Théorème de Marden (Siebeck ?)

Bonjour à tous,

je propose en exercice une méthode de calcul des coordonnées des foyers des ellipses de Steiner, qui me semble plus rapide que celles que l'on trouve un peu partout (mais de là à penser qu'elle est inédite...)

Je considère l'ellipse $E$ paramétrée par $(a\cos t, b\sin t)$, dans $\R^2$ canoniquement identifié à $\C$. Le triangle $MNP$ est de Steiner pour $E$ si, par définition, $E$ en est l'ellipse de Steiner circonscrite.
1) Caractériser par leurs paramètres les triplets de sommets des triangles de Steiner de $E$
2) Lorsque $M$ d'affixe $z$ décrit $E$, le point $M'$ d'affixe $z^2$ décrit une ellipse $E'$, dont $O$ est accessoirement un foyer.
3) $MNP$ est de Steiner pour $E$ ssi $M'N'P'$ est de Steiner pour $E'$ (devinette : que désignent $N'$ et $P'$ ?)
4) En déduire que, lorsque $MNP$ est de Steiner pour $E$, les fonctions symétriques $\sigma_1$ et $\sigma_2$ de leurs affixes prennent des valeurs constantes, et les calculer.
5) En déduire les affixes des zéros de $\Pi'$, où $\Pi$ est le polynôme de degré $3$ s'annulant en les affixes de $M,N,P$.

Bien cordialement, j__j

Réponses

  • Mon cher j__j
    Tout d'abord, Merci de nous rendre visite et de nous proposer ce bel exercice, dû au dénommé Marden?
    Je laisse tes lecteurs s'attaquer à ton petit problème.
    Tu cites aussi le nom de Siebeck.
    Je rappelle son théorème: une tangente variable à une conique de $\mathbb C$ détermine sur deux tangentes fixes une homographie dont les points fixes sont les foyers de la conique.
    Dans ce qui suit, $a$, $b$, $c$ sont les affixes des sommets du triangle $ABC$.
    On regarde l'homographie ainsi engendrée sur les tangentes $AB$ et $AC$ par les tangentes à l'ellipse de Steiner:
    $A$ s'envoie sur le milieu $B'$ de $AC$, le milieu $C'$ de $AB$ s'envoie sur $A$ et $B$ s'envoie sur $C$.
    En passant aux birapports, on tombe sur l'homographie $z\mapsto Z$ définie par:
    $(z,a,\dfrac{a+b}2,b)=(Z,\dfrac{a+c}2,a,c)$
    Et les points fixes s'obtiennent en résolvant l'équation $Z=z$ c'est à dire:
    $(z,a,\dfrac{a+b}2,b)=(z,\dfrac{a+c}2,a,c)$
    Au moins sait-on sur quoi ta méthode arrive!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Je te souhaite bon succès dans les concours!
  • Bonjour, Pappus,

    merci de tes encouragements pour mes élèves : certains en auront grand besoin (et pas seulement parce que la Géométrie a disparu corps et biens des programmes).

    L'énoncé ci-dessus est de moi, si toutefois il n'est pas totalement classique : je voulais savoir pourquoi $\sigma_2$ est une constante. En fait, comme on le voit, c'est en relation avec la somme de Newton $S_2$ dont le caractère constant découle des propriétés de la transformation $z\mapsto z^2$.

    Bien amicalement, j__j
  • En fait, sans la dévoiler tout de suite, je donnerai une raison générale qui explique les questions 2 et 3, sauf pour la présence d'un foyer à l'origine. Si quelqu'un a une explication, je suis preneur !

    Bien cordialement, j__j
  • L'image par l'élévation au carré complexe d'une courbe de degré $d$ est de degré $2d$, mais ici vu que la courbe de départ est symétrique par rapport à l'origine la courbe image est double. L'image de l'ellipse est donc une conique double, qui ne peut être par compacité qu'une ellipse double.
    Si $z=a\cos t+ib\sin t$, alors $z^2=re^{i\theta}$ avec $r=a^2\cos^2t+b^2\sin^2t$ et $$\cos\theta= \frac{a^2\cos^2t-b^2\sin^2t}{a^2\cos^2t+b^2\sin^2t}\;.$$
    On voit immédiatement :-D que
    $$ r= \frac{p}{1-e\cos\theta}$$
    où $$ p=2\frac{a^2b^2}{a^2+b^2} \quad\text{et}\quad e=\frac{a^2-b^2}{a^2+b^2}\;.$$
  • Ah oui, Ga, bien vu ! voici la remarque tue jusqu'à présent : $E$ est l'image du cercle unité par une transformation affine du type $z\mapsto Az+B\overline{z}$ et donc $E'$ est l'image du dit par la transformation $Z\mapsto 2AB+A^2Z+B^2\overline{Z}$. C'est donc une ellipse, mais cela n'en livre les foyers qu'au terme d'un calcul exténuant:-S (non, ch'plaisante)....

