Géométrie analytique

Bonjour

Étant donné deux paraboles qui ne se croisent pas, comment trouver le plus petit rayon pour construire une circonférence tangente à ces paraboles?

Réponses

  • Bonjour,
    une construction par ajustement. Ce n'est pas l'idéal mais peut être une piste.
    Cordialement.
  • Solution calculée : les calculs sont un peu fastidieux mais pas compliqués
    - équation des normales en un point de chacune des paraboles puis on pose que ces normales sont les mêmes.
  • Les directrices doivent être parallèles ?
  • Ces deux paraboles ont une normale commune unique, qui joint les points réalisant leur distance minimum.
    J'ai l'impression que le cercle ayant ces deux points pour diamètre est le cercle cherché
    Quoi qu'il en soit, c'est un beau problème brut.
    Bonne soirée.
    Fr. Ch.
  • Et pourquoi écarter les paraboles qui se croisent ?
  • On écarte les paraboles qui se coupent parce que c'est trivial, non ?
  • Les points d'intersection seraient solutions ? Je les vois plutôt comme des points à écarter, car c'est quoi les tangentes à une circonférence de rayon nul ?? Je vois plutôt les choses comme ça, et sans doute que du coup il y aurait continuité des solutions quand les paramètres varient :118818
  • La construction par ajustement faite par fm_31 peut-être "programmée" pour qu'elle converge vers la solution. Dans le fichier joint on peut bouger les foyers $F_1$ et $F_2$ ainsi que les directrices $(AB)$ et $(CD)$ (bon faut y aller doucement quand même).

    (s'assurer que le point G est "animé", clic droit sur le point)

    Au final, ne s'agit-il pas simplement d'un problème de minimisation sous contrainte ?
  • Sans évoquer un cercle de rayon exactement nul avec toutes les réflexions autour, il est géométriquement clair qu'au voisinage d'un point d'intersection on peut trouver des cercles de rayons aussi petits qu'on veut et qui sont tangents aux deux paraboles. D'où l'intérêt nul de l'hypothèse des paraboles sécantes.
  • Oui d'accord. Sauf que ces petits cercles ne sont pas de la même nature que de véritables solutions, car on peut justement faire converger leurs rayons vers $0$. Il vaut mieux les écarter en imposant $r>0$ dans l'énoncé du problème, ou plutôt en imposant qu'aucun autre cercle du voisinage, et de rayon plus petit, ne soit aussi solution.

    Cela permettra de traquer toutes les vraies solutions et comme je l'ai dit, de vérifier qu'elles évoluent continument suivant les paramètres. Par exemple, dans mon fichier posté juste au-dessus, on peut bouger la directrice $CD$ de façon à ce que sa direction reste constante (en prenant la droite, pas en bougeant séparément $C$ ou $D$) et on voit bien que le cercle solution se déplace continument y compris jusqu'à ce que les paraboles se coupent. Ces solutions-là font partie d'une même famille, famille dont ne font pas partie les petits cercles dont tu parles.
  • Je ne comprends pas ce que dit Ludwig au sujet des « véritables solutions ».
    L'énoncé initial demande un cercle de plus petit rayon tangent à deux paraboles données. On suppose que ce rayon est strictement positif pour éviter les questions plus ou moins oiseuses à propos de savoir si un cercle de rayon nul est ou non tangent à une parabole. Dans le cas où les paraboles se coupent, on peut toujours trouver un cercle de rayon strictement positif et aussi petit qu'on veut, tangent aux deux paraboles. Il n'y a donc pas de cercle de plus petit rayon qui soit tangent à ces deux paraboles : le problème initial n'a pas de solution.
    Je ne peux pas ouvrir les figures données par fm_31. S'il en faisait des fichiers jpg, je pourrais les voir. Je ne comprends pas cette idée de faire bouger tel point ou telle droite. J'ai l'impression que Ludwig a substitué un autre problème au problème initial. C'est tout à fait légitime, mais il serait intéressant de préciser l'énoncé de ce nouveau problème.
    Bonne nuit.
    Fr. Ch.
  • Bonsoir,
    Chaurien a écrit:
    Je ne peux pas ouvrir les figures données par fm_31.
    Je ne comprends pas cette idée de faire bouger tel point ou telle droite
    Ce sont des fichiers Géogébra, logiciel gratuit que tu peux télécharger et installer facilement.
    C'est un logiciel de géométrie dynamique, dans lequel tu peux sélectionner certains objets, point ou droite par exemple, et les déplacer à la souris, ce qu'on appelle les bouger.

