Maths durables

Bonjour

Sur le site maths.ludigreen.fr/ , vous pouvez récupérer gratuitement 5 exercices de mathématiques thématiques sur le développement durable. Il suffit de vous inscrire à la newsletter et pour l’un d’eux uniquement d’aller voir le premier article du blog.

Les exercices sont de niveau Lycée et ont été prévu pour s’intégrer dans le programme. Chaque exercice permet donc également d’aborder un sujet de développement durable comme les ressources de pétrole, l’energie éolienne , le climat…

Ils s’inscrivent dans un projet plus global de livre qui comptera plus d’une trentaine d’exercices. Nous souhaitons en financer l’édition par le biais d’un financement participatif. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook ou twitter.

N'hésitez pas à donner votre avis sur les exercices. Benoit, l’auteur, ne va pas tarder à s’inscrire sur le forum pour répondre aux questions de mathématiques.

Bonne journée

Claire

Réponses

  • J’ai horreur du prêchi-prêcha pseudo-écologiste du développement durable. Je ne comprends pas comment on peut enseigner* ça alors qu’il s’agit de politique. À quand les cours de bolchevisme ou de démocratie chrétienne ?

    * Je n’ai pas écrit enseigner ce que c’est, j’ai écrit enseigner tout court.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas Patrois:

    La forme des énoncés de mathématiques n'est pas neutre.

    Pour faire des calculs de pourcentage tu peux habiller un exercice de plein de façons:

    Par exemple:

    1)Faire des calculs d'augmentation du nombre de chômeurs en pourcentage.
    2) calculer l'augmentation de la somme présente sur un livret de caisse d'épargne.
    3) Faire des calculs sur la disparition des individus d'une espèce animale (un exercice que j'ai vu dans un bac blanc de TES).

    J'ai une anecdote à ce sujet:

    Quand j'étais en Licence, je cherchais un habillage pour exercice de calcul, spontanément j'en étais venu à penser
    à une histoire de déplacement de char de combat (peut-être que je sortais du service militaire je ne sais plus bien)
    Une camarade avait été offusquée de cet habillage, elle était étrangère et probablement venait-elle d'un pays qui avait été en guerre dans une période récente. Sur le coup je n'ai pas compris sa réaction mais maintenant je la comprends que trop bien et j'ai honte de moi.
  • L'éducation à l'environnement date de 1977 et le développement durable est apparu dans les programmes en 2004. Pas vraiment une nouveauté.
  • Je sais que c’est dans les programmes depuis un moment et je sais que la forme d’un énoncé n’est pas neutre.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Nicolas Patrois a écrit:
    et je sais que la forme d’un énoncé n’est pas neutre.

    Donc tu peux faire passer des informations à travers des énoncés d'exercices.

    Ce serait intéressant qu'il existe une banque de tels sujets qui donnent (indirectement) des informations sur des sujets sociaux et environnementaux.

    (les esprits chagrin sauteraient comme des cabris en hurlant propagande je le sais bien si on utilise de tels sujets d'exercice mais ils ne voient pas d'inconvénient à ce que les sujets d'exercices ne parlent que de bénéfice d'entreprise et de bénéfice d'argent placé).
  • Il y a le livre, là, dont les énoncés me font bien marrer (la plupart sont plutôt bac+2), mais je pense qu'un enseignant au lycée qui s'en inspirerait risquerait des problèmes avec sa hiérarchie.

    Petits problèmes quotidiens

    [Activation du lien. jacquot ]
  • Je suis allé voir le site mentionné par Claire ludigreen (est-ce que ce n'est pas l'auteur de cette page, un homme, qui se dissimule derrière ce pseudonyme?) la proposition est intéressante mais c'est une proposition commerciale.
    (je n'ai pas laissé mon adresse de courriel pour obtenir des échantillons gratuits , ma boîte à lettres électronique est déjà bien remplie de propositions commerciales aka spam)
  • Je ne me suis même pas présentée effectivement. Au temps pour moi.

    J'existe bel et bien, je m'appelle Claire et je donne un coup de main à mon ami Benoit dans son projet. Je tiens à préciser que j'ai bien lu la charte et que j'ai demandé l'autorisation à un administrateur avant de poster.

    C'est certes une démarche commerciale à long terme (le projet de livre) mais pas uniquement. C'est aussi l'occasion de diffuser ces exercices à ceux que ça intéressent et de vérifier si le concept plait. Comme toute newsletter, vous pouvez vous désinscrire à tout moment si vous ne voulez que les exercices.

