Non titularisation stagiaire CAPES

13

Réponses

  •      Je ne suis pas d'accord car on risquerait de retrouver devant les élèves avec des compétences mathématiques moindres. Mais y a-t-il un moment meilleur qu'un autre pour mettre un candidat devant des élèves ?

  • J'ai travaillé partout mais jamais bien longtemps et ce n'est pas faute de m'être accroché.
    Les cadres hostiles où je sens la pression qui s'exerce de partout où tu te sens comme un bout de viande qu'une institution, une entreprise est prête à consommer et à jeter le cas échéant, généralement cela me conduit assez rapidement vers la porte de sortie.
    Le mythe du salarié qu'on ne peut pas virer passer sa période d'essai, j'ai déjà entendu la chanson.
    On arrive même à virer des permanents syndicaux à la Poste c'est dire que la "chanson" dit vraie. :-D
    Dans la fonction publique, on ne vire pas les gens qui sont titulaires généralement (il y a cependant beaucoup de contractuels, de plus en plus, me semble-t-il , ceux-là on les prend, on les jette) mais quand on veut se débarrasser d'eux, il y a toujours moyen de les muter.

    Je partage l'avis de MaryBee, encadrer des enfants dans une école et des adultes dans une entreprise ne me semble pas être deux choses comparables.
    Pingouin m'a bien fait rire avec sa liste de mesures de rétorsion.
    Je me souviens avoir eu à gérer un gosse, qui me pourrissait systématiquement tous les cours, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu plus de 5 dans un travail sur table en mathématiques. Il était probablement en échec scolaire depuis longtemps, son seul moyen d'exister et donc d'attirer l'attention sur lui était de faire le pitre à mon cours semble-t-il et de plus, soutenu par sa mère (je ne crois pas avoir jamais vu son père, probablement gosse de divorcés je ne sais plus). On m'avait dit que c'était la même chose l'année précédente. J'espère qu'il a fait une carrière d'acteur ou de clown par la suite :-D
    Au début de cette année-là je ne l'avais pas beaucoup remarqué j'étais en prise avec un gosse particulièrement insolent.
    Avant la fin du premier trimestre, lorsque devant la salle de classe j'éssayais de faire entrer les élèves dans la salle de cours, en silence (j'exécutais un conseil qui m'avait été donné), celui-ci continuait à discuter, j'ai mis ma main sur son épaule sans violence, il s'est retourné brutalement et m'a frappé avec sa tête (il avait deux têtes de moins que moi mais l'intention y était). Je ne me suis pas énervé, j'ai géré au mieux la situation je pense.
    Après le premier trimestre cet élève a été "muté", après conseil de discipline où le principal du collège n'a pas tenu à ce que j'y assiste. J'ai trouvé ça bizarre mais on m'avait mis dans une situation d'obéissance servile alors je pense que je n'ai pas insisté ni demandé d'explications.
    La même année, un peu plus tard, mon effectif a grossi d'une élève qui elle aussi avait été "mutée", une jeune fille particulièrement insolente (Je sais je l'ai déjà écrit. La rumeur, dans la salle des profs, courait qu'elle avait crevé les pneus d'un prof' dans son collège précédent, je n'avais pas de voiture. :-)).
    Le principal n'ignorait pas mes difficultés mais je me suis tout de même récupéré cette jeune fille je n'ai rien dit, j'ai accepté servilement ce croche-pied qu'on me faisait. Tu vois la différence quand on t'ajoute un élève. J'étais passé de 24 à 23 et suis repassé à 24. On peut se dire, ce n'est qu'un de plus mais non, j'ai eu l'impression que c'était un point de rupture.

    J'ai remarqué que dans la relation avec certains élèves il y avait un transfert qui s'effectuait de la part des élèves vers moi et généralement quand tu le remarquais ce n'était pas fait pour te faciliter le travail: des élèves qui te prennent pour leur père avec lequel il y a une situation conflictuelle. Si t'es une enseignante, bien sûr le transfert ne s'opère pas de la sorte et certains élèves ne vont pas se "distinguer" autant que dans le cours d'un prof' homme et peut-être que la réciproque est vraie je ne le sais pas ou peut-être (c'est juste une hypothèse) quand les élèves te prennent inconsciemment pour leur mère c'est plus utile pour avoir la paix en classe. B-)-
    Je me suis toujours interrogé sur le nombre écrasant de femmes prof' dans l'effectif d'un collège où les hommes sont minoritaires à ce que j'ai pu constater.

