programme classes prépa

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Réponses

  • Tu te défiles (provisoirement j'en suis sur), tu as distingué
    1) le fait de donner "raconter des choses sucrées"
    2) le fait de donner en évaluation des exos du type déjà enseigné.

    Je comprend 2), je ne comprend pas 1).

    Les TS n'ont pas un niveau 5eme. Ils ont un niveau affligeant sur certains points. Grosso modo, tout ce qui est manipulation d'expressions algébriques parce que tout cela a été maltraité durant le primaire et le collège (je ne jette la pierre à personne, c'est ce qu'il y a de plus abstrait donc de plus difficile). Et de façon générale, ils n'ont strictement aucun recul sur leurs connaissances. Mais avais-je beaucoup plus de recul à leur age sur ce qu'on m'enseignait? Je n'en suis pas sur.

    Il me semble que le problème de l'enseignant est de faire la transition du "sucré"/concret au "aigre"/abstrait puis l'aller-retour. Mais en grand pourfendeur de l'induction, je doute que tu sois d'accord. Toujours est-il qu'à mon sens, cela se concrétise par un cours en apparence fluide mais en fait extrêmement structuré avec en gros une notion identifiée au préalable à faire passer sur chaque séance(*). Mais c'est loin d'être évident et ça demande du talent et/ou énormément de travail.

    (*) Notion dont la maitrise sera évidemment testée et qui sera réinvestie à plusieurs reprises en connexion avec d'autres tout au long de l'année.
  • Bonsoir,

    Le problème AFK n'est pas en primaire ou au collège pour l'abstrait. Il est dans l'abstrait lui-même car l'abstrait demande de réfléchir. Or les élèves aujourd'hui ne souhaitent pas réfléchir mais simplement redonner un corrigé qu'ils ont appris: "Monsieur, cet exo il est au prochain contrôle?"
    Réponse de moi: "Aucun exercice corrigé en classe ne sera dans un contrôle. Cependant, toutes les méthodes y seront"
    Elève: "Mais comment voulez-vous qu'on arrive dans vos contrôles si on n'a pas déjà fait l'exercice en classe ?"
    Moi: "En utilisant votre tête autrement qu'un simple disque dur"

    Sachant que nous sommes à peu près tous d'accord pour dire que l'algèbre demande de la réflexion (la mise en équation d'un problème ou comme dirai tChristophe, la traduction en vraie maths du problème).

    Le sucré est ce pour quoi les pédagogue se battent depuis des années à savoir l'introduction des maths via les activités découvertes. Or même encore aujourd'hui les élèves qui sont pourtant briffés par cette méthode d'apprentissage (on découvre l'objet et blablablabla) me demande toujours lors des bilan de fin de séance: "Mais monsieur, comment vouliez-vous qu'on y arrive à votre exercice vu qu'on n'avait pas vu le cours avant?". Je suis un bon petit soldat de l'éduc nat à savoir avant de faire à ma sauce, j'applique les règles (activité mentale, activité découverte, bilan de cours, exo d'appli (compétence), exo de recherche, situation-problème) jusqu'au moment où on me sort cette phrase ci-dessus et là, je retourne au classique de l'apprentissage à savoir le cours puis des gammes puis des réflexions utilisant les gammes et enfin des exo plus poussée utilisant plusieurs gammes.

    L'erreur des activités découvertes et autres objets sucrés comme les appels Christophe (je ne met pas un contrôle avec des exo non faits en classe pour éviter qu'il se sente perdu et donc que la paix sociale durement gagné reste en statu-quo; je ne 'amuse pas à faire des démonstrations car sinon, le calme est perdu et donc je ne suis plus dans la statu-quo sociale: en gros je ne fais pas de maths sinon, les élèves sont paumés voilà où est le problème, on n'assume pas le fait que les maths est une science complexe et qu'il faut du temps pour comprendre, non on préfère le tout, tout de suite car sinon les pauvre chéri ils dépriment) réside dans le fait que l'analyse de base n'est pas celle de la matière mais est fait sur nos repères d'adultes ayant compris la notion et pour qui l'activité découverte a un sens concret ce qui n'est pas le cas d'un gamin et de même pour toutes les techniques d'achat de la paix sociale en classe, la réflexion va dans le sens de la paix sociale au sein de la classe mais ne va pas dans le sens du savoir mathématiques et encore moins dans l'intérêt des élèves (il suffit de regarder les écarts de note entre un gamin de 3ème et le même gamin en seconde, la sur-notation est de mise car les stat jouent un rôle prépondérant pour des collèges et vu que le contrôle continue, l'histoire des arts et tous les à côté du brevet jouent un rôle de majoritaire dans le fait d'avoir ou non le brevet, il est tellement facile de casser le thermomètre que beaucoup consciemment ou non le casse et du coup, on constate de plus en plus d'élève dans le cycle générale qui n'ont rien à y faire de par leur niveau de compréhension tout simplement mais que le système lui-même envoie tout de même tenter l'expérience pour le fun comme un cobaye).

