Un problème de Desboves

Bonjour
Dans le fil Construction d'un triangle, on a été amené à résoudre le problème suivant : étant données deux droites $D,D^{\prime }$ se coupant en $A$, un point $M$ situé sur une de leurs bissectrices $b$ et $L>0$,
construire les couples $\left( P,P^{\prime }\right) \in D\times D^{\prime }$ tels que la droite $PP^{\prime }$ passe par $M$ et $PP^{\prime }=L$.
Comment faire si $M$ n'est plus supposé sur une des bissectrices des $2$ droites? (les solutions ne sont plus constructibles à la règle et au compas)

Il est bien connu que, si une droite passant par $M$ coupe $D$ et $D^{\prime }$ respectivement en $P$ et $P^{\prime }$, le symétrique $Q$ de $M$ par rapport au milieu de $\left[ PP^{\prime }\right] $ décrit l'hyperbole $h_{M}$ d'asymptotes $D$ et $D^{\prime }$ passant par $M$.
Or les points $Q$ associés aux solutions de notre problème sont sur un même cercle $\Gamma $ et les points de $h_{M}\cap \Gamma $ permettront évidemment de résoudre notre problème.

Un petit problème pour nos calculateurs : vérifier ce qui suit qui détermine le cercle $\Gamma $.
Considérant le parallélogramme $ANMN^{\prime }$ où $N\in D,N^{\prime }\in D^{\prime }$, le centre $W$ de $\Gamma $ est le symétrique de $M$ par rapport à l'orthocentre $H$ du triangle $ANN^{\prime }$ et le rayon de $\Gamma $ est $\rho =\sqrt{4AH^{2}+L^{2}}$.

Toute amélioration de cette construction est évidemment la bienvenue.

Amicalement. Poulbot82444
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Réponses

  • Merci Poulbot pour ce très joli problème que je connaissais et qui doit traîner quelque part dans un de mes vieux cahiers que je ne retrouve pas dans le foutoir de ma yourte.
    En fait le plus difficile est la mise en équations!
    J'ajoute une question qui me vient à l'esprit.
    Les quatre segments de même longueur passant par $M$ fournissent six centres de rotation qui les échangent deux à deux.
    Montrer que ces six centres se trouvent sur une hyperbole équilatère à déterminer!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir
    J'ai fini par retrouver mon vieux cahier plus ou moins en lambeaux dans un recoin de ma yourte.
    J'avais bien noté un exercice isomorphe à l'exercice de Poulbot.
    Il est tiré d'un livre de Luc Moisotte : 1850 (ou 1932) exercices de mathématiques pour l'oral de CAPES de Mathématiques et des concours des grandes écoles, publié chez Dunod en 1978.
    Son vrai nom était Louis Comtet, fort connu pour son livre Analyse Combinatoire, publié au puf.
    Il est malheureusement décédé en 2012.
    Quarante ans déjà, autant dire que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et que ce livre n'a plus guère qu'un intérêt historique à notre époque analphabète.
    Cet exercice est le n° 7, page 94.
    Je cite :
    On peut mener par $A$ quatre sécantes interceptant sur les droites $D$ et $D'$ des segments de longueur $\ell$. Les milieux des quatre segments appartiennent à un cercle dont le centre ne dépend pas de $\ell$.
    A une homothétie près, c'est donc l'exercice de Poulbot.
    A l'époque, j'avais rédigé une solution en prenant pour axes les droites $D$ et $D'$ mais il y a peut-être mieux à faire !
    Amicalement.
  • Bonjour Pappus
    En reprenant mes notations que j'ai eu la flemme de changer pour les adapter à Comtet.
    Ton cercle est alors le cercle de centre $H$ et de rayon $\sqrt{AH^{2}+\dfrac{1}{4}L^{2}}$.
    Bien sur on peut construire les milieux des segments comme points communs à ce cercle et à l'ellipse lieu des milieux des segments de longueur $L$ ayant une extrémité sur $D$ et l'autre sur $D^{\prime }$.
    Mais j'ai préféré utiliser l'hyperbole d'asymptotes $D$ et $D^{\prime }$ passant par $M$.
    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    Quelle que soit la méthode adoptée, la tienne ou la mienne, il faudra mettre les mains dans le cambouis.
    La tienne fait intervenir les propriétés affines d’une hyperbole rapportée à ses asymptotes et la mienne les propriétés euclidiennes d’un mouvement plan sur plan, (l’engrenage de La Hire).
    Mais quand on sait que chez nous, la géométrie affine se résume à l’axiome de Thalès et la géométrie euclidienne à celui de Pythagore, on peut être plus que dubitatif sur l’intérêt pédagogique de ce bel exercice!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Quels sont les cas où cette construction est réalisable à la règle et au compas?
  • Bonjour
    Voici ma propre construction suggérée par Poulbot où j'ai essayé de garder ses notations!
    La construction du cercle de centre $H$ n'offre guère de difficultés.
    Par contre celle de l'ellipse rouge $E$ est une autre histoire, c'est la théorie de la défunte bande de papier.
    Autant dire que c'est cuit et recuit d'avance!
    Alors je pense que seule la construction de Poulbot a encore une toute petite chance d'être comprise aujourd'hui!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    On se doute bien que la théorie de la bande de papier est proposée en exercice dans le livre de Moisotte de façon un peu humoristique d'après mes souvenirs!82474
  • Bonsoir
    Je vais passer ma soirée à déchiffrer mes calculs vieux de quarante ans, un peu de nostalgie ne peut faire de mal
    Je vais donc résoudre l'exercice du Moisotte car j'ai un peu la flemme de les adapter à celui de Poulbot et en fait je n'ai qu'à recopier.
