Conseil pour année de stage

Bonjour,

Je suis admise au troisième concours capes math. Je n'ai pas suivi les formations ESPE et je n'ai pas pu faire durant l'année admissible-contractuelle car on a eu l'info mi-juillet et en tant qu'ingénieur avec trois mois de préavis à mon employeur c'était impossible pour lui d'accepter de me libérer pour fin août pour le transfert de compétence et autres.

Aujourd'hui que je suis admise, j'ai pris la décision de démissionner avec le respect des trois mois de préavis. Comme je ne'ai pas pu bénéficier de formations, je veux avoir des conseils sur comment bien commencer l'année scolaire et comment bien échanger avec la tutrice ou le tuteur.

En ce qui concerne ma formation, je suis issue de classe prépas MPSI et MP ensuite un diplôme d'ingénieur dans une grande école française que j'ai complété par un master en management. Ensuite j'ai travaillé donc presque huit ans depuis mon diplôme en tant qu'ingénieur développement. Durant ma formation, en prépas surtout on a eu l'habitude de ces cours magistraux, alors qu'aujourd'hui on est plus accès vers les compétences acquises... Donc, je veux avoir des conseils pour bien débuter l'année et bien organiser la classe, la façon d'après vos expériences sur les choix didactiques la façon plus avec des fiches pré-remplie à donner à des élèves et travailler avec eux pour les compléter ou carrément à l'ancienne avec un cahier, le tableau des explications et écriture sur le cahiers, ce sont pleins de questions que je me pose étant que je viens du secteur privée.

Je vous remercie.

Mélanie
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Réponses

  • Bonjour et félicitation pour ton admission au concours.

    Pour ton année de stage tant que tu ne connais pas ton établissement et donc tes classes, tu ne peux pas trop anticiper les cours en eux-même. Cependant, tu as de forte chance d'être au collège pour ton année de stage (ou tu y seras ton année de titularisation). Du coup, tu peux commencer à préparer des cours de 4ème/3ème cela te servira de base de travail par la suite dans tous les cas (qu'ils soient bien préparé ou non).

    Maintenant, pour bien préparer ton année de stage ou n'importe quelle année de démarrage (stagiaire ou T1), il est préférable de délimiter son champ d'action (compétence attendues en tant que prof pour les élèves) et de sanctions (limite que tu donneras pour ta gestion de classe et donc commencer à réfléchir à ses propres limites en tant que prof/personne).
    Pour cela:
    - Comment souhaites-tu que tes élèves prennent leur cours, le exercice ? (un cahier? 2 ? Un classeur ? Au collège sauf si tu délimites vraiment bien les choses, je te déconseille le classeur car tes élèves ne seront pas assez autonomes pour le tenir correctement, tes collègues de français te le diront).
    - Comment géreras-tu la fréquence de tes contrôles/interro/DM ? (juste pour prévoir leur nombre et donc le découpage sur l'année en fonction des chapitres à faire et à évaluer).
    - Comment géreras-tu le travail maison de tes élèves (rythme des exercices donnés à la maison: combien ? tous les cours ? )

    - Comment construiras-tu ton cours ? Activité/cours/application ? Cours/application/approfondissement ? Classe inversée ? Cours sous forme de polycopier ou écrit avec les élèves ? Exercice de recherche/Tâche complexe pour faire chercher les élèves puis bilan sous forme de cours seulement après ? Ou inversement ? Les pédagogies sont aussi multiple que les personnalités mais là tu seras peut-être limité par ton tuteur qui t'imposera peut-être la forme de tes cours pour ton année de stage (n'oublie pas que dans tous les cas il a un poids dans ta validation et qu'il est préférable de faire profile bas même si tu es totalement contre ton tuteur en terme de pédagogie sauf si tu as le caractère pour tenir un conflit en justifiant lors de ton inspection tous tes choix pédagogiques ce qui est faisable c'est ce que j'ai fait mais bon c'est lourd au niveau du moral sur le long terme).

    Comment géreras-tu ton cours ? Silence total ? Silence relatif (chuchotement autorisé) ? Débat avec la classe sur des thèmes scientifiques ? Travail de groupe à longueur de temps ou que de temps en temps ?

    Quelles sont tes propres limites en terme de bruit, de comportement des élèves ?
    Comment gérer un élève qui peut s'avérer contre le système (mais tu le verras comme contre toi en classe) ? En le prenant avec humour pour éviter le clash ? En allant au clash ? (fortement déconseillé mais certains collègues gèrent très bien le clash avec leurs élèves pour éviter que l'élève prenne le dessus) En appliquant une échelle de sanctions ?

    Pour une échelle de sanction "classique":
    - Première avertissement
    - Deuxième avertissement avec carnet sur la table
    - Troisième avertissement => mot dans le carnet
    - Quatrième remarque au même élève => mot + punition
    - Cinquième remarque (pas de chance....) => mot + punition + appel au parents
    Fin de l'échelle dans un premier temps puis restreindre l'échelle si le même élève recommence au cours d'après avec heure de colle dès la 3ème remarque.
    Après et hélas ou heureusement, nous travaillons avec de l'humain et il faudra donc que tu adapte ta sanction aux faits quoi qu'il arrive. Mais en tout cas pas d'heure de colle directement sinon tu n'as plus de munition dans ta manche si l'élève fait pire le cours d'après et du coup, il risque d'être pire au cours d'après vu que tu es déjà au top le premier cours. Ne pas hésitez si c'est la récrée ou la pause méridienne après ton cours à garder un élève pour discuter avec l'élève pour essayer de comprendre le véritable problème de l'élève (qui est rarement ton cours ou toi-même d'ailleurs) et essayer de trouver un moyen de lui faire comprendre qu'il a dépassé les bornes à partir de quand et lui expliquer pourquoi cela était inadapté.

    Tu peux aussi faire des règles de vie de classe à distribuer lors de ton premier pour fixer les limites. Attention juste à ne pas trop être répressif dans tes règles et surtout à ne pas mettre des sanctions que tu ne pourrais pas tenir.

    Le mettre mot pour gagner en crédibilité sur les sanctions: TOUT CE QUE TU ANNONCES DOIT ETRE MIS EN PLACE QUOI QU'IL ARRIVE. Sinon, ils verront de quoi remettre en cause ton impartialité et donc reprendre en main les règles de vie de classe pour t'imposer les leur. Si tu fais une entorse à ton règlement (élève hyper-actif par exemple pour qui rester sagement sur une chaise sera compliqué), il faudra l'expliquer et ne pas forcément passer sous silence car plus c'est clair pour les élèves et mieux ça sera sur le long terme.

    Enfin, il ne faut pas croire si ça commence mal que ça n'évoluera pas sur le long terme et ne pas hésitez à changer d'état d'esprit face à une classe si besoin était.

    Pour ce qui est des logiciels, si tu es au collège, tu auras peut-être un TNI ou un VPI et tu peux télécharger Workspace dès maintenant pour te donner un avant goût du logiciel et le prendre en main pour éviter d'être perdu le jour J. Si dès fois tu tombes sur un établissement qui a réussi à passer sur du libre, il est préférable de commencer à préparer tes fichiers de cours via LibreOffice ou OpenOffice et non sur la suite Office de chez microsoft par exemple. Ainsi, même s'ils ont ActivNspire pour les VPI/TNI tu auras déjà un recule sur un logiciel de gestion de ce genre de logiciel (la prise en main est la même que pour Workspace même s'il y a des spécificités).