    Comme dirait un dentiste: "Le sucre s'est bon mais il ne faut pas en abuser sinon cela donne des caries" (et tout comme une carie ne se détecte pas forcément tout de suite par le patient, nous attaquons la gencive depuis des années dans l'éduc nat en disant au patient: "ne vous inquiétez pas, on va vous prescrire de l'aspirine pour la douleur et tout ira mieux").

    Cordialement,
  • @afk, tu as raison, je ne me défilerai pas longtemps, mais ça me nécessite bien une petite demi-heure pour taper une réponse sérieuse faudra donc que je la case cette demi-heure.

    Mais en gros, pour ce que tu appelles (1), je pense que tu me demandes des manifestations concrêtes des conséquences de ce que donne "acheter une baisse de bavardages avec la monnaie cours sucrés", alors qu'en fait, même si je vais te faire un post pour une liste soignée, le truc c'est que c'est le mécanisme même qui est important et qui corrompt l'échange, des pires manières qu'on peut facilement imaginer
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ce qui me gène pas mal dans cet emploi de la métaphore du sucre, c'est que ça ressemble un peu trop à un procès d'intention pour être convaincant. Or, tu ne peux pas vraiment te permettre ça si tu veux convaincre les gens qui ont des responsabilités. Dans ce que vous racontez, CC et Rémi, ce n'est pas complètement clair que les élèves apprécient le sucre, ce qui remet en cause votre thèse "on file du sucre pour acheter la paix sociale".
  • Justement non car avant Kolmogorov et Levy, les probas sentaient le soufre (paradoxes..). Voir le traitement du mouvement brownien par Wiener où il évite de parler de probas ou les détours de Borel. Il y avait de gros problèmes pour construire des probabilités (espaces de suites).
    Mais il est vrai que j'ai appris ensuite les probas plus comme une suite à la théorie de la mesure et ce n'était pas marrant.
  • olala pardon alea, afk, je vous réponds mieux que ça demain lors d'une pause, j'ai déconné, j'avais oublié. Promis.. Là, franchement je veux faire une réponse courte, mais vraiment soignée plutôt que sortir un argument vite fait

    En peu de mots, le principe corromp** chaque jour un peu la marche du truc, mais additionné pendant longtemps... (mais je détaillerai)

    ** sens technique: déréglage
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui d'accord, la psychiatrie est une science très inexacte. La raison principale est qu'il y a trop de cas particuliers. En revanche, les théories concernant l'éducation peuvent être testées au moyen d'expériences sur des classes-pilotes. On peut également effectuer des comparaisons internationales, même si bien entendu les méthodes pédagogiques sont loin d'être les seuls facteurs de réussite scolaire.
  • Je viens de lire les propositions de Jean-Pierre Demailly sur la réforme du système éducatif : http://www.neoprofs.org/t54803-point-de-vue-sur-la-refondation-par-le-mathematicien-jean-pierre-demailly

    C'est la réflexion sur l'école la plus sensée que j'ai lue depuis longtemps.
  • Merci pour ce lien, Juge Ti. C'est effectivement un texte de qualité. Espérons (on peut rêver) que Demailly soit entendu en plus hautes sphères !
  • Ca fait longtemps que je jette de temps en temps un oeil sur les communications du GRIP.
    Je trouve ça assez sympathique, j'adhère à 90%, mais il y a toujours un moment où j'ai le sentiment que ça pousse le bouchon trop loin.

    Les propositions sont souvent excellentes, mais les critiques sur le passé sont excessives et peuvent jeter le doute sur la sincérité de l'approbation affichée à la démocratisation du secondaire.

    Pour la forme, Demailly reconnait que la réforme des maths modernes est allée trop loin, mais la référence qui est donnée pour les horaires, c'est quand même 1970–1985, celle-là même où l'impérialisme des mathématiques a été à son apogée, ce que nous ne finissons pas de payer dans l'opinion publique. Dans le même ordre d'idée, l'attaque contre la seconde de détermination me semble une outrance bien inutile quand on cherche à nager contre le courant.

