Inversion

Bonjour,
Si O et O' sont les pôles des inversions qui échangent deux cercles, l'inversion de centre O échange O' et le pied de l'axe radical, et l'inversion de centre O' échange O et le pied de l'axe radical. J'aime bien ce petit exercice et je l'ai résolu par un calcul algébrique de quelques lignes. Mais j'ai un peu honte de cette intrusion de la barbarie algébrique. Je soupçonne qu'il doit y avoir une preuve géométrique de cette jolie propriété. N'est-ce pas ?

Réponses

  • Mon cher Budin
    L'Algèbre n'est pas barbare!
    Elle est Divine!
    Regarde déjà le cas particulier où les deux cercles sont sécants en deux points distincts $A$ et $B$.
    Trace les cercles d'inversions et tu comprendras!
    On regardera ensuite les autres cas!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    L'exercice proposé par Budin est très intéressant et je suis curieux de savoir où il l'a trouvé.
    Peut-être dans un ancien livre de la classe de Mathématiques?
    Ce qui est certain, c'est que la seule solution vraiment satisfaisante, ne peut être rédigée que dans le cadre du groupe circulaire qui je le rappelle est le groupe engendré par les inversions.
    Evidemment, on peut la rédiger aussi avec l'ancien programme de la classe de Mathématiques mais la solution est un peu plus délicate car on a perdu toutes les facilités apportées par la théorie des groupes.
    Budin parle des pôles des deux inversions échangeant deux cercles.
    C'est justement une situation étudiée autrefois en classe de Mathématiques.
    C'est presque vrai.
    En général deux cercles admettent deux inversions qui les échangent.
    Donc si on dit en général, c'est qu'il y a des cas particuliers où c'est faux!
    [large]Lesquels?[/large]
    Et même si ces deux inversions existent, elles n'ont pas toujours des pôles!
    Quel casse-tête!
    Bref on marche sur des oeufs.
    Du point de vue du groupe circulaire, la situation est pourtant très simple.
    On est face à ces deux inversions échangeant deux cercles et on regarde le sous-groupe du groupe circulaire qu'elles engendrent!
    Il se trouve, toujours la même antienne, que c'est un groupe fini portant le nom d'un géomètre ultra célèbre, qui je crois n'a pas laissé un grand souvenir en géométrie du triangle, mais qui s'est bien ratrappé dans les autres domaines des mathématiques!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,

    Ne serait-ce pas Félix ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Merci Pappus,
    Je n'avais pas pensé à regarder le cas des cercles sécants. Si O et O' sont les centres d'homothétie et les pôles des inversions qui sont en cause, et si A est un point commun aux deux cercles, on sait que (AO) et (AO') sont les bissectrices de l'angle formé en A par les tangentes aux deux cercles (ou l'angle au sommet du triangle avec les centres des cercles) l'angle OAO' est donc droit et le cercle de diamètre [OO'] passe par A. Donc l'image de ce cercle par l'inversion de pôle O, ou par l'inversion de pôle O', est la droite passant par A orthogonale à la droite (OO'), qui est l'axe radical. Ce qui prouve le résultat dans le cas sécant.

    Réponse à ta question, j'ai trouvé cet exo dans mon vieux Lespinard et Pernet, programme 1962, page 413, exo B476.
    Amitiés.
  • Merci Budin pour cette précision!
    Essaye de regarder la méthode que je préconise.
    Détermine ce sous-groupe fini et regarde comment il opère sur le faisceau de cercles engendré par les deux cercles de départ.
    Et je te rappelle que leur axe radical fait partie de ce faisceau!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Merci Pappus. Mais je ne peux pas faire ça, je dois rester au niveau du bouquin de terminale 1962, parce que c'est un travail pour les clubs de maths que ANIMATH encourage.
    On peut parler de l'inversion à des élèves qui connaissent ... le produit scalaire. Tout le reste : puissance d'un point par rapport à un cercle, cercles orthogonaux, pinceaux de cercles, ne demande rien de plus. C'est seulement si je veux glisser l'écart inversif qu'il faut dire un petit mot sur la fonction logarithme et le merveilleux lien entre cosinus et cosinus hyperbolique !
    Finalement, j'ai trouvé une démonstration géométrique accessible pour le cas des cercles non sécants.

