agrégation interne oral

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Réponses

  • Passé pour moi, juste à l'écrit (9.2 et 10.2), 10 à la leçon mais 17 aux exercices.

    Je n'ai pas trop d'explication mais je dirais que le fait d'utiliser l'ordi (geogebra) + de proposer un algorithme (ainsi que des probas alors que ce n'était pas obligatoire) a beaucoup joué dans l'épreuve d'exercices, et de refaire de même (avec Libreoffice) dans l'épreuve de leçon a sauvé la casse car j'étais mal engagé.

    Pour les livres, Monier (collection complète) est quand même sacrément bien fichu quand on a un niveau vraiment quelconque en maths (mon cas), Dantzer et les éditions Ellipses complétant pour l'analyse ; pour l'algèbre Gourdon colle très bien à certaines leçons, Escoffier est formidable en probas. Pour les exercices j'avais complété par un recueil d'exercices en prépa techno (+ pratique et abordable que MPSI/MP) et 2/3 livres de terminale S (pour les machins style cryptage ou graphes) et les inévitables Terracher des années 90.

    Bon courage à ceux qui ne l'ont pas obtenu, situation que j'ai vécue précédemment.... vous retrouverez vite la foi car quand on y goûte après c'est dur de décrocher.
  • Bien joué, Fanou : tu as assuré ce qu'il fallait.
  • C'est bon pour moi aussi.
    Mes leçons d'oral
    Groupes monogènes ou determinants, j'ai choisi la leçon sur les groupes et ai eu 12,2.
    Exemples d'étude de courbes metriques ou exercices sur les suites de polynômes ortogonaux, j'ai choisi les polynômes et ai eu 12,2.

    Bon courage à tous les recalés pour l'année prochaine.
  • Bonjour ,
    l'agrégation interne de maths est devenu bien difficile , surtout pour des certifiés qui n'ont pratiqués depuis des années . Pourquoi?
    Je me pose toujours la même question.
    salut.
  • Bonjour,
    J'ai eu l'agrégation interne l'année dernière. Il est vrai que lorsque je me suis lancée dans l'aventure, je n'avais pas mesuré la difficulté de ce concours...
    Il me semble que les stats sont claires : il est extrêmement difficile d'obtenir le concours lorsqu'on est titulaire d'une simple licence, et encore plus si on est une femme....
    Il y a beaucoup de candidats sérieux et investis, qui ont déjà validé un certain niveau de maths avec leur capes (qui était assez difficile il y a quelques années), qui "s'accumulent" car il y a peu de postes offerts depuis plusieurs années. Le niveau monte...
    Ce qui m'écoeure, c'est de voir comment on "bloque" ces enseignants motivés et courageux. Est-il normal que des enseignants soit admis à l'externe alors qu'ils n'ont jamais été admissible à l'interne? Est-ce de la gestion cohérente et humaine du personnel?
    J'ai vu des réactions de découragement sur le forum. Je me suis reconnue dans ces témoignages. Je souhaite beaucoup de courage aux préparationnaires : votre tour viendra.
  • bj ,
    d'accord avec John.
    pour un concours à l'inte.rne , il est très difficile à obtenir.
    de plus , même en travaillant sérieusement et en s'investissant à fond , on n'est pas sûr d'être l'heureux élu au bout du compte .
    Beaucoup de sacrifices et peu de chances d'obtenir ce concours ( beaucoup de paramètres qui entre en jeu : Peu de postes offerts , écrits devenus difficiles depuis quelques années , des leçons d'orales en type 1 qui frôlent l'agreg externe , des Types 2 ou les bouquins ne sont pas toujours à jour et a ceci s'ajoute le facteur chance , non négligeable , le stress , des candidats qui doivent être présents à 6 h 50 du matin alors que d'autres à 13h00 , et encore plein d'autres choses).
    Non candidats futurs , ne vous découragez pas!
    stephi qui a passé 'agreg interne en 1999.
    bon courage.
  • John 3 et Stephi2 sont vraiment d'accord sur tout :
    - un pseudo "nom + numéro".
    - une adresse à laposte.net.
    - la difficulté du concours.
    - les conventions typographiques !

