Bac S 2013 : Mathématiques (métropole)

@JLT : Une jurisprudence : ce sujet (jugé trop difficile) a été noté sur 30.

Elève142857 écrivait:

Tu devrais être heureux que le sujet soit facile
au moins tu auras une très bonne note et avoir
une mention bien voir très bien, de quoi avoir
un bon souvenir du bac , non !!!

Franchement vous chercher toujours des
complications pour vous.

Tant mieux si ton professeur t'as rabâché x fois,
à ta place je proposerai à toute la classe de
cotiser pour lui offrir un cadeau.

Et puis on veut des exos plus durs il y a
les olympiades , concours général , les exos de
prépas. etc...

Bonjour à tous, je viens de voir le sujet et je suis dans l'incompréhension. L'exercice 1 était trop simpliste, je parle en termes d'étude de la fonction, l'élève est tenu par la main. Ensuite je vois qu'il y a pas de mal de propas ( plus qu'il y a 3 ans ) et pas d'arithmétique en spé. Mais une question me perturbe plus : Pourquoi avoir supprimer les équations différentielles et les IPP en analyse ?[size=small]En particulier pour ceux qui veulent de la physique avec les équadiffs, ils en ont besoin pour les circuits RC,RL,...[/size] Quel intérêt ? Pareil en géométrie avec les barycentres.

..

Moriarty écrivait:

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Pourquoi avoir
> supprimer les équations différentielles et les IPP
> en analyse ?En particulier pour ceux qui veulent
> de la physique avec les équadiffs, ils en ont
> besoin pour les circuits RC,RL,... Quel intérêt ?


Cela a disparu des programmes de physique...

..

Bonsoir

Est-il avéré que le sujet S 2003 a été noté sur 30 ?
Si c'est le cas :
- c'est effarant
- a-t-il été jugé "trop difficile" après lecture de copies ?

d'une certaine manière, si 90% des candidats sortaient avec un niveau \ a écrit:

C'est quoi un niveau bac réel? Savoir faire ce qui est décrit dans la colonne exigible-attendu des programmes nationaux?

Je comprends bien la problématique vu du côté de beaucoup d'enseignants: plus les exigences sont élevées plus le public qui vient s'asseoir dans les salles de cours est homogène et moins il y a besoin de faire un travail d'éducateur pour se consacrer à un travail d'enseignant de la matière enseignée.

Mais est-ce que c'est le choix fait collectivement par la société de fabriquer au su de tout le monde une "élite" de gens très "instruits" et de procéder à la relégation assumée des autres et le tout payé avec l'argent de tous les contribuables (même des relégués qui même s'ils n'ont pas d'emploi payent la tva )?


PS:
Cela ne me gène pas que les exigences soient élevées mais il faut mettre les moyens économiques et sociétaux à la mesure de ces exigences.

@FdP:

bon on va pas recommencer. "Les diplômes au service du grand capital", merci, je respecte ton obscession, mais je renonce à te convaincre que c'est une erreur objective d'appréciation de la façon dont pense et marche une société.

Le but n'est pas de créer une monnaie à travers les diplômes, mais de mettre des noms sur des choses. Il est idiot, de vouloir faire un attentat sur les "noms". La seule vocation des noms, c'est d'être injective (deux choses différentes ne doivent pas avoir le même nom) pour qu'on s'y retrouve, c'est tout. Donc, dès qu'on utilise un nom dans un sens mouvant, parce qu'on lui attache des enjeux propagandistes, autant le jeter: il ne signifie plus rien. Et tu ne seras pas plus avancé.