    Cordialement,

    Rescasssol
  • @ Chaurien : disons qu'il est préférable de classer les cercles prétendants, c'est mon avis. Car sinon on y perd en écartant les paraboles qui se croisent. Lorsqu'elles se croisent, le cercle construit de la même façon que lorsqu'elles ne se croisent pas, signifie aussi quelque chose par rapport au problème de départ.
    On peut appeler ça élargir le problème ok, mais c'est mieux d'avoir une vue globale.
  • Ci joint l'équation à résoudre pour avoir l'abscisse d'un premier point du cercle sur une des deux paraboles. A simplifier peut-être .118842
  • Bonjour à tous
    Si ce que nous a dit Chaurien est vrai et je pense qu'il a raison, même s'il ne nous a fourni aucune démonstration en bonne et due forme, ce problème revient à chercher les normales communes à deux paraboles.
    On sait, plus exactement on savait que les normales à une parabole enveloppaient une belle courbe, sa développée que nos anciens appelaient plutôt parabole semi-cubique.
    Cette courbe a été étudiée par Apollonius plus de deux siècles avant notre ère.
    On peut donc dire qu'il s'est donné beaucoup de mal pour pas grand chose, du moins dans notre belle république!
    Les pieds des normales issues d'un point à une parabole étaient situés à l'intersection de la parabole avec une certaine hyperbole, appelée en son honneur hyperbole d'Apollonius.
    Comme cette intersection était composée de trois points à distance finie, on en déduisait que la développée de la parabole était une courbe de la troisième classe.
    Il y a donc $3^2=9$ normales communes réelles ou imaginaires conjuguées à deux paraboles!
    Excusez du peu!
    Il va falloir séparer le bon grain de l'ivraïe!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonsoir à tous
    Mon petit raisonnement apollonien montre que seul le recours à un logiciel de calcul formel permet de résoudre numériquement ce problème d'évariste21.
    Je ne désespère cependant pas de pouvoir illustrer le ou les solutions de ce problème à l'aide d'un logiciel de géométrie dynamique
    et je pense y être arrivé au moins avec Cabri.
    Mais comme ma construction est basée sur des considérations de géométrie projective, je me demande si ça vaut le coup de continuer!!!
    Je vais quand même donner le début de mon raisonnement.
    On a deux paraboles $P$ et $P'$.
    Je considère un cercle solution (de Chaurien) tangent en $M$ à la parabole $P$ et en $M'$ à la parabole $P'$.
    La droite $MM'$ est une normale commune donc les tangentes en $M$ et $M'$ aux paraboles $P$ et $P'$ sont parallèles.
    On est donc amené à s'intéresser aux couples $(M,M')\in P\times P'$ tels que la tangente en $M$ à la parabole $P$ soit parallèle à la tangente en $M'$ à la parabole $P'$.
    Si on se donne le point $M\in P$, il existe en général un unique $M'\in P'$ tel que la paire $(M,M')$ vérifie la propriété précédente puisqu'on le sait, plus exactement on le savait, il existait un seul point sur une parabole dont la tangente est parallèle à une direction donnée.
    On obtient ainsi une application $f:P\longmapsto P'; M\mapsto M'$ tel que la tangente en $M$ à la parabole $P$ est parallèle à la tangente en $M'$ à la parabole $P'$.
    Seulement catastrophe épouvantable, calamitas de calamitas, l'application $f$ est projective.
    Plus le droit d'en parler aujourd'hui!
    Je continue, je suis bon prince.
    Je projette orthogonalement le point $M'$ sur la tangente en $M$ à la parabole $P$ en un point $Q$ et je trace le vecteur $\overrightarrow{MQ}$.
    Je choisis un point $O$ de référence et je construis le point $R=O+\overrightarrow{MP}$
    Ensuite je trace le lieu $\Gamma$ de $R$ quand $M$ décrit la parabole $P$.
    Une fois la courbe $\Gamma$ tracée, on regarde la multiplicité du point $O$ dans $\Gamma$ qui donne le nombre de solutions réelles.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118866
  • Bonne Nuit à tous et faites de beaux rêves
    Sur la figure ci-dessous, je me suis placé dans le cas de deux paraboles qui ne se croisent pas comme le dit si joliment évariste21.
    Le point $O$ est un point simple de $\Gamma$.
    Il n'y a donc qu'une seule solution réelle.
    On l'obtient en traçant le lieu de $Q$ et en prenant le point de contact de ce lieu avec la parabole $P$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118880
  • Bonjour,

