Bac S 2013 Pondichéry

Pour ceux que cela intéresse, je relaie l'info d'un autre forum concernant les sujets du Bac S 2013 Pondichéry qui viennent de tomber.

Obligatoire (pardon : Spécifique !) : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-francais-pondichery/espaceprofs/sujetbac/Bacpondy2013/maths_SObli.pdf

Spécialité : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-francais-pondichery/espaceprofs/sujetbac/Bacpondy2013/maths_SSpe.pdf
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Réponses

  • Merci. Apparemment il vient d'être mis sur le site de l'APMEP aussi http://www.apmep.asso.fr/Terminale-S-2013-bis

    Il y a souvent de la géométrie à Pondichéry, et sinon, l'exo de proba avec l'algorithme et la loi Normale contient les principales nouveautés. Pour le reste, et bien, comme prévu, c'est vraiment devenu très simple (complexes, intégrales...).
  • Ptolémée a écrit:
    et bien, comme prévu, c'est vraiment devenu très simple

    C'est même devenu absolument vide...

    Ainsi, Il est effarant de voir 5 questions, pas moins, à l'exercice de complexes pour démontrer que $BM' = 2OI$ là où, avant, on n'en mettait qu'une (et une suffit largement).

    Même l'exo de spé n'est pas plus réconfortant : n'est-ce pas frustrant de ne pas avoir à calculer $A^n$...alors que tout avait été mis en oeuvre pour ça dans les questions qui précèdent ?
  • Je ne suis pas choqué par le niveau des épreuves (bien qu'il m'attriste). Ce qui me choque, c'est l'habillage pseudo-biologique de l'exercice 1 et de l'exercice de spécialité.

    Ce qui est intéressant dans ce type d'exercice, c'est la discussion sur la pertinence de la modélisation vis-à-vis de la réalité biologique. Cette discussion sort évidemment du cadre du programme de la TS : fort bien, il ne faut donc pas donner ce type d'habillage idiot, et proposer à l'épreuve de mathématiques des exercices de mathématiques.
  • J' espère que celui de Juin 2013 sera aussi
    simple , comme ça tous nos élèves auront de
    belles notes à l'épreuve de math au bac S.
  • Nïmes-man a écrit:
    il ne faut donc pas donner ce type d'habillage idiot, et proposer à l'épreuve de mathématiques des exercices de mathématiques.
    Ben oui ! Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, il n'y a aucune honte à faire des mathématiques pour elles-mêmes, égoïstement, sans toujours penser à voir si elles servent à telle ou telle autre discipline scientifique...qui, d'ailleurs, et tout au moins au lycée, commence à perdre petit à petit leur caractère scientifique (voir par exemple les nouveaux programmes de physique).
    Nïmes-man a écrit:
    Je ne suis pas choqué par le niveau des épreuves
    Moi, ce qui me choque, c'est tout cet ensemble de choses qui font que l'on a de moins en moins l'impression de faire le métier que l'on avait choisi initialement...Et aussi que ce matraquage des maths (entre autres), qui dure quand même depuis quelques années, semble être cautionné par une certaine frange de profs de maths.

    Oui, ça me choque bien, ça !
  • essai a écrit:
    Ce matraquage des maths (entre autres), qui dure quand même depuis quelques années, semble être cautionné par une certaine frange de profs de maths.

    Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant : je n'en suis pas.

    Quant au niveau des épreuves, il est à l'image du programme : bien pauvre. Cela m'attriste.
  • Je suis d'accord.
  • Ce qui me fait rire c'est
    - d'une part notre inspectrice qui nous explique que les programmes et le BAC s'orientent vers la résolution de problèmes, pour avoir au final des exos tellement guidés qu'il n'y a aucune place pour une quelconque initiative personnelle
    - d'autre part que dans l'exo sur l'approximation normale d'une loi binomiale, on donne un tableau de valeur de la fonction de répartition (avec inégalité stricte au lieu de large) alors même que le programme fait tout pour éviter de parler de fonction de répartition (bien qu'on parle de de courbe de fréquences cumulées croissantes et d'estimation des quantiles associés depuis la seconde).

