Nouveau programme du collège en Maths

Bonjour,

Aujourd'hui un article du parisien signale encore une fois l'effondrement du niveau en Mathématiques des élèves :
article le parisien

Sur les nouveaux programes, lorsqu'on fait le bilan (de manière la plus objective possible), on arrive à ca, colonne de gauche pour les AJOUTS et colonne de droite pour les SUPPRESSIONS :


898345maths.png

C'est réellement une coupe sans précedent dans les mathématiques au collège pour uniquement introduire l'informatique.... On notera qu'au lycée, on ne fait que de l'algorithmie. Ces nouveaux programmes prêchent l'enseignement de la programmation au collège. Le langage n'est pas précisé.

Je pense aux collègues qui n'ont aucune compétence en informatique. Pour connaitre la qualité plus que médiocre des formations académiques, il ne faut pas compter dessus pour former correctement les enseignants. Quand bien même les enseignants seraient touchés par la grâce divine du dieu informatique et deviendraient d'un seul coup compétents en informatique, je me demande comment notre corps d'inspection peut penser qu'un élève qui ne sait déjà pas placer une majuscule au début d'une phrase et un point à la fin de celle-ci, pourra écrire correctement un programme informatique.
L'inspection de Mathématiques me semble avoir totalement perdu la tête. Ils ne font que se couper un peu plus de la base des enseignants qu'ils devraient pourtant représenter et écouter.

Est-ce moi qui (inconsciement) fait preuve de mauvaise foi sans m'en rendre compte ou l'inspection de mathématiques est-elle vraiment rentrée dans une phase de folie pure?

Cordialement.

PS : J'ajoute que si on m'avait dit dans le nouveau programme de maths que désormais, une heure de la discipline serait consacrée au français, j'aurai applaudi des deux mains tant les difficultés mathématiques proviennent souvent de l'incapacité des élèves à comprendre une simple phrase écrite en mots. Mais là, l'informatique....
«13456718

Réponses

  • Un peu d'histoire récente.

    Dans les années 80 les enseignants de TME (travaux manuels éducatifs) ont été transformés d'un trait de plume en enseignants de technologie. Ils ont dû se mettre à l'informatique (en français bureautique) l'électronique et autres points de détail.

    Ceux qui n'ont pas pu s'adapter ont été poussés vers la sortie. Point barre.


    C'est notre tour. Les mathématiques disparaissent petit à petit au profit d'une nouvelle discipline : les sciences de l'ingénieur. Le même protocole se met en place. La programmation, tu l'aimes ou tu la quittes.

    La rhétorique a disparu des programmes en 1905 si j'ai bonne mémoire. Les mathématiques en ... ?

    Les mathématiques, comme les autres langues mortes - latin, grec, allemand - seront enseignées en tant que prétextes à projets inter-disciplinaires.
    À moins que ce soit à l'école privée.

    e.v.

    [Je sais, je me répète]
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ah oui, on peut s'offusquer de ces coupes ...

    Moi je m'inquiète surtout des réductions sur l'arithmétique / calcul algébrique, j'ai toujours (à tort peut-être) considéré que la géométrie à la Lespinard et Pernet c'étaient des maths du XIXème siècle. En tout cas dans ma vie de mathématicien ça ne m'a JAMAIS servi.

    Là je suis un peu moins d'accord, c'est sur la phrase "Je pense aux collègues qui n'ont aucune compétence en informatique.". Je n'ai pas l'impression que ce qui sera demandé à enseigner sera super complexe, et on est en droit d'attendre à ce que quelqu'un qui est titulaire d'un CAPES ou d'une agrégation de mathématiques soit capable de se former là dessus. Lorsque j'avais passé l'agrég, il y avait eu un message de la présidente de l'époque "on cherche des personnes capables de rebondir". Dans tous les métiers on est amené à apprendre des choses nouvelles, je ne vois pas pourquoi seuls les profs ne devraient pas.

