aire du cercle

Un avis de recherche est passé dans la revue Quadrature, il y a quelques années

a, b, c, d ; positifs ou nuls de somme égale un

Un carré de côté 1, est divisé en quatre carrés de côtés 1/2, de mesure, a, b, c et d

Chaque carré peut encore être divisé en quatre, et on applique les proportions a,b,c d pour obtenir des mesures de carrés de côtés 1/4

On peut procéder comme ceci à l'infini, et ainsi donner une mesure au cercle inscrit dans le carré initial.
Question : quelle est sa mesure ?
J'ignore où cela en est.

Pour illuster la construction de la mesure
étape1:
a b
d c

étape 2:
[aa ab] [ba bb]
[ad ac] [bd bc]

[da db] [ca cb]
[dd dc] [cd cc]
...
«1

Réponses

  • Bonsoir

    une précision, dans l'avis de recherche : a=1/10 b=2/10 c=3/10 d=4/10.

    Ma question est : un disque fermé peut-il être tapissé de carrés de manière dénombrable?

    Dans ce n° de Quadrature que je ne retrouve pas, il était dit que des pistes n'avaient pu aboutir.

    Le seul truc que j'ai pu faire:
    -mesurer un "demi carré"

    Ma seule idée:
    -associer à une "subdivision-carré", un nombre écrit en base 4

    S
  • Je trouve qu'il y a moyen de faire parler la poudre avec ce problème, aussi en pièce jointe j'ai résumé de manière plus claire là où j'en suis.

    S
  • C'est amusant comme question. Je t'encourage à distribuer plutôt un PDF qu'un document Word. C'est certes lisibles avec OpenOffice.org, mais ce n'est pas commode.

    Donc là-dedans, il y a je crois un énoncé qui n'est pas du tout évident, celui concernant le cas où b=d=0. Ça marche comment?

    Au nombre des remarques naïves, on peut ajouter comme tu l'as sans doute noté que l'aire en question est invariante par permutation circulaire de a, b, c, d (parce que la permutation en question est exactement l'action du quart de tour de centre le centre du carré).
  • ah, une réponse... merci mt-i.

    Le document joint a plus de rigueur, (divisions par zéro...)
    Pour b=d=0, j'ai fait un dessin puis un changement d'échelle et des habiles divisions euclidiennes (sourire).

    Lorsque que d=0 et a, b, c strictement positifs, déjà je me sens pas trop armé, un peu démuni en fait.

    des idées?

    S
  • Tu ne veux pas détailler ce cas un peu plus? J'imagine que de toutes les formules que tu mentionnes, c'est la plus à même de donner lieu à une généralisation.

    Sinon, pour répondre à la question au-dessus, le disque fermé ne peut pas s'écrire comme réunion dénombrable de petits carrés dyadiques : par exemple les points de contact avec le bord du carré ne peuvent pas être atteints. Mais ça n'a pas d'importance, parce que le disque ouvert, lui, s'écrit clairement comme réunion (bien sûr dénombrable) de petits carrés dyadiques, et que le cercle est toujours de mesure nulle pour la mesure qu'on considère.
  • Je veux bien détailler mais je ne vois pas de généralisation.


    je suis pas au top en matière de pdf.
    il n'est pas exclu que je trompe des éléphants.
    S
  • C'est un problème très intriguant. Il doit y avoir une astuce diabolique, au delà des symétries, parce que si on essaye brutalement de calculer la dérivée de Radon-Nykodim de cette mesure par rapport à la mesure de Lebesgue (dans l'espoir de l'intégrer ensuite sur le disque), il sort des trucs effroyables suivant la décomposition dyadique des composantes des points que l'on considère... en tout cas je ne m'en suis pas tiré.

    Déjà en dimension 1, c'est amusant avec des paramètres a et 1-a. Je joins un dessin de la fonction qui donne la mesure correspondante comme image de la mesure de Lebesgue (ici a=.3) si je ne suis pas gouré.
    6706
    6705
  • Bon, pour certaines personnes c'est la suite de Collatz, voire RH... pour ma part je bloque sur cette Q-mesure.

    en pièce jointe, le calcul de l'aire d'un triangle rectangle particulier qui permet d'améliorer l'approximation de la Q-mesure du disque (et de me consoler dans mon "avancement" sur ce problème).
    Je n'ai pas rédigé le paragraphe à propos de l'usage des symétries, la difficulté résidant dans l'obtention de formules.

