leçons sur les suites récurrentes

Bonsoir
Il me parait impensable d'envisager cette leçon à un niveau terminale.
Pensez-vous par contre qu'il soit indispensable pour cette leçon de parler des suites récurrentes d'ordre 2 (et de ne traiter que les suites du type u(n+1) = f(u(n)) ?
Merci

Réponses

  • Bonsoir,

    Pourquoi est-ce impossible de traiter cette leçon avec un niveau terminale ? Après tout, ce que touche au suite mis à part la notion de point fixe qui n'est pas encore abordé et qui peut donc être admis au cas où, un terminale est capable de traiter des suites récurrentes sans aucun problème.

    Après ne se limiter que à cela serait suicidaire en effet mais après tout tu peux construire ta leçon avec dans l'idée d'une L1 en partant d'un niveau terminale et donc prendre par la main le jury/élève pour l'emmener plus loin.

    Enfin là, je t'avoue que je réfléchie avec un optique Capes et non un optique agreg mais vu ta remarque sur le "niveau terminale", je ne pense pas qu'il s'agit de la leçon d'agreg sur les suites numériques.

    Tu peux parler de point fixe attractif et répulsif, tu peux aussi parler de programmation si tu aimes un peut le calcul scientifique car dès qu'on parle de convergence d'une méthode la notion de suite est sous entendu très rapidement (méthode d'Euler pour faire simple).

    Bon courage!
  • C’est pour l’agrégation interne ou un CAPES ?
    Commence par proposer une liste de suites classiques, ensuite élève un peu le niveau. J’ai présenté cette leçon à l’agrégation interne.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • salut Nicolas,

    on est preneur de ta leçon type présentée à l'agreg interne... Tchuss

    Merci
  • Merci beaucoup
    C est niveau capes
    Est on obligé de parler des suites recurrentes d ordre 2?
  • bonjour,
    je dirai que oui : la suite de Fibonacci est introduite en 1ère S comme exemple d'une suite définie par récurrence.
    Je vois les choses ainsi :
    Au niveau Capes, on se place au départ en 1ère S : définition (récurrence d'ordre 1 et 2), exemples importants : arithmétiques et géométriques, construction des termes avec un graphique.
    Au niveau term S : les limites qui sont accessibles, car on a alors la notion de continuité, les variations avec la composée de fonctions monotones (non exigible au niveau lycée, mais il faut en parler), peut être parler des suites arithmético-géométrique (un exemple).
    Après est-il bien nécessaire de parler de théorème de points fixes au Capes ? (avec les raffinements : points fixes attractifs ou répulsifs) comme toujours, tout dépend de l'aisance que tu as de ces notions.

    le livre de Balanguer sur les leçons d'analyse au Capes est assez étoffé sur ces questions.
  • Pour la grègue :

    I Généralités
    Définition
    Liste de quelques suites classiques (arithmétique, géométrique, arithmético-géométrique, d’ordre n (en développement), homographique, l’autre arithmético-géométrique)

    II Deux théorèmes
    Monotonie
    Point fixe

    III Applications
    Radioactivité, intérêts simples ou composés
    Le flocon de von Koch
    Méthode de Newton
    Nombres de Catalan (développement possible)
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • nicolas.patrois, qu'appelles-tu "l'autre arithmético-géométrique" ?
  • Celle de la limite ou tu prends les deux moyennes.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Pour information, il y a un petit hors série tangente (HS 41) sur le thème des suites et séries. Et je pense que pour le capes, cela peut être vraiment intéressant.
  • La version complète en livre est parue ?
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il s'agit du dernier hors série paru en janvier 2011. Je ne sais pas si ils sont aussi rapides.
  • J'aurais une petite question dans cette même rubrique car en regardant certains ouvrages MPSI:

    Beaucoup de suites s'inscrivent dans la notion suites récurrentes qui par définition (1ère S) est une suite dont on a un premier terme (U0 ou U1) et qui est définie par une relation de récurrence et dans les ouvrages de lycée : c'est du type Un+1=f(Un) or dans des bouquins du supérieur et de prépa, il y a dans cette rubrique ou chapitre:
    "
    1/ Suites récurrentes affines du premier ordre à coefficients constants: Un+1=a*Un+b
    avec en cas particulier :
    *) si a=1, la suite arithmétique(chose non mentionnée au lycée car on peut dire aussi qu'une suite arithmétique est du type Un+1=f(Un) avec f:x->x+r(r raison ))
    **)>Pour a=/=1, la suite géométrique(chose non mentionnée (à ma connaissance) dans des ouvrages du lycée or on a bien Un+1=f(Un) avec f:x->q*x( q raison)