    Pour employer le jargon de nos anciens, j'ai pris pour axes les droites $D$ et $D'$ c'est à dire que je travaille en axes obliques comme ils le disaient.
    Mais nous, depuis 150 ans, nous avons fait des progrès considérables et même si la géométrie affine se résume à l'axiome de Thalès et la géométrie euclidienne à celui de Pythagore, nous savons utiliser les glorieux repères cartésiens.
    Le nôtre sera d'origine $A$, le premier vecteur unitaire $\bf i$ dirigera la droite $D$, le second vecteur unitaire $\bf j$ dirigera la droite $D'$.
    Je n'ai pas tracé les vecteurs $\bf i$ et $\bf j$ sur ma figure mais rassurez vous, ils sont là à la liberté de votre choix, (combien de choix possibles, au fait?).
    La matrice de Gram de ce repère, (faut bien en jeter un peu!), se présente donc sous la forme:
    $$\begin{pmatrix}
    1&\cos(\theta)\\
    cos(\theta)&1
    \end{pmatrix}$$
    On se sent tout de suite mieux après avoir accouché de cette matrice.
    L'écriture de la métrique euclidienne dans ce repère est donc:
    $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)$$
    Passons aux équations des cercles dans ce repère!
    Le cercle de centre $(x_0,y_0)$ et de rayon $R$ aura donc pour équation:
    $(x-x_0)^2+(y-y_0)^2+2(x-x_0)(y-y_0)\cos(\theta)-R^2=0$
    L'équation d'un cercle dans un tel repère se présente donc sous la forme:
    $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)-2\alpha x-2\beta y+p=0$$
    où si $(x_0,y_0)$ sont les coordonnées du centre:
    $\alpha=x_0+y_0\cos(\theta)$
    $\beta=x_0\cos(\theta)+y_0$
    $p$ est la puissance de l'origine $A$ par rapport au cercle.
    Les coordonnées du point $M$ sont $(u,v)$, celles de $N$ sont $(u,0)$, celles de $N'$ sont $0,v)$.
    J'ai tracé une sécante $PP'$ passant par $M$.
    Le milieu $m$ de $PP'$ a pour coordonnées $(x,y)$.
    Donc $P$ a pour coordonnées $(2x,0)$ et $P'$ a pour coordonnées $(0,2y)$
    L'alignement des points $P$, $P'$, $M$ conduit à la relation:
    $\dfrac u{2x}+\dfrac v{2y}-1=0$ ou encore:
    $$2xy-uy-vx=0$$
    La relation $PP'=\ell$ se traduit par:
    $4x^2+4y^2-8xy\cos(\theta)-\ell^2=0$ ou encore:
    $$x^2+y^2-2xy\cos(\theta)-\dfrac{\ell^2}4=0$$
    Les coordonnées de $m$ annulent les équations de deux coniques, donc en général quatre solutions réelles ou imaginaires conjuguées.
    Il se trouve que le faisceau engendré par ces deux coniques contient un cercle qu'on cherchera sous la forme:
    $x^2+y^2-2xy\cos(\theta)-\dfrac{\ell^2}4+k(2xy-uy-vx)=0$
    En choisissant $k=2\cos(\theta)$, on voit que $m$ est sur le cercle d'équation:
    $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)-2vx\cos(\theta)-2uy\cos(\theta)-\dfrac{\ell^2}4=0$$
    En principe, il n'aurait pas été très difficile autrefois d'identifier sur cette équation le cercle de Poulbot mais aujourd'hui, j'ai quelques inquiétudes légitimes.
    A suivre!
    Faut bien que je me repose pour suivre le feuilleton des ronds-points!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82486
  • Bonjour Pappus et merci
    J'avais fait un calcul similaire mais plus compliqué en prenant un repère orthonormé (comme tout un chacun, j'ai oublié depuis longtemps qu'il en existait d'autres) d'axes portés par les bissectrices de $D$ et $D^{\prime }$.

    Revenant au calcul de Pappus, $\overrightarrow{NH}$ et $\overrightarrow{AN^{\prime }}$ ainsi que $\overrightarrow{N^{\prime }H}$ et $\overrightarrow{AN}$ étant orthogonaux pour sa métrique, les coordonnées $\left( x,y\right) $ de $H$ vérifient $y+\left( x-u\right) \cos \theta =x+\left( y-v\right) \cos \theta =0$, ce qui devrait aider à prouver que le cercle trouvé par Pappus est le cercle de centre $H$ et de rayon $\sqrt{AH^{2}+\dfrac{1}{4}l^{2}}$.

    Le cercle que j'ai tracé au début du fil (ICI) étant clairement l'image de celui trouvé par Pappus par l'homothétie $\left( M,2\right) $, cela prouve ce que j'y ai affirmé.

    En ce qui concerne le tracé de l'ellipse $E$ de Pappus, on peut remarquer que ses points communs avec les droites $D$ et $D^{\prime }$ sont sur le cercle $\left( A,\dfrac{l}{2}\right) $.

    Amicalement. Poulbot
  • Bonjour Poulbot et Merci pour tout ce que tu nous apportes.
    Effectivement, en géométrie analytique, le choix du repère est déjà la moitié de la solution.
    Tu as identifié ton cercle sur son équation mais tu es un cas exceptionnel!!
    Pense un peu à la France d'en bas, à tous ces capésiens et autres agrégatifs qui besognent dans leurs prépas respectives!