    S
  • Je n'ai pas lu le fil en détail, mais la figure que je vois ressemble à deux gouttes d'eau à la fonction représentative de l'exemple de fonction singulière donné par Billingsley dans Probability and Measure (chapitre Derivatives on the line).
    singulière au sens: dérivée nulle sauf sur un ensemble de mesure de Lebesgue nulle.
  • Bien vu, Aléa !
    Non seulement tu as tous les bons bouquins chez toi (moi aussi, j'en ai pas mal..), mais, en plus, toi, tu les connais par coeur (ce qui n'est pas mon cas, hélas...) ! :)
    Je joins un scan des pages concernées pour qu'on puisse voir de quoi il s'agit.
  • et à part le lemme de Zorn B la mouche, des idées?

    S
  • Non, pas d'idée. En l'absence d'idée, je me suis amusé à calculer numériquement la dérivée de Radon-Nykodym de cette mesure sur le carré. C'est ce truc là que tu cherches à intégrer sur le disque :

    6928
  • Et j'ai aussi calculé une approximation numérique de l'aire du disque : ça fait dans les 0,664...
  • Merci remarque pour ces contributions, et aléa, Aleg pour l'apport plus théorique.

    J'aimerais bien savoir, en fait quelles sont les pistes qui avaient été envisagées à l'époque par l'équipe de Quadrature. J'imagine que cela doit être bien moins élémentaire que mon approche.
    Le problème est simple à comprendre, il y a une redoutable complexité dès que l'on creuse un peu, voilà pourquoi j'y réfléchis de temps à autre.

    S
  • De rien Samok, je trouve le problème intéressant également, même si j'ai quelques doutes sur la possibilité d'obtenir une formule analytique en a, b, c, d pour la mesure du disque. En attendant, j'ai fait un programme un petit peu plus astucieux que celui d'hier qui me donne un encadrement de la mesure en question entre 0.6848433 et 0.6851269. Je n'étais pas trop dans le coup avec le 0.664... C'est pour les valeurs des paramètres a=0.1, b=0.2, c=0.3, d=0.4.

    Pour Aléa et Aleg, oui dans le cas 1d, ce que j'ai tracé, c'est exactement la même fonction que dans Billingsley, à la valeur du paramètre p=a près ici, et sans l'habillage probabiliste (:P).
  • J'ai laissé tourner toute la journée et voici mon dernier mot : entre 0.6849312 et 0.6850051

    Après j'arrête, c'est trop lent.
  • Petite question : comment t'y prends-tu pour le calcul approché?

    S
  • J'ai fait un script scilab qui part d'une liste de carrés avec leur mesure, teste s'ils sont à l'extérieur du disque, à l'intérieur du disque ou coupent le cercle. Dans le premier cas, on enlève la mesure du carré à l'estimation supérieure précédente et on jette le carré, dans le deuxième cas, on ajoute la mesure du carré à l'estimation inférieure précédente et on le jette, dans le troisième cas, on découpe le carré en 4 avec les mesures idoines et on le remet dans la liste. Si ça t'intéresse, je poste le code.

    Le problème c'est que la boucle principale devient rapidement longue au fur et à mesure des itérations, et en scilab c'est pas bon les boucles. Il faudrait refaire ça dans un langage compilé, mais je ne sais pas faire.
  • Bonjour.

    Depuis le début que je constate que vous vous éclatez. Comme j'aimerais comprendre, j'explique ce qui me rebute dans ce truc :

    "Un carré de côté 1 est divisé en quatre carrés de côté 1/2 et de mesure a, b, c, d."

    Je suppose que vous utilisez les cardinaux de [****] peut-être car en ce qui me concerne et sans autre précision, l'aire d'un carré dépend exclusivement de la longueur de son côté.

    Pourriez-vous penser aux béotiens (dont je fais partie) et expliquer un peu le problème ?

    Merci

    Bruno
  • Peut-être le mot aire est-il mal choisi ? C'est juste une mesure sur l'ensemble des carrés dyadiques construite de façon autosimilaire. On la définit directement sur les carrés à sommets dyadiques par la construction du découpage en 4 : un carré dyadique de mesure $m$ est découpé en 4 carrés dyadiques de mesures respectives $am$, $bm$, $cm$ et $dm$ en partant du coin supérieur gauche et en tournant dans le sens indirect (le grand carré de départ ayant une mesure de 1). Comme $a+b+c+d=1$, cette construction est additive sur les carrés dyadiques. On n'a pas besoin de faire appel aux derniers développements de la GF-théorie.

