D'autres classiques

Bien moins connues, celles là, les isoptiques.
L'isoptique de deux segments $[AB]$ et $[CD]$
est l'ensemble des poits $Z$ du plan tels que
les angles $\angle(AZB)$ et $\angle(CZD)$
soient égaux ou supplémentaires :
$$
\cos^2(AZB) = \cos^2(CZD)
$$
C'est une sextique qui se factorise de bonne grâce
en deux cubiques circulaires qui ont une ou deux
composantes, c'est selon. Pour trancher on calcule
leurs points de Darboux, par lesquels on peut leur
mener deux tangentes isotropes.
S'ils sont cocycliques la cubique a deux composantes
et son orbite cycline contient des ovales de Descartes,
une seule composante sinon.

A suivre.115238
«1

Réponses

  • Illustration de ce qui précède :115296
    ISO3.png 113.1K
  • Merci Soland
    Ce qui m'intéresse dans toutes ces questions, c'est comment tracer ces courbes sans avoir à calculer leurs équations.
    Sur ma figure, je me suis donné arbitrairement les segments $AB$ et $A'B'$ et en un temps fini inférieur à la minute, j'ai tracé l'isoptique rouge sans avoir calculé la moindre équation!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus115292
  • Comment as-tu fait ?
  • Bonjour à tous
    Sur cette figure, j'ai supposé que $\overrightarrow{AB}=\overrightarrow{A'B'}\qquad$
    L'une des deux cubiques a une drôle de bobine!!!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus115294
  • Mon propos est de faire voir que dans l'orbite d'une isoptique à deux composantes on trouve des ovales de Descartes
  • Merci Soland
    Je suis plus intéressé par les problèmes de construction!
    Comment as-tu fait pour tracer tes cubiques?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir,

    Par les équations.

    Cordialement,

    Rescassol115316
  • Merci Rescassol
    Mais comment s'en passer par des méthodes qui auraient été compréhensibles par le bachelier que j'ai été?
    Comment expliquer aussi naturellement pourquoi Soland trouve deux cubiques?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Par exemple, on aurait pu demander à un bachelier d'autrefois, (cela va sans dire!), de tracer l'isoptique quand les segments $AB$ et $A'B'$ forment un rectangle.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus115324
  • Bonjour à tous
    Voici le résultat!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Je serais curieux de savoir ce que donnerait cet exercice sur un capésien ou sur un agrégatif, sans doute un silence sidéral comme celui qui nous attend sans doute!115358
  • Bonsoir Pappus, Soland, Rescassol et tous,
    Que l'axe de la symétrie qui transforme AB en A'B' fasse partie de l'isoptique recherchée est évident, puisque pour tout point M de cet axe, les triangles MAB et MA'B' sont isométriques par symétrie.
    Que le cercle circonscrit au rectangle ABB'A' en fasse aussi partie n'est qu'un petit peu moins évident : quand le point M se trouve sur l'un des arcs AA' et BB', les angles AMB et A'MB' sont égaux, puisque ce sont des angles inscrits qui interceptent les arcs AB et A'B', eux-mêmes égaux par symétrie ; et quand le point M se trouve sur l'un des arcs AB et A'B', les angles AMB et A'MB' sont supplémentaires, car la somme des arcs qu'ils interceptent, par exemple l'arc AA'B'B et l'arc A'B' quand M se trouve entre A et B, vaut 2pi.
    Quant à l'hyperbole, j'avoue que je ne sais pas la caractériser, mais je ne serais guère étonné si son excentricité était liée aux dimensions du rectangle ...
    Bien cordialement
    JLB
  • Merci Jelobreuil
    Tu as souvent de bonnes intuitions mais parfois tu tombes à côté de la plaque.
    Par exemple l'excentricité de l'hyperbole est constante puisqu'elle est équilatère.
    Dans cette histoire d'isoptiques, deux choses m'intéressent:
    1° la définition même des isoptiques par les angles.
    Si on obtient une courbe de degré si élevé, une sextique, qui d'ailleurs se décompose en deux cubiques, c'est que la définition de l'isoptique par les angles camemberts n'est pas satisfaisante.
    2° le problème de la construction des isoptiques à la règle et au compas.
    Passe une bonne nuit et fais de beaux rêves.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Ah ben oui, mon cher Pappus, quand on n'a comme moi que son intuition comme boussole, il arrive fatalement qu'elle induise en erreur un géomètre de peu d'expérience qui ne sait pas, en l'occurrence, que l'excentricité de toute hyperbole équilatère vaut 1,4142..., ce que je viens tout juste d'apprendre du LebHém ! J'ose espérer que la chose soit assez surprenante et concise pour être définitivement gravée dans mes circonvolutions !
    A propos de tes interrogations :
    1) à quel autre moyen de définition penses-tu ?
    2) peut-on (avec succès, cela va sans dire !)** envisager de partir des médiatrices de AA' et BB' et de leur point d'intersection ?
    Bien amicalement
    JLB