    Je mène depuis O une tangente commune, je prend le milieu V des points de contacts P et Q, je trace le cercle de rayon VP, depuis V je mène une seconde tangente, en R, au cercle de centre A, et une seconde tangente, en S au cercle de centre B. Je prouve que P et S sont échangés par l'inversion de pole O', et aussi Q et R. De plus (PR) et (QS) se coupent sur l'axe radical, en I. La droite (PQ) est alors transformée par l'inversion de pole O' en un cercle passant par R, S, O' et I. Je montre que O'I en est un diamètre, ce qui prouve que le pied de l'axe radical, h, appartient à ce cercle est donc l'image de O. L'autre démonstration (que O' est l'image de h par l'inversion de pole O) suit pas à pas la même démarche.

    Cela dit, je ne suis pas contre étudier le groupe circulaire. Je ne crois pas avoir vu ça durant mes études. En Algèbre, avec Demazure, je ne me souviens que des groupes de Sylow ...
    Donc, j'ai tout à découvrir dans ce domaine ! Le livre de Géométrie de Michèle Audin me semble indiqué. Et tes articles dans Quadrature !
  • Mon cher Budin
    Dommage car le groupe circulaire n'est pas là pour nous embêter mais plutôt pour nous faciliter la tâche.
    Qu'apprenait-on en classe de Mathématiques?
    Eh bien que les centres d'homothéties de deux cercles sont les pôles des inversions qui les échangent.
    En général deux cercles ont deux centres d'homothéties.
    L'un $O_+$ est le centre d'homothétie positive, l'autre $O_-$ est le centre d'homothétie négative.
    J'appellerai $s_+$ l'inversion de pôle $O_+$ et $s_-$ l'inversion de pôle $s_-$.
    Voici le genre de raisonnement que pouvait tenir un agrégatif, il y a encore quelques années, quand le groupe circulaire ne s'était pas fait la malle!
    On regarde le conjugué $s_-\circ s_+\circ s_-$.
    C'est une transformation circulaire indirecte d'ordre $2$ donc c'est une inversion qui échange nos deux cercles.
    On a donc soit $s_-\circ s_+\circ s_ = s_+$ soit $s_-\circ s_+\circ s_=s_-$.
    Mais la seconde possibilité est interdite car elle entrainerait $s_-\circ s_+=id$ et par suite $s_+=s_-$ ce qui est absurde!
    Donc reste la première: $s_-\circ s_+\circ s_ = s_+$
    qui signifie que $s_+$ et $s_-$ commutent!
    Je te laisse continuer si tu le peux!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonne Nuit à tous et faites de beaux rêves
    Il résulte de ce défunt raisonnement que $s_+\ $ et $s_-\ $ engendrent un groupe $G$ commutatif à 4 éléments: $\{id, s_+,s_-, \sigma=s_+.s_-=s_-.s_+\}.\qquad$
    Ce groupe $G$ est isomorphe au $V$-groupe de Klein
    Ma première figure concerne le cas où les deux cercles de départ génèrent un faisceau à points de base $A$ et $B$.
    Ma deuxième figure concerne celui où les deux cercles génèrent un faisceau à points limites $I$ et $J$.
    Il me parait un peu étrange et même déplacé de dire cela à une époque où le seul cercle qui nous reste de façon utile est le cercle trigonométrique.
    Sur ces deux figures, $m$ est un point quelconque de l'axe radical, $m_+=s_+(m)$, $m_-=s_-(m)$, $m'=\sigma(m)$
    Autrement dit sur ces deux figures, j'ai tracé l'orbite de $m$ sous l'action de $G$.
    Maintenant vous découvrez en même temps que moi ce qui se passe sur ces deux figures.
    Dans la littérature (ancienne évidemment puisque les similitudes ont définitivement disparu de notre culture, bon débarras!), le cercle de diamètre $O_+O_-$ s'appelait le cercle de similitude, Dieu seul sait pourquoi!
    On voit donc sur ma figure que $s_+$ et $s_-$ échangent l'axe radical avec le cercle de similitude alors que $\sigma$ conserve chacune de ces deux bestioles.
    Je vous laisse aussi découvrir que notre orbite est formée de points cocycliques.
    Tout ceci généralise de façon évidente l'exercice de Budin!
    Maintenant surtout, surtout pas d'affolement, vous pouvez oublier tout cela sans remords et retourner à vos plumards tranquillement en attendant peinardement le prochain exercice sur les axiomes de Thalès et de Pythagore!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus119954
    119956
  • Bonsoir,

