Surfaces de Riemann d'une fonction

Bonjour j'essaye actuellement de comprendre comment faire pour construire une surface de Riemann qui uniformise les fonctions multiformes .

j'ai réussi a comprendre l'idée d'utiliser l'espace des germes des fonctions pour afin construire l'objet mais je sais pas comment faire pour ajouter les points de ramification ( de branchement ) .
Je précise mon problème :
Pour la fonction f(z)=racine(z) elle peut se prolonger analytiquement suivant tout chemins qui ne passe pas par 0 du coup la fonction relevé à ma surface ne contient pas de germes au dessus du 0 donc n'est pas un domaine de définition complet pour la racine (il manque racine(0)=0 )
Je voudrais savoir dans le cas général comment faire pour ajouter ces points manquant à la surface .
et je voudrais savoir si la définition suivantes est valide :
on dit que z est un point de branchement de la fonction f si elle ne se prolonge pas analytiquement suivant toute courbes passant par ce point .

merci de votre aide
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Réponses

  • Pour rajouter les points de ramifications, il faut faire la chose suivante : ta surface de Riemann te donne une application $p : U \to \Bbb C^*$ et la fibre de chaque point est de cardinal deux. Soit $D^*$ un petit disque épointé, alors $p^{-1}(D)$ est aussi un petit disque épointé, disons $D'$. On rajoute un point $p$ à $D'$. De manière abstraite on recolle un disque à $U$ le long de $D'$. Il reste encore les points à l'infini mais en gros c'est essentiellement la même chose avec le changement de variables $z \mapsto 1/z$.

    C'est presque ça mais il faudrait plutôt dire " pour toutes petites courbes" : sinon pour n'importe quel point $z$ je peux trouver un courbe qui passe par $z$ tel que $f$ n'est pas prolongeable analytiquement (il suffit de relier $z$ à un point de branchement).

    Je pense que c'est expliqué dans Eric Reyssat, "Quelques aspects des surfaces de Riemann". Si tu n'as pas peur de l'anglais c'est très bien expliqué dans le livre de Rick Miranda, "Algebraic curves and Riemann surfaces".
  • merci pour votre aide .
    je voudrais savoir si cette construction avec les points de branchements est valable pour n'importe quelle fonction multiforme ? ( bien sure pour l'exemple de la racine on le sais déjà mais j'aimerais avoir une construction valable pour n'importe quelle cas )
    car je remarque que même si on ajoute effectivement un point rien n'indique de la valeur de la fonction relevé en ce point dans l'une des référence que j'ai lu il écrit " Riemann desingularise via la monodromie " j'ai beau savoir ce qu'est l'action de monodromie je ne comprend pas le sens de cette phrase

    et aussi l'ensemble des points de branchements est-il discret intuitivement je dirais oui mais j’espère qu'il n'y pas de cas atypique et dans ce cas j'aimerais bien avoir une ébauche de démonstration .

    merci encore pour votre aide
  • Oui ça marche n'importe quand. Tout d'abord c'est vrai que les points de branchements sont discrets, du moins si la fonction est algébrique. Par exemple si $f$ est un polynôme et $U = \{(w,z) \in \Bbb C^2 : w^n = f(z)\}$ alors les points de branchements de $U$ sont les points où $f(z) = 0$ ce qui est bien un ensemble discret. Le cas général doit plus ou moins marcher pareil.

    Ensuite, au dessus d'un point de branchement, tu vas prendre un disque $D^*$ comme j'avais fait et regarder sa préimage $p^{-1}(D^*) \subset U$ où $p : U \to \Bbb C \backslash\{b_1, \dots, b_m\}$ est la surface de Riemann et les $b_i$ sont les points de branchements.
    Maintenant $p^{-1}(D^*)$ est un revêtement de degré disons $d$ du disque $D^*$. Par conséquent, il se décompose en composantes connexes $D_1^*, \dots, D_r^*$ et chaque $D_i^*$ est un disque épointé, et $p : D_i^* \to D^*$ est de la forme $z \mapsto z^{k_i}$ pour $k_1 + \dots + k_r = d$. Il suffit de rajouter $r$ points, un par composantes connexes, exactement comme dans le cas précédent.