    Comme dit précédemment l'un des exercices est disponible sans avoir besoin de laisser son mail :

    http://maths.ludigreen.fr/2016/05/04/fonction-exponentielle-reserves-de-petrole-2/

    PS: vous voulez ma photo en preuve?
  • Le concept est plaisant assurément à mon humble avis.
  • Merci pour ce projet.

    Je le trouve intéressant, peut-être utile.
    L'aspect "durable" peut effectivement paraître raccoleur.
    Je n'y vois pas une raison suffisante pour se faire cracher à la gueule.
    Mais ce n'est que mon avis.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • ev, et si on te demandait ouvertement d’enseigner la décroissance ou la croissance capitaliste dans des exercices ?
    Comme le fait remarquer FdP, ce site est commercial. Je pense que j’aurais été moins virulent si ça n’avait pas été le cas.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • @ Nicolas.

    Mon boulot d'enseignant ne consiste pas en la distribution de sujets et l'établissement de corrigés.
    Je suis aussi là pour faire réfléchir mes étudiants au-delà de "Bah, c'est qu'un exercice de maths".
    Et ce quel que soit le programme.
    Pour fixer les idées, chaque fois que je vois un exercice bien débile dans le manuel, je me jette dessus.
    Avec gourmandise.
    Dans la démarche de nos amis je ne vois rien de débile.

    Si on me demandait ouvertement d’enseigner la décroissance ou la croissance capitaliste dans des exercices ?

    Je ne sais pas. La rhétorique n'est pas mon fort. Je suis prêt à parier qu'on ne me le demandera pas la veille de demain.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Ev a écrit:
    Si on me demandait ouvertement d’enseigner la décroissance ou la croissance capitaliste dans des exercices ?

    Je ne sais pas. La rhétorique n'est pas mon fort. Je suis prêt à parier qu'on ne me le demandera pas la veille de demain.

    Cela va sans dire qu'on ne demandera pas ça, l'école est neutre, comme la Suisse, mais cet enseignement ne serait pas que de la rhétorique, hélas, car le sujet n'est pas qu'une vue de l'esprit.

    Cela dit, ce serait intéressant d'expliciter l'idée de la baisse tendancielle du taux de profit. B-)
    (je rêve tout haut désolé)
  • L'exercice propose en telechargement est dans le meme esprit que ce que je propose sur ma page a un niveau un peu plus eleve . Au contraire de nicolas patrois, je pense qu'il est indispensable de presenter aux eleves la problematique de la finitude des ressources, des externalites dues a leur utilisation et des solutions envisageables, et que les maths est un des endroits ou il est legitime d'en parler (de meme qu'en sciences bien sur).
  • Bonjour,

    Je suis l'auteur de ces exercices, je voulais réagir sur quelques aspects.

    D'une part le choix de la thématique du développement durable, que j'assume. Mon objectif étant de sensibiliser à des problématiques environnementales et sociales (que je considère relativement importante), par le biais des maths pour rendre également ceux-ci un peu plus attractifs que des études de fonctions creuses dont regorgent les manuels scolaires. Et pour tenter l'ouverture d'esprit. L'énoncé n'est jamais neutre, il faut aussi que l'élève exerce son esprit critique pour apprécier sa subjectivité. Après, chaque enseignant est libre de proposer le sujet ou non ...

    D'autre part, l'aspect commercial du site que certains dénoncent. Pour le moment, notez que ce n'est qu'une apparence, puisqu'il n'y a strictement rien à vendre. Vous comprendrez néanmoins la recherche du difficile équilibre entre la volonté de partager au plus grand nombre ces supports pédagogiques et l'attente légitime d'un "retour sur investissement" me permettant de consacrer du temps à développer ce projet. Mon projet n'est pas le seul concerné par cette problématiques. Nous avons donc choisi de proposer simplement une newsletter (à laquelle on peut bien sur se désabonner) afin de faciliter notre communication vers un public sensibilisé (puisque inscrit), qui nous permettra par la suite de faire connaître d'autres sujets sur d'autres supports, avec éventuellement un certain coût.

    J'espère que cela répondra à certaines remarques. N'hésitez pas à apporter d'autres remarques, j'en suis friant :-)
  • J'ai un très vieux livre de maths niveau école primaire. On y trouve des énoncés du genre : "Une famille consomme 3 litres de vin par jour. Sachant que le litre de vin coûte 20 centimes, combien la famille dépense-t-elle par semaine ?". :-D
  • parisse a écrit:
    Au contraire de nicolas patrois, je pense qu'il est indispensable de presenter aux eleves la problematique de la finitude des ressources, des externalites dues a leur utilisation et des solutions envisageables, et que les maths est un des endroits ou il est legitime d'en parler (de meme qu'en sciences bien sur).

