Article passé inaperçu?
Un grand merci à dom qui
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met un lien vers un article de Daniel Perrin dont la première page comporte une note de bas de page menant vers
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que l'auteur s'est donné la peine d'écrire, qui reprend à peu près les mêmes informations que celles que je donne régulièrement sur le forum (mais l'auteur est plus patient que moi, plus courageux que moi, et pond un texte plus "tranquille").
Bravo à l'auteur! L'article semble avoir été écrit en 2013.
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que l'auteur s'est donné la peine d'écrire, qui reprend à peu près les mêmes informations que celles que je donne régulièrement sur le forum (mais l'auteur est plus patient que moi, plus courageux que moi, et pond un texte plus "tranquille").
Bravo à l'auteur! L'article semble avoir été écrit en 2013.
Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
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Réponses
Tu veux dire "après l'article"? Lire un article et lire les commentaires sont deux choses différentes. Les coms, c'est comme les posts sur le forum, postés en buvant un chocolat (voire pire).
J'en profite car ton post me fait penser à une blague:
2 philosophes papotant dans un jardin, s'arrêtent devant un bassin plein de poissons.
- ils ont l'air heureux ces poissons
- qu'est-ce que vous en savez vous n'êtes pas poisson
- qu'est-ce que vous en savez vous n'êtes pas moi
L'exemple frappant de l'imposture de l'enseignement scientifique dans les lycées français, pour ce Monsieur Rungaldier, est qu'on y définit les limites comme on le fait, et pas comme limite de $f(x)$ quand $x$ tend vers $a$ en étant différent de $a$.
Franchement n'importe quoi.
Mais du moment que l'auteur crie que l'enseignement scientifique est une imposture, toi, Christophe, tu tombes dans le panneau et tu applaudis des deux mains (sans aller voir plus avant).
Je t'ai déjà conseillé il y a quelques jours de faire un break. Je renouvelle ce conseil.
Je ne vois pas pourquoi tu me fais un procès d'intention comme ça (sachant que tu es probablement d'accord avec lui sur la situation comme le sont tous les gens informés).
Ce que je trouve pas mal dans son texte, c'est qu'il se donne la peine de détailler. Evidemment, il ne cherche pas à convaincre, il cherche juste à informer en se servant de sa position.
Comment veux-tu convaincre des gens qui n'y connaissent rien?
Comment veux-tu ne pas convaincre des gens, ceux qui y connaissent quelque chose, qui sont déjà tous convaincus d'avance (même s'ils ne l'affichent pas pour raisons politiques, etc)
Sinon, je ne vois pas le choix de son exemple comme tu le vois. Je ne pense pas que l'exemple soit important et qu'il en est conscient, car il prend soin de faire remarquer les autres pays. J'ai l'impression qu'il essaie de dénoncer l'entrée dans le systèmes des premiers imposteurs (qui ont d'abord commencé à faire les intéressants avec ce détail, puis ensuite se sont "démultipliés" en quelque sorte).
(aujourd'hui, sur la notion de limite*****, même les élèves (qui ne sont pas suspects d'avoir connu d'autres époques, puisqu'ils naissaient au moment du 11/9/2001) n'en croient pas leurs yeux quand on leur montre l'extrait de programme de première qui dit "on définira blabla comme la limite de blabla. Il est interdit de définir ce qu'est la limite")
Il donne d'ailleurs un exemple similaire à la blague des programmes du secondaire, mais qui est extrait du programme de taupe (algo du PGCD, mais interdit de calculer des PGCD).
***** aujourd'hui c'est carrément la définition tout entière qui est hors-programme (je n'exagère pas, vas voir si tu ne me crois pas)
Il est arrivé plusieurs fois que des élèves me demandent de leur prouver que l'URL "gouv.fr" était authentique et ne pouvait renvoyer vers des canulars.
@fdp: si on pouvait éviter les trolls...
[small]La vraie (l'éternelle) question est "pourquoi?" (contre vents et marées et unanimité des pros, les dirigeants, certes non pros, mais censés faire confiance aux experts, ont agi ainsi? Les maths avaient-elles à ce point des ennemis? :-S (pour Allègre, on sait qu'il réglait des comptes avec son propre échec, mais il n'est pas resté longtemps et ne peut êre vu comme le seul coupable)[/small]
J'étais très sérieux. Avant de devenir enseignant où as-tu pris des cours sérieux* pour apprendre à apprendre aux autres?