    Edit :erreur de latex corrigée
  • très bien merci pour le coup de main ça va beaucoup m'aider
  • Avec plaisir !
  • Re salut je me demandais une fois avoir complété la surface de Riemann comment on fait pour définir la fonction en ces points ?
    Je m'explique :
    Je note $ [f]_{x} $ mon germe de fonction et $ X_{f} $ la surface de Riemann associé et $Br(f)$ l'ensemble des points de branchements j'ai alors ceci

    $$
    \xymatrix{
    & X_{f} \ar[d]^{\pi} \\
    & \mathbb{P}^{1} -Br(f)
    }
    $$
    maintenant de façons naturel je définis ma fonction multiforme $f$ comme suit
    $$\begin{array}{ccccc}
    f & : & X_{f} & \to & \mathbb{C} \\
    & &[f]_{x}& \mapsto &
    \begin{array}{cc}
    & f(x)
    \end{array}
    \end{array}$$

    et après avoir étendu ma surface de Riemann en ajoutant des points de ramification .
    j'ai envie de prolonger $f$ mais je sais pas trop comment .
    ma premières impression et de me dire de poser $ f(b)=f \circ \pi (b) $ (quand j'écrit f j'entend par la la fonction qu'on me donne du style$ \sqrt(0)=0$ ) mais ensuite je me dit que dans le cas du Log par exemple je peut pas le faire vu que le le Log n'est pas défini au point de branchement qui est le zéro .
    je sais pas vraiment quoi faire alors

    merci de votre aide
  • On peut étendre $f$ pour une fonction algébrique quelconque : l'idée étant que si $f(x) = b \in B$, alors toujours par notre construction on sait que $f$ restreint à un petit voisinage de $x$ s'écrit $z \mapsto z^n$ ($z$ est une coordonnée locale autour de $x$) et ça s'étends bien par continuité. Par exemple poser $\sqrt{0} = 0$ et $\sqrt{\infty} = \infty$ ne pose aucun souci, et en fait ça montre même que la surface de Riemann de $\sqrt$ est $\Bbb P^1$ sauf erreur.

    En revanche, ce que j'ai écrit ne marche que dans le cas algébrique, désolé de ne pas l'avoir précisé. En fait déjà rajouter les points de ramifications pour un fonction multiforme non-algébrique n'est pas possible. On peut par exemple prendre le logarithme comme tu as fait, sa surface de Riemann est $X_f = \Bbb C$, et la projection est $\text{exp} : \Bbb C \to \Bbb C^*$. Prenons $D^* = \{z \in \Bbb C : 0 < |z| < 1\}$. On a alors $\text{exp}^{-1}(D^*) = \{w \in \Bbb C \mid e^w \in D^*\}$ et comme $ |e^w| = |e^{\mathfrak{R}(w)}|$ on voit que la préimage de ce disque est le rectangle $\{w \in \Bbb C \mid \mathfrak{R}(w) \in ]- \infty, 0[ \}$. En fait contrairement au cas auparavant ce n'est pas de la forme $D^*$ et donc il n'a pas de moyen évident de compactifier $X_f$.

    De manière un peu plus rigoureuse, l'unique compactification analytique de $\Bbb C$ est $\Bbb P^1 = \Bbb C \sqcup \{\infty\}$ et rajouter un point de ramification reviendrait à définir $\lim\limits_{z \to \infty} e^z$ qui n'existe pas. Donc effectivement dans le cas du logarithme tu ne peux pas étendre mais tu as déjà rendu le logarithme univalué ce qui est déjà pas si mal !!
  • Très bien merci j'avais juste besoin de savoir rigoureusement ce qui nous empêche d'ajouter ces points de ramification.
    Ça a mis du temps mais c'est plutôt clair pour moi maintenant, merci.
  • Bonsoir toujours dans le cadre des surfaces de Riemann des fonctions.
    J'ai besoin de savoir ceci
    $f:X \rightarrow Y$ continue avec $X$ et $Y$ deux surfaces de Riemann.
    Si $f$ est holomorphe sur $X\setminus\{a\}$ alors à quelles conditions $f$ se prolonge en une fonction holomorphe sur $X$ ?
    Merci.
  • Deux exemples utiles à garder en tête :

    1) Si $f$ n'est pas méromorphe c'est fini, penser à $f : \Bbb C^* \to \Bbb C^*, z \mapsto e^{1/z}$ et $a=0$.

