Coniques inscrites

Bonjour à tous
Pour répondre à la curiosité de Gai Requin, j'ouvre ce fil où les connaisseurs n'apprendront rien de nouveau.
On peut trouver le sujet exposé dans les ouvrages anciens mais je voudrais le faire à la lumière de l'algèbre linéaire qui simplifie énormément et les raisonnements et les calculs.
Toute contribution est la bienvenue.
Amicalement
[small]p[/small]appus
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Réponses

  • Merci pappus !
    Je bosse toute la journée donc je m'y attelle demain.
    Amicalement

    Rappel du problème : Soit $\mathcal C$ une conique affine inscrite dans un triangle $ABC$.
    Soit $\alpha,\beta,\gamma$ les points de contact respectifs des droites $BC,AC,AB$ avec $\mathcal C$.
    Etudier les points fixes de l'application affine $f:ABC\mapsto\alpha\beta\gamma$.
  • Bonjour Gai Requin
    Ce problème de points fixes t'obsède et c'est normal.
    On y viendra en temps utile.
    Mais pour le résoudre, il faut bien maîtriser la notion de conique inscrite.
    On travaille donc dans le plan affine complété projectivement en coordonnées barycentriques homogènes par rapport à un triangle de référence $ABC.\qquad$
    Maintenant on se donne une conique inscrite dans le triangle $ABC.\qquad$
    Qu'est-ce que cela veut dire exactement et comment se la donner analytiquement de la façon la plus simple possible?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Ce n'est pas une obsession mais le problème tel que tu l'as posé toi-même !

    Pour ta question, il me semble qu'il serait pertinent de travailler avec la conique tangentielle dont l'équation est de la forme $aVW+bUW+cUV=0$.
  • Bravo Gai Requin
    Tu considères une conique inscrite comme une conique tangentielle dont les éléments sont des droites et non comme une conique ponctuelle dont les éléments dont des points
    Je vois que tu emploies des majuscules $(U:V:W)$ mais les minuscules ne m'auraient pas dérangé!
    Rappelons qu'une conique ponctuelle est l'ensemble des points $M(x:y:z)$ dont les coordonnées annulent une certaine forme quadratique:
    $$Ax^2+2Bxy+Cy^2+2Dxz+2Eyz+Fz^2=0\qquad$$
    J'ai fait exprès de reprendre les notations de nos anciens.
    Pour les droites, c'est la même chose
    Une droite $L$ aune équation homogène de la forme:
    $$ux+vy+wz=0\qquad$$
    On dit ou plutôt on disait que les composantes de $(u:v:w)$ sont les coordonnées tangentielles de la droite $L$.
    On voit ainsi apparaître en filigrane la dualité entre points et droites
    Une conique tangentielle est donc un ensemble de droites $L(u:v:w)\ $ dont les coordonnées tangentielles annulent une certaine forme quadratique:
    $$au^2+2buv+cw^2+2duw+2evw+fw^2=0\qquad$$
    Là aussi j'ai repris les notations de nos anciens.
    On voit aisément que les côtés du triangle $ABC\ $appartiennent à une conique tangentielle si et seulement si les termes carrés disparaissent et on tombe sur l'équation que tu nous as donnée que je réécrirai plutôt sous la forme:
    $$\lambda vw+\mu wu+\nu uv=0\qquad$$
    Ces coniques inscrites forment donc un plan dans l'espace projectif des coniques tangentielles projectives.
    Nos anciens parlaient plutôt de réseau de coniques tangentielles.
    La matrice associée à cette conique est donc:
    $$\begin{pmatrix}
    0&\nu&\mu\\
    \nu&0&\lambda\\
    \mu&\lambda&0
    \end{pmatrix}
    \qquad
    $$
    D'un point de vue projectif, la première qu'on se pose est la suivante:
    Quand cette conique est elle décomposée ou non?
    Et comment se présente sur l'écran une conique tangentielle inscrite décomposée ou non décomposée?
    Amicalement
    [small]p[small]appus
  • Bonsoir pappus,