    **Parce qu'on peut toujours, mais pour ce qui est d'aboutir, en général, c'est une autre paire de manches !
  • Mon cher Jelobreuil
    La bonne définition de la courbe isoptique du couple de points $(A,B)$ et du couple de points $(A',B')$ est la suivante:
    C'est le lieu des points $M$ du plan tels que:
    $$(MA,MB)=(MA',MB')\qquad$$.
    Autant dire que cette définition est devenue incompréhensible aujourd'hui puisque les angles orientés ne sont plus enseignés dans le secondaire, heureusement pour les professeurs d'ailleurs qui ont eu bien du mal à les apprendre!
    Ce lieu est en général une cubique (circulaire). Le démontrer!
    Maintenant tu es face à ta feuille blanche sur laquelle sont donnés les quatre points $A$, $B$, $A'$, $B'$.
    Donner une construction du point courant de ce lieu au moyen de la règle ébréchée et du compas rouillé, construction qui doit rester compréhensible à tout lecteur du Lebossé-Hémery!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Il y a un conflit de définitions ou/et de notation.

    $(*,*)$ désigne-t-il un couple de points ou un angle ?
  • Mon cher Soland
    $(A,B)$ est un couple de points ou bipoint!
    $A$ est le premier point du couple et $B$ en est le second
    En tout cas ce n'est pas un angle!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Si $P$ est un pont du lieu, alors:
    $$(PA,PB)=(PA',PB')=\theta\qquad$$
    Donc $P\in\Gamma_{\theta}=\{M\vert (MA,MB)=\theta\}\qquad$
    et $P\in\Gamma'_{\theta}=\{M\vert (MA',MB')=\theta\}\qquad$
    La construction est alors simple:
    On se donne le cercle $\Gamma_{\theta}.\qquad$
    On construit le cercle $\Gamma'_{\theta}.\qquad$
    Puis on prend l'intersection $\Gamma_{\theta}\cap \Gamma'_{\theta}=\{P,Q\}\qquad$
    On fait ensuite varier $\theta$ pour tracer tout le lieu.
    Tout cela c'est bien joli mais le cercle $\Gamma_{\theta}$ étant donné, comment fait-on pour tracer le cercle $\Gamma'_{\theta}?\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus115418
  • Bonsoir à tous et meilleurs vœux,
    Pour répondre à la dernière question de pappus ; (le second lieu avec un cercle symétrique du cercle construit par rapport à $(A'B')$).
    Amicalement.115426
  • Merci Lake pour ton intervention et tous mes meilleurs voeux pour la nouvelle année
    Tu n'as pas vraiment expliqué ce que tu as fait.
    On se donne un cercle $\Gamma_{\theta}$ passant par $A$ et $B$ et il faut expliquer dans les plus grands détails comment on construit le cercle $\Gamma'_{\theta}$ à la règle et au compas.
    Comme d'habitude la construction va de pair avec le processus calculatoire.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Il suffit de remarquer que $\Gamma'_{\theta}\ $ est l'imge de $\Gamma_{\theta}\ $ par une transformation géométrique simple, oui mais laquelle?
    Car si cette transformation géométrique était autrefois suffisamment simple pour se retrouver dans le Lebossé-Hémery, on se doute un peu qu'elle a aujourd'hui disparu depuis belle lurette!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir Pappus, Lake, et tous,
    Serait-ce, tout simplement, puisqu'on se donne un point P sur Gamma(thêta), la similitude de centre P envoyant AB sur A'B' ?
    Bien cordialement
    JLB
  • Mon cher Jelobreuil
    J'allais te féliciter mais tu en as trop dit.
    Si tu m'avais dit seulement : c'est la similitude directe $s$ envoyant $(A,B)$ sur $(A',B')$, je t'aurais dit bravo mais pourquoi as-tu eu la mauvaise idée de rajouter "de centre $P$" où tu as pris pour $P$ un point quelconque de $\Gamma_{\theta}$.
    Ceci me prouve que tu ne connais pas ton cours sur les similitudes directes.
    Mais je te pardonne car ce cours est défunt depuis des décennies et je suis content que ce soit toi qui m'a répondu en premier.
    Maintenant tu as tout ce qu'il te faut pour m'expliquer en détail la construction de $\Gamma'_{\theta}$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Mon cher Pappus,
    J'en suis d'accord, ma bourde est grossière ! c'est qu'en regardant superficiellement ta dernière figure et en lisant les explications qui l'accompagnent, j'ai eu l'impression que le point P pouvait être le centre de cette similitude, et ce n'est qu'en la regardant maintenant plus attentivement que je me rends compte qu'en effet, les rapports PA/PA' et PB/PB' ne peuvent absolument pas être égaux ! Donc, je mérite tes reproches et le bonnet d'âne !
    Pour le détail de la construction, j'y reviendrai plus tard : j'avais dans l'idée que le point d'intersection des médiatrices de AB et A'B' est le centre de similitude, mais un coup d'oeil sur le LébHem m'a convaincu que ce n'est pas vrai, que c'est encore une idée en l'air qui ne mène pas à grand-chose !
    Bonne nuit !
    Bien amicalement
    JLB
  • Mon cher Jelobreuil
    Tu as tout ce qu'il faut dans le Lebossé-Hémery pour créer cette construction.