*: je ne considère pas que les IUFM étaient des endroits où on apprenait sérieusement à apprendre à apprendre aux autres. Je ne pense pas non plus que les établissements qui leur ont succédé de nos jours soient beaucoup plus sérieux.
*** et tu te dépêches d'annuler ce sous-entendu en disqualifiant (à juste titre IUFM et ESPE), mails il reste quand-même le petit truc "nauséaond" de ton post initial (qui serait que "les sciences de l'educ" seraient un machin sérieux). Venant de quelqu'un qui ... tu sais quoi... (connais bien l'état du terrain pour l'avoir vu)... :-D
La structure de l'article décrit plusieurs faits, donne des chiffres, etc. La vraie question est (pour ceux qui veulent faire semblant de ne pas être d'accord): sont-ils vrais, ou les prétendez-vous faux? (Contestez-vous les chiffres par exemple).
Ensuite, je commence à en avoir assez (façon de parler, je suis tranquillement assis :-D ) de ces intervenants qui ne se mouillent pas. On a le droit d'être "najatien" ou "Allegrien" et de croire à la suppression des notes, à la réforme du collège ou aux bienfaits d'avoir supprimé les maths du secondaire et à la mise en playback du bac (chanter en playback).
Si vous faites partie de ce bord, dévoilez-vous et essayez de motiver vos positions. Quel dommage que les seules, je dis bien les seules interventions qu'on voit sur TOUS les forums, ainsi que sur twitter, ainsi qu'en live, de la part de ces "ahdérents" soit systématiquement d'au plus une ligne et appartiennent à l'un des 4 items (sans compter que c'est souvent à visage caché):
1/ "bande de passéistes"
2/ "faut vivre avec son temps"
3/ "bande de réacs"
4/ "ça pue, ça sent la fachosphère"
J'ai bien compris que les "infiltrés" qui sont aux manettes sont de ce bord et je suis neutre politiquement. Mais j'aimerais bien un jour, entendre un argument! Est-ce trop demander? J'aimerais comprendre "ce qui motive" ces gens-là. Par exemple ce qui te motive oka
@reuns: pas besoin de mettre le mot "bon". Un enseignement tout simplement. J'ai déjà répondu 1000 fois.
1/ réintroduire des démonstrations (il n'y en a plus)
2/ Eradiquer le maquillage (cette éthique, pourtant basique, a ses conséquences qui sont extrêmement graves): sujet et corrigé donnés à l'avance au bac (à peu de choses près), sujet et corrigé des questions données dans les DST donnés à l'avance (à epsilon près) aux lycéens. Rien que ce (2) pourrait suffire à réparer bien des choses!! On n'évalue pas le niveau des gens en leur posant des questions auxquelles ils connaissent les réponses.
3/ Réimposer des évaluations "normales" (ie ne plus mettre 11 à une copie qui vaut 2). Je ne parle pas de sévérité, juste de "vraisemblabilité".
Dans un autre fil, j'ai expliqué pourquoi cela peut être fait sans "choquer" la société toute entière. Qu'on ne me réponde pas "ce serait un trop gros choc, il est trop tard".
Je vais te dire, ce que je viens de lister est très simple! Il faut vraiment LE VOULOIR pour ne pas le faire.
Et @CC je ne vois pas en quoi des notes et des sujets changent quoi que ce soit à ce que les élèves apprennent ou retiennent.
Les profs de toute façon donnent toujours le sujet le plus dur possible sachant que la moitié des élèves doivent être capables de faire la moitié des questions.
Quand j'ai commencé à enseigner dans un collège (ce que je n'ai fait que deux ans) j'ai compris un truc:
Tout ce que j'ai appris depuis des années en mathématiques ne me servirait à rien pour ma nouvelle activité.
Par contre, j'ai compris que j'avais une culture niveau 0 sur tout ce qui concerne les problématiques de l'enseignement.
On trouve normal d'embaucher des enseignants qui sont propulsés comme professeurs dans des classes de collèges/lycées sur leur seule aptitude à résoudre des problèmes standard de mathématiques.
C'est comme si on décrétait que cela ne sert à rien les études pour travailler dans les ressources humaines (je n'aime pas l'expression), qu'on peut apprendre sur le tas. B-)-
On se fout de la g.... des élèves. :-D
mais je precise que je me positionne pas sur les "conclusions" de l'article mais sur son raisonnement, sur ses exemples.