    Enfin, quand tu auras ton affectation, la première chose à récupérer est le règlement intérieur pour le lire et bien l'assimiler pour le connaître mieux que les élèves et éviter qu'ils en jouent. Ensuite, la gestion administrative : carte de self, code photocopieuse, code de réseau, code ENT si tu en as un pour ainsi prendre en main le plus rapidement possible ce qui te sera indispensable. Enfin, bien regarder les horaires de cours pour savoir comment ça fonctionne (deux sonneries, une sonnerie, récrée, méridienne, début et fin des cours, ...) cela te permettra de gérer les retards des élèves et ainsi savoir si tu dois/peux les accepter en cours en fonction du règlement intérieur.

    En espérant avoir été le plus clair possible. J'ai forcément oublié quelque chose et fait comme d'hab énormément de fautes d'orthographe mais j'espère que cela te sera utile. N'hésite pas si tu as des questions en tout cas. Pour ma part, je suis plus spécialiser sur le collège que le lycée comme l'a montré mon descriptif. D'autres collègues te répondront sans doute pour le lycée.

    Bon courage dans tous les cas!
  • Bonjour,

    Je vous remercie vivement pour ces informations.

    Pour l'année de stage, je pensais avoir un lycée car j'ai l'impression que les élèves au collège seront beaucoup plus difficiles à gérer.
    Vous m’avez fourni beaucoup d’informations qui seront surement très utiles, et je suis preneuse de toutes les informations.
    Par exemple, quand j’étais en prépas surtout en math sup, j’aimais bien une méthode de notre profs de math étant donné que le programme était chargé, il nous explique une partie du cours suite écriture sur nos cahiers, et à la fin de chaque cours on avait une synthèse du cours ce qui était super pour nous à l’époque de la prépa pour revenir sur des points qu’on n’a pas compris. Mais, je ne sais pas si ça peut s’appliquer au collège, et si j’ai bien compris on n’aura pas une grande liberté pédagogique étant donné que le tuteur nous imposera sa façon de voir les choses.
  • Le tuteur ne t'impose rien, il est là pour t'aider c'est tout.
    Comme en général il a un peu d'experience, et qu'il a été choisi par l'inspection, sa façon de voir les choses devrait être interessante.
    Libre à toi de ne pas faire ce qu'il te propose, mais tant pis pour toi si cela passe mal après (c'est du vécu avec un stagiaire, il s'en est mordu les doigts)

    L'avis du tuteur n'est pris en compte pour la validation que de manière modérée, l'inspection étant prépondérante.

    Un autre détail, il est évident qu'il y a plusieurs manières d'enseigner, et que le tuteur t'aide à trouver ta voie et non sa voie à lui, car au final cela sera toi qui sera devant tes élèves.

    Je te conseille de lire des livres de collège et de lycée (tu peux aller voir par exemple ceux de sesamath http://manuel.sesamath.net/?ticket=53652515c5df0c043c84931a7185fa95f5804b38d9ef8) , et si tu peux, d'aller voir quelques cours de collège /lycée pour voir à quoi cela ressemble.
  • Il y a énormément de tuteurs qui sont ouverts mais eux aussi sont jugés sur la réussite de leur stagiaire et par conséquent, ils peuvent de manière peut-être inconsciente orienter la pédagogie vers la leur car au moins ils sont sûr qu'elles fonctionnent (vu qu'il l'applique). Après tu verras à l'usure.

    L'Agreg oriente vers le lycée plus facilement mais pour le Capes c'est plus souvent le collège. Dans tous les cas, tu verras cela lors de ton affectation. Si tu bosses le programme de 4ème/3ème et tu as des 2nd au moins tu connaîtras les bases que les élèves doivent avoir acquis en théorie (ne pas hésiter à faire des révisions de début de chapitre pour être sûr que les acquis sont vraiment là pour éviter de perdre une classe dès le début d'un chapitre).

    Ton prof avait une méthode très efficace en effet. Pour ma part, j'ai mis en place cette année, les compétences et les connaissances à acquérir en début de chapitre pour donner les objectifs du chapitre qui allait être fait mais je n'ai pas fait de fiche bilan avec les élèves. Je le fait en école ouverte pour les remises à niveau/approfondissement mais en petit groupe cela est plus pratique.
  • Sinon, j'y pense aussi par rapport au message de Superfly, il y a aussi en plus de Sésamaths pour les manuels et les exercices, un éditeur complètement indépendant: lelivrescolaire.fr où tu as des manuels à l'ancienne (en accès libre et gratuit pour les élèves, les parents et les prof).
  • Conseils toutes classes (pour ton année de stage):

    1/ Sois sévère (c'est purement technique, venant de l'extérieur, sinon tu risques de te louper), mais "paisible" (punis matériellement au moindre écart, tiens une compta des contentieux, gère-les "à l'administrative")
    2/ Sois ULTRAorganisée
    3/ Raconte ce que tu veux mais en respectant à peu près les programmes
    4/ Sois démago (tout en étant sévère) et réexplique patiemment 15 fois les choses s'il le faut sans te soucier de "boucler" le programme (tu accéléreras après). Ne dramatise rien, même si 1/3 des élèves ne savent pas compter ou que certains semblent handicapés par rapport à l'époque où tu étais élève, ne trahis pas ta surprise
    5/ Ne fais pas de pédagogie (contente-toi d'être toi-même mais dispo, réexplique)
    6/ Ne fais pas de poly (mal vu), fais prendre des notes, mais utilise les "technologies".

    Pars avec ces bases les 5-6 premiers mois (quoique dise ton tuteur) et tout ira bien. Après tu connaîtras le milieu et auras ta propre position. Les deux écueils les plus terribles dans ta position d'ancienne extérieure sont: ne pas être assez sévère + se laisser surprendre par le côté "handicap mental" généralisé qui n'existait pas jadis, avant le crash, quand on arrive. Si tu te laisses avoir par ces deux trucs, tu peux soit être trop et maladroitement sévère (crier, t'aigrir), soit déprimer et te laisser déborder. Le reste ne compte pas, tu le construiras progressivement.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Merci pour ces super explications.

    Dans un sens, ça me rassure ces conseils et en même temps j'espère être à la hauteur des attentes des élèves ainsi que leurs parents.

    EN ce qui concerne le management, j'ai eu à gérer des techniciens et collaborateurs après quatre ans d’anciennetés, ensuite j'étais chef de projet d'une équipe d'ingénieurs de développement de cinq personnes, j'en ai jamais eu à être sévères et on avait tous un objectif c'était le respect du cahiers de charges du MOA, j'ai eu des fois à recadrer quelques jeunes ingénieurs sur le non respect de quelques règles du développement que j'avais imposés comme normes.

    Mais, là je pense que être sévères avec des élèves c'est hausser la voix ou être ferme ou j'en sais pas plus pour le moment car j'ai aucune expérience en la matière. Pour vous, cela voudrait dire qu'il faut presque être en pédagogue tout en ayant un air assez ferme vis à vis des élèves?

