Parabole

Bonjour à tous
Montrer que la parabole $\Pi$ a pour foyer $F$ et pour directrice $D$.
Amicalement
[small]p[/small]appus77110

Réponses

  • Bonsoir pappus,

    Quel coup tordu nous as-tu préparé ? ;-)

    On n'est plus dans la carte euclidienne.
    Quel changement de cartes as-tu opéré ? :-S
  • Bonsoir Pappus,
    Je suis aussi perplexe que Gai Requin ...:-S:-S
    Amicalement
  • Eh oui, Gai Requin
    Le problème est de trouver la bonne métrique qui n'est certainement pas euclidienne.
    Cela impose déjà plus ou moins sa signature!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus.
    PS
    Pour aller un peu plus vite, bosser dans le repère $\{F,(\overrightarrow{FA},\overrightarrow{FB})\}$ et vectorialiser en $F$ pour faire bonne mesure. N'est-ce pas qu'on se sent meilleur maintenant?
    Si j'ai tracé ces parallélogrammes jaunes, ce n'est pas pour des prunes!
  • Bonjour
    Si une forme quadratique non nulle $q$ vérifie $q\Big( \overrightarrow{FA}\Big) =q\Big( \overrightarrow{FB}\Big) =0$, alors $\Delta $ et $AB$ ont des directions $q$-orthogonales et la parabole $\Pi $ est le lieu des points $M$ pour lesquels $q\Big( \overrightarrow{MF}\Big) =q\Big( \overrightarrow{MH}\Big) $.
    Pappus wrote : "Si j'ai tracé ces parallélogrammes jaunes, ce n'est pas pour des prunes!"
    Peut-être pour nous faire montrer que, si $M\in \Pi $, alors $\dfrac{\overline{Md}}{\overline{Ma}}=\dfrac{\overline{Mb}}{\overline{Mc}}$ ?
    Amicalement. Poulbot
  • Bonjour
    Ce serait le moment de voir si Julius (1801-1868) a raison!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,

    Soit $O=\Pi\cap\Delta$.
    Dans le repère $(O,A,B)$, je trouve que $F(-1/2,-1/2)$, $\Delta:y=x$ et $\Pi:(x-y)^2=x+y$ (sympa non ?).
  • Merci Gai Requin
    Les calculs sont une chose, leur interprétation géométrique en est une autre!
    Des explications seront les bienvenues!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Ce que j'attends d'abord, c'est l'écriture de la forme quadratique $q$ (avec les notations de Poullbot) dans mon repère.
    Ensuite seulement ensuite, on montre que: $q(\overrightarrow{MF})=q(\overrightarrow{MH})$.
    Quand aux parallélogrammes jaunes, ils ont à voir avec le calcul de $q(\overrightarrow V)$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Cher Pappus,

    J'apprends (un peu) en m'amusant (plus).

    Préliminaire : soit $\Pi$ une parabole, $F$ un point extérieur, c'est-à-dire que l'on peut mener deux tangentes à $\Pi$ en $A$ et $B$. Soit $\Delta$ la droite qui passe par $F$ et le milieu $I$ de $[AB]$. Par une propriété générale des paraboles, l'intersection de $\Pi$ et de $\Delta$ est le milieu de $[FI]$. Ça se voit sur la parabole $y=x^2$ de la figure ci-dessous « donc » ça se démontre facilement pour celle-là et c'est vrai pour n'importe laquelle parce que des paraboles, il n'y en a guère qu'une à similitude près. Oublions cela provisoirement (y compris l'ignominie de la non-preuve évoquée à l'instant).

    Dans ton repère, parmi toutes les coniques $ax^2+2bxy+cy^2+2dx+2ey+f=0$, celles qui sont tangentes aux axes $(Ox)$ et $(Oy)$ et $(1,0)$ et $(0,1)$ sont celles pour lesquelles on a : $f=a=-d=c=-e$, disons tous égaux à $1$ pour fixer les idées. La conique est une parabole si et seulement si $b^2=ac=1$. La valeur $b=1$ donne la droite $D$ double : $(x+y-1)^2$ ; la valeur $b=-1$ donne la seule parabole acceptable : \[(x-y)^2=2(x+y)-1.\] Soit un point $M(x,y)$ de la parabole. Sur la figure, la droit $(MH)$ est visiblement parallèle à $\Delta$ (c'est-à-dire orthogonale à $D$ pour la forme choisie). Pour que ça marche quand $M$ est à l'intersection $\Delta\cap\Pi$, situation où $F$, $M$ et $H=S$ sont alignés et où on ne peut pas jouer sur la forme, il faut bien supposer que l'intersection $\Delta\cap\Pi$ est le milieu du segment $[FS]$. Autrement dit, $\Delta$ est bien la droite $\Delta$ du premier paragraphe : dans ton repère, elle a donc pour équation $y=x$.

    Revenons à $M(x,y)$ quelconque. Le projeté $H$ de $M$ sur $D$ parallèlement à $\Delta$ est de la forme $(x+t,y+t)$ où $t$ est choisi tel que $x+t+y+t-1=0$, c'est-à-dire $t=-\frac12(x+y-1)$.