Si le diplôme de médecin doit être "secret" ou "caché", ça deviendra une usine à gaz (il faudra envoyer un numéro anonymisé à un ordinateur central, qui lui-même t'indiquera un itinéraire balisé secret et unique valable une fois, puis là tu iras voir le médecin que tu appelleras "agent 26879168", il te soignera puis tu auras l'obligation d'oublier sa tête pour que personne ne sache qu'il est médecin, dès fois qu'on lui donnerait la chambre avec vue à la Baule)

La polémique en 2003, c'était surtout l'exo de géométrie dans l'espace, thème que certains enseignants n'avaient pu aborder pour cause de grèves réitérées...
Le vrai problème dans le problème d'analyse n'était pas les changements de variables dans les équa diff (ce qui constituait jusqu'à l'année dernière un exo classique d'ailleurs) mais plutôt la quantité invraisemblable de quantités littérales dans l'énoncé.

Ceci dit, aléa a certainement raison puisque la réforme du bac S en maths a eu lieu en 2004, avec notamment la disparition du problème d'analyse et, accessoirement, de la géométrie synthétique.

..

Non, c'est pas ça la solution (je te la dis demain si tu veux, elle est simplissime).

Pour la BD, moi je suis de plus en plus malvoyant, mais en fait, en plissant un peu les yeux, j'arrive à la lire. Pour l'analogie avec Astérix aux JO, bin... relis-toi, j'ai cité le passage le plus marrant, tu trouves pas que ça y fait penser?

@cc:
A mon avis, ça a un rapport avec cette réforme majeure de l'enseignement qui a remplacé la connaissance du corbeau et du renard par celle d' ""auprès de ma blonde".

L'année prochaine, je fais tester les exercices 1,2 et l'équation diophantienne de l'exercice de spé de ce sujet 2003 à mes élèves B-)-

CC: je vais me faire l'avocat du diable; il n'y a aucun paradoxe car en toute rigueur

2) X est assez fort, Y est complètement nul et ne comprends strictement rien

devrait être décidé a posteriori.
C'est cette manie qui est de vouloir prescrire l'ignorance des gens avant une épreuve qui m'échappe.

@j3r3my : il me semble que le problème de cette nouvelle réforme réside non pas nécessairement dans l'apparition de plus de probabilités (ce qui n'est pas gênant en soi, bien évidemment), mais dans la mentalité qu'elle instille.

En gros, on accepte insidieusement que :

(1) Les mathématiques {\bf doivent servir} aux autres.

(2) Les problèmes de mathématiques {\bf doivent modéliser} des applications concrètes de la vie courante.

(3) On peut résoudre une question {\bf en ne se servant que de la calculatrice}, sans justification.

Pour être tout à fait honnête, ce fait-là commençait à poindre son nez depuis quelques temps, mais avec l'arrivée de la loi normale où l'on ne peut pas calculer explicitement d'intégrale, on n'a plus le choix.

Par exemple, pour une VA $X$ qui suit la loi $N(200,20^2)$, le correcteur ne peut pas faire autrement que valider la réponse $P(185 < X < 225) \approx 0,668$ sans autre marque de calcul.

Dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi on pénaliserait un calcul intégral répondu sous la forme
$$\int_0^1 (x+2) e^{-x} \, \textrm{d}x = 3 - 4e^{-1}$$
sorti directement d'une TI-89 par exemple. Jusqu'à la session 2013, ce type de comportement était, à juste titre, pénalisé. Mais avec la loi normale, je ne vois pas comment on pourrait continuer à se comporter de la sorte.

Bref, faire des exercices loi normale niveau lycée, {\bf ce n'est pas} faire des probabilités.

(4) Comme on ne peut pas tout traiter une même année, il a fallu faire de la place pour les très inutiles intervalles de fluctuation asymptotiques. On n'a alors pas hésité à supprimer des {\bf notions fondamentales} de la discipline.

En conclusion, tout le monde sait que la période 1995-2003 a donné des exercices de bac tous similaires, sans grande originalité, et pour lesquels une révision systématique de quelques sujets donnait l'idée générale. Mais, au moins, il y avait des maths (théorème des accroissements finis, barycentres, similitudes, etc).

Avec la nouvelle réforme, les sujets se ressemblent déjà tous ou presque (voir les sujets du Liban, de Polynésie, de Pondichéry et des Centres Etrangers), mais on ne fait plus de mathématiques.

