Terminale S entre 1998 et 2014

Bonjour,

j'ai eu une discussion assez étrange avec un étudiant aujourd'hui, que je résume en une question : comment l'enseignement des mathématiques a-t-il évolué entre 1998 et 2014 en Terminale S : nouveaux sujets et sujets disparus ?

Merci
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Réponses

  • Il faudrait préciser sur quel point porte la question mais s'il s'agit des programmes, on peut s'en rendre compte en consultant les sujets passés de bac sur le site de l'APMEP (Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public).
    Les programmes vont toujours plus dans une utilisation pratique des mathématiques. Par exemple, l'enseignement des stat' est passé à un autre stade (il faudra sans doute encore des années pour que cet enseignement trouve un équilibre et une cohérence j'imagine).
  • Le concept d'équation différentielle a disparu totalement des programmes du secondaire sauf erreur de ma part.
    L'apparition des matrices, marches aléatoires, stats inférentielles, théorie des graphes, toujours sauf erreur, au lycée.
  • Alors rajoutons dans les disparitions l'essentiel de la géométrie. L'arithmétique pour ceux qui ne font pas spécialité (si j'ai bien suivi. édit : elle avait peut-être déjà disparu dans la suppression des terminales C). Les parties délicates de l'analyse (faut bien, elles demandent des habitudes de calcul qui ne sont plus obtenues avec les modifications des programmes précédents).

    Ce qui a changé (et c'est constant depuis 1975), c'est le niveau d'exigence. Avec les exigences de 1990, on ne pourrait pas enseigner (?? l'enseigne-t-on vraiment) la partie statistique inférentielle de terminale). Quand il ne s'agit plus que d'appliquer sans raison des méthodes pas vraiment comprises, on peut traiter des notions "compliquées". Après tout, j'ai bien enseigné les bases de l'algèbre linéaire en seconde à des élèves "faibles" (considérés, à l'époque comme incapables de suivre une seconde générale). par gentillesse, ils faisaient comme je leur avais dit de faire ...

    Cordialement.
  • Il y a encore des équations différentielles au programme de terminale STD2A.
  • Comment le programme a t-il évolué? Elémentaire mon cher watson: En forme de "tapis de Sierpinski" (ou d'ensemble triadique de Cantor, selon les goûts)...
  • D'accord merci, il s'agissait bien du programme. Hier, je suis tombé sur une page du CNED qui parlait de géométrie : je n'ai pas regardé l'année avec précision mais ça semblait récent. Sinon, l'étudiant me disait que les concepts d'intégration par partie et de série de Taylor avaient aussi disparu : étaient-ils inclus dans le programme auparavant ?
  • Intégration par parties, peut-être, car ça faisait partie des programmes de TS. Mais les séries de Taylor n'ont jamais été vues avant le bac.
  • Je l'ai déjà dit ici, mais la "réforme" de 2010 a officiellement fait supprimer en TS les notions suivantes :

    - Asymptote oblique ;
    - Fonction tangente ;
    - Équations différentielles ;
    - Isométries traitées avec les complexes ;
    - Toute la combinatoire (factorielle, arrangements, permutations, combinaisons,...), dont la formule du binôme de Newton ;
    - Intégration par parties ;
    - Produit vectoriel (ça, ça a été viré plus tôt) ;
    - Barycentre :
    - Similitudes directes et inverses ;
    - Petit Fermat ;
    etc.

    En fait, il aurait été plus rapide d'écrire ce qui n'a pas été supprimé.

    TS : RIP.

    Faut pas s'étonner que les bancs de l'université se vident...
  • et ils ont ajouté des notions quand même ? Voici le document dont je parlais Programme Terminale S CNED Il faut cliquer sur "sommaire". Il semblait y avoir un peu de contenu quand même en 2013... (:D
  • Cette suppression, sans précédent, a été effectuée "au profit" de la loi normale et des statistiques.

    Sur le papier, pourquoi pas (enfin, là, je me force à dire ça pour ne pas passer pour le gars qui refuse tout).

    Mais en pratique, les exercices de loi normale tombés aux bacs 2013 et 2014 se réduisent tous à de simples manipulations de calculatrice (en gros, connaître les commandes "normalFrép" et "Fracnormale" d'une TI suffit essentiellement pour faire l'exo), comme les stats de BTS.

