involution et faisceau de cercles

Bonjour à tous, Bonjour à maîtres Pappus et Poulbot,

Je dispose d'une involution $M\mapsto M'$ homographique définie sur une droite du plan euclidien.



Pourquoi, les cercles de diamètres $MM'$ forment-ils un faisceau ?

Merci à tous, Yann

Réponses

  • Bonjour Yannguyen
    Une inversion de pôle celui $O$ de l'involution échange $M$ et $M^{\prime }$. Le cercle de diamètre $\left[ MM^{\prime }\right] $ est donc orthogonal à un cercle fixe (réel ou non) de centre $O$.
    Amicalement. Poulbot
  • Merci maître Poulbot. Je crois avoir compris !


    Mais il faut corriger "celui O" ?

    Yann
  • Bonsoir Yann
    Je pense qu'il vaut mieux voir les choses en terme d'extension circulaire directe
    On a une involution $f$ définie sur une droite $D$ laquelle se prolonge en une transposition circulaire ou inversion algébrique $\hat f$ du plan euclidien.
    Si $f$ est elliptique c'est à dire sans point fixe, alors l'extension $\hat f$ a ses points fixes $P$ et $Q$ symétriques par rapport à $D$ et elle laisse stable chacun des deux demi-plans limités par $D$. Quant aux cercles de diamètre $MM'$ (où $M'=f(M)$), ils forment un faisceau à points de base $P$ et $Q$.
    Si $f$ est hyperbolique, ses deux points fixes $P$ et $Q$ situés sur $D$ sont aussi ceux de $\hat f$ qui échange les deux-demi-plans limités par $D$. Quant aux cercles de diamètre $MM'$ (où $M'=f(M)$), ils forment un faisceau à points limites $P$ et $Q$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous,
    je viens à peine de rentrer de voyage et je vois maître pappus partir dans les nuages.
    Pour faire de la géométrie affine, nul besoin de faire appel au vectoriel sous-jacent.
    Maître poulbot y voit décidément plus clair. Il a une meilleure optique et voit bien les foyers de l'involution optique associée.
    Introduire le milieu $O$ des deux points limites $I$ et $J$ et composer par la symétrie de centre $O$.

    Amicalement,
    zephir.
  • Bonjour Zéphyr
    J'espère que tu es revenu de vacances frais et dispos. Cela ne me vexe pas que tu dises que Poulbot soit plus clair et pour ma part je suis toujours émerveillé par la concision, la clarté et la profondeur de ses interventions.
    Ceci dit, il me semble bien avoir fourni sur la même question. les mêmes explications que lui, il y a quelques semaines.
    Je voulais seulement faire remarquer à Yann que les points de base ou les points limites du faisceau étaient les points fixes de l'extension circulaire directe de cette involution.
    Je ne vois pas en quoi j'aurais fait appel à l'espace vectoriel sous-jacent, je faisais plutôt de la géométrie circulaire.
    Mais tu sais quand tu fais de la géométrie affine, comme Monsieur Jourdain, tu fais toujours de l'algèbre linéaire sans le savoir!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Juste une petite remarque : ta proposition est un cas particulier ; tout faisceau de coniques, notamment de cercles donc, définit sur toute droite une involution dont les points doubles sont les points de contact des cercles du faisceau tangents à la droite ; toute involution sur une droite définit un faisceau de cercles centré sur une droite arbitrairement choisie non perpendiculaire à la droite sur laquelle est définie l'involution..

    Bruno
  • Bonjour Bruno
    Si on se donne une involution $f$ sur une droite $L$ et si on choisit arbitrairement une droite $\Delta$, il y a beaucoup de faisceaux de cercles centrés sur $\Delta$ induisant la même involution $f$ sur $L$.
    Par contre je ne comprends pas pourquoi tu exiges que les droites $L$ et $\Delta$ ne soient pas perpendiculaires.
    Si $f$ est une symétrie centrale de centre $O$, on peut parfaitement prendre pour $\Delta$ la perpendiculaire en $O$ à $L$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour.

    Voyons comment disposer simultanément des résultats donnés par pappus et Poulbot. On définit $z_{A},z_{B},z_{U},z_{I},z_{M}=+1,-1,u,\infty,m$ avec $u,m$ réels. L'involution $\phi$ est $A\leftrightarrow B$, $U\leftrightarrow I$, soit:$\phi\left(z\right)=\dfrac{uz-1}{z-u}$ et ses points fixes sont les $J$ tels que $z_{J}=u\pm W$ avec $W=\sqrt{u^{2}-1}$. Tous ces points sont pour l'instant décrits dans $