Bon c'est vrai que le message "c'etait mieux avant" m'enerve un peu en soi, mais je ne soutiens non plus pas le contraire, je n'y pense pas vraiment en fait.
Ce qui m'énerve c'est plutot ceux qui le disent, c'est une position très contagieuse je trouve et "les gens" aiment bien sortir leurs petits exemples bidons pour justifier cette position alors que ils sont eux memes pas très malins
Par exemple les discussions de famille (surtout avec avec les grand parent) qui tournent autour de ça, c'est vraiment insuportable !
je suis pas forcement d'accord mais en general tes post sont bien mieux argumentés que cet article
> heu là je vais à la gym je detaillerai plus ce soir si tu veux
Ça, ça veut dire que tu ne dois pas être tout à fait dans le même fuseau horaire que moi, parce que là, bientôt dodo.
Cordialement,
Rescassol
En effet, @cc, le fond conté dans l'article ressemble à l'une de tes thèses mais l'argumentation cependant n'est pas digne des meilleurs avocats. Mieux, on aurait envie d'être "tous" d'accord sur ce "fond", mais...
-La notion de limite : cela m'intrigue. À partir de quand les autres pays ont choisi la "notre" du coup ?
Si quelqu'un a une réponse à cela, c'est très surprenant. À moins que l'auteur dise n'importe quoi à ce sujet.
-Les autres exemples parlent, en gros, que les mots utilisés doivent ressembler à ceux du langage courant : ce n'est pas ton avis @cc, ou bien je te connais mal ?
-L'auteur semble vouloir "donner du sens" : locution que tu bannis chaque jour, non ?
Disons que y'a qu'à la fin où le discours est correct, et majoritaire, quand on parle de jouer, du ludique etc.
[small]En remarque, pour ne pas lancer un débat : La phrase "la puissance d'un syndicat ..." me fait doucement rire. Cela fait très très longtemps que les syndicats enseignants n'ont plus de pouvoir.[/small]
Tu ne peux pas dire qu'il n'y a plus de démonstrations, sauf à vouloir énoncer quelque chose de faux.
Débat sans fin ! Sauf, peut-être en 1ère non S et non ES. Mais je suis incapable de l'affirmer.
La tendance est cependant ce que tu décris : on demande implicitement de ne pas en faire de trop.
Par contre, jusqu'à l'année dernière, des Inspecteurs demandaient encore d'en faire régulièrement, et même de les faire écrire dans le cahier de cours (collège et lycée).
Cette année de réforme 2016-2017, je ne sais pas encore le discours des IA-IPR de maths.
Je ne comprends pas ce que veut Christophe en ce moment avec tous ces posts longs et croisés (il y a une occurence qui m'a un peu (plus) choqué (que les centaines de détails volontairement choquant qui traînent dans ses interventions), celle où il prétend interférer pour changer le sujet de fin d'année d'une fac parisienne)..
Qu'on le contredise? Qu'on ne le contredise pas? Qu'on s'exprime? Que l'on ne s'exprime pas?
Il y a un sujet, une question dans ce fil?
Je relis encore une fois le message initial, et je lis : "Hey il y a quelqu'un qui a dit en 2013 à peu près la même chose que moi, bravo à lui"
Et une avalanche d'agressions à la moindre réaction.
Mais vous y trouverez "aussi" le thème de la notion de limite/continuité.
http://jpdaubelcour.pagesperso-orange.fr/histoire20.html
A chacun de juger de sa pertinence, pour guider ses réflexions contemporaines.
<mode Sisyphe on>
Et il prétend toujours ne pas se rendre compte de l'effet que sa façon de s'exprimer, ses messages, son comportement ont sur autrui.
<mode Sisyphe off>
Cordialement,
Rescassol
Deux excellents compléments alimentaires à un régime un peu trop fanatiquement mathématique.
IL EST ACTÉ que nous tendons tous vers des activités à thème mathématique (notamment tableur, calculatrice) et que la discipline (comme la plupart des disciplines) est de moins en moins transmise.
MAIS cela n'est pas récent et même quand j'étais sur les bancs du lycée c'était déjà un peu comme ça (la transition ''dure'' s'est faite vers 86-87)
L'AGGRAVATION ACTUELLE est entre-autres
- l'invasion de l'informatique au collège et de la transdisciplinarité où on ne fait plus rien de sérieux et ça va bientôt arriver en lycée
-la disparition du calcul au collège et donc au lycée où il est recommandé de ne pas en faire sauf à l'occasion de problèmes
- la transformation de la SVT et de la physique en disciplines littéraires (dit par les profs concernés eux-mêmes et revendiqué d'ailleurs par certains jeunes profs.)
