La sélection légalisée en master

http://www.marianne.net/selection-universite-surprise-vallaud-belkacem-100242514.html

Cela me rendrait presque sympathique cette femme (selon l'article, elle se serait opposée à ces manigances qui vont devenir quasiment la règle).


PS:
Si l'université devient un lieu d'hyper-sélection est-ce qu'il va être juste que l'ensemble de la population paie pour qu'une partie de la jeunesse (qu'on peut identifier, elle vit plutôt en centre-ville j'imagine) puisse étudier et devenir les cornacs de l'économie de demain? (la question se pose aussi pour les grandes écoles). Tout ceci sur fond d'austérité.
Cette sélection finira, à terme, se concrétiser par une hausse des frais à engager par les étudiants pour étudier dans ces filières d"excellence" (les autres ceux qui ne pourront pas payer, qui ne vivent pas en centre-ville, auront des diplômes qui ne valent rien pour trouver un emploi)

Réponses

  • Bonjour,
    Cette sélection finira, à terme, se concrétiser par une hausse des frais à engager par les étudiants pour étudier dans ces filières d"excellence" (les autres ceux qui ne pourront pas payer, qui ne vivent pas en centre-ville, auront des diplômes qui ne valent rien pour trouver un emploi)

    C'est une affirmation totalement gratuite.

    D'ailleurs, c'est assez curieux de mettre en référence un article qui semble contredire totalement ton point de vue :
    Or, ce système a été détruit en trente ans au nom d'un égalitarisme de façade. La part des jeunes d'origine populaire à Polytechnique, Normale sup et l'ENA a chuté de 21 % en 1955 à 7 % en 2003. Ils sont les premières victimes de ce massacre universitaire, dernière étape du passage de la méritocratie scolaire prônant l'égalité des chances au slogan mensonger d'une « réussite pour tous » qui ne tolère aucune inégalité, même fondée sur le mérite, et qui favorise en fait les héritiers.

    Je ne sais pas si tu as beaucoup de contact avec le monde universitaire, mais lorsque l'on voit le niveau des étudiants en master de mathématiques, cela fait peur ! Beaucoup ont des lacunes extrêmement profondes, et sont incapables d'écrire un argument qui tienne la route.

    Pour ma part, la nécessité d'une selection me semble évidente. S'il doit y avoir un débat, c'est sur les modalités de cette sélection (qui n'est sans doute pas une question facile).
  • Cool: le troll politique du WE est lancé à fond la caisse!!! Merci fdp. Je vais me forcer à ne pas trop y participer, mais je le lirai avec grande attention, j'espère qu'il va prospérer à rester dans les clous de la charte pour ne pas être fermé.

    Sinon, pour te répondre sérieusement, quand comprendras-tu qu'on ne peut pas faire d'analyse politique pertinente sans une certaine précision. En particulier, la sélection est une tautologie***, elle ne peut donc pas être contestée, ce sont ses critères qui peuvent l'être, mais de ces derniers, tu ne dis rien. (Et même tes sorties sur "le centre ville", tu aimes bien utiliser cette expression qui n'a guère de sens).

    [small]*** Je te caricature: "moi, fdp, je pense qu'il est inadmissible de priver les aveugles du diplôme de pilote de ligne, c'est de la discrimination". tu confonds les diplômes avec des acquis sociaux. Oui distribuer le RSA (ou augmenter les retraites, etc), ce sont des acquis sociaux, non, donner de faux diplômes ce ne sont pas des acquis sociaux pertinents (ça ne fait que détruire le diplôme)[/small]
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • fdp a écrit:
    Cela me rendrait presque sympathique cette femme

    De quelle femme parles-tu? Il me semble que la seule évoquée par l'article est la désastreuse NVB ((** modéré**)). Je viens de lire l'article (qui est très neutre), je n'ai pas trouvé d'autre femme évoquée.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'avoue que ton post est sibyllin Fdp. Peux-tu expliquer en quoi sélectionner l'entrée en master favorisera les gens habitants les centres-villes ? Et en quoi cela augmentera-t-il les frais d'études ?
    Par contre NVB est à la hauteur, elle ne me déçoit pas, je n'attendais pas mieux d'elle...Elle est contre la sélection, oh qu'elle est gentille. "Moi ce que je veux, c'est l'excellence pour tous...Pour tous.." Dans quel monde merveilleux on va vivre grâce à cette ministre.
  • Il suffit de décréter que tout le monde est excellent.
    Le monde de Oui-oui deviendra alors le monde de Non-non...
  • Seiros a écrit:
    D'ailleurs, c'est assez curieux de mettre en référence un article qui semble contredire totalement ton point de vue

