Tout va très bien, madame la Marquise

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Réponses

  • On met le problème à plat et on réfléchit sans imposer ses lubies et sans toucher aux "structures" (collège unique et objectif de 80% de bacheliers d'une classe d'âge,...). Le problème est difficile à résoudre s'il s'agit de progresser dans les indicateurs de type PISA et consorts.

    PS:
    Cela ne dévie pas. Le problème est complexe surtout si on ne le traite pas par le petit bout de la lorgnette.
  • Pas de lubies : un élève qui ne sait pas s'exprimer en français correctement en fin de CM2, que va-t-il faire en Sixième ?

    Ce qu'il faut c'est rétablir l'examen d'entrée en Sixième, abolir le funeste Collège unique, voulu par la gauche et réalisé par la droite la plus bête du monde, rétablir la sélection, réserver les études longues à ceux qui ont le goût et les capacités de les entreprendre.

    La charmante coiffeuse qui me coupe les cheveux tous les mois, je ne lui demande pas si elle connaît l'accord du participe ou l'aire du triangle. Elle gagne sa vie avec un métier honnête et utile. J'ai plus d'estime pour elle que pour les analphabètes qui viennent sur ce forum nous poser des questions de math post-bac avec une faute par mot.

    Fr. Ch.
  • Ok,
    J'aurais tendance à dire qu'on se foute de ces études. Virons ces indicateurs internationaux.
    Puis qu'on se crée, en France, un test avec les objectifs écrits noirs sur blancs. Surtout sans écrire des âneries vues dans le socle commun du type "communiquer - savoir calculer" qui ne veulent rien dire.

    Je sais que je parle dans le vent, voire propose des trucs débiles, mais cela m'agace alors mon pragmatisme devient irrationnel.
    Ne prenez pas les propos de ce message (trop) sérieusement...
  • Chaurien a écrit:
    Ce qu'il faut c'est rétablir l'examen d'entrée en Sixième, abolir le funeste Collège unique, voulu par la gauche et réalisé par la droite la plus bête du monde, rétablir la sélection, réserver les études longues à ceux qui ont le goût et les capacités de les entreprendre.

    Donc tu considères qu'un gosse de 3 à 12 ans est assez mur pour comprendre que s'il ne veut pas finir "cireur de chaussures" il faut qu'il participe à la compétition entre les enfants. Avec ce genre de considérations je propose qu'on leur donne aussi le droit de vote. C'est très sérieux. Si on considère que des enfants sont suffisamment responsables pour prendre en main leur avenir à cet âge-là il faut aussi leur donner le droit de vote.

    Par ailleurs, que fera-t-on des gosses qui n'iront pas en sixième?

    Si la sélection commence dès cet âge-là c'est une manière hypocrite de considérer qu'on ne veut pas d'enfants de milieux (trop) populaires au collège-lycée, parce qu'évidemment ce sont ceux qui n'iront plus au collège/lycée et on renforce la ségrégation sociale. Un "chouette" monde que vous nous souhaitez-là.. ::o

    PS:
    Il faudra créer des centaines de milliers d'emplois de coiffeurs/coiffeuses? Comme si c'était réaliste...


    PS2:
    Chaurien a écrit:
    abolir le funeste Collège unique, voulu par la gauche et réalisé par la droite la plus bête du monde

    Ce serait intéressant d'avoir une idée des débats qui ont eu lieu à cette époque, dans les années 70 sur cette question.
    Je ne pense pas que cette décision, le collège unique soit une lubie de gens bêtes. Ils devaient avoir leur raisons qu'il serait intéressant de connaître à mon humble avis.
  • Je dévie une nouvelle fois : droit de vote oui (à n'importe quel âge) si on leur reconnaît une responsabilité pénale (au même âge !), faut savoir ce que l'on veut.
  • La sélection au mérite ne peut être acceptée que si l'axiome de base est respecté: tout le monde trouve une place dans cette société qui permet à chacun de vivre une vie digne
    Je pense que cet axiome ne peut plus être respecté. Du mérite il ne reste plus qu'une concurrence sauvage et brutale, la lutte des places où tous les coups sont permis et malheur aux perdants !!!

    PS:
    Sur l'histoire du "collège unique":
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/college-unique/reformes.shtml
  • Suggestion à FF:

    On est déjà bon dernier; on ne peut pas descendre plus bas.

    Donc, virons tous les professeurs de mathématiques.

    Cordialement.
  • Selon mes parents, nés dans la première moitié des années 1940, à leur époque n'allaient en 6ème qu'une poignée d'élèves dans une classe de primaire. Le niveau semblait élevé : mon père est tombé sur l'anatomie de l'oeil au brevet, et a vu les équations du second degré en bac philo.
  • Sylvain:

    Et? Il faut reproduire le passé parce que c'était, bien évidemment, mieux avant?
    Que faisaient (professionnellement, si la question est pertinente) les parents de tes parents? De quel milieu social venaient-ils?
  • L'anatomie de l'œil... j'ai dû voir ça en primaire ou au collège et pourtant je suis un peu plus jeune que tes parents ! A 40 ans près !
  • Fin de partie a écrit:
    Supprimer le collège unique c'est aussi instituer, de fait, la règle que le devenir des enfants, sur le plan professionnel, social, se joue avant leur douzième année.

    Si tu veux devenir joueur de foot, il vaut mieux être bon au foot à l'âge de 12 ans.
    Si tu veux faire pianiste, il vaut mieux être bon au piano à l'âge de 12 ans.
    Si tu veux faire des études, il vaut mieux être bon à l'école à l'âge de 12 ans.