- Vous pouvez poursuivre la liste...
Voilà, mais tout ça c'est le début de la phase finale et on ne récupérera pas cet effondrement.
Je ne dis rien d'ailleurs, à part que si cc rangeait son stylo-quoteur quatre-couleurs, le monde tournerait pareil et les débats seraient plus lisibles, plus constructifs, aussi pertinents.
"Forbidden
You don't have permission to access /l-imposture-de-l-enseignement-scientifique-dans-les-lycees-francais-par-bertrand-rungaldier on this server."
C'est aussi votre cas? Le lien a été cassé au cours de la discussion?
De mon côté accès OK il y a 30 minutes, et maintenant également.
Bonne chance pour ta future tentative.
Amicalement.
@etoile barre: mon 4 couleurs m'est parfois vraiment utile. Par exemple, mes posts les plus sérieux, et vraiment sérieux d'hier (et même peut-être de la semaine) sont:
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1346218,1349288#msg-1349288
http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1346218,1349324#msg-1349324
et je préfère avoir utilisé des couleurs.
PS : tiens au fait, je n'avais pas encore remarqué la belle stupidité dans le manuel belge donné comme exemple de présentation sérieuse :
1) il est pas écrit pour prouver quelque chose
2) il est écrit par un gars de la profession pour décrire un problème et demander "vous qui savez qu'allez-vous faire?"
3) Comme la plupart des gens il se force à signaler des exemples. Pas forcément bien choisis (mais tous ont tendance à tomber dans cet écueil de l'exemple criticable parachuté). De plus ses exemples visent AVAN TOUT A DENONCER L'INVASION des canaux de productions de programmes (qui sont rappelons le des textes de lois) par des gens qui ne font pas de maths.Je ne crois qu'il soit pertinent de pointer tel détail insignifiant qui cloche dans son choix.
De manière générale ça fait un texte de plus avec lequel tout le monde est d'accord sur le fond (et je pèse mes mots) qui visait à dire "Que faites vous que faisons nous contre ce fleau?" et non pas autre chose. Et ce qui est significatif est que plein de gens pour des raisons de compulsions politco-affectives s'y "opposent" sur la forme.
Voilà tout ce que ce texte m'inspire: j'attache de l'importance à son statut (prof sécurisé en CPGE) et au passage où il demande pourquoi les collègues (tout autant protégés) ont été lâches.
Je crois que, sur ce point précis, tu ne sais pas de quoi tu parles (sécurisé, protégés).
Mais peut-être es-tu protégé, toi, personnellement ?
e.v.
Je n'ai jamais apprécié cet article, ni sur le ton, ni sur le fond.
Il est à noter qu'il est très loin d'être le seul à livrer à peu près les mêmes informations de fond. Il y a eu des tas de textes de Pierre Colmez disant en gros la même chose. L.Lafforgues dit à peu près la même chose.
Si je résume l'article, il dit que les maths ont disparu du secondaire en partie (lui il la dit grande, moi je dirais plutôt petite) à cause des programmes scolaires. Pour ne pas écrire 5 lignes, il ajoute une couche de diverses considérations. Mais sur le fond, je ne vois pas trop ce qu'il affirme de faux (même si on est d'accord qu'il ne prouve rien, car rien n'est prouvable ou presque dans ce domaine).
J'ai l'impression que ce que j'ai dit sur le forum (en argumentant) fait de ce qu'il dit "des euphémismes".
Par ailleurs, il m'est difficile de comprendre comment on peut s'opposer à un article avec lequel tout le monde est (à peu près) d'accord sur le fond. Comme je l'ai dit plus haut, c'est peut-être ça qui m'tonne le plus. Ses erreurs et maldresses argumentatives ne sont-elles pas "des détails" à côté de ça??
Un peu comme des erreurs et des maladresses pour établir un résultat vrai voire déjà connu ?
Pour le reste, un programme est un programme est un programme. De tout temps les profs ont été remontés contre les nouveaux programmes. Le problème est largement (pas complètement) ailleurs.
e.v.