    Vos conseils je viens déjà à commencer à les classer dans un fichier excel par catégorie afin de bien m'inspirer tranquillement de ces conseils venant de professionnels de ce métier.
  • Et j'ai oublié une chose sur la punition matérielle, vous en pensez à quoi quand vous dites ceci? Merci
  • Tu verras ce que tu dois faire pour être considéré comme sévère pour les élèves. Tu as peut-être un aura qui te permet de ne pas hausser le ton pour avoir un silence de mort en classe après tu trouveras une manière d'être bienveillant à défaut d'être sévère ce qui sera peut-être mieux sur le long terme.
    Le gestion d'une classe dépend beaucoup de sa propre personnalité même s'il y a des choses à éviter c'est évident.
  • Mais, là je pense que être sévères avec des élèves c'est hausser la voix ou être ferme ou j'en sais pas plus pour le moment car j'ai aucune expérience en la matière. Pour vous, cela voudrait dire qu'il faut presque être en pédagogue tout en ayant un air assez ferme vis à vis des élèves?

    oula non pas du tout :)-D

    Les élèves ne sont pas dans la soumission ultrapuissante qu'inflige le monde du travail. Par être sévère j'entends filer des punitions (sur un ton neutre et égal) pour facturer tout petit écart. Et agir en différé et "tranquillement" le contentieux du retour des amendes.

    Si tu ne comptes que sur ton autorité naturelle le style de ton haussage de ton, c'est du poker, tout dépend si tu fais peur ou pas. A priori, on vit encore un peu dans un monde où tu n'auras quasiment aucun combat à mener por que les élèves te rendent les punitions faites (10 à 30% de surcontentieux dans les pires bahuts), car ils ne semblent pas au courant qu'il ne leur arrive rien quand ils ne les font pas. Les punitions n'ont pas besoin d'être longue. En les donnant, tu montres que tu comptabilises et rien que ça , ça peut suffire (de toute façon 100% de ceux qui les font se tiennent très vite à carreaux). Sans cette stratégie, tu ne pourrais compter que sur ton aura ou ta beauté naturelle (aucune de tes expériences de management ne ressemblent au métier de prof), c'est du poker, je ne te vois pas pour te dire si tu fais peur ou si tu hypnotises par ta "beauté" ou ton style.
    Pour vous, cela voudrait dire qu'il faut presque être en pédagogue tout en ayant un air assez ferme vis à vis des élèves

    Non, pas du tout, oublie le mot "pédagogie"***, il ne veut rien dire, c'est une mode. Je dis juste qu'à côté du côté "pervenche", montre ton empathie et ta disponibilité: les gamins comprennent parfaitement la sévérité. Par contre, ils percevraient comme une agression (à juste titre d'ailleurs) que tu sois sévère et "ne les aimes pas" ou "ne les estimes pas" (en ne réexpliquant pas 147 fois un truc) ou en leur montrant clairement que leur handicap te choque et du coup, pourraient finir par percevoir tes amendes comme des satisfactions que tu t'offres sur leur dos ou un geste de dépit pour leur reprocher d'exister et d'être "emprisonnée avec eux". La pédagogie, ils s'en foutent. Mais leur reprocher ce qu'ils sont alors qu'ils ne peuvent pas changer (en 3 secondes), ils peuvent le percevoir (légitimement) comme une agression. Etre sévère pour permettre à l'échange de marcher et à tes exposés d'être écoutés + être "présente" (ie ne pas hésiter à réexpliquer, répondre aux questions, etc) est une attitude honnête qu'ils savent l'être. Après "tout baigne" (à l'exception d'abstraits objectifs difficiles à atteindre dans le cadre crashé du secondaire actuel et des défauts politiques du système, mais ça, tu n'as pas besoin de t'en occuper comme stagiaire)

    *** tu peux raconter ce que tu veux, comme tu le veux, du moment que tu le fais vraiment, franchement et patiemment. Raconter des rtucs et ne pas répondre ensuite aux gens qui veulent revenir sur ce que tu as raconté, de toute façon, tu dois bien te douter que c'est pénible pour l'auditeur. La vraie pédagogie s'arrête là, le reste c'est du pipo (d'autre gens appellent ça la disponibilité, bin, retiens qu'être pédagogue, c'est être dispo)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Pour apporter mon petit grain de sel à ce topic...

    Je dirais qu'il y a deux phases quand tu es nouveau dans un établissement :

    - au tout début (les premières heures de cours), les élèves sont autant dans l'inconnu que toi : peuvent-ils te faire confiance ? Est-ce que tu vas les intéresser ? Est-ce que tes cours seront chiants ?... Sont autant de questions qu'ils se posent légitimement. Ainsi, une attitude sévère (= punir à la moindre transgression, et tu annonces que machin est puni pour telle transgression, que ça n'a pas à être discuté) te permet d'avoir leur attention au départ. Ensuite, il faut mériter cette attention... C'est là qu'après quelques semaines on rentre dans la phase ou vous vous connaissez un peu plus (toi et les élèves)

    - à ce moment, je pense que les cours se passent bien si une confiance mutuelle s'est installée : les élèves savent que ton cours est bien (ou au moins, qu'il n'est pas mauvais), donc ils "acceptent" que tu sois sévère, si c'est pour la bonne cause : apprendre dans de bonnes conditions.

    Je pense qu'on peut gagner en confiance et en efficacité si on s'est imaginé, avant d'être en situation, devant une classe. Que leur diras tu le premier cours ? Comment présenterais tu telle notion ? Que répondrais tu à un élève qui s'énerve, qui refuse de sortir ses affaires, qui fait trop de bruit ? Il s'agit de jouer, tu es sur scène, mais il faut que cela te soit suffisamment naturel pour éviter de trop t'épuiser... Avoir réfléchi au préalable à comment on se tient (même physiquement !), au vocabulaire qu'on va employer, à la tonalité qu'on va choisir... est un plus.
  • J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer des cours à des élèves avant quand j'étais élèves d'ingénieurs avec des entreprises de cours particuliers à domicile sans citer leurs noms. et j'ai toujours aimé. Mais, la différence c'est que c'étaient les élèves qui sont demandeurs donc c'était très bien pour expliquer.

    Vos conseils sont vraiment très constructives, et dans l'éducation nationale en la rejoignant c'est cet esprit de partage et de solidarité basée sur la concertation qui fait de ce métier l'un des meilleurs.
  • Je ne suis pas totalement d'accord avec Feyn car ce qu'il dit donne l'impression que c'est difficile et qu'on marche sur des oeufs. Or ce n'est pas du tout le cas. Ce sont qui pensent que c'est difficile qui se loupent. Il faut éviter les 2-3 conneries de base (je te les ai décrites) très robustement identifiables et être soi-même. A trop penser comment tu vas posturer, tu risques (si on te lit feyn, faudrait y penser avant, etc, etc) d'être timide. Or la timidité ça ne pardonne pas. Faut être toi-même, tu n'y penses pas, tu ne prépares rien, tu passes un été tranquille et simplement, tu arrives à la rentrée avec un état d'esprit "je suis la pervenche qui tient le carnet à souche, vous allez pas me faire chier". Ca met tout de suite tout le monde à l'aise. Par contre, comme je te l'ai dit, les élèves s'en foutent absolument de ton cours (de toute façon, ils ne l'écouteront pas, aucun élève n'écoute le cours d'aucun prof, et le travail demandé obtient un retour (baclé) d'environ 15-20%*** dans les meilleurs bahuts, et j'en ai la preuve maintenant :-P car je statistitise tous les boulots donnés tous les jours :-D ). Par contre, si tu ordonnes de copier des trucs dans le cahier, ils veulent pouvoir avoir le temps de le copier (tu ne dois pas dicter trop vite par exemple, ou écrire pas trop incompréhensiblement au tableau). Pour les contrôles ils veulent avoir des bonnes notes (comme c'est la mode et la norme en vigueur) sans condition autre que "le dernier de la classe ne peut pas se plaindre" (ie dans une classe à 12 de moyenne, celui qui a 3 ne fera pas bcp d'émule pour dire que tes interros sont trop dures). Tu n'as donc aucune question à te poser ou stress "ante" à avoir.