    Enfin, dans un système où c'est le mérite de chacun qui est valorisé. Mais si c'est le capital culturel ou financier de papa/maman qui l'est, ça laisse de la marge pour que les gosses nés dans un bon milieu passent devant les gosses moins bien nés mais plus méritant qu'eux.

    Et là où tu fais erreur, c'est que la plupart des gens (la totalité des classes populaires et une large partie de la classe moyenne) sont parfaitement prêts à accepter un tel sytème si c'est fait clairement et honnêtement.

    Mais y en a qui ne le sont pas : les classes moyennes supérieures. Leur patrimoine étant essentiellement culturel, comment assurer à leurs enfants une position semblable à la leur si les autres enfants ont de meilleurs diplômes qu'eux ?

    C'est donc à eux (profs inclus*) qu'on doit la destruction de l'école méritocratique pour la remplacer par ce qu'on a actuellement : une école où ceux qui ont les meilleurs diplômes sont essentiellement les enfants dont les parents ont eux-mêmes eu les meilleurs diplômes.
    Où on y a remplacé l'enseignant public comme déterminant essentiel du parcours des élèves (en sapant son autorité et en estropiant les programmes) par un rôle accru de papa/maman/écoles privées/profs particuliers (moins compliqué d'égaler ou de dépasser l'enseignement d'un prof lorsqu'il doit le faire sur des notions "basiques" face à 30 élèves (dont certains...) alors qu'on est face à un ou quelques individus "triés").
    Sans parler de l'augmentation du coût des études supérieures (concentrées dans les grandes villes avec des coûts de logement souvent prohibitifs, écoles payantes, etc) qui est un problème plus large encore.


    Donc non ce n'est pas "instituer". C'est rendre claire et connue par tous l'hypocrisie d'aujoud'hui qui consiste à faire croire que tout le monde a les capacités de suivre un enseignement scolaire d'un bon niveau, que tout le monde a les mêmes chances, et qu'au final ce sont les enfants dont les parents sont favorisés qui réussissent le mieux.

    Les résultats désastreux de la plupart des élèves devenant impossibles à nier, il va devenir très dur à tous les "Fin de partie" de France de nous faire croire que c'est pour le bien du plus grand nombre que ce système est en place.
    Ce système est en place pour favoriser les enfants de ceux qui savent.


    * : en tant que corporation. Il est évident que tous les profs n'y ont pas participé ni n'y participent. Mais il est évident que nombreux sont ceux qui s'en sont satisfaits. Ils en reviennent tout doucement au vu du résultat..
  • Ploi a écrit:
    Si tu veux devenir joueur de foot, il vaut mieux être bon au foot à l'âge de 12 ans.
    Si tu veux faire pianiste, il vaut mieux être bon au piano à l'âge de 12 ans.
    Si tu veux faire des études, il vaut mieux être bon à l'école à l'âge de 12 ans.

    Tu n'as visiblement pas compris mon propos. Cela impacte décisivement la vie d'un individu de ne pas être un as du ballon, du piano?
    Je fais une nouvelle tentative.
    Tu prétends donc qu'un gosse de 10 ans se rend compte des conséquences futures de son manque de performance à l'école voire cela ne te choque pas qu'on demande à un enfant de cet âge-là de faire des choix qui vont certainement conditionner très grandement sa vie d'adulte? Et je suis persuadé que vu l'état du système économique les conséquences de ce manque de performance à l'école seraient redoutables (infiniment plus terribles qu'elles ont pu l'être dans les années
    1960-)
    J'estime qu'on ne peut pas demander ça à un enfant de cet âge qui n'a pas nécessairement la faculté de comprendre froidement les enjeux. Bien sûr, je n'utiliserais pas la même argumentation s'il s'agissait d'un jeune de 18 ans.
    Bref, toute sélection qui exclut et condamne ne doit pas intervenir tôt dans la scolarité d'un élève pour des raisons, au moins morales.

    Le reste de ton argumentation ne me convainc pas.
    Quelque soit la configuration, collège unique, pas unique, les enfants les plus favorisés arriveront toujours à tirer leur épingle du jeu , je ne suis pas inquiet pour eux. Même à l'heure actuelle ils ont leur établissements d'enseignement publics , ceux qui ont des CPGE, et personne ne propose de les supprimer et de confier leur missions à l'université. (ce qui serait surement une mesure d'économie non négligeable).
  • Fin de partie a écrit:
    Cela impacte décisivement la vie d'un individu de ne pas être un as du ballon, du piano?

    Mon point était plutôt de dire que si on faisait croire à ceux qui étaient mauvais au foot à 12 ans qu'ils allaient faire plus tard des professionnels du foot, ce serait un mensonge.

    Et de même que je ne pense qu'il y ait d'intérêt à vouloir à tout prix faire un professionel du football de quelqu'un qui ne sait pas tirer dans un ballon à 12 ans après des années de pratique, je ne pense pas qu'il y ait d'intérêt à enseigner les règles de priorités des opérations à quelqu'un qui ne sait pas compter.
    L'intérêt de cette personne est qu'on lui dise stop et lui apprenne à compter. Et ensuite, en fonction de son évolution, pourquoi pas la réintégrer. Mais la laisser continuer comme si de rien n'était, c'est n'importe quoi.

    Et donc je ne prétends pas
    Fin de partie a écrit:
    qu'un gosse de 10 ans se rend compte des conséquences futures de son manque de performance à l'école
    Mais les adultes oui. C'est donc à eux de faire ce qu'il faut.

    Fin de partie a écrit:
    cela ne te choque pas qu'on demande à un enfant de cet âge-là de faire des choix qui vont certainement conditionner très grandement sa vie d'adulte?
    Cela ne te choque pas qu'on laisse un enfant dans une situation où il est incapable de comprendre ce qu'on lui explique ?
    Tu vas enseigner des règles grammaticales à un enfant qui a du mal à lire ?

