrac{r'\,dr'\,d\vartheta }{\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}} - \int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\dfrac{(r-r'\cos\vartheta)^2 r'\,dr'\,d\vartheta }{\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}^3}\;\\
    &= \int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\dfrac{[r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta-(r-r'\cos\vartheta)^2] r'\,dr'\,d\vartheta }{\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}^3}\;\\
    &= \int_0^{2\pi}\!\!\!\int_0^1\dfrac{r'^2(1-\cos^2\vartheta)r'\,dr'\,d\vartheta }{\sqrt{r^2+ r'^2-2\,r\,r'\,\cos\vartheta}^3}\;\\
    \end{align*}
    expression qui est bien positive, et donc $f"(r) > 0$ même pour $r>1$ contrairement à ce que je croyais. Mes vacances près de Colmar ne m'ont pas apporté la lumière loin de là !

    Je ne comprends pas où j'ai fait mes erreurs.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour,

    En attendant que ev sauve les intégrales multiples, j'indique ici :
    1) pourquoi Cauchy-Crofton, c'est pas sorcier,
    2) comment ça donne $\dfrac{128}{45\pi}$. (pour le prochain message)

    1) Soit $G$ l'espace des droites du plan. On peut paramétrer $G$ par $(\rho, \theta)\in \mathbb{R}\times [-\pi/2, \pi/2]$ en notant $D(\rho,\theta)$ la droite d'équation $x\,\cos\theta+y\,\sin\theta=\rho$. On identifie bien sûr $(\rho,-\pi/2)$ à $(-\rho, \pi/2)$, ce qui fait que $G$ est topologiquement une bande de Möbius. On a sur $G$ la mesure $d\rho\,d\theta$. Cette mesure a la propriété intéressante d'être invariante par l'action du groupe des déplacements du plan sur $G$; il suffit de le vérifier pour une rotation de centre l'origine, et pour une translation parallèle à l'axe des $x$.

    Soit maintenant $C$ une courbe rectifiable dans le plan. On peut lui associer d'une part sa longueur $\ell(C)$, d'autre part l'intégrale $I(C)=\int_G \sharp(C\cap D(\rho,\theta))\,d\rho\,d\theta$, où $\sharp(C\cap D(\rho,\theta))$ est le nombre de points d'intersection. Les deux quantités ont la propriété d'additivité $\ell(C)=\ell(C_1)+\ell(C_2)$ et $I(C)=I(C_1)+I(C_2)$ si on casse $C$ en deux morceaux $C_1$ et $C_2$. Les deux sont aussi inchangées si on fait subir un déplacement à $C$ (pour $I(C)$, c'est l'invariance de la mesure que l'on a remarqué plus haut).

    Pour un segment $S$, la quantité $I(S)$ ne dépend donc que de la longueur $\ell(S)$. Par la propriété d'additivité, il existe une constante $k$ telle que $I(S)= k\,\ell(S)$ pour tout segment de longueur rationnelle (en fait, $k=I([0,1])$). Par passage à la limite (olé!) on a $I(S)=k\,\ell(S)$ pour tout segment, d'où par additivité $I(L)=k\,\ell(L)$ pour toute ligne brisée $L$, d'où par passage à la limite (re-olé!) $I(C)=k\,\ell(C)$ pour toute courbe rectifiable $C$. Pour calculer $k$ on peut faire le calcul de $I([0,1])$, ou prendre pour $C$ le cercle de centre l'origine de rayon 1 qui donne $I(C)=\int_{-\pi/2}^{\pi/2}\int_{-1}^1 2\,d\rho\,d\theta = 4\pi$. Donc $k=1/2$, et

    $$\ell(C)= \dfrac{1}{2}\,\int_{-\pi/2}^{\pi/2}\int_{\mathbb{R}} \sharp(C\cap D(\rho,\theta))\,d\rho\,d\theta\;.$$

    Une belle intégrale multiple, non? Finalement, rien ne les menace.

    Cette simili-démonstration de Cauchy-Crofton n'a bien sûr rien d'original; on trouve à peu près la même chez Wikipedia (cherchez à Crofton formula, ces chauvins d'anglo-saxons ont oublié Cauchy).

    Cordialement.
  • Bonjour Ga ?
    ev a écrit:
    En attendant que ev sauve les intégrales multiples
    Ne retiens pas ton souffle ! (j'ai besoin d'idées neuves...)
    En attendant (longtemps ?) j'ai plaisir à te lire.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour,

    Merci ev !

