Un problème d'échelles en spirales

Bonjour à toutes et à tous,

j'ai vu un tweet qui posait un problème amusant. Le voici : cliquer ici !
Il y a une solution sans calculs !

Bonne journée !

EDIT : Je traduis pour les non-anglophones : Sur le lien, on voit deux spirales obtenues en itérant des similitudes que je vous laisse deviner. Montrer que les deux spirales convergent vers le même point.

Réponses

  • Bonjour
    Je doute que cet exercice soit encore faisable dans notre beau pays où la géométrie affine se limite à l'axiome de Thalès et la géométrie euclidienne à celui de Pythagore.
    Autrefois c'était un simple exercice de théorie des groupes
    Deux similitudes directes (différentes d'une translation) commutent si et seulement si elles ont le même centre.
    Le groupe des similitudes planes a disparu depuis belle lurette.
    Aujourd'hui on se contente d'ânonner que le groupe $(\mathbb C^*,\times)$ est commutatif.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,
    ce sont des spirales logarithmique orthogonales... ou bien dont les angles de croisement sont constants: donc une origine unique après une infinité d'étapes:
    les spirales en question l'une tournant dans un sens et l'autre dans l'autre sens: donc le même point départ
    à vue de nez en tout cas.
  • Bonsoir à tous
    J'ai réussi à faire la moitié de la figure et à itérer quatorze fois à la main la première similitude. Je n'ai pu aller plus loin faute à mes yeux cataractisés!
    L'itération à la main est très pénible et je dois m'y reprendre plusieurs fois à chaque étape!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    On dirait une queue de dragon!
    Il va sans dire que les arguments de Callipiger sont absolument délirants!88062
  • Bonsoir à tous
    Voici la figure complète mais je n'ai itéré que six fois la deuxième similitude avant que les deux spirales ne se croisent.
    En fait le seul intérêt de ces deux spirales est la théorie qui prouve leurs existences!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88064
  • je sais que ça a l'air délirant...
    mais je n'ai pas fait les calculs je le reconnais, au demeurant je sais également que ce n'est pas loin de la vérité

    l'histoire: je regarde ce qu'il se passe pour les spirales des nombres d'or qui sont des approximations de spirales comme il faut

    le coeur de l'histoire j'imagine: un quadrilatère complet, qui définit deux familles de similitudes (celles qui passent d'un côté à un côté opposé) qui se réitèrent sans cesse
    en récupérant l'auto-similarité de la figure suggérée par pPappus on a à la fin les spirales qui se croisent une infinité de fois

    si le délire est total, tant pis. (je ne suis plus à ça près)
  • Mon cher Callipiger
    Excuse-moi si j’ai parlé de propos délirants mais le langage mathématique est ainsi fait qu’on ne peut se permettre aucun écart dans ses règles strictes.
    Il ne s’agit pas de philosopher sur d’improbables spirales logarithmiques mais d’itérer deux similitudes directes très précises.
    Et ce qui est très curieux, c’est que tu les avais parfaitement identifiées.
    Alors pourquoi ne les as tu pas itérées au lieu de raconter n’importe quoi?
    Comme je l’ai dit, il faut d’abord prouver qu’elles commutent pour qu’elles aient le même centre.
    Ensuite il faut expliciter les conditions pour que l’itération de ces similitudes conduise à leur centre commun.
    Enfin il faut faire la figure ou à tout le moins expliquer comment je m’y suis pris pour tracer la mienne!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • cher pappus,
    en réalité il y a une foules d'idées au moment où j'écris je me suis posé 150 questions:
    que se passent-ils quand le quadrilatère est croisé? (la question me rend fou...)

    peut-on passer de tous les modèles de spirales de façon continue ? (je suis déjà persuadé que oui)

    peut-on traduire cela avec 2 systèmes de similitudes directes avec des nombres complexes ?

    est ce que cela a un lien avec la série d'une suite de similitudes et de translation ?
    (de la forme $U_{n+1}=a \times U_n + b$ où $a$ est la similitude de rapport plus petit que 1 et $b$ la translation à définir

    quel est le lien (éventuel) avec une inversion dont le centre est le point de concours final des spirales ?

    c'est un peu de la géométrie hyperbolique ? (où les points auraient pour coordonnées les "affixes" d'un point d'un disque de rayon plus petit que 1 et de la droite complexe)

    quel est le lien avec le théorème du point fixe ? (cet espace est-il "complet" ? (je sais que ce n'es pas un espace vectoriel)
    ...

    et j'en ai encore 2 ou 3 que j'ai déjà oubliées

    en gros je ne sais plus où donner de la tête, et malgré ça je trouve ça toujours aussi fascinant, je veux contempler autant que je veux comprendre et tout décortiquer, et si il y a une explication je veux qu'elle soit belle.
    Je sais ça fais beaucoup et je dois me concentrer et me focaliser sur une chose à la fois.

