Financement enseignement sup', le hold-up?

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Réponses

  • Quand tu construis une école, un hopital, une crêche tu estimes comment "le retour sur investissement" pourtant ce sont bien des investissements (financés par la dette)?

    Difficilement, mais si le coin se vide de ses habitants et les rentrées fiscales sont mauvaises le retour sur investissement va pas être bon.

    Cela dit je ne suis pas économiste.
    @Soleil-vert tu parles de rentabilité financière... Explique nous comment rendre une heure de cours rentable? Et explique le à tout les gars qui s'embêtent à inventer des formules pour faire entrer les heures de cours dans le PIB comme richesse immatériel. Je pense qu'ils seront intéressés.

    Dans un système "idéal" le cours va minimiser le besoin de formation professionnelle et l'optimiser, le taux d'employabilité sera élevé.
    Quant à la recherche scientifique, je suppose que ce sont surtout les domaines proches de l'industrie qui reçoivent des financements privés, et pas tellement les maths, où plus de 90% des dépenses sont de la masse salariale.

    Pierre Colmez expliquait que les autres enseignants de l'X voulaient faire des choses sympas dans leur matière et laisser tous les près requis ennuyeux au prof de math...j'ai bien peur que ce soit l'image des maths qui pour le premier cycle ne s'est pas adapté depuis au moins 40 ans.
  • Fin de partie écrivait:
    > C'est le même Etat qui a transformé les universités en quasi-entreprises qui vient faire les poches des universités.

    :-S:-S:-S Je ne voudrais pas être désobligeant, mais franchement devant ça, c'est dur. Je m'abstiens donc.
  • J'ai pas compris. Il s'agit de d'organiser un hold-up dans une fac ?

    Sans moi.
    Avant de monter sur un braquage, je fais des repérages.
    Si le plaftard me dégringole sur la cafetière, je fais cul sur pointe d'autor. Il doit pas y avoir des masses d'artiche dans les coffiots, je ne tiens pas à décarrer avec un courant d'air dans les fouilles.

    Vous avez pas plus sérieux comme tuyau ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Chacun met un masque de ministres de l'éducation nationale : Claude Allègre, François Bayrou, Nadejatte...
    Et on fait le tour des facs!

  • Je n'ai rien compris à cette phrase.

    Remarque:
    J'imagine que donner de l'autonomie aux universités c'est aussi un message subliminal qui est passé:
    A terme, il faudra trouver par vous-même un moyen de financement.

    Un extrait de l'article de 2014, cité plus haut, de l'Express sur la situation de l'université Saint-Quentin-en-Yvelines:
  • Le coût initial n'est pas le soucis d'un employeur, si l'employé est bloqué par un manque dans/de formation initiale celui-ci sera bloqué dans sa carrière et il y aura un coup important de formation professionnelle.
    Ce n'est pas pour rien que les entreprises d'informatiques prennent des ingénieurs là où il y avait des bac+2 15-20 ans en arrière.

    Vu récemment : une personne magasinier qui veut faire de la programmation à l'afpa : elle a été envoyé à une formation de technicien informatique (ce qui n'a pas grand chose à voir avec le développement logiciel).
  • Salut,

    A la lecture de certains posts, depuis quelques temps, j'ai envie de mettre mon "petit grain de sel":
    Remarque:
    J'imagine que donner de l'autonomie aux universités c'est aussi un message subliminal qui est passé: A terme, il faudra trouver par vous-même un moyen de financement.

    Ingénieur en Bureau d'Etudes (boîte privée), je suis régulièrement en contact avec les instances universitaires pour des développements en R&D ... je peux vous dire que c'est déjà le cas pour la plupart des labos : c'est aujourd'hui la chasse aux financements auprès des industriels via des thèses par exemples, des contrats cadres (etc) et mes interlocuteurs s'en plaignent bien. En dehors des grands labos/ grandes écoles, ou de certaines régions (comme Toulouse) où la vie est plus facile (grands donneurs d'ordres obligent), la situation s'est bien dégradée
    Le coût initial n'est pas le soucis d'un employeur, si l'employé est bloqué par un manque dans/de formation initiale celui-ci sera bloqué dans sa carrière et il y aura un coup important de formation professionnelle.

    En dehors d'être un vrai business, la formation ne coûte pas grand chose aux entreprises parce que remboursée par l'état (il y a aussi l'ancien DIF devenu le CPF, etc) ... eh oui messieurs, au final on paie tous pour aller bosser - c'est une autre façon de dire que pour continuer à conserver le boulot en France, l'Etat (et donc nous) paie.

    La France intéresse les investisseurs étrangers certes pour le niveau de formation, le réseau routier, l'électricité pas cher, une excellente productivité ... mais aussi parce qu'une (bonne) partie des investissements est rétrocédée sous forme d'aides, de Crédit Impôt Recherche, sur les formations, d'exonérations et j'en passe ...

    NB: une petite parenthèse au passage, à la lecture de certains posts : dans un plan de carrière, à quoi sert la Technique ou les sciences en général, et les maths en particulier .. à rester au placard ! (ça coûte et ça ne rapporte rien à court terme) ; Excel est probablement le seul endroit où on fait des maths ::o

    Juste mon avis.

    Paul
  • Il s'agit d'un cours destiné à une promotion entière d'élèves ingénieurs (et non de normalien souhaitant quasiment tous faire de la recherche). Il réussissait à avoir les 3/4 de l'amphi largué au bout de 30-45' de cours. Et après de nombreuses critiques sur la vitesse du cours, ou le fait que les élèves ayant fait 2 ans de prépas et voulant être ingénieurs souhaitent avoir des outils mathématiques utilisables dans d'autres domaines il n'a eu comme idée que de répondre : "je devrais plus relier ce que j'enseigne aux problèmes de la fondation Clay" (j'étais en première ligne lors de cette discussion...).

    Justement il n'a pas choisit d'enseigner la théorie de la mesure contrairement à son prédecesseur (qui faisait un cours sur le sujet globalement bien apprécié).

    Son cours serait sans doute très bien passé à Ulm (comme auprès des quelques X qui ont continué en maths par la suite). Il y a dans le reste de la scolarité tout plein de cours de maths intéressants électif, s'adressant aux élèves motivés par la matière.

    C'est donc l'archétype du prof de maths qui ne comprends pas à qui il s'adresse, et ne s'intéresse qu'à une petite portion de son auditoire pour venir ensuite se plaindre du manque d'intérêt pour la matière. Autre exemple : lors d'un "amphi 0" sensé présenter les maths dans la scolarité de l'X il a passé l'heure à parler de son domaine de recherche, et de ce qu'il allait raconter en cours en terminant par "ah oui, et si vous avez des questions sur les autres cours de maths des années suivantes vous pouvez venir me voir à la fin".
    Et le prendre comme exemple de quelqu'un ayant une bonne vision sur l'enseignement des maths me semble un contre-sens.

    Dans une formation d'ingénieur il est raisonnable que les élèves demandent "à quoi sert le cours qu'on m'enseigne", en particuliers lorsqu'il n'ont pas le choix de suivre ou non le cours.
  • soleil_vert a écrit:
    Claude Allègre, François Bayrou, Nadejatte

    Les femmes n'ont pas le droit à un prénom bien orthographié et à un nom de famille ?

  • C'est un outrage, un blasphème de ne pas voir dans les mathématiques non "élémentaires" (c'est à dire au-delà de savoir compter et calculer des pourcentages disons) un enseignement nécessaire et fondamental? Celui ou celle qui profère un tel propos doit-il, doit-elle être brûlé(e) en place publique? B-)
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