    J'ai remarqué des points cocycliques : avec les intersections des deux tangentes et des directrices, les points de contact des paraboles et du cercle, et leurs projections sur les directrices (2 fois 4 points sur 1 cercle) :118884
  • Mon cher Ludwig
    Tu remarques ou tu démontres?
    La différence est importante et notre ami Jelobreuil est bien placé pour le dire!
    Personnellement je ne remarque rien du tout.
    Je peux parler en connaissance de cause car moi au moins je dispose d'un procédé constructif si imparfait soit-il!!
    De toutes façons, il faut être lucide. Il ne peut exister une construction à la règle et au compas pour un problème du neuvième degré!!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118904
  • Si si ça marche. Et j'ai aussi un procédé de construction : ma figure converge vers la solution. Certes ce procédé est basé sur des calculs approchés mais l'erreur est de $10^{-15}$. Alors, quand GeoGebra me dit que ces quatre points sont cocycliques, j'ai tendance à pense que le logiciel à raison. Où alors ça nous donne un exemple où il se trompe tout le temps. ;-)
    pc.ggb 25.4K
  • Bonjour à tous
    Maintenant on peut toujours regarder divers cas particuliers en espérant que les choses se simplifient plus ou moins.
    Un cas me semble prometteur, celui où les deux paraboles partagent la même directrice.
    J'ai l'intuition qu'il existe alors une construction des points de contact que n'aurait pas dédaigné Apollonius.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Ton énoncé concernant la cocyclicité est si concis qu'il en est devenu incompréhensible
    Il y a deux cercles et sur chacun de ces deux cercles quatre points.
    Essaye de me décrire en détail ces quatre points sur chacun de ces cercles.
    .
  • Mon cher Ludwig
    Ma construction suggère qu'il n'y a pas cocyclicité, alors qui croire?
    Examine le cas particulier où les paraboles ont la même directrice.
    Les choses se simplifient grandement au point qu'on peut donner une construction directe et apollonienne des points de contact!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Dans le cas d'une où les paraboles ont la même directrice la normale commune doit passer par l'intersection de la droite des foyers avec la directrice.
  • Bonjour à tous
    Voici ma figure dans le cas où les paraboles $P$ et $P'$ ont la même directrice $D.\qquad$
    Il se trouve alors que les deux paraboles sont homothétiques par rapport au point $\Omega=FF'\cap D$.
    Mais sait-on encore aujourd'hui ce qu'est une homothétie?
    J'en doute!!!
    J'espère qu'au moins, au moins nos taupins connaissent la définition axiomatique des homothéties d'un espace vectoriel!!!
    Ainsi on est amené à mener les normales issues de $\Omega$ aux paraboles $P$ et $P'$.
    On est passé d'un problème de degré $9$ à un problème de degré $3$, pas mal n'est-il pas?
    Mais toujours pas l'occasion de nous servir de notre règle ébréchée et de notre compas rouillé, sniff!!
    Mais au moins on peut se servir de l'hyperbole de notre maître Apollonius.
    J'ai tracé en rouge cette hyperbole, encore faut-il savoir sa définition, deux mille trois cent ans après qu'Apollonius se soit décarcassé en vain pour nous!
    Mon logiciel sait prendre les intersections de coniques et le tour est joué!
    Je n'ai pas tracé les cercles de Ludwig car je n'ai pas compris leur définition mais peut-être existent-ils après tout!!
    Seul Ludwig pourra nous le confirmer!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118912
  • Bonjour à tous
    J'ai enfin compris la définition plus qu'ambigüe des cercles de Ludwig.
    Ils existent, je les ai rencontrés!
    Je les ai tracés en pointillé sur ma figure!
    Mais il faut bien dire qu'ils ne servent pas à la construction!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118924
  • Bien sûr qu'ils existent ces cercles, et il y en a même quatre. Leurs centres et celui du cercle de contact sont bien évidemment alignés, et la droite qui les contient est la médiatrice des points de contact, qui est parallèle aux tangentes.
    Il n'y aurait pas une correspondance à étudier avec ces points cocycliques ? Par exemple je prends le cercle passant par $T_1$, $T_2$, $G$ et $E$. Peut-on établir un lien entre $G$ et $E$ ? Je dis ça comme ça, mais je trouve qu'il y a de la symétrie dans l'air.