    L'équation de notre cercle est donc:
    $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)-2vx\cos(\theta)-2uy\cos(\theta)-\dfrac{\ell^2}4=0$$
    D'après ce que j'ai dit plus haut, les coordonnées $(x,y)$ de son centre vérifient les équations (que tu as écrites):
    $x+y\cos(\theta)=v\cos(\theta)$
    $x\cos(\theta)+y=u\cos(\theta)$
    Et là, on est face à un problème atroce, épouvantable, hallucinant!
    Trois siècles après le Siècle des Lumières, il s'agit d'identifier deux droites sur leurs équations dans un glorieux repère cartésien, (glorieux peut-être mais pas orthonormé!),
    Et crois moi, en ces temps de colère circulaire, ce n'est pas de la tarte d'en donner une rédaction claire!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Pappus
    "il s'agit d'identifier deux droites sur leurs équations dans un glorieux repère cartésien, (glorieux peut-être mais pas orthonormé!)"
    Comme j'ai essayé de le dire dans mon message précédent, ce sont les perpendiculaires menées de $N$ à $D^{\prime }$ et de $N^{\prime }$ à $D$.
    Amicalement. Poulbot
  • Mon cher Poulbot
    C'est bien le nœud du problème !!
    Comment l'aurait-on démontré autrefois sans vecteurs qui n'existaient pas à l'époque ?
    Comment le démontrer aujourd'hui avec tout l'arsenal de la Divine Algèbre Linéaire dont nous disposons ?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Re-bonjour Pappus
    "avec tout l'arsenal de la Divine Algèbre Linéaire", il est à peu près évident, au vu de la matrice que tu as donnée plus haut, que les directions orthogonales à $D$ et à $D^{\prime }$ pour ta métrique sont dirigées respectivement par $\left[ -\cos \theta ,1\right] $ et $\left[ 1,-\cos \theta \right] $.
    Quant à autrefois, peut-être en remarquant que l'abscisse de la projection orthogonale de $N^{\prime }$ sur $D$ est $v\cos \theta $ et que l'ordonnée de la projection orthogonale de $N$ sur $D^{\prime }$ est $u\cos \theta $???
    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    Comme l'écriture de la métrique euclidienne dans notre repère est: $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)$$, le produit scalaire des vecteurs $\bf V$$(x,y)$ et $\bf V'$$(x',y')$ s'obtient comme il se doit par la forme bilinéaire symétrique associée:
    $\bf V$$.$$\bf V'$$=xx'+yy'+(xy'+yx')\cos(\theta)$
    Le vecteur $\bf V$$(1,0)$ dirige la droite $D$, le vecteur $\bf V'$$(x',y')$ lui sera donc orthogonal si:
    $x'+y'\cos(\theta)=0$ dont les solutions sont: $(-\cos(\theta):1)$
    L'équation de la hauteur issue de $N'(0,v)$ est donc:
    $\dfrac x{-\cos(\theta)}=y-v$ c'est à dire:
    $x+y\cos(\theta)=v\cos(\theta)$
    Alléluia, alléluia, c'est bien la première équation que j'avais écrite pour les coordonnées du centre.
    Avec des calculs analogues, la seconde équation: $x\cos(\theta)+y=u\cos(\theta)$ est celle de la hauteur issue de $N(u,0)$.
    Le centre de ton cercle est bien l'orthocentre du triangle $ANN'$.
    Comment faisaient nos anciens?
    Eh bien ils utilisaient les pentes.
    Deux droites de pentes $m$ et $m'$ étaient orthogonales si et seulement si:
    $$mm'+(m+m')\cos(\theta)+1=0$$
    Et ils se gargarisaient en disant que les paires de droites orthogonales induisaient une involution sur la droite de l'infini.
    A l'époque, on privilégiait donc le langage projectif.
    Aujourd'hui on ne privilégie que le Néant:
    un coeur tendre qui hait le Néant vaste et noir.
    Il faut être lucide, ce joli problème de Desboves est et restera incompréhensible pour les générations actuelles et futures!
    J'avais donné une première question subsidiaire concernant les six centres de rotation échangeant ces quatre segments mais qui sait encore aujourd'hui ce qu'est un centre de rotation?
    Alors laissons tomber.
    Voici une deuxième question plus dans l'air du temps et qui pourrait être posée à l'oral d'un grand concours, pourquoi pas?
    Soit $f$ l'application qui, au point $M$ associe l'orthocentre $H$.
    Calculer $f^n$.
  • Bonjour
    J'ai oublié le calcul du rayon du cercle de Poulbot!
    Je rappelle que son équation est:
    $$x^2+y^2+2xy\cos(\theta)-2vx\cos(\theta)-2uy\cos( \theta)-\dfrac{\ell^2}4=0$$
    Le terme constant est la puissance de l'origine $A$ par rapport à ce cercle:
    $-\dfrac{\ell^2}4=AH^2-R^2$
    c'est à dire:
    $$R^2=AH^2+\dfrac{\ell^2}4$$
    C'est bien la formule donnée par Poulbot!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Curieux comme personne ou presque n'a mis la main dans la patte. La géométrie est elle sans intérêt à ce point
  • Mon cher Rafykfan
    Tu peux toujours essayer de t’attaquer à ma dernière question qui n’est après tout qu’un minuscule et misérable exercice pour nos taupins actuels quoique j’ai de sérieux doutes que l’un d’entre eux puisse le résoudre tel qu’il est formulé!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Merci Pappus pour tous les fils passionnés que tu rédiges, et qui sont loin de toute préoccupation de métier. Je doute que je peux résoudre ce minuscule exercice... Mais je prierai Ö Dieu apaise la misère! Par contre voudrais-tu si tu trouves le temps et l'humeur de continuer ton monologue autour du problème de Budin sur le triangle de périmètre minimum... Tu as parlé d'un possible rapprochement avec la solution proposée dans FGM ... Et merci Bonne soirée
  • Mon cher Rafykfan
    Le triangle de Budin?