    Donc de la même manière qu'un enfant n'a pas le choix d'aller ou de ne pas aller à l'école, il n'a pas à avoir le choix de ce qu'on lui enseigne.
    C'est aux adultes compétents que revient ce choix qu'il n'est pas capable de faire.

    Fin de partie a écrit:
    Et je suis persuadé que vu l'état du système économique les conséquences de ce manque de performance à l'école seraient redoutables
    Tu penses que celui qui ne sait pas écrire 3 mots sans faire de faute ou poser une addition va faire ingénieur ou avocat ?
    Moi non. Le plus tôt on lui propose une voie alternative (reprise des bases, etc), ne serait-ce que provisoirement, le mieux c'est.
  • Quand on force des gens à "jouer" à un jeu sans leur demander leur avis, un"jeu" qui engage leur existence future d'adulte, la moindre des choses, moralement, est qu'ils en comprennent les enjeux. Je prétends qu'on ne peut pas demander cette compréhension à des enfants donc ce "jeu" est une escroquerie morale.
    Par ailleurs, on n'est pas en train de parler de petites blessures d'amour propre (découvrir qu'on joue mal au foot, mal du piano....) on est en train de parler du devenir d'êtres humains dans un monde avec mobilité sociale de plus en plus inexistante et de chômage de masse. C'est ce contexte qu'il ne faut pas occulter. Le monde d'aujourd'hui n'est pas celui des années 1960 (je me sens ridicule de devoir le préciser mais j'ai l'impression que cela échappe à un certain nombre de pourfendeurs du collège unique).
    On peut mettre de jeunes adultes en face de ce qu'on considère comme leur insuffisances, leur fautes, sur le plan scolaire, et éventuellement les sanctionner (il faut appeler les choses par leur nom) mais pas des enfants.
  • La comparaison avec les footballers professionnels n'est pas pertinente, il n'est pas indispensable d'etre (en ordre de grandeur) dans les 1000 meilleurs eleves pour faire des etudes qui debouchent sur un emploi : on a aujourd'hui objectivement besoin de beaucoup plus de personnes ayant fait des etudes avancees qu'il y a 50 ans, il est donc necessaire d'adapter l'enseignement a un public plus large.
    Ensuite, je suis assez d'accord avec les arguments de FdP de ne pas rendre irreversible des choix faits a l'age de 12 ans, surtout dans le contexte actuel qui n'a rien a voir avec celui d'il y a 50 ans.
    Ce qui manque plutot a mon avis en France c'est la reconnaissance de l'excellence en-dehors de la filiere des etudes classiques, et pour la filiere classique en-dehors de la filiere S qui est devenue trop generaliste.
  • Spectacle étonnant que de voir le ministère se défausser sur ses administrés, en déclarant que ces derniers éprouvent des difficultés à donner du sens à la discipline.

    Le programme de mathématiques serait aussi trop dense et trop chargé.

    Cordialement
  • ploi a écrit:
    Moi non. Le plus tôt on lui propose une voie alternative (reprise des bases, etc), ne serait-ce que provisoirement, le mieux c'est.
    Le seul moyen de mettre ça en pratique c'est d'avoir 15 élèves par classe jusqu'en 3ème.
  • Jpv06 a écrit:
    Le programme de mathématiques serait aussi trop dense et trop chargé.

    Il y a peut-être un peu de vérité dans le fait qu'il est trop chargé et que le traitement en devient trop superficiel.
    Mais peut-être que c'est un but revendiqué, la superficialité, Il faut que les gens aient un aperçu de tout sans devenir des spécialistes/des utilisateurs aguerris.
  • Si l'objectif est de former des généralistes, mais non des scientifiques, entièrement d'accord.

    Cordialement.
  • Fin de partie a écrit:
    Tu prétends donc qu'un gosse de 10 ans se rend compte des conséquences futures de son manque de performance à l'école voire cela ne te choque pas qu'on demande à un enfant de cet âge-là de faire des choix qui vont certainement conditionner très grandement sa vie d'adulte?

    Même à 18ans, je pense qu'une grande majorité des élèves ne comprennent pas l'impact de leurs choix sur leur futur vie. Les élèves qui ont consciences de ses choix ont souvent des parents qui les ont interrogés et fait réfléchir sur ces choix. Je pense d'ailleurs (à titre personnel) que c'est un des plus gros facteur de "la reproduction sociale".

    Même si je comprends l'objection philosophique de Fin de partie, nous sommes actuellement dans une situation où une grande partie des élèves va au lycée sans but, où le professeur joue un rôle de gardien. La principale raison, tu l'as évoqué : on fait de la "garderie" jusqu'à leur 18ans pour leur donner une fausse impression de choix (si à 18ans, l'élève décide qu'il veut devenir ingénieur, mais qu'il n'a rien fait depuis la 6ème, son choix va vite se confronter au mur de la réalité). L'avantage d'une orientation plus précoce, c'est qu'on donnerait un but à chaque élève, ce qui fait cruellement défaut de nos jours aux étudiants.
  • MrJ a écrit:
    La principale raison, tu l'as évoqué : on fait de la "garderie" jusqu'à leur 18ans pour leur donner une fausse impression de choix (si à 18ans, l'élève décide qu'il veut devenir ingénieur, mais qu'il n'a rien fait depuis la 6ème, son choix va vite se confronter au mur de la réalité).