    Ou sinon il faudrait accepter l'idée que ce n'est pas aux mathématiciens d'enseigner l'informatique, et alors on devrait créer un CAPES et une Agreg d'info.
  • D'accord avec edp2 pour l'aspect géométrie désuette que je regretterai pas non plus, par contre pas d'accord pour la programmation : je pense que ça risque d'être un massacre, que seule une formation d'excellente qualité des enseignants, avec moultes heures de pratique sur machine, pourrait éviter. Ce n'est pas gagné ("-madame, pourquoi elle marche pas ma boucle for? -euh..attends..euh...je relis ton code puis le livre...").
  • J'ai du mal à croire que la symétrie centrale soit retirée et qu'on réintroduise les homothéties (comment ça se prononce déjà ? Un collègue en avait mis dans son activité poisson d'avril : m'sieur ? c'est quoi une "omo-té-ti" ? De même que devient la translation sans parallélogramme ?
    Je note que les chapitres où j'ai souvent eu des énormes plombs en évaluation sont retirés : systèmes, radicaux, géométrie dans l'espace ainsi que les angles en cinquième.

    Pour l'algorithmique/programmation, je suis pour. Non pas sur la tête, merci.

    Les identités remarquables s'accrochent. Le fait qu'elles soient dans le socle commun (pour soit disant le calcul mental) m'a toujours épaté de campagne.

    En fait en nivellant aussi bas, ça rend possible la différentiation puisqu'il reste à occuper les 5 à 10% qui sont forts, et plus autonomes.
    La tordue a écrit:
    De qui descendons-nous maman? Pour être aussi condescendants.
    Où va-t-on papa? Je n'sais pas mais on y va.
  • @ samok : Tu vas expliquer à tes élèves qu'une homothétie de rapport $-1$ s'appelle une symétrie centrale.

    Sympa, non ?

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Dans notre académie, nos inspecteurs nous ont écrit en nous présentant un site ou un logiciel qu'on devrait utiliser pour la programmation. D'après une collègue, c'est hyper simple. Son fils de 8 ans a su faire pas mal de choses...

    C'est faux pour le PGCD, le programme en vigueur n'impose pas soit l'algorithme des soustractions, soit Euclide. Les deux sont mentionnés.

    C'est affolant tout ce qui disparaît... notamment en géométrie.
  • ah oui, sieur ev, ou comme une rotation de 180°, ou la composée de deux symétries axiales d'angle 90°. Cool!

    S
  • Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • La géométrie contribue beaucoup au développement intellectuel donc ce n'est pas à négliger, d'autant plus que c'était le seul domaine des math de collège où l'on pouvait faire des démonstrations non triviales dès la sixième. Les math que l'on nous vend c'est l'absence de rigueur : comment démontrer sans propositions/définitions ? On va faire des math comme on enseigne les probas au lycée, à l'intuition. Les élèves qui n'auront pas des parents "réac" seront perdus.
  • Entendons-nous bien, je n'ai rien en soi contre l'informatique. Je trouverai très bien de l'enseigner si j'étais dans un excellent établissement de type collège où une bonne part des élèves maitrisent (dans l'ensemble) correctement les bases.

    Ce qui me parait ahurissant c'est de vouloir enseigner les bases d'un langage de programmation à des élèves qui ne maitrisent déjà pas la syntaxe de la langue.
    Combien d'élèves en Rep+ (mais pas seulement) écrivent phonétiquement, ne comprennent pas le sens des mots, ne savent pas placer une majuscule, un point, une vrigule, pensent que ce n'est pas grave d'écrire "Phythagore, ou Thalese ou paralelaugrame"?
    Comment faire comprendre à ces élèves que la syntaxe est importante pour la programmation si on ne veut pas que les profs se retrouvent avec 25 élèves qui crient "mon programme ne marche pas"?

    Combien d'élèves aussi ne sont pas capables de distinguer hypothèse et conclusion dans une simple démonstration sur le chapitre de la droite des milieux et utilisent systématiquement "la mauvaise" propriété? Qu'est-ce que ça donnera pour la programmation où on se doit de faire d'un minimum de logique.

    Ce qui me choque, c'est qu'encore une fois au lieu d'avoir consulter des enseignants qui ont 15 ans d'enseignements dans les endroits où le décrochage en Maths est le plus grand, on présente un programme purement théorique où la réflexion sur les modalités pratiques d'application sur le terrain est inexistante.