    Ma situation n'est pas brillante du tout.
    Je n'ai jamais réussi à m'intégrer nulle part, j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de mon passage à l'EN*, je n'avais plus beaucoup de confiance en moi après ces deux années de cauchemar où je n'ai jamais autant éprouvé la honte de moi (c'est stupide, je le sais bien, mais cela ne se contrôle pas).
    J'ai essayé d'autres concours de la fonction publique mais sans grand succès malgré avoir bien préparé certains d'entre eux et avoir été admissible mais recalé lors de l'entretien pour je ne sais quelle raison. Je voulais travailler dans une bibliothèque de l'Etat, j'avais un contrat précaire (sans lendemain, aujourd'hui ils appellent cela, cyniquement, "contrat d'avenir" mais c'est le même type de contrat) à l'époque dans une bibliothèque et il m'assurait une formation mais cela n'a pas suffit pour réussir l'oral. J'ai laché l'affaire avec ces concours où j'avais la certitude que j'étais discriminé sur mes diplômes pour les concours de catégorie C et que je me ferais recalé à chaque fois à l'oral parce que je n'avais pas que le bac (c'est peut-être stupide mais c'était la seule explication plausible pour moi à la note obtenue, éliminatoire, devant jury pour un concours que j'avais préparé sérieusement et où je baignais dans l'environnement de travail adéquat)

    J'ai essayé de rebondir dans l'informatique en 2000 après 4 ans de quasi-galère. On m'a embauché comme cadre dans une société de service en informatique, je n'encadrais personne, à part moi, et j'ai vite compris pourquoi. Pour que la période d'essai soit de 3 mois renouvelable.
    Et en effet, au bout de 5 mois j'ai été viré. Je bossais sur deux projets, le client chez qui je travaillais était content mais malheureusement le projet principal a été un demi-échec, il fallait un responsable j'imagine.
    Sans compétence réelle en informatique sanctionnée par un diplôme et on était en 2001, j'ai vite compris que je n'arriverais jamais à retrouver un emploi dans ce secteur. J'avais été recruté sur une simple formation payée par un Conseil général, un truc semi-bidon. J'ai appris un certain nombre de trucs mais cela ne m'a été guère utile professionnellement après 2001 qui a été une mauvaise année, surtout le deuxième semestre, pour ce secteur-là.
    Depuis quelques années je fais ce que j'appelle du parascolaire: cours particuliers (pas beaucoup en ce moment), oraux/colles dans des lycées privés etc et en même je travaille à la petite semaine en alignant des contrats très précaires dans.... l'Education nationale (je ne suis pas rancunier) comme agent administratif et autre boulot mais malheureusement cette administration devient très rigoureuse pour ne pas payer de chômage (tout le monde ne le sait pas mais quand tu travailles pour une administration et que tu peux bénéficier d'une indemnité chômage, c'est le site qui t'a employé qui est en charge de te payer celle-ci et pas Pôle-emploi/ASSEDIC) donc comme j'ai "trop" travaillé pour eux ils ne m'embaucheront pas à une période où ils vont avoir besoin de quelqu'un pour un travail que je fais depuis 5 ans à la même période. Une fois que le cycle est brisé celui ou celle qui m'aura remplacé récupèrera le poste l'année suivante, c'est comme ça que cela fonctionne autant dire que ce "filon" est quasi-mort pour moi. :-D
    Bref, pour répondre à la question, c'est à faire peur professionnellement et l'état de l'emploi en France s'est pas mal dégradé ces dernières années, j'ai dépassé la cinquantaine autant dire que je suis quasi-mort professionnellement.

    Pardon, je ne voulais effrayer personne. :-D

    *: vers la fin de ma deuxième année de stage, j'ai commencé à aller m'allonger sur le divan d'un psy.
    J'ai du le faire pendant près d'un an après avoir été viré. Mais, même remboursé par la sécurité sociale, le praticien que j'allais voir était aussi psychiatre, au bout d'un certain temps, sans revenu suffisant j'ai du arrêter.
  • Pingouin m'a bien fait rire avec sa liste de mesures de rétorsion.