    Avec un parallélogramme, on ne sait pas faire grand-chose si ce n'est calculer l'aire (par rapport à la base $(\vec{FA},\vec{FB})$. Pour le premier, qui a pour sommets $F$, $M(x,y)$ et ses projetés parallèlement aux axes, l'aire est $\left|\begin{smallmatrix}x&0\\0&y\end{smallmatrix}\right|=xy$. D'autre part, l'aire de l'autre parallélogramme a pour sommets $M$, $H$ et les projetés, d'où l'aire $\left|\begin{smallmatrix}t&0\\0&t\end{smallmatrix}\right|=t^2$. Reste à vérifier que
    \[t^2-xy=\frac14\left((x+y-1)^2-4xy\right)=\frac14\left(x^2+y^2-2xy-2x-2y+1\right)\] est au quart (de poil) près l'équation de $\Pi$, et cela prouve l'assertion de Pappus avec pour forme $q=xy$, c'est-à-dire que $q$ est bien l'aire du parallélogramme engendré par les projections d'un vecteurs sur les axes.

    Voilà comment torpiller une situation géométrique avec le moins de géométrie possible...77130
  • Bien joué Math Coss. (tu)

    De mon côté, j'ai essayé de suivre la méthode suggérée par poulbot en travaillant dans le repère de pappus.

    On cherche $q$ telle que $e_1=(1,1)$ et $e_2=(-1,1)$ soient $q$-orthogonaux.
    Pour tout $u=(x,y)$, on a $u=\dfrac{x+y}{2}e_1+\dfrac{y-x}{2}e_2.$
    Donc il existe des réels $\alpha,\beta$ tels que $$q(x,y)=\alpha\left(\dfrac{x+y}{2}\right)^2+\beta\left(\dfrac{y-x}{2}\right)^2.$$On doit aussi avoir $q\Big( \overrightarrow{FA}\Big) =q\Big( \overrightarrow{FB}\Big) =0$, ce qui donne facilement $\beta=-\alpha$ puis $q(x,y)=\alpha xy$.
  • Merci Math Coss
    Tu as tout dit même si ce n'est pas tout à fait dans l'ordre que je souhaitais.
    Les remarques et les calculs que tu as faits , je les ai faits des dizaines et des dizaines de fois ici même dans divers fils du passé.
    Tu as bien deviné le rôle que j'attribuais aux aires. Comme $q=xy$ peut prendre des valeurs positives ou négatives, il faut plutôt parler ici d'aire algébrique.
    On peut raccourcir le calcul de l'équation de la parabole de la manière suivante:
    Les coniques passant par $A$ et $B$ et tangentes en ces points aux droites $FA$ et $FB$ forment un faisceau linéaire de coniques.
    Est-ce encore au programme, cela m'étonnerait beaucoup.
    Leur équation est donc de la forme:
    $$(x+y-1)^2+\lambda xy=0$$
    Pour que ce soit une parabole, on a pas tellement le choix puisque les termes du second degré doivent former un carré (d'une forme linéaire) et on trouve $\lambda =-4$.
    En ce qui concerne la forme $q$, elle est pratiquement imposée par le théorème de Julius Plücker (1801-1868):
    Les tangentes issues du foyer $F$ à la parabole sont des isotropes de $q$.
    Cette remarque aurait dû venir en premier.
    Je n'ai rien à dire sur tes calculs mais tu aurais dû montrer comme Poulbot que $H$ est bien le $q$-projeté orthogonal de $M$ sur la "directrice" $D$.
    Une petite question sémantique, faut-il appeler le plan $(\mathbb R^2,q)$ un plan artinien ou un plan hyperbolique? Je ne sais pas!!
    Tes petits calculs m'amènent à te poser la question un peu sournoise suivante:
    classer les coniques de $\mathbb R^2$ sous l'action du groupe des $q$-isométries ou du groupe des $q$-similitudes.
    Mais revenons à ma figure, car pour moi faire de la géométrie c'est avant tout proposer des figures.
    On aurait pu par exemple la donner à nos étudiants, tracée dans le plan euclidien et leur demander de montrer que les aires algébriques des deux parallélogrammes étaient égales. C'est moins glorieux que de parler de Plücker mais cela revient exactement au même!
    En fait, j'ai une autre idée derrière la tête.
    Le bachelier d'autrefois connaissait toutes les petites propriétés des tangentes et des normales à une parabole (euclidienne).
    On peut les trouver dans le Lebossé-Hemery.
    Restent-elles valables avec la métrique $q$ et à commencer par la plus célèbre d'entre elles à savoir la construction de la tangente?
    Je pose donc la question suivante: avec ma figure sous les yeux, tracer la tangente en $M$ à la parabole (si possible avec la règle seule) et montrer que c'est bien la $q$-bissectrice des droites $MF$ et $MH$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir
    Quelques explications élémentaires sur la forme quadratique:
    $q(V)=q(x\overrightarrow{FA}+y\overrightarrow{FB})=xy$
    On note $r$ le repère $(\overrightarrow{FA},\overrightarrow{FB})$
    Il est clair que $q(V)=\det_r(\overrightarrow{FP},\overrightarrow{FQ})$
    On peut donc considérer $q(V)$ comme une aire algébrique du parallélogramme $FPVQ$
    L'orthogonalité des deux vecteurs se lit aussi facilement sur la figure en tout cas pour le lycéen de l'immédiate après-guerre que j'étais.
    Soit $V=x\overrightarrow{FA}+y\overrightarrow{FB}$ et $V'=x'\overrightarrow{FA}+y'\overrightarrow{FB}$
    On a $V.V'=\dfrac 12(xy'+yx')$
    Donc $V.V'=0 \longleftrightarrow xy'+yx'=0\longleftrightarrow \dfrac yx+\dfrac{y'}{x'}=0$
    Les quantités $m=\dfrac yx$ et $m'=\dfrac{y'}{x'}$ sont appelées les pentes des droites vectorielles respectives engendrées par les vecteurs $V$ et $V'$. Ces bestioles sont -elles encore enseignées? J'en doute un peu.
    Sur la figure, la relation $m+m'=0$ signifie que $A$ est le milieu du segment $mm'$.
    Et le lycéen de l'époque que j'étais, en déduisait que le faisceau $(FA,FB,Fm,Fm')=-1$ était harmonique, voir le Lebossé-Hémery de la classe de Seconde
    Donc $V.V'=0$ équivaut à l'harmonicité du faisceau $(FA,FB,Fm,Fm')$
    On note que les droites $FA\ $ et $FB$ sont les droites isotropes de $q$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77136
    77140
  • Cher Pappus,