    Je l’avais complètement oublié celui-là!
    Faut-il vraiment que je repique à la ratatouille?
    Il va falloir que je remette le nez dans le F.G-M mais où?
    Quelle angoisse!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Mon problème est une itération et les seules itérations que savent résoudre nos taupins sont les itérations de matrices!
  • Bonjour
    "Soit $f$ l'application qui, au point $M$ associe l'orthocentre $H$. Calculer $f^{n}$"
    $f:M\left[ x,y\right] \rightarrow H\left[ \dfrac{\cos \theta }{\sin ^{2}\theta }\left( y-x\cos \theta \right) ,\dfrac{\cos \theta }{\sin ^{2}\theta }\left( x-y\cos \theta \right) \right] $ et diagonaliser $\begin{bmatrix}-\cos \theta &1\\1&-\cos \theta \end{bmatrix}$ me semble du domaine du possible.

    Bien sûr, si on avait pris comme axes de coordonnées les bissectrices de $\left( D,D^{\prime }\right) $, on aurait obtenu directement le résultat, vu que ce sont les axes de l'application affine orthologique $M\rightarrow H$.

    Amicalement. Poulbot


    .
  • Merci Poulbot
    Effectivement ce n’était que l’itération d’une application linéaire si on vectorialise en $A$.
    Techniquement $f$ est une application affine orthologique, ce qui n’est pas évident sur sa définition.
    Combien de taupins savent ce qu’est une application affine pour ne pas parler de celles qui sont orthologiques quand leurs connaissances en géométries affine et euclidienne se limitent aux axiomes de Thalès et de Pythagore!
    Bref cette itération est hors de portée de la plupart de nos taupins, donc infoutus d’itérer un endomorphisme linéaire du plan!
    Il faut leur servir la matrice sur un plateau pour qu’ils daignent s’y intéresser!
    C’est quand même un peu tristounet de penser que tout ce qu’on peut retenir de ce bel exercice de Desboves, c’est cette minable
    itération inabordable pour nos taupins car la plupart ne savent même pas ce qu’est un orthocentre!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Poulbot nous a dit que diagonaliser $f$ était du domaine du possible mais je constate tristement que personne ne s'est dévoué pour le faire et j'entresuperpose que ce n'est pas demain la veille.
    Quand même, quelques taupins, capésiens ou autres agrégatifs viennent sur ce forum, ne serait-ce que pour découvrir les merveilles dévoilées par Poulbot ou Soland!
    Voici un nouvel exercice pour leur permettre de se refaire une santé.
    Sur ma figure, $O$ est le centre du cercle circonscrit au triangle $ANN'$.
    Itérer l'application $M\mapsto O$.
    S'ils ont bien suivi la discussion, cela se fait instantanément!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82546
  • Bonjour
    Voici ma figure concernant les centres de rotations $u_{ij}$ envoyant le segment $P_iP'_i$ sur le segment $P_jP'_j$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82548
  • Bonjour pappus et poulbot,
    Soit $g$ l'application qui, au point M associe $O$ le centre du cercle circonscrit au triangle $ANN'$. On a :
    $g:M\left[ x,y\right] \rightarrow O\left[ \dfrac{1 }{2\sin ^{2}\theta }\left( x-y\cos \theta \right) ,\dfrac{1 }{2\sin ^{2}\theta }\left( y-x\cos \theta \right) \right].$
    Il faut diagonaliser $\begin{bmatrix} 1 &-\cos \theta\\-\cos \theta&1 \end{bmatrix}.$
    Amicalement
  • Merci Bouzar
    Mais on pouvait l’affirmer pratiquement sans le moindre calcul!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Bouzar
    $O=\dfrac{3}{2}G-\dfrac{1}{2}H=\dfrac{1}{2}M-\dfrac{1}{2}H$ (en vectorialisant en $A$).
    Amicalement. Poulbot
  • Merci Poulbot
    Pour une fois que la droite du Suisse de droite sert à quelque chose en Taupe, je ne pouvais pas louper cela!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir
    Comme le disait ce bon vieux FéofarKhan au pauvre Michel:
    Regarde de tous tes yeux, regarde!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82558
  • J'archive tout! Faut un géant aux cent yeux...Argos ou Panoptès
  • Bonjour
    On peut s'intéresser aux cercles $\gamma_i$ circonscrits aux triangles $AP_iP'_i$ et à leurs centres respectifs $\omega_i$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82576
  • Mon cher Rafykfan
    Pourquoi Argos ou Panoptès?
    Argos est Panoptès, celui qui voit tout!!
    Amicalement
    [small][/small]appus
  • Bonjour
    Il y a deux choses intrigantes sur ma dernière figure:
    1° Les cercles $\gamma_i$ semblent avoir le même rayon.
    C'est vrai et un bon (?) lycéen actuel devrait avoir les moyens de le montrer!
    2° $\gamma_i\cap \gamma_j=\{A,u_{ij}\}$.
    C'est vrai et un bon lycéen d'autrefois pouvait le montrer.
    Aujourd'hui il n'en est plus question mais peut-être qu'un très bon capésien ou agrégatif y arriverait mais là encore permettez moi d'en douter!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Pappus
    Il y a quelques décennies, il était bien connu que, si $R$ est le rayon du cercle circonscrit au triangle $ABC$, on a $a=2R\sin \widehat{A}$ (loi des sinus). Le prouver ne présente d'ailleurs aucune difficulté.