    2/ suites récurrentes linéaires du second ordre à coefficients constants :
    On appelle suites récurrentes linéaires du second ordre à coefficients constantes les suites de la forme:
    Un+1=a*U_n+1+b*U_n

    puis 3/ Suites récurrentes du type Un+1=f(Un)"
    Voilà je pense que le 3/ au lycée englobe bien les suites arithmético-géométriques , arithmétiques et géométriques et récurrentes d'ordre 1 en guidant les élèves merci de vos conseils

    ps willou; l'as tu en pdf, stp?
  • désolé damo, je ne comprends pas ta question.
  • en résumé quelle est la définition d'une suite récurrente "officielle" et de là, on saurait quoi mettre, en l'occurrence, dans la leçon car sinon on a l'embarras du choix et on peut mettre toutes les suites citées dans mon post précédent, merci
  • Bonjour Damo.

    S'il s'agit de réciter une "leçon officielle", plus besoin de concours, ni d'ailleurs de prof. A toi d'être suffisamment intelligent pour construire une leçon "à toi" dont tu pourras défendre devant un jury les tenants et aboutissants, justement parce que c'est la tienne. Sinon, tu sera dans le "maris" des candidats médiocres, que le jury place un peu en dessous de la barre d'admission...

    Bonne réflexion !
  • merci, le mot officielle n'était pas le plus pertinent; disons officieuse ou représentative; je veux juste un éclairage et non pas une leçon type car pleins de choses dans ce thème prêtent à confusion ou du moins me troublent
  • Mais Damo,

    tu sais ce qu'est une suite récurrente. Comme je ne suis pas dans le coup pour les concours (je n'en passe plus), je ne peux pas te conseiller, mais en tout cas, ne confonds pas le cas général ("une suite est dite récurrente si elle est définie ...") et le cas particulier ("définition récurrente d'une suite arithmétique"). le reste dépend des conditions du concours que tu dois connaître mieux que moi (je te le souhaite !).

    Cordialement.
  • Bonjour,

    Peut-être peux-tu revenir sur le "principe" de récurrence pour justifier l'existence de la suite (question que le jury pourrait poser) ?
    Récurrence simple, d'ordre 2, etc.

    Cordialement
  • bien dit mais le souci demeure qu'une suite récurrente au lycée c'est de type Un+1=f(Un) avec la donnée d'un premier terme(U0 ou U1...) et pourtant on appelle les suites de type: Un+2=a*Un+1+ b*Un suites récurrentes or on n'a pas Un+1=f(Un)

    merci
  • Justement, damo.

    Question n°1 : qu'est-ce qu'une suite ?

    Question n°2 : ayant posé un+1 = f(un), a-t-on une suite et pourquoi ?

    Question subsidiaire : pour les suites récurrentes d'ordre supérieur, comme la suite de Fibonacci par exemple ?

    Bruno
  • Pourquoi t'inquiéter ?

    Une suite est récurrente lorsque chaque terme se calcule en fonction des précédents. Par exemple $u_0=1$ et pour $n>0$, $u_n=\sum\limits_{k=0}^{n-1}u_k$.
    Ensuite, suivant les niveaux, on n'étudiera bien sûr que certains types.

    A moins que tu ne connaisses pas cette définition, pourtant classique.

    Cordialement.
  • damo a écrit:
    une suite récurrente au lycée c'est de type Un+1=f(Un)
    Ou plutôt: une suite du type $u_{n+1}=f(u_n)$ est appelée récurrente au lycée. Cela ne veut pas dire qu'elles ont l'exclusivité.

    Cordialement
  • Oui, on voit souvent des choses au lycée qui sont un peu des cas particuliers donc vrai pour autant la vision de la chose doit être plus large, non ?
  • je suis tout à fait d'accord avec vous; cela dit le problème subsiste pour Un+2, je vais me pencher sur ce qu'a dit rémi
  • Damo, pour régler vore cas de conscience, utilisez la suite d'éléments de $\mathbb{R}^2$ de terme général $(u_n,u_{n+1})$
  • je n'ai pas compris,

