théorème de Kosnita

Bonjour

Toujours dans le thème de l'utilité du truc de Morley, je propose le théorème suivant :

Soit $ABC$ un triangle dont le centre du cercle circonscrit est $O,$ et soient $A', B' , C'$ les centres des cercles circonscrits des triangles $BOC, COA, AOB.$ Les droites $(AA'), (BB'), (CC')$ sont concourantes en un point $N^*$ appelé {\bf point de Kosnita} et c'est le {\bf conjugué isogonal} du centre du cercle d'Euler $N.$

Réponses

  • Mon cher Bouzar
    Je ne pense pas que le truc de Morley soit le plus approprié pour étudier le point de Kosnita.
    Je renvoie à l'article suivant de Darij Grinberg sur ce sujet.Point de Kosnita
    Néanmoins c'est un excellent exercice que d'utiliser le truc de Morley.
    Le centre $A'$ du cercle $OBC$ est l'inverse par rapport au cercle $ABC$ du symétrique $A"$ de $O$ par rapport à la droite $BC$.
    Donc $a" = b+c$ et $a' = \dfrac 1 {\overline {a"}} =\dfrac{bc}{b+c}$
    Il est facile d'écrire les équations des droites $AA'$, $BB'$,$CC'$ puis de vérifier qu'elles sont concourantes en un point dont l'affixe se calcule aisément.
    L'affixe du centre du cercle d'Euler est $\dfrac{s_1} 2$ puisque c'est le milieu de $OH$.
    Enfin on a vu dans un fil précédent comment s'écrivait l'isogonalité avec le truc de Morley.
    Il est alors facile de conclure.
    Amicalement
    Pappus
    PS
    J'ai le sentiment qu'on a déjà vu cette configuration dans un autre fil sans doute à l'occasion des triangles de Poncelet.
  • Bonsoir,
    une preuve synthétique de ces deux résultats peut être vue sur
    http://perso.orange.fr/jl.ayme vol. 1 Le point de Kosnitza.
    Sincèrement
    Jean-Louis
  • Voici d'autres exercices en rapport avec cette configuration de Kosnita:
    1° Quels sont le point fixe et les droites invariantes de l'application affine $f: ABC \mapsto A'B'C'$?
    Quel rôle joue le point $O$ dans le triangle $A'B'C'$?
    2° Quels sont les points fixes de la transformation circulaire directe $g: ABC \mapsto A'B'C'$?
    Montrer que $g$ est involutive.
    Amicalement
    Pappus
  • Un rappel : Si on pose $M(z)$ et $M^*(z^*)$ son conjugué isogonal, on a
    $$\displaystyle z^*=\frac{z+s_2\overline{z}-s_3\overline{z}^2-s_1}{z\overline{z}-1}.$$
  • Bonjour,

    1)$\displaystyle f(z)=\alpha(z+s_2\overline{z})$ avec $\displaystyle \alpha=\frac{s_3}{s_1s_2-s_3}$. $f$ est donc $\mathbb{R}$-linéaire.
    $O$ est fixe et toute droite passant par $O$ est globalement invariante.
    $O$ est le centre du cercle inscrit dans $A'B'C'$.
    On peut aussi écrire $\displaystyle \alpha=\frac{1}{s_1\overline{s_1}-1}$, ce qui montre qu'il est réel.

    2)$\displaystyle g(z)=\frac{s_3z}{s_2z-s_3}$ qui est clairement involutive.
    Le point limite est $\displaystyle \frac{s_3}{s_2}$ et les points fixes sont $O$ et $\displaystyle \frac{2s_3}{s_2}$.

    A remarquer que $\displaystyle \frac{s_3}{s_2}=\frac{1}{\overline{s_1}}$, donc le point limite est l'inverse de l'orthocentre dans l'inversion de cercle le cercle unitaire. De plus il est le milieu des deux points fixes.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bien joué, Rescassol!
    C'est exact!
    En ce qui concerne $f$ qui est ici $\R$-linéaire, il me faut les valeurs propres et les sous-espaces propres avec si possible leur construction à la règle et au compas pour faire plaisir aux sectateurs de ces deux damnés instruments.
    En ce qui concerne $g$, j'aurais préféré que tu caractérises le second point fixe plutôt que le point limite, ici appelé point central, puisque $g$ est involutive. Mais tu l'as pratiquement fait!
    Donc le point d'affixe $\displaystyle \frac{2s_3}{s_2}$ est l'inverse par rapport au cercle circonscrit du point $N$, centre du cercle d'Euler.
    Soit $\tau_A$, la similitude directe de centre $A$ telle que $\tau(B') = C'$.
    Soit $\tau_B$, la similitude directe de centre $B$ telle que $\tau(C') = A'$.
    Soit $\tau_C$, la similitude directe de centre $C$ telle que $\tau(A') = B'$.
    Montrer que $\tau_C \circ \tau_B \circ \tau_A = id$.
    On est donc dans la configuration des trois figures semblables.
    Quel est le point directeur?
    Quels sont les points invariables?
    Quels sont les points associés?
    Voir le Lalesco pour la terminologie.
    Voici la figure