    Bien cordialement, j__j
  • Bonsoir à tous

    Pour plus d'informations voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Ellipse_de_Steiner

    Amicalement,
    zephir.
  • Bonsoir
    La transformation dont parle j__j est:
    $$z \mapsto \dfrac{a+b}2z+\dfrac{a-b}2\overline z$$
    C'est la construction fort connue de l'ellipse via les cercles de Chasles.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • zephir écrivait:

    > Pour plus d'informations voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Ellipse_de_Steiner

    Manque de bol, zephir, ce n'est pas la bonne ellipse de Steiner. Celle dont il est question ici c'est plutôt celle-là.
  • Mon cher GaBuZoMeu
    zephyr ne s'est planté que parce que je me suis moi même fourvoyé.
    J'ai moi aussi pris l'une des ellipses de Steiner pour l'autre.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • J'ai bien mal lu l'énoncé de j_j. Il dit bien "ellipse circonscrite".
    Le "on voit immédiatement que ..." de GaBuZoMeu est une suite de 8 signes "=" en remplaçant $sin^2$ par $(1-cos^2)$ et en calculant $rC$ où $C=cos\theta$
  • Bonsoir
    Les deux ellipses circonscrite et inscrite de Steiner sont homothétiques.
    Donc si l'on connait les foyers de l'une, on récupère automatiquement ceux de l'autre.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Le mieux est encore de rédiger la solution suggérée par j__j!
  • Bonjour
    Une petite remarque matinale (avec mes excuses pour les nouvelles notations).
    $a,b,c$ sont les affixes de $A,B,C$; $P=\left( X-a\right) \left( X-b\right) \left( X-c\right) $; $F_{1},F_{2}$ ont pour affixes les racines $z_{1},z_{2}$ de $P^{\prime }$.

    Puisque $\dfrac{P^{\prime }}{P}=\dfrac{3\left( X-z_{1}\right) \left( X-z_{2}\right) }{\left( X-a\right) \left( X-b\right) \left( X-c\right) }=\dfrac{1}{X-a}+\dfrac{1}{X-b}+\dfrac{1}{X-c}$, une décomposition immédiate montre que
    $\dfrac{\left( a-z_{1}\right) \left( a-z_{2}\right) }{\left( a-b\right) \left( a-c\right) }=...=...=\dfrac{1}{3}$.

    So $\left( AB,AF_{1}\right) =\left( AF_{2},AC\right) ,...$; ainsi $F_{1}$ et $F_{2}$ sont isogonaux; comme leur milieu est le centre de gravité $G$ de $ABC$, ce sont les foyers de l'ellipse de Steiner inscrite.
    Amicalement. Poulbot
  • Mon cher Poulbot
    Merci pour tes explications.
    Je m'aperçois que je me suis fourvoyé quand tu as parlé de Siebeck car le théorème de Siebeck s'applique plus naturellement à l'ellipse de Steiner inscrite qu'à la circonscrite.
    On peut évidemment l'appliquer aussi à la circonscrite mais en prenant quelques précautions.
    Mais qui est ce Marden? Le prénom de Siebeck?
    Et sinon que dit le théorème de Marden?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Pappus
    Morris Marden $\left( 1905-1991\right) $ est un mathématicien américain. Voir Morris Marden.
    En jetant un œil à Théorème de Marden, on a du mal à comprendre pourquoi ce théorème (qui est celui que j'évoquais ci-dessus) porte son nom, vu qu'il l'attribue à Jôrg Siebeck $\left( 1864\right) $.
    Amicalement. Poulbot
  • Ce que je comprends moi c'est que comme pour la dite « équation de Pell » les Anglo-saxons tirent la couverture à eux.
    On en a déjà parlé sur ce forum :
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,834545,834714
  • zephir écrivait:

    > Le "on voit immédiatement que ..." de GaBuZoMeu
    > est une suite de 8 signes "=" en remplaçant
    > $sin^2$ par $(1-cos^2)$ et en calculant $rC$ où
    > $C=cos\theta$

    Je n'ai que deux signes "égal", et je ne remplace pas $\sin^2$ par $1-\cos^2$. Bon j'ai un peu triché, je connaissais les éléments de l'ellipse image et je suis parti de l'équation polaire.
  • Merci Poulbot
    Je connaissais donc le théorème de Marden sans le savoir!
    Plus généralement, on peut s'intéresser aux deux racines de l'équation:
    $$\dfrac{\alpha}{z-a}+\dfrac{\beta}{z-b}+\dfrac{\gamma}{z-c}=0$$
    où $\alpha$, $\beta$, $\gamma$ sont trois réels non nuls.
    Ce sont les foyers d'une conique inscrite $\Gamma_{(\alpha,\beta,\gamma)}$ dont on placera le centre et le perspecteur et dont on discutera le genre.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • @Poulbot et Chaurien : Marden est l'auteur d'un Geometry of Polynomials dans lequel il expose le théorème de Siebeck.