    Maintenant, je n'avais pas réfléchi à la question et il me semblait qu'on avait affaire à une mesure borélienne, vu qu'on peut remplir tout ouvert de carrés dyadiques, mais finalement ce n'est pas si évident que ça. Il faudrait montrer que cette mesure s'étend de façon $\sigma$-additive aux réunions dénombrables de carrés dyadiques. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas vrai, mais encore faut-il le faire. En tout cas, pour le disque, on doit pouvoir montrer (mais j'ai la flemme) que le nombre de carrés dyadiques qui coupent le cercle est suffisamment négligeable par rapport à celui de ceux qui ne le coupent pas, pour que la mesure du disque soit bien définie. En tout cas, c'est ce qui se passe numériquement.
  • Merci remarque.

    Ca devenait frustrant.

    Bruno
  • Maintenant tu vas aussi pouvoir participer à la folie des petits carrés ! ;)
  • Bonsoir Bruno,

    vous n'y connaissez rien quant aux méthodes de Gelfond-Fibonacci, mais c'est pas grave puisque remarque l'a bien expliqué.

    Que nul n'entre ici s'il naît géomètre (sourire).
    S
  • Ah et bien pourtant, je ne suis pas géomètre, ni de naissance, ni de formation...

    La question reste : l'objet que l'on considère est-il une mesure ? J'inverse le dessin en partant du coin inférieur gauche et en tournant dans le sens direct. La premier carré est $\overline C_{1}=[0,1]^2$. Après $i$ subdivisions, on a obtenu $4^{i}$ carrés fermés $\overline C_{i}^j$ de côté $2^{-i}$. Je note $S_{i}=\{S_{i}^j, j=1,\ldots,4^{i}\}$ l'ensemble des coins inférieurs gauches de ces carrés avec une certaine numérotation. Chaque carré est affecté d'une \og\ mesure \fg\ selon l'algorithme de découpage, notée $m_{i}^j$. On numérote de telle sorte que $m_{i}^j=m_{i+1}^{4j-3}+m_{i+1}^{4j-2}+m_{i+1}^{4j-1}+m_{i+1}^{4j}$, c'est-à-dire que $S_{i+1}^{4j-3}, S_{i+1}^{4j-2}, S_{i+1}^{4j-1}$ et $S_{i+1}^{4j}$ sont les quatre coins inférieurs gauches des carrés issus de celui basé sur $S_{i}^j$. Pour aller avec, je note $(a_{-3},a_{-2},a_{-1},a_{0})=(a,b,c,d)$ de sorte que $m_{i+1}^{4j-l}=a_{-l}m_{i}^j$. Une estimation grossière immédiate est que $(\min\{a_{-l}\})^i\le m_{i}^j\le
    (\max\{a_{-l}\})^i$, mais la distribution précise des $m_{i}^j$ dans le carré est sauvage, dépendant des développements dyadiques des coordonnées du coin.

    Soit maintenant la forme linéaire sur $C^0(\overline C_{1})$, $f\mapsto L_{i}(f)=\sum_{j=1}^{4^{i}}f(S_{i}^j)m_{i}^j$. Il me semble que pour tout $k\ge i$, $|L_{i}(f)-L_{k}(f)|\le \omega_{f}(2^{-i})$ où $\omega_{f}$ est le module de continuité de $f$, en raison de l'additivité du passage d'un découpage aux suivants. La suite $L_{i}(f)$ est de Cauchy, elle converge vers un certain $L(f)$. Il est clair que $L$ est linéaire, continue, positive, donc par le théorème de Riesz, il existe une mesure de Radon $\mu$ sur $C_{1}$ telle que $L(f)=\int_{\overline C_{1}}f(x)\,d\mu$. Reste à voir ce que vaut $\mu$ sur les carrés dyadiques. Or si $f=1$ sur un carré dyadique $\overline C_{i}^j$ avec $0\le f\le 1$, alors pour tout $k\ge i$, $L_{k}(f)\ge m_{i}^j$. Par conséquent, $\mu(\overline C_{i}^j)\ge m_{i}^j$. Maintenant, si $f$ est à support dans $C_{i}^{j}$ ouvert, alors pour tout $k\ge i$, $L_{k}(f)\le m_{i}^j$. Par conséquent, $\int_{C_{i}^{j}}f\,d\mu\le m_{i}^j$ pour de tels $f$. Donc $\mu(C_{i}^{j})\le m_{i}^j$.