    Cette conique est décomposée ssi $\lambda\mu\nu=0$.
    Dans ca cas-là, on voit deux faisceaux de droites à l'écran.
  • Bonsoir Gai Requin
    Deux faisceaux de droites? C'est un peu vague!
    Peux-tu préciser?
    Amicalement
    [small][/small]appus
  • Dans tous les cas ?
  • Mon cher Gai Requin
    Tu fais ce que tu veux mais la moindre figure me semble préférable au néant
    La figure ci-dessous montre ce que j'entends par conique tangentielle inscrite non décomposée (ou propre).
    Peux-tu me faire une figure analogue pour une conique tangentielle inscrite décomposée?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus121880
  • Par exemple, si $\lambda=0$, je trouve la conique décomposée $\mathcal D(A)\cup\mathcal D(O)$, où $O(0:\nu:\mu)\in BC$.
  • Merci Gai Requin
    Voici la figure correspondante.
    Evidemment on préfère appeler conique inscrite les coniques tangentielles inscrites propres, surtout parce qu'on a une bijection naturelle entre coniques ponctuelles et tangentielles propres, bijection qu'on devine sur ma dernière figure.
    Etant donnée la conique tangentielle inscrite propre d'équation:
    $$\lambda vw+\mu wu+\nu uv=0\qquad$$
    quelle est la conique ponctuelle qui lui est attachée?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus121882
  • Au propre comme au figuré, la conique ponctuelle a pour équation :$$\lambda^2x^2+\mu^2y^2+\nu^2z^2-2\lambda\mu xy-2\lambda\nu xz-2\mu\nu yz=0.$$On va pouvoir calculer les points de contact (tu)
  • Mon cher Gai Requin
    1° Ton équation est exacte mais ce qui m'intéresse, c'est la façon dont tu l'as obtenue!!!!!!
    2° On en a pas besoin pour calculer les coordonnées des points de contact!!!!!
    Ca t'en bouche un coin?
    Remarque qu'il n'est pas interdit de se servir de l'équation ponctuelle pour les exhiber!!
    Mais ça fait un peu péquenot!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • La matrice de la conique ponctuelle est la comatrice de la matrice de la conique tangentielle.
    Comme je suis indécrottable, j'ai déjà calculé les points de contact qui sont :$$a(0:\nu:\mu),\quad b(\nu:0:\lambda),\quad c(\mu:\lambda:0).$$
  • Mon cher Gai Requin
    Tes calculs sont exacts, il est vrai qu'ils ne volent pas très haut.
    Je vais vérifier maintenant si tu sais ton cours sur les coniques projectives
    J'ai une droite $L$ d'équation homogène:
    $$ux+vy+wz=0\qquad$$
    Je fais opérer la matrice de ma conique tangentielle inscrite sur le vecteur $(u:v:w)$:
    $$\begin{pmatrix}
    0&\nu&\mu\\
    \nu&0&\lambda\\
    \mu&\lambda&0
    \end{pmatrix}
    \begin{pmatrix}u\\v\\w\end{pmatrix}
    =
    \begin{pmatrix}
    \nu v+\mu w\\
    \nu u+\lambda w\\
    \mu u+\lambda v
    \end{pmatrix}
    \qquad
    $$
    Quelle est la signification géométrique du point $M(\nu v+\mu w:\nu u+\lambda w:\mu u+\lambda v)$ par rapport à la droite $L?\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • $M$ est le pôle de $L$ par rapport à la conique ponctuelle donc, effectivement, les coordonnées de $a,b,c$ se récupéraient illico via les colonnes de la matrice de la conique tangentielle.
  • Bravo Gai Requin!
    Quelles sont alors les coordonnées du perspecteur de la conique et de son isotomique?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Je vais aller faire un dodo bien mérité .
    On continuera demain!
    Passe une bonne nuit et fais de beaux reves!
  • Je vais réfléchir au perspecteur mais tu sais, en ton for intérieur, que je ne suis pas vraiment géomètre.
    Pour preuve, je n'ai pas la moindre idée de la définition de l'isotomique d'un point (td)
  • Bonsoir,

    Étant donnés $A,B,C,M$, les droites $(AM)$ et $(BC)$ se coupent en $A_1$.
    Le symétrique de $A_1$ par rapport au milieu de $[BC]$ est $A_2$ et permutation circulaire.
    Les droites $(AA_2),(BB_2),(CC_2)$ sont alors concourantes en un point appelé l'isotomique de $M$ par rapport au triangle $ABC$.
    L'ensemble des points n'ayant pas d'isotomique est l'ellipse de Steiner circonscrite à $ABC$.