    À vrai dire, c'est la première fois que j'entends parler d'une directrice d'une conique pour une forme non euclidienne. Ce n'est pas si grave : par une transformation projective, ce n'est pas un drame de changer de signature. Par exemple, si on envoie une droite sécante (resp. tangente) à une ellipse à l'infini, on la transforme en hyperbole (resp. en parabole).

    Merci pour les explications et les questions qui méritent plus de réflexion que je ne suis capable de fournir ce soir. Je note en particulier la question de la classification des coniques à « isométrie hyperbolique près » (je ne sais pas mais ça devrait être accessible) et la réponse que je ne comprends pas sur le lien entre quadruplet harmonique et « produit scalaire » nul. Cela me fait penser à un problème classique que je sais résoudre par calcul sans comprendre : si les trois sommets d'un triangle sont sur une conique équilatère, l'orthocentre aussi.

    Aparté sur les programmes : la pente y est, en revanche il y a bien longtemps qu'on ne parle plus nulle part de faisceaux ni de pinceaux de quoi que ce soit (droites, cercles ou coniques).


    Pour revenir à la figure initiale, ma première réaction a été de choisir un produit scalaire et un repère orthonormé dans lequel la parabole a pour équation $y^2=4x$ (on peut : on fixe le produit scalaire, on trouve un repère pour avoir l'équation $y^2=2px$ et on multiplie le produit scalaire par une constante convenable). Si elle coupe sa directrice, qui a pour équation $x=-1$, c'est en les points $A$ et $B$ de coordonnées... $(-1,\pm2\mathrm{i})$. Les tangentes en $A$ et $B$ ont pour équation $-4x\pm4\mathrm{i}y-4=0$, dont l'intersection est $F(-1,0)$ : c'est bien le foyer de $\Pi$ !

    Apparemment, il faut se placer dans $\R\times\mathrm{i}\R\subset\C\times\C$ au lieu de $\R^2$... Cela incite à faire le changement de variable $(x',y')=(x,\mathrm{i}y)$, ce qui transporte la forme euclidienne $x^2+y^2$ sur ${x'}^2-\frac14{y'}^2=(x'-\frac12y')(x'+\frac12y')$ : ça ressemble beaucoup à la forme notée $xy$ dans un autre repère.

    Tout cela est un peu fumeux, je ne sais pas préciser comme ça. On peut néanomins retenir : les tangentes menées du foyer d'une parabole la coupent en deux points de la directrice, ce qui est exactement la propriété annoncée...
  • Bonjour,

    Les $q$-isométries de déterminant $1$ s'écrivent $\begin{pmatrix} a&0\\0&1/a\end{pmatrix}$, $a\neq 0$.
    Les $q$-isométries de déterminant $-1$ s'écrivent $\begin{pmatrix} 0&b\\1/b&0\end{pmatrix}$, $b\neq 0$.
    On en déduit facilement les $q$-similitudes.
  • Bonjour
    Math Cross wrote : "On peut néanmoins retenir : les tangentes menées du foyer d'une parabole la coupent en deux points de la directrice, ce qui est exactement la propriété annoncée…"

    Ce n'est rien d'autre que le fait bien connu (??) que la directrice est la polaire du foyer.