    Là il y a une difficulté : implicitement l'algorithme de découpage ne charge pas les côtés intérieurs qui apparaissent. Est-ce que c'est le cas de la mesure $\mu$ ? Je pense que oui, mais je ne sais le montrer que si $\max\{a_{-l}\}<1/2$ en prenant des bandes dyadiques de part et d'autre d'un tel côté et en estimant grossièrement la contribution de $L_{k}(f)$ dans ces bandes pour $k$ assez grand. (Bon, je n'ai pas écrit le détail, parce que c'est casse-pieds, mais \c ca devrait aller). Dans ce cas, on obtiendrait donc $\mu(\overline C_{i}^{j})=\mu(C_{i}^{j})= m_{i}^j$.

    Pour un carré ayant un ou deux côtés sur le bord de $\overline C_{1}$, \c ca marche pareil puisqu'on peut prendre une fonction qui vaut $1$ dessus. Par contre, la mesure $\mu$ pourrait charger ces côtés.

    En résumé, c'est un peu lourdingue, mais au moins si $\max\{a_{-l}\}<1/2$, on a bien affaire à une mesure de Radon. Ouf. J'espère qu'il y a plus simple !
  • Bonsoir,

    voilà avec toute l'arrogance qui ne me caractérise pas, je défie quiconque d'avancer ce problème :

    Avancer ça veut dire quoi ?
    -> d'exprimer $M_C$ sous forme d'une série,
    -> JJ de montrer qu'elle ne s'exprime pas avec des fonctions ordinaires,
    -> bs de retrouver ce numéro de quadrature,
    -> PB de trouver un point de vue algébrique,
    -> Phillipe Malot de ne pas fermer ce fil,
    -> Bruno d'invoquer ses faisceaux de présomptions coniques,
    -> Christophe Chalons de rendre les larmes parallèles à un unique point de fuite (aveugle),
    -> Sylvain de le traduire en mandarin,
    -> Yalcin de l'intégrer dans son TPE,
    -> Nicolas Patrois de le poser comme problème bonus à ces cinquièmes,
    -> T-mouss de le proposer à l'oral du capes,

    Et si Michel Coste a une idée, c'est pas de refus.
  • Juste pour vérifier que j'ai bien compris la question:

    *Il ya 4 ensembles de carré? Rouge, Vert, Bleu, Orange

    *Dans un ensemble de, par exemple Rouge, un carré est subdivisé en 4 carrés, dont celui en haut à gauche est aussi Rouge[edit: ah bah non, effectivement, ah bah si peut-être oulalala je sais pasbon disons qu'il y a 4 catégories, mais sans les caractériser]?

    *Tout carré d'un même de ces ensembles a-t-il une mesure proportionnelle au carré de son côté?

    Si oui, il semble qu'il suffise de diviser le disque en question en 4 zones et d'additionner les mesures de chaque zone.

    Et les zones seraient difficiles à visualiser?

    En tout cas, elles sont boréliennes, ça c'est pas vraiment le problème.

    ?

    Edit: Non, je délire, il n'existe pas 4 catégories!
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'espère qu'il y a plus simple

    Remarque: je n'ai pas trop capter ce que tu voulais démontrer, mais, si la question est "le problème a-t-il une solution ou un sens?" la réponse est oui pour les mêmes raisons qu'une discussion qu'on avait eu je crois à propos des systèmes d'équations et Brouwer.

    A chaque carré diadique tu affectes une variable et tu demandes que sa mesure soit la somme des mesures 4 carrés qu'il contient, affectées des coefficients a,b,c,d. Ce système a une solution.

    Les réunions disjointes dénombrables de carrés se retrouvent affectées d'une mesure pour chacune.

    Donc le problème revient à trouver cette mesure.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Oui Christophe C, c'est bien le problème.

    Je vais revenir à l'idée que j'avais au départ, à savoir coder les carrés maximaux, c'est à dire un carré dyadique totalement inclus dans le disque mais dont le parent n'a pas cette propriété (ce que faisait remarque dans son algorithme je crois) par des nombres écrits en base 4, et voir si il y a une propriété sur cette liste de nombres.
    (ça fait un bail que j'ai pas programmé...)

