colles
Bonjour
Quelqu'un aurait-il des informations précises sur la législation relative aux colles quand on est retraité???
Merci
Quelqu'un aurait-il des informations précises sur la législation relative aux colles quand on est retraité???
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Réponses
dans un lycée public il n'est pas possible de continuer les colles en classes préparatoires
au delà de l'âge de 65 ans et en pratique au delà de l'âge de liquidation des droits de retraite
dans un lycée privé sous contrat il en est de même selon toute vraisemblance
dans un lycée privé hors contrat cela dépend de la direction des classes prépa et non du ministère
cordialement
Un ancien collègue retraité assure encore des colles d'anglais alors qu'il a plus de 70 ans.
Quand j'étais en Sup-Spé (1972-1974) au Kléber à Strasbourg, certains colleurs étaient proches des 70 ans voire des 80 ans. Je pense particulièrement à deux excellents matheux dont un certain Marvillet de la même promotion que Jean Dieudonné, né en 1906 (il aurait alors eu 66-67 ans). Marvillet était l'ancien prof de Spé A' qui fut remplacé par Arnaudiès. Il était redouté mais c'était une pointure.
Soyons juste certains jeunes colleurs-matheux m'ont autant impressionné que ceux de la génération de Bourbarki!!!
Le paysage des colles et du règlement y relatif a dû bien changé en 45 ans!
Salutations
Edouard
D'après une histoire qui courait quand j'étais jeune : la TPG aurait signalé une prétendue erreur dans le dossier d'un colleur ; celui-ci aurait été, d'après le numéro de Sécurité Sociale, âgé de plus de 75 ans, et, de ce fait, il n'aurait pas été possible de le rémunérer.
Donc soit "Strasbourg" ne paye plus au-delà de 65 ans, soit les colleurs de la génération Bourbaki du début des années 70 faisaient passer des colles gratuitement par pure vocation mathématique. Ce qui ne m'étonnerait guère!
Joyeuses Pâques
Edouard Knobloch
Donc oui cette génération du baby-boom qui s'accroche à ses privilèges en laissant la jeunesse sur le carreau, qui a connu une période faste de plein emploi, qui bénéficie de retraites (alors que dans 40 ans rien n'est moins sûr) devrait laisser un peu sa place aux jeunes. Vouloir coller quand on a 70 ans alors que plein d'étudiants en maths sont en galère financière relève de l'égoisme pur et simple.
J'ai 62 ans et ai tendance à m'égarer dans une douce nostalgie des "super" colleurs dans le passé. Mais Héhéhé a parfaitement raison; période de l'embarraras du choix des études à finalité professionnelle avec un CDI à la clef, de peu de chômage, d'un bon niveau de retraite, tout cela est parfaitement exact.
De plus les jeunes colleurs doivent être tout aussi forts que les plus vieux alors oui, il faut passer la main à un certain âge. Au plus tard à l'âge de la retraite sinon avant et ce même si l'argent n'est pas le nerf de la guerre pour certains qui ont la passion de leur métier.
Edouard
Chaurien, je plussoie.
Cordialement,
Rescassol
Il n'y a pas entre générations à se tirer dans les pattes, il faut essayer de positiver et de parler de solidarité entre générations (cf. retraite par répartition pour le privé).
Depuis que je suis en préretraite, je mesure la chance inouïe qu'a eue notre génération (pas de guerre sérieuse sur notre territoire, pas de job précaire ou du moins pas autant que maintenant, moins de chômage, un niveau correcte de retraite, etc...). Tout cela ne va pas forcément se perpétuer.
Bonne soirée
Edouard
Ah, la position victimaire a ses charmes !
"Il ne faut pas monter les générations les unes contre les autres" : remplacer l'analyse par le slogan le plus éculé n'y change rien. Dans une société, il y a des transferts de richesse entre générations. C'est n'est pas une opinion ou une position, c'est un fait.
Certains des posts qui précèdent ont avancé des arguments de nature économique, en particulier sur la répartition des richesses entre générations. Vous ne prenez pas la peine d'y répondre, ne serait-ce que pour les contredire.