    Cordialement,

    Rescassol

    Edit: En barycentriques, l'isotomie est $(x:y:z) \mapsto (yz:zx:xy)$.
  • Merci Rescassol !
    Donc $M\mapsto\mathrm{Is}(M)$ est projective.
    En particulier, on doit pouvoir trouver des formules-relais pour la définir aussi aux points de l'ellipse circonscrite de Steiner (par un théorème de géométrie algébrique).
    To be continued...
  • Bonjour,

    Je précise mon dernier message.
    Les formules de Resacassol impliquent que l'isotomie envoie un point de l'ellipse d'équation $yz+zx+xy=0$ sur un point à l'infini.
    Cette restriction de l'isotomie ne semble pas définie en $A$,$B$ et $C$.
    Et pourtant, je vais vous calculer l'image de $A(1:0:0)$ !
    On a, pour tout $(x:y:z)$ sur l'ellipse ci-dessus,$$\begin{align*}(yz:zx:xy)&=\left(y:x:\frac{xy}z\right)\\&=(y:x:-x-y).\end{align*}$$Donc $\mathrm{Is}(A)=(0:1:-1)=\infty_{BC}$ grâce à cette formule-relai.
    Exercice : calculer de même $\mathrm{Is}(B)$ et $\mathrm{Is}(C)$.
  • Bonjour pappus,

    On obtient des formules très simples.
    $Aa$, $Bb$ et $Cc$ sont concourantes au perspecteur $\Omega(\mu\nu:\lambda\nu:\lambda\mu)$ qui est l'isotomique de $\Omega^*(\lambda:\mu:\nu)$.
  • Bonjour Gai Requin
    Cela m'a amusé de voir la discussion dériver vers l'isotomie qui n'est pas le sujet principal de ce fil.
    Pourquoi n'envoies-tu pas de figure?
    C'est toujours moi qui doit faire cette petite corvée
    La question suivante vient d'elle même.
    On travaille dans le plan affine (complété projectivement):
    Quand la conique $\Gamma$ est-elle une ellipse, une hyperbole, une parabole?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Il me semble que Pierre appelait sur notre forum $\Omega^*$ le point de service!121902
  • Si $\lambda+\mu+\nu=0$, $\Omega^*$ est à l'infini et $\Gamma$ est une parabole.
    Si $\lambda$, $\mu$ et $\nu$ ont même signe, $\Omega^*$ est à l'intérieur du triangle $ABC$ et $\Gamma$ est une ellipse.
    Sinon, $\Omega^*$ est à distance finie à l'extérieur du triangle $ABC$ et $\Gamma$ est une hyperbole.
  • Mon cherGai Requin
    Ce qui est amusant, c'est que tu paramètres la situation avec le point de service $\Omega^*$, il est vrai que ses coordonnées sont simples $(\lambda:\mu:\nu)\qquad$
    Mais il est plus naturel géométriquement de paramétrer avec le perspecteur $\Omega$ qui est lié directement aux points de contacts.
    D'autre part tu procèdes plus par affirmation que par démonstration!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Ben oui, tu es toi-même parti du triplet $(\lambda,\mu,\nu)$ et tout a tourné autour depuis.
    En tant que béotien de l'isotomie, je suis parti de :$$\Gamma\text{ est une parabole }\Leftrightarrow\Omega\text{ est sur out-Steiner }\Leftrightarrow\Omega^*\text{ est à l'infini}\Leftrightarrow\lambda+\mu+\nu=0.$$
  • Mon cher Gai Requin
    Il y a la partie calcul et la partie géométrique, chacune se nourrissant l'une de l'autre.
    Géométriquement le perspecteur est plus naturel que son isotomique puisqu'il donne un accès direct aux points de contacts.
    Tout ce que tu dis est vrai mais je reste un peu sur ma faim.
    Tu procèdes toujours plus ou moins par affirmation.
    Il est clair que l'ellipse de Steiner circonscrite sert de séparatrice entre ellipses et hyperboles mais il faut être plus précis!
    Enfin dans le cas des coniques à centre, il faut placer le centre sur la figure!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    .
  • Quand $\lambda+\mu+\nu\neq 0$, $\Gamma$ est une conique de centre $O$.
    $O$ étant le pôle de la droite de l'infini, on a $O(\mu+\nu:\nu+\lambda:\lambda+\mu)$ qui est bien un point fixe de $ABC\mapsto abc$ :-)
  • Merci Gai Requin
    On y vient petit à petit et tu aurais dû commencer par là!!!
    Ce qui est certain, c'est que le pôle de la droite de l'infini est dans tous les cas de figure, le point $O$ de coordonnées $(\mu+\nu:\nu+\lambda:\lambda +\mu)$
    Quand ce point n'est pas sur la droite de l'infini, ce qui lui arrive si et seulement si $\lambda+\mu+\nu\not =0$, il a droit au nom glorieux de centre de la conique et il n'est pas interdit de le placer sur la figure à côté de ses deux compères $\Omega\ $ et $\Omega^*.\qquad$.
    Ce que tu n'as pas fait.
    Quand $\lambda+\mu+\nu=0$, le point $\Omega^*\ $ se trouve sur la droite de l'infini et son isotomique $\Omega\ $ est quelque part sur l'ellipse de Steiner circonscrite.
    Il est alors clair que $O =\Omega^*$ n'est plus un centre puisque tout centre digne de ce nom est situé dans le plan affine.
    La conique inscrite est une parabole et le point $O$ rétrograde à la situation de direction asymptotique.
    Il reste deux choses à éclaircir:
    1° Séparer correctement les ellipses des hyperboles!
    2° Dans le cas des coniques à centre, donner une construction du centre qui soit presque compréhensible par les sectateurs de l'axiome de Thalès!
    Ce que tu dis sur les points fixes est exact, je vois que tu piaffes d'impatience et on y reviendra en son temps.
    Mais comme d'habitude ce sont les cas particuliers qui sont intéressants c'est à dire les cas sans point fixe et lescas avec une infinité de points fixes!
    Donc avant de gouter aux sucreries des points fixes, il me faut répondre à ces deux questions!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Se donner une conique inscrite $\Gamma$ dans $ABC$, c'est se donner son perpecteur $\Omega$.
    1) Rescassol a indiqué comment construire l'isotomique $\Omega^*$ de $\Omega$ qu'on suppose à distance finie.
    En particulier, $\Gamma$ est une conique à centre.
    2) Après quelques calculs, je trouve que si $G$ est le centre de gravité de $ABC$, le centre de $\Gamma$ est :$$O=\frac 3 2G-\frac 1 2\Omega^*.$$
  • Merci Gai Requin pour tes quelques calculs!
    Je t'ai toujours dit qu'il y avait un dialogue permanent entre calculs et géométrie!!!
    Compte tenu de tes quelques calculs, la transformation $O \mapsto \Omega^*\ $ porte un nom!
    Quel est ce nom?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour,