    S
  • Pour info, dans Fractal Geometry : Mathematical Foundations and Applications de K.Falconer il y a un théorème d'existence pour les mesures construites ainsi par "subdivisions successives" ; il se prouve à base de mesures extérieures. Donc remarque peut dormir tranquille.

    Sinon, votre mesure doit être associée à un certain IFS aléatoire : on prend les quatres transformations qui envoient le grand carré sur chacun de ses quatre quarts, affectées respectivement des probas a,b,c,d. Là aussi je sais qu'il y a des résultats généraux, mais je ne les connais pas ; peut-être dans Falconer ?
  • Ah bon??? bah merci

    On peut peut-être tenter une récurrence invalide:

    Un carré est dans la catégorie t si t est le reste de la division par 4 de i-j, où i est la catégorie de son père et j est sa place dans son père.

    J'initialise pas.

    Veuillons que à même catégorie, même proportion (si on ramène le côté à 1)

    u,v,w,z

    Il est en plus demandé, par exemple, à un père de catégorie 2 d'avoir une mesure égale à la proportion p suivante dans un carré de même côté.

    il est de catégorie 2, donc il occupe la proportion w et

    4w=aw+bz+cu+dv

    s'il était de catégorie 0, la proportion qu'il occupe serait:

    4u=au+bv+cw+dz

    Héla, par ailleurs, on doit avoir: u+v+w+z=1 donc ca fait 5 équations, grrrrr

    Ah mais non!!!!!

    si on trouve une solution, comme 4u+4v+4w+4z=4(a+b+c+d), ça peut marcher...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bon bah ya peut-être bien 4 catégories, avec pour chacune une mesure facile à calculer?????

    Rien n'est moins sûr, mais bon...
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Mmmm, je ne me rappelle plus trop ce que j'avais fait à l'époque sur ce problème intriguant, mais il m'avait de prime abord semblé intuitivement évident que l'objet mesure additive sur les réunions finies de cubes dyadiques était la trace d'une mesure de Borel, de façon à pouvoir donner un sens à la mesure du disque.

    Puis en y réfléchissant, je me suis aperçu que ce n'était pas si clair que ça (alors que ça l'était plus ou moins en dimension 1), mais je ne sais plus trop pourquoi. Ne connaissant pas le bouquin de Flaconer cité par egoroff, j'ai essayé un truc à la main à base d'intégrale de Riemann et de théorème de représentation de Riesz, sans parvenir à conclure dans tous les cas. En fait, j'ai dû + ou - montrer qu'il y a bien une mesure de Radon associée à l'intégrale de Riemann naturelle, mais je n'étais pas sûr qu'elle coïncide avec la mesure additive de départ sur les carrés dyadiques, si un des coefficients est plus grand que 1/2. Le problème étant d'être sûr que la mesure ne charge pas les côtés des carrés dyadiques... bon bref.

    En tout cas, numériquement, tout se passe comme si le disque est mesurable, au moins jusqu'à ce que la patience d'attendre le résultat finisse à manquer. Car c'était très lent.

    Je n'ai pas plus avancé que ça. Je crois que samok espère une formule analytique pour l'aire du disque en fonction de a, b, c et d, mais je n'y crois pas trop pour ma part (sans que cela ne veule dire quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre).

    Sinon, egoroff, oui j'avais aussi pensé à l'aspect IFS, mais il n'est pas du tout aléatoire, puisqu'on sait exactement quels carrés vont se retrouver multipliés par a, etc. Le problème dans cette interprétation, c'est que devient le disque que l'on cherche à mesurer ? Un truc infâme, me semble-t-il.
  • Sans rien démontrer pour l'instant, l'équation d'au dessus a l'air d'avoir des solutions.

    Les rotations d'un quart de tour font passer d'une catégorie à l'autre canoniquement

    Les proportions de surface qu'occupent les carrés infiniment petits (on les choisit tous avec une même surface s) d'une même catégorie sont constantes et solution de ladite équation

    Pour obtenir la mesure du disque on somme s fois (u nombre de minicarrés de cat0+ v...+z...)

    Vue la symétrie du problème, l'expression de la mesure du carré pourrait être invariante par permutation de a,b,c,d

    Le nombre total de minicarrés dans le disque est sa surface/s.

    ce qui donne une équation de plus.