    Bien sûr, je leur souhaite quand même bonne chance.
  • aléa a écrit:
    la référence qui est donnée pour les horaires, c'est quand même 1970–1985, celle-là même où l'impérialisme des mathématiques a été à son apogée, ce que nous ne finissons pas de payer dans l'opinion publique

    Qu'est-ce qui t'a amené à penser que les mathématiques avaient meilleure presse avant 1970 ?
  • Nîmes-man :

    Avant 1970, mes mathématiques n'avaient ni bonne, ni mauvaise presse. A partir du programme de quatrième mis en œuvre vers 1970, il y a eu un tollé, et les maths ont eu mauvaise presse. Lis les journaux et revues de l'époque (moi je les ai lues). Et ce d'autant plus qu'on a commencé paradoxalement à faire des classes scientifiques les "bonnes classes" à la même époque (contrairement à l'époque précédente où le "bon bac" était philo).

    Cordialement.
  • Une petite anecdote, pour se remettre dans l'ambiance de l'époque.
    Ca se passe en 1985, classe de 4e, classe camif d'un bon collège. La classe bordélise gentiment le prof de maths.
    Le principal adjoint vient nous passer un savon, et demande à ceux qui veulent faire TC de lever la main (histoire de nous montrer qu'on ne devrait pas déconner en cours de maths). Comme je ne lève pas la main, il me fait
    - eh toi, aléa, tu ne lèves pas la main.
    - Non monsieur, je veux faire Terminale A.
    - Ne dis pas de bêtises, tu feras C comme tout le monde.
  • Bonjour à tous, le projet des programmes en prépa hec est sortie http://aphec.it-sudparis.eu/spip.php?article725
    Une nouvelle organisation.
    A+
    Steph

    [Activation du lien. AD]
  • Le premier semestre entier consacré à des révisions de lycée. Certains vont sérieusement s'emmerder.
  • Etant donné le programme du 1er semestre, vont-ils baisser leur exigence en ce qui concerne le recrutement des élèves en prépa ?
    Autrement dit, vont-ils prendre des élèves moins bons que les années précédentes ?
  • Cece a écrit:
    Autrement dit, vont-ils prendre des élèves moins bons que les années précédentes ?

    Le programme de mathématiques des 1ereS et TS étant globalement moins important depuis la réforme, les futurs sup auront globalement moins de connaissances mathématiques que leurs ainés.
  • Rapidement: une fois de plus on assiste à un véritable délire des institutions (expériences à l'appui). Quelque soit le niveau des élèves, les classes qui viennent après la Terminales ne devraient pas supposer d'acquis explicites (formules, etc) qui auraient été validés avant (car ils ne le sont de toute façon pas (acquids)).

    Pour autant, il n'y a strictement aucune raison de brider les programmes puisque l'état d'esprit est différent. IlFAUT dire aux arrivants: bon, avant vous faisiez semblant, c'était du pipo, maintenant on parle de vrais trucs (et on redémontre tout en une semaine à toute vitesse "à la Bourbaki", de toute façon l'intégrale du CP à la TS spécialité tient largement en une semaine, même en glandant)

    L'expérience montre que ça marche (car de toute façon, les maths ne sont pas des listes d'acquis et les élèves arrivant en prépa connaissent plus ou moins le B.A BA, ie les arrivants en prepa ne confondent pas l'addition et la multiplication et savent qu'il y a un langage formel à acquérir (non acquis) et à pratiquer couremment et ils ne demandent (contexte, pression, etc) que ça)

    Si l'institution continue de faire semblant de croire que le niveau en prepa dépend de l'aventure ubuseque du gamin en lycée (alors même qu'elle triche pour filer le bac à tous et qu'on n'acquiert de notoriété publique strictement rien au dela de CM1), elle détruira aussi surement le supérieur qu'elle a détruit le secondaire. Ne vous laissez donc pas faire (voeu pieux)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci Juge Ti pour le lien.

    J'ai vite fait un petit comparatif des grandes lignes du programme de MPSI entre 2003 et ce projet: voir fichier pdf attaché.

    C'est Christophe qui va être content, l'année commence désormais par les quantificateurs ;) Bien sûr, il faudrait ensuite regarder les choses en détails. Par exemple, il y a apparition de l'interpolation de Lagrange dans le chapitre sur les polynômes, mais je n'ai pas le temps maintenant.