    En fait, il y a trois choses dans mon premier message (agressif).
    La première : Je pense que le développement durable est une fumisterie (c’est mon point de vue, on peut en avoir un autre). Internet et l’informatique sont pleins de choses mais il ne sont pas écologiques en soi.
    La deuxième : Quelle que soit l’opinion qu’on a du développement durable, et même si c’était mon point de vue, je suis contre exposer un point de vue politique comme une vérité scientifique (et là, on fait des maths, pas de la propagande politique).
    La troisième : Je suis pour exposer différents points de vues politiques mais dans un cours où c’est pertinent (par exemple en histoire ou en économie).
    Bien entendu, on peut présenter les exercices qu’on veut sur un site ouèbe mais présenter ça comme une démo avant de passer à la caisse pour la version complète est un poil maladroit.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • En fait, après réflexion, je ne vois pas ce que vient faire l'étiquette développement durable accrochée à la démarche des auteurs de ce site web. Argument marketing?

    Mais, néanmoins, comme déjà indiqué, je salue l'initiative qui consiste à informer les élèves sur l'état de la planète et de la sphère sociale de notre société, à travers des exercices de mathématiques (j'en ai assez de corriger des exercices où il n'est question, très souvent, que de bénéfice d'entreprise qui fabrique des objets stupides improbables et inutiles et de taux d'intérêt). Dommage que ce soit une entreprise commerciale.

    PS:
    Moi aussi je pense que le développement durable est une escroquerie intellectuelle dans une société où le seul horizon est la croissance économique (produire n'importe quoi mais produire) mais pour ne pas passer pour un gros bof' qui a la critique facile je pense être à l'avant-garde de la décroissance dans ma vie de tous les jours (c'est une question morale pour moi).
  • Je n'ai pas cliqué, mais il est tout à fait normal que des gens produisant un travail souhaite en être rétribués. C'est bien connu, travailler gratuitement, c'est tellement plus épanouissant, hein ^^^ :-D

    Je ne trouve pas non plus choquant que les auteurs eux-même viennent en parler sur le forum (ce ne sont pas des moteurs publicitaires qui spamment).

    Totalement en désaccord avec parisse sur sa phrase: il est indispensable de presenter aux eleves la problematique de la finitude des ressources, des externalites dues a leur utilisation et des solutions envisageables, et que les maths est un des endroits ou il est legitime d'en parler

    C'est exactement l'endroit où justement il n'est pas légitime d'en parler. Je suis de l'avis de NP (et pourtant très sensible à la "fin" de la planète prochaine si..). Il faut arrêter de croire que ce sont les enseignants des maths qui sont censés promouvoir tous les endroits où les maths sont utilisées. L'utilisation des maths n'a d'une part rien à voir avec les maths (polarité opposée) et d'autre part, justement c'est à ceux qui utilisent les maths avec dextérité dans leurs domaines de se faire les enseignants et les promoteurs de ladite dextérité ou des dites conclusions obtenues.

    J'avoue avoir du mal à comprendre ces gens (pourtant à priori issu des maths dans leur passé au moins) qui souhaitent absolument les dénaturer et les diluer. Quand on a quitté les maths, ce n'est pas la peine de faire la guerre à ceux qui ne les ont pas quittées

    Autre précision: un exercice de maths est neutre et ne parle pas de la vie ni du réel. Les problèmes dont il est discuté en début du fil ne sont pas des maths (autrefois ça s'appelait des problèmes de robinets). C'en n'est tellement pas qu'il y a même un chapitre explicite dans le secondaire (relativement peu traité hélas par les enseignants, mais qui pour le coup est au programme et c'est une bonne chose) qui s'appelle "mathématisation d'un problème". Je pense qu'il n'échappera à personne qu'on n'a pas besoin de mathématiser ce qui est déjà mathématique.