         Lesquelles en particulier ? Parce que j'ai pas envie de relire mon texte, il est trop long et il est tard.
         Je peux avoir une imagination débordante à ce niveau et qui ne sera limité que par le code Pénal. Et encore, un code, ça se contourne.
  • J'ai remarqué que dans la relation avec certains élèves il y avait un transfert qui s'effectuait de la part des élèves vers moi et généralement quand tu le remarquais ce n'était pas fait pour te faciliter le travail: des élèves qui te prennent pour leur père avec lequel il y a une situation conflictuelle.

         Ah bah s'ils me gonflent les miens, je leur donne des raisons d'être en conflit avec le père que je représente.
    Si t'es une enseignante, bien sûr le transfert ne s'opère pas de la sorte et certains élèves ne vont pas se "distinguer" autant que dans le cours d'un prof' homme et peut-être que la réciproque est vraie je ne le sais pas ou peut-être (c'est juste une hypothèse) quand les élèves te prennent inconsciemment pour leur mère c'est plus utile pour avoir la paix en classe.

         Je ne pense pas. J'ai déjà vu pas mal de garçons en conflit ouvert avec les femmes en général (j'avoue que quand ta mère t'abandonne à la naissance pour te récupérer comme une sous-merde et te foutre dans un internat, ça aide pas non plus). Les filles peuvent aussi être de vraies chiasses avec une femme ou un homme remarque ; c'est bien, elles ne sont pas sexistes au moins.
         Il y a quelques années (presque 10 ans déjà), c'est un de mes garçons de 6e qui m'a appelé « Maman ». C'était mignon tout plein, surtout quand il est devenu tout rouge en bafouillant ; ça lui a échappé et ça a réussi à toucher mon cœur de pierre dis donc.
    Je me suis toujours interrogé sur le nombre écrasant de femmes prof' dans l'effectif d'un collège où les hommes sont minoritaires à ce que j'ai pu constater.
         Ça dépend des collèges. Chez moi, c'est quasi 50-50. Et arrivé en fin d'année^avec mes 3e, c'est plus cool quand t'es un homme prof de maths qu'une femme prof de LV2.
  • Le Pingouin a écrit:
    Quelle idée d'avoir des enfants aussi : c'est lourd pendant 9 mois, insupportable pendant 20 ans, et ça coûte cher... toute la vie. Sinon, ouais, c'est bien... (si vous trouvez la référence, je dirai bravo).

    Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, tome 1: les jolis dimanches aux arrêts d'autobus . Perso, une de mes planches préférées :-D
  • Respect !

    Chose promise, chose due : bravo !
  • @FdP : j'ai à peu près ton parcours, mais en accéléré : je n'ai "que" 35 ans.
    Jamais réussi à trouver ma place dans ce monde (de brutes ? je ne sais pas, ça vient peut-être de moi)
    Bilan : j'ai monté ma boîte pour être mon propre patron et qu'on me foute la paix (enfin presque, quand il s'agit de payer des impôts de toutes sortes, l'Etat se rappelle gentiment à tes bons souvenirs).
    Quand ça déconne, je ne peux m'en prendre qu' à moi-même...c'est déjà ça.

  • Si tu deviens prof' titulaire je ne sais pas si tes deux activités (ton entreprise et ton boulot de prof') vont être compatibles car même si cela a été déréglementé un fonctionnaire ne peut pas cumuler, si j'ai bien compris, en sus de son emploi, n'importe quelle autre activité rémunératrice.
    Je comprends ça et il y a plus de gens qui sont dans ce cas qu'on imagine mais ils sont invisibles, ils ne font pas parler d'eux.
    Des gens que le travail rend malade psychiquement il y en plein les consultations psy (c'est surement une bonne part de la clientèle de cette profession, je le parierais), marche ou crève...

    PS:
    Je parlais de violence institutionnelle dans ce fil de messages, toute violence aveugle finit par être renvoyée aussi aveuglément:
    http://www.20minutes.fr/monde/1590791-20150420-barcelone-eleve-tue-professeur-blesse-quatre-personnes-arbalete
  • Je ne doute pas qu'encadrer des adultes ou des enfants soit différent, de même que j'ai découvert assez vite qu'encadrer des équipes en tant que contremaître était très différent d'encadrer une équipe plus petite de techniciens et cadres. Les aspirations et les marges de manœuvre ne sont pas les mêmes.