    Soient en complexes les deux cercles de centres $O_1(o_1)$ et $O_2(o_2)$ et de rayons $R_1$ et $R_2$.
    La distance des centres est $d=O_1O_2$ calculable par son carré $d^2=(o_2-o_1)(\overline{o_2}-\overline{o_1})$.
    Les deux centres d'homothéties sont $U(u)$ et $V(v)$ avec $u=\dfrac{R_2o_1-R_1o_2}{R_2-R_1}$ et $v=\dfrac{R_2o_1+R_1o_2}{R_2+R_1}$
    Le pied de l'axe radical est $K(k)$ avec $k=\dfrac{o_1+o_2}{2}-\dfrac{R_2^2-R_1^2}{2(\overline{o_2}-\overline{o_1})}$.
    Les deux inversions sont données par $F(z,\overline{z})=u+\dfrac{r}{\overline{z}-\overline{u}}$ et $G(z,\overline{z})=v+\dfrac{s}{\overline{z}-\overline{v}}$ où
    $r=\dfrac{R_1R_2(d^2-(R_2-R_1)^2)}{(R_2-R_1)^2}$ et $s=\dfrac{R_1R_2((R_2+R_1)^2-d^2)}{(R_2+R_1)^2}$.
    $F$ échange $a_1$ et $b_2$ ainsi que $a_2$ et $b_1$. $G$ échange $a_1$ et $a_2$ ainsi que $b_2$ et $b_1$.
    Ces deux inversions commutent et leur composée est la transposition circulaire:
    $H(z,\overline{z})=\dfrac{((R_2^2-R_1^2) + (o_1+o_2)(\overline{o_1}-\overline{o_2}))z + 2((\overline{o_2}R_1^2-\overline{o_1}R_2^2)-o_1o_2(\overline{o_1}-\overline{o_2}))}{2(\overline{o_1}-\overline{o_2})z - ((R_2^2-R_1^2)+(o_1+o_2)(\overline{o_1}-\overline{o_2}))}$.
    Cette transposition a pour point limite le pied $K$ de l'axe radical.
    Ses points fixes sont les projetés orthogonaux des points d'intersection des tangentes externes et internes aux deux cercles sur la droite des centres.
    Ils sont solutions de l'équation $az^2+2bz+c=0$ où
    $a=2(\overline{o_1}-\overline{o_2})$
    $b=(R_1^2-R_2^2)-(o_1+o_2)(\overline{o_1}-\overline{o_2})$
    $c=-2o_2R_1^2 + 2o_1R_2^2 + 2o_1o_2(\overline{o_1}-\overline{o_2})$
    Enfin, l'identité, les deux inversions $F$ et $G$ et la transposition $H$ forment un groupe isomorphe au groupe de Klein.

    Je joins une figure et j'espère qu'il n'y a pas trop d'erreurs de calcul.

    Cordialement,

    Rescassol

    Edit: Je n'avais pas vu le dernier message de Pappus.119966
  • Merci Rescassol pour ta contribution légèrement différente de la mienne.
    Je ne comprends pas très bien ta figure, au demeurant classique, sur les tangentes communes aux deux cercles.
    Mais tu as montré l'essentiel à savoir la commutativité de ces deux inversions et l'existence de ce groupe de Klein.
    C'est en respectant cet aspect de groupe que j'ai insisté sur la notion d'orbite, l'exercice de Budin se bornant à chercher l'orbite du point que tu as appelé $K$ sous l'action de $G$.
    Je pense qu'on peut exhiber une preuve plus élémentaire des deux figures que j'ai données en la cherchant dans la théorie des faisceaux de cercles et des similitudes, ce qui évite de parler de ces maudites et défuntes inversions.
    Mais la théorie des similitudes ayant disparu, je ne vois pas ce qu'on faire d'autre à part ânonner les mantras de Thalès et de Pythagore!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour Rescassol
    Dans le cas que tu traites de $2$ cercles $O_{1}$ et $O_{2}$ sans point réel commun, les points fixes de ta transposition circulaire sont les points limites (ou points de Poncelet ou cercles de rayon nul) du faisceau engendré par les $2$ cercles.
    Bien cordialement. Poulbot
  • Bonjour Pappus,