    Amicalement. Poulbot
  • Bonjour Pappus
    "Ce serait le moment de voir si Julius (1801-1868) a raison!"
    Je présume que tu fais allusion à la définition de Plücker des foyers d'une courbe algébrique : un point est un foyer si ses droites isotropes sont tangentes à la courbe.
    Evidemment dans le cas d'une conique, les points de contact de la courbe et des isotropes d'un foyer réel sont sur la directrice associée.

    Amicalement. Poulbot
  • Est-ce que le fait que la directrice est la polaire du foyer est « bien connu » ? Je dirais que c'est très relatif... Et s'il est bien connu, c'est bien qu'il mérite d'être retenu...

    Quoi qu'il en soit, sachant que la polaire d'un point extérieur est la droite qui passe par les points de contact avec les tangentes, on voit que ce fait est plus ou moins équivalent à la question initiale de Pappus. Ce que je veux dire, c'est que Pappus voulait inciter les béotiens à retrouver cette propriété dans un cadre relativement inhabituel (en Béotie du moins) où la directrice coupe la conique.
  • Bonjour
    Sur ma figure, j'ai effacé les parallélogrammes pour plus de clarté et j'ai suggéré la construction de la tangente en $M$ à la parabole.
    Aux notations près c'est une figure que j'ai donnée ici même, il y a $8$ ans.
    Dans le parallélogramme $FPHQ$, la tangente $PQ$ passe par le milieu $\varphi$ de $FH$.
    D'autre part il était clair pour le lycéen de Seconde d'il y a cent ans que les droites $PQ$ et $FH$ étaient $q$-orthogonales puisque $F\varphi$ est la médiane du triangle $FPQ$.
    C'est donc avec la métrique $q$ exactement la même situation que le cas euclidien.
    Voyons si une autre propriété de la tangente reste valable.
    Dans une parabole euclidienne, le segment de tangente compris entre le point de contact $M$ et son intersection avec la directrice est vu du foyer sous un angle droit.
    Cette propriété subsiste-t-elle en métrique $q$?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77170
  • Bonsoir
    Sur la figure ci-dessous, les paraboles $\Pi$ et $\Pi'$ peuvent-elles être dans la même orbite sous l'action du groupe des $q$-similitudes?
    Amicalement
    [small]pappus[/small]
    Rappel
    La forme quadratique $q$ a pour écriture: $(x,y)\mapsto xy$ dans le repère $\{F,(\overrightarrow{FA},\overrightarrow{FB})\}$77176
  • Bonjour Pappus

    "Dans une parabole euclidienne, le segment de tangente compris entre le point de contact $M$ et son intersection avec la directrice est vu du foyer sous un angle droit. Cette propriété subsiste-t-elle en métrique $q$?"

    Bien sûr : la droite $AB$ et la tangente en $M$ étant les polaires de $F$ et $M$, leur point commun $N$ est le pôle de la droite $FM$;
    so $\left( FA,FB,FM,FN\right) =-1$ et $FM\perp _{q}FN$.
    Amicalement.Poulbot
  • Merci Poulbot
    Il est vrai que c'était facile à condition de connaître la défunte théorie de la polarité.
    Ci-dessous ta figure
    Venons en maintenant aux propriétés de la $q$-normale en $M$.
    1° Montrer que la propriété de la sous-normale subsiste.
    2° Tracer la $q$-développée de la parabole ainsi que le $q$-cercle osculateur en $M$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77198
  • Bonjour pappus,

    Je ne connais malheureusement pas ces notions que tu évoques dans ton dernier message mais j'attends avec impatience de contempler ce $q$-cercle osculateur qui devrait être une hyperbole !
  • Solution sale en résolvant des équations. Pour la propriété de la sous-normale, que je ne connaissais pas, j'ai utilisé ces notes de Jean Pariset (p. 11-12). On y apprend que si un cercle est « super-osculateur » à une parabole, c'est-à-dire qu'il est tangent à la parabole en leurs deux points d'intersection, alors le centre du cercle et le milieu du segment reliant les points de tangence sont sur l'axe de la parabole et sont distants de $p$ (le paramètre de la parabole).

    Revenons à notre parabole et à son repère. L'équation est $(x-y)^2=2(x+y)-1$. Une première façon de la paramétrer, c'est de résoudre $x-y=t$ et $t^2=2(x+y)-1$. On améliore un peu en posant $x-y=2t+1$, ce qui donne $x=(t+1)^2$ et $y=t^2$. Mais c'est visiblement encore mieux de décaler pour rendre opposés les paramètres de $A$ et $B$. Bref, on paramètre la parabole par\[x=\Bigl(t+\frac12\Bigr)^2,\quad y=\Bigl(t-\frac12\Bigr)^2.\] D'autre part, les $q$-cercles sont les hyperboles ayant une équation de la forme $xy-bx-cy+d=0$ (on écrit la forme quadratique $q$ et on s'autorise n'importe quel terme linéaire). Le centre est en $(b,c)$. Pour trouver l'intersection, on remplace l'expression de $x$ et $y$ en fonction de $t$ dans l'équation du $q$-cercle, ce qui donne l'équation : \[t^4-\Bigl(b+c+\frac12\Bigr)t^2+(-b+c)t-\frac{b}{4}-\frac{c}{4}+d+\frac1{16}=0.\]Les solutions multiples correspondent à des points de tangence. Si on a deux solutions doubles, elles sont nécessairement opposées puisque le coefficient de $t^3$ est nul et donc l'équation est de la forme $(t-t_0)^2(t+t_0)^2=0$, c'est-à-dire $(t^2-t_0^2)=0$.