    Sinon c'est quoi exactement cette hyperbole rouge pappus ?

    Et pourquoi le problème général ne se ramènerait-il pas à un de degré moindre que 9, 3 par exemple ?118932
  • Merci Ludwig
    Pour le moment tes cercles mériteraient au moins une preuve de leur existence avant de servir à quoique ce soit dans une éventuelle construction qui ne peut être effectuée à la règle et au compas.
    Neuf ou trois, cela n'a guère d'importance même si j'ai montré que dans certains cas particuliers, cela pouvait être trois!
    Tu n'as jamais entendu de l'hyperbole d'Apollonius?
    Cela ne m'étonne pas.
    Fais une petite recherche sur la toile et si tu ne trouves rien, je t'en ferai la théorie, rien que pour toi!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour pappus, bonjour à tous,

    Tu me dis pappus si je ne raconte pas de bêtises : Appolonius a utilisé une hyperbole équilatère pour construire la normale issue d'un point à une parabole. Dans ta figure il s'agit de la normale issue de $\Omega$ à la parabole $P$ .

    En choisissant un repère convenable on peut se ramener au cas où la parabole à pour équation $y=2p \times x^2$. On cherche alors une équation de la normale passant par un point $(a,b)$ de la parabole et on écrit que les coordonnées du point $\Omega$ vérifient cette équation. Je n'ai pas le temps ce matin d'écrire ces calculs mais on obtient que $(a,b)$ doit se trouver sur une hyperbole équilatère. On trace cette hyperbole, et le logiciel nous donne son intersection avec la parabole.

    Mais ce qui m'intéresses là tout de suite c'est comment tu t'y es pris, géométriquement, pour tracer cette hyperbole ?

    À ce soir
  • Bonjour,

    Papus travaille avec Cabri, mais Géogébra sait tracer les courbes algébriques à partir d'une équation implicite, aussi bien qu'une conique à partir de $5$ points, entre autres.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Mon cher Ludwig
    Voici sans commentaires (pour le moment) la configuration d'Apollonius tombée dans les oubliettes républicaines deux mille deux cent trente ans environ après sa découverte.
    Le tracé de l'hyperbole d'Apollonius résulte tout bêtement de son équation.
    Les calculs sont plus exactement étaient autrefois archi simples, aujourd'hui c'est évidemment une toute autre affaire!
    Dès qu'on dépasse l'équation de l'axe réel ou celle du cercle trigonométrique, c'est la débandade!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118968
  • Bonjour à tous,

    Je me réfère à la dernière figure de pappus :

    L'équation de la parabole: $y^2=2px$

    Un point $T$ courant de cette parabole : $T\left(\frac{t^2}{2p},t\right)$.
    On écrit que la normale en ce point passe par $M_0(x_0,y_0)$
    On obtient une équation du troisième degré en $t$ :

    $t^3+2p(p-x_0)t-2p^2y_0=0$

    On calcule ensuite la quantité :

    $y(x-x_0+p)=t\left(\dfrac{t^2}{2p}-x_0+p\right)$ en éliminant le terme en $t^3$ avec l'équation précédente (et là un petit miracle plus ou moins attendu se produit) :

    $y(x-x_0+p)=py_0$

    qui est l'équation de l'hyperbole équilatère cherchée.