    Encore une fois bravo à l'institution sur la cohérence.
  • Afk a écrit:
    Encore une fois bravo à l'institution sur la cohérence.

    Là aussi, tout à fait d'accord. Et d'ailleurs, les valeurs indiquées dans la table incitent à ne pas utiliser la correction de continuité, un comble.

    Pourquoi ne pas mettre en annexe une "vraie" table de la loi $N(0,1)$, comme ce qui se fait pour les BTS ? Sans vouloir passer pour le réac du coin, je trouve qu'à maints égards elle est plus pratique qu'une calculette (celle-ci n'est vraiment utile que pour la loi binomiale, essentiellement).
  • Bonjour,
    Plusieurs remarques…
    L’approximation par une loi normale est complètement stupide, car on peut faire ici un calcul exact avec la calculatrice par exemple.
    On est de plus en flagrante contradiction avec le conseil qui est donné en page 12 du document d’accompagnement sur les probas :
    « Remarque
    Quand n > 30, np > 5, n(1- p) > 5, il est courant de faire les calculs impliquant une variable
    binomiale en la remplaçant par une variable suivant une loi normale de mêmes espérance et variance.
    Seul le programme de STI2D-STL mentionne cette pratique, qui ne doit donc pas être mise en oeuvre
    dans les autres filières où tous les calculs de probabilités se font à la calculatrice en utilisant la loi
    exacte (au programme), quelle qu’elle soit. »
    L’approximation pourrait éventuellement avoir du sens si l’on pratiquait la correction de continuité… qui est hors programme. Pour le cas indiqué, elle est assez médiocre.
    Bref, on est un peu à côté de ce que l’on pouvait attendre…
    Bien amicalement,
    Christian
    PS: quant à l’épreuve de Es-L, on ne donne pas de tables : c’est donc que les élèves doivent pouvoir s’appuyer sur leur calculatrice. Cela ne me choque pas mais ce n’est pas toujours le discours que j’ai entendu ici ou là.
  • Entièrement d'accord avec Christian. Cette question, d'une part d'une médiocrité absolue, est totalement en contradiction avec les consignes qui ont été données aux enseignants, lors des formations aux nouveaux programmes l'an passé. On nous a rappelé avec force, qu'il ne fallait surtout pas faire d'approximation d'une loi binomiale par une loi normale. Et là, ça tombe exactement sur ça.
    Honteux, et lamentable.
  • Bonjour,

    J'ai été inspecté mi mars. L'entretien est monté très très haut en ton et j'ai évoqué de multiples absurdités de la 6e à la terminale avec l'inspecteur. Si je vous faisais le compte rendu mot pour mot de ce qui m'a été répondu, je pense que ça en ferait marrer plus d'un. Je commence à en avoir marre d'avoir un inspecteur VRP de programmes et qui change de discours d'une année à l'autre en niant la réalité des faits.

    Cordialement.
  • Lorsqu'un inspecteur commence a vouloir défendre l'indéfendable, pris dans ses contradictions, il n'a plus le choix que de monter le ton. C'est bien triste.
  • la correction de continuité… qui est hors programme.

    Je ne me souviens pas avoir entendu dire ça lors de ces "stages" de fin d'année dernière, mais c'est tout à fait possible, j'ai dû m'endormir profondément pendant certains passages et, de toute façon, on n'en est pas à une contradiction près.

    Cela ne me dérange pas d'approcher une loi binomiale par une loi normale, il s'agit bien de l'approximation du discret par du continu que l'on pratique si souvent en analyse, et, hormis l'utilisation d'une calculatrice (ce qui n'est pas la panacée pour moi), cette approximation est tout à fait justifiée en pratique.