    \def\cc{\mathbb{C}} \def\rr{\mathbb{R}} \def\pccd{\mathbb{P}_{\cc}\!\left(\cc^{2}\right)} \def\pcct{\mathbb{P_{C}\left(C^{\mathrm{3}}\right)}} \def\vz{\mathrm{\mathbf{Z}}} \def\vzz{\overline{\mathcal{Z}}} \def\vt{\mathrm{\mathbf{T}}} \def\tra#1{{{\vphantom{#1}}^{t}{#1}}} \def\prb{\mathcal{Q}} \def\mqq{\boxed{\prb}}

    $$\cc$ ou plutôt dans $\pccd$. Décrivons-les maintenant dans $\pcct$. On a: \[ A,B,U,M,J_{1},J_{2},J_{3},J_{4}\simeq\left[\begin{array}{c} 1\\ 1\\ 1 \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} -1\\ 1\\ -1 \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} u\\ 1\\ u \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} m\\ 1\\ m \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} u+W\\ 1\\ u+W \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} u-W\\ 1\\ u-W \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} u+W\\ 1\\ u-W \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} u-W\\ 1\\ u+W \end{array}\right] \] \[ \Phi\left(\begin{array}{c} \vz\\ \vt\\ \vzz \end{array}\right)\simeq\left[\begin{array}{c} \left(u\vz-\vt\right)\left(\vzz-u\vt\right)\\ \left(\vz-u\vt\right)\left(\vzz-u\vt\right)\\ \left(\vz-u\vt\right)\left(u\vzz-\vt\right) \end{array}\right] \] Les points d'indétermination de cette transformation de Cremona sont les deux ombilics et le point $U$. Les points $J$ sont les points fixes de $\Phi$: il y en a quatre ! Les points $J_{1}J_{2}$ sont visibles lorsque $W\in\rr$, c'est à dire $u^{2}>1$ tandis que les points $J_{3}J_{4}$ sont visibles lorsque $W\in i\rr$, c'est à dire $u^{2}<1$.

    Soit $\gamma$ le cercle centré en $U$ et passant par $J_{1}$ et $J_{2}$, $\Gamma_{x}$ le cercle de diamètre $\left[M,N\right]$ où $N=\phi\left(M\right)$ et $\left(J_{1}\right),\left(J_{3}\right)$ les cercles points centrés en $J_{1}$et $J_{3}$. On a: \[ \gamma,\Gamma_{x},\left(J_{1}\right),\left(J_{3}\right)\simeq\left[\begin{array}{c} -u\\ 2\\ -u\\ 1 \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} x^{2}-1\\ -2u\left(x^{2}-1\right)\\ x^{2}-1\\ 2\left(u-x\right) \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} -u-W\\ 2\,u\left(u+W\right)\\ -u-W\\ 1 \end{array}\right],\left[\begin{array}{c} -u+W\\ 2\\ -u-W\\ 1 \end{array}\right] \] Et l'on retrouve: \[ \tra{\gamma}\cdot\mqq\cdot\Gamma_{x}=0 \] c'est l'orthogonalité utilisée par Poulbot. Et l'on retrouve aussi: \[ \tra{\left(J_{3}\right)}\cdot\mqq\cdot\Gamma_{x}=0 \] c'est l'orthogonalité utilisée par pappus. Et bien entendu, les deux cercles points $\left(J_{1}\right)$ et $\left(J_{3}\right)$ sont orthogonaux entre eux, tandis que $\gamma$ appartient au faisceau $\left(J_{3}\right),\left(J_{4}\right)$.

    Cordialement, Pierre.
  • Merci à tous !


    Le commentaire de zephir est sans intérêt... Il est suscité sans doute par l'esprit de corps bien connu...


    J'ai une question plus terre à terre, et j'ai pas trouvé sur le forum de réponse :

    je me donne une involution homographique d'une droite projective plongée dans le plan projectif. Qu'est ce que c'est que son pôle ? et pourquoi se prolonge-t-elle et comment au plan tout entier ?

    Pitié pour les débutants.


    Yann
  • Mon cher Yann
    Je doute beaucoup qu'une homographie du plan laissant stable une droite ait un pôle. Quelle serait sa définition?
    À moins que tu n'entendes par là le point fixe qu'elle a en dehors de la droite.
    Dans l'autre sens, si on a une homographie définie sur une droite du plan, tu peux la prolonger en fixant un point quelconque du plan non situé sur la droite.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus on the move towards nowhere!
  • Merci grand maître Pappus,


    Pourtant Poulbot parle de pôle dans son premier message pus haut !
    "Une inversion de pôle celui O de l'involution"
  • Ouf! Arrivé à l'hôtel!
    Tu as raison Yann!
    Je n'avais pas fait attention à ce qu'avait écrit Poulbot!
    Ici le pôle de l'involution définie sur une droite D du plan est le point de cette droite qui s'échange avec le point à l'infini de cette droite.
    Quant au prolongement, je parlais d'un prolongement circulaire direct et non d'un prolongement projectif.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
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