    Pour finir, je ne vois pas trop l'intérêt de parler de la vie de manière insipide et interminable dans des énoncés de maths (ce serait bien si on pouvait mettre une règle éthique qui limite à 3 lignes max les énoncés des exercices d'ailleurs). Cette mode affreuse du remplissage à coup de romans feuilletons date de 2009, tout ça parce que les IG ont dit "les maths par les problèmes". A partir de ce moment là, il s'est mis à fleurir 1001 prototypes tous aussi plus ridicules et indigents les uns que les autres du genre "l'entité** machin décide d'encartonner des rouleaux de scotch. Pour cela elle dispose de blablabla". J'aimerais bien comprendre un jour pourquoi quand un IG dit une ânerie, le pays entier se met à exécuter (sans conviction ni flamme) ladite ânerie. Imaginez, il y a 30ans si on vous avait dit qu'on trufferait des exos de 4 mots de romans de 35 lignes... Vous auriez pensé quoi? Bin c'est arrivé :-D !!! Impressionnant non?

    (Et du coup, j'ai un peu peur que les auteur du fil ne se fourvoient : en ce sens que l'idée de délayer ou décorer des exos de maths n'est qu'une passade à la mode idiote qui finira. S'engouffrer dans cette idiotie de manière durable (sans jeu de mot) me parait risqué. Si le livre n'est pas écrit avant que le prochain IG dise "on arrête les conneries, on en revient à des énoncés de maths normaux", il ne se vendra plus après.

    ** et comme le dit fdp "entité" est souvent remplacé par "entreprise"
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • nicolas.patrois a écrit:
    La première : Je pense que le développement durable est une fumisterie (c’est mon point de vue, on peut en avoir un autre). Internet et l’informatique sont pleins de choses mais il ne sont pas écologiques en soi.

    Ici, nous avons affaire plus à un problème de sémantique que de mathématiques. Et je suis d'accord que "le développement durable est une escroquerie intellectuelle dans une société où le seul horizon est la croissance économique". Mais dans sa définition originale, le développement durable est incompatible avec ce genre de société, mais le terme a été largement greenwashé. Alors quels termes me restent-ils pour évoquer l'impératif de cette transition sociétale ?

    christophe c a écrit:
    Il faut arrêter de croire que ce sont les enseignants des maths qui sont censés promouvoir tous les endroits où les maths sont utilisées. L'utilisation des maths n'a d'une part rien à voir avec les maths (polarité opposée) et d'autre part, justement c'est à ceux qui utilisent les maths avec dextérité dans leurs domaines de se faire les enseignants et les promoteurs de ladite dextérité ou des dites conclusions obtenues.

    J'avoue avoir du mal à comprendre ces gens (pourtant à priori issu des maths dans leur passé au moins) qui souhaitent absolument les dénaturer et les diluer. Quand on a quitté les maths, ce n'est pas la peine de faire la guerre à ceux qui ne les ont pas quittées

    Pour finir, je ne vois pas trop l'intérêt de parler de la vie de manière insipide et interminable dans des énoncés de maths (ce serait bien si on pouvait mettre une règle éthique qui limite à 3 lignes max les énoncés des exercices d'ailleurs).

    J'ai un peu du mal avec cette vision un peu "puriste" des mathématiques et des enseignants de mathématiques. Je suis tout à fait d'accord que les maths peuvent être une science qui a de beau son abstraction et ses relations intrinsèques. Mais elles ont aussi du sens dans nos sociétés, et il est de la responsabilité de l'éducation de le montrer également aux élèves. Je pense que c'est une grave erreur de vouloir continuer à isoler les maths du monde réel (avec des situations parfois complexes ...), au détriment de la motivation de beaucoup d'élèves. Sans vouloir décorer en permanence les maths (ça n'est pas le but), les rendre de temps en temps un peu plus colorés, un peu plus concrètes dessert une cause de vulgarisation qui est à mon avis légitime. Ca ne remet pas en cause les fondements de la science mais lui propose de s'ouvrir également sur les problèmes contemporains car elle fait partie intégrante de notre culture sociétale.
  • Tous les manuels (plus d'une vingtaine) envoyés aux profs. en spécimen, en raison de cette belle réforme des programmes du collège traitent de l'écologie et du développement durable...un sketch en quelque sorte...ils finiront à la poubelle jaune (ouf !).
  • Nicolas Patrois: vous dites "Je pense que le développement durable est une fumisterie (c’est mon point de vue, on peut en avoir un autre). Internet et l’informatique sont pleins de choses mais il ne sont pas écologiques en soi. "
    Je ne vois pas le rapport entre les 2 phrases.
    Je ne suis pas du tout d'accord avec la suite de votre intervention, il est parfaitement possible d'etre objectif scientifiquement parlant en travaillant sur des donnees liees a la finitude des ressources ou au changement climatique ou au mix energetique. Par exemple modeliser la production cumulee de petrole par une gaussienne ou par une fonction logistique, ce n'est pas faire de la politique, c'est appliquer des outils mathematiques au meme titre que calculer l'aire sous une courbe. Et c'est a mon avis un des roles des enseignants de maths que de montrer aux eleves comment utiliser les outils appris en cours de maths, et un plus de le faire sur des donnees qui les concerneront bien plus que les generations precedentes. J'espere donc que les exercices de ce type vont se multiplier, en acces gratuit si possible, afin que les enseignants de maths qui le souhaitent puissent facilement en faire avec leurs eleves.
  • Paris a écrit:
    Et c'est a mon avis un des roles des enseignants de maths que de montrer aux eleves comment utiliser les outils appris en cours de maths,
    Oui ben les gens qui ont des idées sur le rôle d'un enseignant dans le secondaire et qui n'y enseignent pas, ras la casquette ! Allez enseigner en lycée ou collège, voyez l'étendue du désastre et vous réaliserez à quel point ces enrobages pour faire ''concret'' sont des inepties.
  • Bonjour,