    Amicalement. Poulbot
  • C'est pour dire que c'est surhumain ces figures là; on peut être "Mr Argos tout le monde" sans "panoptétie"; Encore merci; des centaines comme moi-même se contentent de contempler; et puis même si on ne comprend rien on suit quand-même ne serait-ce que pour capter un minuscule "petit chose" ou même une lueur entre "le rouge et le noir" surtout que c'est riche en "omega"; on peut même apprendre le nom d'un auteur ancien (Iliovici et Comtet je les aurais un jour peut-être).
  • Merci Poulbot
    La loi des Sinus, Bon Dieu mais c’est bien sûr!
    Je crois qu’elle est même encore provisoirement dans nos programmes jusqu’à nouvel ordre venu d’en haut et qui ne saurait tarder!
    C’est donc une affaire réglée.
    Que cela entraîne-t-il sur le quadrangle des $\omega_i$?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir
    Je vais quand même dire quelques mots sur la bande de papier c'est à dire sur le mouvement de Lahire.
    Les perpendiculaires respectives en $P$ à $D$ et en $P'$ à $D'$ se coupent en $\omega'$ et la droite $A\omega'$ est un diamètre du cercle $\gamma$ de centre $\omega$ circonscrit au triangle $APP'$..
    D'après la loi des sinus:
    $\dfrac{PP'}{\sin(\widehat A)}=\dfrac{\ell}{\sin(\widehat A)}=A\omega'$
    Le lieu de $\omega'$ est donc un cercle $\Gamma$ de centre $A$.
    Soit $\mu$ le milieu de $PP'$.
    La médiatrice de $PP'$ recoupe $\gamma$ en $p$ et $p'$.
    Le cercle $\gamma$ et le quadrilatère $pPp'P'$ sont rigidement liés au segment $PP'$.
    Par exemple dans le déplacement de $PP'$, la classe du triangle $PpP'$ sous l'action du groupe des déplacements est fixe. En particulier ce triangle reste isocèle
    Mais d'après le théorème de l'angle inscrit, les droites $Ap$ et $Ap'$ sont les bissectrices de la paire de droites $(D,D')$.
    Les droites $d=Ap$ et $d'=Ap'$ sont donc des droites orthogonales fixes.
    Ainsi $pp'=A\omega'=\dfrac{\ell}{\sin(\widehat A)}$ et le point $\mu$ est fixe sur $pp'$.
    On est donc face à la bande de papier classique et le lieu de $\mu$ est une ellipse $E$ d'axes $d$ et $d'$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82600
  • Bonne Nuit
    On est maintenant face à ma deuxième question:
    Montrer que $\gamma_i\cap \gamma_j=\{A,u_{ij}\}$
    Là on est vraiment au coeur de la géométrie euclidienne plane et de ses groupes de similitudes ou d'isométries, groupes qui se sont fait plus ou moins la malle, il y a plusieurs années déjà!
    Alors ça ne va pas être de la tarte!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Tout tourne autour de la défunte construction du centre d'une similitude donnée par les images de deux points distincts.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir Pappus
    Je ne pense pas que ce soit là la partie la plus difficile de tes résultats, d'autant que tu viens d'en donner la justification.
    Le fait que $U_{10}$ et $U_{23}$ soient diamétralement opposés sur l'hyperbole équilatère circonscrite au parallélogramme $ANMN^{\prime }$ est autrement plus délicat.
    Amicalement. Poulbot
  • Mon cher Poulbot
    J'essaye de mettre en valeur. toutes les parties du cours de géométrie qui ont été sacrifiées.
    Pour le moment, nous en sommes au groupe des similitudes.
    C'est curieux de voir comment dans la théorie des groupes, on a systématiquement supprimé tout ce qui venait de la géométrie.
    A vrai dire, je m'en fiche complètement mais je constate.
    Je relisais quelques passages du Lebossé-Hémery et cela m'amusait de voir le mal qu'ils se donnaient pour préparer leurs lecteurs à la théorie des groupes. On peut dire qu'eux aussi ont beaucoup travaillé pour pas grand chose!
    Cette fameuse construction du centre de similitude, on est bien obligé d'en parler d'une façon ou d'une autre dans un cours sur les similitudes directes et c'est très instructif de lire ce qu'on en dit du Lebossé-Hémery jusqu'au Berger et je dois avouer que le Berger m'a un peu énervé!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Je m'excuse auprès de Poulbot d'être aussi lent mais j'essaye de me mettre à la place du capésien ou de l'agrégatif $\lambda$ qui, à la sortie du Bac, ne connaît de la géométrie que les axiomes de Thalès et de Pythagore et qui essaye de déchiffrer tout seul dans son petit coin les vieux grimoires comme le Lebossé-Hémery.
    Voici ci-dessous ma figure où pour plus de clarté, j'ai isolé les segments $P_0P'_0$ et $P_1P'_1$.
    Je vais reproduire les démonstrations du Lebossé-Hémery dans leur dixième leçon sur les similitudes planes directes et ce qu'ils disent notamment sur les propriétés du centre de similitude.
    Une petite différence cependant, eux n'utilisent que des mesures d'angles orientés ce qui exige d'orienter le plan généralement avec une grosse flèche située en haut et à droite de la figure et allant vaguement dans le sens trigonométrique si tant est que la trigonométrie ait encore un sens et à traîner partout dans ses formules des mod $2\pi$ ou des mod $\pi$, alors que moi, en bon fils de Bourbaki, je n'utilise que des angles orientés et je n'ai pas à subir ces contraintes.