    Recopier les équations obtenues avec m=tant à chaque fois, peut-être que ça marcherait non? Si tu fais tourner d'un quart de tour tous les minicarrés (ou même tous les carrés assez petits d'un des quarts de cercle, ça ne semble pas changé la réponse non plus d'ailleurs. La mesure des sous-ensembles du carré tournés change, mais pas à l'extérieur.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je suis d'accord que la mesure du disque est invariante par permutation des coefficients (ça a déjà dû être mentionné page précédente qqpart). Mais je ne vois pas du tout ce que tu entends par équation ci-dessus. Suivant les valeurs des coefficients, la mesure se concentre plus ou moins en certains endroits du carré, elle n'est pas du tout uniforme. La mesure de carrés d'une même catégorie (si je comprends bien ce que tu veux dire par là) dépend d'où il se trouve dans le carré, par l'intermédiaire de toute son ascendance. Donc je ne vois pas comment tu peux raisonner en proportion de surface occupée. Mais ceci dit, continue ! Tu es peut-être sur un truc.
  • cat0: proportion u
    cat1:...v
    ... w
    .cat3:...z

    equations:
    4u=au+bv+cw+dz
    4v=av+bw+cz+du
    4w=aw+bz+cu+dv
    4z=az+bu+cv+dw

    Elles sont cohérentes avec u+v+w+z=1

    je vois mal comment un "prouveur" pourrait, vue la symétrie, trouver une contradiction à l'idée qu'il y a 4 ensembles de carrés et que dans chaque ensemble, les carrés ont une mesure proportionnelle, selon le coef u pour cat0; v pour cat1... à leur surface

    Mais bon, ma chambre est enfumée lol, il fait froid j'ouvre pas les fenêtres.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Ben, quand tu te reliras demain, tu verras que tu ne communiques pas, là...:S
  • Hello monseigneur,

    Par IFS aléatoire je voulais dire ceci (enfin je crois, je n'ai fait que survoler le sujet) : on note $T_1,...,T_m$ des transformations affines, $p_1,...,p_m$ des réels positifs de somme $1$, et $(J_n)_{n \geq 1}$ une suite de variables aléatoires à valeurs dans $\{1,...,m\}$, indépendantes et identiquement distribuées, telles que $\mathbb{P}(J=j)=p_j$ pour $1 \leq j \leq m$. On prend un point de départ $X_0$ et on définit $X_1=T_{J_1}(X_0)$, puis $X_2=T_{J_2}(X_1)$, ...., $X_{n+1}=T_{J_{n+1}}(X_n)$. Autrement dit à chaque instant on choisit aléatoirement quelle transformation $T_j$ on applique au point courant, selon les probas $p_j$.

    Le but du jeu est de comprendre la distribution asymptotique de la suite $(X_n)$ (en général les $T_j$ sont des contractions, ou au moins les $T_j$ qui n'en sont pas sont affectées d'une proba suffisamment faible, donc on carrément convergence presque sûre vers une certaine v.a. $X_{\infty}$). C'est une certaine mesure de proba $\mu$ ; son support est (en général je pense) l'attracteur de l'IFS déterministe associé à $(T_1,...,T_m)$ mais à cause des probas $p_j$ la mesure n'est pas également répartie sur ce support. Par exemple si on prend dans $\R$ les transformations $T_1(x)=\frac{1}{3}x$, $T_2(x)=\frac{1}{3}(x+2)$, avec des probas $p \in ]0,1[$ et $1-p$, on obtient une mesure supportée par l'ensemble triadique de Cantor, qui est "la" mesure de Cantor classique si $p=\frac{1}{2}$ mais qui est plus compliquée si $p \neq \frac{1}{2}$.

    Dans le problème de samok les $T_j$ sont les quatres similitudes qui envoient le carré sur ses quatre quarts et les $p_j$ sont $a,b,c,d$ correspondants. Bon tout ça pour dire qu'en général les mesure qu'on obtient sont rarement très sympathiques, et rien que l'absolue continuité est difficile à obtenir ou infirmer même dans des cas simples.

    Bon je crois que je n'ait plus qu'à fouiller en profondeur dans le Falconer.

    PS : excellent samok le coup des défis personnalisés (:P)
  • Si je comprends bien, ce que tu décris au début c'est l'algorithme du "coin toss" pour engendrer l'attracteur d'un IFS ?