    et il y a d'autres questions sur le forum tout aussi fascinantes... (celle que je sais faire, je le pense et celles que je me contente de lire parce-que ça a l'air joli)
  • Mon cher Callipiger
    A se poser trop de questions, on n'en résout aucune !
    Attaque-toi déjà aux questions naturelles de ce problème et d’abord la toute première concernant la commutativité de ces deux similitudes directes et pour y arriver tous les moyens imaginables ou inimaginables sont bons à utiliser !
    Tu peux maintenant faire place à ton imagination débridée.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonne Nuit à tous
    La situation est claire.
    Si on veut une solution de ce problème, il va falloir traverser l'Atlantique et pourtant ce n'est qu'un minuscule exercice sur le groupe des similitudes directes planes.
    Cela m'a inspiré un problème beaucoup plus difficile.
    Je suis parti d'un cerf-volant $abcd$ (a kite for our U.S friends), i.e: $ab=ad$ et $bc=cd$
    On voit nos deux queues de dragon converger vers le même point $\omega$, cela c'est acquis grâce au plan Marshall mais je n'ai pas choisi mon cerf-volant n'importe comment!
    Je me suis arrangé pour que nos deux queues de dragon se recoupent en partageant le même petit cerf-volant.
    Trouver tous ces cerfs-volants et qu'en est-il de leurs intersections ultérieures.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88084
  • Notons $r$ et $s$ les deux similitudes. Je dirais que les deux queues de dragon se recoupent exactement en un même cerf-volant si et seulement s'il existe $n$ tel que $r^n(a) \in (ac)$ et $r^n(c) \in (ac)$.

    En effet, si les deux queues de dragon ont un cerf-volant en commun, par symétrie d'axe $(ac)$, la petite diagonale de ce cerf-volant doit être sur $(ac)$, puisque les deux queues de dragon zigzaguent autour de $(ac)$ en restant sur des côtés opposés de celle-ci. Réciproquement, si un tel cerf-volant a sa petite diagonale sur $(ac)$, notons $n$ un entier tel que ce petit cerf-volant est l'image par $r^n$ du cerf-volant initial. Alors, par symétrie, la petite diagonale de l'image par $s^n$ du cerf-volant initial est aussi sur $(ac)$. Et donc, ces deux petits cerf-volants sont identiques.

    Maintenant, la condition nécessaire et suffisante ci-dessus arrive si et seulement si l'angle entre $(ac)$ et $(br(c))$ est commensurable à $\pi$. Et cet angle vaut $\frac{1}{2}(\widehat{BCD} - \widehat{BAD})$ selon mes calculs.

    EDIT : Ah oui et puis si les queues de dragon se recoupent bien après $n$ coups, elles se regrouperont bien après $kn$ coups, pour tout $k$, puisque tout ceci n'arrive que si $r^n$ est une homothétie, et comme les homothéties forment un sous-groupe, c'est bon !
  • Merci Georges
    C'est pas mal mais je veux un résultat plus précis, par exemple une relation entre les longueurs des côtés et des diagonales du cerf-volant.
    Ma figure ci-dessous montre un cas très particulier.
    Tu remarques que le troisième cerf-volant est dans la bonne disposition.
    Les points $a$ et $c$ étant donnés, quel doit être le lieu du point $b$ pour qu'il en soit ainsi?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88100
  • Bonjour à tous
    Cette fois-ci, c'est le quatrième cerf-volant qui s'y colle avec la même question: lieu de $b$?
    On voit bien où je veux en venir dans le cas général.
    Sur ma figure initiale, on avait $n=10$.
    J'avoue que j'avais triché, j'avais obtenu cette figure en tâtonnant.
    Mais maintenant c'est une autre paire de manches, plus question de tricher!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88104
  • Bonjour
    Passons par les complexes comme le conseille Daniel Scher dont je n'ai pas tout à fait compris exactement quel était son boulot chez Mac Graw Hill.
    Soit $s:z \mapsto z'=s(z)$ la similitude directe envoyant $a$ sur $d$ et $b$ sur $c$ et $s':z\mapsto z'=s'(z)$ la similitude directe envoyant $a$ sur $b$ et $d$ sur $c$
    On a pour la similitude $s$:
    $$\begin{vmatrix} a&d&1\\b&c&1\\z&z'&1\end{vmatrix}=0$$
    Son point fixe éventuel vérifie donc:
    $$\begin{vmatrix} a&d&1\\b&c&1\\\omega&\omega&1\end{vmatrix}=0$$
    Après la résolution d'une abominable équation du premier degré, on tire:
    $$\omega=\dfrac{bd-ac}{b+d-a-c}$$
    point fixe qui n'existe que si:$b+d-a-c\not=0$ c'est à dire si et seulement si le quadrilatère $abcd$ n'est pas un parallélogramme.
    On voit ici les vertus de la Rescassolisation!
    Le point fixe de $s'$ s'obtient en permutant $b$ et $d$ dans la formule précédente. On voit que c'est le même que celui de $s$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Voici une façon de faire bourbakiste pour montrer que les similitudes directes $s$ et $s'$ commutent.
    Rappelons que $s$ est l'unique similitude directe telle que: $s(a)=d$ et $s(b) = c$.
    De même $s'$ est l'unique similitude directe telle que: $s'(a) = b$ et $s'(d) =c$.
    On note $\vec s$ et $\vec{s}'$ les parties linéaires de $s$ et $s'$.
    Il se trouve, c'est du (presque défunt) cours, que le groupe des similitudes vectorielles directes planes est commutatif. Il est d'ailleurs isomorphe au groupe $(\mathbb C^*,\times)$.
    D'où ma petite plaisanterie un peu usée, les similitudes ont disparu mais il nous reste le groupe multiplicatif $(\mathbb C^*,\times)$, encore heureux!
    Par suite $\vec s.\vec{s}'=\vec{s}'.\vec s$
    De plus $s'(s(a))=s'(d)=c$ et $s(s'(a))=s(b)=c$.
    Ainsi les similitudes directes $s.s'$ et $s'.s$ (qui sont affines), ont la même partie linéaire et envoient toutes deux le point $a$ sur le point $c$.
    Elles sont donc égales. Encore un théorème important de la géométrie affine qui ne se limite pas à ânonner l'axiome de Thalès!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Pour vous convaincre (?) que je connais parfaitement le lieu de $b$, voici les figures pour $n=5$, $n=6$ et $n=7$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    On se doute bien que le cas $n=7$ n'est pas constructible à la règle et au compas.
    D'où tout l'intérêt d'avoir un bon logiciel de géométrie!88106
    88108
    88110
  • bonsoir
    pappus si vous donnez la réponse à chaque fois avec une indication qui dit tout ce n'est plus un challenge
    j'imagine que le kite pour $n=7$ est la réunion de 2 triangles d'un 14-gône régulier où les triangles sont obtenus en traçant les 14 diamètres et on en réunit 2