    Mais, au moins, qu'on le fasse (à peu près) bien, nom de Zeus !
  • Pour le sujet de ES de Pondichery, ne peut-il se faire sans calculatrice à l'aide de la compétence au programme:

    " Connaître une valeur approchée de la
    probabilité des événements suivants :
    $\{ X \in [\mu-\sigma , \mu + \sigma ] \}$,
    $\{ X \in [\mu- 2 \sigma , \mu + 2 \sigma ] \}$ et
    $\{ X \in [\mu- 3\sigma , \mu + 3\sigma ] \}$ ,
    lorsque X suit la loi normale
    $N (\mu,\sigma^2)$ " ?
  • Bonjour,
    Non, on ne tombe pas sur ces valeurs mais sur p(-1,24<T<1.24) ou avec correction de continuité p(-1,39<T<1,39)... qui ne sont pas des valeurs remarquables.
    Un éventuel élève qui aurait appliqué la correction de continuité n'aurait pas même eu les éléments nécessaires dans le tableau pour répondre à la question.
    M'enfin, de toute façon, je ne vois vraiment pas en quoi cela pose un problème d'utiliser la calculatrice pour faire les calculs ayant trait à la loi normale, mais mieux encore pour faire ceux ayant trait à la loi exacte, la loi binomiale en l'occurrence. J'ai du mal à saisir la logique et la cohérence de tout cela: on approche quand c'est nécessaire et qu'on ne peut pas faire autrement... ici c'est bien loin d'être le cas!
    Bien cordialement,
    Christian
  • je ne vois vraiment pas en quoi cela pose un problème d'utiliser la calculatrice

    Je me souviens un jour être tombé, sur le net, sur un ouvrage, écrit par un certain Christian Vassard, sur la TI N'Spire.

    Je pense que ce Christian et toi-même ne font qu'un, ce qui explique ton engouement pour la calculatrice. En ce qui me concerne, je n'ai rien contre la calculette non plus, tant qu'elle reste dans son rôle qui est, selon moi, d'apporter une aide sur le plan de la vérification des calculs.

    Mais c'est comme la digitaline : à faible dose, ça va, mais il ne faut pas qu'elle devienne l'unique référence des mathématiques (ce qu'elle est manifestement en train de devenir dans la tête de certains élèves...et professeurs).

    L'approximation d'une somme par une intégrale est l'un des fondements même du calcul infinitésimal, et ne date pas d'hier (Euler, MacLaurin, etc). Au sens mathématique du terme, montrer que l'on peut approcher une loi discrète par une loi continue me semble être aller dans le bon sens quant à la formation d'esprits scientifiques, et ce d'autant que la loi normale permet d'approcher d'autres lois que la binomiale.

    Mais cela doit être fait dans les règles de l'art et, au baccalauréat, ne pas se réduire à la lecture seule d'une table de valeurs d'une fonction de répartition (qui ne signifie rien pour les élèves, même si, effectivement, ils connaissent les ECC) arbitrairement calculée pour ne pas faire de correction de continuité. On peut d'ailleurs se demander quel est le véritable objectif d'une telle table donnant une dizaine de valeurs dont seule l'une d'entre elles est réellement nécessaire...
  • Je suis en complet désaccord avec la plupart des messages écrits précédemment. J'ai passé le bac en 1996 et ce sujet (et le programme qui l'accompagne) vaut bien celui de mon époque. Je dois dire par ailleurs que je n'ai jamais été impressioné par la soi-disant difficulté des sujets de la série C des années 80... (une époque où, j'imagine, on avait suffisamment de temps pour le bacchotage et où il fallait, comme aujourd'hui, recracher le jour du bac ce qui avait été appris dans l'année - du reste, ça a toujours été comme ça en maths dans ma scolarité... jusqu'en DEA on ne m'a jamais demandé d'inventer la poudre le jour du devoir).