    Blueberry, tant que tu y es, les non musiciens n'ont pas le droit de donner leur avis sur la musique qu'ils entendent ? Les non boulangers n'ont pas le droit de donner leur avis sur la qualité du pain ?
    Les non enseignants sont confrontés tous les jours à des gens sortis du système éducatif, par définition de la société.
    Je dirai même plus, les non enseignants sont passés par le système éducatif.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Christophe a écrit:
    Totalement en désaccord avec parisse sur sa phrase: il est indispensable de presenter aux eleves la problematique de la finitude des ressources, des externalites dues a leur utilisation et des solutions envisageables, et que les maths est un des endroits ou il est legitime d'en parler

    C'est exactement l'endroit où justement il n'est pas légitime d'en parler. Je suis de l'avis de NP (et pourtant très sensible à la "fin" de la planète prochaine si..). Il faut arrêter de croire que ce sont les enseignants des maths qui sont censés promouvoir tous les endroits où les maths sont utilisées. L'utilisation des maths n'a d'une part rien à voir avec les maths (polarité opposée) et d'autre part, justement c'est à ceux qui utilisent les maths avec dextérité dans leurs domaines de se faire les enseignants et les promoteurs de ladite dextérité ou des dites conclusions obtenues.

    Les bras m'en tombent.

    Christophe a écrit:
    C'en n'est tellement pas qu'il y a même un chapitre explicite dans le secondaire (relativement peu traité hélas par les enseignants, mais qui pour le coup est au programme et c'est une bonne chose) qui s'appelle "mathématisation d'un problème".


    On en voit le résultat dans les sections ES.
    Un truc que j'ai eu à corriger (lycée de centre ville privé, sous contrat, bons résultats au BAC) niveau 1es.

    On donne une fonction polynôme C du second degré qui est censée représenter le coût (beurk comme je l'ai expliqué plus haut, j'en ai assez de ce type de situation dans un exercice de mathématiques) de la fabrication de "x milliers d'articles" et C(x) est exprimé en milliers d'euros.

    La première question est de comparer la rentabilité (rebeurk) de produire 11000 ou 3400 articles.
    La fonction R censée représenter la recette est donnée aussi
    Une part non négligeable d'élèves ont calculé C(11000),R(11000) etc
    D'autres ont écrit qu"ils calculaient C(11000) (matérialisé par ces symboles suivis d'un =) mais ont calculé C(11).

    Le plus comique est que dans le corrigé qu'on m'a remis on peut lire "C(11)=644 000 euros" alors qu'en fait C(11)=644.
    C'est un truc constant dans les copies d'élèves de cette section ES, beaucoup d'élèves ne savent pas revenir à la situation modélisée (aussi irréaliste et beurk soit-elle) pour apporter la conclusion qu'on leur demande et ne comprennent même pas cette idée de modèle je le parierai.

    PS:

    J'allais oublier.
    Christophe a écrit:
    mais il est tout à fait normal que des gens produisant un travail souhaite en être rétribués. C'est bien connu, travailler gratuitement, c'est tellement plus épanouissant, hein ^^^

    Les gens qui répondent à des questions d'étudiants ici (et ailleurs sur d'autres forums dédiés) ne sont pas payés.
    La plupart des gens adhérents à une association (un parti politique ou quand tu aides des amis, de la famille à déménager etc) fournissent un travail qui n'est pas rémunéré non plus.
    Cette masse de travail effectué bénévolement n'est pas compté dans le PIB du pays.