    Une petite figure quand même !

    Cordialement,

    Rescassol

    PS: Pappus, c'est la classique homothétie de centre $G$ et de rapport $-2$.121932
  • Merci Rescassol.
    On peut dire que ta figure est le minimum minimorum à savoir sur les coniques inscrites en géométries projective et affine.
    Il reste l'aspect euclidien beaucoup plus délicat et que je ne connais pas très bien comme par exemple calculer l'excentricité de la conique, exhiber foyers, directrice , sommets, etc....
    Il me souvient, il n'y a pas si longtemps encore, m'être donné un mal de chien à calculer l'équation du cercle orthoptique d'une conique inscrite, fournie sans justification aucune dans le JDE!
    Sur tous ces sujets des coniques inscrites et circonscrites, prière de lire l'indispensable glossaire de Pierre!.
    On peut maintenant s'attaquer à ce problème de points fixes, attendu par Gai Requin, qui en a déjà donné des réponses partielles!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Mon cher Gai Requin
    En parlant d'isotomie qui n'était pas le sujet de ce fil, tu as dit quelques bêtises sur les images des points $A$, $B$, $C$.
    En effet l'isotomie n'est pas définie en ces points qui sont les points exceptionnels de la transformation quadratique qu'est l'isotomie.
    Regarde ce qu'en dit Pierre dans son glossaire.
    Il me semble qu'il a consacré tout un chapitre à ces transformations:
    Le chapitre 15: Cremona group and isoconjugacies, page 211 et suivantes.
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • En général, le seul point fixe est $O$ sauf quand $\Omega$ est à l'infini, auquel cas il y a une droite de points fixes passant par $O$ et $(\mu:-\lambda:0)$.

    Preuve succincte : La matrice de $ABC\mapsto abc$ est $\begin{pmatrix}0&\dfrac\nu{\lambda+\nu}&\dfrac\mu{\lambda+\mu}\\\dfrac\nu{\mu+\nu}&0&\dfrac\lambda{\lambda+\mu}\\\dfrac\mu{\mu+\nu}&\dfrac\lambda{\lambda+\nu}&0\end{pmatrix}$.