    2) Même si $f$ est méromorphe ce n'est pas toujours vrai : penser à $\text{id} : \Bbb C^* \to \Bbb C^*$ qui ne s'étends pas non plus.

    Maintenant, $f$ s'étend ssi $f$ est méromorphe autour de $a$ et $\lim_{z \to a}f(z)$ existe. Par exemple c'est suffisant de prendre $f$ méromorphe et $Y$ compact.
  • Merci pour la réponse mais j'ai un peu de mal avec cette notion de méromorphe sur les surfaces de Riemann.
    ca veux dire quoi une fonction méromorphe entre deux surfaces de Riemann ? Je sais qu'une application $ f : X \longrightarrow \bar{\mathbb{C}} $ mais pas dans entre deux surfaces de Riemann.
  • Si tu sais ce qu'est une fonction méromorphe $f : D^* \to \Bbb C$ où $D^*$ est un disque épointé, c'est exactement la même définition en prenant la restriction de $f$ à un voisinage de $a$ qui est un disque épointé.
  • Je vais tenter cette définition.

    Soient $X$ et $Y$ deux surfaces de Riemann.
    $ f : X \rightarrow Y $ méromorphe, $\ a \in X$
    la lecture sur les cartes $ F : D^* \rightarrow \mathbb{C} $ vérifie $ \lim |F(x)| = \infty $ quand $ x \to 0 $.

    Mais je ne sais pas si c'est possible vue que la lecture $F$ est à valeurs dans un ouvert de $\mathbb{C}$,
    donc c'est impossible de tendre vers l'infini je me trompe ?
  • Oui c'est exactement la même définition que j'avais donnée :)
  • Donc
    $$ P^1 \rightarrow P^1,\ [x_0,x_1] \mapsto [x_1,x_0]$$
    est soit méromorphe soit nulle en $[0,1]$ suivant les cartes que l'on choisit dans l'image?
    Bizarre, bizarre...
    M.
  • Mauricio a raison, il ne faut pas dire que le module de $f$ tend vers l'infini car cela dépend de la carte choisie et j'ai répondu trop rapidement.

    La bonne définition est la suivante : une fonction holomorphe $f : X \setminus \{a\} \to Y$ entre deux surfaces de Riemann est dite méromorphe en $a$ si elle admet un développement de Laurent dans un disque épointé centré en $a$, dans des cartes locales. J'espère que Mauricio tu es d'accord cette fois-ci :)
  • Prends par exemple X=Y=disque de rayon 1. Si tu as une fonction méromorphe comme tu le dis ta série de Laurent risque d'être relativement triviale. Plus généralement, comme tu ne pourras pas sortir de ta carte locale sur Y toutes tes fonctions méromorphes seront en fait holomorphes...
    M.
  • Bonsoir j'ai joint le livre Patrice Tauvel.
    Je voudrais savoir s'il vous plaît si le théorème 8.2.3 page 99 est toujours valable sur les fonctions entre surfaces de Riemann ou si il a un équivalent.
    Merci.

    [Suppression de la copie illicite. AD]
  • Je commence vraiment à désespérer j'ai cherché partout dans tous les livres que je connais pas une trace d'un théorème de prolongement pour les fonctions holomorphe entre surfaces de Riemann et franchement je n'arrive pas à saisir l'histoire de fonction méromorphe ni de développement de Laurent.
    Si je me donne une fonction entre deux surfaces $f: X \rightarrow Y $ holomorphe sur $X-\{a\}$.
    Je peux trouver une carte en $a$ que je note $U$ et ensuite je note $U^{*}=U-\{a\}$ et je peux trouver une carte $V$ dans $Y$ contenant $f(U^{*})$ et si je note de plus $\phi$ et $\psi$ les fonctions des cartes $U $ et $V$ j'ai le diagramme suivant : $$
    \xymatrix{
    U^{*} \ar[r]^{f} \ar[d]^{\phi} & V \ar[d]^{\psi} \\
    \phi(U^*) \ar[r]^{F} & \psi(V)
    }
    $$ Alors maintenant c'est quoi les conditions pour pouvoir prolonger $F$ ?
    J'ai envie de dire $F$ se prolonge si et seulement si $F$ est borné dans un voisinage de $\phi(a)$ ?
    Est-ce vrai ?
    Merci de votre aide.
  • Salut yenni :