    Pour en revenir au sujet, je trouve que l'ex 1 est bien construit et intéressant.
    L'ex 2 est technique, mais pas inintéressant. En revanche je suis gêné que ce soit un QCM. Le fait de ne pas demander de justification est contraire à ma vision des mathématiques.
    L'ex 3 est le mieux pensé à mon sens. Certes, il accouche d'une souris... mais c'est parce que les complexes ont été vidés de leur substance (c'est la partie du programme avec laquelle je suis en désaccord). Il n'empêche : l'exercice 3 permet de voir si l'élève maîtrise les notions vues sur les complexes en cours d'année.
    L'ex de spécialité est aussi bon à mon sens. L'habillage avec la dynamique de populations est satisfaisant au niveau TS.
    Concernant l'ex 4, il fait un peu le tour des probabilités (+suite+algorithme). Je le trouve aussi bien conçu (concernant la loi normale, je donne une table de quantile à mes élèves en DS. Ils doivent en plus connaître par coeur les valeurs du programme).
    D'une façon générale, je trouve le sujet bien adapté au nouveau programme ; et ce nouveau programme bien meilleur que je ne le pensais au début (j'ai été très virulent quand on nous a demandé notre avis il y a deux ans).
  • Tiens ! L'auteur du sujet ! :)
  • Je n'ai pas cet honneur...
  • C'est à ce genre de collègue que je faisais allusion dans un message plus haut.

    Certes, il y a eu, il y a et il y aura toujours des gens qui cautionnent la nouveauté sans trop réfléchir aux conséquences, mais là, ce discours ne peut que laisser pantois !...ça ne se voit pas, mais là, je suis sur le c...
  • Avec la loi binomiale : on obtient 0,84 environ.
    Avec la loi normale, sans correction de continuité : on obtient 0784 environ.

    On demande de trouver une valeur approchée à 0,01 près, de la probabilité cherchée.
    Avec ce que suggère le sujet, c'est tout simplement impossible.
    Avec la correction de continuité, on obtient bien ici une valeur approchée à 0,01 près. Je pense que c'est un vieux sujet (type bts) avec correction de continuité qui a été remanié, vite fait, mal fait. On obtient du coup n'importe quoi !

    On fait de la merde, et il y en a qui trouvent que c'est bien. Je ne comprends pas !
  • Ne soyez pas condescendant ou méprisant. Et évitez de me juger, je ne suis pas votre élève.
  • Essai, oui, c'est bien moi.
    Je ne vois pas en quoi la calculatrice pose problème. De toute façon, c'est soit la calculatrice (ou un outil de calcul), soit la table. Je n'ai jamais vu que la calculatrice empêche de faire des mathématiques si on l'utilise à bon escient... bien au contraire, voir par exemple l'ouvrage dont tu parles. C'est là tout le problème!
    Pour le reste, je suis d'accord que l'exercice n'est pas d'un grand intérêt, ni théorique, ni pratique.

    Globalement, cela ne sert pas les mathématiques de se lancer dans des situations aussi artificielles que celle-là. Je ne parle pas en plus du fait qu'une personne est malade indépendamment d'une autre. Pour une maladie contagieuse, la grippe en l'occurrence, c'est vraiment très fort!

    Bien cordialement,

    Christian
  • sven nys a écrit:
    J'ai passé le bac en 1996 et ce sujet (et le programme qui l'accompagne) vaut bien celui de mon époque.

    S'agit-il de ce sujet ?

    Je l'ai parcouru rapidement, mais n'y ai trouvé aucune considération pipométrique sur les animaux de la forêt, ni de modélisations débilisantes sur la croissance des champs de maïs, ni de suppositions ahurissantes sur les épidémies de grippe (comment avais-je pu ne pas les mentionner dans mon premier message ?). Bref, c'était un sujet de maths.

    Attention, je n'ai rien contre la modélisation mathématique, je suis pour la modélisation mathématique, mais la modélisation mathématique doit s'accompagner d'une analyse critique des modèles (et quand un modèle est vraiment trop pipo, on ne travaille pas avec, ou alors, juste pour jouer, et on le dit !). Science sans conscience n'est que ruine de l'âme : nous y sommes.
  • C'est un sujet de bac ça ? L'énoncé est vraiment peu clair... Heureusement, les concepteurs (de sujets) se sont améliorés depuis.

    J'ai passé mon bac en 1996 et j'ai eu un vrai sujet. Il fallait refaire ce qu'on avait fait 10 fois dans l'année. La plupart de mes camarades de classe me donnaient l'impression de n'y rien comprendre ; mais ils s'en tiraient assez bien je crois.