    Je continue avec l'épisode 2 : pourquoi la distance moyenne de deux points dans le disque unité est $\dfrac{128}{45 \pi}$. Cette distance moyenne se calcule par l'intégrale
    $$\frac{1}{\pi^2}\int_D\int_D \ell([p,q])\,d\mu(p)\,d\mu(q)\;,$$ où $D$ est le disque unité, $\mu$ la mesure ordinaire sur $\mathbb{R}^2$ et $\ell([p,q])$ la longueur du segment $[p,q]$, bien sûr. On remplace cette longueur par son expression au moyen de la formule de Messieurs Cauchy et Crofton: $$
    \frac{1}{\pi^2}\int_D\int_D \frac{1}{2} \int_{-\pi/2}^{\pi/2}\int_\mathbb{R}\sharp([p,q]\cap D(\rho,\theta))\,d\rho\,d\theta\,\,d\mu(p)\,d\mu(q)\;.
    $$ Une belle intégrale sextuple! On change l'ordre l'intégration : $$
    \frac{1}{2\pi^2}\int_{-\pi/2}^{\pi/2}\int_\mathbb{R}\int_D\int_D \sharp([p,q]\cap D(\rho,\theta))\,d\mu(p)\,d\mu(q)\,d\rho\,d\theta\;,
    $$ et on s'intéresse à $$
    \varphi(\rho,\theta)=\int_D\int_D \sharp([p,q]\cap D(\rho,\theta))\,d\mu(p)\,d\mu(q)\;.
    $$ Si $|\rho|>1$, aucun segment $[p,q]$ à extrémités dans $D$ n'intersecte $D(\rho \theta)$. Si $|\rho|<1$, la droite $D(\rho,\theta)$ coupe le disque $D$ en deux morceaux $D_{>\rho}$ et $D_{<\rho}$, et $[p,q]$ intersecte $D(\rho,\theta)$ si et seulement si $p\in D_{>\rho}$ et $q\in D_{<\rho}$, ou vice-versa.

    file.php?12,file=10229

    Donc $\varphi(\rho,\theta)$ vaut $2\,\mu(D_{>\rho})\,\mu(D_{<\rho})$. En notant $\alpha=\arccos \rho$, il vient
    \begin{eqnarray*}
    \mu(D_{>\rho}) &=& \alpha - \sin\alpha\,\cos\alpha\\
    \mu(D_{<\rho}) &=& \pi - \alpha + \sin\alpha\,\cos\alpha
    \end{eqnarray*}
    On obtient ainsi
    \begin{eqnarray*}
    \int_\mathbb{R}\varphi(\rho,\theta)\,d\rho &=& \int_{-1}^1\varphi(\rho,\theta)\,d\rho\\
    &=& \int_0^\pi 2(\alpha - \sin\alpha\,\cos\alpha)(\pi - \alpha + \sin\alpha\,\cos\alpha)\,\sin\alpha\,d\alpha\\
    &=&\dfrac{256}{45}
    \end{eqnarray*}
    J'avoue que j'ai demandé à Maple de me calculer la dernière intégrale, ce qu'il a fait sans rechigner. Le reste est facile : $$
    \frac{1}{2\pi^2}\int_{-\pi/2}^{\pi/2}\frac{256}{45}\,d\theta= \frac{128}{45\pi}\;.
    $$ Cordialement.10229
  • Bon je débarque comme un cheveu sur la soupe mais il me semble que l'intégrale en question est quadruple plutôt que sextuple non ? En même temps il se peut que je dise des sottises, je suis encore tout ensommeillé...8-)
  • Comme j'aime bien exagérer, bien qu'il y ait seulement quatre porte-manteaux, je compte une intégrale sur le disque unité comme une intégrale double. ;)

    Cordialement.
  • Bonjour,

    Je vous propose ici de calculer vous même la distance moyenne de deux points dans la boule unité $B$. Le calcul est en fait plus simple que pour le disque. Il s'agit de calculer l'intégrale $$
    M= \dfrac{1}{\left(\frac{4}{3}\,\pi\right)^2}\int_B\int_B\ell([p,q])\,d\mu(p)\,d\mu(q)
    $$ où $\ell([p,q]$ est la longueur du segment $[p,q]$ et $\mu$ la mesure usuelle sur $\mathbb{R}^3$.