    file.php?8,file=20784


    Amicalement
    Pappus20784
  • Une petite précision concernant le point $O$.
    Ce que tu dis n'est pas entièrement exact sauf si le triangle $ABC$ est acutangle auquel cas les coordonnées barycentriques de $O$ dans $ABC$ sont positives et donc elles le sont aussi dans $A'B'C'$ puisque $O$ est fixé par $f$.
    Si l'angle $\widehat A$ est obtus, le signe des coordonnées barycentriques dans $ABC$ et $A'B'C'$ est $(-, +, +)$ et $O$ est le centre du cercle exinscrit dans l'angle $A'$.


    file.php?8,file=20785

    Amicalement
    Pappus
    PS
    Je viens de m'apercevoir que tu nous as sorti une petite bêtise:
    Rescassol a écrit:
    $O$ est fixe et toute droite passant par $O$ est globalement invariante.
    Si c'était vrai $f$ serait une homothétie de centre $O$ d'après un théorème fort connu et ce n'est pas le cas, regarde l'expression de $f$ que tu nous as donnée et qui est exacte.
    D'ailleurs je demandais les valeurs propres de $f$ au nombre de $2$ et les sous-espaces propres correspondants (ou droites invariantes).20785
  • Bonsoir

    Soit $\tau_A$, la similitude directe de centre $A$ telle que $\tau(B') = C'$.
    Soit $\tau_B$, la similitude directe de centre $B$ telle que $\tau(C') = A'$.
    Soit $\tau_C$, la similitude directe de centre $C$ telle que $\tau(A') = B'$.
    Montrons que $\tau_C \circ \tau_B \circ \tau_A = id$.

    $\tau_A$ s'écrit $z'=\dfrac{a+c}{a+b}z+\dfrac{a(b-c)}{a+b} = u_1z+v_1.$

    $\tau_B$ s'écrit $z'=\dfrac{a+b}{c+b}z-\dfrac{b(a-c)}{c+b}=u_2z+v_2.$

    $\tau_C$ s'écrit $z'=\dfrac{b+c}{a+c}z+\dfrac{c(a-b)}{a+c}=u_3z+v_3.$

    Comme $u_3.u_2.u_1 = 1$ et $u_3.u_2.v_1+u_3.v_2+v_3=0$ j'en déduis que :

    $\tau_C \circ \tau_B \circ \tau_A = id$.
  • Il y a quand même moyen de faire plus simple que d'appliquer la force brute!
    Soit $\tau = \tau_C \circ \tau_B \circ \tau_A$.
    $\tau$ est une similitude directe laissant fixe $B'$.
    Le rapport de similitude vaut $\dfrac{AC'}{AB'}.\dfrac{BA'}{BC'}.\dfrac{CB'}{CA'}$.
    Comme les points $A$ et $O$ sont symétriques par rapport à la droite $B'C'$, on a:
    $AB' = OB'$ et $AC' = OC'$
    Donc $\dfrac{AC'}{AB'} = \dfrac{OC'}{OB'}$ et de même $\dfrac{BA'}{BC'} = \dfrac{OA'}{OC'}$ puisque les points $B$ et $O$ sont symétriques par rapport à la droite $C'A'$ et enfin $\dfrac{CB'}{CA'} = \dfrac{OB'}{OA'}$ puisque les points $C'$ et $O$ sont symétriques par rapport à la droite $A'B'$.
    Le rapport de similitude de $\tau$ est donc égal à $ \dfrac{OC'}{OB'}. \dfrac{OA'}{OC'}. \dfrac{OB'}{OA'} = 1$
    De même l'angle de similitude de $\tau$ est égal à:
    $(\overrightarrow{AB'}, \overrightarrow{AC'}) + (\overrightarrow{BC'}, \overrightarrow{BA'}) +(\overrightarrow{CA'}, \overrightarrow{CB'}) $
    Mais toujours à cause des trois symétries précédentes, on a:
    $(\overrightarrow{AB'}, \overrightarrow{AC'}) = -(\overrightarrow{OB'}, \overrightarrow{OC'})$
    $ (\overrightarrow{BC'}, \overrightarrow{BA'}) = - (\overrightarrow{OC'}, \overrightarrow{OA'})$
    $(\overrightarrow{CA'}, \overrightarrow{CB'}) = -(\overrightarrow{OA'}, \overrightarrow{OB'}) $
    L'angle de $\tau$ vaut donc:
    $-\left((\overrightarrow{OB'}, \overrightarrow{OC'})+ (\overrightarrow{OC'}, \overrightarrow{OA'})+(\overrightarrow{OA'}, \overrightarrow{OB'})\right) = 0$
    Et par suite $\tau = id$.
    Amicalement
    Pappus
  • Bonjour,