    Concernant la modélisation, celle de l'exercice 1 ne me choque pas (je dois avouer que je n'ai pas de connaissances en agriculture) ; celle de l'exercice de spé, malgré un côté artificiel, est intéressante. Dans l'exercice 4, comme d'habitude en probabilités, c'est n'importe quoi... Mais ça a toujours été comme ça dans les ex de bac et on s'en fiche (les élèves ne sont pas débiles, ils se rendent compte que la modélisation est ridicule).
  • Je n'ai lu que le début du sujet mis en lien par Nîmes-nam et je trouve que cela ne ressemble vraiment pas à grand chose.

    Pour équilibrer, je signale que je n'ai lu que la fin du sujet donné au début de ce fil, et j'ai également trouvé que cela ne ressemblait pas à grand chose.

    Les sujets du bac sont peut-être toujours pourris finalement :)
  • C'est quand même pas clair que ce soit le sujet.
  • Oui non mais c'est n'importe quoi mon lien, désolé. Je cherche le bon depuis la remarque de H, mais je n'ai pas réussi à le retrouver (je pensais pourtant pouvoir retrouver la compilation de Jean-Eric...).
  • Pour comparer, les sujets de 1996 sont ici (voir en particulier les deux de métropole de juin, j'imagine) http://www.apmep.asso.fr/Annee-1996-14-sujets
  • Merci ptolémée. Ca colle avec mon dernier lien (c'est celui que je pensais avoir mis mais j'avais fait mes copié-collé n'importe comment :-(... Désolé pour le bruit.)
  • Le problème n'est pas tant la comparaison des bacs de différentes époques que plutôt celui que le bac d'aujourd'hui qui devient de moins en moins une référence.

    On a décidé d'introduire en terminale S des mathématiques de BTS (loi normale, stats très basiques, etc), pas seulement en terme de chapitre, mais aussi, plus grave, en terme de mentalité : ainsi, nul besoin d'avoir compris réellement ce que sont les mathématiques pour résoudre un problème utilisant une loi normale en BTS, il suffit de savoir lire une table ou, comme dirait Christian Vassard, d'utiliser sa calculette préférée.

    Mais ce qui est acceptable en BTS (et encore, on pourrait débattre de cela...), ne l'est plus du tout, et ne peut plus l'être en terminale S, les deux classes ayant des objectifs radicalement opposés.

    Je vais même plus loin : c'est de la responsabilité du prof de maths de terminale S que de s'inscrire en faux contre ce changement de mentalité. On ne peut ni doit cautionner ça.

    Ou alors, on cautionne le fait que l'objectif de la série S n'est plus, comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent, de former (et non pas "formater") des élèves à de futures hautes études scientifiques, objectif qui {\bf n'est pas}, et ne sera jamais, celui des BTS. Il faut savoir que certains profs de STI n'attendent que cela depuis quelques temps et s'apprêtent à sauter sur l'occasion pour affirmer, tout de go, que c'est maintenant leurs classes de STI qui prendront le relais de la série S et seront chargées de fournir les facs de sciences (ceci vient de se produire dans mon établissement) !!!

    Plus grave encore : avec un tel programme irresponsable, et pour la première fois de ma (longue) carrière, je ne me sens plus capable de guider correctement les élèves de S dans leurs choix d'orientation lorsque ceux-ci viennent me voir pour avoir des conseils quant à une éventuelle orientation en cpge. Ce programme est tellement inconsistant (et ce bac le démontre) qu'il m'est devenu impossible de savoir si tel ou tel élève, n'ayant pas pris la spé maths, pourra suivre correctement en prépa, et ce même si, là aussi, les programmes vont changer !

    Et ça, ça me défrise vraiment !!!!!...
  • ainsi, nul besoin d'avoir compris réellement ce que sont les mathématiques pour résoudre un problème utilisant une loi normale en BTS, il suffit de savoir lire une table ou, comme dirait Christian Vassard, d'utiliser sa calculette préférée.