    Il serait peut-être temps que les inspecteurs de mathématiques ne rédigent pas un programme en étant enfermés dans une tour d'ivoire mais réflichissent à chaque étape sur la mise en place. Se dire "ça c'est bien, mais sur le terrain actuellement c'est illusoire" est une preuve d'intelligence. Qu'on prépare le chemin pour l'informatique, qu'on construise sa mise en application et pas que sur le papier, en vrai sur le terrain. Parce que rédiger un texte qui fait joli sur le papier et qui restera lettre morte car inapplicable pour des raisons pratiques est la pire des âneries que nos inspecteurs peuvent faire.
  • jnico : tu n'as pas dû lire mon message. Nos IPR (dans l'académie de Nantes) nous ont déjà fourni un lien avec un site ou un logiciel (j'ai pas trop regardé) qui d'après une collègue est super facile d'utilisation. Donc, les modalités pratiques d'application sont déjà existantes !
  • Bonjour.

    C'est amusant de constater que le serpent de mer de la programmation revient. Autrefois, c'était en primaire (à l'époque du "plan informatique pour tous" : On programmait en primaire (enfin ... c'est ce que disaient les circulaires ministérielles), on faisait des algorithmes en collège, et en lycée, on utilisait des logiciels tout faits.
    Bien évidemment, ça n'a pas été appliqué, et peu à peu, tout le monde a utilisé des logiciels tout faits.

    Mais c'est revenu ...

    Ah, au fait, à l'époque, c'était un langage de programmation " super facile d'utilisation", le LOGO. Pour avoir présenté ça aux élèves de CM2, je peux vous dire que de programmation, il n'y avait pas ! Mais ça occupait les élèves devant l'écran.


    Bon courage aux profs de collège !
  • Personne ici n'a connu le LSE (langage scientifique d'enseignement), sorte de basic traduit en français par l'EN que mon prof de maths de terminale C nous apprenait parce que c'était le langage officiel de l'EN, utilisé nulle part ailleurs ?
    Je suis d'une génération qui a fait de l'EMT au collège (bois, couture, cuisine, cartonnages...), c'était bien sympa, et en terminale donc ce fameux LSE, qui n'a pas dû vivre bien longtemps (mon frère a deux ans de moins et je crois que lui n'en a jamais fait). Je ne sais pas ce qu'en pensait le prof de maths. Pour moi, cela ne m'a fait ni bien ni mal, puisqu'en math sup on programmait en Pascal, puis en C en école d'ingénieurs !

    J'édite pour ajouter que j'étais en terminale C en 1988, et apparemment c'était la fin du LSE... http://fr.m.wikipedia.org/wiki/LSE_(langage_de_programmation)
  • Bonjour,

    En 1988, c'était déjà Terminale S, plus C.
    J'ai vu effectivement passer le LSE, heureusement, on ne m'a pas obligé à l'enseigner, pour celà, il aurait fallu qu'il y ait des ordinateurs en état de marche dans mon lycée.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Heu ... Rescassol,

    je suis à peu près sûr d'avoir enseigné en terminale C après 1990. Il semble que la dernière année était 1994.

    Cordialement.
  • Non, je suis sûre d'avoir eu un bac C en 1988 ! Tu dois confondre avec 1998... C'est gentil de me rajeunir de 10 ans... ;-)
  • Bonjour,

    Oui, j'ai du confondre avec 1998.
    En plus, mon fils était en terminale en 1988, donc je me rajeunissais aussi.

    Cordialement,

    Rescassol
  • J'ai appris le LSE en 86. C'était un basic qui admettait la récursivité. À la même époque apparaissait turbo-pascal 3.0 qui était un véritable bijou adapté aux machines de l'époque (Logabax). Autant dire que le LSE n'a pas fait long feu.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • en 1993 j'ai eu mon bac C, des gars se posaient la question sur l'avenir du service militaire. Un peu pareil qu'ici, des gars causaient.
    L'EMT c'était cool, avec des rubans et plaquettes de bois qui glissaient.
    Le MO5 en pur basic avec ses goto.
    après il y a eu l'alcool, la drogue, la prostitution, la guerre, la famine, la sécheresse, la pillule pour accepter la pillule,
    le thé en sachet, le savoir sans qu'on le sache, Aristote, les stoïciens, la Bible, les statistiques, la cuisine par induction, le feu, l'eau oxygénée mais toujours j'aimerai la vie, même sans retraite.

    S
  • Oui, je pense que tu as raison ev, en prepa ça devait être le turbo pascal, pas le pascal.
  • Effectivement, mon frère a passé le bac E et a redoublé pour passer le S, et de mémoire son redoublement a eu lieu en 1994, qui serait bien l'année de la réforme.
  • edp2 a écrit:
    j'ai toujours (à tort peut-être) considéré que la géométrie à la Lespinard et Pernet c'étaient des maths du XIXème siècle. En tout cas dans ma vie de mathématicien ça ne m'a JAMAIS servi.