    Les tangentes communes aux deux cercles ont deux propriétés:
    1) Elles coupent la droite des centres aux deux centres d'homothéties qui sont aussi les deux pôles d'inversion.
    2) Elles se coupent par ailleurs en $4$ points dont les projetés orthogonaux sur la droite des centres sont les points fixes de la transposition circulaire.

    A part ça, elles ne servent à rien, bien entendu.
    Ce que j'ai dit correspond à mon cas de figure, bien sûr, il y en a d'autres.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Cher Pappus,

    merci pour ces éclaircissements très instructifs.
    Mais pour moi il subsiste un point pas clair, dans le cas des cercles non sécants.

    Le cercle de diamètre $O_+O_-$ se transforme bien, par l'inversion de pôle $O_+$, comme par l'autre, de pôle $O_-$, en cette droite où tu prend $m$, mais qu'est-ce qui relie ces transformations à celles qui échangent les cercles de centres omega et omega' ? Cette figure n'a aucun besoin de ces deux cercles. Du coup je ne vois pas pourquoi cette droite où tu prends $m$ est un axe radical.

    Cette question ne se pose pas dans le cas des cercles sécants, du fait du point A, qui verrouille l'affaire.

    Amicalement, JP
  • Mon cher Budin
    Les cercles de départ de centres respectifs $\omega$ et $\omega'$ ne servent qu'à définir les inversions $s_+$ et $s_-$ qui les échangent, OK?
    Une fois ceci fait, on montre aussi que $s_+$ et $s_-$ échangent aussi leur axe radical avec leur cercle de similitude et ce dans tous les cas de figures, que les cercles de départ soient sécants ou non.
    D'une façon plus générale, $s_+$ et $s_-$ opèrent sur les cercles $\Gamma$ du faisceau engendré par les deux cercles de départ de centre $\omega$ et $\omega'$.
    On pourrait aussi regarder leur action sur les cercles du faisceau conjugué!
    Identifie moi, par exemple, les cercles $s_+(\Gamma)\ $ et $s_-(\Gamma).\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Cher et grand Pappus,

    Les inversions s+ et s- qui échangent les deux cercles échangent aussi le cercle de similitude et l'axe radical. C'est bien la question posée au départ.
    Et nous savons que c'est vrai parce que nous l'avons démontré a) par un calcul analogue à celui que donne Rescassol, avec ou sans nombres complexes, et b) par une preuve géométrique élémentaire décrite dans ma troisième intervention (il y a deux jours) second paragraphe.

    Tu m'ouvres les yeux sur une troisième méthode, basée sur l'action du groupe fini s+, s-, s+os- et id sur les cercles du faisceau.
    Cette méthode tu l'illustres par deux belles figures. Mais pour moi, ces figures illustrent la propriété plutôt qu'elles ne la démontrent.

    Dans la première, un étudiant (ou un ignorant prof comme moi) demandera comment sait-on que le "cercle de similitude" passe par A et B.
    Et dans la seconde, comment sait-on que cette droite verticale, image du cercle de similitude par s+ comme par s-, est bien l'axe radical.

    Certes je sais démontrer que ce "cercle de similitude" fait partie du faisceau, mais je le démontre par le calcul, et cela ne me satisfait pas.

    Donc je suis comme le personnage de Marceline Desbordes-Valmore : "te lire, c'est voir le ciel... sans y monter jamais" (mis en chason par Julien Clerc).
  • Mon cher Budin
    Tant qu'à citer Marceline Desbordes-Valmore, autant la citer en entier.