    Parce que tu m'as mal lu probablement. Le capital culturel entre en compte dans les raisons qui font que:
    La part des jeunes d'origine populaire à Polytechnique, Normale sup et l'ENA a chuté de 21 % en 1955 à 7 % en 2003.

    Je faisais référence à ce capital culturel quand je situais en "centre-ville" la frange de ces étudiants qu'on retrouve dans les filières d'"excellence". Et je suis convaincu que demain ce n'est pas seulement leur capital culturel qui fera la différence mais aussi la fortune de leur parents. (Mais c'est déjà probablement le cas aujourd'hui: travailler pour avoir des ressources financières et étudier en même temps ne sont pas un gage de réussite)

    On ne débat jamais de la finalité de tout ceci mais chacun a des raisons de réclamer la sélection.
    Les étudiants la réclament, parait-il, parce qu'ils ont bien compris que dans un monde où il n'y a pas d'emploi décent pour tout le monde et que le passeport d'entrée pour l'emploi est la possession du bon diplôme et avoir fréquenté le bon établissement d'enseignement seront la façon dont le marché de l'emploi va trier le "bon" grain de l'"ivraie".
    (la plupart des gens n'ont pas conscience que cette compétition est truquée, c'est un jeu de bonneteaux, qui permet, sans honte, de faire la promotion du mérite)

    PS:
    La sélection ne me choque pas quand elle n'a pas de conséquence sur le devenir de quelqu'un mais ici c'est tout le contraire. Une grande partie du devenir des gens se joue et se jouera de plus en plus sur les études faites, où elles ont été faites et quel diplôme aura été obtenu. En caricaturant à peine, cette sélection décide qui aura probablement une vie matérielle confortable et qui vivra dans la précarité et dans la peur du lendemain.
  • Tu personnalises trop: par exemple tu attribues un sorte de "personnalité" au "marché de l'emploi". Ce dernier n'est qu'un mot, la réalité est que les gens, dans une société (avec grosse population, je ne parle pas d'une île déserte), cherchent à vendre leur travail, c'est tout. Les diplômes ne sont que des garanties de compétences**, ça n'a pas à entrer dans un débat sur le rôle du social: discuter des diplômes, ce n'est pas discuter des formations***. Tu mélanges accès à la formation et accès au diplôme. Bon, mais je te laisse faire de la politique, tout le monde te connait sur le forum, et tes erreurs avec.

    Le sujet le plus intéressant dans cette histoire, c'est comment a-t-il même pu exister un jour une partie non négligeable de la population capable de faire cette erreur ? (De confondre "casser le thermomètre" avec "guérir"). Ça, c'est une vraie question historique. En particulier, il est même incroyable que l'article mis en lien ait besoin d'être écrit, ie qu'on soit dans un monde où il y a besoin d'expliquer aux gens qu'il est "la vérité évidente" et non une opinion. Il y a un virus à autopsier sur le lavage de cerveau qui a eu lieu au 20e siècle (comme dit l'article je crois, en parlant de l'UNEF, qui croit que "le diplôme est un droit de l'homme"). Comment se fait-il qu'en 2016 on doive expliquer au gens que "le diplôme n'est pas un droit de l'homme"

    ** qui se vendent sur ce que tu appelles le ME

    *** si tu demandes des crédits pour accéder à des formations, là, tu seras plus crédible.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe a écrit:
    , non, donner de faux diplômes ce ne sont pas des acquis sociaux pertinents (ça ne fait que détruire le diplôme)

    Pourquoi est-ce que le diplôme devrait être si important dans une université?
    On peut penser que l'université ne devrait avoir que pour seul but/mission la diffusion des connaissances acquises par l'humanité depuis des millénaires. Est-ce que cette transmission nécessite de délivrer des diplômes?