Personne, me semble-t-il à la lecture de ce fil, ne trouve déplacé que des personnes de plus de 65 ans aient une activité professionnelle. Ce qui est en cause, c'est de prélever une rémunération sur une quantité finie d'argent public qui de facto n'ira pas à d'autres. Il faut ne pas vouloir pousser l'analyse économique très loin pour ne pas comprendre que cela change radicalement la nature du problème.
Créer votre entreprise d'entraînement des taupins à leurs futurs concours, vous serez payés par leurs parents et il n'y aurait rien à redire.
A vrai dire, vos réactions ne me surprennent pas trop. J'ai côtoyé des professeurs dans le supérieur qui ont prolongé leur service alors qu'ils pouvaient prendre leur retraite et demander l'éméritat si la passion était le véritable moteur. Naturellement, dans le même temps, ils trouvaient scandaleux que leur thésard ne trouve pas de poste. Larmes de crocodile : il est plus facile de dénoncer une politique que de s'interroger sur son propre rôle. Aucune grandeur d'âme dans tout cela, seulement un peu d'opportuniste et de facilité. (Inutile de préciser comment lesdites personnes votaient, j'ai déjà dit qu'il s'agissait d'enseignants du supérieur dans des disciplines scientifiques, des gentils, des partageux quoi !)
J'ajouterais que lesdites personnes étaient de farouches défenseurs de la loi sur les 35 heures dont le but, faut-il le rappeler, était de diviser le travail disponible pour augmenter le nombre de ceux qui travaillent. Ce raisonnement valait pour le privé bien sûr, entre personnes n'ayant pas encore l'âge d'être à la retraite, mais ne s'appliquait pas à une personne du public, ayant l'âge d'y être. On cherchera en vain une cohérence dans tout cela.
C'est surprenant comme des esprits aussi fins lorsqu'il s'agit d'analyse mathématique renoncent à toute rigueur intellectuelle, au moins à tout questionnement, lorsqu'il s'agit d'analyse économique.
Bonne soirée à tous.
De plus les grands-parents sont des aides pour leurs enfants et petits enfants, ils font profiter leur entourage de leur pouvoir d'achat. Ton calcul économique est erroné à mon avis.
* on peut transmettre son savoir via des associations, du bénévolat, sans pour autant accaparer le revenu des colles. Je le répète la génération étudiante est dans une situation infiniment plus précaire qu'un prof à l'âge de la retraite.
* je vois mal le rapport entre les colles et le fait d'être une aide pour des enfants ou des petits enfants...
* un point peut-être plus polémique, mais que que je ne suis pas le seul à avoir constaté en discutant de ça avec pas mal de mes amis, les vieux colleurs sont souvent à la ramasse : aucune connaissance du programme réel (et oui ils changent faut se mettre à jour), arcboutés sur des principes parce que c'était comme ça avant (expérience vécue : le vieux colleur qui pète une durite parce que les coefficients binomiaux c'est $C^k_n$ et pas ${n \choose k}$) et surtout une déconnection totale avec la réalité des concours.
Retraité, j'assure quatre heures de colles par semaine. Au terme de la colle je remets à chaque élève un corrigé de son sujet, rédigé par mézigue. Jusqu'à ce jour les élèves et leurs professeurs ont été satisfaits de mon travail, lequel est dûment rémunéré. Il se trouve que ceci a lieu dans l'enseignement public, mais eût-il été privé, sous contrat ou non, ceci ne change rien.
Cette rémunération est soumise à l'impôt, que je trouve exorbitant et dont je réprouve l'utilisation en dispensation d'allocations diverses dont je ne perçois pas toujours la légitimité. Mon désintéressement est infini mais quand je veux acheter les excellents ouvrages de Garet, Berhuy, Debreil, ou autres, il faut bien que je sorte les picaillons, et je ne dis pas ça pour critiquer les prix desdits ouvrages, qui me semblent justifiés.