    Bien sûr, Pappus, tu as raison, comme d'habitude.

    Les valeurs propres de $f$ sont $\alpha(1+|s_2|)$ et $\alpha(1-|s_2|)$ avec $\displaystyle \alpha=\frac{1}{s_1\overline{s_1}-1}$.
    On a d'ailleurs $\displaystyle |s_2|^2=\frac{s_1s_2}{s_3}$.
    Les droites propres associées sont engendrées par $\displaystyle 1+\frac{s_2}{|s_2|}$ et $\displaystyle 1-\frac{s_2}{|s_2|}$.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bonsoir
    ,
    damné instruments !!!
    certes, mais je serais curieux de savoir comment tracer un cercle sans compas.

    Pour la règle, ça se discute ....
    Bien cordialement
    kolotoko
  • @Rescassol
    Oui, c'est bien cela!
    Il resterait à donner une construction de ces sous-espaces ou droites invariantes ou bien à les caractériser géométriquement!
    Voici d'ailleurs la figure que j'ai faite qui pose de nouvelles questions.


    file.php?8,file=20798


    J'ai tracé en pointillé rouge les droites invariantes de $f$ qui passent par son point fixe $O$.
    J'ai aussi tracé en rouge la conique passant par les sommets $A$, $B$, $C$, le centre du cercle circonscrit $O$ et le point de Kosnita $K$.
    Je te laisse deviner ces nouvelles questions.
    @ kolotoko
    Je respecte beaucoup ces valeureux instruments et s'ils sont damnés, ce n'est pas de leur faute mais bien celle de ceux qui les ont damnés en les jetant à la poubelle.
    Aujourd'hui non seulement nos élèves et aussi la plupart de leurs enseignants ne connaissent plus les constructions les plus élémentaires de la géométrie mais encore les nouvelles technologies, (logiciels de géométrie dynamique), ne sont pas plus utilisées alors qu'elles auraient dû faciliter notre enseignement.
    Ce fil que Bouzar a initié sur le théorème de Kosnita est un excellent exemple.
    Si j'avais dû perdre mon temps à effectuer toutes les constructions à la règle et au compas que cette figure exige et cela à chaque fois qu'il fallait la refaire, je n'aurais pas eu cette intéressante discussion avec Bouzar et Rescassol.
    Cette dualité permanente entre calculs et figures est essentielle à la compréhension de la géométrie et c'est cela qui devrait être enseigné!
    Amicalement
    Pappus
    PS
    Quel est l'argument qui nous permet d'affirmer que ces droites invariantes en pointillé rouge sont constructibles à la règle et au compas à partir des points $A$, $B$, $C$?20798
  • Mon cher Rescassol
    Rescassol a écrit:
    Les droites propres associés sont engendrées par $\displaystyle 1+\frac{s_2}{|s_2|}$ et $\displaystyle 1-\frac{s_2}{|s_2|}$.
    Voilà encore la preuve que la réduction d'un endomorphisme même en dimension 2 n'est pas si triviale que cela!
    Amicalement
    Pappus
  • Bonsoir,

    Pappus, ton hyperbole équilatère rouge, passant par $A$, $B$, $C$, $O$ et $K$ a pour équation $\displaystyle s_1z^2-s_2s_3\overline{z}^2-(s_1^2-s_2)z+(s_2^2-s_1s_3)\overline{z}=0$.
    Ses asymptotes sont donc bien parallèles aux directions propres de $f$.