    On vérifie que $O$ est un point fixe.
    De plus, $\dim E_1=2$ ssi $\lambda\mu+\lambda\nu+\mu\nu=0$ ssi $\Omega$ est à l'infini.
    Dans ce cas-là, $(\mu:-\lambda:0)$ est un autre point fixe.
  • pappus,

    Je sais bien que je peux raconter des bêtises, et plus souvent qu'à mon tour.
    Mais j'aimerais bien savoir laquelle tu as relevé dans [ce message].
  • Mon cher Ga i Requin
    Comme je te l'ai cent fois dit, il y a la partie calcul dans laquelle je vois que tu te débrouilles très bien et la partie géométrique dans laquelle tu me parais plus faible.
    Dans le cas particulier que tu étudies, quelle est la nature de la transformation affine $ABC\mapsto abc?\qquad$
    ou pour parler comme Nicolas Bourbaki, quelle est sa classe de conjugaison dans le groupe affine?
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Dans le cas particulier où $\Omega$ est à l'infini, cette transformation est une affinité de direction $\Omega$ et de rapport $-2$.
  • Mon cher Gai Requin
    C'est le plus important et tu me le dis seulement maintenant!
    Maintenant vient le moment de vérité!
    Les calculs sont terminés!
    Sur l'écran de ton ordinateur, tu as la figure ci-dessous:
    Un triangle $ABC\ $ et les segments parallèles $Aa\ $, $Bb\ $, $Cc.\qquad$
    Tu me reconstitues la figure: conique inscrite et ses éléments de réduction affines, centre, etc...ainsi que l'affinité de rapport $-2$, axe, etc...en m'expliquant succinctement comment tu procèdes!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Je ne suis pas satisfait aussi de la manière dont tu as traité le cas général où il y a un unique point fixe!121946
  • Oui, dans le cas général, $1$ n'est pas valeur propre de $\vec f$ donc $f$ admet un unique point fixe, $O$ en l'occurrence.
    As-tu lu [ceci] ?
  • Succinctement, j'ai tracé $\Omega^*$, puis $G$ puis $O=\dfrac 3 2G-\dfrac 1 2\Omega^*$.
    Par symétrie, on obtient suffisamment de points pour tracer l'hyperbole $\Gamma$ en bleu.
    Enfin, l'axe en pointillés de l'affinité $ABC\mapsto abc$ passe par $O$ et $\dfrac a 3+\dfrac 2 3A$.121964
  • Merci Gai Requin de me supporter.
    Tu es un garçon tenace et tu n'abandonnes jamais!
    On verra demain comment améliorer tout cela!
    Passe une bonne nuit et fais de beaux rêves!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Le cas de la parabole ($\Omega$ sur out-Steiner) m'a l'air encore mieux !
    Dans ce cas-là, $ABC\mapsto abc$ est une affinité glissée de rapport $-2$...
  • Quand $\Gamma$ est une parabole, $\Omega^*$ est son point à l'infini.
    Soit $\Delta=G\Omega^*$.
    Alors $ABC\mapsto abc$ est le produit commutatif d'une affinité d'axe $\Delta$ et de rapport $-2$ par une translation de vecteur parallèle à $\Delta$.
    Sur la figure ci-dessous, $\Omega^*=\infty_{Aa'}$, où $a'$ est le symétrique de $a$ par rapport au milieu de $BC$, et la direction de l'affinité est en pointillés.121968
  • Je sais que pappus, au réveil, va me demander comment diable j'ai trouvé la direction en pointillés B-)
  • Merci Gai Requin
    Cette fois tu tombes dans l'excès inverse!
    Une figure sans calcul.
    Merci pour ta coopération.
    Je suis assez fatigué en ce moment mais je critiquerai en détail tes interventions.
    La belle figure de SwingMustard me donne des soucis!
    A très bientôt, je l'espère!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Ce fil a largement répondu à mes questions, j'ai notamment les idées plus claires sur l'interprétation de la réduction d'une matrice 3x3 associée à une application affine du plan.

    Un grand merci pappus !
  • Mon cher Gai Requin
    Bien sûr!
    Mais je ne suis pas sûr que tes lecteurs aient bien compris toutes tes explications.
    J'y reviendrai donc quand je serais en meilleure santé.
    Pour voir si tu es en forme, essaye d'expliquer la construction stéréographique, (prière de ne pas rire), de SwingMustard sur l'isotomie!
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
  • Bonjour pappus,