    Il est dommage que toi (FdP) ou totem n'ayez pas réussi à trouver l'entreprise où vous vous sentiez bien. Concernant totem, il me semble que tu présentes le CAPES cette année, je ne suis pas sûre que ce soit compatible avec avoir sa propre entreprise (d'une part en termes de droit, mais aussi en termes d'investissement personnel), mais je te souhaite de réussir d'avoir ainsi le choix de la suite professionnellement.
    FdP, je ne sais pas trop quoi te dire ; déjà moi qui ai pllus de 40 ans j'ai décidé de me présenter uniquement parce que les circonstances font que j'ai un retour possible dans mon entreprise actuelle au bout de 2 ans si finalement l'enseignement ne me convenait pas (ou que je ne convenais pas à l'EN !). Tu n'as jamais été tenté d'enseigner dans le hors contrat ? Mon petit dernier est depuis l'an dernier dans une école hors contrat et c'est très différent de l'EN (avec des avantages et des inconvénients des deux côtés, pour les élèves comme pour les profs).
  • Concernant totem, il me semble que tu présentes le CAPES cette année, je ne suis pas sûre que ce soit compatible avec avoir sa propre entreprise (d'une part en termes de droit, mais aussi en termes d'investissement personnel), mais je te souhaite de réussir d'avoir ainsi le choix de la suite professionnellement.

    Vendre l'entreprise pour financer le psy?
  • totem écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,856904,1083385#msg-1083385
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]

    C'est pour ces raisons que je trouvais la "formule" de l'exceptionnel 2014 intéressante, à améliorer mais intéressante ! Commencer en tant que CAD2 avant de finir le concours.
  • Non, sachant que mes difficultés seraient les mêmes.
    Je peux arriver à "gérer" l'agressivité des individus pris individuellement mais pas celle d'un groupe, surtout d'un groupe d'ados'.
    L'être humain, selon moi, n'a pas de facilité naturelle à avoir des relations avec des groupes, seulement, éventuellement, avec des individus pris un par un.
    J'entretiens le moins de relation possible avec l'entreprise et c'est seulement par contrainte que j'entretiens ces relations et sans aucun plaisir. Je pense que le stress que cela génère et que je ressens avec acuité finira par me tuer. :-D
  • Bonjour,
    Si on arrête d'aller au lycée mais que l'on va quand même à l'ESPE, qu'est-ce qu'ils vont faire? enlever le salaire des 9 heures du lycée?
  • Tout dépend du volume horaire manque ...
    De mon vécu passé, en tant qu' ex-stagiaire agrege, je peux confirmer les propos de Fin de Partie.
    Au fait, il faut savoir qu'un refus de titularisation est joué des le début de l'année..
    Après, on amène plusieurs fois l'IPR/l'IG et co. pour activer le process bien qu'on te dira que c'est fait pour "t'aider" ..mais oui..
    Puis on laisse le stagiaire livre à lui meme et dans le doute quant à l'issue du stage jusqu'à la fin de l'année ou on lui donne souvent des la première année (si si) un licenciement pour insuffisance professionnelle.. Cela arrive bien plus souvent que ce qu'on pense..
    Les conditions dans lesquelles se déroulent les entretiens avec les inspecteurs sont parfois d'une grande inhumanité , et cela m'a bien bien dégouté de l'EN...
    Quand on manque de profs, se permettre de désagréger..
    Avec ça, vu que j'ai continue dans l'enseignement, je peux certifier que j'avais tout a fait ma place la dedans et que rien ne justifiait un licenciement des la premiere année de stage..
    Ps: je précise que je n'avais jamais fait de faute grave mais qu'il me manquait de la pédagogie ...