    Soit $r$ la rotation de centre $u_{10}$ et d'angle $\alpha$ qui envoie le segment $P_0P'_0$ sur le segment $P_1P'_1$, elle existe car $P_0P'_0=P_1P'_1=\ell$ et que l'intersection $M=P_0P'_0\cap P_1P'_1$ existe.
    On a donc $r(P_0)=P_1$ et $r(P'_0)=P'_1$
    On a $\alpha=(\overrightarrow{u_{10}P_0},\overrightarrow{u_{10}P_1})=(\overrightarrow{u_{10}P'_0},\overrightarrow{u_{10}P'_1})=(\overrightarrow{P_0P'_0},\overrightarrow{P_1P'_1})\ $
    Les angles orientés de vecteurs sont égaux donc les angles orientés de droites correspondants le sont aussi!
    $(u_{10}P_0,u_{10}P_1)=(u_{10}P'_0,u_{10}P'_1)=(P_0P'_0,P_1P'_1)=(MP_0,MP_1)=(MP'_0,MP'_1)$
    D'après le théorème de l'angle inscrit, ceci entraîne la cocyclicité des quadrangles $(u_{10}, M,P_0,P_1)$ et $(u_{10}, M,P'_0,P'_1)$
    OK mais ce n'est pas ce qui était attendu!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Il faut lire très attentivement son Lebossé-Hémery pour conclure!82620
  • Bonsoir
    Comment s'en tirer?
    Eh bien on suit son Lebossé-Hémery, pages 148-149
    Comme $r$ est la rotation d'angle $\alpha$ et de centre $u_{10}$ envoyant $P_0$ sur $P_1$ et $P'_0$ sur $P'_1$, on a:
    $\alpha=(\overrightarrow{u_{10}P_0},\overrightarrow{u_{10}P_1})=(\overrightarrow{u_{10}P'_0},\overrightarrow{u_{10}P'_1})$
    et
    $u_{10}P_0=u_{10}P_1$
    $u_{10}P'_0=u_{10}P'_1$
    On en déduit:
    $\beta=(\overrightarrow{u_{10}P_0},\overrightarrow{u_{10}P'_0})=(\overrightarrow{u_{10}P_1},\overrightarrow{u_{10}P'_1})$
    et $k=\dfrac{u_{10}P'_0}{u_{10}P_0}=\dfrac{u_{10}P'_1}{u_{10}P_1}$
    Ceci montre que la similitude directe envoyant $P_0$ sur $P'_0$ et $P_1$ sur $P'_1$ est de centre $u_{10}$ et de rapport $k$.
    On recommence alors avec $s$ ce qui nous a si bien réussi avec $r$ pour montrer que $u_{10}\in \gamma_0\cap\gamma_1$.
    Par exemple:
    $(\overrightarrow{u_{10}P_0},\overrightarrow{u_{10}P'_0})=(\overrightarrow{P_0P_1},\overrightarrow{P'_0P'_1})$
    D'où:
    $(u_{10}P_0,u_{10}P'_0)=(P_0P_1,P'_0P'_1)=(AP_0,AP'_0)$
    Ce qui montre que $u_{10}\in\gamma_0$.
    De même:
    $(u_{10}P_1,u_{10}P'_1)=(P_0P_1,P'_0P'_1)=(AP_1,AP'_1)$
    Ce qui montre que $u_{10}\in\gamma_1$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir
    Je ne résiste pas à vous donner la version bourbakiste de cette histoire.
    J'ai seulement modifié mes notations.
    On part de quatre points $a$, $b$, $a'$, $b'$.
    Soit $f$ la similitude directe telle que $f(a)= a'$ et $f(b)=b'$et $g$ la similitude directe telle que: $g(a)=b$ et $g(a')=b'$.
    Alors $f$ et $g$ commutent: $f.g=g.f$
    En effet:
    $(g.f)(a)=g(a')=b'$ et de même: $(f.g)(a)=f(b)=b'$
    On regarde maintenant les parties linéaires:
    $\overrightarrow g.\overrightarrow f=\overrightarrow f.\overrightarrow g$
    car le groupe des similitudes vectorielles directes du plan est commutatif.
    Les similitudes directes $f.g$ et $g.f$ coïncident au point $a$ et ont même partie linéaire, elles sont donc égales:
    $$f.g=g.f$$
    Supposons que $f$ ait un point fixe $\omega$.
    Alors $g(\omega)=(g.f)(\omega)=(f.g)(\omega)=f(g(\omega))$
    Ainsi $g(\omega)$ est fixé par $f$ et par suite $g(\omega)=\omega$ puisque $f$ n'a qu'un seul point fixe.
    Le fait que $\omega$ soit fixé par $f$ entraine que $\omega$ appartient à l'intersection des cercles $(uaa')$ et $(ubb')$
    De même puisque $\omega$ est fixé par $g$, il appartient à l'intersection des cercles $(vab)$ et $(va'b')$
    C'est le théorème de Miquel.
    Question supplémentaire.
    Soit $f_-$ la similitude indirecte telle que $f_-(a) =a'$ et $f_-(b)=b'$.
    Soit $g_-$ la similitude indirecte telle que $g_-(a) =b$ et $g_-(a')=b'$.
    En général $f_-.g_-\not =g_-.f_-$
    Caractériser les quadrangles $(aba'b')$ tels que: $f_-.g_- =g_-.f_-$82646
  • Bonjour
    Finalement vaille que vaille, on est arrivé là où je voulais en venir.