    PS2:
    Le lycée dont je parlais plus haut et dont je tairais le nom est crédité de 100% de réussite au bac ES en 2015.
  • @fdp: je n'ai rien contre le bénévolat.

    @Parisse: si tu pouvais argumenter en expliquant pourquoi tu affirmes tes recommandations à ton dernier post? Pas forcément une preuve, mais une motivation détaillée disons.

    @fdp qui écrit: les bras m'en tombent. Bin on est contents d'avoir cette information, mais son interprétation parait difficle
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour,

    FdP, quand je fais bénévolement des choses, ce n'est pas un travail, je fais ça pour le plaisir.

    Cordialement,

    Rescassol
  • BenRib a écrit:
    Et je suis d'accord que "le développement durable est une escroquerie intellectuelle dans une société où le seul horizon est la croissance économique". Mais dans sa définition originale, le développement durable est incompatible avec ce genre de société, mais le terme a été largement greenwashé. Alors quels termes me restent-ils pour évoquer l'impératif de cette transition sociétale ?

    Informer les gens, à travers des exercices de mathématiques, des réalités écologiques et sociales est une bonne chose à mon humble avis mais cette action d'informer n'a rien à voir avec l'action d'aller vers une économie soutenable (c'est la traduction exacte de l'expression en américain traduite, à tort, par l'adjectif durable).

    Croire que cette information va faire changer la façon de penser (productivisme, religion de la croissance, gaspillage, production de montagnes de déchets que la nature ne peut pas absorber ou difficilement etc) de tous les gens est une erreur.
    Je pense que ceux qui prennent les décisions économiques sont au fait de ces questions et des conséquences désastreuses des solutions qu'ils prennent mais ils s'en moquent (qui a dit, en parlant de l'environnement: « ça commence à bien faire »?). Seul l'intérêt immédiat compte pour eux. Après eux le déluge et ils pensent très certainement que sur cette terre il restera toujours un bout habitable dans des conditions agréables qu'ils pourront s'offrir avec leur argent.

    PS:
    Rescassol a écrit:
    FdP, quand je fais bénévolement des choses, ce n'est pas un travail, je fais ça pour le plaisir.

    Ne confonds pas travail et emploi.

    Des gens sont payés pour faire du soutien scolaire, quand ils le font cela s'appellerait un emploi, mais ils ne le font pas mieux que tu ne le fais, sans recevoir un sou, quand tu aides quelqu'un sur ce forum et cela te coûte pas moins d'effort à prodiguer cette aide que celle fournie par des gens qui sont rémunérés pour ça. C'est la raison pour laquelle je nomme cela travail (et pas emploi bien sûr).
  • BenRib a écrit:
    Mais dans sa définition originale, le développement durable est incompatible avec ce genre de société, mais le terme a été largement greenwashé.

    L’expression en elle-même est déjà douteuse.
    Alors quels termes me restent-ils pour évoquer l'impératif de cette transition sociétale ?

    Écologie politique ? Ça sera plus clair.
    Cela dit, tu n’es pas devant des élèves donc tu peux écrire ce que tu veux. Ça m’énerve quand ce sont les programmes qui le font.
    parisse a écrit:
    Je ne vois pas le rapport entre les 2 phrases.

    On nous vante la numérisation des documents et des procédures comme écologique. C’est tout l’inverse : non seulement un ordinateur est une horreur écologique mais en plus on imprime quand même les documents.
    Je ne suis pas du tout d'accord avec la suite de votre intervention, il est parfaitement possible d'etre objectif scientifiquement parlant en travaillant sur des donnees liees a la finitude des ressources ou au changement climatique ou au mix energetique. Par exemple modeliser la production cumulee de petrole par une gaussienne ou par une fonction logistique, ce n'est pas faire de la politique, c'est appliquer des outils mathematiques au meme titre que calculer l'aire sous une courbe.

    Ça s’appelle faire de l’écologie (la science) ou de la géopolitique, pas du développement durable, qui est un terme inventé pour faire contre-feu à l’écologie politique (ça reste du développement, c’est donc croissanciste en le repeignant en vert).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • blueberry: enseignants de maths n'est pas limite aux enseignants du secondaire. Et comme le dit Rescassol, les non enseignants en maths ont aussi un droit legitime d'exprimer leur opinion sur l'enseignement des maths.