    Il faudrait aussi voir ce que va donner le projet de seconde année en mai, car je me doute bien que le calcul différentiel et intégral en plusieurs variables y est décalé intégralement.

    Et enfin, il faut effectivement tenir compte du fait que certains chapitres sont désormais des nouveautés pour les élèves, et pas de simples approfondissements de terminale, je pense bien sûr aux équations différentielles, et qu'il est indéniable que les pertes d'heures en 1eS et coupes dans les programmes de terminale ont abaissé le niveau de connaissances et de réflexion des bacheliers qui débarqueront en MPSI.

    Quant aux probas, le vocabulaire de base est vu par les lycéens dès la seconde, et en terminale les lois usuelles, l'indépendance d'évènements et les probas conditionnelles, donc il faudra bien que les enseignants considèrent ça comme des rappels, même si c'est nouveau à enseigner pour eux dans ce cadre.

  • Ooops, je me suis trompé de fichier, c'est celui-ci (i.e. les séries numériques en sup ça c'est nouveau, sauf erreur)
  • Extrait du projet
    "Application d’un ensemble non vide dans un ensemble non vide.
    Famille indexée par un ensemble non vide."
    Le racisme anti-vide a encore frappé. Sera-t-il aussi interdit d'initialiser avec la liste vide [] dans les procédures Maple ?
  • Je trouve bizarre de ne faire des probabilités que sur des univers finis en MPSI alors que dans le même temps les EC parlent de tribus, de sigma-additivité, ...
  • Ga? a écrit:
    Sera-t-il aussi interdit d'initialiser avec la liste vide [] dans les procédures Maple ?

    Oui : Maple est mort et enterré, maintenant on fait du Python et peut-être du Scilab (il y aura deux heures d'info par semaine).

    Sinon, en ce qui concerne les probas, il est intéressant de noter que les écoles d'ingénieurs n'étaient pas demandeuses de leur introduction : ce sont les IG qui les ont imposées.
  • Ce qui est assez amusant, c'est qu'en prépa BCPST, scilab (qui était le logiciel par défaut en informatique) est abandonné parce que ça n'est pas bien adapté à l'enseignement en classes prépas. Du coup, ils le mettent en MPSI...
  • Je serai interessé de savoir s'il est envisagé d'utiliser Sage pour le calcul formel ?
  • Ma remarque ne portait pas tant sur Maple que sur les listes vides. Maple ou pas, ça me semble toujours utile, non ?
    Ce qui est marrant de voir aussi, c'est qu'en face de "Ensemble, appartenance, inclusion. Sous-ensemble (ou partie)." les seules capacités & commentaires sont "Ensemble vide".
  • Il faut savoir ce qu'est l'ensemble vide pour pouvoir l'exclure... c'est de la discrimination.
  • Les listes vides existent aussi sur scilab.
    -->a=[]
     a  =
     
         []
    
  • Je trouve bizarre de ne faire des probabilités que sur des univers finis en MPSI alors que dans le même temps les EC parlent de tribus, de sigma-additivité, ...

    Je n'ai pas l'impression qu'on fasse grand chose des tribus en EC1. On donne la définition d'une tribu et d'une mesure de probabilité pour la forme mais derrière pas de construction de l'intégrale (de Lebesgue ou de Riemann), théorème de transfert admis etc... J'ai vu qu'on parle de tribu d'une variable aléatoire mais pour en faire quoi? On parle d'indépendance mutuelle d'une suite infinie d'évènements mais à aucun moment l'indépendance de variables aléatoires. Bizarre. Peut-être est-ce pour préparer au programme de 2ème année...
  • @ Ga? : J'avais bien compris ! Je disais seulement qu'on ne pourrait plus initialiser avec des listes vides en Maple parce qu'il n'y aurait plus de Maple !

    @ Kamel : Plus de logiciel de calcul formel pour les élèves (les enseignants pourront toujours en utiliser un pour illustrer les cours).

    @ Guego : Comment l'info est-elle évaluée au concours en BCPST ? Chez nous le flou règne. Autre incertitude : qui va enseigner l'info ? D'après ce que j'ai compris c'est le chef d'établissement qui décidera, ce qui promet de joyeuses foires d'empoigne. La mafia des profs de SI est déjà sur les rangs.
  • Juge Ti a écrit:
    Comment l'info est-elle évaluée au concours en BCPST ? Chez nous le flou règne. Autre incertitude : qui va enseigner l'info ?