    Dans le triangle isocèle $A\omega'_0\omega'_1$, on a un losange $A\omega_0u_{10}\omega_1$, ce qui entraine que le triangle $u_{10}\omega_0\omega_1$ est le triangle des milieux du triangle $A\omega'_0\omega'_1$ et par suite que $u_{10}$ est le milieu du segment $\omega'_0\omega'_1$.
    En fait on a montré beaucoup plus, dans le quadrangle $\omega'_0\omega'_1\omega'_2\omega'_3$, les six centres $u_{ij}$ sont les milieux des segments $\omega'_i\omega'_j$.
    C'est une configuration affine dont on se doute bien qu'elle a été étudiée depuis fort longtemps: un des ponts aux ânes de la géométrie affine des coniques.
    Mais même de façon très élémentaire, on peut déjà dire beaucoup de choses!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82658
  • Bonsoir
    Je change un peu mes notations.
    On est dans le plan affine avec un quadrangle $(A,B,C,D)$.
    J'ai tracé le sextuplet $(a,b,c,a',b',c')$ de ses milieux.
    Que peut-on en dire de façon très élémentaire?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82668
  • Bonsoir
    D'abord le plus élémentaire: d'après le théorème de la droite des milieux, (je crois qu'il est encore provisoirement dans nos programmes), un première fois dans le triangle $ABC$ et une deuxième fois dans le triangle $DBC$, on récolte un parallélogramme $bcb'c'$ dont les diagonales se coupent en leur milieu $\Omega$.
    En fait on a récolté trois parallélogrammes en appliquant le théorème de la droite des milieux six fois, à savoir les parallélogrammes $bcb'c'$, $cac'a'$, $aba'b'$ et au total les trois segments bleus $aa'$, $bb'$, $cc'$ se coupent en leur milieu $\Omega$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Une autre façon serait d'utiliser les défunts barycentres et la regrettée association barycentrique!
    $\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 14\big((A+D)+(B+C)\big)=\dfrac 14(2.a'+2.a)=\dfrac 12(a+a')$
    En fait on a prouvé que $$\Omega=\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 12(a+a')=\dfrac 12(b+b')=\dfrac 12(c+c')$$
    $\Omega$ est donc l'isobarycentre des points $A$, $B$, $C$, $D$.
    On aurait aussi pu faire le groupement:
    $$\Omega=\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 14(A+3G_A)$$ où $G_A$ est l'isobarycentre des points $B$, $C$, $D$.
    On a donc:
    $$\overrightarrow{G_A\Omega}=\dfrac 14\overrightarrow{G_AA}$$
    De même:
    $$\Omega=\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 14(B+3G_B)$$
    où $G_B$ est l'isobarycentre des points $A$, $C$, $D$ avec: $\overrightarrow{G_B\Omega}=\dfrac 14\overrightarrow{G_BB}$
    $$\Omega=\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 14(C+3G_C)$$
    où $G_C$ est l'isobarycentre des points $A$, $B$, $D$ avec: $\overrightarrow{G_C\Omega}=\dfrac 14\overrightarrow{G_CC}$
    $$\Omega=\dfrac 14(A+B+C+D)=\dfrac 14(D+3G_D)$$
    où $G_D$ est l'isobarycentre des points $A$, $B$, $C$ avec: $\overrightarrow{G_D\Omega}=\dfrac 14\overrightarrow{G_DD}$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82706
  • Bonsoir
    Une autre solution serait de passer par les homothéties toutes aussi froides et raides que les barycentres.
    On passe du triangle $abc$ au triangle $ABC$ par l'homothétie $h$ de centre $G_D$ et de rapport $-2$ puis du triangle $ABC$ au triangle $a'b'c'$ par l'homothétie $h'$ de centre $D$ et de rapport $\dfrac 12$.
    Au total on passe du triangle $abc$ au triangle $a'b'c'$ par une homothétie $h'.h$ de rapport $-2\times \dfrac 12=-1$ c'est à dire par une symétrie centrale $s$. Soit $\Omega$ son centre.
    On évalue $s(G_D)=(h'.h)(G_d)=h'(G_D)=G'_D$.
    $G'_D$ est le milieu de $DG_D$ et $\Omega$ est le milieu de $G_DG'_D$.
    On retrouve le résultat: $\overrightarrow{G_D\Omega}=\dfrac 14\overrightarrow{G_DD}$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Il reste maintenant à comprendre pourquoi les six points $a$, $b$, $c$, $a'$, $b'$, $c'$ sont sur une même conique!82716
  • Bonjour
    Il y aurait plusieurs façons de faire si la géométrie projective était encore dans nos programmes.
    Aujourd'hui on est obligé de rester dans un cadre affine.
    Le raisonnement est grosso modo le suivant.
    On sait que toute conique passant par les sommets du parallélogramme $bcb'c'$ a pour centre le centre $\Omega$ de ce parallélogramme.
    Soit $\gamma$ la conique passant par les cinq points $a$, $b$, $c$, $b'$, $c'$. Elle passe donc par le point $a'$ symétrique de $a$ par rapport au point $\Omega$.
    Personne ne connaît le on en question, aussi serait-il préférable d'avoir une preuve en bonne et due forme de ce qu'il affirme!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82724
  • Bonjour
    La théorie des coniques affines, c'est essentiellement l'étude de leurs diamètres et en particulier celle de leurs diamètres conjugués.ainsi que la détermination de leurs stabilisateurs dans le groupe affine.
    Sur ma figure j'ai tracé les milieux respectifs $p$, $q$, $r$, $s$ des segments $bc'$, $bc$, $b'c$, $b'c'$.