    Si vous n'êtes pas la même personne, je vous suggère de vous rencontrer "dans la vraie vie" ;-).
  • Bonsoir,

    Je ne comprends pas bien pourquoi il y a une agrégation interne et une externe, contrairement à la situation d'il y a quelques (dizaines d' ?) années.

    Cordialement,

    Rescassol (agrégé canal historique)
  • Le capes et l'agrégation interne ont été créés à la fin des années 1980, afin de permettre un rattrapage de la carrière des enseignants qui avaient subi la forte baisse du nombre de postes au capes et à l'agreg dans les années Giscard.
    Par ailleurs, les statistiques ont montré que l'agrégation externe était (et reste, d'ailleurs) peu accessible aux professeurs agrégés.
  • @H,
    je ne connais pas la personne sous le pseudo John ...
    Maintenant ce site est libre d'accès , et on a le droit de donner son avis sur ce concours , n'en déplaise à certaines personnes...
    Maintenant , il y a peut- être des candidats qui aimeraient avoir des avis variés et des réponses à leurs questions sur la difficulté de ce concours.
    A bon entendeur , salut!!
  • @Stephi2 : désolé si j'ai paru agressif, ce n'était pas le but.
  • (Je me permet une dernière remarque : je trouve que tu as tort de négliger la typographie, cela rend ton texte assez pénible à lire alors que c'est très simple à corriger !)
  • aléa a écrit:
    Par ailleurs, les statistiques ont montré que l'agrégation externe était (et reste, d'ailleurs) peu accessible aux professeurs agrégés.

    Il n'y a pas un truc qui cloche dans ta phrase ? Ce n'est pas plutôt certifiés à la place d'agrégés ?
  • Nos lecteurs auront corrigé d'eux-mêmes !
  • @alea : Oui, il y a peu de profs certifiés qui obtiennent l'agreg externe, mais soyons sérieux deux minutes : ceux qui enseignent depuis moins de 5 ans ont la tête dans le guidon, ils vont à l'agreg externe en touristes. Et ceux qui enseignent depuis plus de cinq ans préparent l'agreg interne ( à tort je pense, du moins ces dernières années) ie révisent un programme qui ne contient pas du tout de modélisation.

    Je connais deux collègues certifiés qui, l'an dernier, n'ont pas été admissibles à l'interne et ont été admis à l'externe, in extremis, avec respectivement 3 et 4 à l'épreuve de modélisation. C'est quand même fortement pénalisant une épreuve sur trois où l'on a la quasi certitude de se prendre un carton.

    Rappelons juste que l'agreg externe est, pour les certifiés, une maigre seconde chance après qu'ils aient raté le concours pour lequel ils avaient bossé (ie l'interne). On n'arrivera pas à me mettre dans le crâne l'idée qu'un concours destiné à la base prioritairement aux étudiants, avec un taux de réussite de près de 46% des étudiants présents en 2013, est intrinsèquement plus dur qu'un concours destiné exclusivement aux certifiés, avec un taux de réussite de 9% des certifiés présents.

    Et je suis persuadé (mais ça c'est du domaine de l'invérifiable) que les certifiés sont affreusement saqués à l'oral de l'externe, parce que ce concours a pour vocation l'injection de sang neuf dans l'éducation nationale.
  • Je souhaiterais retenter le concours interne l'année prochaine. J'aime pas l'externe à cause de la modélisation. Il faudrait supprimer ou redéfinir l'épreuve je pense, enfin bref. Je voudrais préparer les lecons d'oral de l'interne et pour cela je demande quelques retours d'experience à ceux qui ont eu plus de 15 à une des deux épreuves. A votre avis comment s'explique votre note ? Faut il ecrire beaucoup de théorèmes ? En 15 min on ne peut pas écrire tant que ca ... C'est la quantité ou la qualité qui prime ? L'originalité ca rapporte beaucoup de points ?

    Comment préparer une lecon qui rapporte des points (on oublie la composante attitude et stress et on s'interresse juste au contenu) ?
  • J'ai eu 15,4 à la leçon sur les Nombres Premiers.
    Très clairement la qualité prime sur la quantité, même si chaque leçon doit contenir des incontournables (c'est le rôle des préparateurs de mettre le doigt dessus).
    Mon plan était honnête mais pas du tout ambitieux : le but étant de pouvoir répondre à toutes les questions.