    Mais entre 12 ans et 18 ans, il y a 6 années. Ce sont 6 longues années dans le développement des enfants.
    Il me semble la moindre des choses de ne pas se hâter dans la prise de décision sur l'avenir d'un enfant (il n'y aura pas de retour en arrière, ces choix sont définitifs comme la mort) ou alors on croit que le milieu social est tout et dans ce cas-là on peut déjà orienter les gosses avant qu'ils naissent au vu du "pédigré" de leur parents. ::o
    18 ans (et pas 12 ans) est la majorité légale il est estimé, à raison ou à tort, qu'à cet âge-là on est capable de faire des choix éclairés.
    Jpv06 a écrit:
    Si l'objectif est de former des généralistes, mais non des scientifiques, entièrement d'accord.

    J'ai l'impression que c'est bien le but, introduction à des généralités pour ne pas être totalement ignorant, de l'enseignement secondaire (qui est le seul enseignement obligatoire sous une forme ou une autre mais avec des programmes).
  • @FdP : la mère de mon père était institutrice, son père travaillait en usine. Du côté maternel, le grand-père a été tour à tour cheminot et agriculteur, la grand-mère élevait les 8 enfants dont ma mère est la dernière et seule survivante. Je ne dis pas qu'il faut revenir au passé pour tout, mais enfin trouves-tu normal que de nombreux intervenants du présent forum ne soient pas capables d'écrire en français correct ? Les bases de notre langue je les ai apprises tout petit et solidement (rien à voir avec la théorie de Galois qui me pose tant de problèmes).
  • Quel rapport entre le niveau en maths, en orthographe, et le collège unique ?
    Est-on passé directement de 1970 à 2016 ?

    Désolé de radoter, mais la réforme du collège unique, mise en place par la droite, et poursuivie sous le premier septennat de François Mitterrand, a été une réussite.

    Regardez les stats d'accès au bac général de 1995, depuis on n'a jamais fait mieux !

    Ce n'est sans doute pas un hasard si à droite, c'est NKM, qui est de cette génération-là d'élèves, qui est montée au créneau pour défendre le collège unique.

    Derrière il y a eu Jospin/Allègre/Bayrou, et c'est là que les c..ies ont commencé.
  • Sylvain a écrit:
    trouves-tu normal que de nombreux intervenants du présent forum ne soient pas capables d'écrire en français correct ?

    Pas capable ou trop paresseux pour faire cet effort qui est une forme de politesse pour moi. C'est une question de respect de soi mais je n'ignore pas que le respect, de nos jours, se mesure non pas à ces "petites" choses mais à la grandeur de ta voiture, de ton compte en banque (en Suisse de préférence) et de ton carnet d'adresses. :-D

    Ce qui a permis le collège unique est qu'il y avait toujours à l'époque la possibilité d'envoyer les enfants vers des voies (de garage?) différentes: enseignement professionnel. Mais de nos jours, je ne sais pas si ces voies existent encore mais ce sont des voies de garage et à mon humble avis, l'éducation nationale n'est pas responsable, ou bien partiellement de cet état des choses qui est plutôt d'ordre économique: que veulent le marché du travail et ses acteurs, employeurs? C'est terminé l'emploi à vie dans la même profession, le salarié "moderne" doit savoir s'adapter...(enfin, pour une bonne partie de la population)

    PS:
    Qu'est-ce qu'on peut faire contre cet état de fait, les médias, la publicité ont imposé, avec succès, l'idée que la bêtise crasse et l'ignorance étaient des qualités et que la culture était bonne à mettre à la poubelle. En fait, que tu sois sot n'est plus un handicap, une tare, tant que tu es un sot-winner. B-)-
  • Là c'est une étude qui compare les résultats en science dans différents pays.

    Personnellement, j'ai juste l'impression d'être née au mauvais endroit pour apprendre les sciences.

    Je pense que l'enseignement des sciences en France a toujours été plus aride qu'ailleurs, volontairement sec, désincarné, c'est un parti pris.

    Certes, ça fait vingt ans qu'il y a un retour de manivelle et que des pédagogues essayent de rattraper le coup en prenant le contre-pied, mais c'est tellement peu dans la tradition française que la sauce n'arrive pas à prendre.

    La plupart des profs ont l'air tellement fier de cette manière d'enseigner spécifiquement française...
    Ramon Mercader a écrit:
    L'éternel retour du concret s'impose à tous...il est temps de revenir à de vraies mathématiques au lycée et il faut sanctionner ceux qui ont contribué à la dégringolade vertigineuse du niveau des lycéens français.
    D'ailleurs, cela ne concerne pas que les maths. Cela est pire encore en physique où le contenu des cours s'apparente à des activités de centre aéré.

    Je pense voir de quoi vous parlez au sujet de la physique ou des maths, j'ai longtemps collectionné des manuels scolaires, que ce soit anciens ou nouveaux, j'ai pu ainsi avoir une vague idée de l'évolution.

    Mais j'étais au collège il y a trente ans, j'ai bien sûr eu des cours de physique, et pourtant je ne sais absolument rien sur la physique, rien de rien. Je serais incapable de retrouver quoi que ce soit de ces cours de physique.

    En ce moment, je lis un manuel de physique anglais de niveau collège, et bien j'apprends plein de choses nouvelles à chaque page. Je ne suis jamais arrivée à lire un manuel de physique français, ni ancien, ni plus récent. Ils me paraissent barbants, décousus, sans unité.

    Les manuels de maths anglais me paraissent également plus intéressants que les français.

    Il y a des choses en physique qu'on peut expliquer à des élèves de onze ans sans tomber directement dans de l'abstraction déconnectée de la réalité.