    Bruno merci, j'ai vu un exo en Term où via des questions guidées on exprime la suite de fibonnacci, initialement défini dans l'exercice comme suite récurrente d'ordre 2 puis on l'exprime en fonction de n (i.e F_n=f(n))
  • Oui, effectivement les suites vues au lycée sont celles là. Mais tu n'est pas obligé de ne faire que ça. Il ne faut pas confondre leçon au capes et "super cours". Tu dois quand même montrer que tu as du recul sur la notion, et que tu peux enseigner clairement ce concept. Parce que bien qu'on parle du programme du secondaire, il est à mon avis illusoire de faire une leçon de niveau purement TS et d'attendre une excellente note, car on attend une maitrise experte de ce programme et cela demande donc d'approfondir un peu.
    Je pense que tu peux aller un peu plus loin sans trop de risque, notamment avec en dépassant le concept de la suite de la forme Un+1=f(Un). Mais je pense également qu'il vaut mieux être au taquet sur la récurrence et sur la justification de l'existence de telles suites.
  • merci pour tes conseils, que me conseillez tu donc: aborder les récurrentes d'ordre 1 et 2?
    La justification, qu'entends tu par çà? pour l'ordre 2, je sais que ça vient du fait que l'espace des solutions est un e.v de dimension 2 de base.... et pour les récurrentes d'ordre 1, je n'ai pas trop d'idée


    merci
  • de l'aide svp pour prouver l'existence
  • Bonsoir.

    L'existence de quoi ?

    Au passage : "pour l'ordre 2, je sais que ça vient du fait que l'espace des solutions est un e.v de dimension 2 de base." ?? De quoi parles-tu ?
    L'ordre d'une récurrence est le nombre de termes précédents qu'il faut pour définir un nouveau terme. Les suites géométriques sont définies par une récurrence d'ordre 1, celles de Fibonacci et Lucas par une récurrence d'ordre 2.

    Cordialement.
  • *)ayant posé un+1 = f(un), a-t-on une suite et pourquoi ?

    Question subsidiaire : pour les suites récurrentes d'ordre supérieur, comme la suite de Fibonacci par exemple ?

    je parlais des questions de Bruno :

    *) Si Un est définie sur l'intervalle I et I est stable par f, alors la suite est bien définie. ?

    **) pour Fibo, j'y réfléchis
  • désolé, Damo,

    mais je ne comprends vraiment pas l'intérêt de ce que tu écris :
    "Si Un est définie sur l'intervalle I" ?? une suite est définie par sa définition. Que vient faire l'intervalle I dans l'affaire ?
    Ne mélangerais-tu pas avec autre chose ? La suite me le laisse penser. Mais ne te permets pas ce genre de mélange au Capes, ce serait rédhibitoire.

    Donc pour l'existence, la question est "$f(u_n)$ a-t-il un sens pour tout n. Le raisonnement est alors immédiat.

    Et il se généralise immédiatement à des suites d'ordre supérieur.

    Cordialement.

    NB : Si je suis à côté de tes questions, c'est que tu ne les explicites pas correctement. pour l'instant, tout le monde en écrit plus que toi, alors que c'est toi qui as à faire...
  • merci de vos efforts, mais en effet, je 'lavais écrit lors de mon réveil et c'était un vrai mélange; reprenons:

    Soit f une fonction définie et continue sur I de R telle que pour tout x dans I, f(x) appartient à I et (Un) la suite définie par : Uo appartient à I et pour tout n dans N, Un+1=f(Un): là la suite est bien définie

    reste maintenant, la question subsidiaire..
  • Ok.

    C'est une condition suffisante, mais pas nécessaire. La condition nécessaire est que pour tout n, $u_n$ soit dans le domaine de définition de f.
    Considère par exemple la fonction périodique, de période 1, définie sur $[0;\frac 1 2]$, mais pas définie sur $]\frac 1 2;1[$ et vérifiant $f(x)=x+1$. Si $u_0=0,2$, alors la suite récurrente définie par $u_{n+1}=f(u_n)$ est bien définie, alors qu'aucun intervalle I n'est stable par $f$.

    Cordialement.
  • Merci, j'ai appris une chose, donc là on a bien montré que les suites du type f(Un) sont bien définies, auriez-vous une indication pour les suites récurrentes d'ordre supérieur
  • Même chose !

    A toi d'adapter suivant la présentation que tu fais.

    Cordialement.