    Pourquoi, toi, Christophe, es-tu si attaché au principe du diplôme (dans une université)?
  • @fdp: mais le diplôme est détaché de la formation. Je ne comprends pas pourquoi tu vois une opposition entre le fait de délivrer un diplôme et le fait de transmettre des connaissances acquises par l'humanité depuis des millénaires

    Il n'y a aucune opposition entre les 2.

    Un diplôme, c'est juste un certificat qui dit que tu as réussi tels et tels tests. On peut ou pas les délivrer, les instituer, etc. On peut aussi délivrer des diplômes sans formation (exemple: les supposés tests de QI ou les certificats médicaux ou les médailles d'or aux jeux olympiques)

    Tes lecteurs vont penser la chose suivante: fdp serait-il pour "cacher les aptitudes des gens", ie il souhaiterait une société où un individu n'aurait pas le droit de disposer de certificats attestant qu'il est capable de ceci ou cela?

    Par ailleurs, rien à voir, mais si tu ne mets pas un enjeu, les gens ne foutent rien et n’acquièrent pas les niveaux visés de toute façon. Mais cette dernière réalité sociologique est à détacher du reste et n'est pas une réponse à ta question.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • En effet, pour moi, un diplôme c'est une preuve de "j'ai su telles choses ce jour là", les telles choses étant définies dans le programme de l'examen. Il va sans dire que le diplômé ne sait pas tout le programme mais a su montré* montrer* qu'il en connaissait une certaine proportion de celles demandées dans l'épreuve.

    *je ne rentre pas dans le détail : "a su montrer" est illusoire car c'est selon les consignes de correction....

    [small]Edit : merci @gérard0, faire ou mordre ou etc. ;-)[/small]
  • Christophe a écrit:
    Je ne comprends pas pourquoi tu vois une opposition entre le fait de délivrer un diplôme et le fait de transmettre des connaissances acquises par l'humanité depuis des millénaires

    Ce n'est pas à proprement parler une opposition. Je vois que l'université comme d'autres établissements d'enseignement n'a plus que pour seule fonction de calibrer les gens comme des tomates par la délivrance de diplômes.

    Le diplôme de l'étudiant-tomate est comme une étiquette qui renseigne s'il est consommable par le marché de l'emploi ou non. Pour continuer sur cette comparaison, s'il n'est pas consommable (pas le bon diplôme, pas la bonne école/université) il va à la poubelle.

    Par ailleurs, le diplôme a aussi une fonction de sauf-conduit. Si tu ne possèdes pas le bon diplôme tu ne peux pas accéder à d'autres formations.

    PS:
    Qu'est-ce que pense un enseignant qui un jour croise un de ses anciens élèves, plutôt cancre, en train de faire la manche dans l'espace public?
    Il se dit:
    a) S'il avait étudié, il n'en serait pas là
    b) le processus de sélection auquel je participe est au moins en partie responsable du sort actuel de cette personne.
    c) il ne se dit rien car pas concerné.
    d) autre chose.
  • Cette discussion est idéologique. Je ne vais pas m'y éterniser.

    En effet, on range les gens dans des cases. Comment faire autrement ? Quel modèle y parvient ?
    Rien qu'en parlant de "centre ville", ne range-t-on pas les gens dans des classes (sociales ? [small]ou pas ![/small]).
    C'est "moche", pourquoi pas...mais quid ?

    "S'il avait étudié, il n'en serait pas là"
    Actuellement, dans le média "TV", on entend surtout qu'on était cancre et qu'on s'en est sorti mieux que ceux qui réussissaient à l'école (footballeur, présentateur, chroniqueur, comique, cuisinier, pâtissier, etc.).
  • Fdp a écrit:
    e n'est pas à proprement parler une opposition. Je vois que l'université comme d'autres établissements d'enseignement n'a plus que pour seule fonction de calibrer les gens comme des tomates par la délivrance de diplômes.