    N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
    Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
    J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
    Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
    N’écris pas !

    N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
    Ne demande qu’à Dieu... qu’à toi, si je t’aimais !
    Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
    C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
    N’écris pas !

    N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire ;
    Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
    Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
    Une chère écriture est un portrait vivant.
    N’écris pas !

    N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire :
    Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
    Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
    Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur.
    N’écris pas !


    C'est quand même plus beau que toutes les inversions du monde réunies!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour à tous
    Après s'être immergé dans l'âme de cette femme, il est dur de remettre les mains dans le cambouis des inversions!
    Vraiment aucune envie.
    Donc au départ on a deux cercles $\Gamma$ et $\Gamma'$ de centres respectifs $\omega$ et $\omega'$ et on suppose qu'ils sont échangés par deux inversions.
    Soit $s$ l'une d'entre elles.
    Soit $\mathcal F$ le faisceau de cercles engendré par les cercles $\Gamma$ et $\Gamma'$.
    Je noterai $\mathcal F^{\perp}\ $ le faisceau conjugué ou orthogonal.
    Soit $\gamma\in \mathcal F^{\perp}.\qquad$.
    Ce cercle $\gamma\ $ est donc orthogonal aux cercles $\Gamma\ $ et $\Gamma'.\qquad$
    Comme $s$ conserve les cercles et l'orthogonalité, $s(\gamma)$ est un cercle orthogonal aux cercles $\Gamma$ et $\Gamma'$, ainsi:
    $$s(\gamma)\in \mathcal F^{\perp}.\qquad$$
    L'inversion $s\ $ laisse stable le faisceau $\mathcal F^{\perp}.\qquad$
    En répétant ce raisonnement à partir de deux cercles de $\mathcal F^{\perp}.\qquad$, on voit que $s$ laisse stable le faisceau $\mathcal F$ tout aussi bien!
    Ceux qui veulent frimer et connaissent l'espace (projectif) des cercles savent qu'un faisceau de cercles est tout simplement une droite projective de cet espace.
    On peut donc dire que $s$ induit une involution sur les faisceaux $\mathcal F$ et $\mathcal F^{\perp}.\qquad$
    En revenant à nos deux inversions $s_+$ et $s_-$, il reste à comparer les involutions qu'elles induisent sur ces faisceaux!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • En effet ! $s_+$ transforme le cercle de similitude en un autre "cercle" du faisceau, et nécessairement en une droite, donc c'est l'axe radical. Donc l'image du "pied" de l'axe radical est le pôle de $s_-$. Et lycée de Versailles pour $s_-$.
    Merci pour tout !
    Amicalement,
    JP
  • Rebonjour,

    Le conjugué $s_-\circ s_+ \circ s_-$ c'est ce que mon Lespinard et Pernet appelait "transmuée" de $s_+$ par $s_-$.
    Il démontre que la transmuée est une inversion (ou une symétrie) en utilisant un "critère" cri-ticable.

    Ce critère que je me souviens d'avoir accepté et utilisé à l'époque dit à peu près : 1) si A et B sont deux points, A' et B' leurs images par une inversion, A, B, A', B', sont sur un même cercle.
    Et 2) si une transformation, pour tout couple de points X et Y, donne des transformés X' et Y' tels que X, Y, X', Y' sont cocycliques, c'est une inversion, ou une symétrie.

    Perrin fait observer que pour que ce soit correct, il faut ajouter différentes choses. D'abord, ajouter "ou alignés".
    Pour le 2) il y a pas mal d'ennuis. Une application constante le vérifie. Il faut exiger que l'application soit bijective. Je crois qu'il ajoute une condition de continuité. Je me demande si ce critère est concrètement amendable, dans un club de math (pour des élèves de classe de première) ? C'était classique à l'époque. Je crois que Perrin le trouve dans le Lebossé Hemery. Je vais regarder si c'est dans le Rouché et Comberousse.
  • Bonjour,

    Comment tu le démontres, que ces quatre points communs aux tangentes se projettent aux points fixes de $s_+ \circ s_-$, c'est à dire aux points limites du pinceau ?
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