    Ainsi :
    rien sur la divisibilité dans Z, celle-ci étant supposée prérequise.
    Définition directe des nombres premiers, deux propriétés de bases.
    Le théorème fondamental de l'arithmétique et celui de Fermat.
    Les nombres de Fermat et de Mersennes (expliquer à l'oral pourquoi ils sont intéressants : recherche des nombres premiers)
    Application à l'arithmétique : indicatrice d'Euler (def et ptés) et théorème d'Euler
    Application à la théorie des groupes : groupes d'ordre p et p^2

    J'aurai voulu parler de la cryptographie et des p-groupes, mais je me suis abstenu, car je ne maîtrisais pas du tout.

    Et puis un développement original trouvé dans un livre dont c'est le but, qui reprend les nombres de Fermat et de Mersennes, d'où une bonne justification de leur présence dans le plan.
  • Bonjour, peux-tu en dire plus sur ton développement ? merci.
  • Bonjour,

    La partie question est pour moitié contributrice de la note totale.

    Donc il faut faire un plan qui est maîtrisé sur le bout des doigts. Si tu mets des trucs compliqués que tu maîtrises mais que tu ne sais pas répondre aux questions de base tu auras moins de 10 pour sur.

    Il faut donc s'assurer que tu es capable de répondre à chaque question de base.

    J'ai eu plus de 15 à chacun des oraux l'année dernière et j'ai pas eu vraiment de questions difficiles mais je savais répondre à chacune d'entre elles sans hésitation et sur un ton assuré. Pas un ton qui laisse entendre que tu as besoin de confirmation de la part du jury (bien que ça soit difficile le jour de l'oral).

    Un préparateur qui a longtemps fait partie du jury disait "il faut être con pour poser des questions difficiles" :
    1 : c'est là que les pièges se trouvent
    2 : il faut s'assurer que les bases sont solides c'est l'essentiel.

    Mes exercices étaient très hétérogènes et semblaient présenter chacun des aspects de la notion.

    N'oublions pas que la note ne fait pas tout car, si je reprends mes notes de l'année dernière, je ne les comprends toujours pas, si j'avais dû me juger, j'aurais inverser note d'exercices et note de leçon.

    En espérant, avoir été claire.
    Marie-Eve
  • Je ne vois pas trop comment on peut se planter si la leçon est déjà préparée avant le tirage. En gros si tu sais quelle est ta rapidité d'écriture, que la taille de tes plans sont faits en fonction, que ton développement est bien cherché et tiens en 15 minutes, que tu maîtrises suffisamment le contenu, que tu as pris le temps de trouver des exemples intéressants, tu auras une bonne note.

    Le problème est que pour les certifiés qui n'ont pas de congé le temps manque pour travailler convenablement toutes les leçons avant l'oral. Et donc le facteur chance est important. Personnellement j'avais bien préparé 15 leçons en algèbre et 15 en analyse, afin d'avoir une chance sur deux de tomber sur une leçon connue. Insuffisant, pas eu de chance au tirage, et pourtant ça en fait des heures de travail...
  • Bonjour