    On sait aujourd'hui que le lieu cherché est en général une cubique circulaire appelée focale, voir par exemple MathCurve, le site de Robert Ferréol qui nous a fait l'honneur de nous rendre visite, que je salue avec beaucoup de nostalgie et à qui je présente tous mes vœux
    Mais dès maintenant tu es en mesure de former les équations de ces focales en t'appuyant sur la construction trouvée.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Autrement dit les bacheliers d'autrefois étaient parfaitement capables de comprendre la définition d'une focale et de la construire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui!
  • Bonsoir à tous
    Voici la construction point par point de l'isoptique qui est aussi une cubique circulaire focale dont j'ai souvent parlé dans le passé.
    Les données de départ sot les quatre points $A$, $B$, $A'$, $B'$
    Et on veut tracer l'isoptique lieu des points $M$ tels que:
    $$(MA,MB)=(MA',MB')\qquad$$
    On trace d'abord l'intersection $O=AB\cap A'B'\qquad$
    Les cercles $(AA'O)$ et $(BB'O)$, tracés en pointillé noir, se recoupent au centre $\Omega$ de la similitude directe $s:AB\mapsto A'B'.\qquad$
    Le point $\omega$ appartenant à la médiatrice de $AB$ est le centre du cercle $\Gamma_{\theta}.\qquad$
    Le point $O'$ est l'intersection des médiatrices des segments $AB$ et $A'B'.\qquad$
    La similitude directe $s$ envoie la médiatrice de $AB$ sur la médiatrice de $A'B'$
    Elle envoie donc le centre $\omega$ du cercle $\Gamma_{\theta}$ sur le centre $\omega'$ du cercle $\Gamma'_{\theta}.\qquad$
    Le point $\omega'$ situé sur la médiatrice de $A'B'$ se construit en remarquant que les points $\Omega$, $O'$, $\omega$, $\omega'$ sont cocycliques
    Enfin on construit les intersections $\{P,Q\}=\Gamma_{\theta}\cap \Gamma'_{\theta}.\qquad$
    On a plus qu'à demander au logiciel de tracer le lieu des points $P$ et $Q$ quand le point $\omega$ décrit la médiatrice de $AB.\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus115512
  • Bonjour, cher Pappus,
    Autrement dit, en te posant la question de savoir si l'on pouvait se servir des médiatrices de AA' et BB', je n'étais qu'à demi à côté de la plaque !
    Mais enfin, cette discussion m'aura au moins servi à étudier les basiques : comment construire un point image d'un autre dans une similitude dont on sait qu'elle envoie un segment donné AB sur un segment donné A'B' ? Car c'est ainsi que j'abordais le problème, choisir un point P quelconque sur un cercle passant par A et B, et construire le point P' image de P dans la similitude envoyant P sur P'. Tu me diras que c'était se compliquer la vie bien inutilement ...
    J'ai donc d'abord compris, à l'aide de la figure 215 du LebHém, comment construire le centre de cette similitude, puis, comment construire un point image d'un autre par cette même similitude, en décomposant la rotation en deux symétries axiales (une idée qui m'est venue je ne sais d'où, probablement une réminiscence d'une lecture, faite il y a déjà quelque temps, du chapitre "Déplacements dans le plan") et en effectuant ensuite une homothétie, ... et je dois t'avouer que j'y ai mis en tout deux soirées complètes, soit au bas mot huit heures !
    Mais je crois bien que ce n'était pas du temps perdu, loin de là !
    Bien amicalement
    JLB
  • Mon cher Jelobreuil
    On a affaire à des similitudes et une similitude directe ne se décompose jamais, au grand jamais en produit de deux symétries axiales sauf si elle est une isométrie!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Mon cher Pappus,
    Je crains bien que tu ne m'aies lu un peu trop vite : ce n'est pas la similitude que j'ai décomposé en deux symétries, c'est sa composante rotation ! La première des deux symétries en question a pour axe la bissectrice de (OA, OB), et la deuxième, la bissectrice de (OB, OA' ) ... Ce qui donne bien la rotation d'angle (OA, OA'), dans laquelle l'image de A est A", que l'homothétie de rapport OA"/OA' transforme en A', non ?
    Ce n'est pas bien grave, va !
    Bien amicalement
    JLB115556
    115558
  • Mon cher Jelobreuil
    Il faut t'exprimer plus clairement.
    Si tu lis attentivement le Lebossé-Hémery, tu verras que la construction de l'image d'un point par une similitude directe ne fait pas référence à une quelconque décomposition de cette similitude.
    La construction est d'ailleurs assez subtile:
    On a une similitude directe $s$ envoyant la droite $L$ sur la droite $L'=s(L)$ et étant donné un point $m\in L$, Lebossé-Hémery construit explicitement le point $m'=s(m)\in L'.\qquad$
    C'est cette construction là que j'ai utilisée!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • pappus écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,2157152,2158294#msg-2158294
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
    Bonjour,