    Amicalement.
  • Merci Lake pour ces calculs. Je préfère la méthode des 5 points rappelée par Rescassol (ou aussi par foyers et directrice), car si on peut trouver cinq points constructibles de l'hyperbole, alors peut-être qu'on peut déceler dans leurs positions des indices pour généraliser la construction à des paraboles de directrices différentes. Je rêve ? Ben oui, des fois ça marche. Et puis, si on ne rêve pas.. à quoi ça sert..
  • Bonsoir à tous
    J'explique comment j'ai fait la figure ci-dessous.
    J'ai d'abord tracé la parabole rouge $\Pi$.
    Puis j'ai choisi un point $\Omega$ dans la région d'où on peut mener trois normales réelles à la parabole $\Pi$.
    J'ai tracé ces trois normales $\Omega P$, $\Omega Q$, $\Omega R$ au moyen de la méthode apollonienne.
    Puis j'ai tracé la parabole violette $\Pi'$ homothétique de la parabole $\Pi$ dans l'homothétie $h$ de centre $\Omega$ et de rapport $-\dfrac 12.\qquad$
    Vous êtes libre de modifier ce rapport à votre convenance.
    J'ai tracé les homothétiques respectifs $P'$, $Q'$, $R'$ des points $P$, $Q$, $R$ dans l'homothétie $h$.
    Ensuite j'ai tracé les cercles de diamètre $PP'$, $QQ'$, $RR'$.
    Le cercle solution de Chaurien est celui dont le diamètre est le plus petit, en l'occurrence celui de diamètre $QQ'$.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus118992
  • Bonjour à tous
    Par curiosité, j'ai montré comment ma construction générale fonctionnait dans ce cas où les paraboles sont homothétiques.
    J'ai effacé la construction apollonienne qui me fournit les points $P$, $Q$, $R$ pour plus de lisibilité.
    Comme il faut s'y attendre, ma méthode générale fonctionne parfaitement dans ce cas très particulier!
    Noter la présence curieuse du point de rebroussement en $P$.
    Amis algébristes, explication de gravures?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus119022
  • Je ne comprends pas ta dernière construction pappus, c'est quoi ton point $m$ ? Coïncide-t-il avec le projeté orthogonal de $M'$ sur la tangente en $M$ ? Si oui le point de rebroussement c'est quand le rapport de l'homothétie $h$ est égal à $-0,5$ c'est bien ça ?
  • Mon cher Ludwig
    Oui, $m$ est la projection orthogonale de $M'$ sur la tangente en $m$ à la parabole $\Pi\qquad$
    La courbe bleu foncée est le lieu de $m$ quand $M$ décrit la parabole $\Pi\qquad$Bref c'est la méthode générale que j'avais expliquée dans un précédent message
    J'ai découvert le point de rebroussement à ma grande surprise en faisant la figure.
    Il n'a probablement rien à voir avec le rapport d'homothétie que j'ai choisi !
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    P
    Peux-tu me décrire brièvement ta méthode de construction par ajustement que je ne connais pas ?
  • Bonsoir pappus,

    Peut-être me suis-je trompé dans la construction de ta figure, mais j'ai obtenu que le point de rebroussement existe uniquement si le rapport de l'homothétie vaut $-0,5$.

    La méthode par ajustement consiste à corriger la figure en fonction d'un paramètre qui va tendre vers zéro au fur et à mesure de la correction, d'où la convergence. Pour la figure de ce fil, c'est-à-dire la construction du plus petit cercle tangent à deux paraboles, c'est pas bien compliqué. Je prends un point $T_2$ variable sur l'une des paraboles, je construis la normale $(n)$ issue de ce point à cette parabole. Je prends l'intersection (la plus proche) de cette normale avec l'autre parabole. Appelons-là $T_1$. Je construis alors la tangente $(t)$ en ce point $T_1$ à la parabole auquel il appartient. Puis je calcule le nombre : $$a=pente(n) \times pente(t)+1.$$ Voilà, ce nombre est le paramètre qui va corriger la figure : je vais animer le point $T_2$ avec une vitesse égale à ce nombre. Pas sûr que tu puisses le faire avec Cabri, mais avec GeoGebra : clic droit sur le point, menu Propriétés, puis Algèbre. Il y a la possibilité de choisir une évolution croissante ou décroissante de ce paramètre. Cela n'est jamais facile à prévoir, faut tester. Si la croissance est la bonne, la vitesse va tendre vers zéro et la figure converger vers la solution (cocher Animer pour le point qui doit bouger, clic droit là aussi).

    Bon, techniquement, c'est encore un peu opaque pour moi : disons que l'incrément du point $T_2$ dépend linéairement du paramètre $a$.