    c.c: l'experience m'a montre qu'il etait impossible d'argumenter avec vous, meme sur un sujet purement mathematique, cf. http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1259843


    n.p: l'utilisation des ordinateurs vs les impressions papiers c'est tres peu de ressources si on compare au chauffage et aux transports, ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'y interesser dans une perspective de developpement durable, mais il y a plus urgent. D'ou mon incomprehension du lien entre les 2.
    La question de la terminologie precise ne m'interesse pas specialement, c'est le fonds qui m'interesse, a savoir la pertinence d'exercices utilisant des donnees comme la production/consommation de petrole, le CO2, la temperature, etc..
  • Rescassol a écrit:
    Blueberry, tant que tu y es, les non musiciens n'ont pas le droit de donner leur avis sur la musique qu'ils entendent ? Les non boulangers n'ont pas le droit de donner leur avis sur la qualité du pain ?
    Alors parlons de l'avis des élèves si on suit ton analogie, c'est eux qui goûtent le pain et écoutent (entendent ?) la musique.
  • @parisse :-S Je ne comprends pas, tu renvoies (remarque en te relisant, tu l'annonces) à un fil où je pose une question. Quel rapport? (J'ai 30000 posts sur le forum, dont 70% de maths pures, dont 50% de réponses formelles, où est l'intérêt de renvoyer à un post de mauvaise qualité, pour se dispenser de répondre à autre chose?

    Par ailleurs, je te demandais juste de "fonder" à défaut de prouver juste "fonder" tes affirmations: elles sont tellement originales et inhabituelles que je ne pense pas être le seul à apprécier l'idée que tu le fasses.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Blueberry : mes élèves sont généralement plus à l'écoute quand on parle de quelque chose de concret (développement durable, sport, Minecraft...).
  • Bonjour,

    Pour apaiser les esprits, je propose ceci .
  • Le concret quant à moi j'y crois peu...
    Surtout quand on maquille un exercice pour faire croire qu'on fait du concret.
    Apporter des situations concrètes (pour de vrai !) et les proposer, oui !
  • Bonjour,
    BlueBerry a écrit:
    Alors parlons de l'avis des élèves si on suit ton analogie, c'est eux qui goûtent le pain et écoutent (entendent ?) la musique.

    Ben oui, les élèves, comme la plupart des membres de la société, écoutent de la musique et mangent du pain.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Ce que je comprends du message de @BlueBerry c'est qu'en poussant le bouchon, on va bientôt demander aux élèves leurs avis sur les programmes et je ne sais quoi encore.
    J'enchaîne avec les rédactions de chartes, voire règlements intérieurs par les élèves... qui osera dire qu'il ne s'agit pas de démagogie ?

    Rappelons-nous d'ailleurs que pour la réforme des rythmes scolaires, il a été dit (je n'ai pas vérifié) dans plusieurs médias que l'on a demandé aux acteurs du secteur touristique de donner leurs avis (plutôt leurs souhaits).

    Si j'ai mal compris, mea culpa.
  • Rescassol a écrit:
    Ben oui, les élèves, comme la plupart des membres de la société, écoutent de la musique et mangent du pain.
    Ah ben oui alors ça c'est sûr ça, merci de l'info.
    Rescassol a écrit:
    Blueberry, tant que tu y es, les non musiciens n'ont pas le droit de donner leur avis sur la musique qu'ils entendent ? Les non boulangers n'ont pas le droit de donner leur avis sur la qualité du pain ?

    Pour être plus clair : si on suit ton analogie, ceux qui seraient supposer donner leur avis ce sont les élèves, plutôt que des personnes ''autorisées'' qui ne sont ni élèves ni enseignant dans le secondaire !
  • Bonjour,

    Ce que je voulais dire, c'est que quiconque peut donner son avis.
    Par exemple, si je veux embaucher quelqu'un qui sort d'une formation où je ne suis pas acteur, il me paraît normal de d'avoir un avis sur ses compétences, donc sur sa formation.
    C'est la même chose si j'ai recours à ses services en tant que simple particulier.
    Qu'on tienne compte de mon avis est un autre problème.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Si un élève demande de lui prouver la "finitude des ressources", on fait quoi ?

    Sachant qu'on ne sait pas si l'univers est fini ou infini...