    Le diplôme de l'étudiant-tomate est comme une étiquette qui renseigne s'il est consommable par le marché de l'emploi ou non. Pour continuer sur cette comparaison, s'il n'est pas consommable (pas le bon diplôme, pas la bonne école/université) il va à la poubelle.
    Sauf qu'une tomate qui n'est pas calibrée peut-être bonne quand même à manger (même un peu difforme ou moins rouge que les autres) alors que si on veut délivrer un diplôme d'ingénieur par exemple et ben il faut que la personne ait des compétences en maths, physique méca bien précises et puis c'est tout et le diplôme en atteste (enfin si il est pas bidon et donné.) Je crois que tu mets trop d'affectif dans tout ça, on ne dit pas que cette personne ne vaut rien si elle ne l'obtient pas , on dit juste qu'elle a pas les compétences dont atteste le diplôme. Et je vois pas comment on peut se passer de ça...
  • La sélection à la fac a en fait toujours existé. C'est sa forme qui est mal comprise:
    Il y a pas mal d'années maintenant j'ai un ami d'extraction modeste (il ambitionnait de devenir physicien depuis l'adolescence et y est parvenu en passant par la fac) qui m'avait dit en gros, qu'il y a "300 étudiants en deug de physique et à la fin, deux ou trois bourses de thèses dont certaines sont prises par des Russes" (ou quelque chose comme ça).

    Il faut arrêter de tirer des illettrés de 25 ans ou plus jusqu'en M2 pour leur dire au bout d'un moment (c'est inévitable) que non, ils ne pourront pas faire ce pour quoi ils sont venus en fac: de la recherche (le contenu des cursus universitaires ne prépare à rien d'autre).

    On n'a pas interdit la sélection, on a interdit de dire la sélection avec toutes les conséquences dommageables que ça a.
    christophe c a écrit:
    Je vais me forcer à ne pas trop y participer
    Je veux bien parier ma futur kro que ça va être dur dur dur...
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • [small]Ben moi, j'prends une Leffe tout de suite : en mai, ...[/small]
  • Dom a écrit:
    Rien qu'en parlant de "centre ville", ne range-t-on pas les gens dans des classes (sociales ? ou pas !).

    Le rangement opéré par les diplômes a des conséquences réelles sur la vie des gens.
    Dom a écrit:
    Cette discussion est idéologique.

    Tu ne n'interroges jamais sur les conséquences de ce que tu fais dans ton métier d'enseignant?
    Dom a écrit:
    Actuellement, dans le média "TV", on entend surtout qu'on était cancre et qu'on s'en est sorti mieux que ceux qui réussissaient à l'école (footballeur, présentateur, chroniqueur, comique, cuisinier, pâtissier, etc.).

    C'est un discours utile pour ne pas désespérer les masses qui n'ont pas compris que le "jeu" était truqué et que les êtres humains étaient calibrés comme des tomates.

    Ces c....ies sont comme le PMU et le loto. Ils permettent de faire oublier qu'on vit dans une société très normée.
    Par ailleurs, le capital social (pour faire court, ton carnet d'adresses ou celui de tes parents) existe aussi et permet encore souvent de doubler tout le monde dans la file (cela fonctionne très bien, à ce que j'en sais, pour trouver une place en master 2)
    Blueberry a écrit:
    Sauf qu'une tomate qui n'est pas calibrée peut-être bonne quand même à manger

    Dans un monde où l'emploi décent devient rare (raison, par exemple: explosion de la productivité dans le secteur tertiaire et il est possible sans doute d'aller encore plus loin) les consommateurs (les patrons) sur le marché de l'emploi peuvent se permettre d'être encore plus exigeants.
    Blueberry a écrit:
    Je crois que tu mets trop d'affectif dans tout ça, on ne dit pas que cette personne ne vaut rien si elle ne l'obtient pas , on dit juste qu'elle a pas les compétences dont atteste le diplôme.