    Si vous avez tracé l'hyperbole bleue c'est qu'elle a une définition angulaire par rapport aux segments AB et A'B' ?
  • Mon cher Robert
    Bien sûr!
    Et le cercle et droite rouges et l'hyperbole bleue ont des définitions angulaires très simples en termes d'angles orientés faisant intervenir les segments $AB$ et $A'B'$.
    Comme je l'avais prévu, ce n'est pas demain la veille qu'on aura leurs définitions!
    Ce silence éternel m'effraie!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Je pense que le minimum minimorum qu'on puisse demander à nos étudiants à défaut de pouvoir prouver les nombreuses propriétés de ces focales:
    $$\{M\quad\vert \quad(MA,MB)=(MA',MB')\}\qquad$$
    c'est au moins, au moins de former leurs équations dans un repère orthonormé.
    (Nos anciens y sont bien arrivés, il y a plusieurs siècles!)
    Ils peuvent ensuite s'ils le veulent visiter le merveilleux site de Robert Ferréol:
    Mathcurve
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Et pour se faire les dents, on peut justement commencer par le cas particulier où $ABA'B'$ est un rectangle où le choix du repère s'impose de lui même
    Voir ce message
  • Pappus écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,2157152,2168928#msg-2168928

    Bon, demain c'est aujourd'hui, donc j'ai encore deux jours...