    Pour l'instant, c'est une épreuve facultative présentée à l'oral. Elle est en 2 volets : un "projet de programmation" personnel que l'élève a fait pendant l'année et qu'il doit présenter (un peu à la manière d'un TIPE), et un exercice qu'il doit traiter avec 30 min de préparation, et 30 min de passage (moitié sur le projet, moitié sur l'exo). Mais ça, c'est pour l'instant uniquement, il est plus ou moins prévu de rendre l'option obligatoire, de doubler l'oral avec un écrit... Les nouveaux programmes sont faits, mais les concours vont être réformés, et on ne sait pas encore comment.
    Pour "qui va enseigner", chez nous aussi, c'est le flou. A priori, ça continuera comme c'est maintenant, i.e le proviseur dit aux profs "réunissez-vous, décidez entre vous, à la fin je veux un nom." Heureusement, dans notre lycée, ça n'a jamais posé de problème. Mais j'imagine qu'ailleurs, ça peut être la m....
  • Si je comprends bien en lycée on nous demande d'utiliser un logiciel de calcul formel pour ne plus s'en servir après le bac, et il va nous falloir présenter la loi normale à des élèves de terminales qui ne vont rien y comprendre pour ne pas l'utiliser après ?
  • open programme_Maths_MPSI.pdf;
    go to page 8: La construction de C n'est pas exigible;
    go to page 15: toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes : pas exigible;
    go to page 25: le "théorème (lol) du produit matriciel" par blocs n'est pas exigible;
    go to page 31 : Taylor-Lagrange hors programme;
    ????
    profit

    Ah oui, mais par contre, il y a des probas, des séries, c'est moderne ! Tout ca pour que M****y ou je ne sais qui puisse mettre Borel-Cantelli ou des chaînes de Markov dans les feuilles de TD de sup, pour se rappeler le bon temps.
    Kikitoudur.
  • tartalacreme a écrit:
    Tout ca pour que M****y ou je ne sais qui puisse mettre Borel-Cantelli ou des chaînes de Markov dans les feuilles de TD de sup, pour se rappeler le bon temps.
    Je ne sais pas qui est ce M****y que tu sembles tant apprécier, mais soit tu n'as pas lu la partie du programme consacrée aux probabilités (sur un univers fini), soit tu ne sait pas ce qu'est le lemme de Borel-Cantelli...
  • Vraisemblablement le professeur Moriarty, célèbre auteur d'un mémoire sur la formule du binôme.
  • aléa a écrit:
    Vraisemblablement le professeur Moriarty, célèbre auteur d'un mémoire sur la formule du binôme.

    N'ayant pas relu mes Conan Doyle depuis mon enfance, je n'avais jamais noté cette anecdote. Merci beaucoup :)
  • Ga? écrivait:
    > Extrait du projet "Application d’un ensemble non vide dans un ensemble non vide. Famille indexée par un ensemble non vide."
    > Le racisme anti-vide a encore frappé.

    Parions sur le nombre de preuves fausses en CPGE à partir de l'an prochain, lorsque le prof en aura marre de distinguer toutes les trois lignes le cas vide.
    (Réflexion empruntée à une connaissance à qui je faisais partager cette découverte surprenante...)
  • Parions sur le nombre de preuves fausses en CPGE à partir de l'an prochain, lorsque le prof en aura marre de distinguer toutes les trois lignes le cas vide.

    Je suis curieux de découvrir ces théorèmes au programme dont la preuve (et pas l'énoncé) nécessite une telle disjonction des cas. Je te mets même au défi de m'en proposer un.
  • Bon, il n'est pas mal du tout, ce programme de probas.
    On pourra toujours regretter l'absence des variables à support dénombrable, ou tel ou tel théorème, mais l'ensemble est cohérent (par exemple ce programme est bien meilleur que celui de l'agreg interne).
    Pour moi, un bon test, c'est: peut-on dans le cadre du programme démontrer sans calcul que
    $B(n,p)*B(k,p)=B(n+k,p)$ et ici la réponse est oui.
  • Nîmes-man écrivait:
    >
    > Je suis curieux de découvrir ces théorèmes au
    > programme dont la preuve (et pas l'énoncé)
    > nécessite une telle disjonction des cas. Je te
    > mets même au défi de m'en proposer un.

    Théorème : Soit E un espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de dimensions finies de E en somme directe. Alors la dimension de la somme directe de F et de G est la somme des dimensions de F et G.