    Par contre, comme je te l'ai dit et te le répète, t u es là pour eux et essayer de les faire progresser, tu as choisi ce job "par vocation", et, instinctivement, tous les élèves-auditeurs, etc dans des cours collectifs attendent de ta part de la disponibilité et de l'écoute. Ne faut pas dire "tu comprends rien parce que t'es bête" ou "tu comprends rien parce que tu fous rien". Si une personne te pose une 344ième fois la même question, il faut y répondre avec neutralité. Tu verras, c'est bizarre, mais c'est ainsi. Si tu affiches cette alliance d'envie de coller des amendes et cette aptitude à la générosité, tu seras comblée (aussi mauvaise pédagogue que tu sois et incompréhensibles que seront tes oeuvres). Tu ne te rends pas compte que la plupart des tensions sont souvent des non reconnaissances de l'autre. Entre les profs aigris, les chahutés, les malheureux déprimés et ceux qui sont persuadés d'être superpédago parce qu'ils "font-tout-très-bien" sans se mettre à la place de l'autre, il n'y a quasiment pas de place pour la dédramaturgie de ce milieu et l'empathie. Les gens sont différents et un prof c'est avant tout là pour s'occuper de toi, l'élève. Et un élève qui comprend pas, qui est bête, qui a des lacunes, ce n'est pas de la pédagogie qu'il attend (il ne consulte pas les autres de sa classe qui seront peut-être meilleurs), c'est un signal que même s'il est nul ce n'est pas franchement grave pour lui, à condition que tu sois là pour lui, disponible pour dissiper les flous, les malentendus, etc dans ce qu'il doit ou peut faire pour avoir une meilleure note à la next interro. Tout en sachant qu'il ne suivra pas ces conseils (ils les aura d'ailleurs sollicité pour fayoter ou un truc dans ce genre, c'est pas clair dans leur tête), mais il les aura reçus. En gros, je te le redis, sois sévère et dispo. Mais "dispo" ne veut pas dire que tu as quelque chose à préparer ou à fantasmer. Ca veut juste dire tu ouvres la porte quand on sonne.

    *** et encore c'est biaisé, la réalité française doit être moins car je rentre 0 à coef 0 pour un exercice non fait dans ce qui fait office de serveur officiel d'archivage de notes (c'est ainsi que j'enregistre tout), et je "sens" que certains n'aiment pas ça et se forcent un peu plus à faire le taf, et globalement n'aiment trop cet enregistrement.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    Il y ce site sympa (lien ci-dessous) o\`u tu peux trouver des conseils, à toi de faire le tri...

    http://www.neoprofs.org
  • Tiens je viens de lire toute la réponse de Christophe et ...je suis plutôt d'accord avec lui.
    Je vais résumer sa prose en deux mots :
    sévérité bienveillante.

    J'imagine que Christophe ne va pas être d'accord car ila a dit plus et c'est vrai...

    Bienvenue chez nous, les profs de maths....
  • Mi amusé/énervé du discours de Christophe. Beaucoup de vérités, en France les élèves aiment les profs sévères et organisés, ça c'est une évidence. En même temps si on n'est ni sévère, ni organisé naturellement, on ne peut pas "être soi même" et "être sévère et organisé". Ce qui semble tellement facile (naturel) pour Christophe ne l'est évidemment pas pour beaucoup d'autres (dont moi). On peut se forcer, mais on arrivera jamais à aller contre sa nature, un élève qui prend la parole sans autorisation dans mon cours, une fois sur deux j'oublie de lui en faire la remarque et je ne sanctionne pas sauf abus répété, ça fait 12 ans que j'enseigne et 12 ans que je me dis que je dois sévir sur ce point, je n'y arrive pas, c'est comme ça.

    D'autre part la tranquillité des élèves dans un cours n'est pas un gage de qualité de l'apprentissage, les élèves peuvent trouver un professeur super et ne pas avoir progressé d'un iota sur l'année. Ils peuvent aussi détester un prof parce qu'il les fait bosser comme des dingues. Ils peuvent se moquer d'un prof chez qui ils chahutent mais qui fait des activités géniales. Ils peuvent être tranquilles et adopter un rythme de croisière trèèèès lent, y'aura pas de problème dans le cours, pas de bavardages, pas de tension, ils se sentiront en sécurité et offriront des chocolats à Pâques, et le prof se sentiras le roi du monde, jalousé par des collègues envieux... Et tant pis si ce prof n'as pas conseillé au mauvais élève à sa 344ème question identique sur la façon d'additionner un entier et une fraction d'aller regarder dans son *** de cours, et même pourquoi pas de l'apprendre pour le lendemain plutôt que d'envoyer machinalement son SOS inefficace. Et tant pis si ce prof ne s'est pas énervé contre l'incurie du travail maison d'un deuxième, c'est statistique, y'a que 15 à 20% du travail qui est bien fait, alors pourquoi se fatiguer ???

    Ce qui pour moi pourrait définir un bon professeur (et je n'ai aucune prétention à en être un) : quelqu'un qui arrive, par tout un ensemble de compétences (la sévérité, l'organisation, la disponibilité, la bienveillance en sont quelques-unes mais on est très loin du compte) à mettre au travail l'ensemble de sa classe, dans une ambiance suffisamment sereine pour que les élèves s'y sentent bien, et suffisamment stimulante pour que les élèves soient motivés à fournir des efforts (le gros mot), tout en comprenant l'importance de l'autonomie dans leur apprentissage.

    Tout ça pour dire qu'en France on n'a pas l'habitude de voir comment ça se passe dans la classe d'à côté. Les élèves ne sont pas en mesure de déterminer si l'enseignement qu'ils reçoivent est de qualité, les parents encore moins, nous ne filmons pas nos classes et nos impressions sur nos collègues sont faussées continuellement, il est prétentieux de se considérer comme un prof meilleur que les autres, il est également prétentieux de dire qu'on a trouvé une méthode qui marche. C'est peut-être ceux qui trouvent ça facile qui loupent quelque chose d'important.

    Si j'ai un conseil à te donner, c'est celui-ci : assume qui tu es devant la classe. La sévérité bienveillante, c'est pour les level 10, quand on est petit scarabée c'est chaud quand même.
  • Je suis champion du monde de désorganisation (c'est pas une blague c'est grave). Mais je répondais dans le contexte preinitiatique de Mélanie (ses first mois)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je suis aussi ex-ingé et crois-moi, gérer une équipe en tant que chef de projet ou dir tech, c'est pas du tout pareil que de gérer des ado en pleine crise de puberté ! J'étais, je pense, un très bon manager dans l'informatique mais au collège au début ça a été la cata !