    Voir par exemple le commentaire que fait Dan Kalman : http://dankalman.net/AUhome/pdffiles/mardenAMM.pdf
  • Bonjour Eric et merci de tes renseignements

    Pappus wrote : "Plus généralement, on peut s'intéresser aux deux racines de l'équation $\dfrac{\alpha }{z-a}+\dfrac{\beta }{z-b}+\dfrac{\gamma }{z-c}=0$ où $\alpha ,\beta ,\gamma $ sont trois réels non nuls. Ce sont les foyers d'une conique inscrite $\Gamma _{\left( \alpha ,\beta ,\gamma \right) }$ dont on placera le centre et le perspecteur et dont on discutera le genre"

    Le centre et le perspecteur de $\Gamma _{\left( \alpha ,\beta ,\gamma \right) }$ sont, en barycentriques, $\Omega =\left( \beta +\gamma :\gamma +\alpha :\alpha +\beta \right) $ et $P=\left( \dfrac{1}{\alpha }:\dfrac{1}{\beta }:\dfrac{1}{\gamma }\right) $ et la conique est une ellipse si $P$ est intérieur à l'ellipse de Steiner circonscrite, une hyperbole s'il est extérieur.
    Si $P$ est sur l'ellipse de Steiner circonscrite, $\Gamma _{\left( \alpha ,\beta ,\gamma \right) }$ est la parabole inscrite de perspecteur $P$ et, puisque $\alpha +\beta +\gamma =0$, l'équation de Pappus n'a plus qu'une racine, l'affixe du foyer de cette parabole.

    Remarque : une autre façon de voir les choses est que, si $\alpha +\beta +\gamma \neq 0$, la nature de la conique dépend de la position de $\left( \alpha :\beta :\gamma \right) $ par rapport aux droites $BC,CA,AB$ ou, ce qui revient au même, de la position de son complément $\Omega $ par rapport aux côtés (droites) du triangle médian.

    Amicalement. Poulbot
  • La preuve de Poulbot est ultra-rapide, quand on connaît l'isogonalité. J'en prends note !!

    Bien cordialement,; j__j

    Cela dit, y a-t-il une raison non calculatoire pour expliquer que $O$ est le foyer de $E'$ ?
  • @Poulbot : $\dfrac {P'} P$ est la dérivée LOGARITHMIQUE de $P$, donc il n'y a pas de décomposition en éléments simples à faire.
    Bon ! je chipote.

    Amicalement,
    zephir.
  • Bonjour zephir
    On a $\dfrac{3\left( X-z_{1}\right) \left( X-z_{2}\right) }{\left( X-a\right) \left( X-b\right) \left( X-c\right) }=\dfrac{1}{X-a}+\dfrac{1}{X-b}+\dfrac{1}{X-c}$ $\left( =\dfrac{P^{\prime }}{P}\right) $ et on décompose le terme de gauche.
    Amicalement. Poulbot
  • Je me réponds à moi-même (je sais, cette explication des foyers est une idée fixe :-X) : je n'ai pas le temps de rédiger cela à présent mais, pour ceux que cela intéresse, il y a une bonne raison générale pour expliquer pourquoi les isotropes issues de $O$ sont tangentes à $E'$.
    A suivre...
  • Oui, bon, alors, si l'on se place dans $\C^2$, on étend l'application $z\mapsto z^2$ en considérant $\varphi : (x,y)\mapsto(x^2-y^2,2xy)$. Cela étant, pour $(p,q)$ non nul dans $\C^2$, une droite $D(p,q)$ paramétrée par $t\in\C\mapsto(pt,qt)$ rencontre $E$ (complétée projectivement, si l'on veut inclure le cas des directions asymptotiques) en deux points symétriques par rapport à $O$ ; une fois $\varphi$ appliquée, l'image de $D(p,q)$ est la droite $D(P,Q)$, où $P=p^2-q^2$ et $Q=2pq$, qui rencontre $E'$ en un seul point. Or, en général, $D(P,Q)$ est aussi l'image par $\varphi$ de $D(-q,p)$ -- et il n'y en a pas d'autre -- de sorte que l'on obtient ainsi un second (et dernier) point d'intersection de $D(P,Q)$ avec $E'$. Seulement, voilà, lorsque $D(p,q)$ est isotrope, on a aussi $D(-q,p)=D(p,q)$ et, de ce fait, $D(P,Q)$, elle-même isotrope, ne coupe plus $E'$ qu'en un point. Adoncques, $O$ est un foyer de $E'$ ; l'argument doit s'étendre au cas de toute courbe algébrique symétrique par rapport à $O$.