Comme si faire des mathématiques, c'était honteux en soi !

Voilà la mentalité que cette réforme inspire...

Et il va être difficile d'aller contre elle. Les anglais s'y essaient actuellement, car ils ont touché le fond, mais leur ministre de l'éducation se heurte à de nombreuses oppositions.

Ce qui est surprenant tout de même, sans vouloir entrer dans la polémique sur le niveau réel/supposé d'un bachelier S en maths, c'est que l'épreuve de maths obligatoire des ES m'a semblé bien plus difficile... identification d'une primitive, loi normale, intégration, suite arithmético-géométrique.... si on excepte le qcm, les questions ne sont pas toutes évidentes, surtout pour des ES... me semble-t-il.

Je dis et je répète que tu ne verras rien en lisant uniquement des sujets. tu as raison en ce qui concerne les sujets, mais parce que toi tu les lis en comprenant et en essayant de les "résoudre" en quelque sorte normalement.

voire http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,850036,853040#msg-853040

J'y ai tout résumé de mon opinion pour éviter l'encombrement du fil

@cc: Tu sembles dire que les sujets 0 sont identiques à ceux qui sortent le jour de l'examen. Preuve ?

voire http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,850036,853040#msg-853040

J'y ai tout résumé de mon opinion pour éviter l'encombrement du fil

Ahhhhhhhhhhhh !! Bah... Pourquoi X ne les connaissait-il pas ?

..

@Christophe: Les sujets 0 servent surtout pour voir à quoi vont ressembler les nouvelles épreuves les années où le programme change, non ?

Non, mais je m'en f*** des hypothèses en fait !

Tu dis que le problème ( si je comprends bien ), c'est qu'un élève qui ne comprend rien va mieux réussir son BAC parce-qu'il connaissait les réponses avant...
Mais... Deux choses :

- pourquoi le bon élève n'y arrive-t-il pas ? Les sujets sont si compliqués que le pauvre est perdu avec son si bon niveau ?

- pourquoi lui, alors que le mauvais élève tout vilain les connait, ne les connait-il pas ?

Bonjour,

Discret a écrit:

Dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi on pénaliserait un calcul intégral répondu sous la forme
$$\int_0^1 (x+2) e^{-x} \, \textrm{d}x = 3 - 4e^{-1}$$

Tous les candidats n'ont pas une TI89, la plus répandue est la TI83 (ou TI83+).
De toutes façons, l'exemple est mal choisi, car, l'intégration par parties n'étant plus au programme, un énoncé ne peut proposer le calcul de cette intégrale qu'en donnant la méthode, et il y en a deux possibles:
1) On donne une primitive et on demande de vérifier que c'en est une.
2) On dit qu'une primitive est de la forme $(a x+b) e^{-x}$ et on demande de déterminer $a$ et $b$.
L'énoncé est alors directif et la TI89 ne passe plus.

Cordialement,

Rescassol

Hum...

J'avais oublié qu'ici, les gens décortiquent chaque mot et cherchent à le contrer (quelle importance que l'exemple du calcul intégral mis ici utilise l'IPP ?)

Du coup, l'idée globale du message est noyée !

Pour faire plus court, c'est la première fois cette année en TS que je dois convaincre une (grande) majorité d'élèves de faire des maths. Je précise qu'il s'agit d'élèves normaux, non réfractaires a priori à la discipline.

Il y a toujours eu par le passé des gens qui ne comprenaient pas ce message, mais en TS ils étaient plutôt rares et se fondaient dans la masse. Cette année, ce ne fut plus le cas. J'en ai déduit a posteriori qu'il y a un changement de mentalité induit par cette réforme.

Je tiens aussi à signaler que tout ce que j'ai dit est évidemment en accord avec tout ce que j'ai pu entendre de vive voix de la part d'autres collègues de TS. Il est plutôt curieux de voir ici toutes ces oppositions à des choses qui ne sont au fond que du bon sens...