    Ce parti pris systématique pour un maximum d'aridité, sans nécessité aucune, c'est peut-être juste un désir inconscient de faire décrocher les élèves les moins doués le plus tôt possible.
    reuns a écrit:
    et là on est confronté à deux questions philosophiques : quelle éducation donner aux gens/gamins lambda (sous-entendu pas très malin) et dans quel but ? Et quelle éducation scientifique donner aux (futurs) intellos littéraires, et dans quel but ?

    Je suis contente de voir apparaître cette question, je me sens toujours concernée par ce problème, et pour avoir essayé d'intéresser des gens à ce problème sur ce forum ou d'autres, et bien je n'ai pas l'impression que ce problème passionne les enseignants...

    Il semble que la seule chose par laquelle il se sentent concernés, c'est la formation des scientifiques (comme eux-mêmes).

    C'est si dur de se mettre à la place des autres ?
    (les élèves des filières professionnelles ou littéraires, qui aimeraient peut-être bien avoir une culture scientifique, aussi limitée soit elle).
  • Nunuche a écrit:
    C'est si dur de se mettre à la place des autres ?

    Quand tu n'éprouves aucune empathie pour tes semblables et que tu considères que les autres sont des ennemis/concurrents à dépasser/écraser, que tu défends tes prérogatives, avantages, situation,si tu te mets à leur place (en pensées) cela peut devenir difficile (à cause du sentiment du sentiment de honte qui peut surgir) de continuer à vivre en ignorant/méprisant le reste du monde donc oui, ce n'est pas si facile de se mettre à la place des autres...
    (les gens s'imaginent plus aisément dans la peau d'un winner que celui d'un looser, personne à l'âge de 10 ans s'imagine dans la peau d'un cireur de chaussures à la sauvette pour survivre ou autres petits boulots très répandus de nos jours).
  • Pourquoi vouloir à tout prix que les maths soient concrètes ?

    C'est justement les jeux, les cocottes en papier, les "activités ludiques" etc. qui troublent le message.
    S'ajoute à cela, la quasi interdiction d'utiliser sa mémoire pour apprendre par cœur ("bêtement" selon les détracteurs) les tables de multiplication, par exemple (ou les régions et capitales associées ou départements, dans d'autres matières).
    Enfin, le cirque auquel on assiste dans certaines écoles, arrive à clore la discussion : Charles-Henry tape sans arrêt sur son voisin comme...les dix autres zozos de la classe.
    Ladite classe qui contient 3 niveaux, évidemment.
    Ajoutons qu'il est interdit de donner du travail à la maison...et bientôt ce sera le cas au collège car il existe encore des salauds de parents qui aident leurs enfants et qui les empêchent de sortir le soir. Bravo les parents de favoriser ainsi des inégalités.

    Pardon si le ton semble quelque peu agressif. Ce n'est pas le cas. C'est plutôt péremptoire, je le reconnais.
  • @Dom : Discours ridicule qui mélange tout.

    primaire $\ne$ collège $\ne$ lycée $\ne$ 1ère & term S $\ne$ études scientifiques dans le supérieur.

    Seul pour les deux derniers, vouloir enseigner les maths (abstraites) a un sens. Pour les autres, il n'est question que d'apprendre à compter, puis de culture scientifique et générale, de découverte, de former l'esprit critique et le goût d'apprendre, d'aider à comprendre le monde moderne conséquence de la révolution industrielle et scientifique, [small]blablabla[/small].
  • Justement...ton premier $\ne$ est faux depuis la nouvelle réforme.
    Le cycle 3 désigne CM1, CM2 et 6e.

    Il faut désormais jouer un peu en 6e.
    Ensuite faire des EPI avec des co-animateurs (et non des professeurs) dans le cycle 4 (5e-4e-3e).

    Sur le fait qu'il n'est question "que d'apprendre à compter", justement c'est ce que je dénonce...
    Les profs des écoles n'auraient plus le droit (exemple des tables de multiplications) s'ils écoutent leurs Inspecteurs.

    J'admets avoir volontairment ajouté le contexte social, sociétal et idéologique au message précédent.
    C'est l'ensemble qu'il faut revoir et ne pas dénoncer "que les programmes" ou "que la formation des enseignants" ou "que cela" ou "que ceci". C'est cette manière d'aborder le problème qui est ridicule.

    Je ne comprends pas le passage sur le goût d'apprendre, c'est une autre histoire...
  • Pourquoi vouloir à tout prix que les maths soient concrètes ?

    Ca serait bien quand même que les gens sachent faire une règle de trois.

    Plaisanterie mise à part, les maths appliquées à la vie de tout les jours cela sert chez le banquier par exemple ou pour comprendre la pente d'un route ou calculer la longueur d'un trajet.
    Évidement il n'y a pas de grands théorèmes là dedans...
    bientôt ce sera le cas au collège car il existe encore des salauds de parents qui aident leurs enfants et qui les empêchent de sortir le soir.

    Vivement la police des mœurs (on y arrive) qui viendra vérifier que les enfants s'abrutissent devant leur tablette et n'ouvre jamais leur cahier (au singulier).
    Je pense que l'enseignement des sciences en France a toujours été plus aride qu'ailleurs, volontairement sec, désincarné, c'est un parti pris.

    Lis Hermite par exemple.
  • Heureusement, certains semblent conscients du désastre car ils sont bien placés pour mesurer le piètre niveau des élèves qui sortent de Terminable S...
    http://prepas.org/ups.php?article=846
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Bonsoir à tous,

    je ne suis pas certaine d'avoir envie de relire le topic plus à fond que le parcours que je viens d'en faire. Je suis un peu étonnée par la ligne éditoriale du forum, mais j'ai peut-être tort de penser qu'il y en a une. Peut-être n'est-il que modéré ponctuellement et linéairement?