Il me semble stupide que le départ en retraite consiste à passer brutalement d'une activité importante à une activité nulle. Passer à une activité réduite, en relation avec la diminution des forces physiques, me semble meilleur. J'ai toujours aimé les mathématiques et leur transmission, et un tel emploi de colleur, libéré de la malédiction des copies, me convient tout à fait. Plusieurs autres collègues m'ont demandé d'assurer des colles dans leur classe, mais quatre heures, cela me suffit, et dans un lycée proche de chez moi.
La soi-disant analyse économique de physicius n'en est pas une, c'est une prise de position politique et idéologique. Les économistes ne sont pas d'accord entre eux sur cette conception du "partage-du-travail" qui a conduit aux 35 heures. Les camarades de Martine Aubry affirment que cette mesure a créé des emplois, mais certains économistes le nient et font observer qu'elle augmente le coût du travail et qu'avec tout protectionnisme interdit par l'Union européenne, c'est catastrophique pour notre économie nationale et en particulier pour l'emploi. Il n'est pas certain que le travail soit une sorte de gâteau qu'on se partage. Aujourd'hui la frange la plus gauchiste de l'échiquier politico-syndical préconise les 32 heures. Et ensuite, quo non descendant ?
Merci à physicius d'évoquer l'hypocrisie de ces professeurs du supérieur qui récitent pieusement le catéchisme partageux et agissent à l'opposé. Cela ne me surprend pas chez ces gens, comme les ministres et autres personnalités de gauche qui nous abreuvent de "vivrensemble" et de " mixité-sociale", et qui mettent leur précieuse progéniture dans des établissements scolaires d'élite.
Au fond, ce n'est pas un débat économique mais une question de vue-du-monde, et moi je ne suis pas un partageux, et donc pas un gentil selon physicius. Son exigence de cohérence est légitime et elle est mienne aussi. Faites donc comme moi, accordez vos idées, vos paroles et vos actes.
En fait il y a un vrai problème générationnel mais il n'est pas là où le place physicius. Ma génération, qui a eu dans les vingt ans en 1968, et dont l'image emblématique est Daniel Cohn-Bendit, a laissé la France dans un état pitoyable, pas seulement en termes économiques, et nos jeunes nous le reprochent, et ils ont raison. Et moi je partage leur combat. Ce n'est pas bien sûr celui des voyous qui se livrent ces jours-ci à diverses violences, déprédations et chapardages au prétexte d'opposition à une loi gouvernementale. Mais ce n'est pas le lieu d'en dire plus.
Bonne journée.
F. Ch.
06/04/2016
La moutarde commence à me monter au nez.
Sans vouloir prendre comme disait physicius la posture victimaire, que je réprouve, voici bien une collection de poncifs visant spécifiquement une catégorie de population. Sans évoquer les catégories sur-protégées, Héhéhé va-t-il nous expliquer que les blondes sont idiotes et les Corses fainéants ?
J'ai commencé à assurer des colles en 1973. A l'époque j'étais stagiaire de CAPES et je m'étais fait un copain, qui était maître-auxiliaire dans le même lycée. Il est devenu depuis un brillant universitaire et une sommité dans sa spécialité, la logique, mais avec les aléas de la vie nous nous sommes perdus de vue. Il collait chez son ancien professeur de math-sup, Mme C***, il m'a présenté à elle, et elle m'a embauché. Depuis, j'ai passé l'agrégation, j'ai eu bien des affectations, dans le Secondaire et dans diverses prépas, et j'ai assuré des colles tous les ans sans discontinuer, dans mes classes ou dans d'autres. C'est dire si en quarante ans j'ai vu des situations, notations et programmes divers, et si je sais comme il faut s'adapter !
Le vieux-colleur décrit par Héhéhé est sans doute un produit de son imagination et des, pourrait-on dire, "stéréotypes d'âge". Moi je travaille avec les programmes actuels, dûment enregistrés sur mon ordinateur. Je regarde régulièrement les sujets posés récemment aux oraux, dans la RMS ou autrement, et j'utilise les notations en vigueur. Je me demande où il a trouvé quelqu'un qui ne connaît pas la notation actuelle des coefficients binomiaux, utilisée depuis, à vue de nez, une quinzaine d'années. Et même avant, celui qui lisait un peu autre chose que ses manuels connaissait cette notation.