    J'ai eu plus que 15 également à mes 2 oraux dont un 19,2 a l'oral leçon. J'ai exposé mon plan de manière clair et sans notes et en variant au maximum les applications( proba, calcul diff, plus théorique etc.), en proposant des énoncés d' exercices après certaines propositions ou théorèmes. J'ai utilisé l'informatique et j'ai ouvert oralement d'autres perspectives. J'ai également su répondre a 90% des questions. Voilà.
  • J'ai eu aussi 2 notes supérieures à 15 aux oraux.
    Pour la leçon je pensais plutôt avoir 12/13 ... j'ai présenté un plan avec l'essentiel, je pense sans rien oublier, définitions, propriétés, exemples avec des liens à l'oral. J'ai fait mon développement sans problème et il devait durer environ 15minutes.
    J'avais écrit une ou deux coquilles dans mon plan dont je me suis énormément voulu mais j'ai pu les corriger immédiatement dès qu'ils ont mis le doigt dessus donc c'est pas sûr que cela m'ait porté préjudice. Ils ont posé quelques questions simples sur le cours.
    Ils m'ont demandé ensuite de résoudre une application que j'avais proposé, je l'ai fait mais il y a une étape que j'ai eu du mal à expliciter et ils m'ont aidé. Ils m'ont ensuite donné un autre exercice (de leur cru à résoudre).
    Pour les exercices je pense que j'ai proposé des exercices variés couvrant bien la notion, une certaine originalité dans le développement que j'ai fait sans problème a dû jouer sur la note (17,7), la partie présentation a duré presque 1/4h. Je pense avoir bien répondu aux questions. Mais j'ai senti tout de suite une fois que j'avais fait ma présentation et mon développement qu'ils avaient un a priori positif, dans la façon de poser les questions, et tout de suite ils posent du coup des questions "en dehors". Ils ne m'ont demandé de faire aucun exercice de ma feuille.
    Enfin je précise que je ne suis tombé sur aucune leçon (ou leçon d'exercices) que j'avais préparé et pourtant j'en avais quand même préparé un certain nombre mais le fait de m'être entraîné sur d'autres leçons m'a énormément aidé le jour J, aussi bien au niveau de la gestion du temps et de la connaissance des livres, que dans mes choix car il y a malgré tout toujours des notions transversales à plusieurs leçons.
    A mon avis il faut préparer des leçons, en privilégiant les leçons transversales et les développements malgré tout recasables dans 2 ou 3 leçons et essayer de bien bosser les développements. Il faut s'habituer aussi à utiliser les livres que l'on aura le jour J.
    Voilà si ça peut rendre service. Bon courage.
  • @frand79,
    Cette sempiternelle discussion n'a pas de sens.Par exemple pour moi qui ai 50 ans qui suis resté 20 ans sans faire de maths , il est beaucoup plus simple de me mettre au niveau du programme de l'agreg interne.Ce concours m'est donc plus accessible.Pour un jeune étudiant, il est évident qu'il a plus de chances en préparant l'externe plutôt que d'espérer passer l'interne 5 ans plus tard.Combien de multi-admissibles à l'externe n'ont pas dépassé 7 ou 8 aux écrits de l'interne.On en connait tous.
    Bilan:jeunes étudiants bossez l'externe.Mon grand regret est de ne pas l'avoir fait quand j'avais 22 ans.Je finis 23 eme au CAPES et je ne continue pas .J'aurais eu le concours je pense .Maintenant je me rends compte qu il va falloir bosser pour l'interne , ce que je n'avais jamais à faire en étant étudiant.
  • @did63,
    cette sempiternelle discussion a fortement évoluée ces dernières années, compte tenu du ratio nombre de places/nombre de candidats à l'externe. Les deux collègues dont je parle ont bossé l'interne, et ont eu l'externe. Il est donc légitime de se poser la question "est-ce un bon choix, pour un certifié, de travailler le programme de l'interne plutôt que celui de l'externe ?"

    Le programme de l'interne n'est pas "beaucoup plus simple" que celui de l'externe pour quelqu'un n'ayant plus fait de maths depuis perpet. Il est moins long, c'est tout. Et donc nous convient mieux, puisque les écrits sont bien plus tôt.

    Quand je vois la liste des leçons de l'oral à l'externe, on est quand même à 80% sur du programme de l'interne, donc en gros un certifié qui se met sérieusement à la modélisation a toutes ses chances, à moins que les dés ne soient pipés (ie qu'il faut, quoiqu'il arrive, un nombre important de nouveaux profs, ce qui peut se comprendre...)

    En fait je pense que si je n'avais pas eu mon agreg interne cette année, j'aurai bossé les leçons d'oral d'interne en juillet-août-septembre-octobre-novembre couplées à de la modélisation, les écrits de l'interne en décembre-janvier, les écrits de l'externe en février, puis l'oral de l'externe ensuite.
  • J'ai eu l'interne l'année dernière également avec 15,2 en leçon sur les actions de groupes et 14,8 en exercices sur les calculs de normes d'endomorphismes.

    Je pense que les critères à avoir sont bien explicités dans les rapports de jury : gestion des 15 min (c'est vrai que c'est difficile de faire tenir une leçon dans si peu de temps mais il faut savoir justifier ses choix), applications diverses de la leçon dans divers domaines des maths et même d'autres sciences si possible (cristallo par exemple), travailler sans ses notes, un développement bien construit où l'on montre ses qualités pédagogiques, etc.