    Le centre de cette conique est $\displaystyle \Omega=\frac{s_1^2-s_2}{2s_1}$ et on peut mettre son équation sous la forme $\displaystyle s_1(z-\Omega)^2-s_2s_3(\overline{z}-\overline{\Omega})^2=\frac{(s_1s_2-s_3)(s_1^3s_3-s_2^3)}{4s_1s_2s_3}$

    Cordialement,

    Rescassol
  • Mon cher Rescassol
    Bien sûr tout cela peut se montrer synthétiquement.
    L'orthogonalité des sous-espaces propres de $f$ implique que cet opérateur est symétrique ou autoadjoint.
    On dit aussi que $f$ est orthologique!
    On montre que l'endomorphisme $z \mapsto \alpha z + \beta \overline z$ de $\C$ est symétrique ssi $\alpha \in \R$, ce qui était le cas de notre $f$ puisque tu as montré que $f(z) = \alpha(z + s_2\overline z)$ avec $\alpha = \dfrac 1 {s_1\overline{s_1} -1}$
    Par contre les vecteurs propres de $f$ que tu nous a donnés sont certainement erronés!
    Amicalement
    Pappus
    PS
    L'hyperbole équilatère en question s'appelle l'hyperbole de Jérabek qui est par définition la transformée isogonale de la droite d'Euler. Le point de Kosnita ($X(54)$) se trouve dessus puisqu'il est l'isogonal du centre du cercle d'Euler ($X(5)$) qui est bien situé sur la droite d'Euler.
  • Bonsoir,
    Pappus a écrit:
    Par contre les vecteurs propres de $f$ que tu nous a donnés sont certainement erronés!
    Où est l'erreur dans le calcul suivant :
    Soit $h(z)=z+s\overline{z}$ et $\displaystyle z=s+|s|$. On a:
    $\displaystyle h(z)=s+|s|+s(\overline{s}+|s|)=s+|s|+|s|^2+s|s|=(1+|s|)(s+|s|)$
    Donc $h(z)=(1+|s|)z$ ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Mon cher Rescassol
    Excuse moi d'avoir douté de toi.
    En fait, je ne sais trop pourquoi, je m'étais mis dans la tête que tes deux vecteurs propres $1 + \dfrac s {|s|}$ et $1 - \dfrac s {|s|}$ n'étaient pas orthogonaux et en fait ils le sont bien.
    En voici deux preuves:
    D'abord le produit scalaire de $\C$ est donné par: $\langle z \mid z'\rangle = \dfrac 1 2(z \overline{z'} + \overline z z')$
    Notons que le vecteur $t = \dfrac s{|s|}$ est unitaire et par suite $t \overline t = 1$
    Donc $\langle 1 +t \mid 1-t\rangle = \dfrac 1 2 ((1+t)(1-\overline t) + (1+\overline t)(1-t)) = 0$

    Et voici la preuve géométrique :
    file.php?8,file=20819
    Amicalement
    Pappus20819
  • Bonjour

    Pappus a dit que {\bf l'hyperbole de Jérabek} est par définition la transformée isogonale de la droite d'Euler.

    Pour justifier, {\bf l'hyperbole de Jerabek} passant par O, elle est donc l'image d'une droite passant par le conjugué isogonal de O, c'est à dire l'orthocentre, et est donc la conjuguée isogonale de la droite d'Euler (OH).

    Par ailleurs, le {\bf centre de gravité} G étant sur la {\bf droite d'Euler}, le conjugué isogonal de G, à savoir le {\bf point de Lemoine} K, est sur l'hyperbole de Jerabek. Cette hyperbole est équilatère car toute conique qui contient les sommets d'un triangle ainsi que l'orthocentre est une hyperbole équilatère.

    Par contre, on le résultat interessant suivant :

    Le conjugué isogonal d'une droite (d) quelconque est une conique circonscrite à ABC.
  • Bonjour,
    Pappus a écrit:
    Il resterait à donner une construction de ces sous-espaces ou droites invariantes ou bien à les caractériser géométriquement!
    La droite d'Euler du triangle $ABC$ recoupe son cercle circonscrit en deux points dont les droites de Simson sont les asymptotes de l'hyperbole de Jérabek.
    Il suffit alors de tracer les parallèles à ces asymptotes passant par $O$.
    On peut aussi remarquer que l'hyperbole recoupe le cercle circonscrit en $S'_1(s'_1)$ avec $\displaystyle s'_1=-\frac{s_2}{s_1}$ et que les droites invariantes de $f$ sont les bissectrices de la droite d'Euler et de $OS'_1$. $S'_1$ est le symétrique de $O$ par rapport au centre $\Omega$ de l'hyperbole.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Mon cher Rescassol et mon cher Bouzar
    Rescassol a écrit:
    La droite d'Euler du triangle $ABC$ recoupe son cercle circonscrit en deux points dont les droites de Simson sont les asymptotes de l'hyperbole de Jérabek.
    Il suffit alors de tracer les parallèles à ces asymptotes passant par $O$.
    Tu viens donc de démontrer qu'on peut construire à la règle et au compas les droites invariantes de $f$.
    C'est justement la construction que j'avais en vue.