    Autrement dit, on a ramené les maths de TS au niveau de celles du BTS (hors série de Fourier et transformée de Laplace). Je n'ai rien contre les BTS (quoique, eux aussi ont subi de lourdes pertes ces dernières années), m'enfin les deux classes n'ont pas précisément le même objectif.

    Quant aux intervalles de fluctuation machin, j'en ai suffisamment dit ici pour ne pas en rajouter !...
  • Ah, encore un truc : on nous dit "faites des probas, probas, probas,...", répétant "probas" en sautant comme un cabri !

    Mais j'insiste : faire la loi normale comme on le fait en TS actuellement, ce n'est pas faire des probas.
  • bon, en gros l'étudiant disait vrai alors ! C'est pas brillant. Heureusement qu'il reste les prépas !
  • bonsoir

    la liste des suppressions de chapitres de math opérées par la réforme de 2010
    (liste détaillée par notre ami baston labaffe) est effectivement impressionnante et inquiétante

    et ce sont les profs de prépa qui sont chargés de réparer les dégâts et de combler les trous !

    quant aux math de BTS elles ne correspondent pas effet aux mêmes objectifs
    que ceux attribués à une véritable classe de terminale scientifique

    cordialement
  • "Faites des probas... mais en aucun cas du dénombrement !"
  • Bonjour,
    Il me semble que ce lien est au moins connexe à la discussion engagée dans ce fil ...
  • La croisade de l'auteur au sujet de la limite est carrément ridicule.
    Bon une petite mise au point. Si $(Y, \sigma)$ est un espace topologique on note $\mathfrak V_Y(a)$ l'ensemble des voisinages de $a$ dans $Y$ .
    Soit $E$ un ensemble non vide et $\mathfrak F$ un ensemble de parties de $E$. Les énoncés suivants sont équivalents.
    1) $\mathfrak F$ est un filtre sur $E$
    2) il existe un espace topologique $(X, \tau)$ contenant $E$ et un $x \in X$ adhérent à $E$ tel que $\mathfrak F = \{V \cap E| V \in \mathfrak V _X(x)\}$.
    3) il existe un espace topologique $(X, \tau)$ contenant $E$ et un $x \in X \backslash E$ adhérent à $E$ tel que $\mathfrak F = \{ V \cap E| V \in \mathfrak V_X(x)\}$.

    preuve: 3) $\implies$ 2) $\implies$ 1) sont triviaux. Pour $1) \implies 3)$ considérer simplement $x \notin E$ et poser $X:= E \cup \{x\}$ et $\tau:= \mathcal P(E) \cup \big \{ T \cup \{x\}| T \in \mathfrak F \big \}$.

    Plaçons nous dans le contexte de 2). $(X, \tau)$ est un espace topologique, $E \subseteq X$, $x \in \overline E$.
    Si $Y$ est un espace topologique et $f:E \to Y$ une application quelconque, disons que $f(u)$ tend vers $\ell \in Y$ lorsque $u$ tend vers $x$ si pour tout voisinage $W$ de $\ell$ il existe un voisinage $V$ de $x$ tel que $f(V \cap E) \subseteq W$. A la lumière du lemme ci-dessus cette définition est parfaitement générale et recoupe toutes les situations possibles puisque (cf 1) ) on retrouve la limite suivant un filtre. Le pamphlet exalté en lien affirme pourtant que le fait d'autoriser 2) et ne pas réserver la définition de limite au contexte du point 3) du lemme ci-dessus est une hérésie et catastrophe pédagogique majeure.
    Quelques exemples:
    - $X = \mathbb N \cup \{+ \infty\}$ et $E=\mathbb N$ pour la limite d'une suite.
    - $X=\mathbb R$ et $E=\mathbb R \backslash \{a\}$ pour les dérivées en $a$.
    - $X=E$ espace topologique quelconque, $x \in X$ pour la continuité en $x$.
    - continuité et limites à gauche, droite etc etc

    NB: le théorème dit "de composition des limites" ne pose aucun problème.
    Soient $X,Y,Z$ topologiques, $E \subseteq X$, $f:E \to Y$, $g:f(E) \to Z$ des applications. Si $a \in \overline E$ et $f$ tend vers $b$ en $a$ alors $b$ est automatiquement adhérent à $f(E)$. Si $g$ tend vers $c$ en $b$ alors il est clair que $g \circ f$ tend vers $c$ en $a$.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Il y a un autre fil sur le forum sur ce même sujet (où ça?).
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Lien:

    Il dit des choses très intéressantes.