    Tu as déjà cherché un emploi récemment? Question idiote je le sais bien mais qui résume bien la situation.
    Si tu n'entres pas dans les normes tu finis à la poubelle du marché de l'emploi même si tu es persuadé d'être une tomate méritante.
  • Non j'admets que je n'ai pas recherché d'emploi et je veux bien te croire que c'est très difficile à l'heure actuelle. Je pense que tous les individus d'une société devraient être rémunérés, soit pour exercer un emploi soit pour se former comme le propose Attali. Cela dit, pour le diplôme il faut bien garantir ou non les compétences des gens, tu ne t'improvise ni médecin, ni électricien, ni comptable, ni pilote etc. Après il faut aussi accepter de faire un travail en rapport avec ses capacités, d'où une forme de sélection qui me paraît indispensable, mais si tu n'arrive pas dans un domaine, tu dois t'orienter vers un autre où tu pourras réussir.
  • @foys et dom, non, non vous allez voir (:D .
    @fdp: c'est dommage de créer un fil sur les diplômes pour parler de totalement autre chose. Comme je t'ai souvent dit, le monde, c'est toi qui le construis, pas les autres. Si tu te plains aujourd'hui de choses qui n'ont pas été construites, qu'attendais-tu? Que quelqu'un d'autre le construise?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Le métier d'enseignant induit des conséquences mais...les mêmes, quel que soit l'enseignant.
    Si la liberté pédagogique existe, l'enseignant d'après moi ne peut pas non plus changer véritablement le parcours "social" ou "professionnel" (je ne trouve pas un mot qui convient vraiment). Un peu de réalisme et surtout un peu d'humilité, tout de même.

    En fait, quel est le débat ? Il faut refaire le monde ?
    Ce n'est pas sur Internet qu'on y arrivera.
    Nuit Debout sur les maths.net...j'y crois encore moins que sur la Place de La République.

    Je prends une autre Leffe, puis je poste encore quelques banalités car refaire le monde se fait souvent avec des brèves de comptoirs d'après moi.
  • La non-délivrance des diplômes n'est pas la cause du chômage de certaines parties de la population.
    Il y a des gens qui pensent vraiment que si on donne un diplôme bac+5 à tout le monde, tout le monde aura un job de cadre? Ca me fait penser cette fable du peuple primitif qui construit un aéroport en lianes et en feuilles d'arbre sur la plage pour faire atterrir les avions.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Christophe a écrit:
    c'est dommage de créer un fil sur les diplômes pour parler de totalement autre chose.

    Je ne parle pas d'autre chose mais je sais que tu ne le remarques probablement pas.

    La plupart des professeurs ont une casquette d'employé de la DRH. Ils sont partie prenante dans le processus de recrutement d'un salarié via le diplôme même s'ils n'en ont pas toujours conscience.

    Christophe a écrit:
    Si tu te plains aujourd'hui de choses qui n'ont pas été construites, qu'attendais-tu? Que quelqu'un d'autre le construise?
    Je fais ce que je peux , il y a des trucs qu'on ne peut changer tout seul dans son coin comme on ne peut pas arrêter un char d'assaut en se mettant sur sa trajectoire.
    Dom a écrit:
    l'enseignant d'après moi ne peut pas non plus changer véritablement le parcours "social" ou "professionnel" (je ne trouve pas un mot qui convient vraiment).

    Tu confirmes donc que l'idéologie du mérite est une escroquerie.

    PS:
    Pourquoi les enseignants devraient-ils faire (participer) le boulot de sélection des employés à embaucher qui incombe aux entreprises?
  • Allez une brève : toute idéologie est une escroquerie pour celui qui en est lésé.
  • On en a parlé 1000 fois FdP: pourquoi ne te mettrais-tu pas à relire tous les échanges politiques que nous avons eu sur le forum, en essayant de les comprendre en profondeur et sans le souci "d'y répondre" (puisque ce sont des fils passés).

    Une fois de plus, mais je vais taper en vain, tu commets une grave erreur objective: tu ne dénonces pas un ennemi, tu dénonces les thermomètres et essaies de laisser entendre qu'on guérit les malades en mettant sur la glace sur les thermomètres. A d'autres moments, tu pars dans le HS total avec ton propre fil (dénonciation des malheurs du monde, attribution d'un tempérament diabolique à une supposée entité capitaliste, etc). Tu ne nourriras pas les gens en faisant remarquer comme un journaliste que dans nos sociétés modernes il y a encore 20 à 30% de gens qui sont nécessiteux et que c'est suuuuuuuuuuuuupeeeeeeeeeeeeeeeerdommage. Pas plus si tu cherches des coupables "qui les auraient rendu nécessiteux".

    Propose et construis quelques chose (un vrai truc, pas des mots à la Besancenot, etc). La dénonciation n'est pas une construction.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La rengaine de FDP: il n'y a plus de travail.