    Les propos de Christophe C m'ont sauvée la mise cet hiver, je me laissais déborder par mes élèves et j'ai serré la vis d'un coup. Ils ont mis qq semaines à s'y faire. Maintenant, c'est le calme dans mes cours et même les plus récalcitrants se mettent à bosser ! Un peu tard dans l'année mais difficile d'entraîner les plus fainéants ! Néanmoins, je suis contente de cette première année, j'ai enfin réussi à me faire respecter à grands coups de punition et malgré cela, les gamins aiment mes cours, surtout les 6/5 qui me réclament lorsqu'ils me croisent aux pauses :D

    Je suis ultra-organisée (dans mon travail en tous cas) mais il faut apprendre à s'assouplir : un changement d'emploi du temps au dernier moment, une sortie qui empiète sur ton cours, 1/3 des élèves pris d'une gastro, toujours avoir aussi des exos supplémentaires ou une interro surprise sous le coude. Avoir un panel de punitions. Par exemple à chaque début de cours j'annonce la punition du jour. 1er écart, avertissement, 2ème écart punition pour demain, 3ème écart, punition suivante etc. (j'en annonce une mais j'en ai plusieurs en réserve). Si non rendue, tu refais pour le jour suivant avec cette fois un mot aux parents. J'ai dû donner des punitions à la moitié des élèves quand j'ai mis ça en place. Maintenant, je dois en donner une par mois à tout casser. A noter que pour les punitions en général j'ai un sujet en rapport avec les maths, par exemple, tracer le triangle d'Euler, trouver de quel mathématicien vient le mot "algèbre" et copier sa bio, faire la table de multiplication de 13 au propre, calculer le périmètre/l'aire de la cour de récré, etc.

    Autre chose, au début je criais. Maintenant, je ne me brise plus la voix pour eux, je me contente de parler fermement. Je ramène ça à gérer 30 gamins de 2 ans en plein terrible two (toute ressemblance avec un vécu familial ne serait que pure coïncidence). Un enfant de 2 ans, quand tu cries, ça l'excite et il continue de plus belle. Les ados, c'est pareil. Ma voix est maintenant assurée et ferme. Je ne reviens plus le soir avec une voix cassée. Mais ça, ça ne s'enseigne pas, ça s'acquiert petit à petit.

    A toi de faire le tri dans tout ce qui a été dit, il n'y a pas de recette miracle, il n'y a que des pistes. Et bon courage. Surtout ne te laisse pas abattre les premières semaines. Il y a un cap difficile lors de la 1ère période. Si tu le passes, cela devrait être le pied après ;)
  • Bonjour,

    Juste un petit mot pour signaler que je suis cette discussion avec grand intérêt. Merci !
    N'ayant jamais enseigné, je n'ai aucun conseil à donner. Mais continuez à partager vos conseils, vos expériences, je suis certain qu'une tonne de gens (dont moi) débarquant dans le métier en tireront des bases pour se lancer. Et tant pis (non, tant mieux en fait :-) ) si vous n'êtes pas d'accord, ça enrichit le débat.
  • Bonjour,

    Je vous remercie de vos conseils. Et j'aurai préféré avoir un lycée, je pensais pas que c'était si turbulent que ça en collège. Donc, au début je pense demander tous les éléments au chef d'établissement comme le règlement intérieur afin de savoir les sanctions possibles.

    Je souhaite aussi demander le dossier des élèves sur les années d'avant afin de mieux connaitre le niveau de chacun et de bien les positionner en classes de telle façon d'éloigner les éléments perturbants l'un de l'autre et de les mettre devant afin de les aider à travailler et être plus concentrés tout en ayant une ambiance de travail suffisante, que les élèves mettent leurs noms sur une feuille devant leurs pupitres, ce sont des choses à quoi je pense mais comme je ne suis pas encore dans le métier peu-être que c'est complètement différent.

    Aussi une chose importante que m'interpelle dans vos conseils, c'est de rester soi-même comme dit Christophe et en jouant pas un rôle, tout dosant les choses, c'est à dire d'être sévère quand il faut tout en encourageant, être bienveillant et mettre bien en valeurs les efforts des élèves quand il faut aussi.
  • Tu peux avoir un lycée pour ton année de stage (c'est mon cas, je suis certifié), mais ne crois pas être épargnée par des problèmes de disciplines par rapport au collège : les secondes ne sont que des troisièmes à peine plus agés. J'en ai une classe bien gratinée où les élèves ne sont pas travailleurs et ont un niveau faible (et donc, par le manque de travail, ils montrent leur désintérêt total à s'améliorer).
  • Bonjour, j'ai eu aussi des 2nde pour ma première année de stage. Et je pense que les 3èmes sont beaucoup plus sérieux. En Seconde, on retrouve énormément d'élèves qui ne savent pas ce qu'ils font là. En 3ème, ils ont le DNB. Pour moi, les classes les plus difficiles sont 5ème, 4ème et Seconde (et éventuellement les classes où les maths ont très peu d'importance, mais j'ai aucun expérience à ce niveau-là). En 6ème, ils découvrent le collège, 5ème-4ème, ils sont plein crise d'adolescence, 3ème, ils ont le DNB, l'orientation. En plus, en seconde, ils sont souvent dans des classes beaucoup plus chargées qu'au collège.

    Mais on peut s'en sortir. Plein de conseils ont été donnés plus haut. Des règles strictes, des cours bien maîtrisés, ne pas rester isolé en cas de souci et ça le fait !
  • Les secondes, ça peut carrément être beaucoup plus dur étant donné qu'il y a en général un nombre maximal d'élèves assez important (+ qu'au collège). Sans compter l'hétérogénéité très importante à ce niveau, et tout un tas d'autres soucis!!
  • C'est marrant cet échange car mes secondes sont des amours et je n'ai jamais je dis bien jamais eu besoin de sanctionner ni élever la voix!
  • Néoprofs, un site sympa ?
    A condition de ne pas s'éloigner de la ligne politique des modérateurs...
    Mais c'est vrai, qu'un stagiaire y trouvera des témoignages, expériences et conseils pour débuter.
  • @Mélanie,
    De mon point de vue, ce n'est pas une bonne idée de demander les dossiers des élèves que tu auras en classe car cela te donne un à priori sur eux alors qu'il faudrait plutôt qu'ils démarrent avec une carte blanche de ton point de vue sinon, tu risques d'être contre productif pour certains élèves. Il n'est pas rare pour ma part que j'aimerai ne rien savoir à l'avance car certains élèves qu'on m'annonce ultra difficile par exemple. Car en effet, en leur laissant une marge de manoeuvre, ils finissent par écouter puis par travailler alors qu'avec cette info là, il aurait fallu être ultra sec avec l'élève ce qui l'aurait fait exploser directement lors des premiers cours ce qui n'est pas enviable (l'année est longue!!!).
    Sinon, pour les 3ème, tout dépend où tu enseignes mais bon, pour ma part après 2 ans de 3ème, il y a peu d'élèves qui sont dupe sur leur orientation et leur obtention du brevet et dès qu'on parle énormément de l'orientation à savoir dès janvier, certains élèves commencent à disfonctionner énormément car ils savent que pour eux c'est foutu et donc ils ne veulent pas couler tout seul (bon, j'enseigne en APV, aussi ce qui explique peut-être mais j'ai un doute tout de même) et c'est presque compréhensible car ils étaient déjà arriver jusqu'en 3ème par le biais du non redoublement et de la non possibilité de trouver une orientation plus précoce pour éviter de garder un élève qui chauffe une chaise et ainsi redonner un sens à ce qu'il fait.

    Avec l'obligation nationale du passage en 2nd via un quotat, il est en effet plus difficile d'enseigner en 2nd qu'en 3ème car beaucoup ont fait un forcing pour être en 2nd alors qu'ils n'ont rien à y faire c'est clair. De plus, en 2nd, la pression de l'orientation est plus forte qu'en 3ème car c'est le dernier coup de poker pour les élèves et en tant que prof de maths, tu es obligé d'en faire un maximum car il y a tout de même une partie de tes élèves qui iront en série S et il leur faut donc des bases solides. Donc il est clair qu'il est plus périeux d'enseigner en 2nd qu'en 3ème. Mais bon, l'obligation d'enseignement étant jusqu'à 16ans, le collège reste la partie la plus complexe (le métier n'est pas le même en collège qu'en lycée comme il n'est pas le même en collège tranquille qu'en collège APV de même pour les lycées, tout comme il n'est pas le même entre un lycée pro et un lycée général).