    Par contre, la fin est d'un goût douteux (les Allemands qui recrutent des Hongrois et des Ukrainiens par trains entiers...)
  • Je pense que plus qu'en TS, le problème se situe en 1S. Nous avons en tout et pour tout $4$ h par semaines en math pour traiter...
    Analyse :
    1) Second degré
    2) Fonctions de référence : racine carrée et valeur absolue + théorèmes généraux de variation (sauf composée) ; les ES ont la fonction cube mais pas les S.
    3) Suites (généralités, relation de récurrence (sans principe de récurrence...) et suites arithmétiques + géométriques, variations - sans définition formelle de limite)
    4) Dérivation (définition du nombre dérivé avec $\lim_{h \to 0}$ mais sans étudier les limites... dérivée de $x \mapsto x^n$ sans binôme)

    Géométrie :
    1) Géométrie plane (condition de colinéarité, vecteur directeur, équation cartésienne, base du plan)
    2) Trigonométrie (Cercle trigo, radian, mesures d'un angle orienté, mesure principale, équations trigo de base)
    3) Produit scalaire et applications

    Proba-Stat :
    1) Statistique descriptive (diagrammes en boîte, variance, écart-type)
    2) Probabilités (Variables aléatoires discrètes, loi, espérance, variance, écart-type ; exemples de loi : Bernoulli ; binomiale - sans binôme mais avec la règle du triangle de Pascal ; géométrique tronquée)
    3) Échantillonnages (intervalles de fluctuation à l'aide de la loi binomiale).

    En sus de tout ça, il faut, d'après l'IG, emmener les élèves 1h/15jours en salle info, utiliser des algorithmes pour résoudre des problèmes, démontrer quelques théorèmes (une liste bien définie). Rajoutez à cela le fait que les classes sont homogènes dans leurs lacunes : toutes les techniques de calcul de base ne sont pas maîtrisées (factorisations, gestion des puissances, somme de fractions, racines carrées, etc) ; aucune intuition géométrique ; toujours la même réaction quant aux démonstrations et justifications (à quoi ça sert, c'est évident, on s'en fout...) ; un blocage systématique dès qu'il s'agit de faire du calcul non assisté et paradoxalement une méconnaissance du mode d'emploi de leur calculette. Bref, c'est pas évident de bien former ces élèves dont une part non négligeable n'est pas intéressée par les sciences.
  • Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée d'opposer les uns aux autres : le problème est global, que ce soit en 1ère S ou en TS (ou ailleurs), l'enseignement des maths au lycée a largement été paupérisé dans la dernière réforme, et nous nous devons de le faire savoir.

    Maintenant, il peut être bon de rappeler que le professeur de mathématiques n'est pas un simple agent exécutant : il a (aussi) la responsabilité de l'enseignement qu'il dispense. Ainsi, si, en son âme et conscience, il pense que, pour pouvoir acquérir par la suite des acquis indispensables, il se doit d'enseigner des notions disparues, alors il a le devoir de le faire.
  • Loin de moi l'idée d'opposer les deux, je fais ce bilan pour mettre en évidence qu'en 4h par semaine il est déjà impossible de faire ce que l'on nous demande et qui correspond en terme de volume de connaissances à ce qui était fait autrefois en 6h. Nous sommes obligés de bâcler, alors le hors-programme...

  • Si chacun se met à enseigner ce qu'il croit être de son devoir d'enseigner, il va falloir mettre de la vidéo surveillance dans les classes elles-mêmes pour endiguer le phénomène ou alors recruter des cohortes d'inspecteurs(trices) . X:-(

    PS:
    Moi qui croyais que le premier devoir d'un fonctionnaire est l'obéissance. :-D
  • Samuel DM a écrit:
    je fais ce bilan pour mettre en évidence qu'en 4h par semaine il est déjà impossible [...]

    Je suis 100% d'accord, mais en TS, on peut, et mon propos portait justement sur cette classe.
    Fin de Partie a écrit:
    Si chacun se met à enseigner [...]

    J'étais sûr que tu allais réagir et contrer mon propos (ce que tu fais fréquemment) !
    Ceci dit, je persiste et signe : un professeur, tout fonctionnaire qu'il soit, a la responsabilité de son enseignement.
    Après, chacun fait:
    1. selon ses possibilités, comme le souligne Samuel DM ;
    et/ou
    2. comme on lui a dit de faire ;
    et/ou
    3. avec pertinence un enseignement qui ne lèse pas sa discipline ;
    et/ou
    etc.