    Une convergence d'études internationales dont on peut penser tout le mal qu'on veut conclut à un niveau de la France qu'il n'est pas possible de faire plus bas pour ce qui est déclaré comme l'enseignement des mathématiques.

    Bien sûr, "on" le savait déjà depuis très longtemps et on a commencé à en connaitre les causes - pèle-mèle le tout concret, le pédagogisme, comme disait un intervenant "mettre les chaises et les tables en îlots et faire une affiche pour le CDI" et bien d'autre chose -. Or une grande partie du fil propose principalement de longues propagandes qui n'ont rien à voir avec la question et des propos à l'emporte-pièce émis par des auteurs dont je ne peux pas croire qu'ils ont mis les pieds dans une école une seule fois dans les 40 dernières années. Je cite,

    [small]de reuns : "Le seul moyen de mettre ça en pratique c'est d'avoir 15 élèves par classe jusqu'en 3ème."

    de Fin de Partie : "et à mon humble avis, l'éducation nationale n'est pas responsable, ou bien partiellement de cet état des choses qui est plutôt d'ordre économique"

    de reuns: "on a trois explications possibles :
    - les profs sont nuls,
    - les élèves n'écoutent plus les profs parce qu'ils ont compris que les profs étaient nuls,
    - le test dit n'importe quoi, parce que les profs sont nuls partout, pas qu'en France."[/small]

    Je ne retrouve pas le message et je n'ai pas le courage de la chercher plus longtemps où son auteur fait ... le procès des mathématiques modernes -rien que ça- des années 70 pour expliquer la catastrophe d'aujourd'hui

    Quant au lien de Ramon Mercader vers le cri d'alerte des professeurs de préparatoires édité par l'UPS (union des professeurs de mathématiques spéciales), j'avoue qu'il me laisse un peu soufflée par sa superficialité et son idéologie. On y lit que "tout se serait subitement dégradé en 2013 à cause de la réforme de 2010". Comment leurs auteurs peuvent-ils espérer que devant une pareille sottise ceux qu'ils appellent à les recevoir les prennent au sérieux? Sans compter que dans cette même pétition, on trouve suggéré une refondation... des programmes -comme si les programmes avaient un effet autre que négligeable sur le massacre, pour ne pas dire, la disparition des disciplines que sont la physique et les mathématiques des enseignements scolaires-.

    Soyons un peu sérieux. J'aimerais bien lire des propositions de fond pour remédier à ce que je considère comme une catastrophe. Pas des idées de café du commerce.

    Je suis persuadée que tous les acteurs ayant un âge qui le permet ont assisté à la catastrophe les yeux ouverts et peuvent informer leurs concitoyens plus jeunes, qui pour ce qui les concerne eux, n'ont peut-être jamais connu une société où on enseigne les sciences à l'école et peuvent de bonne foi plaider que projeter à l'écran le décollage de la fusée Arianne avant de partager un gouter, ou faire un TP dont les exercices sont ceux qui seront posés à la prochaine interrogation écrite ou partiel a la qualité de séance d'enseignement des sciences

    L'explication est très bien connue, il s'agit de la disparition de la démonstration. J'ai déjà lu certains intervenants signaler que les mathématiques sont indiscernables de n'importe quelle activité artistique consistant à jouer avec des symboles rares à l'exception du fait qu'elles démontrent. Lorsque nos penseurs pédagogiques ont décidé de supprimer la démonstration, ils ont donc évidemment du même coup décidé de supprimer les mathématiques, point final.

    Mais j'ajoute aussitôt qu'il n'est point besoin de demander à un enfant de prouver des assertions difficiles à prouver ou de s'inscrire au concours général pour lui demander de prouver ses engagements mathématiques.

    On pourrait aussi dire beaucoup de choses sur la très forte influence des examens et des enjeux de fins de formations sur toute l'organisation en amont. Je comprends tout à fait que si on donne leurs vraies notes aux étudiants et maintient une barre d'admission à la note symbolique de 10 -qui ne signifie rien- , on vide évidemment les universités. Le niveau moyen est peut-être à 3 ou 4 et nous multiplions, tout du moins à Paris Dauphine, par exemple, les notes par 3 alors même que nos étudiants ont été sélectionnés -entrer à Dauphine nécessite un bulletin à 16 de moyenne-

    Mais ne peut-on pas chercher des stratégies prenant de face ces difficultés, qui ne sont pas des impossibilités, et les élaborer avec intelligence? Faut-il continuer de truquer les examens et ainsi "tuer" tous les serviteurs et tous les étudiants des formations qui mènent à ces examens? J'ai l'intuition que les examens sont beaucoup plus importants qu'on ne croit dans le problème et dans la solution qu'on proposera. Les programmes apparaissent négligeables à côté.

    En tout cas, j'aimerais lire autre chose que les répétitions des centaines de fois des "tant mieux qu'on en soit là, les mauvaises notes sont un outil du capitalisme et je me réjouis qu'on n'en mette plus" de Fin de Partie ou des outrances qui lui sont parfois renvoyées en guise de réponse à son disque rayé ou d'autres fois "pour rire" comme le sont par exemple les messages envoyés par reuns.

    De même j'aimerais lire autre chose, mais ce n'est pas une obligation de me satisfaire, que des propos trop généraux qui vantent la vieille école. Ceux qui défendent la vieille école devraient détailler comment ils proposent de maintenir en vie les universités. Considèrent-ils que seul devrait perdurer le système CPGE-GE? Qu'ils le disent dans ce cas là.