    (je ne fais que regarder ce problème de loin... mais il est très joli aussi... et j'y reviendrai plus tard mais (tu))
  • Mon cher Callipiger
    J'ai dit que pour chaque entier $n$ et pour $a$ et $c$ donnés, le point $b$ avait un lieu à déterminer, en fait un arc d'hyperbole équilatère,.
    Il y a donc une infinité continue de cerfs-volants solutions, lesquelles ne peuvent être réunions de deux triangles (lesquels , boudiou?) d'un polygone régulier à 14 côtés.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Maintenant supposons que les similitudes directes $s$ et $s'$ aient chacune un unique point fixe, $\omega$ pour $s$ et $\omega'$ pour $s'$ alors puisque $s$ et $s'$ commutent, (on vient de le montrer):
    $(s'.s)(\omega)=s'(\omega)=(s.s')(\omega)=s(s'(\omega))$.
    Ainsi $s'(\omega)$ est fixé par $s$, donc $s'(\omega)=\omega$, $\omega$ est fixé par $s'$ et donc $\omega =\omega'$.
    Ce raisonnement est suffisamment simple pour être compris par nos amis américains mais visiblement il est trop compliqué pour l'être sur le territoire de notre république!
    Maintenant pourquoi cette convergence simultanée vers le point $\omega$?
    Cela aurait fait plaisir à Pierre Teilhard de Chardin!
    Eh bien on s'est arrangé pour que les rapports de similitude, $k=\dfrac{cd}{ab}$ pour $s$ et $k'=\dfrac{bc}{ad}$ pour $s'$ soient tous deux strictement inférieurs à $1$.
    Ainsi $s$ et $s'$ deviennent des applications contractantes et on applique le théorème du point fixe!.
    Il semblerait que chez nous, ce théorème soit lui aussi passé à la casserole mais bof, il n'y a qu'à en faire un axiome comme pour Thalès et Pythagore!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Comme l'a remarqué Georges, pour que les deux queues de dragon se rencontrent à nouveau suivant un petit cerf-volant, il faut que l'angle $\alpha$ de la similitude $s$ ait une valeur très précise!
    Or en général, cet angle $\alpha$ se lit de la manière indiquée sur la figure ci-dessous, je n'ose demander pourquoi de peur de faire des cauchemars.
    Si cet angle est connu, le point $m$ doit décrire un cercle d'après le théorème de l'angle (?), ( je ne me rappelle plus de ce maudit adjectif!), mais ce théorème est-il encore enseigné?.
    Donc on demande le lieu du point $b$ quand le point $m$ décrit cet hypothétique cercle!
    On sent bien que cela va être atroce!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88134
  • Bonjour à tous
    C'est un exercice qui aurait pu être proposé à l'écrit ou à l'oral du Baccalauréat autrefois avec sans doute quelques questions intermédiaires et grâce à Dieu, je n' y ai pas été confronté sinon je serais sans doute rentré à l'Institut Pomologique de Rennes et je ne serais pas là en train d'essayer de vous l'expliquer.
    Aujourd'hui avec seulement pour tout viatique les axiomes de Thalès et de Pythagore, c'est une autre paire de manches mais nous disposons quand même d'un outil nouveau qui n'existait pas dans mon adolescence: le logiciel de géométrie dynamique.
    J'ai demandé au mien de me tracer le lieu de $b$ quand le point $m$ décrit son cercle et j'ai obtenu la figure ci-dessous.
    D'accord on y connait plus que dalle mais au moins on a la réponse!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88148
  • Bonsoir
    Pour dessiller les yeux de Callipiger et surtout pour passer le temps, j'ai tracé deux spirales non semblables d'ordre $7$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88152
  • Bonjour
    Il y a bien des façons de récupérer le lieu de $b$, un peu à la manière de Cyrano dans sa fameuse tirade des nez, ce n'est qu'une question de culture générale!
    Et je pense surtout à la fin de cette tirade:
    Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
    Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
    Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !


    Cela va des plus élémentaires comme la Thaléso-Pythagoricienne d'aujourd'hui c'est à dire à la va comme je te pousse ou bien la Lebossé-Hémerienne d'autrefois aux plus élaborées comme la génération homographique des coniques ou bien la transformation projective des figures!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • pappus je souhaite résoudre ce problème en utilisant un système de fonction itérées à la manières des fougères de Barnsley: (même si l'autosimilarité n'est pas évidente)

    problème 1: définir les images obtenues comme des fonctions , pour en faire des points dans un théorème de point fixe avec une métrique de Hausdorf ----> je ne maîtrise pas encore comme il faut la distance de Hilbert et ce que ça implique de la maîtriser pour les conveses et tous les problème connexes

    problème 2: je ne connais pas assez la géométrie projective et j'ai perdu dans les méandres de mon chez moi mon exemplaire de Sidler

    problème 3: je pense que les solutions de un problème très rigolo qui est celui sur lequel je bosse surtout en ce moment dès que je trouve le temps

    sont les points fixe d'une homologie du plan involutive (et encore là ici je m'embruille car je vois 2 types de points fixes, des fonctions et des points) et là je dois encore débrouisailler

    problème 4: et là c'est du délire totale mais qu'est ce que ça serait bien si c'était vrai... et si avec tout ça on obtenait une solution géométrique de la conjecture de Catalan (... bon vous voyez ce que je veux dire... c'est de la pure folie)
    j'aurais du regarder ce qu'était la conjecture de Catalan j'ai confondu avec un truc plus simple...[small]je n'avais pas assez dormi.sorry[/small]

    problème 5: je pense avoir une idée encore plus folle sur un autre problème et je suis persuader de voir une solution à l'horizon

    bon... je dois faire tout ça dans l'ordre et ne m'attaquer uniquement sur le problème 3 avec sa périphérie

    problème 6: j'ai une forte envie de faire du Python pour un autre truc (polichinellement secret)

    Ps: je dois encore regarder en détail le fait de faire commuter les 2 similitudes (mais je prendrai mon temps)

    bref.. il y a du boulot.
  • Bonjour,
    à pappus
    je subodore une famille de biaffinités (liées par ... un groupe à un paramètre d'homologies ??? ) (pourtant je n'ai pas pris de coup de soleil... mais je l'ai attrapé... bon
    > je sors)
  • Bonjour
    Je suis époustouflé par les connaissances encyclopédiques de Callipiger.
    Moi qui en suis resté modestement à la distance euclidienne, je sens qu'il va nous sortir une solution de derrière les fagots, de quoi exactement? Ce sera la Divine Surprise! Mais vivrais-je assez vieux pour la lire?
    Puisqu'on en est à la manière de Cyrano, je vais tenter ma chance avec la théorie des transformations projectives.
    Sur la figure j'ai tracé la perpendiculaire $L$ en $c$ à la droite $ac$.
    On est alors face à la paire de droites $(bc,mc)$ et à ses bissectrices $ac$ et $L$.
    C'est donc un faisceau harmonique et donc on a une division harmonique $(a,n,b,m)=-1$
    On passe donc du point $m$ au point $b$ par l'homologie harmonique de pôle $a$ et d'axe $L$.
    Une homologie harmonique, incroyable, c'est ce qu'avait prévu Callipiger!
    Alors là, c'est vraiment un peu fort de café! Quelle prescience!
    Cette homologie harmonique est une transformation projective et le lieu de $b\ $ est le transformé du lieu de $m$ par cette transformation.
    C'est donc une conique qu'il ne reste plus qu'à identifier!
    Callipiger va se charger pour nous tous de cette petite broutille (s'il retrouve son Sidler?).
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88192
  • Bonjour
    En attendant que Callipiger, spécialiste pointu des homologies harmoniques, ne fasse qu'une bouchée de la petite broutille, rappelons que les divisions et les faisceaux harmoniques étaient autrefois au programme de Seconde car on en avait besoin l'année suivante en Première dans l'Optique de Gauss.
    Vous me direz alors mais comment font les physiciens aujourd'hui pour montrer leurs fameuses relations de conjugaison, (ça fait class de dire cela!), maintenant que tout ce fourbi a disparu à jamais depuis des décennies.
    Pas de problèmes, no problemo, fastoche, cool!
    Elles sont confirmées par l'expérience!
    C'est peut-être ce qu'on devrait faire avec les axiomes de Thalès et de Pythagore. Ils sont confirmés par l'expérience!
    On ne se contorsionnerait plus en vain pour essayer de les prouver!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • pour tout dire... je suis tombé sur un Lebossé-Hémery de mon père (pour la 3ème) qui me l'avait bien planqué... et je regrette de n'avoir pas appris la géométrie dans cette série de bouquins, tout y est limpide si cela est du même tonneau pour le lycée et etc.
  • pappus
    pour la relation quant aux diagonales ne faudrait-il pas que l'aire du quadrilatère en prenant $a,b,c,d$ et $p$ pour le demi-périmètre soit donné par $\sqrt{(p-a)(p-b)(p-c)(p-d)}$ ?
  • Bonsoir Callipiger
    C'est effectivement une grave question sur laquelle de nombreux spécialistes se sont penchés sans succès.
    Il y a, je crois, l'école de Nicée qui aurait tendance à répondre positivement mais celle de Constantinople qui refuse l'axiome du choix serait plutôt contre!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir pappus
    ma flemme et ma flamme me perdront... j'arrête de cabotiner (en suis-je capable... ? )
    Faut-il que le quadrilatère soit inscriptible sur un cercle pour satisfaire la condition dont vous parlez ?
  • Mon cher Callipiger
    Il y a d'autres lieux moins austères que ce forum pour cabotiner!
    A mon âge plus que canonique, je suis plutôt blasé mais il y en a quelques uns que tu risques d'agacer sérieusement!
    J'ai pourtant fait des figures et des raisonnements explicites qui permettent de répondre à ta douloureuse interrogation!
    Regarde de tous tes yeux, (combien en as-tu?), regarde!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Je m'excuse auprès de ceux que j'ai agacé