  • Mais, me semble-t-il, un prof' ne fait pas les programmes et sa responsabilité, en tant que fonctionnaire, est de les respecter. I
    ll reçoit un traitement pour ça, probablement pour lui faire oublier ses contenus X:-(

    PS:

    Je réagis aux propos qui m'inspirent de "ramener ma fraise", rien de plus, on ne se connait pas donc il n'y a rien de personnel.
  • l'evolution des programmes entre 1998 et 2014 peut etre modélisé par une fontion à décroissance rapide dont la limite en temps fini égale à 0

  • A quoi sert l'enseignement? Quel(s) est (sont) les buts visé(s)? Quand on aura répondu à ces questions de façon globale et pas seulement par le petit bout de la lorgnette de la matière enseignée on y verra plus clair et beaucoup de malentendus seront sans doute levés dès lors.
  • En effet, c'est bien la question : à quoi sert l'enseignement ?
    A cette question unique, il conviendrait d'apporter des réponses diverses.
    Les individus étant différents par leurs motivations, leurs goûts, leurs capacités, il nous faudrait un enseignement diversifié.
    Bref tout le contraire de la politique officielle depuis quarante ans et qui sous couvert d'égalité a pour ligne directrice l'unification et la massification.
    Donc premier élément de réponse : réformer les structures de l'institution scolaire en distinguant plusieurs types d'enseignement différant par leur contenu et leur durée et pour chacun, apporter une réponse spécifique à cette bonne question.
    Bonne journée.
    R.
  • R:
    Tu ne te lances même pas dans des spéculations sur les buts de l'enseignement et ses finalités mais pourtant tu es prompt à nous servir tes "solutions" répondant à une question que tu ne parviens pas à énoncer.
    (tu n'es pas le seul à qui je peux faire ce reproche)
  • Fin de Partie a écrit:
    un prof' ne fait pas les programmes et sa responsabilité, en tant que fonctionnaire, est de les respecter.

    Cette vision du professeur, très "doigt sur la couture du pantalon" ou "fonctionnaire-fonctionnaire", me fait frémir...

    J'en ai du mal à taper ce message sur mon clavier tellement je frémis...Brrr !
  • Baston:
    Il y a un peu de provocation dans mes propos mais c'est du à mon exaspération de voir qu'une bonne majorité de profs a une vision assez corporatiste, ils semblent ne jamais se demander comment s'inscrit leur fonction d'enseignant et ses finalités dans le contexte de l'éducation en général et celui de la vie de la société dans son ensemble.

    Ne semblant jamais s'interroger sur ces questions, j'imagine que cela ne devrait pas les déranger non plus d'être obéissants comme on le demande à tout fonctionnaire. Si on a l'esprit critique il faut l'exercer sur tout ou bien on se contente d'obéir et de penser à sa carrière B-)-
  • @Fin de Partie.

    J'ai des TS depuis...longtemps.

    Pour cette série S (je dis bien : pour cette série S) qui a pour but de former des gens susceptibles de suivre des études scientifiques (aux habituelles exceptions près, seule cette section est habilitée à le faire), mon objectif n'a jamais varié d'un iota : donner aux élèves le bagage nécessaire pour qu'ils puissent aborder le supérieur dans les meilleures conditions.

    Le reste est, selon moi, sans importance.

    Après, c'est à moi de définir ce "bagage nécessaire". Je dois signaler que j'ai eu la chance, l'an passé, d'effectuer un remplacement en PCSI au second semestre, avec le nouveau programme donc, ce qui me facilite grandement la tâche.

    En général, je demande à mes élèves de terminale de maintenir un contact avec moi (par mail ou autre) pour qu'ils me disent comment ils arrivent à "affronter" les mathématiques post-bac. Il m'est même arrivé, comme à d'autres collègues très certainement, de faire su "service après-vente", i.e. donner quelques petits cours à mes ex qui ont été admis en CPGE et qui avaient besoin de petits coups de pouce.