    Pour l'oral d'exercices, il ne faut vraiment pas négliger la phase où l'on présente ses exercices, et ses motivations. Une bonne partie de la note est attribuée au début de l'épreuve. Par exemple, dans mes exercices, je n'avais mis que de la dimension infinie en justifiant la raison. Un membre du jury n'a pas manqué de me demander comment j'aurais fait en dimension finie.
  • @bob01 : référence du bouquin là : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,919415,925113#msg-925113

    D'autres démos sympathiques du livre dont je me suis servi pour la prépa :
    - irrationnalité de pi par les intégrales
    - approximation de pi : problème de l'aiguille de Buffon (celle-là est accessible sur internet par google book)
  • Moi, c’est l’inverse, j’ai préparé l’externe et ai eu l’interne.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Aito : je rejoins Marie-eve et Marcellou dans l'analyse de la réussite d'une épreuve d'oral.
    J'ai eu 17 à l'oral de la leçon (intégrales dépendant d'un paramètre)

    - plan : 15 minutes à la seconde près. Je n'ai mis au tableau que l'essentiel (la structure du plan, les définitions et théorèmes incontournables, sans oublier quelques exemples) en livrant à l'oral d'autres résultats qui s'appuyaient sur ce que j'avais écrit. Je suis tombé dans le jury qui avait un petit tableau : là où d'autres verraient un inconvénient, j'ai vu une chance en me disant "tu ne pourras pas te contenter de gratter le dos tourné au jury, il va falloir leur parler".
    Pour le contenu, je suis sorti très rapidement du plan académique qui consiste à disséquer la notion pour aller explorer les exemples fondamentaux et les applications (convolution, Fourier, probas)
    - dév : j'ai présenté le calcul de l'intégrale de Gauss via une intégrale à paramètre (j'ai même pris le temps à la fin de comparer cette méthode avec le calcul par intégrale double et passage en coordonnées polaires) ; mathématiquement cela semble "humble", mais lorsqu'il est bien justifié et qu'il apparaît central dans la logique du plan, ce type de développement me semble être apprécié des membres du jury.
    - l'entretien : je pense effectivement qu'une fois qu'on a posé la craie à la fin du développement, on sent si le jury est d'emblée favorable ou non à ce qu'on vient de leur présenter. Je m'attendais à ce qu'ils m'emmènent loin du côté des probas, ou à des preuves sur mes résultats sur les fonctions gamma et bêta, mais en fait, ils sont revenus sur les résultats escamotés que j'avais oralement énoncés, en demandant de préciser les hypothèses, ce qu'il se passait si on modifiait telle ou telle hypothèse, ainsi que sur des résultats concernant la transformée de Fourier. En résumé, ils ont été pointilleux et courtois.

    En 2 ans, j'ai préparé à peu près les trois quarts des leçons. En m'entraînant à le faire en maximum 2h/2h30, et ensuite en m'enfermant, de temps en temps entre midi et deux dans une salle de cours, pour m'entraîner à écrire le plan en un quart d'heure, en parlant tout seul. Deux fois des collègues sont venus me voir et me donner des conseils. C'est très aidant, évidemment. Et ça apprend à gérer le timing, chose incontournable dixit les rapports du jury.

    L'entraînement répété me semble fondamental (nous sommes les premiers à le dire à nos élèves) il n'y a pas qu'une question de chance dans le tirage du couplage. Je pense aussi, et ça s'est avéré payant, qu'il faut caser sa prépa en 2h30 maximum et se laisser du temps pour décompresser, prendre un minimum de recul sur ce qu'on vient de préparer, et ainsi dégager l'essentiel du sujet.

    Bonne chance aux préparationnaires, et courage à ceux qui n'ont pas décroché la timbale cette fois-ci.
  • Bonsoir et merci pour toutes ces infos précieuses.
    Moi j'ai passé l'agreg interne cette année en touriste et le prépare l'an prochain. Je me demande après tout ce que j'ai lu et entendu en termes de statistiques si il ne vaut mieux pas préparer l'externe et passer les deux.
    nicolas.patrois : quelle est réellement la différence en les les deux programmes? Personnellement je n'ai pas refait de maths depuis le capes soit depuis 6 ans et de plus je n'ai qu'une licence. Est ce vraiment raisonnable ou est ce jouable de se préparer à l'externe et garder ses chances à l'interne quand même?