    Il faut quand même noter que ce processus est bien sûr souvent seulement localement convergent (comme ici) et peut donc tout à coup diverger lorsqu'on change les conditions initiales (ici la position des foyers par exemple). Il n'est pas très stable, quoiqu'on puisse à mon avis le perfectionner en fonction du problème : on peut choisir un paramètre plus robuste, c'est-à-dire qui converge localement quel que soit son sens de variation.

    Ci-joint une figure GeoGebra correspondante.
  • Merci Ludwig
    J'aurai enfin appris quelque chose en restant sur ce forum envers et contre tout
    Encore une fois mille fois merci.
    Ta méthode est un processus de passage à la limite qui doit marcher dans plein de circonstances: construction de tangentes, enveloppe de droites, etc...
    As-tu testé ta méthode dans les cas où on connait à l'avance le résultat?
    Par exemple: la construction des normales issues d'un point à une conique, la développée d'une conique, la cycloïde, etc, etc...
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour pappus,

    Non je n'ai pas pensé à essayer des cas où l'on connait le résultat à l'avance. Mais du coup je m'y suis mis et j'ai tenté de construire la tangente issue d'un point $P$ à une ellipse $(e)$, comme limite de droites qui passent par $P$ et qui coupent $(e)$ en deux points $A$ et $B$. J'ai trouvé une solution mais elle ne me convient pas car, une fois les calculs stabilisés, ces deux points $A$ et $B$ ne sont plus définis, ce qui est problématique si on déplace ensuite le point $P$. Je me demande si on peut trouver une solution plus stable, intéressant ça, un petit défi à mon avis.

    Je reviens à ton point de rebroussement. As-tu essayé de zoomer pour voir si effectivement c'est bien le cas ? Toujours sous réserve que ma construction soit correcte je trouve qu'il y a un point de rebroussement lorsque le rapport de l'homothétie vaut environ $-0,55$.
  • Mon cher Ludwig
    Quand je parle de point de rebroussement, je ne suis sûr de rien évidemment!
    Effectivement il faudrait zoomer mais le mieux serait encore de faire les calculs.
    Et tu sais que je suis très très paresseux.
    Dans la dernière figure où je me suis placé dans le cas de deux paraboles homothétiques, on obtient trois cercles: le cercle solution de Chaurien proprement dit qui correspond vraiment à un minimum du diamètre et deux autres cercles qu'on appelle cercles critiques dans la théorie.
    Ta méthode d'ajustement permet-elle de détecter ces cercles critiques?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Je crains que non, car cette méthode (je l'ai trouvée sur le forum GGB) ne peut trouver qu'une solution à la fois. Pour ta figure, une petite recherche expérimentale indique un point de rebroussement en $P$ pour $k\approx -0,55$ et $k \approx 0,85$, en $Q$ pour $k \approx 0.03$.

    edit : non, fausse route : tout change, en tous cas pour ma figure, en fonction de la position du foyer de $\Pi$.
  • Merci Ludwig
    Donc on marche sur des oeufs.
    Chaque cas est à prendre avec des pincettes.
    En fait cette configuration générale de deux paraboles $\Pi\quad$ et $\Pi'\quad$ n'est intéressante que par cette transformation projective qui fait passer d'un point $M\in \Pi\quad$ de tangente $T\quad$ au point $M'\in \Pi'\quad $ de tangente $T'\quad$ tel que $T'\parallel T.\qquad$
    Cette transformation projective $\Pi\mapsto \Pi'\quad$ se prolonge de façon unique alors à tout le plan $\mathcal P\quad$ en une transformation projective $f:\mathcal P\mapsto \mathcal P$
    On ne peut plus parler de tout cela puisque la géométrie projective a disparu corps et biens pour toujours dans notre belle république.
    Je ne signale donc que pour mémoire ces deux belles propriétés de l'application projective $f:\quad$
    1° $$f(F)=F'$$
    où $F\quad$ et $F'\quad$ sont les foyers respectifs des paraboles $\Pi\ $ et $\Pi'.\ $
    2° $$f(D)= D'$$
    où $D\ $ et $D'\ $ sont les directrices respectives des paraboles $\Pi\ $ et $\Pi'.\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
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