    Cela vous convainc-t-il ?

    Bien cordialement, j__j
  • (tu) j_j
  • Bonjour
    john_john wrote : "Cela vous convainc-t-il ?". Parfaitement et merci pour cette brillante explication.

    Pour en revenir à la question de Pappus : "Plus généralement, on peut s'intéresser aux deux racines de l'équation $\dfrac{\alpha }{z-a}+\dfrac{\beta }{z-b}+\dfrac{\gamma }{z-c}=0$ où $\alpha ,\beta ,\gamma $ sont trois réels non nuls. Ce sont les foyers d'une conique inscrite $\Gamma _{\left( \alpha ,\beta ,\gamma \right) }$ dont on placera le centre et le perspecteur et dont on discutera le genre".

    Dans le cas $\alpha +\beta +\gamma \neq 0$, il suffit de modifier ce que j'avais dit plus haut (ICI).

    On a $\dfrac{\left( \alpha +\beta +\gamma \right) \left( X-z_{1}\right) \left( X-z_{2}\right) }{\left( X-a\right) \left( X-b\right) \left( X-c\right) }=\dfrac{\alpha }{X-a}+\dfrac{\beta }{X-b}+\dfrac{\gamma }{X-c}$.

    Ainsi $\dfrac{\left( a-z_{1}\right) \left( a-z_{2}\right) }{\left( a-b\right) \left( a-c\right) }=\dfrac{\alpha }{\alpha +\beta +\gamma },\dfrac{\left( b-z_{1}\right) \left( b-z_{2}\right) }{\left( b-c\right) \left( b-a\right) }=\dfrac{\beta }{\alpha +\beta +\gamma },\dfrac{\left( c-z_{1}\right) \left( c-z_{2}\right) }{\left( c-a\right) \left( c-b\right) }=\dfrac{\gamma }{\alpha +\beta +\gamma }$.

    Ces $3$ nombres étant réels, on a $\left( AB,AF_{1}\right) =\left( AF_{2},AC\right) ,...$ et $F_{1}$ et $F_{2}$ sont isogonaux.

    Leur milieu, étant d'affixe $\dfrac{\left( \beta +\gamma \right) a+\left( \gamma +\alpha \right) b+\left( \alpha +\beta \right) c}{2\left( \alpha +\beta +\gamma \right) }$ est $\Omega =\left( \beta +\gamma :\gamma +\alpha :\alpha +\beta \right) $; ainsi $F_{1}$ et $F_{2}$ sont les foyers de la conique inscrite de centre $\Omega $ et, donc, de perspecteur $P=\left( \dfrac{1}{\alpha }:\dfrac{1}{\beta }:\dfrac{1}{\gamma }\right) $.

    Si $\alpha +\beta +\gamma =0$, on va tomber sur la parabole inscrite de perspecteur $P$ et de foyer d'affixe la racine de $\dfrac{\alpha }{z-a}+\dfrac{\beta }{z-b}+\dfrac{\gamma }{z-c}=0$.

    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    J'avais cet exercice dans mes papiers depuis des décennies
    Application:
    On a trois fils métalliques parallèles indéfinis parcourus par des courants constants d'intensités algébriques $i_1$, $i_2$, $i_3$. Déterminer l'ensemble des points de l'espace où le champ magnétique est nul. Généraliser à $n$ fils.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Pappus
    Je me dépêche de répondre car mes connaissances en électromagnétisme tendent rapidement vers $0$ avec le temps et je ne suis pas certain qu'elles soient encore suffisantes.

    Si un plan coupe orthogonalement les $3$ fils en $A,B,C$, les points $M$ du plan où le champ est nul vérifient $i_{1}\dfrac{\overrightarrow{AM}}{AM^{2}}+i_{2}\dfrac{\overrightarrow{BM}}{BM^{2}}+i_{3}\dfrac{\overrightarrow{CM}}{CM^{2}}=\overrightarrow{0}$, soit $\dfrac{i_{1}}{z-a}+\dfrac{i_{2}}{z-b}+\dfrac{i_{3}}{z-c}=0$ et ton exercice permet de les localiser.

    Au total, cela donne $2$ droites parallèles aux fils (une seule si $i_{1}+i_{2}+i_{3}=0$).

    Amicalement. Poulbot
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