    Cela ne peut se produire que si le coefficient de $t$ est nul, ce qui force $b=c$. C'est un premier résultat : le centre d'un $q$-cercle bitangent est nécessairement sur l'axe $\Delta$ ($y=x$), si bien que la développée des $q$-cercles osculateurs est une demi-droite portée par $\Delta$. La relation entre $b$ et le paramètre $t_0$ est : $t_0^2=b+\frac14$ donc l'origine de la demi-droite est $(-\frac14,-\frac14)$.

    Le milieu du segment reliant les points bitangents a deux coordonnées égales à $t_0^2+\frac14$ et le centre : $t_0^2-\frac14$ donc le vecteur entre les deux est fixe et égal à $(\frac12,\frac12)$ (segments violet foncé sur la figure).77210
  • Merci Math Coss
    Je vois que tu as les idées fort embrouillées.
    Cela ne m'étonne pas puisque la géométrie dite classique a disparu.
    Remarque que je n'ai pas parlé de cercle super-osculateur mais seulement de cercle osculateur.
    C'est une notion locale de géométrie différentielle valable pour toute courbe différentiable et pas seulement pour les coniques.
    Quant à ta notion de cercle super-osculateur, elle me semble pour le moins bizarre. On dirait que tu parles des cercles bitangents à une parabole. C'est une famille de cercles qui a été très étudiée sous le nom de cercles focaux mais qui n'a absolument rien à voir avec les cercles dits osculateurs.
    Pour te donner une idée de ce que j'attends, voici déjà la figure que j'espère!
    La $q$-normale en $M$ est parallèle à la droite $FH$.
    Sur ma figure, c'est la droite $CLMK$ tracée en rouge.
    Le point $C$ est le point de contact de la normale avec son enveloppe, je l'ai tracée aussi en rouge, c'est la $q$-développée.
    Le $q$-cercle de centre $C$ passant par $M$ est le $q$-cercle osculateur.
    Je l'ai tracé en bleu. On remarque qu'il traverse la parabole au point $M$, ce qui est de bon augure pour mériter le joli nom de cercle osculateur.
    Tout ceci mérite des explications adéquates.
    Mais en fait, j'ai tracé cette figure sans faire le moindre calcul, comment m'y suis-je pris?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77216
  • Cher Pappus,
    J'ai montré une propriété qui est l'exact analogue de celle que j'ai lue sous le nom de « propriété de la sous-normale » dans la référence ci-dessus pour des « vrais » cercles. Note que le mot « super-osculateur » utilisé une fois improprement est remplacé plus bas par « bitangent ». C'est donc bien cette famille de $q$-cercles que j'ai décrite plus bas.

    Je n'étais cependant pas satisfait par ce « bitangent » au lieu d'« osculateur » donc j'ai cherché un $q$-cercle osculateur. Toujours dans ton repère, cela revient à chercher une racine triple $t_0$ à l'équation en $t$ \[t^4-\Bigl(b+c+\frac12\Bigr)t^2+(-b+c)t-\frac{b}{4}-\frac{c}{4}+d+\frac1{16}=0.\]L'autre est nécessairement $t_1=-3t_0$ et on trouve pour centre le point de coordonnées\[b=-4t^3+3t^2-\frac14,\quad c=4t^3+3t^2-\frac14.\]La développée est donc une cubique (eh !), dessinée en violet ci-dessous, symétrique par rapport à l'axe $\Delta$ (eh !), avec un point de rebroussement pour $t=0$ (ah ?), tangente à la parabole aux points $A$ et $B$, où le $q$-cercle osculateur dégénère en deux droites (« rayon nul » ?).