C'est le travail de n'importe quel colleur, quel que soit son âge, de poser des problèmes dans le cadre du programme et des notations en vigueur, et de s'informer de ceux-ci de façon minutieuse. La routine et le radotage, qui sont maladies professionnelles des professeurs, peuvent se manifester bien avant soixante-dix ans ! Dans ce cas, c'est bien simple, si un colleur ne fait pas l'affaire, le professeur de la classe peut et doit s'en séparer, quel que soit son âge.
Et l'argent ? Je regrette, toute peine mérite salaire. Une heure de colle est payée en math-spé environ 50 euros pour trois élèves, il me semble (je n'ai jamais su au juste). Quand je passe une journée (ou plus) à mettre au point un exercice et son corrigé, que je poserai à un élève et qui me rapportera donc 16,67 euros (moins les impôts), il me semble clair que pour m'enrichir je ferais mieux de faire des ménages. Mais si vous êtes enclins à prôner le partage des richesses, adressez-vous aux pousseurs de ballon, qui savent à peine signer leur nom et sont payés des sommes folles.
Bon, ça suffit.
F. Ch.
Je croyais avoir envoyé mon message mais j'ai dû oublié de cliquer là où il faut.
Si c'est une suppression, pardon aux modérateurs, il n'y a qu'à re-supprimer.
Je disais que j'avais bien fait d'attendre et de ne pas répondre, puisque Chaurien a dit beaucoup mieux que moi ce que j'aurais pu dire.
Je précise que je ne donne pas de colles, mais des vacations dans des écoles d'ingénieurs publiques.
Et j'ai 64 ans, moins de 65 !
Cordialement,
Rescassol
Mais, c'est simplement la rareté des opportunités qui fait cela, selon moi.
La paye doit en être la raison, mais pas seulement.
Le "partage du travail" me semble être un modèle économique trop simpliste pour être réellement efficace, à mon sens.
Je soutiens mordicus que donner des colles (ou des vacations) quand on est à la retraite relève de l'égoïsme. Ayez au moins la décence d'avouer que c'est pour mettre du beurre dans les épinards et vous sentir utiles plus qu'autre chose.
Sinon je ne remets pas en doute le fait que tu es sans doute un colleur excellent (j'en tiens pour preuve que tu traines sur les-mathematiques.net ce qui montre une réelle passion et investissement pour les maths ^^).
Le monde est ni noir ni blanc et la vérité se trouve entre les deux. En France on a trop tendance - à mon humble avis - à vouloir à tout prix creuser des tranchées et à se battre à coups d'invectives.
Je ne suis pas un enseignant professionnel et ai toujours travaillé dans le privé. A 62 ans je suis (pré)retraité forcé et réalise tout de même la chance que j'ai eue à tous égards (études, situation économique globale, situation géopolitque, etc...) par rapport à la génération de mes filles. J'ai plus qu'apprécié les vieux colleurs en maths (70+) et ce même s'ils étaient un peu hors programme par moments ou plutôt justement parce que avec eux on apprenait des choses intéressantes qui étaient toutefois hors programme. C'étaient les années 70!
Je ne vais pas jouer à l'économiste comme certains et ne suis pas un intellectuel, mais je suis persuadé que le monde a beaucoup changé depuis 1970 et que nous n'avons encore rien vu. Alors on ferme les yeux et ce sera la loi de la jungle, chacun pour soi? Le partage du travail - sous quelle forme que ce sera - est inéluctable et je suis loin d'être communiste.
Il faudrait que nous discutions mathématiques sur ce forum mais l'avenir des jeunes m'intéresse au moins autant que ces belles mathématiques!
Bonne soirée
Edouard
Premièrement, certains étudiants touchent une bourse, d'autres des allocations logement... et ont quelques avantages dus à leurs situations (pas assez sûrement...). Pour finir, certains travaillent... donner des colles... travailler au McDo... Evidemment, ce n'est peut-être pas la même rémunération et le même confort...