    Après, il n'y a pas de recette miracle comme je le disais mais il y a des choses à éviter c'est à dire d'aller au clash peu importe ou tu enseignes. Tu dois garder ton calme et parler aussi calmement que possible peu importe si un élève commence à ausser le ton ou non cela l'obligera à redescendre. Car si tu te mets à crier sur un élève qui s'énerve, il aura gagné vu que tu seras sortie du cadre et dès qu'un élève comprend comment te faire sortir de toi, il tapera toujorus là, c'est évident. Donc comme je te le disais, il faut bien connaître ses propres failles pour éviter que les élèves les utilise.

    Je plussoie le collègue qui dit que le silence n'est pas un gage de travail pour les élèves. J'ai un collègue qui travaille dans un silence obsolu (je l'envie presque de son silence absolu) mais certains élèves viennent avec des décontractants pour faire cours tellement ils en ont peur et du coup, l'apprentissage s'en trouve entâché alors que le silence sera bien la première chose qu'on regardera pour ton année de stage (c'est le silence qui dit si tu sais gérer ton cours ou non, c'est plresque une équivalence pour certains collègues alors que bon, je reste ceptique sur le fond à savoir l'apprentissage vu que c'est pour cela qu'on est payé tout de même). Pour ma part, je travaille en classe inversée (les élèves copissent leur cours chez eux) et j'avoue être souvent en débat/dialogue avec les élèves et du coup, le silence reste relatif de même pour le travail de groupe (travaux de recherche, tâche complexe à résoudre à plusieurs, compétence graduée en fonction des groupes, ...).

    Pour ton idée de nom/prénom sur leur table (il n'y a plus de pupitre ;-) ), c'est une bonne idée. Pour aller encore plus loin, je te conseille si tu es au collège de faire un plan de classe dès la première heure (même si c'est l'ordre alphabétique) cela te permettra d'apprendre plus rapidement les prénoms des élèves. Connaître la relation entre certains élèves peut permettre de faire ton plan de classe (les tensions qui existent entre les élèves, les élèves qui sont capable de discuter énormément entre-eux, .... sont autant de choses que te permettront de parfaire ton plan de classe que tu amélioreras au fur et à mesure en fonction de tes observations). Tutoiement ou vouvoiement des élèves ? C'est une questions que tu peux te poser aussi (pour ma part, je suis incapable de vouvoyer un élève mais le vouvoiement permet de mettre une distance avec les élèves qui peut avec son intérêt aussi).

    S'il existait un moyen simple pour enseigner, on aurait écrit une bible de l'enseignement et du coup tout le monde l'appliquerait mais hélas, on travaille sur de l'humain et donc de manière non mécanique sinon, le cours perdrait de son âme en soi et l'enseignant aussi.

    D'ici la fin de l'année, rien ne t'empêche de rentrer dans un collège ou dans un lycée près de chez toi et de demander s'il est possible d'assister à un cours. Il y a toujours des collègues qui peuvent accepter d'accueillir de futurs profs dans leur cours et puis tu ne risques rien à avoir un refus après tout.
  • Bienveillance et sévérité!

    Comment punir?

    Vous remarquerez la date! Les questions que l'on se pose ne sont pas tout à fait nouvelles!
  • nina a écrit:
    [large]Les propos de Christophe C m'ont sauvée la mise cet hiver[/large]


    les habitués du forum qui me connaissent savent que je ne suis ni vantard, ni revendicateur, ni égocentrique :)-D :)-D Bon trève de plaisanterie, sur ce sujet, il se trouve que c'est vrai que je n'ai pas ces travers. Si je cite en gros et rouge ton post c'est parce que j'ai passé un temps important à répondre par ces conseils depuis 20ans, sur les forums ou ailleurs, et je le fais pour une seule et unique raison: celle que ça marche est secondaire. La principale est qu'ils sont [large]REPRODUCTIBLES[/large]

    Quand on les lit ils n'ont l'air de rien. De plus qu'ils marchent ou non ne compte pas dans un échange forumique, puisque bien plus importante est l'épreuve des faits à leur égard.

    Mais ce qui me désespère dans ce que j'ai pu voir de l'E.N. c'est que lors d'échange entre collègues dans moult bahuts, je n'ai quasiment vu X donner un conseil REPRODUCTIBLE à Y. Pire que ça, ce sont systématiquement des débitlités vertigineuses et piégées qui enfoncent encore un peu plus le système éducatif (du genre, "fais des cours intéressants ou bien structurés, prends telle et telle posture, n'accepte pas que blabla (par exemple ("qu'un collégien te donne pas son carnet") face à des choses où il n' y a pas à accepter ou non, puisqu'imposées), "si tu ne fais pas des bons cours tu auras du bordel", etc, etc) bref que des choses complètement fausses à l'épreuve des faits et surtout complètement sans sens, vides, intransmettables factuellement à tartanpion par télégramme.

    C'est pourquoi, lire de temps en temps (tu es la 7ième personne (sur 7) pour qui ça marche, et la première qui le fait sans me dire avant "ok, top là, j'essaie, je te dis le retour" à l'avance, je crois. Il n'y a jamais aucun échec. Et les collègues sortis d'affaire, étaient dans une situation dont c'est un euphémisme de dire que c'était désespéré (je ne sais pas comment c'était pour toi, on oublie souvent avant je crois)) qu'une personne a détecté la reproductibilité des conseils et les a tentés me réchauffe le coeur dans ce mondeou la science disparait peu à peu. Je ne mens pas en disant que je serais tout autant "heureux" (pas satisfait pour autant) si on me disait, "j'ai tenté, ça ne marche pas". En effet, comme je le disais, la REPRODUCTIBILITE des échanges professionnels est à mon sens d'une manière globale BEAUCOUP PLUS IMPORTANTE que le fait de temps en temps dans telle ou telle situation d'être quelqu'un qui propose une stratégie gagnante. Les forums ne rémunèrent pas, mais je me donne souvent du mal, à défaut de proposer des stratégies qui marchent (à l'épreuve des faits), au moins de proposer des stratégies (tout court). C'est à opposer à tous les gens de ce monde qui parlent, mais ne disent rien.