    Par le calcul , avec A(-a,b) B(a,b) etc j'obtiens bien pour a et b non nuls cos(AMB)^2=cos(A'MB)^2 ssi y(a^2+b^2-x^2-y^2)(a^2-b^2-x^2+y^2) donc l'axe, le cercle et l'hyperbole équilatère...

    Par les angles maintenant.

    Soit L1 le lieu de (MA,MB)= - (MA',MB') (cas facile !)

    Si M en dehors de la droite (AB) appartient à L1 soit (C)=cercle(AMB) , s la symétrie d'axe (D) la droite des milieux de (A,A') et (B,B') , et M'=s(M) .

    alors (MA,MB)=-(MA',MB')= (M'A,M'B) car s inverse les angles donc M' appartient à (C).

    Si O est le centre du cercle (C) OM= OM' donc O appartient à la médiatrice de [MM'] qui est (D)

    Comme A et B appartiennent à (C), OM=OA=OB=OA'=OB' ; M appartient au cercle passant par A,B,A',B'.

    La réciproque est facile par le cercle capable...

    Je remarque que cela marche même si b est nul :

    (MA,MB)=(MB,MA) ssi M est sur la droite (AB) ou le cercle de diamètre [AB] .

    Maintenant soit L2 le lieu de (MA,MB)=(MA',MB') ...

    On tombe sur (MA,MB)= - (M'A,M'B) donc M' appartient au symétrique de (C) par rapport à (AB) et.......

    En sens inverse, si M est sur l'hyperbole x^2-y^2=a^2-b^2 , OH = OK où H projeté de M sur (AB) , K projeté de M sur (BB') ; il faut en déduire que (MA,MB) = (M'B,M'A) ...

    A l'aide le bachelier d'antan !116274
    116282
  • Merci Robert pour ton intervention.
    Ta preuve par les angles orientés est du niveau des bacheliers d'autrefois. Bravo !
    Je suis plus intéressé par la preuve analytique.
    Je n'ai toujours pas compris celle de Rescassol, peut-être est-ce la même que la tienne qui passe par l'évaluation de la fonction $\cos^2$ mais qui n'arrive pas à faire la distinction entre les lieux :
    $$\begin{align*}
    L_+&=\{M\ \vert\ (MA,MB)=\phantom{-}(MA',MB')\}\qquad&
    \text{et}\\
    L_-&=\{M\ \vert\ (MA,MB)=-(MA',MB')\}.\qquad
    \end{align*}
    $$ Pour ce faire, il est préférable d'utiliser les vertus de la fonction $\tan.\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • pappus écrivait :
    > faire la distinction entre les lieux :
    $$\begin{align*}
    L_+&=\{M\ \vert\
    (MA,MB)=\phantom{-}(MA',MB')\}\qquad&
    \text{et}\\
    L_-&=\{M\ \vert\ (MA,MB)=-(MA',MB')\}.\qquad
    \end{align*}
    $$ > Pour ce faire, il est préférable d'utiliser les vertus de la fonction $\tan.\qquad$

    En effet, avec maple
    tangle:=proc(a,aa,b,bb,c,cc)
    x1,y1:=b-a,bb-aa:x2,y2:=b-c,bb-cc:
    T :=(x1*y2-y1*x2)/ (x1*x2+y1*y2);
    return(T) end :
    fournit la tangente de (a,aa),(b,bb)(c,cc) par quotient du déterminant et du produit scalaire
    Pour le lieu L+
    A:=tangle(-a,b,x,y,a,b)-tangle(-a,-b,x,y,a,-b):numer(A);
    donne bien l'hyperbole 4*a*b*(a^2-b^2-x^2+y^2)

    Pour le lieu L-
    A:=tangle(-a,b,x,y,a,b)+tangle(-a,-b,x,y,a,-b):numer(A);
    donne bien le cercle et l'axe -4*a*y*(a^2+b^2-x^2-y^2)

    pour une isoptique quelconque, faire tangle(a,b,x,y,c,d) -+ tangle(a1,b1,x,y,c1,d1):
  • pappus a écrit:
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,2157152,2169964#msg-2169964
    Merci Robert pour ton intervention.
    Ta preuve par les angles orientés est du niveau des bacheliers d'autrefois