  • Une faute grave: frapper un élève? Organiser des "ateliers du goût"? Dérouiller son proviseur/principal? Insulter les parents d'élèves? C'est ce que tu appelles "faute grave", ne plus assister à ses heures de cours, ne rien faire pendant ces heures de cours? Je doute que ce soit les reproches habituels qu'on fait aux stagiaires qui se voient licencier. B-)-
    Par ailleurs, être reconduit pour une deuxième année de stage n'est pas une obligation de l'administration selon le code général de la fonction publique, me semble-t-il.
    Cet entretien n'a pas contribué (que j'aurais du refuser) à mon bien-être. J'étais déjà au 36ième dessous, heureusement que je n'étais pas suicidaire. La personne qui est venue m'inspecter m'a fait comprendre, cela lui a échappé je pense, que je ne serais même capable de faire de la garderie. Je me souviens de cette phrase cruelle, 20 ans après. 8-)
    C'est peut-être un peu excessif comme affirmation autrement pourquoi accorder une deuxième année de stage à des gens qu'on juge négativement? Pour boucher les trous?
    Par contre, les premiers jours de cours sont décisifs dans la relation qui va s'établir avec les élèves.
    J'en suis convaincu. La première année j'ai sans doute sous-estimé un peu cet aspect des choses et j'imagine que la deuxième année en début d'année, confronté à cela, je devais être encore plus tendu que l'année précédente.
    Je me souviens qu'à la fin de la deuxième année un élève m'avait rappelé un truc qui s'était passé en début d'année. Un truc quasi clownesque, je m'étais cogné dans un placard, placé à un mauvais endroit, en déambulant dans la salle de classe (j'avais bien retenu le conseil de ne pas rester collé au tableau et de circuler dans la classe, en particulier pour que tout le monde entende. Quand un élève est au tableau, ce qui doit être le plus souvent possible, autre conseil donné, tu en profites pour te positionner plutôt au fond de la classe). J'imagine que cela avait fait de moi un clown auprès de certains élèves et un élève m'a rappelé cette mésaventure que j'avais oubliée (ma mémoire s'est remplie d'autres évènements comme celui-là j'imagine) à la fin de l'année.

    Cela me rappelle un truc que j'avais vécu au lycée en première.
    En pleine révision du bac de Français, quelqu'un frappe à la porte de la salle de cours, un jeune homme entre, il prétexte qu'il a besoin de craie, il s'approche de la prof' de Français qui faisait cours et lui met une baffe de cowboy et s'en va.
    J'ai observé la réaction de certains élèves, cela les a fait rire. J'étais pétrifié et cela ne m'a pas fait rire du tout. Il est vrai que parmi eux, il y avait les "commanditaires", on l'a su plus tard. Ils avaient demandé à un de leur ami de venir gifler cette femme devant toute la classe. Celle-ci est restée digne et a fait ce qu'elle devait faire et c'était il y a plus de trente ans.
  • tork écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,856904,1083815#msg-1083815
    A mon avis ce qu'ils vont faire c'est radiation pour abandon de poste assez rapidement (j'ai eu des échos de gens, il est vrai dans des situations très spécifiques, à qui c'est effectivement arrivé).
    http://www.information-juridique.com/droit-administratif/abandon-poste-dans-fonction_199.htm#.VTad1CHtlBc
  • Bonsoir,

    je vais moi aussi y aller sur ma vision de l'EN. On peut résumer ça en une phrase: beaucoup de grandes gueules autour de la machine à café mais presque tous des moutons bien serviles devant les équipes de directions et les supérieurs hiérarchiques... Et une autre phrase: si il y avait une expertise psychologique avant de prendre sa fonction les trois quart ne seraient pas pris... ( Peut-être que je n'aurait pas été embauché B-))

    Pour ma part, j'ai commencé par être contractuel puis j'ai été stagiaire sous l'ancienne formule où c'était les formateurs qui validaient ou pas le stage. J'ai eu le malheur mais la jouissance de dire que l'analyse de séquence à rendre ne servait à rien, de dire à mes formateurs que leur positions s'appliquaient à l'établissement: notre dame de tout va bien, mais que dans la vie réelle c'est inapplicable et que leur formation était merdique. Très bien au mémoire. Très bon rapport du proviseur et du tuteur. Deux bonnes visites et une troisième moins bonne (jour de grève, j'ai du aller chercher les élèves à l'entrée du lycée). Argument pour la troisième visite: tu es trop proche des élèves dans le sens où je m'attardait sur chacun d'eux pour mieux leur expliquer (texto dans le rapport...). Donc inspection de titularisation. Entretient avec l'inspecteur: je ne comprend pas pourquoi l'IUFM m'a fait venir.... Validé.

    Cette année j'ai été "victime" d'une inspection sanction (disons les choses clairement) pour la simple raison de m'être opposé au chefaillon d'établissement (j'avais été inspecté un et demi avant...). Résultat: grand choix. Alors je demande au chefaillon si il a une idée de pourquoi je suis inspecté seulement un et demi après une inspection. Bafouillages et compagnie...