    Je ne voyais pas l'IFS de samok comme ça : j'envoyais le carré de départ sur quatre carrés de côtés respectifs $\sqrt a$, etc. en conservant par exemple le milieu comme sommet commun. Mais ça détruit complètement le cercle. Dans ton cas, l'attracteur est juste le carré lui-même et le choix aléatoire est celui de quel quart on prend, avec probas respectives $a$ etc. Je ne suis pas sûr qu'il y ait un rapport direct avec le problème de départ.
  • Ben, quand tu te reliras demain, tu verras que tu ne communiques pas, là...

    Effectivement... Je me comprends même plus vraiment moi-même:)-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Je devais vouloir dire un truc dans le genre suivant (ce qui ne préjuge pas de sa pertinence):


    On exprime plutôt les mesures des carrés dyadiques en fonction de leur surface

    Donc, étant donné C un carré dyadique, on note p(C) le nombre sa mesure/sa surface.

    Soit C un carré, et $c_0..c_3$ ses 4 fils, énumérés dans le sens des aiguilles d'une montre.

    le problème exige que $4p(C)=ap(c_0)+..+dp(c_3)$

    Soient u,v,w,z 4 nombres compris entre 0 et 1 tels que:

    4u=au+bv+cw+dz
    4v=av+bw+cz+du
    4w=aw+bz+cu+dv
    4z=az+bu+cv+dw


    avec a+b+c+d=1 donnés dès le départ et donc u+v+w+z=1

    On partitionne les carrés dyadiques en 4 ensembles $E_0..E_4$ tels que:

    (rien n'indique que ce soit possible)

    Les carrés dans $E_0$ ont leur fils $c_0$ dans $E_0$.
    Les carrés dans $E_1$ ont leur fils $c_1$ dans $E_0$.
    Les carrés dans $E_2$ ont leur fils $c_2$ dans $E_0$.
    Les carrés dans $E_3$ ont leur fils $c_3$ dans $E_0$.
    Les carrés dans $E_0$ ont leur fils $c_1$ dans $E_1$.
    Les carrés dans $E_1$ ont leur fils $c_2$ dans $E_1$.
    ....

    Les carrés dans $E_0$ ont leur fils $c_1$ dans $E_2$.
    ...


    Autrement dit, un carré dans $E_i$ a son fils $c_j$ dans $E_{j-i modulo 4}$

    Décrétons que pour tout carré $c$ dans $E_0$: $p(c)=u$;
    Décrétons que pour tout carré $c$ dans $E_1$: $p(c)=v$;
    Décrétons que pour tout carré $c$ dans $E_2$: $p(c)=w$;
    Décrétons que pour tout carré $c$ dans $E_3$: $p(c)=z$;

    Quels sont les conditions du problème qui m'empèchent d'y croire (je veux dire: qui entrent en contradiction avec cette hypothèse)?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonsoir

    Christophe je ne vois pas ce que vous cherchez à faire en fait.

    Par ailleurs, là où j'en suis, soit $x_n$ une suite de $\{NO,SO,SE,NE\}^N$ on peut la voir :
    -> comme une famille emboitée de carrés dyadique qui converge donc vers un point du carré
    -> comme un nombre de $[0;1]$ écrit en base $4$ en associant arbitrairement les valeurs $0,1,2,3$ à $NO,SO,SE ,NE$.
    Ce nombre sera associé à $E_1,\ E_{-1}$ ou exclusivement $E_0$ selon que le point est dans l'intérieur du disque, son complémentaire dans le carré ou la frontière (le cercle). Ces trois ensembles partitionnent $[0;1]$.

    Je prends $a,b,c,d$ à la place de NordOuest, SudOuest, SudEst et NordEst et par exemple :

    -tous les nombres commençant par $0,ddbc\ldots$ se retrouveront dans $E_1$
    -tous les nombres commençant par $0,ddad\ldots$ se retrouveront dans $E_{-1}$
    - $0,aaaaaaaaaaa\ldots$ est dans $E_{0}$ et il en existe qui commencent par $0,dccddcbda\ldots$

    On peut donc résumer "dénombrablement" $E_1$ et $E_{-1}$, ce qui revient en fait à paver l'intérieur du disque avec carrés dyadiques, de même le complémentaire, et du coup au moins avoir une série.

    Peut-on décrire plus ces ensembles ? (Comme on pourrait le faire pour l'ensemble triadique de Cantor...)