    Enfin, quand je reviendrai lire le fil, je serai heureuse si j'y vois apparaitre des arguments détaillés - un peu comme l'est une démonstration -

    Bonne soirée à tous
  • Fin de partie a écrit:
    Quand on force des gens à "jouer" à un jeu sans leur demander leur avis, un"jeu" qui engage leur existence future d'adulte, la moindre des choses, moralement, est qu'ils en comprennent les enjeux.

    Ce jeu s'appelle la vie en société.
    Donc à moins que t'aies trouvé un moyen de causer aux embryons, c'est le cas pour tous les humains...

    parisse a écrit:
    La comparaison avec les footballers professionnels n'est pas pertinente, il n'est pas indispensable d'etre (en ordre de grandeur) dans les 1000 meilleurs eleves pour faire des etudes qui debouchent sur un emploi

    Il est évident que la sélection des footballeurs pros est bien plus dure puisqu'il y a moins de postes au final...
    Mais je ne compare pas les footballeurs pros avec les étudiants bien diplômés.
    Je compare le lien entre [être bon au football à 12 ans et plus tard footballeur pro] et celui d'[être bon à l'école à 12 ans et plus tard d'avoir un bon diplôme].

    parisse a écrit:
    je suis assez d'accord avec les arguments de FdP de ne pas rendre irreversible des choix faits a l'age de 12 ans

    Mais quel choix ?
    Si un élève ne sait pas lire à 12 ans, lui faire suivre des cours de plus en plus compliqués jusqu'à 18 ans ne lui donne pas plus de choix possibles...
    S'il ne sait pas lire à 12 ans, il faut le retirer du système "normal", le mettre dans un système "spécial" qui va lui apprendre à lire, et pourquoi pas le réintégrer ensuite si les résultats sont concluants.
    Et là il aura peut-être le choix.

    reuns a écrit:
    Le seul moyen de mettre ça en pratique c'est d'avoir 15 élèves par classe jusqu'en 3ème.

    Les élèves qui suivent peuvent être 30-35 par classe "sans problème". Ceux qui ne suivent pas doivent en effet être en effectifs réduits.

    aléa a écrit:
    Quel rapport entre le niveau en maths, en orthographe, et le collège unique ?

    Je suis tout à fait prêt à admettre que ce n'est pas l'essentiel. De là à dire qu'il n'y a aucun rapport...

    aléa a écrit:
    Est-on passé directement de 1970 à 2016 ?

    Non. Les fondations de l'instruction étaient solides. Il a fallu du temps aux "libéraux-libertaires" pour les détruire.

    aléa a écrit:
    Désolé de radoter, mais la réforme du collège unique, mise en place par la droite, et poursuivie sous le premier septennat de François Mitterrand, a été une réussite.

    Tant que ceux qui s'en occupaient étaient issus du modèle précédent ?

    aléa a écrit:
    Ce n'est sans doute pas un hasard si à droite, c'est NKM, qui est de cette génération-là d'élèves, qui est montée au créneau pour défendre le collège unique.

    Et c'est sans doute un hasard si cette idée s'intégrait parfaitement dans sa stratégie de mobiliser l'électorat typé P"S" à voter pour elle.
    Sauf si on doute qu'elle soit une des rares exceptions parmi nos leaders politiques à avoir d'autres convictions que celles jugées servir sa carrière personnelle.

    Si vous avez des sources qui montrent qu'elle a suivie un enseignement public lambda, je suis preneur. Car vu la lignée familiale dont elle est issue, j'ai quelques doutes.

    aléa a écrit:
    Derrière il y a eu Jospin/Allègre/Bayrou, et c'est là que les c..ies ont commencé.

    Moi je vois ça comme la suite logique du programme.
  • UPS a écrit:
    A la rentrée 2013, les classes préparatoires scientifiques se sont adaptées, et les étudiants et professeurs mettent les bouchées doubles pour maintenir la relation de confiance des écoles d'ingénieurs et des entreprises, dont les besoins en cadres bien formés augmentent dans un contexte international de plus en plus compétitif dans le secteur des sciences et des techniques.

    Je vois ce que c'est... ::o
  • @FDP:
    Tu préfères sans doute que les ingénieurs de demain soient chinois et que les français leurs servent de cireurs de chaussures ou de livreurs de pizzas.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Un être humain est un être humain.

    L'UPS conçoit les classes prépa' comme un vivier (qu'il souhaite très peuplé pour que la concurrence s'exerce) de petits caporaux/adjudants pour l'entreprise et voudrait sans doute que l'enseignement secondaire ait la même approche.
    Je ne vois que de la brutalité dans leur projet, c'est à dire, tout le contraire de la culture qui apaise, embellit la vie et permet surtout de vivre en bonne intelligence avec les autres.
  • Curieux comme ce fil a dévié.

    Enfin, je suis heureux d'avoir lu qu'il y avait des gens pour se demander si les élèves sont assez murs.
    J'attends avec plaisir celui qui demandera si les élèves sont assez planchers ou plafonds.


    Pour en revenir au sujet, on a un indicateur certes imparfait, mais passer en vingt ans de 64% à 11% d'élèves d'un bon niveau me semble nécessiter au moins de s'interroger.
    Et les explications sociologiques me semblent insuffisantes.
    La société n'a pas tant changée.
  • Verdurin a écrit:
    La société n'a pas tant changée.

    Très discutable comme affirmation.