Je ne dis pas qu'ils sont privilégiés mais les étudiants qui se bougent peuvent encore avoir des conditions de vie appréciables en étant un peu raisonnables.
Deuxièmement, par rapport aux retraités qui mettent du beurre dans les épinards ! Je suppose que, si tu es enseignant, tu refuses systématiquement de faire des heures supplémentaires ou des missions qui ne relèvent pas de tes obligations.... justement pour ne pas mettre du beurre dans les épinards...bah oui, tu touches déjà un salaire respectable tous les mois. Laissons ces heures supplémentaires à des vacataires ou des contractuels qui ont sûrement plus besoin que toi de cet argent. Mais tu vas peut-être me répondre que ta situation personnelle fait que tu as besoin d'augmenter tes revenus... tout comme des retraités ont besoin d'augmenter leurs revenus (pour aider leurs enfants, leurs petits-enfants... pour payer des frais médicaux... j'en passe...). Et je ne vois aucun égoïsme ici.
Et puis, franchement, à 17€/heure... il y a sûrement mieux...par exemple des cours particuliers niveau lycée avec quasiment aucune préparation... c'est minimum 20€ de l'heure (et c'est souvent beaucoup plus !).
Moi, je les admire. J'espère moi aussi réussir à garder ce plaisir de transmettre ses connaissances au-delà d'un âge bien avancé. J'espère aussi avoir une santé qui me le permette...
chris93 a bien décrit toute la complexité de ce dossier. Qui veut comme chris93 et comme moi transmettre un peu de savoir peut le faire en dehors de colles. Ceci étant, quand on est sollicité par son entourage (famille, amis, amis d'amis, etc...), on n'a pas l'impression de piquer la place d'un jeune.
Peu importe, une des missions que je m'assigne est de réduire autant que possible le recours à la fameuse calculette et de promouvoir le calcul (mental), au risque d'être hors programme (âge avancé oblige)!!!
Bonne journée à tous
Edouard
A chaque fois que je lis un énième pique contre la technologie, je me sens obligé de demander pourquoi vous ne pouvez pas faire mieux avec une calculatrice que sans?
(A vous lire la calculatrice est une régression...)
Bonne journée.
Jean-Louis.
Je redits mon point de vue, la technologie doit permettre de faire mieux.
Ce qui ne semble pas le cas, par contre elle sert de défouloir à ceux qui l'accuse d'être la cause de tous les maux.
Je ne suis point colleur dans le supérieur mais juste un petit gars qui accompagne des collégiens (l'équivalent des lycéens en France) en Suisse (le niveau y est comparable à celui de la France, sinon un peu meilleur).
Bien sûr que la petite calculatrice permet de faire des choses intéressantes, ne serait-ce que le tracé d'une courbe qui dans les années 70 se faisait gentillement à la main. Mais l'utilisation de cet instrument de progrès sert en fait essentiellement à faire des calculs du type 1/3 multiplé par 9. Le danger, ce n'est pas que les élèves moyens ne sachent plus faire des mathématiques et comprendre la rigueur d'une démonstration, c'est plutôt qu'ils acceptent n'importe quel résultat numérique sans s'interroger sur l'ordre de grandeur. Dans la vie privée cela risque fort de leur jouer des tours.
Sans doute suis-je trop vieux à 62 ans pour comprendre ou pour accepter que globalement la calculatrice est une excellente chose qui aide efficacement notre jeunesse.
Bonne soirée
Edouard
PS : une obsession la calculatrice :-D
Peut être pas tout a fait dans la discussion, mais pour une heure de colle a 54euros, combien vont dans la popoche du colleur après taxes diverses et variées?
Idem pour une vacation cours magistral dans le supérieur, 61 euros. Combien vont dans la popoche du vacataire?
Merci de l'éclairer la lanterne.