    Tu regardes dans les premières pages du livre d'Otto Forster : Introduction on Riemann surfaces.
    Regarde le théorème 1.8. et 1.11. Lis tout le chapitre qui compte seulement 8 pages, pour saisir toute l'histoire. C'est facile..
  • J'ai déjà lu le livre Otto Forster il s'agit de Riemann's removable singularities mais là ça parle d'une fonction $f : X \rightarrow \mathbb{C} $ qui est à valeurs dans $\mathbb{C}$ pas dans un ouvert de $\mathbb{C}$ et y a rien sur la réciproque (si une fonction se prolonge alors elle est bornée au voisinage de $a$).
    Donc je n'arrive pas à me convaincre que ça marche.

    [Les noms propres prennent toujours une majuscule. AD]
  • edit :

    Je laisse les autres te répondre, c'est mieux. :-)
  • Je ne sais toujours pas la réponse donc je vais poser une autre question qui concerne directement mon travail.

    Si j'ai une application holomorphe $f :X \rightarrow \mathbb{C} \cup \{\infty\} $ sur $X\setminus\{a\}$ telle que $f^{-1}(y)$ est de cardinal infini $\forall y \in \mathbb{C} \cup \{\infty\}$ (le même cas que le Log).
    J'ai envie de montrer que $f$ ne se prolonge pas en une fonction holomorphe sur tout $X $. et je n'y arrive pas.
    Voilà pourquoi je cherche une condition nécessaire et suffisante de prolongement.
    Mais il y a peut-être une réponse qui ne requiert pas de théorème trop généraux.
    Merci de votre aide.
  • Par prolongeable, tu sous entends que : $ f \in \mathcal{O} ( U \backslash \{ a \} ) \ \ \Longrightarrow \ \ f \in \mathcal{O} ( U ) $
    Non ?
    Alors, ( sauf erreur de ma part ), $ f $ est prolongeable holomorphiquement en $ a $, alors, par continuité $ \displaystyle \lim_{ z \to a } f(z) = f(a) $ est finie, car $f $ est bornée ( i.e : $ f(U \backslash \{ 0 \} ) \subset D(0,c) $ pour $ c $ un réel fixé ), et puisque : $ f(U) = f( \overline{U \backslash \{ a \}} ) \subset \overline{f(U \backslash \{ a \}} ) \subset \overline{D(0,c)} $, alors $ f $ est bornée sur $ U $, non ?

    J'espère que mon raisonnement tient la route.
    Attends ce que vont dire les autres d'abord si c'est correct ou non.
  • Le raisonnement est juste ce qui me dérange c'est que c'est une fonction à valeur dans $\mathbb{C}$ que vous considérez j'aurais voulu avoir l'analogue de ce théorème pour des fonction holomorphe entre surfaces de Riemann quelconque .
  • Sauf erreur de ma part, lorsqu'il s'agit de variétés ( ici complexes ), et morphismes de variétés, on raisonne toujours localement, et une valeur d'un point par un morphisme de variétés n'a aucun sens globalement ... On se place localement, ensuite, on commence par raisonner.
    Donc, tu disposes d'un morphisme entre surfaces de Riemann, $f$ se met localement ( i.e : sur des cartes locales ) sous la forme : $ f_U \ : \ U \subset \mathbb{C} \to V \subset \mathbb{C} $, puis tu résous ton exo, non ?
  • Oui normalement mais imaginons que les ouverts de carte soient biholomorphes à des disques dans ce cas on va avoir une lecture $ f_{\mathbb{D}} \ : \ U \subset \mathbb{C} \to \mathbb{D} \subset \mathbb{C} $ ça voudrait dire qu'on peut toujours prolonger si les ouverts de carte sont des disques ? Parce que là pas de doute vu que la lecture prend ses valeurs dans un disque elle est bornée.
    À moins que mon raisonnement soit faux.
  • Ça dépend des cours, il y en a ceux qui considèrent que $ f $ localement est sous la forme de $ f_D \ : \ D \to D $ (quand il n'y a pas aucun souci) surtout pour les $ \mathcal{C}^{ \infty } $-variétés, et il y a ceux qui considèrent $ f $ localement sous la forme $ f_D \ : \ D \subset \mathbb{C} \to \mathbb{C} $ comme pour ton cas, parce que, en gros cette notion voudrait dire que $f$ localement est un morphisme entre espaces vectoriels, c'est-à-dire des trucs plats peu importe si c'est $D$ ou $ \mathbb{C} $, mais finalement, $ D \subset \mathbb{C} $, ça ne pose pas de problème.
    Je résume : Que tu considères $f$ localement sous la forme : $ f_D \ : \ D \to D $ ou $ f_{\mathbb{C}} \ : \ \mathbb{C} \to \mathbb{C} $, c'est pareil.
  • Très bien dans ce cas considérons le cas ou $f$ est localement $f_D \ : \ D \to D$ et donnez-moi un exemple d'une fonction entre surface de [large]R[/large]iemann holomorphe sur la surface moins un point et qui ne se prolonge pas holomorphiquement à ce point.