Car le mot de "limite" a un sens en Français et il convient quand même que la terminologie mathématique soit conforme à la langue française.
Monsieur Rungaldier, qui tient à ce que l'on puisse mettre en perce les tonneaux des EVT, a peut-être oublié de méditer sur la beauté et la simplicité conceptuelle de la définition classique de la limite avant de la décréter absurde :
La fonction f définie sur D a pour limite b au point a adhérent à D ssi l'image par f de tout filtre de D qui converge vers a, converge vers b,
ou, ce qui revient au même,
ssi l'image par f du filtre des traces sur D des voisinages de a converge vers b ;
les limites à gauche, à droite, en a par valeurs distinctes, etc, n'étant que l'application de cette définition aux restrictions de f que l'on devine.
(entre parenthèses, c'est "en français", pas "en Français").
Je suis dans ce domaine un passéiste total malgré mes 33 ans. Je pense qu'il faudrait d'urgence revenir à ce qui se faisait avant et arrêter avec tout ce délire et ces gâchis.
1) Des horaires qui permettent de faire les choses proprement et à fond, surtout les trucs difficiles sur lesquels il faut revenir d'une année sur l'autre plutôt que de les dégager des programmes.
2) De la sélection à tous les niveaux, un petit peu suffit, pour éviter des bacheliers S qui ne savent pas manipuler les fractions et des gens qui vont en S simplement parce qu'il y a de la lumière.
3) Virer les disciplines gadget et favoriser une spécialisation plus rapide et donnant une vraie vision des disciplines plus tôt.
4) Réinstaurer des habitudes de travail et le goût de l'effort avec des devoirs à la maison, des vraies sanctions (redoublements), de la discipline.
5) Des programmes cohérents et ambitieux, qui font la part belle à l'algèbre abstraite et à la géométrie euclidienne en filière scientifique.
6) Un lien fort et pensé entre la physique et les maths. Le formalisme de la physique fait qu'on ne peut pas faire sérieusement autre chose que de l'électricité en régime continu et de l'optique géométrique avant la terminale ; le reste est essentiellement de la vulgarisation. Mais il faut initier à la cinématique et à l'analyse vectorielle en maths dès la première.
Peux-tu détailler ?
Dom
P.S. :
Pour moi la vraie sanction c'est de passer quand on n'a pas le niveau.
Je crois même qu'on devrait faire des commissions d'appel pour redoubler : la famille et l'élève serait en situation d'implorer le redoublement et l'institution l'offrirait, au compte goutte.
Je pense que le redoublement n'est pas en soi une solution magique. Il est une bonne chose s'il permet d'acquérir des bases solides et d'ancrer dans de bonnes habitudes, simplement quand l'élève parfois est un peu plus lent et a besoin d'un peu plus de temps pour assimiler un programme trop ambitieux ; c'est pour ça que le redoublement (faire 5/2) est souvent bénéfique chez les taupins, car les 2 conditions sont réunies, élèves motivés, et programme très bénéfique et formateur.
Dans les faits, aujourd'hui, faire 2 fois les programmes de merde de maths et physique de terminale ne sert strictement à rien sur le long terme, vu que tout est à rebâtir de 0 après le bac.
L'un des problèmes est aussi le suivant : redoubler, pourquoi pas.
Mais si la situation est exactement la même l'année suivante...on fera passer.
C'est donc une "sanction" qui marche une seule fois par niveau, si on va par là.
(En tant que récompense c'est davantage compréhensible : on t'a déjà donné une chance)
À moins que l'on décide de faire redoubler "tant que"... mais personne n'est assez malade pour proposer cela ;-)
On a aussi le système qui permet de redoubler uniquement dans les matières faibles : une usine à gaz est alors envisageable.
Mais comme tu le dis, les programmes étant ce qu'ils sont, tout est déjà pourri à la racine.
Dans ces conditions, je comprends les passages automatiques.
J'aimerais qu'on l'annonce comme ça : "votre enfant passera toutes ces classes là, quel que soit son niveau, puis ICI et LÀ on regardera ses résultats et son profil pour savoir si on le fait passer dans la voie supérieure ou si on l'oriente ailleurs".
Ce que tu décris très bien et de manière très pertinente a existé jusqu'à 1989. Cela s'appelait la Terminale C.
A cette époque, le système éducatif français était excellent et le monde entier (ou presque) nous l'enviait....La Terminale C était une classe ou le niveau était exigeant et où on enseignait de vraies mathématiques.