    * En maths, beaucoup de propriétés sont inutiles dans la vie courante ou pour les scientifiques, mais ont pour intérêt d'aider à apprendre un concept. L'existence du cercle circonscrit à un triangle, ou bien le théorème de l'angle inscrit, sont peut-être inutiles au chercheur professionnel, à l'ingénieur, ou à l'homme de la rue, mais permettent de faire travailler la notion d'angle, qui est fondamentale.

    * Certaines notions introduites dans les petites classes ne servent qu'à introduire des notions plus élaborées par la suite, tout comme le fait qu'un échafaudage permet de construire un immeuble mais sera démonté une fois l'immeuble achevé. Ainsi,
    - La concourance des médianes, et le fait qu'elles se coupent aux 2/3, permet d'introduire l'associativité des barycentres.
    - Les parallélogrammes permettent plus tard d'introduire le concept de vecteurs.
  • Bonsoir.

    Certaines formations professionnhelles sont maintenant handicapées par le disparition de la géométrie. Je pense entre autres aux chaudronniers et aux charpentier.
  • La réaction provisoire de la SMF aux programmes cycles 3 et 4.
  • ev a écrit:
    J'ai appris le LSE en 86. C'était un basic qui admettait la récursivité. À la même époque apparaissait turbo-pascal 3.0 qui était un véritable bijou adapté aux machines de l'époque (Logabax). Autant dire que le LSE n'a pas fait long feu.

    Oh, quelqu’un se souvient des Lavabox… (:D
    gerard0 a écrit:
    Certaines formations professionnhelles sont maintenant handicapées par le disparition de la géométrie. Je pense entre autres aux chaudronniers et aux charpentier.

    Mon frère, soudeur, passe pour un extra-terrestre parce qu’il utilise les théorèmes de Pythagore, Thalès et la trigonométrie.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @ Laurette,
    Pour info, LSE était l'acronyme de Langage Sans Emploi ou, pour les mauvais esprits, Langage Sans Espoir, le seul langage où la France était un champion reconnu même par les belges francophones ! Les canadiens avaient développé le « Basicois » qui n'a pas eu plus de notoriété internationale.
    @ gerard0,
    Je suis toujours en admiration devant les constructions géométriques des (vieux) chaudronniers.
    @ nicolas.patrois,
    Les Logabax d'époque avaient une particularité, le Bios version Education Nationale n'était pas compatible avec les logiciels « grand public », pour éviter les tentations.
  • On s'en doutait déjà avant, non ?
  • C'est sûrement parce que le niveau de CM2 a augmenté de façon drastique.
    Les économistes parleront d'inflation.
  • Forcement car les jeunes passent leur temps devant la télé où mieux leur portable...
    De toute façon pour en faire des consomateurs pas la peine de trop forcer.

    << Le groupe des "super-matheux" reste quant à lui stable à 9,1 %. >>
    Surement un peu moins facile à distraire car ayant un centre d'intérêt fort.
  • Ils ont eux aussi un portable mais ils y ont tous installé l’appli de Wolfram. :-D
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Au bout d'un moment, faudra quand même réfléchir à arrêter un peu avant la 3ème les élèves qui ne savent qu'à peine lire, écrire et compter.
    Afin de se concentrer essentiellement sur leur apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul.

    Ce qui, il me semble, sera plus utile à tout le monde que de pouvoir raconter "notre système éducatif est trop trop bien, tous les enfants de 6 à 16 ans suivent le même enseignement" pour au final aboutir quasiment au même résultat que si certains de ces enfants n'étaient pas allés à l'école...
  • Ne vous inquiétez pas, les enseignements pluridisciplinaires vont tout changer :-D
  • La solution pour résoudre le problème est de supprimer les mathématiques des programmes de collège*.
    Quand il y a un problème, il faut supprimer le thermomètre. B-)-

    *: pour mettre de l'algorithmique à la place.
    Pour transformer des gosses en robots, rien de tel que de leur apprendre à penser comme des robots. :-D
  • Au bout d'un moment, faudra quand même réfléchir à arrêter un peu avant la 3ème les élèves qui ne savent qu'à peine lire, écrire et compter.
    Afin de se concentrer essentiellement sur leur apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul.