    On commence par établir une formule de Cauchy-Crofton pour calculer la longueur d'une courbe rectifiable $C$ dans l'espace. Cette fois-ci, on compte le nombre d'intersections de $C$ avec un plan. Soit $P(u,\rho)$ le plan d'équation $u\cdot x=\rho$ où $u=(u_1,u_2,u_3)$ appartient à l'hémisphère nord $S^2_+$ de la sphère unité (on ne garde que les $u$ avec $u_3\geq 0$) et $\rho\in \mathbb{R}$. On paramètre ainsi les plans affines de $\mathbb{R}^3$ par $S^2_+\times \mathbb{R}$ où on identifie, pour $u$ sur l'équateur, $(u,\rho)$ à $(-u,-\rho)$. On a sur cet espace la mesure $d\mu_{S^2}(u)\,d\rho$ (où $\mu_{S^2}$ est la mesure usuelle sur $S^2$), qui est invariante par l'action des déplacements de l'espace. Les mêmes arguments que ceux employés pour la formule de Cauchy-Crofton dans le plan montrent qu'il existe une constante $k$ telle que
    $$\ell(C) = k\, \int_{S^2_+}\int_{\mathbb{R}} \sharp(C\cap P(u,\rho))\,d\rho\,d\mu_{S^2}\;.$$

    1) Calculez $k$ en prenant par exemple pour $C$ le segment qui joint l'origine au point $(0,0,1)$.

    Pour $|\rho|<1$, le plan $P(u,\rho)$ coupe la boule $B$ en deux morceaux $B_{<\rho}$ et $B_{>\rho}$.

    2) Calculez $\varphi(\rho) = \mu(B_{<\rho})\times \mu(B_{>\rho})$.

    3) Montrez que $M=\displaystyle \frac{9\,k}{4\,\pi}\, \int_{-1}^1 \varphi(\rho)\,d\rho$,

    4) et concluez $M = {?}$.

    Cordialement.
  • Soient $X_1,X_2,Y_1,Y_2$ indépendantes de loi uniforme sur $[0;1]$.
    Je calcule la densité du carré de la distance euclidienne entre $(X_1,Y_1)$ et $(X_2,Y_2)$ en calculant celle de $(X_1-X_2)^2$, qui est aussi celle de $(Y_1-Y_2)^2$, puis en faisant le produit de convolution de cette densité par elle-même. Cela reste abordable.

    Un dessin montre que pour tout $u \in [0;1]$,
    $P[(X_1-X_2)^2>u] = P[|X_1-X_2|>\sqrt{u}] = (1-\sqrt{u})^2$,
    Donc $(X_1-X_2)^2$ a pour densité $u \mapsto u^{-1/2} - 1$ sur $[0;1]$.
    Par indépendance et équidistribution, la variable $S = (X_1-X_2)^2 + (Y_1-Y_2)^2$
    a une densité qui est le produit de convolution de la densité de $(X_1-X_2)^2$ par elle même. Une intégration donne pour $0 \le s \le 2$, l'expression suivante de la densité
    $$[2 \arcsin \sqrt{u/s} - 2 \sqrt{u} + 2 \sqrt{s-u} + u]_{\max(s-1,0)}^{\min(s,1)}.$$
    Il reste à distinguer les cas $s \le 1$ et $s \ge 1$ et à intégrer cette densité contre $\sqrt{s}$. Le calcul est faisable (je l'ai fait) mais long, la partie la plus pénible étant l'intégrale entre $1$ et $2$. On s'en tire au moyen d'une intégration par parties pour se débarrasser de l'arcsinus et de changement de variables $t=\sqrt{s-1}{s}$ sur certaines les morceaux où $s$ et $s-1$ sont en même temps sous une même racine carrée. Je n'ai pas eu le courage de le vérifier ni de le reproduire ici. Il apparait des $\pi$ des $\sqrt{2}$ et $\ln(1+\sqrt{2})$.
  • Bonsoir,

    Je rappelle la solution pour la distance moyenne dans un carré, donnée il y a déjà pas mal de temps :
    $$\displaystyle \frac{2+\sqrt{2}}{15} + \frac{1}{3} \ln (1+\sqrt{2}) \simeq 0,5214\;.$$
    Il n'y a pas de $\pi$ dedans.

    Cordialement.
  • Bonjour,

    Le calcul de Leuridan donne bien le même résultat que le calcul via Cauchy-Crofton, fort heureusement. Comme il s'agit d'intégrales pénibles, je sors mon système de calcul formel!