    Tout ça pour dire quoi? La première chose est qu'il faut se regarder en face. Comme j'ai pu lire ça et là, oui il y a des gens qui ne peuvent pas être titularisé la première année: tenue de classe, maitrise de la discipline (académique et "militaire"). Et ça il faut avoir le courage de s'en convaincre. Par contre pour d'autres cas (assez nombreux) c'est scandaleux, que des gens qui ont fait leur travail du mieux possible, avec l'offre de formation obsolète et lacunaire qu'on fourni aux stagiaires ainsi qu'avec parfois des tuteurs plus investis par la plus value sur le traitement que par leur mission formatrice, soient traités comme des moins que rien est scandaleux. Qu'une inspectrice se permette de dire "bon courage pour demain" à des stagiaires déjà stressés est de la malveillance et de la manipulation perverse. Qu'on dise à une personne qui a demandé, une visite conseil et à changer de tuteur, pour des raisons plus que raisonnables, que c'est une faiblesse prouve la mentalité puérile qu'il règne à tous les niveaux dans l'EN. Mais que peut-on attendre de personnes qui ne sont jamais sortis de l'école? Le fait aussi qu'on recolle la même tutrice dingo, à un autre stagiaire, prouve bien le degré d'efficience des personnels d'encadrement. Sans doute qu'ils n'avaient personne... Et c'est comme ça aussi pour les formations: proposez une activité... Oui mais je viens me former là... Ils n'avaient personne.

    Bref, la carrière commence par un ans de stress (ou pas) où l'on te fait bien sentir que tu ne peux pas être maitre de ton destin et on en joue: attention si tu fais pas comme on dit tu ne seras pas titularisé, tu n'a jamais tenu une classe ben si tu la tiens pas tu ne seras pas titularisé, t'es pas d'accord avec nous tu n'es pas titularisé. On te fait bien rentrer dans la servilité, voir la servitude. Et puis ça continu, ensuite tu es titularisé premier poste (si tu as de la chance) et là on te refile la lie de l'établissement. Phénomène qui se reproduit de génération en génération. Tout es comme ça tu t'es opposé cette année je te prépare un emplois du temps aux petits oignons, dont un jour où tu aura deux heures de cours, mais ta première heure sera à 8h et la deuxième de 16h à 17h. Tu as pris un mi-temps pour t'occuper de tes enfants, tu travailleras à mi-temps mais sur cinq jours. Tu habite loin? Pas de problème tu travailles sur 5 jours avec plein d'heures de trou. Donc si tu veux que tout se passe bien, tu ne fais pas de rapport d'incident, tu n'exclus pas un élève, tu met des note pas trop basses mais pas trop hautes, tu obéis à toutes les directives de ton chéfaillon d'établissement, tu fais une séance formatée le jour de l'inspection. Une infantilisation des personnels poussée à l'extrême. Alors pourquoi des élèves respecteraient-ils d'autres enfants...
    En un mot tu la fermes et tu acceptes.Même si tu vois bien que les roue de la charrette sont carrées...

    Bonne nuit

  • J'avais cru le remarquer aussi et quand vient le temps de rédiger des rapports pour justifier ce complément de traitement, on va dans le sens du vent pour ne pas se faire remarquer*. B-)-

    Amédé:
    Tu te soucies de l'avancement de ta carrière, ils te tiennent. B-)
    Quand tu as une grande g.... et même (surtout?) si tu mènes correctement ta mission de fonctionnaire il faut s'habituer à gravir les échelons à l'ancienneté si j'en crois la longue expérience d'un parent qui est fonctionnaire (mais non professeur).
    A moins que les règles de l'avancement de carrière aient changé depuis 2007? :-D
    Je ne pense pas que la propension à bêler en groupe soit reconnue comme maladie mentale, bien au contraire, c'est surement considéré comme un signe de bonne santé mentale dans notre société. B-)-

    *:
    On a du me lire oralement ces rapports mais je n'en trouve pas trace dans mes archives. Est-ce que le stagiaire est censé en obtenir une copie ou est-ce à la discrétion du tuteur?
  • C'est malveillant et pervers de souhaiter "bonne courage" ? Je trouve ça plutôt sympathique mais je ne suis pas à la place de l'inspectrice pour savoir quel était son but !
  • @Kioups: Cela dépend des cas. Dans ce cas la je pense que oui.
    @Fdp: Evidemment que je me soucie de ma carrière. Ça m'est arrivé quelques fois de me retrouver chez le CDE avec la circulaire de notation administrative, en demandant à celui-ci si il l'avait bien lu... Une fois ça s'est terminé au tribunal administratif, j'ai eu gain de cause. Pour l'avancement j'ai été souvent inspecté et si tu fais ton boulot, tu veux qu'il fasse quoi, l'inspecteur ? Il t'augmente.
    Je ne pense pas que la propension à bêler en groupe soit reconnue comme maladie mentale, bien au contraire, c'est surement considéré comme un signe de bonne santé mentale dans notre société
    Je pense que la société est malade... B-)-

    Normalement, tu aurais dû avoir un rapport écrit à chaque visite. Dans tous les cas, si on a raison, et si et seulement si on a raison, ne pas se laisser faire.
  • Ancstagiaire écrivait ici.
    Je crois que les licenciement dès la première année concernent moins de 0,5% des stagiaires.