    [small]en réalité ce n'est qu'à la dernière question que j'ai cabotiné, le reste ce n'était que des idées jetées en l'air comme ça , car je me pose les questions, et je sais aussi que le format écrit ne transmet pas tout et que c'est la règle du jeu. Je ferai mieux ce soir, je ferai mieux demain. Et désormais je tenterai d'être plus professionnel ici, et j'accepte les remises en cause mais s'il vous plaît ne doutez pas systématiquement de ma bonne foi, je suis comme ça et je ne sais pas toujours ce qu'il faut taire ou faire.[/small]
  • Mon cher Callipiger
    Tu devrais prendre des vacances bien méritées. C'est particulièrement le moment et tu nous reviendras frais comme un gardon en n'agaçant plus personne et en te respectant pour respecter les autres!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    On sait que le lieu de $b$ est une conique. Son genre est déterminé par ses points à l'infini.
    C'est pourquoi, j'ai tracé sur cette nouvelle figure la médiatrice $D$ du segment $ac$.
    Appelons $h$ cette homologie harmonique.
    Il se trouve que $D$ s'échange avec la droite de l'infini $\Delta$ via l'homologie $h$.
    C'est pourquoi elle est appelée droite limite de $h$.
    Vous en savez assez maintenant pour déterminer les points à l'infini du lieu de $b$!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88198
  • Bonjour à tous
    Sur cette nouvelle figure, j'ai noté $\Gamma$ le cercle lieu de $m$ et $\gamma$ la conique lieu de $b$ qu'on cherche péniblement à identifier.
    Va-t-on y arriver? Le suspense est insoutenable!
    J'ai noté $u$ et $v$ les intersections du cercle $\Gamma$ avec la droite limite $D$ de l'homologie harmonique $h$.
    $h(u)$ est le point à l'infini de la droite $au$ et $h(v)$ est le point à l'infini de la droite $av$.
    Il en résulte que les droites $au$ et $av$ sont des directions asymptotiques de la conique $\gamma$ et comme $\{au\perp av\}$ car $a$ est sur le cercle de diamètre $uv$, (est-ce encore enseigné?), notre conique $\gamma$ est une hyperbole équilatère.
    So far so good (as they say!) comme ils le disent là bas tout là bas overseas en faisant mumuse avec les similitudes.
    Mais cela ne suffit pas! Où est le centre de $\gamma$?
    Il y en a qui ne sont jamais contents!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88216
  • Bonsoir, cher Pappus,
    Je vois que tu t'es littéralement éclaté sur ces très jolies spirales !
    Pour répondre à ta dernière question : à vue de nez (celui de Cyrano, évidemment ...), le centre de l'hyperbole est le milieu de ac. Mais je m'avoue incapable de le justifier ...
    Bien cordialement
    JLB
  • Mon cher Jelobreuil
    Tu as bien deviné, c'est effectivement le milieu de $ac$.
    Je vais donc continuer ma démonstration à la manière de mais rien ne t'empêche de t'attaquer à la méthode Thaléso-Pythagoricienne.
    Tu n'as pas besoin d'en savoir beaucoup plus que ceux dont les connaissances en géométrie se cantonnent à ces deux axiomes c'est à dire en gros ceux qui viennent de réussir leur baccalauréat
    Connaître l'équation d'une droite dans un repère, orthonormé évidemment, (car ce serait trop cauchemardesque de l'envisager dans un repère quelconque), ainsi que la formule donnant $\tan(a+b)$ devraient largement suffire au moins pour obtenir l'équation du lieu de $b$.
    Par contre identifier une hyperbole équilatère sur l'équation obtenue est un petit exploit que seuls des taupins chevronnés peuvent réaliser.
    Evidemment je m'éclate dans ces exercices de genre mais c'est la seule façon de m'éclater qui me reste à mon âge canonique!
    Je sais bien que peu de personnes me comprendront mais derrière le rire, je reste sérieux et on peut parfaitement imaginer que cette démonstration ait été enseignée à une époque plus ou moins indéterminée!
    Cela me rappelle un peu le film de Jean Claude Sussfeld datant de $1982$: Elle voit des nains partout
    Moi aussi, mais je vois plutôt des homologies harmoniques partout! Yeah!
    Par exemple le cercle $\Gamma$ est invariant par la symétrie $s$ d'axe $D$. Je pense qu'on doit voir cela en sixième, est-ce vrai?
    Mais sait-on que $s$ est aussi une homologie harmonique d'axe $D$ dont le pôle est $\infty_{ac}$, le point à l'infini de la droite $ac$?
    Comme $\gamma=h(\Gamma)$, on sait que $\gamma$ est invariant par $s'=h\circ s\circ h^{-1}$.
    Inclinons nous pieusement devant la Divine Conjugaison!
    Mais $s'$ est aussi une homologie harmonique! Encore une, c'est un peu fort de café, qui aurait cru cela possible! Une double yeah pour cette nouvelle inespérée!
    Et qui plus est $s'$ est l'homologie harmonique de pôle $h(\infty_{ac})$ et d'axe $h(D)$, on ne peut faire mieux!
    Mais $h(\infty_{ac})=o$, justement le milieu de $ac$, incroyable n'est-il pas? et $h(D)=\Delta$ la droite de l'infini!
    Tout se goupille pour le mieux!
    Ainsi $s'$ est l'homologie harmonique de pôle $o$ et d'axe $\Delta$ c'est à dire la symétrie centrale par rapport au point $o$.
    CQFD
    J'ai donc rajouté en pointillé les asymptotes de $\gamma$ sur la figure ci-dessous et j'ai épaissi l'arc de cette hyperbole sur laquelle $b$ doit rester confiné pour qu'on ait affaire à un cerf-volant!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Quand on réfléchit un peu à cette preuve, elle était compréhensible par les agrégatifs d'autrefois car ils avaient appris en Seconde ces histoires de divisions et faisceaux harmoniques.
    Aujourd'hui ma preuve tombe à l'eau dès le début et de toutes façons, la géométrie projective a sombré corps et biens depuis longtemps déjà.
    Je vais donc passer sous silence la preuve par les faisceaux homographiques qui n'apporterait rien de plus.
    Il reste encore les deux preuves élémentaires, notamment celle à la Lebossé-Hémery.
    Que ceux qui ont le Lebossé-Hémery farfouillent dedans pour chercher le théorème à utiliser, je sais qu'il y est!88224
  • Bonjour à tous
    En attendant que quelque bon élève de Terminales de passage sur notre forum (!!?), tout à la joie d'avoir obtenu comme tout le monde sa magnifique peau d'âne, se dévoue pour nous fournir la solution Thaléso-Pythagoricienne, je voudrais vous donner une autre méthode pour prouver que le point $o\ $ est le centre de $\gamma\ $ car nos pauvres anciens, oui il faut avoir pitié d'eux, en savaient beaucoup moins que nous et ne connaissaient pas les bienfaits de la Divine Conjugaison.
    Par contre ils étaient très forts dans la détermination des tangentes et on sait que c'est ainsi que tout a commencé!
    Comment s'y prenaient-ils pour récupérer out of nothing (à partir de rien du tout) les tangentes en $a$ et $c$ à l'hyperbole équilatère $\gamma$?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Commençons par ce qui se passe au point $a$.
    Quand le point $m$ tend vers le point $a$, le point $b$ lui aussi tend vers $a$, pourquoi?.