    Il y a une intégrale pas méchante pour $s$ entre 0 et 1 (en suivant les notations du message de Leuridan), que Maple calcule comme
    \[
    {\displaystyle \frac {2\,\pi }{3}} -
    {\displaystyle \frac {8}{5}}
    \]
    et "la partie la plus pénible [qui est] l'intégrale entre 1 et 2", que Maple calcule comme
    \[
    {\displaystyle \frac {26}{15}} -
    {\displaystyle \frac {2\,\pi }{3}} - {\displaystyle \frac {1}{2}
    } \,\mathrm{ln}(3 + 2\,\sqrt{2}) + {\displaystyle \frac {\sqrt{2}
    }{15}} + {\displaystyle \frac {2}{3}} \,\mathrm{ln}(1 + \sqrt{2}
    ) - {\displaystyle \frac {2}{3}} \,\mathrm{ln}(\sqrt{2} - 1)
    \]
    La somme des deux morceaux est
    \[
    {\displaystyle \frac {2}{15}} + {\displaystyle \frac {\sqrt{2}}{
    15}} - {\displaystyle \frac {1}{6}} \,\mathrm{ln}(
    {\displaystyle \frac {3 + 2\,\sqrt{2}}{17 + 12\,\sqrt{2}}} )
    \]
    qui est, sous un faux nez, le même résultat que celui rappelé ci-dessus.

    Maintenant cette méthode ne semble pas s'appliquer - au moins telle quelle - pour la distance moyenne dans le disque.

    Cordialement.
  • Bonjour à tous.

    Si quelque bonne âme pouvait me dépanner des articles suivants:

    SIAM Review 18 (1976) pp. 498-499
    American Math Monthly: problem E 2629 [1977,57] et [1978,277].

    Merci d'avance.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Merci beaucoup au père Noël qui a déposé les pages de l' AMM dans mes (gros) sabots (dondaine). Il y est question de la distance moyenne dans un cube...
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Trois ans plus tard, les mêmes.

    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • J'avais oublié cette "intégrale de Colmar" qui flatte ma vanité.
    Bravo ev.
    Amicales salutations à Michel, s'il nous lit.
  • Voici une rédaction du calcul de la distance moyenne de deux points d'un carré de côté 1. Bien sûr, sans chercher à pinailler, il est bien clair que ces points suivent des lois uniformes indépendantes. Soient $(X_{1},Y_{1})$, et $(X_{2}, Y_{2})$, les coordonnées de ces deux points, qui sont des variables aléatoires indépendantes suivant chacune la loi uniforme $\mathcal{U}([0,1])$.
    La variable aléatoire $X=\left| X_{1}-X_{2}\right| $ admet la densité $f_{X}(x)=2(1-x)$ sur $[0,1]$. Il en est bien sûr de même pour $Y=\left| Y_{1}-Y_{2}\right| $. Le nombre demandé est l'espérance de $Z=\sqrt{X^{2}+Y^{2}}$, et comme les variav=bles aléatoires $X$ et $Y$ sont indépendantes, on a la formule de transfert : $E(Z)=E(\sqrt{X^{2}+Y^{2}})=\iint_{D}\sqrt{x^{2}+y^{2}}f_{X}(x)f_{Y}(y)dxdy$=$=\iint_{D}4(1-x)(1-y)\sqrt{x^{2}+y^{2}}dxdy$, où $D=[0,1]\times [0,1]$.
    Pour raison de symétrie, on a :
    $E(Z)=2\iint_{D_{1}}\sqrt{x^{2}+y^{2}}f_{X}(x)f_{Y}(y)dxdy$
    $=8\iint_{D_{1}}(1-x)(1-y)\sqrt{x^{2}+y^{2}}dxdy$, où $D_{1}=\{(x,y)\in \R^{2}/0\leq y\leq x\leq 1\}$.
    On calcule cette dernière intégrale en passant en polaires. C'est un peu long, mais ça se fait, et c'est du niveau, mettons de BCPST2.
    On peut chercher aussi la variance. C'est un exemple d'une situation où le moment d'ordre 2 est plus simple à calculer que l'espérance. On avait posé ceci dans "Le Nouvel Archimède" n° 7, janvier 1986.
    Il paraît qu'on y arrive aussi avec un cube ... Et après ... ?
    Bonne soirée.
    RC
  • Bonjour
    Je suis tombé sur ce fil, que je déterre, en voulant résoudre la même question.

    Je partage une solution en vidéo de la question et surtout calcul de l’intégrale
    $\iint_{D}4(1-x)(1-y)\sqrt{x^{2}+y^{2}}dxdy$
    Le 😄 Farceur


  • Intéressant, ce vieux fil...
  • Bonjour,

    Si on veut calculer la distance moyenne de deux points d'un disque unité? On se ramène à calculer quel type d’intégrale?
    Merci
    Le 😄 Farceur


  • Il me semble que c'est traité dans le fil, plus haut. Et qu'il en est question aussi dans une RMS récente. Mais ça a l'air diablement compliqué.
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