    Enfin, on en vient aux propriétés des hyperboles équilatères circonscrites.
    Comme j'aurais besoin de leurs propriétés, je viens d'ouvrir un fil sur ce sujet.
    Amicalement
    Pappus
  • Cher pappus et Rescassol

    L'équation de la droite $(AA')$ est :
    $(a-b-c)z+a(s_2-2bc)\overline{z}+bc-a^2=0.$
    L'équation de la droite $(BB')$ est :
    $(b-a-c)z+b(s_2-2ac)\overline{z}+ac-b^2=0.$

    En éléminant $\overline{z}$ entre ces deux équations, je trouve que l'affixe du point de Kosnita est :

    $n^* = \dfrac{a^2b^2 + a^2c^2 + b^2c^2}{(b+c)a^2 + (a+c)b^2 + (a + b)c^2 -s_3}.$

    En substituant $z$ par $\dfrac{s_1}{2}$ dans l'expression $\displaystyle z^*=\frac{z+s_2\overline{z}-s_3\overline{z}^2-s_1}{z\overline{z}-1},$ j'obtiens encore $n^*.$
  • Bonsoir,

    J'avais $\displaystyle k = \frac{s_2^2 - 2 s_1 s_3}{s_1 s_2 - 4 s_3}$, ce qui est la même chose.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Bravo, Bouzar et Rescassol.
    En fait j'ai l'impression que la plupart des points de la liste de Kimberling doivent être dans $\mathbb Q(s_1, s_2, s_3)$ avec des degrés d'homogénéité qui sont loin d'être arbitraires!
    Amicalement
    Pappus
  • Cher pappus et Rescassol

    Existe-t-il une liste des points Kimberling qui sont dans $\mathbb Q(s_1, s_2, s_3)$ ?

    Sinon sur ce forum, on peut toujours en commencer une !
    $G$ (X(2)) centre gravité du triangle ABC : \quad $\displaystyle g = \dfrac{s_1}{3}.$
    $\Omega$ (X(5)) centre du cercle d'Euler (ou centre du cercle des neufs points) du triangle ABC : \quad $\displaystyle \omega = \dfrac{s_1}{2}.$
    $H$ (X(4)) orthocentre du triangle ABC : \quad $\displaystyle h = s_1.$
    $N^*$ (X(54)) (où $K_o$) point de Kosnita du triangle ABC : \quad $\displaystyle n^* = \frac{s_2^2 - 2 s_1 s_3}{s_1 s_2 - 4 s_3}.$
    $O$ (X(3)) centre du cercle circonscrit au triangle ABC. C'est le conjugué isogonal de $H : o = 0$
    $L$ (X(6)) point de Lemoine du triangle ABC est le conjugué isogonal de $G.$ On a :
    $l = \dfrac{2(a^2b^2 - a^2bc + a^2c^2 - ab^2c - abc^2 + b^2c^2)}{a^2b + a^2c + ab^2 - 6abc + ac^2 + b^2c + bc^2}.$
    Je trouve donc que : \qquad $\displaystyle l = 2\frac{s_2^2 - 3 s_1 s_3}{s_1 s_2 - 9 s_3}.$
  • Quelqu'un a-t-il essayer de trouver pour le centre du cercle inscrit, le point de Feuerbach, le point de Nagel, le point de Gergonne ?
  • Mon cher Bouzar
    Le cas du centre du cercle inscrit qui est le premier point de la liste de Kimberling, à savoir $X(1)$ et que je note $\Omega$ est intéressant.
    Les bissectrices intérieures recoupent le cercle circonscrit en des points $A'$, $B'$, $C'$.
    $\Omega$ est l'orthocentre du triangle $A'B'C'$.
    Modulo le truc de Morley, on a $\omega = a' + b' + c'$
    Mais $a'^2 = bc$, $b'^2 = ca$, $c'^2 = ab$.
    Conclusion?
    Amicalement
    Pappus
  • Un petit nouveau sur la liste $\mathbb Q(s_1, s_2, s_3).$ Je note par $S$ le point de Steiner. Son affixe est
    $$\dysplaystyle \dfrac{s_3(s_1^2-3s_2)}{s_2^2-3s_1s_3}.$$
    A vérifier !!!
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