    Comme les points $a$, $b$, $m\ $ sont alignés, la droite $ab$ est exactement la droite $am$ et elle ne peut pas faire autre chose qu'avoir la même limite que celle-ci.
    Il en résulte que le cercle $\Gamma$ et l'hyperbole équilatère $\gamma$ sont tangentes en $a$.
    C'est grosso modo le raisonnement qu'auraient tenu nos anciens sauf qu'ils n'avaient pas de vision très claire de la notion de limite.
    Vous en savez assez pour comprendre ce qui se passe au point $c$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88246
  • Bonjour à tous
    Le traitement du point $c$ est analogue.
    Les sécantes $cm$ et $cb$ sont symétriques par rapport à la droite $L$.
    Cela reste encore vrai après passage à la limite quand $m$ et $b$ tendent vers $c$.
    La tangente en $c$ à l'hyperbole équilatère $\gamma$ est donc symétrique de la tangente en $c$ au cercle $\Gamma$ par rapport à la droite $L$.
    Or on sait ou plus probablement on savait que les tangentes en $a$ et $c$ au cercle $\Gamma$ sont symétriques par rapport à la médiatrice de $ac$ c'est à dire la droite $D$.
    Résultat des courses:
    On passe de la tangente en $a$ à l'hyperbole $\gamma$ à la tangente en $c$ à cette même hyperbole en effectuant la symétrie par rapport à $D$ suivie de la symétrie par rapport à $L$, lequel produit de symétries est la translation envoyant $a$ sur $c$.
    Par suite les tangentes en $a$ et $c$ à $\gamma$ sont parallèles et les points $a$ et $c$ sont symétriques par rapport au centre de $\gamma$.
    Cette preuve suppose beaucoup de choses:
    1° Savoir effectuer le produit de deux symétries par rapport à deux droites parallèles (et dans la foulée) savoir effectuer le produit de deux symétries par rapport à deux droites sécantes. Est-ce encore enseigné quelque part? J'ai de sérieux doutes!
    2° Savoir que si une conique possède deux points dont les tangentes sont parallèles, alors elle possède un centre et les deux points sont symétriques par rapport à ce centre. Alors là mes doutes sont encore plus grands.
    Mais bof comme le disent nos amis vietnamiens qui ont l'air de savoir un peu plus de géométrie que nous:
    Cent fous!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88278
  • Bonjour
    En attendant que quelqu'un se dévoue pour nous rédiger la solution Thaléso-Pythagoricienne mais on ferait aussi bien d'attendre Godot, il va bien falloir faire quelques calculs et notamment donner l'écriture de l'homologie harmonique $h$ en coordonnées et quatre repères orthonormés nous tendent les bras, ceux pour lesquels les coordonnées des points $a$ et $c$ sont de la forme:
    $a(-r,0)$ et $c(r,0)$.
    On a donc que l'embarras du choix!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    On sent que cela va être sanglant!
    Dans le système de coordonnées que vous avez choisi, (je ne peux quand même pas le choisir pour vous!), appartenant à la bande des quatre précitée, on a les coordonnées suivantes:
    $m(x,y)$, $b(X,Y)$, $a(-r,0)$, $c(r,0)$
    Les points $a$, $b$, $m$ sont alignés, ce qui équivaut à écrire que les droites $am$ et $ab$ ont même pente:
    $$\dfrac Y{X+r}=\dfrac y{x+r}$$
    La division harmonique $(a,n,m,b)=-1$ se conserve par projection sur l'axe des abscisses: $(a,c,m',b')=-1$, on a donc la relation de Newton, (eh oui, le grand Isaac s'amusait à écrire de telles misérables relations entre deux travaux pomologiques!):
    $$Xx=r^2$$
    On résout ce système et on trouve au bout de quelques heures:
    $X=\dfrac {r^2}x$,
    $Y=\dfrac{ry}x$
    C'est l'écriture de l'homologie harmonique $h$ dans votre système de coordonnées.
    Pour bien voir qu'ils avaient affaire à une transformation projective, nos anciens passaient en coordonnées homogènes.
    Vous n'avez plus besoin de savoir leurs définitions mais ils écrivaient:
    $X=r^2z$, $Y=ry$, $Z=x$ et c'était suffisant pour être heureux.
    Nous, dont les connaissances sont bien supérieures aux leurs, nous voyons bien qu'ils avaient trouvé sans le savoir la matrice qu'ils se gardaient bien d'écrire:
    $$\begin{pmatrix}
    0&0&r^2\\
    0&r&0\\
    1&0&0
    \end{pmatrix}
    $$
    Et aujourd'hui qu'est-ce qu'on fait? Eh bien, on efface et on oublie la figure ci-dessous et on prend son pied à dévisser la matrice que vous avez sous les yeux pour le simple plaisir de la dévisser !
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88306
  • Bonjour à tous
    En attendant Godot, on peut toujours réduire notre matrice notée $A$ pour le simple plaisir de la réduire et pour passer le le temps!
    Son polynôme caractéristique est: $(X+r)(X-r)^2$
    Le sous-espace propre associé à la valeur propre $-r$ est la droite vectorielle de $\mathbb R^3$ engendré par le vecteur $(r,0,-1)$.
    Le sous espace propre associé à la valeur propre $r$ est le plan vectoriel de $\mathbb R^3$ d'équation $x-rz=0$.
    Il en résulte (facilement ?) que $A$ est diagonalisable.
    Une matrice de passage à la forme diagonale étant: $P=\begin{bmatrix} r&r&0\\0&0&1\\-1&1&0\end{bmatrix}$.
    On vérifie en effet au bout de quelques heures de monstrueux calculs que:
    $P^{-1}.A.P=\begin{bmatrix} -r&0&0\\0&r&0\\0&0&r\end{bmatrix}$
    Et quel est le rapport de cette matrice$A$ avec l'homologie harmonique $h$, me direz vous?
    C'était certainement pas très important pour qu'on ait trouvé judicieux de ne plus l'enseigner depuis des années!
  • Bonjour
    Je ne vais pas rentrer dans des bourbakisteries inutiles.
    Disons simplement qu'une transformation projective $f$ de $\mathbb R^2$ se présente sous la forme:
    $X=\dfrac{ax+by+c}{a''x+b''y+c''}$, $Y=\dfrac{a'x+b'y+c'}{a''x+b''y+c''}$
    avec la condition capitale:
    $\begin{vmatrix} a&b&c\\a'&b'&c'\\a''&b''&c''\end{vmatrix}\not=0$
    On voit alors que la recherche des points fixes de $f$ revient grosso modo de façon moderne à celle des vecteurs propres de la matrice (inversible): $\begin{pmatrix} a&b&c\\a'&b'&c'\\a''&b''&c''\end{pmatrix}$
    Ce n'est pas plus compliqué que cela.
    On voit que ce sont des problèmes géométriques qui ont amené à s'intéresser à la réduction des matrices et non l'inverse.
    Evidemment on a pas vraiment besoin de cette astuce pour trouver les points fixes de notre homologie harmonique $h$.
    Revenons en maintenant à notre cercle $\Gamma$ dont il va falloir trouver l'image par l'homologie $h$.
    Il nous faut trouver son équation dans le repère que nous venons d'utiliser.
    Encore un casse-tête épouvantable?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus88350
  • Bonjour,
    quant à l'étude de la matrice 3*3, je ne dirais pas que ça.
    Les espaces stables dans le monde linéaire donnent, dans le plan projectif des droites invariantes, et des points fixes (respectivement).
    Ce qui précède dans mon post ci-présent n'est que pour ceux qui découvrent LA géométrie.