    Les deux familles ($q$-cercles osculateurs et $q$-cercles focaux) ont une caractérisation commune : ce sont les $q$-cercles qui ont un contact plus intime avec la parabole qu'une tangente commune (un contact d'ordre $3$ ou $2$ contacts d'ordre $2$). Aurais-je dû écrire « super-tangent » au lieu de « super-osculateur » ?77220
  • Merci Math Coss
    Pour parler de sous-normale, il n'y a pas besoin de parler de cercles bitangents.
    La sous-normale se définit pour tout graphe différentiable et pas seulement pour une parabole.
    Pour une parabole euclidienne, un théorème dit que ses sous-normales sont constantes et égales à son paramètre.
    C'est ce théorème qu'il faut généraliser pour la $q$-métrique.
    J'ai regardé tes calculs fort intéressants.
    Ils s'inscrivent parfaitement dans ce qu'on appelait autrefois la défunte théorie du contact.
    S'ils sont bien interprétés, qu'est-ce que tes calculs entraînent sur la disposition des points $C$, $L$, $M$, $K$ de ma figure?
  • Bon, j'ai bâclé. Dans le texte de Jean Pariset, qui traite le cas d'une racine triple juste en-dessous des deux racines doubles, on trouve si on prend la peine de lire :
    Jean Pariset a écrit:
    L’intersection de la normale en $M_{t_0}$ avec la médiatrice de $[M_{t_0}M_{t_1}]$ est le centre du cercle osculateur à la parabole en $M_{t_0}$.
    On le vérifie graphiquement (le tout est de se rappeler que « normale » et « médiatrice » sont relatives à $q$ ; par exemple, la médiatrice de $[AB]$ est caractérisée par $q(\vec{MA})=q(\vec{MB})$). Pour le démontrer, cela revient à vérifier qu'un polynôme en $t$ est nul, preuve calculatoire que je me dispense de transcrire ici faire.77224
  • Deux remarques plus géométriques :
    • tracer la normale pour la forme $q$ est très facile : en coordonnées, le produit scalaire de $v(x,y)$ et $v'(x',y')$ est $\frac12(xy'+yx')$ ; il en résulte que $(x,y)$ et $(-x,y)$ (ou $(x,-y)$) sont orthogonaux pour $q$ : le passage à l'orthogonal est la symétrie par rapport à un axe ($Ox$ ou $(FA)$) parallèlement à l'autre ($Oy$ ou $(FB)$) (on peut permuter librement car la composée est la symétrie par rapport à $F$) ;
    • s'il y a quelque chose à dire de quatre points alignés, c'est qu'ils forment une division harmonique ; je ne suis pas près de les voir / anticiper / imaginer mais c'est plausiblement la propriété de $C$, $L$, $M$ et $K$.
  • Bonne Nuit
    Merci Math Coss pour tes interventions toujours très pertinentes.
    J'avais moi même expliqué dans un précédent message comment fonctionnait la $q$-orthogonalité.
    La partie gauche de ma figure concerne la construction du centre de courbure en un point $M$ d'une parabole euclidienne, telle que devait la savoir le taupin d'il y a cent ans s'il ne voulait pas se retrouver à l'Institut Pomologique de Rennes.
    La partie droite montre la construction du $q$-centre de courbure en un point $M$ de la parabole affine tangente en $A$ et $B$ aux droites $FA$ et $FB$ qui sont $q$-isotropes.
    Pour ce faire, je suis parti du principe que les incidences, les alignements, les orthogonalités et les rapports (de section) de la partie gauche restaient valables dans la partie droite.
    Et effectivement quand je demande au logiciel de me tracer sur la partie droite, le lieu de $C$ et l'enveloppe de la normale, il trace exactement la même courbe.
    Il reste à expliquer ce phénomène analytiquement!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77236
  • Bonne Nuit
    Il est curieux que nos distingués algébristes de service n'aient pas encore répondu sur la question de savoir si la parabole noire et la parabole rouge de ma figure étaient ou non $q$-semblables.
    On sait que dans le cas euclidien deux paraboles sont toujours semblables, je n'ose demander de combien de façons de peur de terroriser les âmes sensibles.
    Mais que se passe-il avec la $q$-métrique exactement?
    Et que cela entraîne-t-il sur la classification des coniques de $\mathbb R^2$ sous l'action du groupe des $q$-similitudes.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Je rappelle que sur cette figure, les droites $FA$ et $FB$ sont $q$-isotropes.77244
  • Je rêve de répondre à toutes ces questions mais dans l'immédiat, je rêve encore plus de rêver dans mon sommeil.
  • Bonne Nuit Math Coss
    Fais de beaux rêves.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    La direction asymptotique de la parabole $\Pi$ est celle de la droite $FC$ qui est non isotrope alors que la direction asymtotique de la parabole $\Pi'$ est celle de la droite $FB$ qui est isotrope.
    Il ne peut donc exister de $q$-similitude envoyant la parabole $\Pi$ sur la parabole $\Pi'$.
    Une autre façon de faire est la suivante:
    Soit $s$ une $q$-similitude envoyant $\Pi$ sur $\Pi'$, alors $s(F)$ serait un $q$-foyer de $\Pi'$ et il existerait une tangente à $\Pi'$ de direction sa direction asymptotique, ce qui est impossible.
    En d'autres termes, $\Pi'$ n'a pas de $q$-foyer!
    Intuitivement je dirais donc qu'il y a deux (ou trois) orbites pour les paraboles sous l'action du groupe des $q$-similitudes (directes), reste à le prouver!
    On voit que la classification des coniques du plan sous l'action du groupe des $q$-similitudes est certainement un peu plus subtile que dans le cas euclidien!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Ce que je n'ai pas dit intentionnellement pour vous forcer à réfléchir, c'est que sur la partie gauche de ma figure sur le centre de courbure, on avait les égalités: $\overrightarrow{KM}=\overrightarrow{ML}=\overrightarrow{LC}$
    La première égalité est triviale, la seconde l'est beaucoup moins et ne peut être obtenue que par le défunt(?) calcul différentiel.
    Il en sera de même sur la partie droite dont je reprends la figure ci-dessous:
    Comme je l'ai dit, je mène mes calculs dans le repère: $\{F;(\overrightarrow{FA},\overrightarrow{FB})\}$
    Voici les coordonnées du point $P$ dans ce repère: $P(t,0)$.
    On en déduit les coordonnées des points $H(t,1-t)$ et $Q(0,1-t)$.
    Comme on le sait la correspondance entre les points $P$ et $Q$ est affine avec la droite $AB$ pour graphe.
    On sait ou plutôt on savait que l'enveloppe de la droite $PQ$ est la parabole $\Pi$ tangente en $A$ à la droite $FA$ et en $B$ à la droite $FB$.
    Je recommence pour la énième fois la démonstration.
    L'équation de la droite $PQ$ est:
    $\dfrac xt+\dfrac y{1-t}=1$ qu'on met sous la forme:
    $f(x,y,t)=(1-t)x+ty-t1-t)=0=t^2+t(y-x-1)+x=0$
    L'enveloppe s'obtient en éliminant $t$ entre les équations: $f=0$ et $\dfrac{\partial f}{\partial t}=0$
    On sait ou plus probablement on savait que cela revient à annuler le discriminant de ce trinôme du second degré en $t$:
    $\Delta=(y-x-1)^2-4x=x^2-2xy+y^2-2x-2y+1=0$
    On retombe évidemment sur l'équation de $\Pi$.
    On peut aussi obtenir les équations paramétriques de $\Pi$ en résolvant en $(x,y)$ le système linéaire:
    $f(x,y,t)=(1-t)x+ty-t(1-t)=0$
    $-\dfrac{\partial f}{\partial t}(x,y,t)=x-y-(2t-1)=0$
    dont la solution est: $x_M=t^2$ et $y_M=(1-t)^2$
    On en déduit immédiatement que sur ma figure: $MH\parallel\Delta$
    La $q$-normale en $M$ a une pente opposée à celle de la tangente
    Son équation est donc:
    $(1-t)x-ty=(1-t)x_M-ty_M=t^2-t^3-t(t^2-2t+1)=-2t^3+3t^2-t=t(1-t)(2t-1)$
    Vous avez tout ce qu'il faut pour chercher l'enveloppe de la normale!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77306
  • Bonjour Pappus
    "Intuitivement je dirais donc qu'il y a deux (ou trois) orbites pour les paraboles sous l'action du groupe des $q$-similitudes (directes), reste à le prouver!"