    [Un renvoi est préférable. Bruno]
  • Chessmaster a écrit:
    Je crois que les licenciement dès la première année concernent moins de 0,5% des stagiaires.

    Tu as des statistiques ? des sources (autres que ton petit doigt ) ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • En fait c'est 0,93 % exactement qui sont viré dès la première année en maths.
  • Je ne sais pas d'où sont tirés ces chiffres, mais aurais-tu aussi le pourcentage de redoublants (et ceux qui sont finalement refusés au bout de deux ans) ?
    Comme cela on aura la statistique complète.
  • @ Amédé : La source, la source !

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Elle venait de l'académie de Lille mais elle datait de 2009, donc à ne pas prendre en compte. En plus non nationale. Sur café pédagogique il y a une étude plus récente mais j'ai pas fait les calculs. Ils donnent les chiffres mais pas de statistiques...

    Le MEN est très opaque la dessus. Je suis entrain de rechercher sur le site de l'INSEE
  • A la rentrée, on nous a dit que statistiquement, l'un d'entre nous ne serait pas titularisé, ambiance...
  • Tout le monde devrait savoir que "statistiquement" ne veut rien dire; et que celui qui le prononce cherche à impressionner, donc est plutôt faiblard ....

    "Statistiquement, en France, un homme est une femme" X:-(
  • A la rentrée, on nous a dit que statistiquement, l'un d'entre nous ne serait pas titularisé, ambiance...

    Ils auraient pu dire qui dès le départ quand même!
  • Statistiquement, en France, un homme est une femme

    Attention Gérard, on va t'accuser d'être un prosélyte d'une théorie du genre. X:-(

  • Ils ne tiennent pas à ce que leur cuisine interne soit exposée.
    C'est déconseillé de visiter les cuisines d'un resto' avant de manger en salle. B-)
  • Surtout quand la cuisine est dégueulasse...

    J'ai "visité " un rectorat (Caen) pour demander des infos sur les remplacements / vacations, j'avais l'impression d'être dans " Les 12 travaux d'Astérix " quand il y a l'épreuve du formulaire E 217 (:D
  • Ma source, c'est un IPR de maths dont les initiales sont P.F mais ça ne concerne (je crois) que les certifiés,COP,CPE

  • Et son nom de famille commence par un G? Si c'est le cas, il a le nom de l'emploi X:-(
  • C'est ça, et s'il est alsacien, c'est tout de suite "Pon Foyache !"

    e.v.

    [Jacquot, j'ai pas pu résister. Tu m'en veux ?]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!
  • Amédé écrivait...

    [Inutile de recopier un tel message, une citation suffit. Bruno]

    Bonjour Amédé,

    C'est fou ! Tu connais ma situation personnelle car c'est exactement ce qu'il s'est passé concernant la première tutrice dingo qu'on remet à un autre stagiaire l'année d'après ! Si c'est le cas, le monde est vraiment petit sur Internet, bien plus petit qu'on ne pense... Heureusement que nos pseudos sont là pour nous anonymer...

    Et pourtant, comme le faisaient remarquer certains, je suis sur un forum de maths, pas d'anglais...

    Et je n'ai pas mentionné ceci dans mon premier récit (voir remarque en gras) : Qu'on dise à une personne qui a demandé, une visite conseil et à changer de tuteur, pour des raisons plus que raisonnables, que c'est une faiblesse prouve la mentalité puérile qu'il règne à tous les niveaux dans l'EN. Mais que peut-on attendre de personnes qui ne sont jamais sortis de l'école? Le fait aussi qu'on recolle la même tutrice dingo, à un autre stagiaire, prouve bien le degré d'efficience des personnels d'encadrement. Sans doute qu'ils n'avaient personne... Et c'est comme ça aussi pour les formations: proposez une activité... Oui mais je viens me former là... Ils n'avaient personne.