    Ce qui, il me semble, sera plus utile à tout le monde que de pouvoir raconter "notre système éducatif est trop trop bien, tous les enfants de 6 à 16 ans suivent le même enseignement" pour au final aboutir quasiment au même résultat que si certains de ces enfants n'étaient pas allés à l'école...

    Non, non et non. On a besoin de consommateurs.
    C'est l'OCDE qui décide, approuvé par le MEDEF.

    Si vous voulez de la qualité il faudra le faire vous même:-D
  • edp2: espérons que ça te serve un jour, car c'est quand même la baseB-)

    Non franchement, c'est du grand n'importe quoi. Je crois que l'on peut remercier nos amis informaticiens qui mettent la pression. En fait, chaque petit groupe universitaire tente d'influer pour que l'on enseigne sa spécialité : probabiliste d'un côté, informaticiens de l'autre. A qui le tour maintenant? Comme plus personne n'étudie la géométrie euclidienne, elle n'a plus pour défenseur que les pauvres enseignants, absents des commissions, donc on la supprime. Quels sont mathématiciens qui ont osé participer à ce massacre (edp2?) ! Pauvres enfants, tout ça pour l'orgueil de quelques chercheurs à l'ego surdimensionné.

    J'ai connu de tels programmes en Allemagne où les élèves ne savent pas ce qu'est une homothétie ou des triangles semblables, ils ne savent plus distinguer une implication d'une réciproque et du coup même pour bâtir un raisonnement (en dehors de toutes considérations mathématiques) ça devient difficile.


    M.
  • Bonjour, j'ai fusionné "1 élève sur 5 etc." avec discussion les nouveaux programmes.
    La chronologie des messages s'en trouve un peu affectée. Veuillez m'en excuser.
    jacquot
  • Pour te faire plaisir, on changera le "soit"..... pour le PGCD. Ce travail aurait dû être fait par nos inspecteurs. Tu nous excuseras d'avoir commis cette erreur puisqu'on doit faire le travail des inspecteurs. Et puis le d'après "nos inspecteurs".... Parait-il que tout va bien dans le meilleur des mondes.
  • mauricio a écrit:
    En fait, chaque petit groupe universitaire tente d'influer pour que l'on enseigne sa spécialité : probabiliste d'un côté, informaticiens de l'autre.

    Je ne peux pas laisser dire ça.
    Pour ma part, j'ai dit exactement l'inverse aux IPR et inspecteurs généraux que j'ai rencontré.
    Je souhaite également rappeler que dans la commission qui a introduit massivement les stats au lycée, il n'y avait que 2 universitaires: Michèle Grillot (EDP) et Alain Yger (variable complexe, je crois).
  • Bonjour,

    Je confirme ce que dit Aléa. Très peu d'enseignants-chercheurs dans le domaine des probabilités a dit du bien de l'introduction des probas au lycée. L'immense majorité a dénoncé la mascarade et a démontré l'absurdité et le non sens que cela constituait. Malgré le travail de J.P. Raoult qui s'est évertué, comme sur ses billets d'image des mathématiques sur le site du CNRS, a convaincre que c'était utile et efficace, le verdict est sans appel. L'enseignement des probabilités au lycée est une gabegie. Le meilleur argument consiste simplement à regarder les sujets qui tombent au bac et qui démontrent que les belles ambitions du programme sont réduites au simple fait de taper sur une touche de la calculatrice.

    Il faut d'ailleurs que des personnes comme Aléa, continuent a expliquer que cela n'avait pas de sens sauf si on s'en donnait les moyens au niveau des contenus enseignés.

    Concernant l'informatique dans le nouveau programme, il ne faut pas croire que c'est à cause des pressions des profs d'info. Je crois que les enseignants-chercheurs en info feraient les mêmes remarques que les probabilistes.

    N'oublions pas que les groupes d'experts du ministère sont constitués en priorité d'inspecteurs généraux et de hauts cadres de la DGESCO. Ils n'écoutent pas, ou très peu, ce que les profs du second degré ou les enseignants-chercheurs disent.