    C'est un peu confus et j'ai l'impression de bien brasser du vent en fait.

    S
  • Remarque : en effet, il s'agit de l'algo pour engendrer l'attracteur ; sauf qu'au lieu de regarder simplement les points qui seront visités, on s'intéresse de plus à la distribution statistique des points obtenus. Le mesure de proba correspondante vérifie la même équation d'autosimilarité que celle de samok donc c'est la même mesure. Du coup on peut poser la question autrement : quelle est la proba de tomber dans le cercle ? Il y a peut-être même un peu d'ergodicité là-dedans : quelle est la proportion asymptotique de temps passé dans le cercle par une orbite ? Bon cela dit je ne suis pas sûr que ça apporte quelquechose...
  • Peut-être, peut-être, j'ai du mal à voir le lien entre les deux formulations (c'est pas étonnant, c'est des probas après tout, faut pas trop m'en demander). Donc en gros, tu pars d'un point au hasard dans le carré, tu as une probabilité a de l'envoyer dans le carré NO, b dans le carré NO, etc. et tu itères indéfiniment le processus... Comme l'attracteur est le carré entier (si toutes les probas sont >0), on va le remplir mais avec une densité qui suit la mesure de samok ? C'est bien ça ? C'est vrai qu'on ne voit pas trop comment ça va aider pour mesurer le disque...
  • Oui c'est ça ! Au niveau théorique je pense que ça apporte plus de complications qu'autre chose mais numériquement ça donne une alternative pour estimer la mesure du disque (Monte Carlo, miam miam).
  • Tiens j'ai fait une simulation scilab. Effectivement, ça ressemble. Il n'y plus qu'à ajouter du MC dessus.

    8534
  • Ouah trop beau ! Je vais essayer de faire de même tout seul comme un grand mais bon il y a des chances que je craque, à ce moment-là tu m'enverras ton code dis ?

    C'est vrai qu'il ne reste plus qu'à mettre un test dans la boucle pour compter le nombre de passages dans le cercle et voir si ça converge vers le 0,66... qu'avec les carrés.
  • Et avec le disque !

    8535
  • Ah c'est super. Normalement la vitesse de convergence est en $\frac{1}{\sqrt{n}}$ donc effectivement pas terrible du tout. Enfin deux chiffres significatifs c'est déjà pas mal je suppose.
  • Voilà le code :
    //Les parametres de la mesure
    a=.1;
    b=.2;
    c=.3;
    d=.4;
    //les données de l'IFS
    M=[1/2 0;0 1/2];
    b1=[0;1/2];
    b2=[1/2;1/2];
    b3=[1/2;0];
    b4=[0;0];
    
    //ici on calcule les images par les 4 transformations affines d'un seul coup
    function y=w(x)
      [m,n]=size(x)
      y=[M*x+b1*ones(1:n),M*x+b2*ones(1:n),M*x+b3*ones(1:n),M*x+b4*ones(1:n)]
    endfunction
    
    //les probas de tirage
    p=[a b c d];
    iter=0;
    itermax=100000;
    
    xbasc()
    plot2d(0,0,rect=[0,0,1,1],frameflag=3,axesflag=0)
    t=linspace(0,2*%pi,100);
    plot2d((ones(t)+cos(t))/2,(ones(t)+sin(t))/2,)
    
    //on part de l'origine...
    points=[0;0];
    mc=0;
    while iter<=itermax
    //et maintenant, le grand tirage au sort !
      k=rand(1);
      if k<=p(1) then
        i=1;
        elseif k<=p(1)+p(2) then
        i=2;
        elseif k<=p(1)+p(2)+p(3) then
        i=3;
        else
        i=4;
      end
      y=w(points);
      points=y(:,i);
      u=points(1,1);
      v=points(2,1);
      z=.001;
      if norm([u;v]-[1/2;1/2])<=1/2 then
        xrect(u,v,z,z) //je ne sais pas comment tracer des petits points autrement dans scilab
        mc=mc+1;
      end
      iter=iter+1;
    end
    mesure=mc/itermax
    
  • Merci beaucoup, à vrai dire je m'attendais à plus horrible que ça. Je vais le décortiquer et puis essayer de le laisser tourneravec un gros itermax (mais j'ai souvent des problèmes de stacksize). En plus je vois quelles lignes intervertir si je veux dessiner tous les points, ça se voit que je fais des progrès en programmation :)
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