    Et à kioups qui a l'air de dire que je ne me remets pas en question puisque je fais le mec qui se plaint : Je sais déceler le message avenant "Bon courage pour demain, ce n'est qu'un mauvais moment à passer" du message cynique ou pisse-froid "Bon courage pour demain, ce n'est qu'un mauvais moment à passer...", la nuance est dans le ton, et crois-moi que mon inspectrice ne disait pas ça avec le sourire.
  • Je veux bien te croire ! Tu étais présent !
  • Je ne pense pas qu'on se connaisse, j'ai été titularisé il a dix ans.
  • Mais cela dit je commence à connaitre les pratiques...
  • Amédé écrivait:
    > Mais cela dit je commence à connaitre les
    > pratiques...

    Eh bien, dans ce cas, c'est en effet une généralité car la même tutrice tortionnaire a eu, l'année d'après, un nouveau stagiaire l'année d'après...

    Il faut savoir que dans l'académie de Rennes, une stagiaire agrégée d'anglais s'est suicidée après un cours "difficile"... Trop de pression sans doute... Et une autre également en CAPES d'anglais dans la même académie la même année... La boucle aurait été aussi bouclée simoi aussi, je n'avais pas eu la force de résister...

    Et les personnes qui poussent à bout sont toujours là, elles... On n'en est plus à du burnout, mais du suicide là, et non, le système n'est pas remis en question...

    C'était l'année scolaire 2013-2014, et bien entendu, vite, il ne faut pas répandre cette info, ce serait trop dur à encaisser...
  • Ce serait trop dur à encaisser pour l'EN, j'entends, ne pas ébruiter ce qui ferait mauvaise presse à n'en point douter...
  • Suicidée ?? la vache vaut mieux changer de métier plutôt que d'en arriver là ...ça vaut vraiment pas le coup !
    C'est sûr que si elle attendait de la reconnaissance, vaut mieux changer de boutique...
  • A quand un entretien psychiatrique à l'issue des épreuves d'admission... Et la mise en place de référents psychologiques pour les personnels.
  • Ça n'existe pas déjà les assistantes sociales pour les personnels ? Dans mon académie, chaque année, nous recevons dans notre messagerie professionnelle, une information sur la possibilité de rencontrer ladite assistante.

    Je ne mettrai pas en doute ce que dit Lagi à propos du suicide d'une collègue en anglais mais il y a une chose qui m'étonne : que les syndicats n'aient pas hurlé au scandale, eux qui sont d'habitude si prompts à jeter l'opprobre sur l'administration. Quelle plus belle occasion que le suicide d'un enseignant suite aux pressions subies de la hiérarchie ? Que l'administration veuille taire ces événements, je le comprends ; que les syndicats laissent faire sans rien dire, je le comprends moins.

    Si l'académie de Rennes est si mortelle, comment se fait-il qu'elle soit si demandée au mouvement inter-académique ?
  • Apparemment, c'est pas évidemment de trouver des chiffres sur le "malaise" des profs : http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/2011/10/22/suicide-burn-out-chiffres-et-malaise-enseignant/
  • Je parle pas d'assistantes sociales je parle d'un psy. Un gars que tu vas voir, que tu connais pas et à qui tu vas vider ton sac. Parce que pour certains collègues, dans certains endroits faut avoir la foi pour y aller.
  • La nécessité de consulter un psy (et des gens très très proches de moi, mais alors vraiment très proches, en ont consulté) est-elle liée au fait de travailler pour l'Éducation nationale ou à l'évolution du monde qui est le nôtre avec sa perte de valeurs et de respect desdites valeurs ?

    Autant je méprise sans vergogne bon nombre de mesures mises en place par notre ministère, voire notre Gouvernement, autant je n'accepte pas le fait qu'on lui mette sur le dos le moindre désarroi d'enseignant à ce cher vieux ministère. Je ne dis pas que certains membres de la hiérarchie ne sont pas de vraies crevures mais de là à tout mettre sur le dos du ministère (même quand c'est aussi grave qu'un suicide), je ne suis pas d'accord.

    Il n'y a pas que dans l'Éducation nationale que des gens ont besoin d'aide.
    Et la mise en place de référents psychologiques pour les personnels.

    T'es vraiment sûr qu'il n'existe absolument rien de tel ?
Cette discussion a été fermée.