    PS : Il y a des inspecteurs généraux qui font un superbe travail et sont d'une qualité rare que ce soit sur le plan humain ou professionnel. Malheureusement, je crains que nous ne soyons tombé sur le mauvais cheval pour l'ig chargé de suivre la réforme des programmes.
  • @alea: tu es obligé laisser dire ça car nous sommes encore une démocratie. Ceci dit je pourrais te donner raison, mais je trouve que c'est une façon facile de se dédouaner. Regarde: les bourbakistes ont également combattu les maths modernes, mais le fait est que votre communauté est responsable que vous le vouliez ou non, comme les bourbaki sont d'une certaine manière responsable des maths modernes.

    Mais le problème n'est pas seulement là, mais aussi dans l'Université vit détaché de la réalité des enseignants. La plupart n'ont jamais enseigné ni en collège, ni en Lycée.

    M.
  • Bonjour Mauricio.

    Pourquoi accabler les universitaires qui n'y peuvent mais ? Ceux qui conçoivent les programmes n'ont "jamais enseigné en collège", pour "la plupart". Mais eux ont participé à leur élaboration.

    Pour avoir bien connu Maurice Glaymann, l'un des promoteurs dans les années 60 de la réforme des programmes du secondaire, je peux te dire que dans ces constructions ministérielles, les universitaires sont de peu de poids. Maurice n'eut pas d'autre choix que de démissionner quand furent élaborés les programmes de quatrième, complétement délirants.

    On ne devrait pas pouvoir devenir IPR ou IG sans avoir enseigné au moins un an dans un collège Zep.

    Cordialement.
  • Regarde: les bourbakistes ont également combattu les maths modernes, mais le fait est que votre communauté est responsable que vous le vouliez ou non, comme les bourbaki sont d'une certaine manière responsable des maths modernes.
    Maurice n'eut pas d'autre choix que de démissionner quand furent élaborés les programmes de quatrième, complétement délirants.

    Le vrai soucis c'est que personne ne s'est fedéré pour donner une alternative, il y a bien eu des anciens membres de Bourbaki pour écrire des livres de qualité, mais rien de comparable avec les moyens de l'édition et de l'éducation nationale.
    On ne devrait pas pouvoir devenir IPR ou IG sans avoir enseigné au moins un an dans un collège Zep.

    Autant les mettre à pole emploi tout de suite.
  • Bonjour,

    Très honnêtement, on ne s'improvise pas professeur d'informatique, j'ai du mal à imaginer certains collègues l'enseigner à une classe de 32 élèves.

    Sans compter que le langage de programmation à utiliser n'est pas imposé, ce qui va compliquer le tout.

    Par exemple en 5e, une classe pourra apprendre à programmer en Python, puis en 4e, avec un autre prof qui ne connait pas du tout la syntaxe du Python, programmer en Java ou en C. Et tout ça alors que ces élèves commençaient à peine à s'en sortir avec le Python en sachant écrire quelques lignes sans fautes pour en faire un fameux "Hello World !".

    Je ne suis pas du tout contre l'idée d'introduire des notions d'informatique et de programmation au collège, mais pourquoi ne pas avoir créé une "vraie" matière informatique et technologies ? Je ne dis pas cela pour refourguer le bébé aux collègues de techno, mais je pense qu'une heure par semaine pour travailler la compréhension française des énoncés et du vocabulaire mathématique aurait été beaucoup plus utile aux élèves et productive.
  • Revenir à l’ÉMT plus de la vraie informatique au collège, faut voir mais il va falloir prendre les heures sur quoi ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Par exemple en 5e, une classe pourra apprendre à programmer en Python, puis en 4e, avec un autre prof qui ne connait pas du tout la syntaxe du Python, programmer en Java ou en C. Et tout ça alors que ces élèves commençaient à peine à s'en sortir avec le Python en sachant écrire quelques lignes sans fautes pour en faire un fameux "Hello World !".

    Si on sort les quelques cracks, la majorité y arrivera avec peine sur Python mais JAVA et C sont totalement impensables.
    La majorité des informaticiens professionnels évitent le C et beaucoup le JAVA.
  • Et on revient au BASIC du TO7 avec des bordées de PRINT "COUCOU".
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • On pourrait pas faire du tricot avec les crayons optiques ?

    [small](Je m'exerce au poste de réformateur.)[/small]

    S
  • soleil_vert > Beaucoup programment en C/C++/Ada pour les systèmes embarqués.
  • @ nicolas.patrois,
    Pour la petite histoire « PRINT "FRITES" » se lit et se dicte « prinnte entre quote frites » et pour les élites « INPUT X » « inneputte ixe ». Avé l'accent.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.