    Voilà mes conclusions à propos de cette fameuse matrice $3\times 3$ associée à une application $f$ du plan affine $\mathcal P$.
    Cette matrice $M$ est en fait la matrice dans $(A,B,C)$ (le triangle de référence) du prolongement canonique $\widehat f$ de $f$ à l'enveloppe vectorielle $\widehat{\mathcal P}$.
    1) Pour tout $f$, $1$ est valeur propre de $M$.
    2) Pour tout $f$, $\chi_M(X)=(X-1)\chi_{\vec f}(X)$ donc $f$ possède un unique point fixe si et seulement si $1$ est valeur propre simple de $M$.
    Cette formule sur les polynômes caractéristiques permet également d'obtenir les valeurs propres (resp. directions propres) éventuelles de $\vec f$ (resp. de $f$).
  • Merci Gai Requin
    J'ai seriné ce que tu viens de dire des dizaines de fois ici même.
    Normalement, ce devrait être fait dans tous les bons ouvrages préparant à l'agrégation: Berger, Goblot, etc...
    Amicalement
    [small]p[/small]appus.
  • Bonjour à tous
    On a vu que le triangle des contacts $abc$ d'une conique inscrite $\Gamma\ $ est le triangle cévien de son perspecteur $\Omega$, il me semble donc plus naturel pour l'étude des points fixes de l'application affine: $f:ABC\mapsto abc\ $ de paramétrer par les coordonnées de $\Omega(\alpha:\beta:\gamma\ $ que par celles de son isotomique: $\Omega^*(\lambda:\mu:\nu)\ $ comme nous l'avions fait dans l'étude de la conique inscrite $\Gamma\ $ d'équation tangentielle:
    $$\lambda vw+\mu wu+\nu uv=0\ $$ quitte à garder dans un petit coin de notre tête, les relations:
    $$\alpha\lambda=\beta\mu=\gamma\nu\qquad$$
    La matrice de $f$ dans le repère affine $AB$ s'écrit donc:
    $$
    M=
    \begin{pmatrix}
    0&\dfrac{\alpha}{\gamma+\alpha}&\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}\\
    \dfrac{\beta}{\beta+\gamma}&0&\dfrac{\beta}{\alpha+\beta}\\
    \dfrac{\gamma}{\beta+\gamma}&\dfrac{\gamma}{\gamma+\alpha}&0
    \end{pmatrix}
    \qquad
    $$
    dont le polynôme caractéristique est:
    $$(X-1)(X^2+X +\dfrac{2\alpha\beta\gamma}{(\beta+\gamma)(\gamma+\alpha)(\alpha+\beta)})\qquad$$
    Comme vient de le dire Gai Requin et comme je l'ai maintes fois seriné, $f$ aura un unique point fixe si et seulement si $1$ est valeur propre simple du polynôme caractéristique précédent c'est à dire si et seulement si:
    $$2+\dfrac{2\alpha\beta\gamma}{(\beta+\gamma)(\gamma+\alpha)(\alpha+\beta)}=\dfrac{2(\alpha+\beta+\gamma)(\beta\gamma+\gamma\alpha+\alpha\beta)}{(\beta+\gamma)(\gamma+\alpha)(\alpha+\beta)}\not =0\qquad$$
    La relation
    $$\alpha+\beta+\gamma=0\qquad$$
    signifie que: $\Omega(\alpha:\beta:\gamma)\ $ est sur la droite de l'infini
    et la relation:
    $$\beta\gamma+\gamma\alpha+\alpha\beta=0\qquad$$
    signifie que: $\Omega(\alpha:\beta:\gamma)\ $ est sur l'ellipse de Steiner circonscrite.
    Donc si le perspecteur $\Omega$ n'est ni sur la droite de l'infini ni sur l'ellipse de Steiner circonscrite, $f$ a un unique point fixe $O$. Ses coordonnées forment un vecteur propre de la matrice $M$ pour la valeur propre $1$ c'est-à-dire:
    $$\big(\alpha(\beta+\gamma):\beta(\gamma+\alpha):\gamma(\alpha+\beta)\big)=\big(\mu+\nu:\nu+\lambda:\lambda+\mu)\qquad$$
    On l'a vu, $O$ est le centre de la conique inscrite $\Gamma$
    On a vu qu'on disposait d'une construction du point $O$ comme complément de l'isotomique du perspecteur $\Omega$ mais on a une construction plus simple et plus directe de $O$ suggérée sur la figure ci-dessous:
    Le point fixe $O$ est à l'intersection des médianes $Aa'\ $, $Bb'\ $, $Cc'\qquad$
    Amicalement
    [small]p[/small]appus
    PS
    Petite colle technique:
    $\Omega\ $ et $O\ $ sont isotomiques dans le triangle médial $a'b'c'\ $ du triangle des contacts $abc.\qquad$122220
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