    Je te remercie donc chaleureusement. Si tu as le temps, merci de mettre des liens vers les quelques lignes, à l'époque, qui t'ont paru reproductible et que tu as transformées en actions concrètes?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @ mélanie
    J'ai un seul conseil "a prendre ou à laisser"
    Il ne faut surtout pas tomber dans l'erreur qui consiste à dire : "l'élève qui est entre mes mains va suivre plus ou moins le même parcours que moi ". tout le monde le fait naturellement quand on débute. et des idées genre "Moi quand j'étais en seconde je ne faisais pas les mêmes erreurs que ces élèves, donc ils sont nuls". Ils faut juste suivre les compétences qu'il faut acquérir pour chaque fin de chapitre.
    Concernant la classe, la meilleure personne qui peut t'aider à gérer ta classe c'est "toi même". Selon ton caractère et ton tempérament : est ce que tu es d'origine nerveuse, calme, un peu laxiste, trop autoritaire.... Selon ton caractère tu peux trouver un juste milieu avec tes élèves.
  • @Christophe C : De rien, c'est moi sur ce coup-là ;) En fait, si, je me souviens arrivée aux vacances de Noël, j'avais les classes de 6ème à 3ème depuis seulement la Toussaint (les 2ndes depuis septembre et comme je dis plus haut, ils ont toujours été top, je n'ai jamais eu besoin d'élever la voix ni rien avec eux donc la chute a été rude) et j'avais l'impression qu'ils voulaient ma peau à chaque nouvelle heure, à tel point que j'ai remis en cause ma reconversion (brièvement) pendant ces congés (fatigue, harassement) et que j'angoissais avec l'arrivée d'une nouvelle heure. Pour ne rien gâcher, c'est un petit établissement et les cours reviennent souvent, j'ai toutes les classes de secondaire et je les soupçonnais de faire un concours entre classes à me faire craquer. Dés janvier c'est moi qui les ai bouffés. Contre toute attente, depuis, j'ai eu droit à des "vous êtes ma prof préférée" alors que j'ai été plus que sans pitié depuis ! Maintenant, je relâche un peu, j'ai le silence, ou en tous cas un calme propice aux apprentissages et je rentre sans stress dans la salle de cours. Je pense pas en avoir tellement parlé sur ce forum car vraiment pas fière... Par contre, niveau punition, j'ai joué dans "l'utile" (genre ce que je notais plus haut dans ce post) et pour les vannes graveleuses, je punis par "raconte sur une copie ce que tu penses que ça veut dire, tu fais signer par tes parents et tu me ramènes ça demain". J'avais un élève de 6ème particulièrement "doué" pour les vannes en-dessous de la ceinture, il l'a fait une fois, pas 2, et les autres ont vu que j'étais sérieuse donc j'ai retrouvé rapidement un cadre de travail agréable, sans blague sordide.
  • Merci à tous pour votre contribution à enrichir ma boite à outils. En voilà un utile a la classe qui va dans le sens de la "modernité": préparer un exposé "Pythagore", Thales, Archimede, pi... au format présentation pwp. 10 minutes de passage...
  • Il me semble qu'effectivement la condition n°1 est de créer une ambiance de travail dans la classe. Et malheureusement malgré tous les bons principes du monde, à part le bâton et la carotte, faut pas rêver ... Tu peux préparer un cours génial mais si personne n'écoute ça ne sert à rien. Pour créer ce climat, beaucoup de pistes ont été données plus haut, mais quelque part on est obligé de fliquer : que ce soit le comportement, le travail non fait etc. Mais il faut établir un système que l'on peut tenir et auquel on se tient. Des règles simples et claires, identiques pour tous (surtout pas d'injustices !). Après chaque prof créé son propre système qui peut être assoupli au fil de l'année ou au fil des années, une fois que vous avez acquis votre "légitimité". ça peut être : vérifier au début de l'année systématiquement le travail en passant dans les rangs pendant qu'un élève est au tableau (cela assure aussi une présence, c'est très important de se déplacer dans la classe et d'occuper le terrain), marquer par une croix le travail non fait et dire, par exemple, 3 croix = punition, 4 croix = retenue etc. On peut avoir le même genre de système pour les oublis de matériel, car il faut réaliser qu'une classe où les 2/3 n'ont pas leur livre ou leur compas peut très très vite empêcher le travail. Pour les écarts de comportement, le mot sur le carnet peut être efficace pour certains d'entre eux, mais pensez à vérifier dès le cours suivant que le carnet est signé, le coup de téléphone aux parents ou le rv avec les parents peut être l'étape suivante si les choses ne s'améliorent pas.
    Et la condition n°2 est bien sûr d'intéresser les élèves, de proposer des activités variées. Les deux conditions ne vont pas l'une sans l'autre et doivent bien sûr être réalisées simultanément ! La plupart des stagiaires de capes sont affectés en collège et si ce n'est pas le cas, souvent c'est le collège l'année suivante donc il faut quand même avoir cela en tête. Après je ne suis pas bien d'accord sur la comparaison 3è/2nde, tout dépend bien sûr de l'établissement mais il faut être conscient qu'il y a pas mal de collèges où seulement une bonne moitié des élèves va en seconde, donc quand on a les secondes c'est la crème ! Mais si vous passez d'un collège tranquille à un lycée dans un quartier difficile, je comprends que vous trouviez que les 3ièmes sont plus faciles ...
    Concernant le placement des élèves c'est impossible de faire cela avant de les connaître. Un moyen simple pour éviter que les loulous se regroupent dès le 1er jour, ça peut être de les classer par ordre alphabétique au départ et de leur demander de rester installés comme ça 15 jours (toujours à la même place). Au bout de 15 jours, tu refais le plan de classe = tu les places toi même en séparant là où cela n'a pas fonctionné.
    Au niveau du cours, il faut être conscient qu'en collège on ne peut pas déballer un cours magistral pendant 55minutes, donc il vaut mieux (à mon avis mais je pense que beaucoup seront d'accord) "mixer". Par exemple : correction d'exos - calcul mental - un petit bout de cours avec une application et si on a le temps 1 ou 2 exos proches du cours qui vient d'être fait. Ce n'est qu'un exemple "ultra-classique" mais 2 cours ne se ressemblent pas, on peut prévoir des activités avec les TICE, des activités de recherche en groupe, des exposés etc En général au démarrage et en terme de gestion de classe c'est plus simple de rester dans le classique, c'est plus facile à cadrer.
    Mais après comme cela a été dit plus haut, chacun est différent, donc il faut juste réussir à trouver son propre fonctionnement, l'année de stage est là pour ça ...
  • Merci nina pour le pointeur vers les posts :)-D (comme tu as mis un pointeur vers mon 2e post, je mets un pointeur vers le premier du même fil http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,900679,900696#msg-900696 )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Concernant le travail non fait et le matériel oublié, j'avais piqué une idée sur ce forum ou un autre en début d'année : il y a une note dans la moyenne, au début tout le monde a 20 et à chaque oubli de matériel -1, à chaque devoir non fait (sauf si celui-ci entraîne déjà un 0) -2. Ca a fonctionné un temps mais à un certain moment, ils ont été comme anesthésiés des zéros donc la "menace" ne fonctionnait plus. J'ai continué à comptabiliser même si ce n'était plus efficace.
    Pour la classe inversée, je l'ai mise en place également mais pour les 3èmes qui ne font jamais leur travail à la maison, j'ai arrêté à la période précédente et je fais le cours par bribes sur plusieurs séances. Je faisais des quizz sur 5 pour vérifier le travail en début de séance et j'ai arrêté quand la moyenne aux quizz a tendu vers zéro...
  • Cela fait plusieurs fois que je vois le terme que je ne connais pas.

    Qu'est ce que la classe inversée ?
  • Bonjour,

    Ma petite contribution : (C'est juste une idée comme ça. Je n'ai encore jamais enseigné, je commence comme stagiaire en septembre).
    J'imaginais (quelle que soit la classe, de la 6ème à la terminale) reproduire un "truc" que faisait mon prof de maths en prépa : pour chaque devoir noté sur 20 (on appelle toujours ça des "contrôles" ?), il y a 4 interros .
    Ces interros sont :
    • assez fréquentes (toute les semaines, toutes les 2 semaines ?)
    • notées chacune sur 5
    • ne contiennent que des questions de cours (définitions, énoncé de théorèmes, exercices très basiques ne demandant pas de réflexion, mais juste une connaissance du cours). On peut même imaginer donner le sujet à l'avance.
    • durent 10 à 15 minutes.
    L’intérêt : faire en sorte que les élèves apprennent leur cours. Leur faire comprendre qu'il est très facile d'avoir 4 ou 5 sur 5 à ces interrogations, et donc d'avoir la moyenne en maths, quel que soit leur niveau de compréhension.
    A mon avis, on peut difficilement comprendre la fin d'un cours sans en connaitre le début. Réciproquement, si on connait bien ses définitions et ses théorèmes, la compréhension s'en trouve grandement facilitée.