    Bonne journée
    (je suis suis dedans là.. à mon rythme)
  • Bonjour
    A une époque où l'axiome de Pythagore ne sert plus qu'à fournir l'équation du cercle trigonométrique, on comprend qu'écrire l'équation du cercle $\Gamma$ soit devenu un véritable casse-tête pour certains.
    $$x^2+y^2-2ry\cot(\alpha)-r^2=0$$
    C'est donc un véritable petit exploit de l'avoir écrite.
    Mais ce n'est pas tout!
    Il nous faut écrire une équation de l'image $h(\Gamma)$.
    Allons nous y arriver?
    Techniquement le problème est le suivant:
    On a une courbe $\gamma$ du plan donnée par une équation implicite: $F(x,y)=0$ et une transformation $\varphi:(x,y)\mapsto (u(x,y),v(x,y))$ comment obtenir une équation de $\varphi(\gamma)$?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonne Nuit
    $(x,y)\in \varphi(\gamma)$ si et seulement si $\varphi^{-1}(x,y)\in \gamma$ c'est à dire si et seulement si $F(\varphi^{-1}(x,y))=0$
    Ainsi curieusement la détermination de l'image $\varphi(\gamma)$ passe par le calcul de la transformation inverse $\varphi^{-1}$
    Mais dans notre cas de figure où il nous faut chercher l'image du cercle $\Gamma$ par notre homologie harmonique $h$, il se trouve que $h$ est involutive $h=h^{-1}$ et on a pas trop à se fatiguer.
    On obtient:
    $\dfrac{r^4}{x^2}+\dfrac{r^2y^2}{x^2}-2\dfrac{r^2y}x\cot(\alpha)-r^2=0$
    Finalement on trouve:
    $x^2+2xy\cot(\alpha)-y^2-r^2=0$
    Combien de taupins reconnaîtraient en cette équation celle d'une hyperbole équilatère?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonne nuit à vous
    n'exagérons pas, la décomposition de Gauss doit encore exister, et la notion de signature aussi, (j'avais oublié Sylvester... le nom) mais la notion de signature permet encore de classe les coniques affines du plan (j'espère que c'est encore le cas!!!)
  • Merci Callipiger de nous éclairer de ta bienveillante Lumière.
    A propos de [large]G[/large]auss, sais-tu que nous avons conversé ensemble , il y a seulement quelques heures et que le Grand Homme m'a remercié juste avant de partir! Mes jambes arthrosées en frissonnent encore. Quand le reverrai-je? Je ne sais pas trop mais mon agent de voyage qui est aussi mon Thérapeute me laisse bon espoir pour que ce soit bientôt! Exultavit!
    Il ne nous reste plus qu'à attendre Godot pour savoir comment obtenir cette équation avec les moyens du bord qui sont maigres comme tu le sais!
    A moins que tu n'aies quelque avis pertinent sur cette douloureuse question!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Nous savons tous maintenant que Callipiger reconnait sa signature ainsi que la divine classification affine des coniques mais comme tous les autres qui ont subi la même éducation, il est surement incapable de résoudre le moindre problème concernant ces bestioles et d'une façon plus générale le moindre problème tout court.