    Taux de chômage au Japon: 3,2%. Sachant qu'il y a toujours une partie de la population qui ne souhaite ou ne peut pas travailler.
    Alors qu'il est en stagnation (voire récession) depuis 20 ans. Les salaires japonais sont en augmentation depuis 17 mois consécutivement (article dans Asahi Shimbun). Bon d'accord, le Japon est un pays sous-developpé qui n'écoute plus les lumières des communistes depuis les événements de 1968. C'est pour ça. Ils ne savent pas qu'ils sont dans le malheur intégral. Il faut qu'on leur dise.
  • >Tu ne n'interroges jamais sur les conséquences de ce que tu fais dans ton métier d'enseignant?
    Non, rien à branler
  • Joaopa a écrit:
    La rengaine de FDP: il n'y a plus de travail.

    Tu m'as mal compris.

    Je l'ai déjà expliqué ici à de nombreuses reprises. La mesure du taux de chômage et le ressenti sur la question sont deux choses très différentes et de même, la déconnexion entre le taux de chômage et le revenu des gens n'est pas toujours bien perçue.

    Je te donne un exemple:
    Tu peux être embauché par une université pour travailler une ou deux heures.
    Pas par jour, ni par semaine, juste deux heures. Ces deux heures suffisent à ne pas figurer dans la liste de demandeurs d'emploi de catégorie A (celle dont les critères se rapprochent le plus de ceux des normes édictées par le bureau international du travail pour la mesure internationale du travail) le mois où ces heures sont déclarées à Pôle-emploi.
    Si beaucoup d'entreprises se mettent à faire de même, et je pense que beaucoup sont intéressées, un taux de chômage proche de 5% est possible
    (mais pense au salaire perçu réellement par le salarié soumis à ce traitement)
    Jaopa a écrit:
    >Tu ne n'interroges jamais sur les conséquences de ce que tu fais dans ton métier d'enseignant?
    Non, rien à branler

    Au moins, tu n'es pas hypocrite. :-D
  • fdp a écrit:
    Tu m'as mal compris.

    Il me semble au contraire que les intervenants te comprennent très bien, mais ne sont pas d'accord. Que veux-tu qu'on te dise, tu commets des erreurs de logique assez criarde, on te les signale dans tous les sens et tu réponds toujours à côté.

    On a bien compris que tu dénonces le capitalisme. Mais en passant et sans faire attention, tu dénonces tout bêtement le réel et tu refuses d'ouvrir les yeux. La plus grosse erreur que tu commets est que tu fais comme si c'était un dû qu'il y ait un de tes concitoyens qui t'achète ton travail ou tes compétences. Il se trouve que non! Tu ne forceras jamais ton voisin de palier à t'embaucher ou à embaucher tes copains pour le seul plaisir de leur donner un travail. Suivant les systèmes plus ou moins capitalistes en vigueur, on se retrouve donc ou bien dans des sociétés où les gens se débrouillent, ou bien dans des sociétés (qui se meurent doucement à cause du fait qu'elles ont été décrétées plus que construites) où les gens veulent tous être salarié parce que comme ça, pas besoin de se demander comment on va gagner de l'argent dimanche prochain ou en août.

    Tout le monde sait sur le forum que tu appeles de tes voeux la grande révolution communiste qui serait "parait-il" suivie d'une nationalisation des moyens de production, où tout le monde serait salariés et où par un "miracle" assez difficile à décrire en peu de mot, il resterait quand-même vaguement un unique employeur étatique, qui serait bienveillant (chacun travaillerait tranquillement, et tout marcherait, les matières premières arriveraient paisiblement par les ports, les pêcheurs fourniraient une pêche durable et des poissons à tout le monde, etc.)

    Bon, bin, tu t'honorerais de décrire avec une meilleure précision, et de justifier avec une bonne cohérence ce système que tu appelles de tes voeux. Sinon commencer par ouvrir un fil sur soi-disant les diplômes et parler et reparler des malheurs du monde relève de la supercherie, comme je te l'ai souvent dit. (Et tu as de la chance que ton fil survive à l'arbitrage de la modération :-D )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Mettons un point final à cette discussion qui ne concerne pas les mathématiques.
Cette discussion a été fermée.