    Cette année, au mois de septembre, avec un autre collègue de TS, nous avons constaté un nouveau phénomène qui pourrait bien se répandre à l'avenir : nous avons reçu des coups de téléphone de parents d'élèves que nous ne connaissions pas, qui venaient d'avoir leur Bac S mention TB et qui, après trois malheureuses petites semaines de cours, étaient complètement largués en CPGE (essentiellement MPSI et PCSI), surtout en mathématiques et en physique.

    Voilà ce que produit concrètement la nouvelle réforme des lycées : le secondaire acte que les élèves sortant du système sont très bons (acte qui est validé par l'attribution de la mention TB), alors qu'en réalité le supérieur montre que c'est loin d'être le cas.

    Personnellement, je refuse d'entrer dans cette imposture.

  • Une vision "petit bout de la lorgnette" et très corporatiste en quelque sorte donc, selon moi.*

    PS:
    *Avec cette façon de penser tu n'as pas fini de râler si tu dois encore enseigner pendant encore quelques temps. :-D
  • Le programme de CPGE a déjà été réformé, on en est à l'application de la réforme en deuxième année. La première partie de l'année de sup' est consacrée à la reprise des concepts bâclés du lycée (mis à part les probas et les stats).
  • J'aimerai bien qu'ils modifient le sigle CPGE en CPCGE:classes préparatoires aux concours des "grandes" écoles.

    Ces gens découvrent que la filière de concours et concurrence entre étudiants qu'ils veulent voir emprunter par leur enfants commencent avant d'entrer en CPGE mal-nommés? Bienvenue en France ! :-D
  • Décidément, il est difficile de débattre avec toi, Fin de Partie, surtout si tu prends des petites parties de mon texte et que tu dissertes dessus !
    Fin de Partie a écrit:
    Avec cette façon de penser tu n'as pas fini de râler [...]

    Je compte bien râler encore un peu, en effet, surtout si l'on continue sur cette voie complètement folle !

    PS. Ah, au fait, merci beaucoup pour la vision "petit bout de la lorgnette"] (sic), alors que j'avoue humblement réfléchir à tout ça depuis fort longtemps (mais je dois être borné, je pense). Venant de la part d'un non-enseignant, ça me laisse sans voix !

  • Ce n'est pas l'impression que tu donnes ici dans ton avant-dernier message.
    Par ailleurs, SI ta réflexion est à l'image de ce qu'on lit ici et là sur ce forum, il me semble que cela reste très "corpo"' et trop centré sur la discipline enseignée, il n'y a aucune vue d'ensemble, aucune prise de recul, que des réflexions qu'on peut attendre de quelqu'un en plein effort dans une montée, le nez sur son guidon. Je peux me tromper mais c'est tout du moins ce que m'inspire souvent ce que je lis ici sur ce forum sur ces questions.

    Parce que bien sûr, l'enseignement ne concerne que les profs'. Cela renforce l'impression que je décris dans la première partie de ce message. 8-)
  • Baston Labaffe:
    Qu'as-tu dit, si ce n'est pas indiscret, à ces parents d'élèves que tu n'avais pas comme élèves qui sont supris du décrochement scolaire de leur enfants en classes préparatoires aux concours des "grandes" écoles? Tu as piqué ma curiosité. :-D
  • C'est bien gentil d'être pro-concours, pro-concurrence entre tout le monde, mais il ne faut pas venir pleurer quand on s'aperçoit, un peu tardivement, que la concurrence qui en résulte ne respecte aucune règle.
  • d'après mes calculs le prochain message de FdP va avoir B-)- B-) :-D comme émoticônes.
    Pour ce qui est de comprendre le lien entre la phrase et celui-ci, je me résigne à ne pas comprendre.
    Je me permets de te, sieur FdP, signaler que ça m'est un peu gonflant, juste j'te dis ça.

    S
  • Je suis la logique des pro-concours, pro-concurrence:

    Un élève a été en terminale S et s'est retrouvé dans une classe de préparation aux concours des "grandes" écoles où il ne suit pas. Il n'a pas été dans le bon lycée, Quelle erreur de sa part ! Il n'a pas payé un répétiteur pour le préparer à la classe de préparation.., Quelle erreur à nouveau ! Somme toute, il est le seul responsable de ce qui lui arrive. :-D
  • FDP:
    As-tu conscience que toutes les mesures "socialistes" à base d'équité scolaire inventées depuis une cinquantaine d'année, et destinées à soustraire l'élève à la compétition (néfaste soi-disant) ont aggravé le phénomène de reproduction sociale et non l'inverse?
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Fin de Partie a écrit:
    Qu'as-tu dit, si ce n'est pas indiscret, à ces parents d'élèves [...]