    Merci, mais je n'ai toujours pas réussi à résoudre L+ par les angles et donne ma langue au chat !
    Amicalement.
    RF
  • Mon cher Robert
    Tout vient à point qui sait attendre!
    Pour le moment, je suis plutôt intéressé par la formation de l'équation du lieu:
    $$\{M \mid (MA,MB)=(MA',MB')\}\qquad
    $$ Nous savons tous que nos anciens ne nous ont pas attendu pour l'écrire.
    Heureusement d'ailleurs car ils seraient aujourd'hui fort déçus!
    Parmi eux, il y en a un dont nous pouvons légitimement être fiers, c'est Darboux !
    C'est sans doute lui le premier qui a eu l'idée de Rescassoliser dans son livre :
    Sur une classe remarquable de Courbes et de Surfaces Algébriques, édité chez Gauthier-Villars en 1873, page 61
    Au début, j'étais un peu incrédule à cause de ses notations bizarres mais j'ai dû me rendre à l'évidence, Gaston Rescassolisait bel et bien et sans téléfon qui son, s'il vous plait !!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,

    Robert a déjà donné l'équation de ce lieu. Je suppose qu'il l'a trouvée avec le produit scalaire, c'est ce que j'ai fais et j'ai trouvé la même chose : $16 \; a^{2} \; y \; b \; \left(x^{2} - a^{2} - b^{2} + y^{2} \right) \; \left(x^{2} - a^{2} + b^{2} - y^{2} \right) = 0$. Une droite un cercle une hyperbole.
  • Mon cher Ludwig
    Bien sûr mais pas à la façon de Darboux et c'est d'ailleurs moi qui lui ai indiqué comment s'y prendre!
    Il semble me rappeler que l'exposé de Darboux est repris dans un livre de Deaux, publié chez Dover, dont j'ai oublié le titre et que j'ai égaré dans le foutoir de ma yourte, peut être: Application des nombres complexes à la géométrie.
    Non seulement Darboux a écrit cette équation particulièrement simple à cause des factorisations qu'elle implique mais ensuite il en a tiré les nombreuses propriétés de cette cubique circulaire!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    En associant à un point $M$ du plan le couple $(z,\overline z)$, Darboux parle de coordonnées symétriques.
    Il est clair que ce néologisme n'est pas passé à la postérité.
    Il y a plus intéressant.
    A partir d'un couple $(P,Q)$ de points du plan, Darboux définit un nouveau couple $(P',Q')$ de points qu'il appelle points associés et semble en faire bon usage!
    Il serait intéressant d'y jeter un coup d'œil!!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Oui j'ai regardé, mais je n'ai pas réussi à adapter sa méthode.
    Le livre de Darboux est disponible sur Gallica : lien direct vers la page 61.
  • Il faut je pense utiliser la propriété page 63 :
    Le rapport des distances d'un point $M$ du plan aux deux points $P$ et $Q$ est égal à $e^{i V}$, $V$ désignant l'angle sous lequel on voit du même point le segment formé par les deux points associés $P'$ et $Q'$.
    Notre problème se ramène à une égalité de deux fractions ?
  • Mon cher Ludwig
    C'est pourtant simple!!!
    En rescassolisant, on identifie le plan euclidien au plan complexe au moyen d'une (défunte) similitude.
    On est face aux affixes suivants:
    $M(z)$, $A(a)$, $B(b)$, $A'(a')$, $B'(b')$
    Un petit peu de réflexion, ça ne peut pas faire de mal!!!
    Quel est le module de $\dfrac{z-a}{z-b}?\quad$ et quel est son argument?
    C'est ce qu'a fait ce brave Gaston!!
    Il en a déduit que:
    $$(MA,MB)=(MA',MB')\iff \dfrac{z-a}{z-b}:\dfrac{z-a'}{z-b'}\in \mathbb R\qquad$$
    Ce qui se traduit par l'équation:
    $$(z-a)(z-b')(\overline z-\overline b)(\overline z-\overline{a'})-(z-b)(z-a')(\overline z-\overline a)(\overline z-\overline{b'})\qquad$$
    On ne peut pas faire plus rapide!!
    Mais le plus extraordinaire c'est que Darboux a déduit de cette équation toutes les propriétés focales de cette cubique.
    Faut le faire!!!!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour
    Voilà le code qui m'a permis d'obtenir la figure plus haut : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?8,2157152,2158046#msg-2158046
    % Soland - 03 Janvier 2021 - D'autres classiques
    