    Essai, relis bien ce que j'ai dit, je crois qu'il y a méprise. S'il te plait en tout cas, ne me fais pas dire des choses que je n'ai pas dites, je suis capable de m'exprimer tout seul et chacun est capable de faire la part des choses. C'est un peu désagréable, je n'aime pas les dialogues de sourds, où chacun suit son idée sans s'occuper de ce que l'autre a dit. :D
    Bien cordialement,
    Christian
  • Ce n'était évidemment qu'une boutade, mais la citation que tu as extraite de mon texte n'était pas, loin s'en faut, la plus importante.
  • Il est des boutades que j'apprécie modérément, surtout quand elles dénaturent complètement ce que j'ai pu dire avant.
    Je préfère le dire.
    Bien cordialement,
    Christian
  • Question bête :
    Exo 1, Partie 2, question 4.
    On dit s'intéresser à la"vitesse de croissance" et on dit qu'elle est donnée par la dérivée première. J'aurais tendance à penser que la croissance est donnée par cette dernière tandis que la dérivée seconde donne la vitesse de croissance, non ?
  • Oui il faudrait rédiger les épreuves, les programmes et les preuves du secondaire en assembleur pour éviter les confusions des profs.

    Je ne vois pas d'ambiguité sémantique où vous voyez des ambiguités syntaxiques. Mais bon je ne suis qu'un blairal parmi les blaireaux.

    S
  • Il est des boutades que j'apprécie modérément

    Peut-être, et je te prie de bien vouloir m'en excuser, mais, de même, quand on ne tire qu'une petite partie non essentielle de ce que j'ai dit et que 'on ne se focalise que là-dessus, je considère également que l'on "dénature complètement ce que j'ai pu dire" (sic).
  • Admettons, n'en parlons plus :)-D
    Christian
  • Pondichéry facile, ça ne date pas d'hier.

    amicalement,

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Bonjour,

    Pour ce qui me concerne, je ne suis pas surpris du sujet ; et d'ailleurs plutôt rassuré car la plupart des élèves que j'ai montrent une non-technicité évidente en mathématiques. Avec cette difficulté relativement modérée, ils gardent quelques chances.
    Je ne suis pas non plus surpris des réactions que l'on peut lire au cours de ce fil. Pourtant, la plupart ne me semblent pas très pertinentes : j'ai dû accompagner le passage aux nouveaux programmes de la sixième à la terminale au cours de ces dernières années, avec leurs incohérences et les amputations souvent frustrantes. Parmi les collègues, souvent en place depuis belle lurette, que j'ai cotoyés, la plupart trouvaient que les nouveaux programmes ne changeaient pas grand-chose et ont notamment continué à évaluer comme ils l'ont toujours fait. Passons vite sur le travail d'équipe, ds communs infaisables car old-fashioned, "les élèves sont de plus en plus nuls" etc. : personne ne peut forcer personne à faire quoi que ce soit (à l'exception des edt) dans l'éducation nationale.
    Les élèves ne sont plus sensés être sensibilisés à la moindre complication théorique (à part spé maths TS, et encore..), et peuvent être autorisés à poursuivre des études scientifiques sans qu'il leur soit nécessaire d'avoir une quelconque capacité d'abstraction ou de rigueur en mathématiques. Point. Si cela vous gêne, entrez dans l'inspection, participez à une autre réforme et attendez 7 ans pour impacter l'examen final.
    Ce ne sera pas mon cas : au final, plus les exams seront faciles, moins j'aurais à faire d'efforts pour mettre des élèves à niveau, et je pourrais m'accorder plus de distance vis-à-vis de ce métier de moins en moins motivant, parents, élèves, collègues et hiérarchie
    confondus.
  • Personnellement je trouve qu'à trop vouloir donner du sens, on perd paradoxalement l'intérêt des mathématiques.
    C'est un peu comme si on enseignait la peinture et que pour donner du sens, on donnait des techniques pour peindre un mur à la chaux.
    Quelle tristesse.
    Penser à utiliser une astuce de calcul, démontrer une égalité en cherchant le chemin pour y parvenir, découvrir une propriété.... C'est quand même plus intéressant que de calculer la hauteur d'un plan de maïs avec une formule qui débarque de nulle part pour y retourner au plus vite, j'espère.
    Malgré tout si la tendance est aux maths appliqués, que l'on fasse de vrais problèmes, parce qu'une épidémie de grippe qui n'influe pas sur la santé des collègues, c'est prendre les élèves et leurs professeurs pour des ..%£* et je pèse mes mots.
    Je me demande si nos "chers" inspecteurs aiment les maths?
    Enfin bref, vous aurez compris que ce sujet et l'orientation des programmes de math me despèrent.
    J'avais juste besoin de le dire .
    je vous laisse pour aller hurler dans ma salle de bain.
  • Critique a écrit:
    Ce ne sera pas mon cas
    Dans le fond, ta réaction (que je comprends) et celles qui précèdent sont assez proches, seule la forme diffère quelque peu dans tes conclusions.
    Critique a écrit:
    je pourrais m'accorder plus de distance
    Pourquoi pas, mais, en ce qui me concerne, j'ai beaucoup de mal à prendre de la distance... Surtout après avoir reçu chez moi, pendant les vacances de février, des élèves de MPSI qui étaient l'an dernier avec moi en TS, qui tournaient aux alentours de 18 / 20 de moyenne et qui se retrouvent en difficulté en cpge. C'est quelque chose que je vis assez mal, surtout que, nous, nous savons pourquoi ! ...
    Critique a écrit:
    Si cela vous gêne, entrez dans l'inspection, participez à une autre réforme
    Là, je ne suis pas totalement d'accord avec cette stratégie : il y a 3-4 jours, j'ai discuté avec un ex-IG (qui criait lui aussi au scandale à la vue de ce nouveau programme) et qui m'a dit que l'inspection générale avait fini par perdre la main sur la conception des programmes... En clair, il n'y a quasiment plus de mathématiciens qui participent réellement à l'élaboration des programmes de maths.