    J'ai bien été tenté de te le dire, mais...non, tu vas trouver que c'est trop "corpo" !

    Disons que j'ai fait mon boulot (donc oui, c'est "corpo" au sens de ta définition).
  • Je ne parle pas que de toi FDP, mais j'avoue que c'est gonflant qu'on accuse l'école de tous les torts et j'ai l'impression en te lisant de lire du Bourdieu qui accusait l'école de reproduire l'inégalité et du coup de vouloir la casser.
    T'es tu déjà demandé si l'inégalité n'était pas du à d'autres raisons et que l'école ne faisait que la constater et que du coup en l'accusant à tort, on a détruit ce qui pouvait être un ascenseur social ou au moins un lieu d'éveil intellectuel.

  • Tu as dit aux parents que l'échec de leur gosse était du au fait qu'il n'avait pas le niveau demandé? B-)-


    Gdlrdc:
    Tant qu'on n'aura pas clarifié la raison d'être de l'enseignement et des finalités à un niveau global en France on ne peut que se perdre en conjectures et en quiproquos. Tu interrroges deux profs' sur cette question tu as deux réponses différentes, j'en suis sûr. Cela devrait interroger ou bien c'est une volonté délibérée pour ne pas démobiliser encore plus les enseignants de leur dire ce qu'on attend précisément d'eux. B-)-

  • Mon propos n'a jamais été celui-là. Mon propos est plus grave: je pense que beaucoup d'enseignants ne se posent pas la question de leur mission(s) et de la/les replacer dans le cadre de fonctionnement de la société.

    PS:
    Pour illustrer mon propos, je me demande quel travail a été fait dans les établissements scolaires pour préparer la minute de silence demandée par le ministère et les plus hautes autorités de l'Etat récemment, dans les établissements d'enseignement.J'imagine que dans certains établissements scolaires il n'y a eu aucun travail fait avec la vision corpo' et très locale habituelle (pas notre affaire, pas l'endroit, tout ça)
  • Je veux bien mais l'illustration de ton propos n'est basé sur aucune étude et tu accuses les profs comme ça gratuitement sans preuve.
    Casser du prof, c'est inutile à mon avis.
    Au contraire dans une société qui va bien, le rôle du professeur devrait être important et son statut respecté ( soutenu par sa hiérarchie, formé régulièrement, soutenus par les parents, salaire plus élevé, etc....)
    enfin il me semble, mais bon.
    Dénigrer les profs ne les rendra pas meilleurs au contraire à mon avis.
    C'est comme tout le monde, si on te dis toute la journée que t'es une m..., tu vas le devenir ou finir par le croire,
    alors que si on trouve tes qualités et qu'on t'aide pour le reste, tu peux devenir une flèche.
    Enfin j'ai l'impression d'écrire des lapalissades.
    Mais peut-être que tu n'es pas prof et que tu te conformes au qu'en dira-t-on sur eux ?
  • Pour ce qui est des classes prépas : vu ce qu'on fout en école d'ingé de toutes façons, à de rares exceptions près...cas vécu !
    Que les taupins se rassurent, la réussite en école d'ingé n'a rien à voir avec la réussite en prépa (où le paraître règne en maître).
    Personnellement j'étais assez bon en prépa (j'ai une une CCP physique) mais j'ai raté mon école d'ingé, j'ai eu mon diplôme de justesse, failli être viré et j'en passe. C'est totalement décorrélé.

    Même les enseignants-chercheurs n'étaient absolument pas rigoureux alors...genre à transformer allègrement des "sigma" en intégrale, si vous voyez ce que je veux dire.

    Mais peut-être est-ce un autre débat...quoique ?
  • Gdlrdc:

    Tu confonds être critique et "casser du prof'". J'ai été enseignant pendant deux ans, avant d'être viré (pas parce que j'en avais rien à faire de ce que faisais) et j'en ai bavé des ronds de chapeau alors je sais que certains profs ont beaucoup de courage pour "monter sur le ring" tous les matins et certains sont en train de ruiner leur santé et ne s'en tireront pas indemne psychologiquement. J'ai beaucoup de respect pour eux. Mais une fois dit cela, mes critiques et questions ci-dessus sont toujours d'actualité et me semblent recevables voire légitimes.
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