    J'avoue ne pas savoir quelle stratégie envisager...
    Merci pour vos éclairages
  • Si tu n'as qu'une licence, le programme de l'interne semble plus à ta portée. Car dans le programme de l'externe, il y a des notions qui ne sont vu qu'en master (Lebesgue, fonction holomorphe, extension de corps, corps de rupture de décomposition, espace Lp de Hilbert et de Schwartz ... corrigez moi si je me trompe) + toutes la proba qui ne doit pas trop être ton fort si ton CAPES date de 6 ans. La marche risque d'être très haute.
  • Merci à tous ceux qui ont partagé leurs expériences ... Cela donne une meilleure idée de ce qu'il faut préparer.
  • En résumé, le programme de l'externe est beaucoup plus lourd et perso je ne me sens pas de l'aborder.Ceci dit , le travail demandé pour l'interne est également conséquent et le faible pourcentage de réussite rend ces concours d'un niveau équivalent.
  • Pour ma part j'ai une maitrise de maths fondamentale et j'ai été bi-admissible à l'externe et pourtant je ne me sentais de repasser l'externe après 5 ans au collège. N'ayant pas réussi étant étudiante je ne me voyais pas réussir en travallant avec deux enfants.
    J'ai trouvé le programme de l'interne plus simple et le fait de n'avoir qu'un développement à proposé simplifie le travail de l'oral. Après je pense comme did63 que les pourcentages actuels de réussite "simplifient" l'externe (il y avait beaucoup moins de postes par candidat en 2005 et 2006 qaund j'ai passé l'externe).
  • Bonjour,
    Pour ma part, je pense que pour avoir cette agreg en interne, il ne faut pas nécessairement entrer dans la course à l'échalotte consistant à faire toujours plus, trouver des dvts de derrière les fagots et tout le tremblement. En effet, ce type de préparation est très chronophage. Est-il utile de rappeler que l'admission est à 11 ? Donc rester dans les clous sans coup d'éclat est aussi une très bonne tactique.
    Pour ma part, j'ai une licence de mécanique. Donc il y a des manques évidents de connaissances mais avec ce bagage, de la rigueur, aux écrits j'ai eu 12 et 12.
    Pour les oraux, 8,8 et 9,8 soit un total de 213 pts donc insuffisant évidemment. Mais je sais aussi que j'ai peu préparé cette année. J'ai évité de mettre des éléments dans ma leçon pour éviter les questions, je n'ai pas su donner la formle du crible, c'est dire. Donc pour ma part, je bétonne les écrits parce que je suis certain que rester dans le prg me donnera des points sans stress, je potasse simplement les leçons étranges "codages et cryptages", etc et je pense que cela suffira. On aura la réponse l'an prochain. Je reste convaincu que ce qui ont l'interne sont ceux qui sont enfin près, pas besoin d'être plus matheux que les autres.
    Aller, on y croit !
  • Cette année l'admissibilité demande une moyenne de 9, l'admission une moyenne (sur les 4 notes) de 10,85.
    A chacun de voir comment s'y prendre.

    De mon côté ayant passé l'interne "juste pour voir" l'an dernier et ayant obtenu 6 et 7, je n'avais pas de questions à me poser, j'ai bossé l'écrit. Bien m'en a pris, puisqu'au final je l'ai obtenu avec une avance confortable, en ayant des notes quelconques à l'oral.