    Soit $\gamma$ une conique circonscrite au parallélogramme $bcb'c'$ de centre $\Omega$.
    Le diamètre de $\gamma$ relatif à la direction $b'c$ est la droite $pr$ et le diamètre relatif à la direction $bc$ est la droite $qs$. Les droites $pr$ et $qs$ passent en tant que diamètres par le centre de $\gamma$ qui ne peut être que le point $\Omega$, pourquoi?.
    Les droites $pr$ et $qs$ sont des diamètres conjugués $\delta$ et $\delta'$ de $\gamma$.
    Pour le plaisir quelle pourrait être une preuve projective du fait que les points $a$, $b$, $c$, $a'$, $b'$, $c'$ sont sur une même conique?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82752
  • Bonsoir
    Voici une preuve projective.
    Pour des raisons de symétrie centrale par rapport au point $\Omega$, on a les parallélismes suivants entre les côtés opposés de l'hexagone $ab'ca'bc'$:
    $ab'\parallel a'b$, $bc'\parallel b'c$, $ca'\parallel c'a$.
    Les intersections $ab'\cap a'b$, $bc'\cap b'c$, $ca'\cap c'a$ sont donc alignées sur la droite de l'infini. Donc en vertu du théorème de Pascal, les points $a$, $b$, $c$, $a'$, $b'$, $c'$ sont situés sur une même conique.
    Il va sans dire que cette conique des milieux était fort connue autrefois sous le nom de conique des 9 points car elle passe aussi par les points $A'=AD\cap BC$, $B'=BD\cap CA$ c'est à dire par les sommets du triangle cévien du point $D$ par rapport au triangle $ABC$.
    Plus symétriquement ce triangle $A'B'C'$ était appelé triangle diagonal du quadrangle $ABCD$.
    Il existe une littérature abondante sur le sujet, l'une des plus récentes étant l'indispensable livre de Jean-Denis Eiden: géométrie analytique classique publié chez C&M. On retrouve aussi cette conique dans le livre de Jean-Claude Sidler: Géométrie projective publié chez InterEditions mais aussi dans des ouvrages plus anciens comme les Exercices de Géométrie Moderne, tome IX de Papelier publié chez Vuibert.
    Maintenant il ne reste plus à montrer que les centres de rotations $\omega_{ij}$ de la figure de Poulbot non seulement sont situés sur une même conique, (ce qui est acquis!), mais que cette conique est une hyperbole équilatère!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus82768
  • Bonne Nuit
    Pour continuer, on a besoin de connaître une propriété de la conique des $9$ points démontrée dans le $J-D.E$.
    C'est le lieu des centres des coniques passant par les sommets du quadrangle $ABCD$.
    Ce lieu contient automatiquement les milieux des six côtés du quadrangle.
    En effet soient $A''$ et $D''$ les symétriques respectifs des points $A$ et $D$ par rapport au point $a$.
    Les triangles $ABD$ et $A''CD''$ sont symétriques par rapport au point $a$ et on a vu que ces six points $A$, $B$, $C$, $D$, $A''$, $D''$ étaient situés sur une même conique, rouge sur ma figure, de centre $a$...
    Il reste à montrer que le lieu des centres des coniques passant par $A$, $B$, $C$, $D$ est bien une conique.
    Voici mes calculs qu'on pourra comparer avec ceux du $J-D.E$.
    On travaille en coordonnées barycentriques par rapport au triangle $ABC$ et soit $D(p:q:r)$ les coordonnées barycentriques de $D$.
    Toute conique circonscrite au triangle $ABC$ a une équation de la forme:
    $$(1)\ q(x,y,z)=uyz+vzx+wxy=0$$
    où $(u:v:w)$ sont les coordonnées barycentriques du perspecteur $I$.
    Comme $D$ appartient à la conique:
    $$(2)\ uqr+vrp+wpq=0$$
    On a déjà fait les calculs donnant les coordonnées du centre $O(x:y:z)$.
    Elles sont solutions du système linéaire:
    $$q'_x=q'_y=q'_z$$
    qui s'écrit:
    $$(3)\ vz+wy=uz+wx=uy+vx$$
    qu'on résout dans les délais les plus brefs:
    $$(4)\ (x:y:z)=\big(u(v+w-u):v(w+u-v):w(u+v-w)\big)$$
    Or dans le fil:
    Question de conique à centre
    initié par Jélobreuil, on a vu que le perspecteur $I$ et le centre $O$ se correspondaient dans l'isotomie par rapport au triangle médial $abc$.
    Ainsi les formules $(4)$ sont l'écriture en coordonnées barycentriques de cette isotomie qui est bien une transformation quadratique comme il est bien connu!
    Comme elle est involutive, on a:
    $$(5)\ (u:v:w)=\big(x(y+z-x):y(z+x-y):z(x+y-z)\big)$$
    Il n' y a plus qu'a injecter les formules $(5)$ dans l'équation $(2)$ pour obtenir l'équation du lieu cherché:
    $$qrx(y+z-x)+rpy(z+x-y)+pqz(x+y-z)=0$$
    ce qui est aux notations près l'équation écrite dans le Jean-Denis Eiden que je salue et à qui je souhaite un joyeux Noël!
    On vérifie immédiatement sur cette équation que la conique des $9$ points passe bien par les points $A'$, $B'$, $C'$ qui sont les centres des trois coniques décomposées du faisceau.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    En fait on peut oublier cette isotomie et simplement constater que les équations $(3)$ sont invariantes par les substitutions $(x,y,z) \iff (u,v,w)$ pour conclure que la correspondance entre $(x:y:z)$ et $(u:v:w)$ est involutive.82780
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