    NB : "Merci, j'ai appris une chose". Moi aussi, et tu aurais pu faire comme moi : Chercher à quelle condition une suite récurrente simple existe (il suffit de l'écrire), puis chercher un contre exemple à ta condition.
  • auriez-vous une indication pour les suites récurrentes d'ordre supérieur , svp? merci
  • C’est faisable avec des matrices et un peu de réduction, c’est fait dans Les maths pour l’agreg page 193.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Oui mais là la leçon doit être niveau capes. à part une petite introduction sur les suites de Fibonacci en Tale c'est tout ce qui est vu... A mon avis il faudrait poursuivre en bts pour avoir une leçon plus complète et respectueuse des programmes

    [Leonardo Fibonacci (1170-1250) mérite certainement sa majuscule. AD]
  • Alors évite donc d’en parler.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • oui je pense que le niveau BTS pour cette leçon est inéluctable.
  • Bonjour à tous, je viens de prendre du recul et finalement on peut dire que selon la nature de f , on peut discuter de la suite donc je peux dire:

    1/Cas où la suite f est monotone:

    (on traitera du cas où Un est croissante et convergente si elle est majorée et de même pour sa décroissance.)

    2/ la suite f est contractante:
    La suite Un convergera vers le point fixe de f


    qu'en pensez vous?

    Merci
  • Tu parles de la suite $f$ ou de la fonction $f$ ?

    Bruno
  • pour le capes ,le point fixe n est pas au programme des bts ou lycée ,il me semble.
  • Je parle de la fonction f

    Un+1= f (Un)

    merci


    je maintiens ce plan en sachant qu'il n'est pas au programme mais il y est implicitement, car si f n'est pas monotone et si Un converge , c'est forcément vers le point fixe de f; c'est vu à partir de la Terminale en disant que l'intervalle est stable par f etc
  • Damo, la fonction $f$ définie sur$]0,1[$ par $f(t)=\frac{t}{2}$ n'a pas de point fixe.

    Il faut vous préparer à répondre à des questions du genre :

    -Comment définissez-vous une contraction ?

    -Comment démontrer avec des outils de Terminale qu'une fonction continue d'un intervalle fermé borné vers lui-même possède forcément un point fixe ?
  • Merci pour ta réponse, ben à vrai dire, je ne saurai répondre si f n'est ni contractante ni monotone.
    Là ds votre exemple, elle m'a l'air monotone

    F est contractante si elle est k-lipshitzienne avec k dans [0,1[

    je n'ai pas de réponse pour la dernière question

    Bonne nuit
  • Alors, attention à plusieurs choses :

    -Ne travaillez qu'avec des fonctions définies sur des intervalles fermés bornés, des demi-droites fermées, ou $\mathbb{R}$ tout entier, de façon à ne pas pouvoir sortir de l'intervalle de définition par passage à la limite. C'est le sens de l'exemple de mon message précédent.

    -L'inégalité des accroissements finis n'est pas au programme de Terminale, donc les élèves n'ont aucun moyen naturel de prouver qu'une fonction est lipschitzienne.

    -La situation d'une fonction de récurrence décroissante est compliquée : il vous faut étudier séparément les sous-suites $(u_{2n})$ et $(u_{2n+1})$, et avoir un moyen d'en déduire la convergence ou non de la suite.

    -Démontrer qu'une fonction continue de $[a,b]$ dans lui-même possède un point fixe, ça c'est possible : on regarde les signes en $a$ et $b$ de la fonction ${x}\mapsto{f(x)-x}$ et on utilise le théorème des valeurs intermédiaires.

    En conclusion, c'est une leçon très "casse-gueule", car il est facile de dire de grosses bêtises : limitez son étendue à des domaines où vous êtes sur de ce que vous allez dire.
  • Bonjour!

    Il parait que la justification de l'existence de telles, en partant juste d'une fonction f , d'un terme initial et d'un intervalle est plus compliquée.
    J'ai cru comprendre qu'on se servait de l'axiome de récurrence ensembliste....et puis je n'ai pas compris.
  • Merci beaucoup, mais en bouquinant, j'ai vu écrit en Term S: "il y a deux allures classiques: Escalier quand $f$ est croissante et spirale quand $f$ est décroissante" donc implicitement ceci

    "-La situation d'une fonction de récurrence décroissante est compliquée : il vous faut étudier séparément les sous-suites $ (u_{2n})$ et $ (u_{2n+1})$, et avoir un moyen d'en déduire la convergence ou non de la suite." sera traité en les guidant.

    Ou bien on se contentera de choisir une fonction $f$ décroissante sur le "bon" intervalle et faire remarquer que l'allure de la courbe est.....

    En effet, elle n'est pas évidente. donc c'est mieux de ne pas parler de $f$ contractante et de le garder" en réserve", cela dit on a un cas où la fonction tend vers le point fixe, c'est quand elle est définie d'un compact de $\R$ vers lui même .

    [La case LaTeX. AD]
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