    Je suis plus adepte de la carotte que du baton, et j'ai trouvé celle-ci vraiment intelligente. Elle va vraiment dans l'intéret de tout le monde. Maintenant, il n'y a "plus qu'à" en convaincre les élèves ::o
  • Je reviens sur ce que dit pi sur le rythme d'un cours. Je commence toujours par des activités mentales (5 questions) et les élèves le savent. On ne perd pas de temps à chercher son cahier ou que ce soit, ils savent qu'on commence par ça. Ensuite, correction d'exercice (5 minutes pas plus), activité (la grosse partie). Idéalement, je termine par noter dans le cours. Ensuite, un ou deux exercices d'application et on donne le travail pour la prochaine. Bien sûr, à côté de ça, il y a des séances où on fait plus d'exercices. Mais le rituel des activités mentales, ça aide bien (au collège, surtout dans les petites classes).

    bob morane : j'essaie de mettre une note par semaine. Des interros de temps en temps, un gros contrôle toutes les 3-4 semaines, travaux de groupe, activités mentales...
  • Côté évaluation je fais un quizz sur le cours chaque lundi, un dst toutes les 2 à 3 semaines (en général 2 par période) et pour les 3èmes un devoir à rendre à chaque petite vacance et au milieu de la période. En physique chimie jevalue autrement.
  • Niveau évaluations pour moi, par trimestre :
    3 ou 4 interros de cours d'environ 1/4h (définitions, théorèmes, applications directes du type exemples du cours)
    3 ou 4 devoirs maison
    3 contrôles d'1H
    + activités en salle informatiques, activités de groupe, exposés ou autres petites notes
    Tout cela avec des coeffs évidemment
    Pour revenir sur les activités mentales, je suis d'accord avec kioups, c'est effectivement un bon rituel en début d'heure, ça aide à mettre la classe au travail et à avoir le calme, et c'est productif et constructif.
    Même en 3ième c'est bien : ça peut être à ce niveau là des choses comme, développer (x+3)^2, réduire 9x-12x, des petites choses sur les puissances, résoudre 9x=-27, trouver un pgcd simple de tête, calcul simple sur racines carrées etc, il y a plein de choses qu'on peut leur demander, ça permet aussi d'entretenir les méthodes de calcul tout au long de l'année.
  • @Jean-Charles,
    Cf google pour une définition simple de la classe inversée (mise en place depuis des années au Canada et en développement depuis seulement 4-5 ans en France tout du moins en terme de mise en avant médiatique).
    J'avais ouvert un sujet sur le forum en début d'année sur le sujet: Classe inversée

    Pour ma part, je n'ai jamais réussi à mettre en place une activité mental dans le cours et j'ai lâché les DM dès mon année de stage après 3 mois (le recopie entre élève m'a gonflé en fait et je n'arrive pas à mentir aux élèves sur leur niveau par rapport aux attentes, je préfère faire des notes collectives de travaux de recherche en groupe à la rigueur). Mais c'est bien mieux si vous arrivez à le mettre en place en terme de gestion de classe c'est clair.

    Ne pas oublier que les mathématiques sont avant tout là pour résoudre des problèmes et que l'évolution du brevet nous oblige (ce qui n'est pas un mal de mon point de vue même si c'est à débattre) à passer par la résolution de travaux moins guidés comme les tâche complexe (voir le sujet de Pondichéry de cette année qui est tombé la semaine dernière, il n'y a presque QUE des problèmes à résoudre et plus de questions de cours ou presque même le QCM est devenu un travail de réflexion brute pour certaines questions). Donc ne pas hésiter à se taire pour laisser chercher les élèves aussi (même si vous avez l'impression de servir à rien à ce moment là, car c'est à ce moment là qu'ils apprendront le plus car ils feront réellement par eux-même, le problème récurrent étant de vouloir trop "materner" les élèves en les guidant tout le temps ce qui fait qu'ils ne finissent par ne plus se confronter à la difficulté en attendant que vous veniez débloquer toutes les situations).
  • Merci Rémi. C'est intéressant même si cela ne doit pas être évident à mettre en place.
    En particulier, le point suivant avec des classes difficiles:

    Rémi_pas_logué a écrit:

    Donc ne pas hésiter à se taire pour laisser chercher les élèves aussi (même si vous avez l'impression de servir à rien à ce moment là, car c'est à ce moment là qu'ils apprendront le plus car ils feront réellement par eux-même, le problème récurrent étant de vouloir trop "materner" les élèves en les guidant tout le temps ce qui fait qu'ils ne finissent par ne plus se confronter à la difficulté en attendant que vous veniez débloquer toutes les situations).

    J'ai moi même tendance à trop guider les élèves...
  • Pour les DM, un collègue (en seconde) donne trois différents DM selon l’orientation future des élèves. Il ne note pas sauf que la moyenne du trimestre prend ±1/10 selon la qualité du travail.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Concernant les DM cela dépend des académies. Dans le nord nous sommes astreints à 2 DM notés par mois, c'est une des premières choses qui est vérifiée lors d'une inspection!
  • Liberté pédagogique ?
  • 2 DM notés par mois ? A quel niveau ? Ca va complètement en contradiction avec les classes sans note qu'on veut mettre en place à droite, à gauche.

    Quand je m'étais fait inspecter il y a 4-5 ans, j'avais dit à l'inspecteur que j'avais dû noter 3-4 DM (on était en janvier). Il m'a répondu que le travail que j'avais donné à faire aux élèves le jour même était pour lui un DM... Un DM, c'est pas nécessairement un énorme truc sur 20, ça peut être un petit exercice sur 5, une situation-problème et ça peut complètement ne pas être noté !
  • Bonjour


    Pour les travaux écrits des élèves, l'inspection générale a fixé les règles générales dont s'inspirent peu ou prou les IPR

    Cf http://webpeda.ac-montpellier.fr/mathematiques/IMG/pdf/Travaux_ecrits.pdf
  • Ok, 2 DM par mois dans les classes scientifiques. Ca me rassure !
  • Bonjour,
    Je vous remercie de toutes ces informations qui seront utiles à beaucoup de personnes.

    J'avais une question pour savoir si quelqu'un l'a déjà expérimenté en collège ou lycée, à savoir de redonner les copies d'examens par notes croissantes, comme le dernier est le premier qui reçoit sa copie. Je dits ça car quand, j'étais en math sup. nos profs de math et physique faisaient cette méthode et ça nous stimuler pour être premier ou non pas être le premier a avoir sa copie ce qui veut le dernier.

    Je ne sais pas si c'est possible en collège et en lycée niveau motivation des élèves. Merci de vos conseils.
  • Mouaif... En collège, je donne toujours la meilleure note de la classe, la moyenne, je distribue mes copies aléatoirement (ou mieux, en fonction de la position dans la classe) mais je ne donne jamais la moins bonne note et encore moins qui l'a eue. Par contre, je félicite ceux que je peux féliciter...
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