    Preuve usuelle : Soit B une base de F et B' une base de G. Alors la concaténation de B et B' est une base de la somme directe. Donc...

    Celle-là ne marche pas, non ? Puisque B ou B' pourraient être la famille vide.
  • Excusez-moi, ce débat partant dans tous les sens, j'ai un peu décroché.

    A mon sens le sous-débat sur le salaire moyen du plombier, et les jugements sur les statistiques qui en dérivent longuement, a de l'intérêt pour ceux qui s'intéressent au salaire des plombiers et à la valeur des statistiques (et réciproquement ...), mais je n'en fais point partie et il ne me semble pas indispensable dans le débat sur le système d'enseignement. Mais bon, chacun occupe son temps comme il l'entend.

    J'ai bien rigolé quand j'ai vu JLT tenter de dépolitiser le débat pour le faire passer dans le cadre de soi-disant "axiomes" - que pour ma part je récuse dès le premier, et je ne suis pas le seul. Autrement dit, c'est pas politique, mais c'est ma politique qui est la seule bonne !

    Je ne lui jette pas la pierre, ils font tous ça, les politiques de la classe politique officielle. C'est pour ça que des millions d'électeurs français ne leur font pas confiance, et les temps sont peut-être plus proches qu'on ne croit, où cette grande force latente se transformera en force réelle.

    Et là, on appliquera les solutions de bon sens. On cessera de "comprendre" les voyous, on les punira. On donnera bonnes et mauvaises notes à ceux qui le méritent. On n'ira pas, comme Mme Belkacem, expliquer dans un collège (dans un collège !) que c'est très bien de marier les hommes entre eux : dans un collège, on étudie le français, l'histoire, les mathématiques, etc., on ne fait pas de politique. Etc. etc.

    Mais plus sérieusement j'ai cru comprendre qu'on dispose du nouveau programme des classes préparatoires et j'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé le lien. Quelqu'un pourrait-il me le fournir ?

    Bonne journée à JLT et à tous,
    RC
  • Tous les programmes ici.
  • Ah, merci, et on l'a depuis quand ?
    RC
  • Deux jours publiquement.
  • @Raymond Cordier

    concernant mes "axiomes"

    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,784043,789487#msg-789487

    que tu dis récuser dès le premier [bien que d'autres intervenants les considèrent comme tellement évidents que je mériterais de me présenter au concours Miss France...]. Je soupçonne (mais dis-moi si j'ai tort) que tu n'es pas d'accord avec ceci :
    L'Education Nationale doit fournir à tous les résidents en France une instruction gratuite et laïque.

    Je serais curieux de savoir si tu es également contre la gratuité ? Et contre d'autres axiomes de la liste ? Si oui lesquels ?

    P.S. En math, rien n'empêche de travailler avec des systèmes d'axiomes différents, par exemple d'admettre ou non l'axiome du choix ; il faut simplement être clair sur la liste des axiomes que l'on utilise.
  • tenuki a écrit:
    Celle-là ne marche pas, non ? Puisque B ou B' pourraient être la famille vide.

    B ou B' pourraient très bien être la famille vide, qui est une base de l'espace nul.

    Et alors ?

    La preuve ne nécessite nulle disjonction de cas.
  • "Famille indexée par un ensemble non vide."

    Si on veut respecter la lettre, il va falloir évoquer les cas où l'un des deux sev est nul, non ?

    Cordialement.

    NB : {0} aura-t-il une base ?
  • J'ajoute que, ensemble vide ou pas, l'espace nul (enfin, le "sous-espace nul") est bien dans le nouveau programme.

    C'est donc maintenant, avec le nouveau programme, qu'il faut faire des disjonctions des cas :

    - comment énoncer la propriété que l'espace nul est de dimension 0 maintenant que la famille vide n'existe plus (donc n'en est plus une brave base comme avec l'ancien programme) ? C'est maintenant qu'il faut faire une disjonction des cas dans la définition de la dimension, contrairement à avant.

    - comment démontrer le résultat que tu mentionnes sans disjonction de cas (il reste au programme !) maintenant que l'espace nul n'a plus de base ? C'est maintenant qu'il faut faire une disjonction des cas, contrairement à avant.

    Bref, Ga? a évidemment raison, mais je ne vais pas jouer au gars désabusé... comme je l'ai écrit en première page du fil, je n'égalerais pas mes aînés dans cet exercice.
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