    [Bernhard Riemann (1826-1866) prend toujours une majuscule. AD]
  • Si $f$ ne se prolonge pas holomorphiquement en ce point, c'est que $ f $ n'est pas continue en ce point, non ? Donc, il suffit de chercher $f$ holomorphe sur $ D \backslash \{ a \} $, mais $ \displaystyle \lim_{z \to a} f(z) = \infty $. C'est à dire que $ a $ soit un pole de $ f$. $ f$ dans ce cas est une fonction méromorphe, non ? Regarde. la définition 1.12 dans le Forster.
  • Donc la condition nécessaire et suffisante est juste la continuité dans ce cas ?
  • La condition nécessaire et suffisante de quoi ?
  • La condition de nécessaire et suffisante pour pouvoir prolonger .

    $ f : X \longrightarrow Y$ holomorphe sur X-{a} se prolonge à tout X $\Longleftrightarrow$ $f$ se prolonge par continuité à tout X ?
  • Pardon, j'ai mal raisonné :
    J'ai confondu :
    $ f $ est holomorphe alors $ f $ est continue ( i.e : $f$ n'est pas continue alors $ f $ n'est pas holomorphe ) avec : $ f $ est continue alors $ f $ est holomorphe ( i.e : $f$ n'est pas holomorphe alors $ f $ n'est pas continue ) qui est fausse.
    Voici si je ne m'abuse ce qu'il faut montrer :
    $ f : X \longrightarrow Y$ holomorphe sur X-{a} se prolonge holomorphiquement à tout X $\Longleftrightarrow$ $ a $ n'est pas une singularité de $f$ ( i.e : n'est pas un pole ).
  • Voila c'est ce que j'aimerais dire mais c'est quoi la définition d'un pôle dans ces conditions ?
  • Tu regardes la définition 1.12 dans le Forster.
  • Encore une fois la définition de pôles sur le [large]F[/large]orster ne prend en compte [que] des applications à valeurs dans $\mathbb{C}$ où la notion de converger vers l'infini est possible.

    [Les noms propres prennent toujours une majuscule. AD]
  • Non, $ X $ est une surface de Riemann et $ Y $ est une carte. ça veut dire $ f $ localement est $ f_Y \ : \ Y \to \mathbb{C} $, puis tu appliques la définition. Toujours, lorsque $ f : \ X \to X'$ est un morphisme entre deux surfaces de Riemann, tu passes directement au local. N'écris rien globalement. Tu écris comme suit :
    Soit $ f : \ X \to X' $ un morphisme entre deux surfaces de Riemann.
    Alors $ f $ localement s'écrit sous la forme : $ f_Y \ : \ Y \subset X \to \mathbb{C} \subset X' $ avec $ Y $ un ouvert, puis tu complètes par la définition 1.12 de Forster pour définir ce qu'est un pôle.

    edit :

    La notation $ \mathbb{C} \subset X' $ est juste par abus de langage pour dire que localement $ X' $ sidentifie à $ \mathbb{C} $ qui est un $ \mathbb{C} $ - espace vectoriel de dimension $ 1 $.
  • yenni : Peux tu décrire ta situation plus précisément ? Ta description n'est pas suffisante pour savoir si $f$ se prolonge en $a$ ou pas.
  • Je me donne une fonction $f : X-\{ a \} \rightarrow Y $ où $X$ et $Y$ sont deux surfaces de Riemann.
    Je dis que $f$ est holomorphe sur $X\setminus\{a\}$.
    J
    e demande alors à quelles conditions $f$ se prolonge holomorphiquement à $X$ ?
  • Si $a$ localement n'est pas un pole de $ f $.