    Ceux qui se lamentent de la "baisse de niveau" ne semblent pas avoir pour projet de relever le niveau de tout le monde.
    Pas du tout. Le bénéfice pour la société toute entière est que revienne le goût d'apprendre, le goût de comprendre, la soif de connaissance massivement. Si ce n'est qu'un petit nombre qui en profite et même pas sur ces bases mais sur des bases utilitaires seulement (il faut que tu aies l'ambition de t'élever au dessus de la piétaille et que tu deviennes un caporal d' entreprise) il n'y a pas de profit pour l'ensemble de la société qui finance pourtant l'école. Je n'ai pas envie de financer une école qui forme des caporaux d'entreprise même si on ne me demande pas mon avis.
  • Si tu apprends quelque chose à un groupe de personnes, et si tu veux ardemment que CHAQUE personne du groupe retienne le mieux possible ton enseignement, alors ton enseignement va en pâtir considérablement, ça va forcément "coincer" (en gros, tu ne pourras contenter tout le monde donc tu vas être nécessairement tiré vers le bas ou alors, tu as le don de multi-ubiquité pour gérer chaque personne individuellement, don que peu de personnes ont).

    Donc la question à se poser, au nom de cet enseignement (car il est universel, largement au-delà d'internet, de facebook et toutes ces futilités technologiques qui sont si importantes pour les pédagogistes branchés): est-ce vraiment utile d'apprendre ces choses à TOUTES les personnes de ce groupe?

    Un maçon ne sachant pas faire le théorème de Thalès, n'est ce pas un bon maçon? Toutes ces heures de maths, qui sont autant d'heures d'ennui pour tous ces élèves qu'on ne récupérera pas (qu'en fait on ne pouvait pas récupérer; c'est notre métier de croire en cette illusion, c'est notre devoir de citoyen de se rendre compte qu'elle en est une), ne peuvent-elles pas être utilisées pour autre chose, plus intéressante pour eux?

    Pour moi, ce test montre un grand gâchis, une façon d'y réfléchir est donc de "limiter ce gâchis", de réduire considérablement les exigences de ce prétendu "socle commun", car elles sont intenables.
  • tu as parfaitement raison Taimainov
    Un maçon ne sachant pas faire le théorème de Thalès, n'est ce pas un bon maçon?

    je confirme

    en ce qui me concerne j'étais (et je le suis toujours d'ailleurs) un très bon maçon et j'ai commencé à seize ans à gagner ma vie (avec un chequier et tout et tout) ...

    si on garde l'amour des maths rien n'est jamais perdu pour personne mais l'école n'est pas là pour faire aimer (les maths) mais pour faire cogiter ...

    donc l'effet de l'école est à long terme mais évidemment ça ne se voit pas .

    si on est très bon à l'école à seize ans c'est très bien mais si on est pas fait pour ça, rien ne dit que celui qui n'est pas fait pour ça n' aime pas les maths et fasse sa vie autrement (car ce qui compte c'est de savoir cogiter et c'est le rôle de l'école que d'arriver à faire ça)
  • Salut à tous,
    Merci pour ce lien intéressant, mais qui malheureusement n'est une surprise pour personne. J'attire votre attention sur le passage suivant:

    "Une troisième limite tient au fait que les questions posées ne recouvrent pas partout de la même manière les programmes. En France, « elles ne couvrent que 60 % du programme de maths », fait valoir la Rue de Grenelle, où l’on tient à souligner que « le test de 1995 était plus en phase ». Entre les deux dates, les programmes français ont évolué. Ils ont intégré une bonne part de probabilités, de statistiques, d’algorithmes… que Timss n’évalue pas. "

    No comment.
    M.
  • fluorhydrique a écrit:
    en ce qui me concerne j'étais (et je le suis toujours d'ailleurs) un très bon maçon

    Tu appartiens à quelle loge? X:-(
  • PISA est de retour et les résultats ne vont pas nécessairement contenter les déclinologues-Cassandriens. B-)

    Le Point a écrit:
    Autre discipline testée : les mathématiques, pour lesquelles la performance des élèves français est… « stable » depuis 2012 et au niveau de la moyenne des pays de l'OCDE (493 points).

    et:
    Le Point a écrit:
    Quant au dernier champ testé, la « compréhension de l'écrit », il est… « stable », lui aussi, mais, miracle, en légère hausse ! Avec 499 points, soit un score légèrement supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE (493), la France accroît sa performance de quelques petits points entre 2009 et 2015.

    Source:
    http://www.lepoint.fr/societe/pisa-2015-la-france-au-ras-des-paquerettes-06-12-2016-2088325_23.php
  • Super, le niveau ne baisse plus. Mais bon on reste quand même à la 26e place en sciences, donc tout va bien pour toi ?
  • Exactement, en 2012 le résultat était jugé catastrophique. Les résultats sont donc stablement catastrophiques.
  • Une fois de plus les pays d'Asie triomphent...car dans ces pays, travail et discipline ne sont pas de vains mots.
    Tant que les lycées français demeureront des centres aérés, les mauvais résultats perdureront.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Héhéhé:

    Des gens décident de tester le système éducatif, soit-disant, qui est en fait un classement par Etats de l'OCDE et il faut qu'on adhère obligatoirement à leur logique qui consiste à être en tête du classement? Depuis quand ce sont ces gens qui décident de la politique éducative en France?
  • Le truc c'est que quelque soit le classement on est à la traine, tous les profs tirent la sonnette d'alarme. Un autre exemple: j'ai fait ma thèse dans une grande école d'ingénieur (dans le top 10 facile) et on est obligé de mettre en place des cours accélérés en début de première année parce que les élèves n'ont plus le niveau suffisant... Mais continue de croire que tout va bien si ca te fait plaisir.
  • Bonjour (je ne reste pas car je ne connais pas ces problèmes )

    j'ai trouvé ça sur ce lien-> http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?17,1370746

    -> http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=a7f44398-4920-400a-9235-0d61eb0733a9

    on y parle de ce sujet
  • Liberté, égalité, choucroute.
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