    clear all, clc
    
    syms a b c d aB bB cB dB
    
    syms z zB
    
    %-----------------------------------------------------------------------
    
    AB2=(b-a)*(bB-aB);
    CD2=(d-c)*(dB-cB);
    
    AZ2=(z-a)*(zB-aB);
    BZ2=(z-b)*(zB-bB);
    CZ2=(z-c)*(zB-cB);
    DZ2=(z-d)*(zB-dB);
    
    Cos2AZB=(AZ2+BZ2-AB2)^2/(4*AZ2*BZ2);    % cos^2(AZB)
    Cos2CZD=(CZ2+DZ2-CD2)^2/(4*CZ2*DZ2);    % cos^2(CZD)
    
    Eq=numden(Factor(Cos2AZB-Cos2CZD));
    Eq=factor(Eq); % On trouve deux termes en facteur
    
    Eq1=Eq(1)
    Eq2=Eq(2)
    
    Eq1=collect(Eq1,[z zB])
    Eq2=collect(Eq2,[z zB])
    
    Plus=Factor(Eq1+Eq2)
    Moins=Factor(Eq1-Eq2)
    
    Cordialement,
    Rescassol
  • Bonsoir,

    Tout vient à point pour qui sait attendre!
    Mais je me permets de rappeler que je demande toujours une démo par les angles que

    { M / (MA, MB) = (MA',MB') }
    est une hyperbole équilatère quand ABB'A' est un rectangle ...

    Merci !
  • Mon cher Robert
    Je crois que tu peux attendre longtemps compte tenu de la vacuité des programmes actuels.
    L'analphabétisme général est devenu la règle et ceux qui savent encore devraient être en principe prioritairement vaccinés s'il y avait des vaccins.
    Ci-dessous le passage du Lebossé-Hémery que je vais utiliser: article 515, 2°, page 334
    Je complète le parallélogramme $AMPA'$.
    Les triangles $ABM$ et $A'B'P$ se déduisent l'un de l'autre par translation
    Donc $$(MA,MB)=(PA',PB')\qquad$$
    On suppose de plus que:
    $$(MA,MB)=(MA',MB')\qquad$$
    Alors $$(MA',MB')=(PA',PB')\qquad$$
    Le quadrangle $(A',B',M,P)$ est formé de points cocycliques.
    Alors
    $$(A'B',A'M)=(PB',PM)=(MB,B'B)=-(BB',BM)$$
    Et on applique le défunt article 515.
    Le point $M$ est sur l'hyperbole équilatère de diamètre $A'B$ passant par $B'$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus116992
    116998
  • Merci beaucoup Pappus : très beau !

    Mais je constate qu'en 1963 la grande ignorance était certainement déjà en route car dans mon Lebossé Hémery de cette date, point de chapitre spécial sur l'hyperbole équilatère....

    Quelqu'un pourrait il scanner ce chapitre sur l'hyperbole équilatère, rien d'urgent, je travaille sur les courbes à symétrie de rotation comme117016
  • Mon cher Robert
    Aujourd'hui la géométrie euclidienne est aussi connue que les géométries non euclidiennes.
    On se console comme on peut!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,

    N'obtiendrait-on pas aussi une hyperbole équilatère si le rectangle n'était qu'un parallélogramme ?

    Cordialement,
    Casagrande
  • Mon cher Casagrande
    Poser la question, c'est y répondre.
    Voir la figure de ce message
    Mais la même démonstration marche-t-elle toujours?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus117012
  • il suffit d'en trouver une qui marche pour tous les cas...
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