En 1989, la loi Jospin a mis fin à tout cela et EDNAT est partie en sucette à cause des sbires de ce piètre ministre de l'éducation (Allègre, Meirieu, Dubet, Da Cunha Castelle....). Ces gens sont en grande partie responsables de la situation actuelle dans la mesure où ils en sont à l'origine...
Il serait souhaitable d'abroger la loi Jospin et de revenir à un lycée de qualité.
Pour retrouver cette qualité, il faut aller dans nos anciennes colonies (Sénégal, Madagascar, Maroc...) qui, malgré leurs modestes moyens de pays du tiers-monde ont maintenu un enseignement de très grande qualité.
Voici, par exemple, le sujet posé au bac sénégalais en 2016
http://www.officedubac.sn/IMG/pdf/Maths_S1-S3_1er_gr_2016.pdf
Evidemment, cela n'a rien a voir avec ce que l'on demande en Terminable S en France....pourtant ce niveau correspond à celui de la TC en France dans les années 80. Cela montre bien que l'on pourrait revenir à de tels sujets en France....si une réelle volonté politique de sauver notre système éducatif existait...
Un truc qui me parait aussi grave et qui ne semble émouvoir personne:
La mauvaise habitude de se jeter sur des valeurs approchées et pire, les réinjecter dans une formule sans état d'âme.
A ce compte-là, 1 (remplacer par votre nombre préféré) est une valeur approchée de n'importe quoi alors quand on demande de calculer quelque chose, si on considère qu'une valeur approchée fait l'affaire, alors le nombre 1 est la réponse à toute question de ce genre. B-)-
PS:
On devrait bannir de l'enseignement au lycée toute question demandant une valeur approchée. B-)
PS2:
Mais ils mettent les moyens pour que personne ne vienne contester trop bruyamment leur choix de société. :-D
@ RM : ne vous inquiétez pas pour la filière C elle n'a pas du tout disparu (cf pdf ci-dessous) dans les établissements accueillant les élèves qui le "méritent" (c'est à dire les enfants de ce qui mettent en place toutes ces inepties mais se gardent bien de les appliquer à leur progéniture, pas fous à ce point ;-))
Enfin pour le bas peuple le contrat est rempli: ils sont tous scientifiques! (enfin bachelier S). Mais sans emploi. Mais diplômés.
Vincent
http://galarcon.free.fr/TS1/DS08.pdf
De manière générale, je pense que les redoublements doivent être possibles, mais qu'ils doivent plutôt être l'exception.
S'ils deviennent importants en nombre, c'est que la tuyauterie est mal construite.
Il ne faut pas oublier que le militantisme contre le redoublement, s'il a pu être détourné à des fins d'économies pures, ne vient pas de rien: il vient d'études où l'on a comparé le devenir de populations ayant des notes proches, les uns redoublant, les autres ne redoublant pas.
C'est terrible à dire et pas bizounours du tout, mais je crois que le redoublement est une condition nécessaire pour pouvoir enseigner quelque chose dans de bonnes conditions de discipline, et avec des classes pas trop hétérogènes, au collège et au lycée ...
Sur les valeurs approchées, là encore ce qui me frappe est que dans le temps strictement rien n'était passé sous silence et laissé dans l'ombre. Il y avait tout un chapitre dans les années 70 en TC sur les valeurs approchées des nombres réels, après l'étude proprement dite du corps R (seule sa construction trop délicate était admise mais les manuels en donnaient l'idée). Pareil pour les mesures algébriques enseignées en collège (utiles en optique).
Il faut revenir à des programmes aussi détaillés et progressifs, et les élèves aborderont les sciences avec beaucoup de confiance et de sécurité.
Pour Louis-Le Grand et HIV hélas, tout ça ne concerne qu'un élève sur 10 000 ... :-( je ne propose pas que de la virtuosité sur des programmes qui somme toutes restent trop réduits et réservé pour les meilleurs élèves, mais quelque chose d'adapté pour donner des bases très solides à mettons 30 000 élèves par an qui se lanceront dans des études de maths de physique, de méca ou d'informatique.
Il peut même se permettre d'étaler publiquement qu'il fait du hors-programme (intégration par parties, changement de variables sont demandés pour résoudre des questions). B-)-
Ton HIV n'est malheureusement pas contagieux. :-D
( https://en.wikipedia.org/wiki/HIV )