    Je pense que de toute façon, sur un an sans congé, il faut miser sur l'écrit.
  • Et comment travailler les écrits ?
  • Pour Yapuka,
    a mon avis le meilleur moyen de bosser l'écrit est de s'entrainer sur des anciens sujets (on en prouve plusieurs corrigés sur internet).
  • Hello,
    Pour bosser les écrits, on connait parfaitement son cours et ses théorèmes, et les exos d'applications directes. Ensuite, on fait des écrits pour comprendre les énoncés. On limite enfin le nombre d'ouvrages. Perso, j'ai choisi le Dantzer, les maths en tête en algèbre et un super bouquin en géométrie mais je n'ai plus la ref en tête. Je me dis que si je sais faire tous les exos de ces livres, que j'en maitrise le contenu, y'aura pas photo. Chaque année ces trois dernières d'admissibilité, les sujets des écrits étaient en partie traités dans ces ouvrages. On verra bien.
  • @yapuka,
    personnellement j'ai travaillé sur les sujets d'agreg interne des dix-quinze années précédentes. Comme il m'était impossible de prévoir des périodes de 6 heures pour les bosser en temps limité, je travaillais ces sujets par parties. Sur une période de trois heures, je prenais 2 heures pour bien bosser une partie, puis je consultais le corrigé, et j'en profitais pour revoir mes théorèmes.

    J'ai aussi appris à travailler plus vite, à éviter les questions trop longues et celles trop difficiles pour moi, à "lâcher vite l'affaire" sur une question sans pour autant me démoraliser, ce qui je pense m'a permis de déceler de nombreuses questions accessibles dans l'ensemble du sujet et à glaner des points pendant 6 heures. Par exemple le sujet d'analyse de cette année, je n'ai pas touché à la partie 2 ni à la partie 3 qui ne me convenaient pas (trop calculatoire, réponses trop longues à rédiger), mais j'ai quasiment fait toute la partie 4, avec les barycentres et enveloppes convexes, il y avait beaucoup de questions dans cette partie sur lesquelles je pouvais répondre assez rapidement. J'en ai discuté autour de moi, visiblement c'était une bonne décision, car quasiment aucun de mes collègues n'a touché à cette partie, et ils ont mis beaucoup de temps à répondre à des questions de la partie 2, ce qui fait qu'en nombre de questions traitées, j'étais largement devant eux.
  • Bonsoir, j'ai eu d'assez bonnes notes aux écrits (13.2 et 14.8) et je pense qu'un point clé est de travailler le programme.
    C'est très important. Il faut bien sûr commencer par ce qui se retrouve dans les épreuves (evn, séries, intégrales, séries entières exponentielles). Le travail sur le programme, les théorèmes évoquées leurs applications etc.. est fondamental. Il prépare à mon avis aussi aux oraux et particulièrement aux questions libres posées par le jury. Sur l'oral que j'ai assez bien réussis (13.6 endomorphisme d'un espace euclidien j'y ai perdu des points sur des choses que j'aurais dû savoir faire pas sur des trucs difficiles ou rares) j'ai réalisé après que toutes les questions qu'a posées le jury étaient citées dans le programme (application aux quadriques, aux norme d'un end symétriques, hessien) et d'un façon générale quand ils te travaillent, il cherche dans le programme et ses intitulés.En plus c'est essentiel àl'écrit pour savoir exactement quel théorème tu as le droit d'utiliser et ta résolution et ta rédaction en découlent évidemment
    Par ailleurs en passant je signale un livre qui me semble bien pour la variété et la qualité de ses exercices ainsi que pour ses commentaires pédagogique : le jardin d'Eiden de Jean Denis Eiden.
    Bon courage à ceux qui s'y remettent et ils ont bien raison de commencer dés maintenant.
  • Salut blueberry

    Quel est ton classement au concours?
  • Salut, je suis 93ème, ma note d'exercice oraux m'a coûté cher (4.2). Bon je n'avais pas préparé (Etudes de suites réelles et complexes) mais j'ai géré ça au pire. (Je me suis embourbé dans des calculs assez retors que je n'avais pas détecté dans l'exo) C'était consternant.
  • 4!!! Aie aie aie. Bon le principal c'est de l'avoir décroché. Je me demande combien de points a le 1er.
  • Salut Blueberry,

    Tu es de l'académie de Montpellier par hasard?
  • Salut, non je suis de l'académie de Créteil, je passais le Samedi et le Lundi (dernier jour).
    J'ai rencontré un gars sympa aux oraux ,admissibles dix années de suite ! Il expliquait qu'il n'avait pas le temps de préparer les oraux. Il paraît qu'au deuxième oral le jury lui a dit : '' bon et ben il va reprendre ses petites affaires et il va s'en aller ''
  • Dix années de suite ???!! faut avoir la foi chevillée au corps !
    Pour les remarques du jury, je me demande si ce n'est pas une "légende urbaine" … j'ai assisté à une plâtrée d'oraux la veille de mon premier tirage, et je n'ai jamais entendu un membre du jury perdre son self-control. Pourtant, certains candidats ne savaient plus ce qu'était une fonction continue par morceaux… ni factoriser une expression par 3 (sic !)
  • Il paraît qu'au deuxième oral le jury lui a dit : '' bon et ben il va reprendre ses petites affaires et il va s'en aller ''