    Ceci expliquant cela !
  • critique a écrit:
    j'ai discuté avec un ex-IG (qui criait lui aussi au scandale à la vue de ce nouveau programme) et qui m'a dit que l'inspection générale avait fini par perdre la main sur la conception des programmes... En clair, il n'y a quasiment plus de mathématiciens qui participent réellement à l'élaboration des programmes de maths.

    Que l'inspection générale ait perdu du pouvoir, c'est certain. Mais je pense aussi qu'elle est divisée entre des individus qui ont chacun des orientations différentes.
    Les gens qui écrivent les programmes actuels, il me semble clair que ce sont des matheux, et contrairement à ce que je lis parfois ici, ce ne sont ni des imbéciles, ni des ignorants. Ce sont simplement des gens qui défendent un projet politique, ou un projet éducatif, qui n'est pas le nôtre - pas le mien en tout cas. Sous-estimer ses adversaires -je ne vois pas autrement comment je peux les nommer -, c'est l'assurance de perdre.
    Ceci dit, je ne sais pas tellement plus que d'autres ce qu'il conviendrait de faire, tellement les processus de décision sont opaques. Peut être faudra-t-il un jour que les profs de maths occupent la place de la Bastille, ça changera Hollande, des manifestants qui ne demandent pas de sous !
  • Alea a écrit:
    il me semble clair que ce sont des matheux

    Ben moi, cela ne me semble pas si clair que ça.
  • J'imagine mal un non-matheux écrire dans un programme une preuve de probas-stats comme exigible.
  • Pas besoin d'être matheux pour écrire dans un intitulé les mots "exigibles" ou "attendu".

    De plus, je trouve que cette réforme, ainsi que cet ersatz de sujet de baccalauréat, posent vraiment question quant à la compétence de certains décideurs.
  • M'ouais et après ? Ceci ne nous dit pas la réelle implication de ces IG dans ce groupe.

    Et puis, bon, tout ça ne sont que des détails, le résultat est là : les mathématiques de l'enseignement secondaire souffrent (il n'y a pas qu'elles, d'ailleurs), ce qui veut dire que l'enseignement supérieur va, de facto, lui aussi souffrir dans quelques temps.
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