-- Schnoebelen, Philippe
-- Schnoebelen, Philippe
- La majorité, ce sont des professeurs de prépa en exercice. Ils collent dans leur classe pour mieux connaître leurs élèves, ou dans d'autres classes prépas pour des raisons scientifiques ou pédagogiques tout à fait légitimes, sur quoi je reviendrai si besoin est. Disposant déjà de leur traitement, ce seraient de véritables « cumulards » selon l'idéologie basse de plafond de partage-du-travail.
- Ensuite viennent les professeurs du Secondaire en exercice, donc encore des « cumulards » selon les mêmes bourrins. En fait ceci permet à ces professeurs de continuer à conserver un niveau nettement supérieur à celui des classes où ils enseignent, et c'est bénéfique pour le niveau de l'enseignement. Et ils sont courageux de travailler ainsi en supplément de leur service.
- Il y a aussi des étudiants avancés, par exemple les anciens prépas ayant réussi à intégrer une Grande École, ou certains qui préparent une thèse, en petit nombre. Ils ont probablement d'autres ressources de natures diverses selon leur statut.
- Ma catégorie, retraités, est très minoritaire, et ne représente donc qu'une faible proportion des prétendus « cumulards ».
Mais dans aucun cas on n'embauche quelqu'un à la manière des « emplois-aidés » pour complaire à une certaine catégorie de population, étudiants prétendument nécessiteux ou autres, pour lui attribuer une allocation en faisant semblant de l'employer. Un emploi doit être confié à une personne qui s'acquittera d'une tâche utile, adaptée à ses capacités, et doit être dûment rétribué. Que cette personne ait d'autres sources de revenus n'a rien à voir avec la rémunération qu'elle perçoit pour ce travail. Et cette rémunération est liée au bon accomplissement de cette tâche : lorsqu'un colleur ne fait pas correctement son travail, les principaux intéressés - les élèves - le signalent, et ce colleur ne fait pas long feu, et c'est justice.
Bonne journée.
Fr. Ch.
Depuis plus de quarante ans que je colle, les colles ont toujours été rétribuées au nombre d'élèves, en prenant une heure pour trois élèves. S'il n'y a que deux élèves, on n'est payé que 2/3 d'heure. Logiquement, on pourrait dans ce cas ne les garder que 40 mn, mais c'est mesquin, et je ne l'ai jamais fait. On peut aussi mettre 0 à un élève indûment absent mais je ne l'ai jamais fait non plus. En ce moment, on enregistre les notes avec un logiciel dénommé Visiocolle, qui prévoit aussi la mention « N. N. » signifiant « non noté », et l'on est payé aussi dans ce cas, paraît-il, mais je ne l'ai jamais fait (ter).
Bonne journée.
Fr. Ch.
Merci.
la position de l'intervenant Héhéhé (qui suivant ses propres dires bénéficie en Suisse d'une rémunération confortable) est indécente :
remettre en cause la compétence des anciens profs titulaires est malsain
et dire qu'ils continuent leur activité professionnelle par pur égoïsme
est le même raisonnement que celui des hommes qui reprochent aux femmes
leur irruption sur le marché du travail dans des métiers soi-disant réservés aux hommes
ou encore le raisonnement des Suisses qui reprochent aux Français
de venir dans leur pays occuper des emplois lucratifs
depuis le premier janvier 2009 le cumul en France est parfaitement légal
entre retraite et activité professionnelle d'ordre privée ou contractuelle
la réaction de Chaurien est parfaitement justifié
cordialement
J'imagine que des colles un intervenant n'en fait pas de façon industrielle sur toute une année scolaire.
Certains lycées privés en organisent aussi, niveau terminale Mais ce n'est pas (très) bien payé pour le travail fourni selon moi et pour ce que j'en sais.
PS:
Nous sommes tous des vieux/vieilles en devenir. Encore que certains ont la malchance (la chance? ) de ne jamais devenir vieux.
Sur un thème similaire, savez-vous qui a la compétence de recruter les colleurs ? Un rectorat peut-il interdire l'emploi de colleurs professeurs de l'enseignement privé sous contrat, par exemple ?