    En attendant Godot?

    On se place dans un repère Godotesque où les coordonnées des divers points intéressants de la figure sont:
    $a(-r,0)$, $c(r,0)$ et $b(x,y)$.
    Je suis déjà essoufflé par cet effort surhumain!
    On en profite pour calculer quelques pentes, cela ne mange pas de pain:
    $\mu(ab)=\dfrac y{x+r}$, $\mu(bc)=\dfrac y{x-r}$, $\mu(cm)=-\dfrac y{x-r}$
    Je suis sur les rotules, un peu d'eau, svp!
    Il faut écrire: $\widehat{amc}=\alpha$.
    qui se traduit par:
    $\mu(cm)=\dfrac{\mu(ab)+\tan(\alpha)}{1-\mu\tan(\alpha)}$
    J'ai les jambes qui flageolent, il fallait savoir sa trigo, pitié, pitié!
    Ce qui mène à:
    $$-\dfrac y{x-r}=\dfrac{\dfrac y{x+r}+\tan(\alpha)}{1-\dfrac y{x+r}\tan(\alpha)}$$
    Et en plus il faut simplifier!
    Alors là non, faut pas pousser pépé dans les bégonias!

    Eh, eh, Godot est arrivé
    Sans s'presser
    Le grand Godot, le beau Godot
    Avec son ch'val et son grand chapeau
    Avec son flingue et son grand lasso
    Avec ses bottes et son vieux banjo

    Ah ! Ah ! Sacré Godot, va !
    Ah ah ah ah !

    Amicalement
    [small]p[/small]appus
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.