    On lui parle de rentabilité dans l'exploitation des ressources naturelles ? Mais "rentabilité" c'est un gros mot dans la novlangue, non ?
  • On dit retour sur investissement (ou RoE en globiche), maintenant.
    Ça ne me dérange pas de présenter objectivement ce qu’est le développement durable (donc pas comme je l’ai fait sur ce fil) mais il faut aussi présenter les autres options politiques. Ce qui me gêne, c’est de glisser en douce ses concepts sans que ce soit franc ou en le présentant comme allant de soi. Ça ne me dérange même pas qu’on présente son opinion sur le sujet (en lycée, ça passe), au moins comme ça c’est clair pour tout le monde.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Le concept independant de l'argent probablement le plus pertinent est l'EROEI (energy return on energy invested) qui doit etre strictement superieur a 1 pour exploiter une ressource, sauf si on dispose d'une source d'energie renouvelable en input (c'est un peu plus complique si on tient compte de la vitesse et des flux, mais en premiere approximation c'est un bon critere).
    La finitude des ressources comme le petrole est assez facile a prouver tout au moins si on se limite a la technologie envisageable disons d'ici 2050, et donc qu'on en reste aux ressources terrestres (disons qu'il est extremement peu probable qu'on fasse venir des hydrocarbures de Titan a cet horizon, a mon avis beaucoup moins probable que de fabriquer des hydrocarbures de synthese en captant du CO2 et en utilisant de l'energie solaire ... a une vitesse plus rapide que le processus naturel).
  • BenRib:

    J'ai un sujet d'exercice pour toi.

    La déconnexion entre le revenu et le taux de chômage.
    (pour combattre la croyance répandue qu'avoir un emploi procure des revenus décents pour vivre)

    Cela pourrait être le calcul de l'espérance de salaire d'un demandeur d'emploi qui retrouve un emploi sur une période d'un an.
    La durée d'un an n'étant pas choisie au hasard quand on connait la réalité des choses.
    (cela pourrait être aussi l'espérance de retrouver un emploi d'une durée de x mois suivant qu'il est un homme, une femme, "jeune", "vieux" etc)
    L'idée me plait bien.
  • fdp: j'aime bien ta façon de jouer avec les nerfs de la modération :-D

    "citation (à peine) imaginaire de fdp: Quoi? C'est de la propagande ça?" (et bien sûr, tu vas nous dire avec ta posture innocente que tu ne savais pas que c'en est...(:D )
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Euuu Parisse: tu réponds à qui?
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Christophe:

    Je pense que j'ai bien compris qu'à tout ce qui n'est pas dans la sphère mathématique (il faut noter que tu donnes une signification toute personnelle à cette expression quand on lit tes messages précédents dans ce fil de messages) tu accroches, à tort, l'étiquette propagande.

    Tu vas m'accuser de faire de la propagande, où je vois de l'information, le taux de chômage n'est pas uniforme suivant que tu es un homme, une femme, un "jeune", un "vieux" que tu habites dans tel département plutôt que dans un autre (ce dernier est un critère que j'avais oublié dans ma proposition de sujet d'exercice).
    Une information sur le taux de chômage des jeunes en direction des jeunes en terminale devrait être obligatoire à mon sens et je ne vois pas où il y aurait de la propagande dans cette obligation à moins qu'on veuille occulter à dessein cette réalité qui existe dans la réalité consensuelle.

    PS:
    J'avais cru naïvement et sincèrement les discours de ceux qui nous préviennent que tenter par une approche concrète d'enseigner les mathématiques était une c...ie. Mais je me rends compte qu'en fait c'est parce qu'ils veulent ne pas être empêchés de vivre dans leur bulle où le chômage, la violence, la pauvreté, les mauvais traitements, les contingences matérielles n'existent pas ou du moins doivent s'effacer devant des mathématiques où le langage naturel a à peine le droit de citer. Ben oui, le langage naturel (sacré?) des mathématiques c'est le grec ancien et pas le Français comme chacun sait. J'espère que je n'ai pas blasphémé et qu'Euclide de Samos, Thalès de Millet et toute la bande ne m'enverront pas pour me visiter Charon prématurément. Je ne suis pas pressé de contempler le Styx :-D
  • Fin de partie écrivait:
    Fin de partie a écrit:
    BenRib: J'ai un sujet d'exercice pour toi.

    La déconnexion entre le revenu et le taux de chômage. (pour combattre la croyance répandue qu'avoir un emploi procure des revenus décents pour vivre)

    Cela pourrait être le calcul de l'espérance de salaire d'un demandeur d'emploi qui retrouve un emploi sur une période d'un an. La durée d'un an n'étant pas choisie au hasard quand on connait la réalité des choses. (cela pourrait être aussi l'espérance de retrouver un emploi d'une durée de x mois suivant qu'il est un homme, une femme, "jeune", "vieux" etc). L'idée me plait bien.

    Moi aussi, j'en prend bonne note ...
    Reste à avoir les données adéquates, je vais aller voir ce que je peux trouver
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