Les mathématiciens et les philosophes.

Bonjour.

Pourquoi autrefois les hommes de science étaient-ils à la fois mathématiciens et philosophes ( au minimum) ?
À notre époque, les hommes de science sont des mathématiciens et ne sont pas des philosophes ou bien sont des philosophes et ne sont pas des mathematiciens.

Djelloul Sebaa.
Merci par anticipation

Réponses

  • Bel exemple de fausse question. Avec deux affirmations fausses on crée une aporie.
  • Un mathématicien se pose des questions mathématiques.
    Un philosophe se pose des questions philosophiques.

    Je connais pas mal de gens qui font les deux.
  • Comment classer Henri Poincaré avec ces ouvrages célèbres: La valeur de la science, La science et l'hypothèse ou Kant avec La philosophie des Mathématiques?
    Amicalement
    Pappus
  • De nos jours, certains mathématiciens peuvent être également philosophes mais il est extrêmement difficile pour un philosophe d'être également mathématicien.
  • C'est Alain Badiou, philosophe (ultra gauchiste) qui m'a "introduit" aux nombres surréels de Conway.
    Bonne journée.
    Jean-Louis.
  • bonjour djelloul

    autrefois les hommes de science étaient éventuellement aussi philosophes
    ce fut le cas pour Pythagore, Nicolas Oresme, Descartes, Pascal, Newton, Buffon, Lamarck, Poincaré, Darwin

    mais Archimède, Diophante, Al Kashi, Néper, Fermat, Desargues, Euler, Gauss, Riemann n'étaient pas spécialement philosophes

    de nos jours certains hommes de science sont aussi philosophes, on peut citer Michel Serres
    dans le domaine des sciences sociales et sciences humaines c'est plus fréquent, on peut citer Max Weber, Keynes ou Claude Lévy-Strauss

    il n'y a pas de fatalité dans un sens ou dans l'autre
    et les évolutions des enseignements ne conduisent pas forcément à les rapprocher ou à les séparer
    cela dépend surtout de la personnalité des scientifiques

    cordialement
  • J'ai eu un professeur de mathématiques à la fac qui était également agrégé de philosophie (et qui a fait une thèse en philo entre temps) qui donnait des cours de philosophie en licence de mathématiques et que j'avais en cours d'analyse complexe à plusieurs variables en dea.
    D'après ce que je lis sur sa page personnelle, il est toujours aussi brillant dans tous les domaines dans lesquels il s'investit (qui sont nombreux).
  • Bonjour,

    J'allais lancer un sujet du même type.
    Je pense avoir eu raison de survoler le forum, et de poursuivre celui qui est en cours.

    Ma question était presque la même.
    Je pense que les philosophes grecs étaient d'abord mathématiciens, puis ensuite philosophes. Un peu différent de la question posée par Djelloul.

    Je vous propose cette analyse :
    Je pense que les Grecs étaient plus raisonnables que nous ne le sommes aujourd'hui.
    Mathématiques ou philosophie, la langue est le premier élément nécessaire à toute activité de réflexion collective car il faut transmettre cette réflexion. N’importe quelle langue, il suffit que l’émetteur et le récepteur aient la même.
    Ensuite, il y a les mathématiques qui permettent de théoriser la logique. Il n’y a pas de réflexion sans logique.
    Enfin, la philosophie qui a besoin de la langue et de la logique.

    D’ou une question :
    Les philosophes d’aujourd’hui qui n’ont pas fait un Bac S sont-ils de vrais philosophes ?
  • "Les philosophes d’aujourd’hui qui n’ont pas fait un Bac S sont-ils de vrais philosophes ? "

    Fichtre !

    Et s'ils ne sont pas français et donc n'ont pas passé le Bac S, ils ne seraient pas de vrais philosophes !
  • Philippe, si ça se trouve, ton prof a été mon directeur de mémoire de DÉA.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour.
    marcelT a écrit:
    Je pense que les philosophes grecs étaient d'abord mathématiciens, puis ensuite philosophes.
    Un coup d'oeil sur un bouquin d'histoire de la philosophie montre que ce ne fut pas le cas. Par exemple Empédocle, les sophistes, la plupart des cyniques, Socrate lui-même n'ont pas été connus comme mathématiciens (même s'ils savaient compter). Et à l'époque de Parménide et Thalès, personne n'était "d'abord mathématicien", la mathématique n'étant pas un corps constitué jusqu'à l'époque de Socrate, mais une partie de la connaissance, peu caractérisée.

    @ Felix : +1

    Cordialement.
  • Bonjour,
    il semblerait que l'auteur de l'article ne sache pas faire la différence entre :

    "Avec un euro, je peux m'acheter un objet A à un euro, et je peux m'acheter un objet B à un euro"

    et

    "Avec un euro, je peux m'acheter un objet A à un euro et un objet B à un euro"
  • En vrai, l'auteur de l'article sait déjà faire la différence entre tes deux propositions et celles suivantes :

    "Avec un euro, je peux m'acheter un objet A à un euro ou je peux m'acheter un objet B à un euro"
    et
    "Avec deux euros, je peux m'acheter un objet A à un euro et je peux m'acheter un objet B à un euro"

    La règle connue du Modus Ponens dit que quand: A et $A \rightarrow B$ tient alors on peut conclure que B tient.
    Maintenant avec l'implication de la logique linéaire: -o, sous l'hypothèse que A et A-o B tiennent, on peut
    conclure B avec les frais de A. D'où, quand A, A-o B et A-o C tient, on peut obtenir soit: B ou C comme
    on veut avec les frais de A, mais on ne peut pas obtenir à la fois B et C (à moins de: 2A en hypothèses).

    Relis: Cf.§ 1.2 la logique linéaire comme une structure logique approfondie de la logique traditionnelle.
    La logique linéaire opère une distinction explicite entre un montant limité en ressource en inférence et
    un montant non limité de ressource en inférence. (opérator $\Box$ de nécessité modale en logique linéaire).
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