    Si P est une parabole dont le point à l'$\infty $ n'est ni celui de $FA$, ni celui de $FB$, les tangentes à P parallèles à $FA$ et $FB$ la touchent en $A^{\prime }$ et $B^{\prime }$ et se coupent en $F^{\prime }$. Les applications affines $FAB\rightarrow F^{\prime }A^{\prime }B^{\prime }$ et $FAB\rightarrow F^{\prime }B^{\prime }A^{\prime }$ sont des $q$-similitudes transformant $\Pi $ en P et une des $2$ est directe.

    Si le point à l'$\infty $ de P est celui de $FB$, son image par la translation de $\overrightarrow{A^{\prime }F}$ a même point à l'$\infty $ que $\Pi ^{\prime }$ et lui est tangente en $F$; P et $\Pi ^{\prime }$ sont donc homothétiques.

    Dans le repère $\left( F,\overrightarrow{FA},\overrightarrow{FB}\right) $, $\Pi ^{\prime }$ a pour équation $y=x^{2}$; son image $\Pi ^{\prime \prime }$ par la $q$-similitude directe $\left( x,y\right) \rightarrow \left( y,-x\right) $ a pour équation $x=y^{2}$ et, comme précédemment, si le point à l'$\infty $ de P est celui de $FA$, alors P et $\Pi ^{\prime \prime }$ sont homothétiques.

    Finalement, que ce soit sous l'action des $q$-similitudes ou des $q$-similitudes directes, il n'y a que deux orbites : celles de $\Pi $ et de $\Pi ^{\prime }$.

    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    Mon intuition était presque bonne, j'avais seulement oublié ta similitude directe!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • La géométrie, ça me dépasse un peu, alors j'essaie l'algèbre. Comme il s'agit de paraboles, la vraie question consiste à trouver les orbites de vecteurs non nuls (en fait, ce sont plutôt les droites qui comptent) sous le groupe des $q$-similitudes vectorielles.