    J'ai du mal à imaginer un jury faire ce genre de commentaire à un candidat. Qu'il le pense, ça d'accord mais pas plus. Il m'est arrivé d'avoir face à moi un type que j'ai failli remettre vertement à sa place en me disant « quitte à planter, que je sache au moins pourquoi » mais c'était à l'externe et c'était il y a 10 ans. Cette année et l'année dernière, j'ai eu affaire à des gens bienveillants (même si ce n'était peut-être qu'une façade) et j'ai trouvé ça très agréable. Ils m'ont bien mis mon 02 / 20 en analyse l'année dernière mais au moins, j'avais pas envie de me suicider tout de suite en sortant.

    Blueberry : un peu dur de ne pas passer 2 jours consécutifs. Dans l'académi de Créteil, tu es moins loin que bien des autres candidats mais quand même. Les convocations précisent que les épreuves peuvent ne pas avoir lieu 2 jours consécutifs. Je me demande pourquoi certains candidats se trouvent dans cette situation.

    Bon courage aux futrs candidats. Il faut persévérer : moi, cette année, ils me l'ont donnée alors que je tente depuis un nombre d'années de mesure de Lebsegue non nulle et que j'étais à deux doigts de tout plaquer la veille de mon premier oral. Il faut commencer à bosser l'oral 2015 DÈS MAINTENANT : en bossant l'oral, on révise plein de théorèmes utiles pour l'écrit. Quelques problèmes d'écrit, ça entraîne et on en trouve pas mal sur le Net avec les corrigés. Mais comme le dit Blueberry, s'y mettre dès maintenant est une très bonne chose. MAY THE FORCE BE WITH YOU.
  • salut le Pingouin,

    Pour le gars qui a cité un propos du jury, c'était à chaud , on sortait de notre dernière épreuve et on rejoignait la bibliothèque pour récupérer nos affaires. Ce qu'il m'a dit m'a choqué et étonné, car je n'ai pas ressenti la moindre ombre d'ironie moquerie ou autre quand j'ai passé (et en plus il y a quelques année j'avais assisté à cinq oraux d'agreg interne les jurys étaient irréprochables là dessus. Juste un peu d'agacement sur les cafouillages d'un candidat sur un leçon d'arithmétique.) Mais vue le style désinvolte du gaillard, je me suis dit que c'était possible (par effet boomerang)
    Blueberry : un peu dur de ne pas passer 2 jours consécutifs. Dans l'académi de Créteil, tu es moins loin que bien des autres candidats mais quand même. Les convocations précisent que les épreuves peuvent ne pas avoir lieu 2 jours consécutifs. Je me demande pourquoi certains candidats se trouvent dans cette situation.

    Moi et tout mon groupe étions dans ce cas (J'ai retrouvé les mêmes personnes le lundi.) Pour moi la gêne était nulle j'habite à 1/4 d'heure à vélib du lieu de passage (je suis verni) mais une collègue venait de l'Oise par exemple.
    ça ne doit pas être si rare.
  • Ouais, je pense que les gens qui sont sur place sont peut-être moins « choyés » que ceux qui viennent de plus loin. Le jury est vraisemblablement attentif à ce genre de détails lorsque l'on sait les frais qu'imposent un voyage « à la Capitale ».
  • @ Le Pingouin : May the 4th be with you - Le 4 mai c'est le jour de Star Wars...

    Retour au sujet, j'ai assisté moi aussi à quelques oraux avant le mien et c'est vrai que quand on se place du point de vue de l'examinateur, on trouve parfois les gens bien nuls... Mais il y a aussi le facteur stress : je pense que n'importe quelle quiche est capable de factoriser par 3 surtout s'il est admissible à l'agreg, ce qui est quand même, qu'on le veuille ou non un gage de qualité !
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