    La phrase suivante est à corriger :
    nni a écrit:
    Je me donne une fonction $f : X-\{ a \} \longrightarrow Y $ ou X et Y sont deux surfaces de Riemann . je dit que $f$ est holomorphe sur X-{a} je demande alors à quelles conditions $f$ se prolonge holomorphiquement à X ?

    On écrit :
    Soit $ f : X \longrightarrow Y $ un morphisme entre deux surfaces de Riemann.
    Soit $ X' $ un ouvert ( i.e : une carte ) de $X$ et $ \mathbb{C} $ ( par abus de langage ) un ouvert ( i.e : une carte ) de $ Y $
    Soit $ a \in X' $ :
    Supposons que $ f_{X'} $ est holomorphe sur $ X' \backslash \{ a \} $
    Alors, $ f_{X'} $ se prolonge holomorphiquement sur tout $ X' $ si et seulement si $ a $ n'est pas un pole de $ f_{X'} $ si seulement si $ f_{X'} $ est bornée.

    Regarde la définition 1.12 du Forster pour comparer. Tu as lu la définition ?
  • La définition est donné lorsque $ f : X \longrightarrow \mathbb{C} $ sur le [large]F[/large]orster pas lorsque la fonction est à valeurs dans une surface de Riemann quelconque.
    Par exemple si je note T = le tore complexe alors c'est quoi la définition d'un pôle pour une application $ f : X \rightarrow T $ ?
    Ou bien vous voulez dire que le fait que la lecture sur les ne soit pas un pôle suffit ?

    [Les noms propres prennent toujours une majuscule. AD]
  • Non, le Forster note $ f : Y \to \mathbb{C} $ avec $ Y $ un ouvert de $ X $ ( i.e : une carte ). Regarde bien.
  • Combien Quand bien même ça ne change [pas] le fait que ce n'est pas à valeurs dans une surface de Riemann quelconque.
    Si $f : Y \to \mathbb{T}$ sur le tore complexe comment on fait dans ce cas ? C'est la même chose ?
  • On a d'abord : $ \mathbb{T} = \mathbb{C} / \Gamma $.
    Ensuite, $ f $ s'écrit : $ f = \pi \circ g $ avec : $ g : Y \to \mathbb{C} $ et $ \pi : \mathbb{C} \to \mathbb{C} / \Gamma $ la projection canonique.
    Alors $ f $ vérifie ton résultat si et seulement si $ g $ et $ \pi $ vérifie ton résultat. Mais, ne me demande pas de le montrer car car je ne sais pas tout faire moi.
  • Très bien merci beaucoup pour votre aide :-)
  • Tout ce que j'ai dit est bien sûr à examiner et à prendre avec précaution. Je ne sais pas encore moi.
    J'attends l'avis des autres.

    edit :
    Je n'ai pas compris les messages de Mauricio. Sa manière d'expliquer n'est pas claire.
  • Je comprends Pablo_de_retour merci pour ton aide.
    J
    e m’étonne seulement qu'il n'y ait pas de théorème explicite qui traite de ça.
    J'aurais une autre question qui concerne les revêtements cette fois.
    Je ne suis pas sûre de ça mais j'ai envie de dire qu'un revêtement ramifié d'une surface compacte est forcement compact, c'est vrai ?
  • Pour la dernière question c'est vrai car une application holomorphe non-constante entre surfaces de Riemann connectés est toujours ouverte.
  • Je n'ai pas compris en quoi le fait que l'application soit ouverte prouve que le revêtement est compact ?
    par exemple $\mathbb{C}$ est un revêtement du tore qui est compact malgré que l'application soit ouverte
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