    On veut classer les paraboles à $q$-similitude près, où $q(x,y)=xy$. On commence par remarquer, comme annoncé par Gai Requin il y a longtemps, que pour tout $a\ne0$ les applications $(x,y)\mapsto(ax,a^{-1}y)$ et $(x,y)\mapsto(ay,a^{-1}x)$ sont des (les) isométries (vectorielles), parmi lesquelles la symétrie $(x,y)\mapsto(y,x)$ permute les deux droites isotropes. D'autre part, $(x,y)\mapsto(-x,y)$ et $(x,y)\mapsto(x,-y)$ sont des $q$-similitudes (elles multiplient $q$ par $-1$, on n'attend pas ça d'une similitude – euclidienne). Ajoutons les homothéties, on doit avoir fait le tour.

    Autre remarque préliminaire. Les $q$-isométries ont trois orbites de droites non nulles : selon qu'elles sont dirigées par un vecteur $v$ tel que $q(v)=0$, $q(v)>0$ ou $q(v)<0$. Les vecteurs isotropes sont ceux de la forme $(x,0)$ ou $(0,y)$. Avec les $q$-similitudes, on peut inverser la causalité et il n'y a plus qu'une seule orbite de vecteurs non nuls. Par dualité ($q$ est non dégénérée) il en est de même pour les droites du dual : il y a l'orbite de $y$ (et $x$ ; ici, $y$ désigne $(x,y)\mapsto y$, etc. ; il s'agit des équations des droites isotropes) et l'orbite de $x+y$ (et des autres droites).

    Une parabole (non dégénérée) a une équation de la forme $\ell(x,y)^2+m(x)+c=0$, où $\ell$ et $m$ sont des formes linéaires non nulles (et non proportionnelles). Par une $q$-similitude, on peut transformer $\ell$ soit en $y$, soit en $x+y$. À changement de base près, on a donc :
    • soit une équation de la forme $y^2+ax+by+c=0$ avec $a\ne0$ (sinon on a deux droites), ce qui se réduit à $y^2=x$ (une translation $x'=x+c/a$, $y'=y+b/2$ supprime les termes $by$ et $c$, une similitude adéquate ramène à $a=-1$) ;
    • soit une équation de la forme $(x+y)^2+a(x-y)+b(x+y)+c=0$ et le même genre de réductions ramène à $(x+y)^2=x-y$ qui est essentiellement la parabole $\Pi$ du début.
  • Merci Math Coss
    Il est instructif de comparer ton raisonnement avec celui de Poulbot.
    Mais le plus angoissant est de classer les ellipses et les hyperboles sous l'action des $q$-similitudes.
    Le cas des ellipses est particulièrement amusant.
    Recommencer avec elles ce qui nous a si bien réussi avec les paraboles, cela devrait t'émoustiller.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus77310
  • Bonsoir Pappus
    Comme chacun sait, les ellipses ont une excentricité $>1$.
    Amicalement. Poulbot
  • Et deux foyers extérieurs ? Dans quel monde vit-on ?

    Est-ce qu'il ne suffirait pas d'envoyer $(BC)$ à l'infini pour transformer cette ellipse en la parabole de naguère et de regarder s'il est possible de faire survivre la forme $q$ ?

    J'essaie de regarder dans un moment de lucidité. Amicalement, MC
  • Mon cher Math Coss
    Tu as mal compté.
    J'ai sous les yeux quatre foyers, à savoir les points $A$, $B$, $C$, $D$ et leurs quatre directrices, à savoir les droites $da$, $ab$, $bc$, $cd$.
    On va pouvoir s'amuser!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Avant de dire quoique ce soit sur les ellipses du plan artinien, il serait quand même bon de disposer d'une équation des coniques tangentes aux côtés du parallélogramme $ABCD$ et éventuellement d'une construction du point courant.
    Il me semble qu'on a dû s'attaquer à ce problème dans le passé dans un fil à retrouver
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour

    Dans le repère Pappusien, avec $a=\left( 1,\mu \right) ,b=\left( \mu ,1\right) ,c=\left( -1,-\mu \right) ,d=\left( -\mu ,-1\right) $, la conique a pour équation
    $x^{2}-2\mu xy+y^{2}+\mu ^{2}-1=0$. C'est une ellipse si $\left\vert \mu \right\vert <1$, une hyperbole si $\left\vert \mu \right\vert >1$.

    Toujours avec $q\left( x,y\right) =xy$, si $H$ est la $q$-projection d'un point $M$ de la conique sur la directrice associée à un des $4$ foyers $F$ , on a $\dfrac{q\left( \overrightarrow{MF}\right) }{q\left( \overrightarrow{MH}\right) }=\dfrac{2}{1-\mu }$ si $F=A$ ou $F=C$ et $\dfrac{q\left( \overrightarrow{MF}\right) }{q\left( \overrightarrow{MH}\right) }=\dfrac{2}{1+\mu }$ si $F=B$ ou $F=D$.
    Ainsi, dans le cas d'une ellipse, on a deux "$q$-excentricités" $\sqrt{\dfrac{2}{1-\mu }}$ et $\sqrt{\dfrac{2}{1+\mu }}$, toutes deux $>1$.

    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    C'est exact.
    Qu'en est -il des définitions bifocales?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
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